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20 août 2023

Oups, l’énergie devient fort chère !

H16

Dès 2022, les choses ont été clairement dites par notre Bruneau De Bercy national : il n’y a pas d’inflation ou, disons plutôt que la France y résiste nettement mieux que le reste de l’Europe.


Ou disons plutôt que le gouvernement va agiter frénétiquement ses petits bras musclés pour faire baisser les prix délirants de certains produits, quitte à menacer discrètement dans des ruelles sombres les distributeurs ou les fabricants qui ne feraient aucun effort.


Ou disons que oui, bon, d’accord, il y a bien une inflation robuste, qui certes ne va pas baisser prochainement, mais que, grâce à des efforts surhumains (petits bras musclés, tout ça) du gouvernement et du ministère du Bruneau, ça va aller mieux (ou presque). Promis, juré craché !


Las. Malgré les baisses de prix décrétées par le Bruneau, malgré la multiplication des efforts héroïques du gouvernement (avec ses petits bras musclés), malgré l’abnégation de chacun de ses membres turgescents qui se sont pour certains passés de Falcon républicain ou ne l’ont pris qu’une toute petite fois pour aller au Touquet, malgré ces privations terribles, zut et flûte, certaines factures ne diminuent pas du tout…

C’est ainsi qu’on découvre que certains clients malheureux de fournisseurs alternatifs d’électricité viennent de recevoir une facture de régularisation particulièrement salée, le coût d’approvisionnement en électricité ayant quelque peu augmenté : 1600 euros pour les uns, 4000, 7194 ou 9500 euros pour d’autres, l’ajustement des factures aux nouvelles conditions et aux nouveaux prix “de marché” laisse plus d’une famille dans la consternation et souvent une situation très compliquée. Il faut dire qu’être obligé de souscrire un prêt bancaire afin de payer ses factures d’électricité dans un pays où, traditionnellement, cette énergie était la moins chère, il y a de quoi s’interroger franchement. M’est avis que le Bruneau de Bercy aura fort à faire pour justifier le statu quo français en matière de marché européen de l’électricité…


En fait, on assiste à la suite logique de l’explosion des prix de l’électricité en France : à mesure que les contrats se renouvellent (tacitement ?) et que les hausses spectaculaires de tarifs entrent en force, les (insouciants) clients des fournisseurs alternatifs découvrent les douloureux ajustements que ces hausses représentent.

La première hausse sévère subie en 2022 concrétisait essentiellement les tensions des marchés face au conflit russo-ukrainien et, surtout, les choix consternants opérés depuis des années dans les politiques énergétiques mises en place en France dans l’insouciance complète des citoyens : eh oui mes petits loulous, la transition énergétique, c’est aussi l’abandon mal planifié d’un nucléaire peu cher, la volonté de dépendre d’énergies intermittentes aux rendements rigolos, et le choix concomitant et douteux d’énergies palliatives comme le gaz dont l’origine impose une certaine vista diplomatique qui a complètement déserté en France (et ce n’est pas ce qui se passe en Afrique actuellement qui viendra démentir ce constat navrant). Forcément, des choix idiots aboutissent à des conséquences douloureuses que les Français découvrirent, éberlués, toute l’année 2022.

La seconde hausse, véritable retour d’élastique dans l’œil globuleux d’un Bruno Le Maire jamais en manque de gamelle, c’est l’ajustement des tarifs au moment des renouvellement de contrats et les régularisations en cours d’année des fournisseurs alternatifs, non soumis au tarif règlementé, avec ces surprises dodues en plein été et ce alors qu’une nouvelle hausse a aussi été admise il y a un mois pour les tarifs règlementés.

Le marché européen de l’électricité, aussi artificiel qu’imbibé d’interventions des États participants et des règles européennes handicapantes, devient une véritable flibusterie dans laquelle les malheureux pigeons se sont fait plumer bien trop vite pour ne pas crier. C’est une illustration assez fantastique de la raison pour laquelle l’État ne devrait jamais mettre ses gros doigts boudinés dans un marché, et pourquoi ceux qui croient faire de bonnes affaires en y prenant part se retrouvent généralement floués.

Du reste, on note aussi, en même temps, une hausse spectaculaire des tarifs de l’essence à la pompe permettant à un nombre croissant de pompes de dépasser allègrement le seuil symbolique des 2€ par litre. Tout se passe de mieux en mieux pour le gouvernement.


Paradoxalement, l’énergie n’a aucun besoin d’être chère. Ainsi, le nucléaire est très rentable et peu cher en France mais le marché européen actuel, aussi bidon que néfaste, dans lequel les politiciens conservent sadiquement les Français, ne permet plus de refléter cet avantage (à dessein, du reste, ceci permettant aux Allemands de conserver une certaine compétitivité).

Par exemple, les produits pétroliers ne sont chers que parce qu’ils sont surtaxés comme aucun autre produit (on parle de plus de 100% de taxes sur les prix bruts). Or, ces taxes sont conservées pour deux raisons : bien sûr parce qu’elles rapportent une manne considérable à l’État et lorsqu’on est en faillite, on ne chipote pas devant une si belle entrée de fonds, mais aussi car elles permettent de pousser l’agenda, purement idéologique, d’une transition écologique qui consiste surtout à s’acharner sur les pollueurs qui – c’est pratique – sont essentiellement ces classes moyennes et modestes les plus méprisées de la caste au pouvoir…

Évidemment, à présent que la situation financière française est catastrophique, tripoter ces taxes est hors de question : si l’argent ne rentre pas à gros bouillons, la cessation de paiement arrivera très très vite ce qui pourrait écourter certains mandats et diminuer drastiquement certaines prébendes. Quant à sortir du marché européen de l’électricité, oubliez : il s’agit là encore d’une pierre d’angle idéologique, et en sortir constituerait un aveu d’échec de la classe dirigeante, une prise en compte des desideratas de ceux qu’on méprise tant, ce qui est impensable.

Le principal problème de l’énergie chère, c’est qu’elle rend absolument tout plus cher – ce qui veut dire au passage que l’inflation n’a pas fini de rester élevée. Eh oui : diminuer, même un peu, sa consommation (cette fameuse décroissance vantée par certains nigauds médiatiques) revient très concrètement à diminuer la production de richesse et, par conséquence logique, à provoquer faillites, chômage et, au final, misère.

Autrement dit, par l’impéritie des gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies, et par la nullité historique de l’actuel, totalement vendu à des intérêts étrangers, la France va s’appauvrir un grand coup. Préparez-vous. 18/8/2023


19 août 2023

L’horizon de confiance se réduit franchement

H16

C’était pourtant assuré, promis juré craché : l’été 2023 devait être le plus chaud bouillant jamais enregistré. Cependant, malgré l’utilisation de couleurs cramoisies pour les cartes météos dans tous les médias européens, les autorités ont eu bien du mal à faire oublier la canicule humide et la violente sécheresse asymptomatique qui a frappé l’essentiel de l’Europe jusqu’à présent…

Faisant un véritable concours d’inventivité numérique entre deux averses et les reportages expliquant quel pull mettre pour rester à la mode dans cet été frisquet, ils en viennent maintenant à prétendre que le mois de juillet écoulé était le plus torride jamais enregistré (pratique quand les enregistrements ne remontent en l’occurrence que sur une trentaine d’années). Vos yeux vous mentent ; vos frissons sont psychologiques ; c’est pourtant évident : on suffoque.


Cependant, malgré les exhortations médiatiques, les homélies régulières de BFMTV et LCI et les cartes de France en coloris écarlates, force est de constater que l’été est bien banal, médiocre même. Oubliant l’antienne pourtant répétée tous les hivers qu’on ne doit jamais confondre météo et climat, quelques clowns tristes répètent les mantras officiels que cette canicule, fantasmée d’un média officiel à l’autre, est le résultat indubitable de l’action humaine.

Eh oui, “♩ lorsqu’il fait froid, ♪ ce n’est pas le climat et lorsqu’il fait chaud ♫, ce n’est pas la météo ♬”…

Las. Le décalage entre la réalité, humide, et le discours (sec, torride, apocalyptique) est si grand que la propagande est maintenant impossible à gober par ceux, de plus en plus nombreux, qui comprennent l’agenda politique toxique derrière les discours hypocritement écologistes.

Chacun comprend, de moins en moins confusément, que les autorités mentent, de plus en plus fort.


Avec les informations qui s’accumulent de toutes parts et sur tous les sujets, chacun comprend aussi que les autorités ont menti aussi sur beaucoup d’autres sujets (et peut-être même tous ?) : l’impact réel de la pandémie n’a rien à voir avec ce qui en fut pipeauté pendant plusieurs mois ; l’efficacité puis la sécurité réelle des vaccins ne fait plus guère de doute (eh oui : combien se bousculent pour la cinquième ou sixième dose d’un produit qui ne devait en comprendre que deux au départ ?) ; l’absence de protection offerte par les masques ne fait plus de doute que dans les esprits les plus perdus…

De la même façon, ce ne sont plus des doutes qui se sont introduits dans l’esprit des observateurs au départ neutres de l’état général du pays ; qui peut encore croire aux fables d’une reprise tonitruante (ou même solide) ? Qui croit encore que les autorités actuelles ont effectivement le contrôle de ce qui se passe, tant sur le plan de la sécurité intérieure que sur le plan de notre sécurité extérieure (notre armée n’étant plus que l’ombre d’elle-même) ?

Qui croit encore aux belles paroles de la brochette de bouffons en charge du pays ? À présent, ceux qui n’ont pas encore compris qu’ils mentent sans vergogne sont ou bien idiots, ou bien complices. Les autres, sortant progressivement de la transe hypnotique dans laquelle l’hébétement et la peur les avaient plongés lors des événements de 2020, se rendent compte de leurs supercheries et, rapidement, réduisent la confiance qu’ils ont dans le système actuel.


C’est ainsi qu’inexorablement, le peuple réduit la confiance qu’il accorde dans le processus démocratique comme en témoigne l’augmentation de l’abstention, qu’il réduit aussi sa confiance dans les autorités de santé (qui lui ont menti sans vergogne au moins les deux années passées), qu’il réduit sa confiance dans le système d’éducation, infoutu d’instruire ses enfants, qu’il abandonne toute confiance dans les journalistes devenus de simples soldats d’une propagande grossière, qu’il ne croit plus aux discours lénifiants des industries directement bénéficiaires de la capture règlementaire éhontée, depuis Big Pharma jusqu’à Big Food en passant par Big Data, qu’il réduit sa confiance dans le système financier en général dont il se doute qu’il ne peut que lui jouer dans un avenir proche un tour aussi pendable que possible. D’ailleurs, le fait par les autorités de vouloir à tous prix pousser les CBDC illustre bien que ces autorités ont saisi l’érosion de leurs levier sur les individus qui, eux, veulent s’orienter vers des moyens indépendants d’elles.

L’horizon de confiance était jusqu’à présent étendu : les plus naïfs pouvaient encore faire confiance, depuis leur campagne, jusqu’aux autorités parisiennes lointaines dont ils pouvaient croire qu’elles œuvraient aussi, même vaguement, à l’amélioration de leur bien-être.

Ce n’est plus le cas : on sait qu’elles mentent, qu’elles fomentent des agendas dont le but, caché ou affiché, est directement contraire aux intérêts locaux. Petit-à-petit, on assiste (et on verra de plus en plus clairement) à un rejet violent des propositions de ces autorités. Avec ce rejet, beaucoup d’emplois, de fonctions et de postes, assis sur cette confiance, vont perdre de leur superbe, de leur utilité et devront s’adapter ou, plus simplement, disparaître rapidement.


Parallèlement, cette réduction de l’horizon de confiance imposera l’augmentation de l’autonomie et de la responsabilité individuelle : le mouvement de balancier qui avait poussé le curseur fort loin vers le “tout-à-l’État” va devoir revenir à mesure qu’un nombre croissant de gens se rendra compte que cet État est nul, fourbe, et ne roule que pour lui-même.

Ce mouvement est pour le moment lent, mais il n’ira qu’accélérant maintenant : l’apparition, discrète mais certaine et inéluctable, de milices de protections participera de ce mouvement, tout comme le retour à l’école à la maison après une explosion des inscriptions dans le privé ou la reprise en main par chacun de sa santé en limitant les interactions avec les autorités les plus fiévreuses à l’idée de filer du médicament en lieu et place d’accompagnement aux changements de mode de vie. L’apparition puis l’utilisation croissant de cryptomonnaies, de monnaies locales, d’or, de bitcoin n’est rien d’autre qu’un abandon de ces monnaies étatiques basées sur une confiance qui s’est évaporée ; le mouvement est lancé, il ne s’arrêtera pas.

Oui, l’horizon de confiance se réduit et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.


https://h16free.com/2023/08/16/74856-lhorizon-de-confiance-se-reduit-franchement
Cardinal Robert Sarah

« Je suis scandalisé par tous ces hommes qui meurent en mer, par les trafics humains, par les réseaux mafieux, par l'esclavage organisé. Je reste perplexe devant ces gens qui émigrent sans papier, sans projet, sans famille. Ils pensent trouver ici le paradis terrestre ? »

« Il n'est pas en Occident ! S'il faut les aider, je pense que c'est sur place, dans leurs villages, dans leurs ethnies. On ne peut cautionner ces déséquilibres économiques et ces drames humains. Vous ne pouvez pas accueillir tous les migrants du monde. »

« Accueillir, ce n'est pas seulement laisser entrer les gens, c'est leur donner du travail. Vous en avez ? Non. Leur donner un logement. Vous en avez ? Non. Les parquer dans un endroit indécent, sans dignité, sans travail, ce n'est pas ce que j'appelle accueillir les gens. » 17/5/2019

De Twitter à X, liberté ou prison dorée ?

Axel Messaire
pour FranceSoir - 14 août 2023

Elon Musk lors du salon VivaTech à Paris, le vendredi 16 juin 2023
F. Froger / Z9, pour France-Soir

TRIBUNE/BIG TECH – L’année dernière, Elon Musk a racheté Twitter en portant fièrement l’étendard d’une liberté d’expression absolue. Quelques mois plus tard, après avoir changé l’oiseau bleu en X, il ajoute à cela la possibilité d’y faire de l’argent. C’est à la fois alléchant, inquiétant et loin d’être terminé…

"Twitter", ça veut dire gazouillis en anglais. Gazouiller, c’est le langage des oiseaux, ou celui des bébés.

Avant qu’Elon Musk en fasse son jouet, le réseau était déjà réputé pour son rapport direct à l’actualité, ses débats enflammés et ses experts autoproclamés. Maintenant que l’oiseau bleu est devenu X et que les barreaux de sa cage ont disparu, c’est encore plus vrai. À tort ou à raison, mais toujours à fond, tout le monde s’y exprime et prend position. Sur des sujets souvent brûlants, les idées se forgent en deux temps trois mouvements et ces certitudes nouvelles donnent lieu à des conflits verbaux acharnés, la plupart du temps démesurés. Le décor est posé.

Que peut-on y gagner ?

Qu’est-ce qui fait plus d’audience que le conflit ? Et, qu’est-ce qui fait plus d’argent que l’audience ? Pour compléter le triptyque, il manquait l’ingrédient "argent". C’est bien ce qu’Elon Musk a ajouté sur X, grâce aux abonnements payants d’une part et à la rémunération des créateurs de contenu populaires d’autre part.

D’abord, pour 11 euros par mois ou 115 euros par an, l’abonnement "Twitter Blue" permet d’obtenir le petit macaron bleu à côté de son pseudo. En tant que compte "certifié", vous débloquez ainsi des fonctionnalités telles que l’édition des tweets ou l’image de profil NFT. Surtout, vous augmentez automatiquement votre visibilité et rendez possible la "monétisation". À partir de là, il vous suffit de comptabiliser cinq millions de vues par mois pendant les trois derniers mois, soit 15 millions au total, pour recevoir une rémunération de la part de l’entreprise. Cette dernière est alors calculée en fonction du nombre de publicités que les autres utilisateurs auront vues dans l’espace commentaires de vos tweets. Elle oscille entre une dizaine et quelques milliers d’euros.

Autrement dit, pour espérer faire ne serait-ce qu’un peu d’argent avec X, il faut :

• Payer tous les mois pour être "certifié" ;
• Avoir suffisamment d’audience pour générer cinq millions de vues par mois (ce n’est pas si évident) ;
• Être sûr que vos tweets génèrent des commentaires en plus d’être vus, car c’est en naviguant dans ces derniers que les internautes verront les publicités.

C’est à la fois atteignable et difficilement rentable.

Du pain et des jeux

L’important, c'est d’espérer, et de participer. Alors que les créateurs de contenu pour qui ça fonctionne commencent à rendre publique leur rémunération, que ce soit pour rigoler ou pour se vanter, d’autres les envient et se mettent à y croire.

Tout un chacun veut avoir sa chance, et cela donne naissance à une multitude de comptes sans autre objectif que de faire de l’audience et créer des débats. Divertissement, politique, actualités ou encore photos érotiques, tout est bon à essayer.

Si Twitter n’était déjà pas reconnu pour la finesse des analyses qu’on pouvait y trouver, mais plutôt pour ses débats endiablés, X sera probablement encore plus chaotique et addictif. Chacun voudra son bout de viande et publiera ce qu’il faut pour l’obtenir.

C’est bien connu, quand un peuple n’a plus de réelle préoccupation, il n’a besoin que de pain et de jeux pour survivre. En fournissant à qui veut des conflits illimités et permanents, ainsi qu’un espoir de gagner un peu d’argent, X pourrait bien devenir l’empereur des réseaux sociaux.

D’autant que le projet d’Elon Musk ne fait que commencer, puisque cette application est pensée pour dévorer toutes les autres.

L’inconnu et imprévisible X

Comme l’a fait WeChat en Chine, X a pour objectif de devenir une "super application", une "everything app" qui permettrait de se divertir, de réaliser des paiements en ligne, de prendre rendez-vous avec tel ou tel professionnel… "Il n’y a pas d’équivalent WeChat en dehors de la Chine. Vous vivez essentiellement sur WeChat en Chine. Si nous pouvons recréer cela avec Twitter, ce sera un grand succès", assurait Musk en juin 2022.

Si c’est encore un peu flou, X a déjà commencé à grignoter ses concurrents dans le domaine des communications et réseaux sociaux : en améliorant son système de messagerie directe, il fait de l’ombre à WhatsApp ; avec ses abonnements, il s’attaque aux plateformes de création de contenu payantes telles qu’OnlyFans ; avec les "lives" vidéos, il concurrence Twitch et YouTube…

À l’avenir, il y a fort à parier que Twitter aura son système de "stories" ou de "shorts" pour aller chercher les utilisateurs de TikTok, Instagram et consorts.

Puis, l’application passera un tout autre niveau en intégrant directement son système de paiement et de transactions financières. "X est l'état futur de l'interactivité illimitée - centrée sur l'audio, la vidéo, la messagerie, les paiements/la banque - créant un marché mondial pour les idées, les biens, les services et les opportunités", expliquait Linda Yaccarino, la nouvelle PDG de l’entreprise.

Alors que l’oiseau bleu est déjà un lointain souvenir, X est-elle vraiment une promesse de liberté, ou au contraire une future prison dorée ?

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/de-twitter-x-liberte-ou-prison-doree

18 août 2023

Alexis Haupt

Le fruit des ventes du t-shirt ira à des lanceurs d'alerte, médias indépendants, journalistes citoyens etc. bref, des gens qui réalisent un travail quotidien pour nous permettre d'y voir plus clair : des gens engagés dans la guerre du récit.


17 août 2023

L’horizon politique semble dangereusement bouché

Maxime Tandonnet

« Une initiative politique d’ampleur » pour la rentrée de septembre, a annoncé le président Macron dans une interview au Figaro magazine. Le chef de l’État éprouve le besoin de capter l’attention autour de formules-choc : la « transformation de la France » en 2017, le « grand débat » après les Gilets jaunes, « le monde d’après » qui devait suivre le confinement de mai 2020, puis le « conseil national de la refondation », les « cent jours » consacrés à l’apaisement après le mouvement social contre la réforme des retraites. Tout se passe comme s’il fallait combler un vide. La personnalisation du pouvoir, poussée de manière aussi outrancière, est un signe plutôt inquiétant. Elle consiste à cultiver l’émotion collective autour d’un individu pour couvrir l’angoisse ou la souffrance populaire.

La mémoire politico-médiatique est courte. La France a vécu un premier semestre 2023 épouvantable après la révolte des retraites, les scènes de Paris en feu qui ont contraint le pouvoir à reporter la visite de Charles III, puis l’explosion des banlieues dont le sinistre bilan (12 429 incendies de voie publique, 808 policiers blessés, 269 commissariats ou casernes attaqués) a été comme noyé dans un océan d’autosatisfaction. Depuis 2012, les Français n’ont pas connu un moment de répit, entre la vague d’attentats terroristes, les Gilets jaunes, l’épidémie de Covid-19 et l’instauration d’un Absurdistan bureaucratique, la guerre d’Ukraine et ses conséquences, l’inflation vertigineuse touchant notamment l’énergie et l’alimentation. Et toutes les conditions sont réunies pour une reprise de ce climat anxiogène et explosif, dès la rentrée de septembre, marquée par de nouvelles flambées du prix de l’énergie.

Le pouvoir politique organisé autour d’un chef de l’État en place depuis plus de six ans n’a plus les moyens de mobiliser les Français sur l’avenir. Quelle sincérité peut-on accorder aux belles intentions d’hommes ou de femmes qui sont au pouvoir depuis si longtemps et feraient aujourd’hui semblant de découvrir les problèmes du pays et de vouloir les résoudre ?

Alors, il leur reste à manipuler les peurs apocalyptiques, à susciter le sourire ou l’indignation par des provocations méprisantes, enfin, à faire rêver et entretenir l’émotion collective. C’est pourquoi le pouvoir politique présente les Jeux Olympiques de Paris de 2024 comme une ultime ambition collective. De fait, transformer une épreuve sportive en objectif suprême d’une Nation, avec son culte de la performance physique, n’est pas forcément le signe d’une bonne santé démocratique, comme tant d’exemples historiques le prouvent.

L’impopularité des dirigeants actuels (29% de confiance en le chef de l’État selon Elabe-radio classique) montre qu’une vaste majorité n’est pas dupe. Pourtant, ce qui caractérise l’époque, c’est l’absence d’alternative démocratique apparente. La gauche ne cesse de s’enfoncer dans une radicalisation à l’image des attaques du leader de la Nupes contre le CRIF, ou de l’invitation par les Verts-Écologie d’un rappeur ayant chanté la « crucifixion des laïcards ». Quant au RN de Mme le Pen (ou équivalent nationaliste), supposé favori des sondages, il donne une image beaucoup trop radicale et connotée historiquement pour espérer conquérir une crédibilité, puis réunir 50% des suffrages et surtout, une majorité à l’Assemble nationale. La « droite » dite « de gouvernement », elle, demeure profondément déchirée entre partisans et adversaires d’un « accord de gouvernement ». Comme vissée à ses désastres électoraux de 2022, elle ne parvient pas se dépêtrer de sa contradiction fondamentale. Comment se prétendre « d’opposition » tout en soutenant avec zèle, sur de nombreux dossiers sensibles, un gouvernement immensément impopulaire ? La vertigineuse poussée de l’abstentionnisme (54% aux dernières législatives) est le signe patent d’une désespérance politique, quand la « chose publique » ne semble plus offrir de solution collective.

La France est pourtant confrontée à de gigantesques défis tels que l’effondrement de son niveau scolaire, la banalisation des violences quotidiennes, la désintégration du corps social, la maîtrise de ses frontières, l’explosion de la dette publique, du déficit extérieur et de l’inflation, la pauvreté croissante et la crise des services publics – sans même parler des sujets internationaux. Sans doute existe-t-il un boulevard politique pour qui saurait trouver les mots d’une réconciliation avec le peuple et du retour de la confiance. Mais comme sœur Anne, les Français ne voient rien venir… 12/8/2023

La question de l’indépendance d’esprit des journalistes

Maxime Tandonnet

(extraits)
Dès lors que le métier tend dans certains cas à verser dans le militantisme et les idéologies, plutôt que dans la qualité et l’impartialité de l’information, la presse perd sa vocation démocratique, devient un outil de propagande cultivant le sensationnel et l’émotionnel à outrance, et non plus d’aide à la connaissance de l’actualité et de réflexion. C’est d’ailleurs la raison fondamentale pour laquelle le grand public, depuis une quarantaine d’années, se détourne des journaux comme il se détourne des urnes. Quand les journalistes du JDD se mettent en grève pendant plusieurs semaines, ils pourraient aussi faire leur mea culpa : pourquoi les ventes se sont-elles effondrées, presque de moitié, en 14 ans, obérant ainsi l’indépendance du journal ? … Parce que nous avons trop privilégié la pensée unique et le conformisme au détriment du libre débat d’idées et à la pluralité des opinions. En se présentant de manière caricaturale comme un organe de la macronie, le JDD a préparé son tombeau.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/08/09/essai-de-reflexion-par-dela-les-polemiques-autour-du-jdd-pour-atlantico-avec-m-vincent-tournier/

16 août 2023

Pas d’hydrogène blanc pour les Français ?

H16

L’écologie, ce n’est vraiment pas un sujet facile puisque, comme chacun le sait, l’énergie dont l’Humanité a besoin ne peut plus provenir de sources polluante et limitées. Bien évidemment, le plus simple consisterait à diminuer nos besoins, par exemple en éliminant joyeusement une bonne partie de l’Humanité.

Mais en attendant de mettre sur pied une vraie solution finale de réduction des bouches à nourrir, et de décarboner assez radicalement une grosse partie de ces encombrants bipèdes qui ont, en plus, le mauvais goût de rejeter du dioxyde de carbone en respirant, on se doit de réfléchir à des solutions, même temporaires, pour nous approvisionner en énergie.


Certes oui, bien sûr, le charbon, le pétrole, le nucléaire, tout cela, c’est fort peu pratique : c’est polluant, c’est par évidence non renouvelable et peu importe que cela couvre nos besoins pour des dizaines, que dis-je, des centaines d’années de façon sûre, efficace et maîtrisée. De même, le gaz ne peut être qu’américain (le russe ayant probablement le défaut de n’être pas assez cher) et de préférence de schiste s’il vient de là-bas, c’est-à-dire obtenu avec des procédés qu’on a consciencieusement interdits chez nous.

Certes oui, le photovoltaïque est une blague coûteuse que le premier nuage ou la moindre averse de grêlons un peu costauds vient ruiner, et dont le recyclage, complexe et coûteux, commence tout juste à être pris en compte, à petite échelle et sans la moindre garantie de faisabilité réelle sur le long terme et à grande échelle.

Certes oui, l’éolien ne sert à rien tant l’intermittence de la production doit être compensée (par du gaz, du pétrole, du charbon ou du nucléaire, cette bonne blague). Il a aussi l’enquiquinant effet secondaire de tuer les cétacés, de polluer les sols avec des dalles de béton dont l’extraction, une fois l’éolienne démontée, n’est que très rarement faite, de nous embarrasser avec des pâles peu ou pas recyclables, et de nécessiter de couper des forêts entières (quand elles ne sont tout simplement pas coïncidentalement brûlées quelques mois avant l’implantation des turbines).

Certes.

Mais alors, on ne pourra que se réjouir franchement de l’engouement récemment développé par une nouvelle source d’énergie, l’hydrogène blanc.

Pour rappel, l’hydrogène blanc (ou hydrogène natif) est ce gaz directement présent dans la nature, par opposition à l’hydrogène vert (obtenu indirectement par l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable) ou l’hydrogène gris, brun ou noir obtenu à partir de sources fossiles. L’avantage de cet hydrogène natif est qu’il est peu polluant : sa combustion ne fait que relâcher de l’eau dans l’atmosphère (pas de dioxyde de carbone du tout). Son aspect natif en permet donc l’exploitation à un coût très compétitif face à l’hydrogène industriel.

Or, depuis quelques semaines, les nouvelles bruissent de la présence de nombreuses poches de ce gaz qui serait présent dans des quantités suffisamment importantes pour qu’une exploitation industrielle soit envisagée avec gourmandise : ainsi, en Lorraine, des recherches ont permis de mettre à jour un gisement qui pourrait être le plus gros réservoir mondial de ce gaz. Moyennant quelques étapes industrielles simples (filtrage et compression), le gaz pourrait être rapidement utilisé. Pompon de ce gisement : l’hydrogène y serait produit par une réaction chimique sur l’eau des sous-sols et serait donc renouvelé en permanence.

Le seul défaut du dihydrogène étant la taille, minuscule, de cette molécule, cela imposerait une utilisation rapide afin d’éviter les pertes (ce gaz, même compressé, fuit beaucoup). Mais les concentrations observées permettent déjà d’envisager de nombreuses applications industrielles à des coûts très compétitifs.

Une source d’énergie renouvelable, parfaitement sans danger pour l’environnement, disponible et exploitable directement sur le sol français ? Voilà une bonne nouvelle qu’une administration et des politiciens au taquet ne pourront pas laisser passer sans la saboter consciencieusement : l’historique déjà particulièrement gratiné des tentatives d’exploitation du gaz de schiste dans le pays permet de se faire une idée de ce qui risque fort d’arriver à l’hydrogène blanc.

On se rappelle en effet qu’il y a douze ans, la France interdisait toute exploitation des gaz issus de la fracturation hydraulique du schiste sur son sol. Grâce à cette habile interdiction, le pays se retrouvait immédiatement protégé de toute utilisation de pétrole ou de gaz de schistes en provenance de son propre sol. Cela lui aura aussi permis d’éviter la création de milliers d’emplois tout en restant douillettement dépendant de pays exportateurs pétroliers comme la Russie (jusqu’à récemment), l’Arabie Saoudite ou les États-Unis qui nous font maintenant un vrai prix d’ami sur leur gaz liquéfié apporté à coup de douzaines de méthaniers inclusifs écoconscients super-propres.


Compte-tenu de la tendance actuelle des “élites” politiques françaises à saborder les industries du pays avec une application étonnante (que certains, chafouins, pourraient même qualifier de scélérate), on peut raisonnablement parier sur l’interdiction de toute exploitation de l’hydrogène blanc sur le sol hexagonal, ou, au moins, après des batailles juridico-administratives, à une limitation très handicapante garantissant un solide retard que nos industriels ne pourront pas combler devant une concurrence qui aura, elle, le temps de se développer et de fournir des solutions aussi innovantes que compétitives.

Ceci n’est pas une affirmation en l’air : des sociétés se sont déjà lancées, très concrètement, dans toutes les démarches nécessaires pour lancer l’exploitation de cette nouvelle énergie… à l’étranger. Nul doute qu’elles y parviendront dans un temps record, transformant ainsi le futur eldorado de l’hydrogène blanc en revenus juteux qui passeront donc sous le nez des Français. C’est par exemple le cas de la société Koloma qui a récemment reçu un discret investissement de Bill Gates, ce dernier n’entendant pas passer à côté de l’exploitation de la filière hydrogène (dans laquelle il était déjà investi au travers de sociétés comme H2Site par exemple).

Dans quelles contorsions les écolos français vont-ils se lancer pour justifier l’interdiction de l’exploitation de l’hydrogène blanc sur notre sol ? On ne le sait pas encore mais une chose est sûre : une source d’énergie à ce point dépourvue de problèmes environnementaux constitue une menace un peu trop forte pour leur existence et leur raison d’être…


https://h16free.com/2023/08/14/74881-pas-dhydrogene-blanc-pour-les-francais

13 août 2023

Denis Collin

Il n'y a pas de société... C'était la forte pensée de Mrs Thatcher et on peut finir pas croire qu'elle a raison. Nous vivons dans notre bulle, nous préoccupant de nous-mêmes, nous accordant avec d'autres bulles au gré des vents qui font voleter ces bulles. Nous sommes résolument devenus hostiles à toute obligation collective, ni la messe du dimanche matin ni la réunion de cellule du parti ne peuvent nous sortir de notre bulle. Sans que nous parvenions à réagir, nous voyons notre monde en train de s'effondrer — je n'ai pas dit le monde, mais notre monde. Ce monde qui s'effondre valait-il le coup d'être défendu ? J'ai la faiblesse de croire qu'il en valait la peine, que la "grande culture" occidentale est une expression magnifique de l'esprit humain et que ces droits de l'homme que nous héritons du christianisme est le gage de la perfectibilité de l'être humain. Tout cela, me dira-t-on, était seulement l'ornement du capitalisme. Maintenant, nous allons vers un capitalisme sans ornement, un capitalisme que plus rien ne retient et qui fera exploser toutes nos petites bulles.
Eric Vial

« Je ne suis pas un journaliste de gauche, je ne dénonce personne. »
Guy Debord

Tel est pris qui croyait prendre.
Après les socialistes et les écologistes, les députés du groupe présidentiel à l’Assemblée nationale sont appelés à ne plus répondre aux questions des journalistes du Journal du Dimanche.
Ils considèrent que la rédaction de l’hebdomadaire est désormais dirigée par « un journaliste d’extrême droite », Geoffroy Lejeune.
Passons sur le fait qu’encore une fois ceux qui dénoncent le rejet, l’ostracisme, la violence des mots, et la stigmatisation des individus en sont souvent les premiers auteurs. Chérir la liberté de la presse, d’expression et la diversité des points de vue devraient être une valeur cardinale pour ces grands démocrates, même si une partie de cette presse est selon eux, « polémiste et populiste ». Après tout, qui juge hormis le lecteur ? La presse libre est plurielle, elle l’a toujours été, elle le sera toujours.
Au-delà, ces censeurs putatifs du JDD, lui font indirectement un sacré coup de publicité en lui donnant du crédit. Car ils produisent le sentiment que le titre de presse, par ses questions et ses articles, embarrasse l’establishment fortement contesté dans la population. Bref, ils rendent la marque JDD populaire face à des journaux plus consensuels ou considérés comme plus proches du pouvoir.
Mais surtout, ces politiciens qui boycottent (expliquant dans d’autres situations que « le boycott c’est mal ») laissent le champ libre de l’expression politique à ceux qu’ils disent vouloir combattre.
Croire qu’on est tellement important que le JDD n’attendait qu’une chose, « leurs déclarations » ; que sans elles, le Journal du Dimanche ne pourra pas travailler, est une grave erreur de jugement guidée par l’orgueil.
En général, ce sont les interviewés qui sont sollicités par un journal. Ils ne veulent pas répondre ? Grand bien leur fasse, d’autres le feront. Assurément, personne ne s’en offusquera dans une rédaction. Allez hop, au suivant ! La nature de l’information a horreur du vide. Quoi qu’il arrive, le JDD sortira ses articles.
Pour s’amuser, imaginons maintenant l’inverse : le jour où une rédaction exprimera officiellement le souhait de ne plus interroger les députés de gauche ou de la majorité, de ne plus parler des actions du gouvernement. Quelles seraient alors les réactions des élus ? Sans doute extrêmement compréhensives, comme peut-être celles de certains lecteurs d’ailleurs qui vont chercher désormais leur information sur d’autres canaux alternatifs ?
Comme disait le journaliste Jean Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire. » Voilà, c’est cela qui doit animer tous les protagonistes, rien d’autre.