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16 août 2023

Pas d’hydrogène blanc pour les Français ?

H16

L’écologie, ce n’est vraiment pas un sujet facile puisque, comme chacun le sait, l’énergie dont l’Humanité a besoin ne peut plus provenir de sources polluante et limitées. Bien évidemment, le plus simple consisterait à diminuer nos besoins, par exemple en éliminant joyeusement une bonne partie de l’Humanité.

Mais en attendant de mettre sur pied une vraie solution finale de réduction des bouches à nourrir, et de décarboner assez radicalement une grosse partie de ces encombrants bipèdes qui ont, en plus, le mauvais goût de rejeter du dioxyde de carbone en respirant, on se doit de réfléchir à des solutions, même temporaires, pour nous approvisionner en énergie.


Certes oui, bien sûr, le charbon, le pétrole, le nucléaire, tout cela, c’est fort peu pratique : c’est polluant, c’est par évidence non renouvelable et peu importe que cela couvre nos besoins pour des dizaines, que dis-je, des centaines d’années de façon sûre, efficace et maîtrisée. De même, le gaz ne peut être qu’américain (le russe ayant probablement le défaut de n’être pas assez cher) et de préférence de schiste s’il vient de là-bas, c’est-à-dire obtenu avec des procédés qu’on a consciencieusement interdits chez nous.

Certes oui, le photovoltaïque est une blague coûteuse que le premier nuage ou la moindre averse de grêlons un peu costauds vient ruiner, et dont le recyclage, complexe et coûteux, commence tout juste à être pris en compte, à petite échelle et sans la moindre garantie de faisabilité réelle sur le long terme et à grande échelle.

Certes oui, l’éolien ne sert à rien tant l’intermittence de la production doit être compensée (par du gaz, du pétrole, du charbon ou du nucléaire, cette bonne blague). Il a aussi l’enquiquinant effet secondaire de tuer les cétacés, de polluer les sols avec des dalles de béton dont l’extraction, une fois l’éolienne démontée, n’est que très rarement faite, de nous embarrasser avec des pâles peu ou pas recyclables, et de nécessiter de couper des forêts entières (quand elles ne sont tout simplement pas coïncidentalement brûlées quelques mois avant l’implantation des turbines).

Certes.

Mais alors, on ne pourra que se réjouir franchement de l’engouement récemment développé par une nouvelle source d’énergie, l’hydrogène blanc.

Pour rappel, l’hydrogène blanc (ou hydrogène natif) est ce gaz directement présent dans la nature, par opposition à l’hydrogène vert (obtenu indirectement par l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable) ou l’hydrogène gris, brun ou noir obtenu à partir de sources fossiles. L’avantage de cet hydrogène natif est qu’il est peu polluant : sa combustion ne fait que relâcher de l’eau dans l’atmosphère (pas de dioxyde de carbone du tout). Son aspect natif en permet donc l’exploitation à un coût très compétitif face à l’hydrogène industriel.

Or, depuis quelques semaines, les nouvelles bruissent de la présence de nombreuses poches de ce gaz qui serait présent dans des quantités suffisamment importantes pour qu’une exploitation industrielle soit envisagée avec gourmandise : ainsi, en Lorraine, des recherches ont permis de mettre à jour un gisement qui pourrait être le plus gros réservoir mondial de ce gaz. Moyennant quelques étapes industrielles simples (filtrage et compression), le gaz pourrait être rapidement utilisé. Pompon de ce gisement : l’hydrogène y serait produit par une réaction chimique sur l’eau des sous-sols et serait donc renouvelé en permanence.

Le seul défaut du dihydrogène étant la taille, minuscule, de cette molécule, cela imposerait une utilisation rapide afin d’éviter les pertes (ce gaz, même compressé, fuit beaucoup). Mais les concentrations observées permettent déjà d’envisager de nombreuses applications industrielles à des coûts très compétitifs.

Une source d’énergie renouvelable, parfaitement sans danger pour l’environnement, disponible et exploitable directement sur le sol français ? Voilà une bonne nouvelle qu’une administration et des politiciens au taquet ne pourront pas laisser passer sans la saboter consciencieusement : l’historique déjà particulièrement gratiné des tentatives d’exploitation du gaz de schiste dans le pays permet de se faire une idée de ce qui risque fort d’arriver à l’hydrogène blanc.

On se rappelle en effet qu’il y a douze ans, la France interdisait toute exploitation des gaz issus de la fracturation hydraulique du schiste sur son sol. Grâce à cette habile interdiction, le pays se retrouvait immédiatement protégé de toute utilisation de pétrole ou de gaz de schistes en provenance de son propre sol. Cela lui aura aussi permis d’éviter la création de milliers d’emplois tout en restant douillettement dépendant de pays exportateurs pétroliers comme la Russie (jusqu’à récemment), l’Arabie Saoudite ou les États-Unis qui nous font maintenant un vrai prix d’ami sur leur gaz liquéfié apporté à coup de douzaines de méthaniers inclusifs écoconscients super-propres.


Compte-tenu de la tendance actuelle des “élites” politiques françaises à saborder les industries du pays avec une application étonnante (que certains, chafouins, pourraient même qualifier de scélérate), on peut raisonnablement parier sur l’interdiction de toute exploitation de l’hydrogène blanc sur le sol hexagonal, ou, au moins, après des batailles juridico-administratives, à une limitation très handicapante garantissant un solide retard que nos industriels ne pourront pas combler devant une concurrence qui aura, elle, le temps de se développer et de fournir des solutions aussi innovantes que compétitives.

Ceci n’est pas une affirmation en l’air : des sociétés se sont déjà lancées, très concrètement, dans toutes les démarches nécessaires pour lancer l’exploitation de cette nouvelle énergie… à l’étranger. Nul doute qu’elles y parviendront dans un temps record, transformant ainsi le futur eldorado de l’hydrogène blanc en revenus juteux qui passeront donc sous le nez des Français. C’est par exemple le cas de la société Koloma qui a récemment reçu un discret investissement de Bill Gates, ce dernier n’entendant pas passer à côté de l’exploitation de la filière hydrogène (dans laquelle il était déjà investi au travers de sociétés comme H2Site par exemple).

Dans quelles contorsions les écolos français vont-ils se lancer pour justifier l’interdiction de l’exploitation de l’hydrogène blanc sur notre sol ? On ne le sait pas encore mais une chose est sûre : une source d’énergie à ce point dépourvue de problèmes environnementaux constitue une menace un peu trop forte pour leur existence et leur raison d’être…


https://h16free.com/2023/08/14/74881-pas-dhydrogene-blanc-pour-les-francais

13 août 2023

Denis Collin

Il n'y a pas de société... C'était la forte pensée de Mrs Thatcher et on peut finir pas croire qu'elle a raison. Nous vivons dans notre bulle, nous préoccupant de nous-mêmes, nous accordant avec d'autres bulles au gré des vents qui font voleter ces bulles. Nous sommes résolument devenus hostiles à toute obligation collective, ni la messe du dimanche matin ni la réunion de cellule du parti ne peuvent nous sortir de notre bulle. Sans que nous parvenions à réagir, nous voyons notre monde en train de s'effondrer — je n'ai pas dit le monde, mais notre monde. Ce monde qui s'effondre valait-il le coup d'être défendu ? J'ai la faiblesse de croire qu'il en valait la peine, que la "grande culture" occidentale est une expression magnifique de l'esprit humain et que ces droits de l'homme que nous héritons du christianisme est le gage de la perfectibilité de l'être humain. Tout cela, me dira-t-on, était seulement l'ornement du capitalisme. Maintenant, nous allons vers un capitalisme sans ornement, un capitalisme que plus rien ne retient et qui fera exploser toutes nos petites bulles.
Eric Vial

« Je ne suis pas un journaliste de gauche, je ne dénonce personne. »
Guy Debord

Tel est pris qui croyait prendre.
Après les socialistes et les écologistes, les députés du groupe présidentiel à l’Assemblée nationale sont appelés à ne plus répondre aux questions des journalistes du Journal du Dimanche.
Ils considèrent que la rédaction de l’hebdomadaire est désormais dirigée par « un journaliste d’extrême droite », Geoffroy Lejeune.
Passons sur le fait qu’encore une fois ceux qui dénoncent le rejet, l’ostracisme, la violence des mots, et la stigmatisation des individus en sont souvent les premiers auteurs. Chérir la liberté de la presse, d’expression et la diversité des points de vue devraient être une valeur cardinale pour ces grands démocrates, même si une partie de cette presse est selon eux, « polémiste et populiste ». Après tout, qui juge hormis le lecteur ? La presse libre est plurielle, elle l’a toujours été, elle le sera toujours.
Au-delà, ces censeurs putatifs du JDD, lui font indirectement un sacré coup de publicité en lui donnant du crédit. Car ils produisent le sentiment que le titre de presse, par ses questions et ses articles, embarrasse l’establishment fortement contesté dans la population. Bref, ils rendent la marque JDD populaire face à des journaux plus consensuels ou considérés comme plus proches du pouvoir.
Mais surtout, ces politiciens qui boycottent (expliquant dans d’autres situations que « le boycott c’est mal ») laissent le champ libre de l’expression politique à ceux qu’ils disent vouloir combattre.
Croire qu’on est tellement important que le JDD n’attendait qu’une chose, « leurs déclarations » ; que sans elles, le Journal du Dimanche ne pourra pas travailler, est une grave erreur de jugement guidée par l’orgueil.
En général, ce sont les interviewés qui sont sollicités par un journal. Ils ne veulent pas répondre ? Grand bien leur fasse, d’autres le feront. Assurément, personne ne s’en offusquera dans une rédaction. Allez hop, au suivant ! La nature de l’information a horreur du vide. Quoi qu’il arrive, le JDD sortira ses articles.
Pour s’amuser, imaginons maintenant l’inverse : le jour où une rédaction exprimera officiellement le souhait de ne plus interroger les députés de gauche ou de la majorité, de ne plus parler des actions du gouvernement. Quelles seraient alors les réactions des élus ? Sans doute extrêmement compréhensives, comme peut-être celles de certains lecteurs d’ailleurs qui vont chercher désormais leur information sur d’autres canaux alternatifs ?
Comme disait le journaliste Jean Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire. » Voilà, c’est cela qui doit animer tous les protagonistes, rien d’autre.

12 août 2023

Segundo Cimbron

La cour des comptes s'interroge sur le fait que des aides à la création (censées soutenir de jeunes artistes) soient versées à des stars établies comme Florent Pagny (271.000 €) ou Johnny Hallyday (333.000 €) pourtant mort en 2017...
(Le Figaro, 5 août 2023)
Voilà une information qui devrait faire moins de bruit que la "fraude" de Julie, mère célibataire, qui ne pensait pas qu'elle devait déclarer comme revenu à la CAF les 250 € que son père lui verse chaque mois pour l'aider à s'en sortir en puisant dans sa maigre retraite, et que la CAF vient de lui déduire de ses aides au logement avec effet rétroactif et amende.
(Cas authentique mais pas isolé)
Faut dire que Pagny et Smet ne "fraudent" pas lorsqu'ils se "délocalisent" pour payer le moins d'impôts possible au pays qui les nourrit et les adule, alors que Julie, cette mauvaise citoyenne, est censée ne pas ignorer la loi, même quand cette loi est inique et stupide...

Ces Jeux Olympiques 2024 qui se présentent si bien…

H16

On s’amuse, on rigole, le temps passe et mine de rien, dans moins d’un an, Paris devra accueillir les Jeux Olympiques d’été. Heureusement, les astres s’alignent et tout indique que ces événements sportifs seront placés sous les meilleurs auspices.


Reconnaissons-le : ces jeux tombent vraiment à point. Pour une France dont la dette dépasse à présent tous les records et dont le déficit n’en finit pas de se creuser (merci le Bruneau de Bercy), ces Jeux représentent même une vraie opportunité de dépenses somptuaires au frais du contribuable avec une probabilité de retour sur investissement complètement nulle pour le contribuable. Rassurez-vous cependant : comme on peut s’y attendre, les gros industriels, largement subventionnés, sauront s’y retrouver. Le capitalisme de connivence à la française se porte très bien.
Et c’est donc avec une bonne humeur teintée d’un optimisme d’airain que, petit à petit, ces Jeux s’organisent dans la capitale française dans le respect inclusif de tous, de toutes et mêmes de nos amis les animaux, à commencer par les surmulots dont on pressent qu’ils sauront, eux aussi, trouver leur intérêt à ce raout sportif.

D’ailleurs, en parlant d’inclusivité et de mammifères facétieux, les hordes de migrants un peu turbulents ne seront pas un souci : d’une part, la sécurité sera tenue d’une main aussi ferme qu’électronique – et, on le soupçonne, extensible à l’ensemble du territoire pour bouter le complotiste et le dissident hors nos murs. D’autre part, bien que venus en nombre grâce à l’accueil chaleureux et solidaire – surtout solidaire, d’ailleurs – de la Mairie de Paris, ces migrants sont maintenant habilement redirigés dans des endroits plus propices à leur épanouissement personnel : les jugeant sans doute un peu trop exubérants, pas tout à fait assez intégrés au décor et souffrant d’une absence un peu trop visible des “bons codes” pour nos sociétés policées, les autorités ont en effet décidé de les expédier en petits paquets surprise aux six coins de l’Hexagone.


Gageons que la Province se réjouira de ces surprises croustillantes.

Pour les épreuves, les tests menés jusqu’à présent donnent une bonne idée de ce qui pourrait se passer : l’annulation chaotique de l’épreuve de natation ce premier week-end d’août permet de situer avec précision l’efficacité et le professionnalisme des équipes en charge de toute l’organisation.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que cette annulation survient à cause d’une pollution de la Seine (dont le lit n’était pas asséché, heureusement) provoquée par une pluie diluvienne, ruinant à la fois le message officiel d’une canicule, l’autre message officiel d’une sécheresse, celui d’une capitale de plus en plus propre, et celui, enfin, d’une préparation de ces jeux tirée au cordeau.

On sera rassuré en se rappelant que les surmulots savent assez bien nager et que la pollution des lieux ne les gênera pas beaucoup. On gagnera en assurance en apprenant qu’en fait, après analyses des eaux, cette pollution n’était que très légère et – c’est ballot – ne nécessitait pas l’annulation des épreuves. On perdra toute assurance en constatant que si les épreuves furent malgré tout annulées, c’est essentiellement parce que les résultats des analyses sont parvenus trop tard, le lundi suivant.


Bref, les choses commencent à prendre la tournure qu’on imaginait déjà il y a quelques temps et on entraperçoit les contours d’une capitale 2024 particulièrement rutilante.

Cossue, même, si l’on en juge par les estimations de prix des locations pendant cette période, que certains se sont enhardis à faire pour aboutir à des chiffres croquignolets : comptant avec un optimisme assez stupéfiant sur une masse de 15 à 20 millions de touristes à Paris pendant cette période, les professionnels du milieu hôtelier auraient ainsi multiplié le prix de leurs chambres par plus de six. Une chambre actuellement autour de 90€ s’affiche parfois à plus de 1300€ dans un an, ce qui ne manquera certainement pas de scandaliser les députés LFI dont on attend les réactions avec gourmandise (sauf pour ceux d’entre eux qui louent très capitalistiquement des chambres dans la capitale, bien sûr).

Sans nul doute, les répétitions et autres tests grandeur nature permettront de rôder les procédures, décrasser les moteurs, huiler les comportements, préparer les esprits et trouver des solutions innovantes pour résoudre ou contourner les mille et un petits soucis qui ne manqueront pas de se présenter dans les dix prochains mois.

Peut-être y aura-t-il un peu de retard ici ou là dans l’un ou l’autre aménagement olympique, mais reconnaissons-le, c’est peu probable. Peut-être y aura-t-il quelques tensions au niveau de la sécurité alors que certaines épreuves se déroulent dans les quartiers les plus festifs, jeunes et remuants de la capitale ; mais cette fois-ci, on sait que les autorités sauront réagir aux hordes de supporters anglais turbulents. Peut-être les transports en commun devront faire preuve d’un peu plus de leur légendaire souplesse et capacité d’adaptation pour accommoder le flot de touristes frétillants qui ne manqueront pas de se bousculer dans la capitale ; mais il est certain que les Franciliens et les Français sont déjà confiants.

Ou presque, puisque une petite minorité (67 %, tout au plus) des habitants de l’agglomération parisienne se disent “pessimistes”, estimant que la France “ne sera pas prête”.

Allons, allons !

Compte-tenu de l’esprit inventif et de la détermination des équipes notamment municipales qui ont amplement démontré jusqu’à présent toute l’étendue de leurs compétences, il n’y a pas de doute que tout va très bien se passer.

Répartition des migrants : est-ce une bonne idée ?

Maxime Tandonnet

L’idée est à la mode et l’occupant de l’Elysée est revenu dessus à plusieurs reprises. Elle procède d’un constat simple, presque mécanique. La France reçoit environ 350 000 ressortissants étrangers « de pays tiers » (hors UE) chaque année (sans compter les demandeurs d’asile ni les migrants en situation irrégulière, mais sans compter non plus ceux qui repartent comme les étudiants, d’où le caractère très approximatif de cette statistique). Aujourd’hui, ils résident pour l’essentiel en région parisienne et dans les grandes métropoles notamment lyonnaise et marseillaise. Pour faciliter leur intégration, il faudrait, selon la doctrine actuelle, les répartir en province et dans le monde rural en voie de désertification. D’une pierre, deux coups…

Cette idée de quotas impératifs de répartition des populations migrantes vient notamment d’Allemagne, où elle est, depuis au moins un demi siècles, un principe fort de la politique migratoire – pouvant s’expliquer par le caractère fédéral de ce pays.

À titre personnel, je la trouve absurde. Elle est une forme de renoncement et de mépris. Soit les migrants sont en situation régulière, entrés avec un visa d’immigration (long séjour) ou régularisés par les préfectures ou réfugiés reconnus. Dans ce cas, en vertu du principe de non discrimination et de liberté, ils ont le droit de circuler et de résider où ils le souhaitent, comme tout homme libre sur le territoire. Soit ils sont en situation illégale et l’État n’envisage pas de les régulariser. Dès lors ils doivent retourner dans leur pays en application du droit international et du droit national. Il n’existe pas d’autre possibilité.

D’ailleurs, du point de vue de l’intégration, il est incohérent de vouloir forcer des migrants à résider dans des espaces ruraux d’où partent les jeunes Français en l’absence de possibilité d’emploi. C’est les condamner au désœuvrement et au chômage ou à la solitude : le contraire d’une politique d’intégration. Enfin, délocaliser les populations migrantes en imposant aux populations locales des centres d’accueil, plaqués arbitrairement, de manière artificielle, autoritaire et sans concertation, est une manière d’attiser les tensions sur l’immigration et de favoriser les tentations du vote extrémiste.

Cette politique relève ainsi d’un double mépris, celui des ressortissants étrangers – contraints de vivre à un endroit qu’ils n’ont pas choisis – et celui des habitants locaux. Mais n’est-ce pas le but recherché, au fond, par les apprentis sorciers ? Elle est d’une rare hypocrisie, visant, à satisfaire les idéologues sans frontièristes, résidents des bons quartiers urbains (la France affirme sa vocation de pays d’accueil) tout en les préservant d’une promiscuité redoutée avec les classes populaires issues de l’immigration, expédiées dans les campagnes. Tartufe, maître de ce monde. Tout ceci est bien lamentable… 12/8/2023
Gilles Casanova

Ces extrémistes n’ont plus la moindre idée de ce qu’est la démocratie et le débat...
Une pensée totalitaire les anime.
On est plus proche de la France de 1942 que de celle de 1789.

11 août 2023

Sénateurs : des protestations politiquement correctes...

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


94 sénateurs ne sont « pas contents » et ils l’ont fait savoir au président, via le Figaro, non mais ! Quelle est La source de leur colère ? La situation économique désastreuse de la France et l’inflation qui ravage les ménages français ? Non, ils ne sont pas concernés. Les affaires juridico-politiques qui vérolent le gouvernement jusqu’à la tête de l’État, pensez-vous, ils y sont habitués. L’envoi du matériel militaire en Ukraine, sans l’autorisation des parlementaires ? Il y a longtemps qu’ils ne maîtrisent plus rien sur ce sujet, et qu’ils semblent s’en moquer.

Ce qui les met en colère c’est l’histoire du Niger. Nos chers sénateurs constatent, mais ne riez pas, que la France, grâce à la diplomatie du président qu’ils ne cessent de sauver, contraint notre pays à se faire éjecter partout, et à voir le sentiment anti-français se répandre sur le continent africain, hier encore, chasse presque gardée de la France. Et d’étayer leur ire en précisant qu’une fois un président nigérien renversé, il serait facile à un nouveau pouvoir de se garantir les services de Wagner PMC, ceux-là mêmes qui ont fait des merveilles sur le front ukrainien. Fâcheux, parce que cela compromet grandement une éventuelle intervention pour rétablir la démocratie, comprenez un pouvoir soumis aux occidentaux, bien obéissant, et facilement corruptible. Tant qu’il s’agissait de guerroyer contre des armées plus ou moins bien équipées, on pouvait faire illusion, mais les choses ont changé. Se frotter à Wagner, c’est prendre le risque de tomber sur un os suffisamment indigeste qui risque de montrer au reste du monde, la faiblesse de nos équipements et peut-être même les carences d’un commandement dépassé par l’art de la guerre.

Les sénateurs découvrent donc que les gesticulations de Macron à l’étranger et notamment sa dernière tournée désastreuse en Afrique, sont à l’origine du renversement des alliances. Qu’ont dit ces sénateurs lorsqu’il s’est moqué d’un président en plein discours, quand il est apparu en boite de nuit, débraillé, faisant la fête comme un vulgaire noceur ? Par leur silence, ces sénateurs ont cautionné la dérive actuelle. Mais pire, l’Afrique semble plus importante que la France à leurs yeux. Auraient-ils des intérêts dans nos grandes entreprises qui opèrent sur ce continent ? Pas une once de compassion pour leurs compatriotes, jamais soutenus dans leurs aspirations et désirs, rien sur l’inique loi sur les retraites. À quoi servent ces gens devenus au fil du temps, les valets serviles du pouvoir qu’ils ne cessent de soutenir par leurs votes ? Il ne faut pas seulement regarder vers l’Afrique, mais aussi se pencher sur le territoire national et sa situation dramatique, par leur grande faute. Responsables avec le président, de la déchéance de notre pays, de son déclassement, de son naufrage. Ils laissent Macron au pouvoir, lui facilitent la vie, sont les complices actifs de ce régime et viennent écrire leurs griefs bon teint dans le Figaro : quelle pitrerie.

Il est devenu indécent d’entendre pleurnicher, de supporter de faux outrages, des révoltes truquées, quand les affaires ne cessent de démontrer la corruption avancée ou les conflits d’intérêts dans lesquels Macron et son gouvernement sont impliqués. On en est à la trahison. La Bérézina a lieu dans tous les domaines et les citoyens sont trompés en échange de la préservation de privilèges. Il faut se souvenir qu’aucun régime n’est perpétuel, que le processus républicain de destitution s’impose et que le peuple pourrait, à force, ne pas pardonner les années de double langage et de tromperie des caciques du Luxembourg.

DARMANIN ET LE COMIQUE DE RÉPÉTITION

Gabriel Nerciat

Il est amusant, Moussa, tout compte fait.
C'est toujours involontairement drôle, les gens devenus à la fois parfaitement prévisibles et imparfaitement cyniques dans leur volonté de parvenir.
Avant l'élection présidentielle, on a eu droit à la dissolution de Génération identitaire ; avant les législatives et après la farce tragique du parc des Princes avec ses supporters anglais, ce fut au tour de celle du GUD-Paris puis la tentative d'interdiction des colloques et défilés de l'AF ; enfin, aujourd'hui, après les émeutes de juillet dernier qui ont révélé la totale soumission du ministre, ainsi que celle de son président, à l'ordre des racailles et à celui des juges qui en est la condition de perpétuité, nous avons maintenant le projet de dissolution de Civitas.
Pour crime d'antisémitisme, qui plus est (la bonne blague).
Personne en effet ne doute que ce sont quelques centaines de militants lefebvristes ou ultramontains qui menacent la vie des Français de confession juive, ou harcèlent leurs enfants près des écoles franciliennes, à l'ombre desquelles on leur a appris depuis quinze ans à raser les murs - en n'espérant plus trop de la venue du Messie, même républicain.
À chaque fois que la Macronie capitule devant les dévastations que sa politique migratoire accumule comme autant de tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans un dépôt de carburant, Moussa Darmanin ressort sa fraise interlope pour tenter de rassurer "en même temps" l'imbécile de gauche et le cocu de droite.
C'est amusant, certes, mais c'est aussi lassant.
Car nous ne sommes plus à l'époque de Sarkozy, la comédie des faux-semblants est terminée, et Louis de Funès ne fait plus rire du tout si l'on essaie de lui faire jouer Rastignac ou Tartuffe (Harpagon, déjà, c'était limite).