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22 août 2023

La fin de l’empire occidental ?

Eric Vial

Les BRICS (pour Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), cinq pays fondateurs d’une union économique et stratégique se réunissent actuellement, et durant trois jours, à Johannesburg pour leur 15e sommet.
Représentant plus de 40 % de la population mondiale, ces pays contestent ouvertement l’hégémonie occidentale et l’ordre international actuel basé sur des institutions et des accords d’Après-Guerre.
Considérés pendant des décennies comme « des pays émergents », ces nations proposent un nouveau modèle international : « un monde multipolaire, face à la mondialisation et à l’uniformisation occidentale ». Ils veulent laisser davantage de place à l’Afrique, l’Asie, et l’Amérique du Sud dans le concert des Nations.
Selon le président sud-africain, « plus de 20 pays ont formellement postulé pour rejoindre les BRICS », avec des candidats aussi variés que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Argentine, l'Algérie, l'Egypte, le Venezuela, l'Ethiopie et l'Iran… Ainsi les BRICS pourrait devenir économiquement plus important que le G7 ou que le G20.
La Chine semble avoir pris le leadership de ce groupe. Elle souhaite mettre en place une monnaie d’échange commune, qui pourrait venir directement concurrencer le dollar dans les échanges internationaux. Objectif : se libérer de la mainmise des puissances occidentales sur les instruments économiques et financiers ainsi que sur les monnaies avec la domination du dollar dans les échanges commerciaux.
Déjà, depuis 2015, l’une des principales réalisations du groupe a été la création de la Nouvelle Banque de développement (NDB), pour soutenir les projets d’infrastructure et de développement dans les BRICS. Elle est aujourd’hui dirigée par l’ancienne présidente brésilienne, Dilma Rousseff.
Face à cette concurrence, les pays occidentaux et atlantistes semblent persuadés de leur supériorité technologique, politique, militaire et économique. Les réactions officielles sont peu nombreuses.
Une partie de la presse ne s’attarde que sur le fait que « Poutine n’est pas présent ; qu’il est de plus en plus isolé même si son pays y participe par le biais de son ministre des affaires étrangères, Lavrov ».
En 2019, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy avait évoqué les évolutions géopolitiques : « Je ne veux pas cacher mon inquiétude sur une forme de disparition de l’Occident dans l’état du monde. (…) Pendant des siècles, l’axe du monde était occidental. Ce n’est pas être un décliniste que de dire que l’axe du monde est aujourd’hui oriental. Et si on ne le voit pas aujourd’hui, c’est qu’on ne veut rien voir”.

21 août 2023

Maxime Tandonnet

Oui, j’ai lu l’entretien du président Sarkozy dans le Figaro Magazine…

… Et je suis d’accord sur certains points, mais pas tous. Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, il a raison de penser que dès lors qu’aucune solution militaire ne prévaut, sur des années, voire des décennies, sauf à vouloir l’anéantissement progressif de la population ukrainienne ou un engagement direct des armées de l’OTAN avec des milliers de victimes et l’évolution vers une guerre de civilisation entre l’occident et l’Asie, sur fond de menace nucléaire, un jour où l’autre, il faudra réfléchir à une solution de paix. Mais je ne comprends pas son idée selon laquelle « les Slaves ne seraient pas comme nous » (sous-entendu, pourraient s’accommoder de la dictature). Les Russes, les Ukrainiens, comme les Polonais etc. font partie de la même civilisation européenne gréco-latine, ils ont le même droit à la liberté que tous les Européens, ils sont nos frères, au regard de l’histoire, au même titre que les Allemands, les Anglais ou les Espagnols. C’est pourquoi de Gaulle parlait de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural.

En revanche, je suis en désaccord à peu près total sur la politique intérieure. Le président Sarkozy reprend son idée de résurgence de la « droite » par fusion avec le macronisme d’où émergerait une force centrale qui l’emporterait face au « extrêmes » (gauche et droite) en 2027. Ce raisonnement relève du calcul purement politicien. Il fait abstraction de l’effondrement général du pays (éducation, industrie, finances, dette publique, violence, pauvreté, désastre des services publics) depuis 2012, accentué depuis 2017 malgré la réussite (essentiellement auprès de la bourgeoisie cossue et retraitée) d’un certain style fondé sur l’esbroufe narcissique pour détourner l’attention du monde des réalités. Il oublie une variable décisive qui est le peuple français, absolument écœuré de ces magouilles médiocres, victime de l’effondrement en cours, qui s’est abstenu à 54% lors des dernières législatives. En 2027, il votera par colère contre tout ce qui lui rappellera le sinistre souvenir des 10 années passées. L’enjeu, c’est d’écouter cette colère et de la transcender en projet politique. Je ne comprends pas qu’ils ne le comprennent pas… Quant à son candidat favori pour la présidentielle 2027, franchement, je préfère me taire… 19/8/2023

https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/08/19/oui-jai-lu-lentretien-du-president-sarkozy-avec-le-figaro-magazine/

20 août 2023

Raphael Landau

Jean-Paul Brighelli : « Dans 1 an ou 2, la France sera à feu et à sang. »

Dans cet entretien de 20 minutes d'une rare franchise, Jean-Paul Brighelli donne son analyse des émeutes qui se sont déroulées début juillet. Il explique les solutions qui doivent être prises sans tarder de peur de voir la France sombrer pour de bon. À regarder quelle que soit votre opinion. 23/7/2023

https://www.youtube.com/watch?v=I2vBUDbxCTc

Anne-Sophie Chazaud

Bonjour les amis,
Je fais un bref passage ici afin de vous signaler que le compte Twitter de Juan Asensio a été suspendu pour avoir dit tout le bien qu’il pensait de Oumar N., l’abjecte ordure de Cherbourg.
Ce n’est pas grave de ne pas avoir de compte Twitter (X), en revanche c’est l’occasion de souligner deux choses : tout d’abord, les pressions exercées par l’Union européenne et notamment la France afin que la vérité sur l’ensauvagement occidental soit masquée, pressions exercées avec véhémence sur Elon Musk, semblent commencer à porter leurs fruits. À suivre.
Mais c’est surtout l’occasion de souligner combien l’œuvre critique de Juan Asensio est sans aucun doute la plus importante, pour ne pas dire l’unique, de ce quart de siècle et, je l’espère bientôt de ce demi-siècle.
C’est donc une excellente occasion de vous inviter à lire ses articles sur le site ici partagé, dont je considère qu’il constitue une œuvre littéraire et intellectuelle à part entière.
L’homme est dur, cruel parfois, intransigeant, mais il a la radicalité nécessaire pour que la littérature demeure autre chose qu’une causerie de midinettes et d’instagrammeurs ravis de la crèche trompant bourgeoisement leur ennui par des phrases, il rappelle que si la Littérature n’est pas absolument nécessaire, elle n’est rien.
Je sais que les positions de ce digne héritier de Léon Bloy blessent parfois, y compris certains de mes amis ou connaissances que j’apprécie au plan humain, mais son oeuvre est à la fois magistrale, incontournable et, surtout, nécessaire. À mes yeux, c’est tout simplement une mine de diamants.
Elle permet de comprendre que la Littérature, ce n’est pas «que de la littérature».
Vous en souhaitant bonne lecture et bonne fin d’été.

https://www.juanasensio.com/?fbclid=IwAR1kYvJIlg9AoWRhmcKwCqxtwQMkiyakRv-ekkgKr5DWlVTGgt2OL6XuSJQ

ORDRE DES MÉDECINS, LE VENT TOURNE ?

[BAM]

Rebondissement judiciaire

Pour la 1ère fois* depuis 2020 en Europe, un médecin harcelé par un Ordre covidiste, renverse la situation. Conséquences possibles :

• JURISPRUDENCE favorable aux médecins proscrits et aux scientifiques diffamés ;
• Opportunité pour eux de CONTRE-ATTAQUER en justice.

Interview du Dr. BENOÎT OCHS**, médecin au Luxembourg, par Michel Caulea.

* Les précédentes attaques lancées par un Ordre de médecins ont été au mieux neutralisées (p.e. Pr. CHRISTIAN PERRONNE "blanchi").

Maintenant, pour la 1ère fois, grâce à une décision de justice, les poursuivants peuvent se retrouver poursuivis !

** L'avocat du Dr. OCHS est Maître DI VIZIO.


Oups, l’énergie devient fort chère !

H16

Dès 2022, les choses ont été clairement dites par notre Bruneau De Bercy national : il n’y a pas d’inflation ou, disons plutôt que la France y résiste nettement mieux que le reste de l’Europe.


Ou disons plutôt que le gouvernement va agiter frénétiquement ses petits bras musclés pour faire baisser les prix délirants de certains produits, quitte à menacer discrètement dans des ruelles sombres les distributeurs ou les fabricants qui ne feraient aucun effort.


Ou disons que oui, bon, d’accord, il y a bien une inflation robuste, qui certes ne va pas baisser prochainement, mais que, grâce à des efforts surhumains (petits bras musclés, tout ça) du gouvernement et du ministère du Bruneau, ça va aller mieux (ou presque). Promis, juré craché !


Las. Malgré les baisses de prix décrétées par le Bruneau, malgré la multiplication des efforts héroïques du gouvernement (avec ses petits bras musclés), malgré l’abnégation de chacun de ses membres turgescents qui se sont pour certains passés de Falcon républicain ou ne l’ont pris qu’une toute petite fois pour aller au Touquet, malgré ces privations terribles, zut et flûte, certaines factures ne diminuent pas du tout…

C’est ainsi qu’on découvre que certains clients malheureux de fournisseurs alternatifs d’électricité viennent de recevoir une facture de régularisation particulièrement salée, le coût d’approvisionnement en électricité ayant quelque peu augmenté : 1600 euros pour les uns, 4000, 7194 ou 9500 euros pour d’autres, l’ajustement des factures aux nouvelles conditions et aux nouveaux prix “de marché” laisse plus d’une famille dans la consternation et souvent une situation très compliquée. Il faut dire qu’être obligé de souscrire un prêt bancaire afin de payer ses factures d’électricité dans un pays où, traditionnellement, cette énergie était la moins chère, il y a de quoi s’interroger franchement. M’est avis que le Bruneau de Bercy aura fort à faire pour justifier le statu quo français en matière de marché européen de l’électricité…


En fait, on assiste à la suite logique de l’explosion des prix de l’électricité en France : à mesure que les contrats se renouvellent (tacitement ?) et que les hausses spectaculaires de tarifs entrent en force, les (insouciants) clients des fournisseurs alternatifs découvrent les douloureux ajustements que ces hausses représentent.

La première hausse sévère subie en 2022 concrétisait essentiellement les tensions des marchés face au conflit russo-ukrainien et, surtout, les choix consternants opérés depuis des années dans les politiques énergétiques mises en place en France dans l’insouciance complète des citoyens : eh oui mes petits loulous, la transition énergétique, c’est aussi l’abandon mal planifié d’un nucléaire peu cher, la volonté de dépendre d’énergies intermittentes aux rendements rigolos, et le choix concomitant et douteux d’énergies palliatives comme le gaz dont l’origine impose une certaine vista diplomatique qui a complètement déserté en France (et ce n’est pas ce qui se passe en Afrique actuellement qui viendra démentir ce constat navrant). Forcément, des choix idiots aboutissent à des conséquences douloureuses que les Français découvrirent, éberlués, toute l’année 2022.

La seconde hausse, véritable retour d’élastique dans l’œil globuleux d’un Bruno Le Maire jamais en manque de gamelle, c’est l’ajustement des tarifs au moment des renouvellement de contrats et les régularisations en cours d’année des fournisseurs alternatifs, non soumis au tarif règlementé, avec ces surprises dodues en plein été et ce alors qu’une nouvelle hausse a aussi été admise il y a un mois pour les tarifs règlementés.

Le marché européen de l’électricité, aussi artificiel qu’imbibé d’interventions des États participants et des règles européennes handicapantes, devient une véritable flibusterie dans laquelle les malheureux pigeons se sont fait plumer bien trop vite pour ne pas crier. C’est une illustration assez fantastique de la raison pour laquelle l’État ne devrait jamais mettre ses gros doigts boudinés dans un marché, et pourquoi ceux qui croient faire de bonnes affaires en y prenant part se retrouvent généralement floués.

Du reste, on note aussi, en même temps, une hausse spectaculaire des tarifs de l’essence à la pompe permettant à un nombre croissant de pompes de dépasser allègrement le seuil symbolique des 2€ par litre. Tout se passe de mieux en mieux pour le gouvernement.


Paradoxalement, l’énergie n’a aucun besoin d’être chère. Ainsi, le nucléaire est très rentable et peu cher en France mais le marché européen actuel, aussi bidon que néfaste, dans lequel les politiciens conservent sadiquement les Français, ne permet plus de refléter cet avantage (à dessein, du reste, ceci permettant aux Allemands de conserver une certaine compétitivité).

Par exemple, les produits pétroliers ne sont chers que parce qu’ils sont surtaxés comme aucun autre produit (on parle de plus de 100% de taxes sur les prix bruts). Or, ces taxes sont conservées pour deux raisons : bien sûr parce qu’elles rapportent une manne considérable à l’État et lorsqu’on est en faillite, on ne chipote pas devant une si belle entrée de fonds, mais aussi car elles permettent de pousser l’agenda, purement idéologique, d’une transition écologique qui consiste surtout à s’acharner sur les pollueurs qui – c’est pratique – sont essentiellement ces classes moyennes et modestes les plus méprisées de la caste au pouvoir…

Évidemment, à présent que la situation financière française est catastrophique, tripoter ces taxes est hors de question : si l’argent ne rentre pas à gros bouillons, la cessation de paiement arrivera très très vite ce qui pourrait écourter certains mandats et diminuer drastiquement certaines prébendes. Quant à sortir du marché européen de l’électricité, oubliez : il s’agit là encore d’une pierre d’angle idéologique, et en sortir constituerait un aveu d’échec de la classe dirigeante, une prise en compte des desideratas de ceux qu’on méprise tant, ce qui est impensable.

Le principal problème de l’énergie chère, c’est qu’elle rend absolument tout plus cher – ce qui veut dire au passage que l’inflation n’a pas fini de rester élevée. Eh oui : diminuer, même un peu, sa consommation (cette fameuse décroissance vantée par certains nigauds médiatiques) revient très concrètement à diminuer la production de richesse et, par conséquence logique, à provoquer faillites, chômage et, au final, misère.

Autrement dit, par l’impéritie des gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies, et par la nullité historique de l’actuel, totalement vendu à des intérêts étrangers, la France va s’appauvrir un grand coup. Préparez-vous. 18/8/2023


19 août 2023

L’horizon de confiance se réduit franchement

H16

C’était pourtant assuré, promis juré craché : l’été 2023 devait être le plus chaud bouillant jamais enregistré. Cependant, malgré l’utilisation de couleurs cramoisies pour les cartes météos dans tous les médias européens, les autorités ont eu bien du mal à faire oublier la canicule humide et la violente sécheresse asymptomatique qui a frappé l’essentiel de l’Europe jusqu’à présent…

Faisant un véritable concours d’inventivité numérique entre deux averses et les reportages expliquant quel pull mettre pour rester à la mode dans cet été frisquet, ils en viennent maintenant à prétendre que le mois de juillet écoulé était le plus torride jamais enregistré (pratique quand les enregistrements ne remontent en l’occurrence que sur une trentaine d’années). Vos yeux vous mentent ; vos frissons sont psychologiques ; c’est pourtant évident : on suffoque.


Cependant, malgré les exhortations médiatiques, les homélies régulières de BFMTV et LCI et les cartes de France en coloris écarlates, force est de constater que l’été est bien banal, médiocre même. Oubliant l’antienne pourtant répétée tous les hivers qu’on ne doit jamais confondre météo et climat, quelques clowns tristes répètent les mantras officiels que cette canicule, fantasmée d’un média officiel à l’autre, est le résultat indubitable de l’action humaine.

Eh oui, “♩ lorsqu’il fait froid, ♪ ce n’est pas le climat et lorsqu’il fait chaud ♫, ce n’est pas la météo ♬”…

Las. Le décalage entre la réalité, humide, et le discours (sec, torride, apocalyptique) est si grand que la propagande est maintenant impossible à gober par ceux, de plus en plus nombreux, qui comprennent l’agenda politique toxique derrière les discours hypocritement écologistes.

Chacun comprend, de moins en moins confusément, que les autorités mentent, de plus en plus fort.


Avec les informations qui s’accumulent de toutes parts et sur tous les sujets, chacun comprend aussi que les autorités ont menti aussi sur beaucoup d’autres sujets (et peut-être même tous ?) : l’impact réel de la pandémie n’a rien à voir avec ce qui en fut pipeauté pendant plusieurs mois ; l’efficacité puis la sécurité réelle des vaccins ne fait plus guère de doute (eh oui : combien se bousculent pour la cinquième ou sixième dose d’un produit qui ne devait en comprendre que deux au départ ?) ; l’absence de protection offerte par les masques ne fait plus de doute que dans les esprits les plus perdus…

De la même façon, ce ne sont plus des doutes qui se sont introduits dans l’esprit des observateurs au départ neutres de l’état général du pays ; qui peut encore croire aux fables d’une reprise tonitruante (ou même solide) ? Qui croit encore que les autorités actuelles ont effectivement le contrôle de ce qui se passe, tant sur le plan de la sécurité intérieure que sur le plan de notre sécurité extérieure (notre armée n’étant plus que l’ombre d’elle-même) ?

Qui croit encore aux belles paroles de la brochette de bouffons en charge du pays ? À présent, ceux qui n’ont pas encore compris qu’ils mentent sans vergogne sont ou bien idiots, ou bien complices. Les autres, sortant progressivement de la transe hypnotique dans laquelle l’hébétement et la peur les avaient plongés lors des événements de 2020, se rendent compte de leurs supercheries et, rapidement, réduisent la confiance qu’ils ont dans le système actuel.


C’est ainsi qu’inexorablement, le peuple réduit la confiance qu’il accorde dans le processus démocratique comme en témoigne l’augmentation de l’abstention, qu’il réduit aussi sa confiance dans les autorités de santé (qui lui ont menti sans vergogne au moins les deux années passées), qu’il réduit sa confiance dans le système d’éducation, infoutu d’instruire ses enfants, qu’il abandonne toute confiance dans les journalistes devenus de simples soldats d’une propagande grossière, qu’il ne croit plus aux discours lénifiants des industries directement bénéficiaires de la capture règlementaire éhontée, depuis Big Pharma jusqu’à Big Food en passant par Big Data, qu’il réduit sa confiance dans le système financier en général dont il se doute qu’il ne peut que lui jouer dans un avenir proche un tour aussi pendable que possible. D’ailleurs, le fait par les autorités de vouloir à tous prix pousser les CBDC illustre bien que ces autorités ont saisi l’érosion de leurs levier sur les individus qui, eux, veulent s’orienter vers des moyens indépendants d’elles.

L’horizon de confiance était jusqu’à présent étendu : les plus naïfs pouvaient encore faire confiance, depuis leur campagne, jusqu’aux autorités parisiennes lointaines dont ils pouvaient croire qu’elles œuvraient aussi, même vaguement, à l’amélioration de leur bien-être.

Ce n’est plus le cas : on sait qu’elles mentent, qu’elles fomentent des agendas dont le but, caché ou affiché, est directement contraire aux intérêts locaux. Petit-à-petit, on assiste (et on verra de plus en plus clairement) à un rejet violent des propositions de ces autorités. Avec ce rejet, beaucoup d’emplois, de fonctions et de postes, assis sur cette confiance, vont perdre de leur superbe, de leur utilité et devront s’adapter ou, plus simplement, disparaître rapidement.


Parallèlement, cette réduction de l’horizon de confiance imposera l’augmentation de l’autonomie et de la responsabilité individuelle : le mouvement de balancier qui avait poussé le curseur fort loin vers le “tout-à-l’État” va devoir revenir à mesure qu’un nombre croissant de gens se rendra compte que cet État est nul, fourbe, et ne roule que pour lui-même.

Ce mouvement est pour le moment lent, mais il n’ira qu’accélérant maintenant : l’apparition, discrète mais certaine et inéluctable, de milices de protections participera de ce mouvement, tout comme le retour à l’école à la maison après une explosion des inscriptions dans le privé ou la reprise en main par chacun de sa santé en limitant les interactions avec les autorités les plus fiévreuses à l’idée de filer du médicament en lieu et place d’accompagnement aux changements de mode de vie. L’apparition puis l’utilisation croissant de cryptomonnaies, de monnaies locales, d’or, de bitcoin n’est rien d’autre qu’un abandon de ces monnaies étatiques basées sur une confiance qui s’est évaporée ; le mouvement est lancé, il ne s’arrêtera pas.

Oui, l’horizon de confiance se réduit et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.


https://h16free.com/2023/08/16/74856-lhorizon-de-confiance-se-reduit-franchement
Cardinal Robert Sarah

« Je suis scandalisé par tous ces hommes qui meurent en mer, par les trafics humains, par les réseaux mafieux, par l'esclavage organisé. Je reste perplexe devant ces gens qui émigrent sans papier, sans projet, sans famille. Ils pensent trouver ici le paradis terrestre ? »

« Il n'est pas en Occident ! S'il faut les aider, je pense que c'est sur place, dans leurs villages, dans leurs ethnies. On ne peut cautionner ces déséquilibres économiques et ces drames humains. Vous ne pouvez pas accueillir tous les migrants du monde. »

« Accueillir, ce n'est pas seulement laisser entrer les gens, c'est leur donner du travail. Vous en avez ? Non. Leur donner un logement. Vous en avez ? Non. Les parquer dans un endroit indécent, sans dignité, sans travail, ce n'est pas ce que j'appelle accueillir les gens. » 17/5/2019

De Twitter à X, liberté ou prison dorée ?

Axel Messaire
pour FranceSoir - 14 août 2023

Elon Musk lors du salon VivaTech à Paris, le vendredi 16 juin 2023
F. Froger / Z9, pour France-Soir

TRIBUNE/BIG TECH – L’année dernière, Elon Musk a racheté Twitter en portant fièrement l’étendard d’une liberté d’expression absolue. Quelques mois plus tard, après avoir changé l’oiseau bleu en X, il ajoute à cela la possibilité d’y faire de l’argent. C’est à la fois alléchant, inquiétant et loin d’être terminé…

"Twitter", ça veut dire gazouillis en anglais. Gazouiller, c’est le langage des oiseaux, ou celui des bébés.

Avant qu’Elon Musk en fasse son jouet, le réseau était déjà réputé pour son rapport direct à l’actualité, ses débats enflammés et ses experts autoproclamés. Maintenant que l’oiseau bleu est devenu X et que les barreaux de sa cage ont disparu, c’est encore plus vrai. À tort ou à raison, mais toujours à fond, tout le monde s’y exprime et prend position. Sur des sujets souvent brûlants, les idées se forgent en deux temps trois mouvements et ces certitudes nouvelles donnent lieu à des conflits verbaux acharnés, la plupart du temps démesurés. Le décor est posé.

Que peut-on y gagner ?

Qu’est-ce qui fait plus d’audience que le conflit ? Et, qu’est-ce qui fait plus d’argent que l’audience ? Pour compléter le triptyque, il manquait l’ingrédient "argent". C’est bien ce qu’Elon Musk a ajouté sur X, grâce aux abonnements payants d’une part et à la rémunération des créateurs de contenu populaires d’autre part.

D’abord, pour 11 euros par mois ou 115 euros par an, l’abonnement "Twitter Blue" permet d’obtenir le petit macaron bleu à côté de son pseudo. En tant que compte "certifié", vous débloquez ainsi des fonctionnalités telles que l’édition des tweets ou l’image de profil NFT. Surtout, vous augmentez automatiquement votre visibilité et rendez possible la "monétisation". À partir de là, il vous suffit de comptabiliser cinq millions de vues par mois pendant les trois derniers mois, soit 15 millions au total, pour recevoir une rémunération de la part de l’entreprise. Cette dernière est alors calculée en fonction du nombre de publicités que les autres utilisateurs auront vues dans l’espace commentaires de vos tweets. Elle oscille entre une dizaine et quelques milliers d’euros.

Autrement dit, pour espérer faire ne serait-ce qu’un peu d’argent avec X, il faut :

• Payer tous les mois pour être "certifié" ;
• Avoir suffisamment d’audience pour générer cinq millions de vues par mois (ce n’est pas si évident) ;
• Être sûr que vos tweets génèrent des commentaires en plus d’être vus, car c’est en naviguant dans ces derniers que les internautes verront les publicités.

C’est à la fois atteignable et difficilement rentable.

Du pain et des jeux

L’important, c'est d’espérer, et de participer. Alors que les créateurs de contenu pour qui ça fonctionne commencent à rendre publique leur rémunération, que ce soit pour rigoler ou pour se vanter, d’autres les envient et se mettent à y croire.

Tout un chacun veut avoir sa chance, et cela donne naissance à une multitude de comptes sans autre objectif que de faire de l’audience et créer des débats. Divertissement, politique, actualités ou encore photos érotiques, tout est bon à essayer.

Si Twitter n’était déjà pas reconnu pour la finesse des analyses qu’on pouvait y trouver, mais plutôt pour ses débats endiablés, X sera probablement encore plus chaotique et addictif. Chacun voudra son bout de viande et publiera ce qu’il faut pour l’obtenir.

C’est bien connu, quand un peuple n’a plus de réelle préoccupation, il n’a besoin que de pain et de jeux pour survivre. En fournissant à qui veut des conflits illimités et permanents, ainsi qu’un espoir de gagner un peu d’argent, X pourrait bien devenir l’empereur des réseaux sociaux.

D’autant que le projet d’Elon Musk ne fait que commencer, puisque cette application est pensée pour dévorer toutes les autres.

L’inconnu et imprévisible X

Comme l’a fait WeChat en Chine, X a pour objectif de devenir une "super application", une "everything app" qui permettrait de se divertir, de réaliser des paiements en ligne, de prendre rendez-vous avec tel ou tel professionnel… "Il n’y a pas d’équivalent WeChat en dehors de la Chine. Vous vivez essentiellement sur WeChat en Chine. Si nous pouvons recréer cela avec Twitter, ce sera un grand succès", assurait Musk en juin 2022.

Si c’est encore un peu flou, X a déjà commencé à grignoter ses concurrents dans le domaine des communications et réseaux sociaux : en améliorant son système de messagerie directe, il fait de l’ombre à WhatsApp ; avec ses abonnements, il s’attaque aux plateformes de création de contenu payantes telles qu’OnlyFans ; avec les "lives" vidéos, il concurrence Twitch et YouTube…

À l’avenir, il y a fort à parier que Twitter aura son système de "stories" ou de "shorts" pour aller chercher les utilisateurs de TikTok, Instagram et consorts.

Puis, l’application passera un tout autre niveau en intégrant directement son système de paiement et de transactions financières. "X est l'état futur de l'interactivité illimitée - centrée sur l'audio, la vidéo, la messagerie, les paiements/la banque - créant un marché mondial pour les idées, les biens, les services et les opportunités", expliquait Linda Yaccarino, la nouvelle PDG de l’entreprise.

Alors que l’oiseau bleu est déjà un lointain souvenir, X est-elle vraiment une promesse de liberté, ou au contraire une future prison dorée ?

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/de-twitter-x-liberte-ou-prison-doree

18 août 2023

Alexis Haupt

Le fruit des ventes du t-shirt ira à des lanceurs d'alerte, médias indépendants, journalistes citoyens etc. bref, des gens qui réalisent un travail quotidien pour nous permettre d'y voir plus clair : des gens engagés dans la guerre du récit.