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1 septembre 2023

Maxime Tandonnet

Une analyse de l’invitation des chefs de partis politiques par le président de la République (pour Atlantico, avec M. Michel Maffesoli)

• Alors qu’Emmanuel Macron organise un dîner travail avec les principales figures de la majorité ce mardi et alors qu’il s’apprête à recevoir ce 30 août toutes les forces politiques du Parlement à un après-midi de discussions pour bâtir des accords « utiles pour la France », dont certains pourraient être soumis à référendum, le chef de l’État est mobilisé dans le cadre de son « initiative politique d’ampleur ». Même si les compromis transpartisans peuvent être utiles, ils ne peuvent se substituer à une orientation globale tranchée. Or, Emmanuel Macron n’asphyxie-t-il pas la démocratie et le débat public à travers cette stratégie ? Le chef de l’État ne confond-il pas les valeurs, les mesures techniques et le cynisme tactique ?

En soi, il n’y a rien d’extraordinaire à ce que le chef de l’État réunisse les leaders des partis politiques. Il est dans son rôle traditionnel de président de la République. Le problème tient au contexte dans lequel cette initiative intervient. Le président passe sa vie et son mandat à vouloir occuper le terrain médiatique par des initiatives de communication. Depuis six ans, il semble engagé dans une course perpétuelles aux formules qui lui permettent de se maintenir au-devant de la scène : les slogans « transformation de la France » et sortie de « l’ancien monde », les « conventions citoyennes » avec tirage au sort (sur la fin de vie, ou l’écologie), le « grand débat » après la crise des Gilets Jaunes, « le jour d’après » à l’issue du premier confinement, puis « la fin de l’abondance » à la rentrée 2022, le « conseil pour la refondation », les « cent jours » destinés à l’apaisement après le mouvement social sur les retraites et désormais « l’initiative d’ampleur » en vue d’un « préférendum » (sic). Tout cela débouche sur une succession de fiascos. Cette mise en scène perpétuelle ressemble à une fuite en avant pour étouffer la réflexion sur le bilan de son action ou l’absence de cap, de projet.

Que faut-il penser de la mécanique intellectuelle à l’œuvre chez Emmanuel Macron à travers ces projets ? La volonté du chef de l’État à dépasser les clivages ne s’apparente-t-il pas à un nouveau gadget et cela ne fragilise-t-il pas la démocratie ?

Parler de « mécanique intellectuelle » ne me semble pas approprié. C’est sans doute plutôt au niveau de sa psychologie qu’il convient de se situer. A la suite de son élection surprise en 2017, l’actuel chef de l’État s’est présenté en « président Jupiter » c’est-à-dire le dieu des dieux de l’Olympe et en héros national, affirmant que son parcours répondait au « goût des Français pour le romanesque ». Puis, il n’a jamais cessé d’essuyer les revers, les déceptions, l’impopularité. La sensation de prestige se transformait en humiliation. A la suite de sa réélection de 2022, produit des circonstances que furent le covid 19, la guerre d’Ukraine, l’absence d’adversaire crédible, et une nouvelle fois la présence de Mme le Pen au second tour, le résultat des élections législatives, lui refusant une majorité absolue, a représenté un désaveu populaire cinglant. De coup de com’ en coup de com’, le chef de l’État se trouve engagé dans une course sans fin pour exister, être reconnu, tenter de reconquérir l’estime du pays dans son ensemble. Il apparaît et parle quasiment tous les jours. On s’est beaucoup moqué de « l’hyper présidence » de Nicolas Sarkozy. Or nous sommes désormais dans l’hyper présidence au centuple mais cela n’intéresse plus personne à force de banalisation. Un engrenage infernal est enclenché : plus le président se met en scène, plus il banalise sa présence et moins il intéresse l’opinion. Et dès lors, il lui faut toujours plus paraître pour se donner en spectacle et forcer l’attention… L’enjeu est à ses yeux de tenir le terrain pendant un an jusqu’aux JO où il compte renouer avec le triomphe. Tout cela n’a évidemment plus aucun rapport avec la démocratie au sens du pouvoir du peuple. Nous sommes dans une pièce de théâtre absolument déconnectée de la réalité de la France profonde et de ses difficultés.

En quoi Emmanuel Macron cherche-t-il à rendre les oppositions impuissantes en niant le clivage et les corps intermédiaires, alors que c’est ce qui est au fondement de la démocratie ? Les gadgets déployés par Emmanuel Macron ne démontrent-ils pas sa propension à rejeter le clivage et son utilité démocratique alors qu’il permet la canalisation de la violence de la société par la politique ?

Nous sommes dans le paradoxe de la personnalisation du pouvoir à outrance. Emmanuel Macron se présente, depuis 2017, en président Jupiter, unique incarnation de l’autorité politique en France. Mais le mythe du chef tout puissant est une sorte de compensation à l’impuissance du pouvoir. Plus le pouvoir politique se montre dans l’incapacité intrinsèque de répondre aux difficultés ou aux malheurs de la France (déclin scolaire, industriel, énergétique, pauvreté, violence, inflation, crise de l’hôpital et du logement, perte de la maîtrise des frontières, etc), plus il est tenté de cultiver l’image du père protecteur, sauveur providentiel et la grandiloquence. Cette conception du pouvoir est profondément manipulatrice et mensongère car dans la société moderne, les ressorts de l’autorité sont infiniment complexes et le destin d’une nation, aujourd’hui, ne tient pas dans les mains d’un seul individu. En tout cas cette vision autocratique aboutit à vouloir affaiblir ou soumettre toute autre source rivale de pouvoir : le gouvernement, exclusivement composé de ministres courtisans, le Parlement dont la souveraineté est anéantie à l’image d’une réforme des retraites immensément impopulaire et adoptée sans vote de l’Assemblée nationale, les collectivités territoriales, méticuleusement asphyxiées, la haute administration, asservie et saccagée par la suppression de ses métiers (préfets, ambassadeurs, etc). Une opération de communication comme la convocation des chefs de partis, ou encore l’annonce d’un « préférendum » vécu comme un gadget inutile, auront du mal à couvrir cette destruction pierre par pierre de la démocratie vivante qui s’accompagne d’un effondrement de la confiance populaire.

Ces tentatives d’Emmanuel Macron de reprendre la main sur le plan politique ne servent-t-elles pas à masquer les dissensions au sein de la macronie, sur l’immigration notamment ?

Sans doute, mais ce n’est qu’un aspect du sujet. La situation présente est profondément absurde. Nous avons un président élu qui est censé incarner à lui seul le pouvoir politique. Il est en place pour encore quatre ans et, du fait des institutions, intouchable et protégé de toute mise en jeu de sa responsabilité personnelle. Privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale, il se trouve plus que jamais réduit à l’impuissance. On ne dira jamais assez à quel point la supposée réforme des retraites, adoptée aux forceps et au prix d’une profonde déchirure de la France, est creuse et inconsistante. Mais la situation politique semble irrémédiablement bloquée. Un homme d’État de caractère et visionnaire tenterait quelque chose pour sortir de l’impasse : une dissolution ou un référendum sérieux mettant en jeu la poursuite de son mandat sur un modèle gaullien. Nul n’imagine l’actuel chef de l’État, dont la grandiloquence se présente comme le masque de la prudence le concernant et de l’indécision, prendre un tel risque. Au-delà de sa personne et à travers elle, c’est tout un système, un régime fondé sur la vision mensongère du « chef tout-puissant » pour compenser la faillite du pouvoir politique à régler les problèmes des Français, qui montre aujourd’hui son extrême toxicité. 31/8/2023

https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/08/31/une-analyse-de-linvitation-des-chefs-de-partis-politiques-par-le-president-de-la-republique-pour-atlantico-avec-m-michel-maffesoli/

"Slava Ukraini" : un excellent biopic sur BHL qui donne envie d’envahir la Pologne

Samuel Piquet - Marianne


« Slava Ukraini », le film de BHL sur BHL joué par BHL renouvelle le genre du film de guerre en le mettant au service des deux seules véritables valeurs contemporaines : le narcissisme et l’onanisme.

C’est un peu l’évènement de la rentrée, au moins aussi attendu que les premiers récits de vacances des collègues à la machine à café. Le film de BHL, Slava Ukraini, qui avait déjà réuni pas moins de 1 024 personnes en salles dont 1 023 journalistes, soit seulement 20 442 976 personnes de moins que Bienvenue chez les ch’tis est désormais visible sur Canal plus à la demande. Oppenheimer et Barbie peuvent trembler. À mi-chemin entre Platoon et Starship Troopers, ce grand film sur la guerre en Ukraine de BHL a été réalisé par Bernard-Henri Lévy, joué par Bernard-Henri Lévy et narré par Bernard-Henri Lévy. Sans qu’on ne parvienne jamais à savoir si le ton employé et la scansion, qui feraient passer Michel Houellebecq pour un monstre de dynamisme et feu Benoît XVI pour un sacré boute-en-train, sont volontairement parodiques. C’est un des deux mystères du documentaire avec l’intérêt des interventions du philosophe.

On ignore si c’est lui également qui joue au piano la musique du film mais cela ne nous étonnerait pas tant ce virtuose a plus d’un tour dans son gilet pare-balles qu’il porte avec élégance sur le costume pour mieux tromper l’ennemi. On le voit tour à tour prendre la parole dans un anglais impeccable que n’aurait pas renié Raffarin, parler aux généraux, aux soldats, inspecter une arme, écrire « Victory is close » sur un drapeau ukrainien ou consoler les affligés, et ce n’est que par pudeur qu’il ne s’est pas filmé en train de guérir les malades.

Au bout de 4’05 a lieu le premier évènement du film : un plan sans BHL sans doute glissé par erreur et qui perd par conséquent tout intérêt. Fort heureusement, toute la suite n’est qu’une longue déclinaison des talents de l’auteur, aussi innombrables que les neurones d’Aurore Bergé. Car beaucoup l’ignorent, mais BHL est un grand stratège, ce n’est donc certainement pas par vanité qu’il se met en scène dans des villes dévastées, mais par pure générosité, pour faire bénéficier l’armée ukrainienne de son génie géopolitique au moins équivalent à celui d'Anne Hidalgo. Régulièrement, il n’hésite pas à désarçonner ses interlocuteurs en leur posant des questions aussi décisives et ingénieuses que : « Les Russes vous tirent dessus ? ». Sans son documentaire, qui l’aurait su ? Il s’interroge aussi sur « cette guerre folle » sachant trop bien qu’historiquement il ne s’est toujours agi que d’actes raisonnables et d’envois de ballons en forme de cœur ou de missiles de barbe à papa. Bref, comme il le dit si bien lui-même après avoir interrogé un témoin, « ça change des experts occidentaux qui, au même moment, nous prédisent une guerre sans vainqueur. »

ENTRE PYTHIE ET PITIÉ

Comme on le devine à cette réflexion, BHL est aussi un grand visionnaire, une sorte de prophète moderne capable de prononcer des oracles avec la fréquence d’un twittos compulsif car il sait mieux que quiconque que « tout au fond était écrit ». Il déplore : « L’Europe court à l’abîme et nul ne veut l’entendre ». Pas l’auteur de Looking for Europe qui aurait certainement préservé la paix sur notre continent si tout le monde avait couru voir sa pièce.

Bien conscient de son rôle de messie de notre époque, celui que Dominique de Villepin avait qualifié de « Christ sans plaies » parsème généreusement son documentaire de références à ses anciens films afin de multiplier les chances des téléspectateurs d’accéder au salut par la foi en lui. Rencontrant l’officier du renseignement du régiment Azov, Ilia Samoilenko, dans les sous-terrains d’Azovstal, le narrateur-acteur principal se demande par exemple : « Quel souvenir a-t-il de notre dialogue d’alors et de l’idée que j’avais lancée d’un bateau français de la dernière chance évacuant dans l’honneur les assiégés de Marioupol ? » C’est effectivement LA seule question qui vaille. Même lorsqu’il visite une aciérie, le demi-dieu français ne peut s’empêcher de rappeler un épisode passé le mettant en scène et loue « ces ouvriers d’Ukraine en train de produire des containers semblables à celui qui nous abrita sur la route de Koupiansk ». L’unité de temps de lieu et d’action du théâtre classique peut aller se rhabiller : elle est définitivement surpassée par l’incroyable unité du « tout est BHL ».

SUBLIMÉ PAR LA POÉSIE DE BHL

Mais l’orateur-prophète sait également se muer en philosophe-poète pour délivrer son message avec plus de force. Il sait aussi bien prendre des accents hugoliens (« Et cette vérité terrifiante qui sourde la terre pétrifiée : nulle part il n’est écrit que l’humanité doive durer ») que poser des questions métaphysiques aussi profondes qu’Augustin Trapenard : « Les chemins de la liberté seraient-ils aussi ceux de la mort et du deuil ? ». On a déjà hâte de ne pas connaître sa réponse.

In fine, hormis quelques rares témoignages de soldats ou de bénévoles assez ennuyeux et hors-sujet sur leur rôle dans l’évacuation des habitants, ce biopic sur BHL est très réussi. Le réalisateur parvient constamment à se départir d’un manichéisme facile et à introduire des nuances qui donneraient presque envie de prendre la nationalité russe : « L’idée des Russes, c’était, une fois de plus, celle des mauvais combattants et des lâches. Vaincus à la loyale, on se venge sur les civils et comme Hitler signant le 19 mars 1945 le décret de la terre brûlée, on détruit tout avant de se retirer. » Comme il est impossible d’écrire aussi bien que le philosophe-poète, laissons-lui l’honneur de conclure par cette nouvelle prière qu’il nous tarde déjà d’inscrire dans les missels progressistes de l’Église du Saint-Poncif : « Puisse ce film sans fin et que nous livrons ainsi en cours de route alors que l’ange de l’histoire hésite encore armer les cœurs et les âmes, faire que l’esprit de résistance perdure et dissiper en nous les cendres de la grande lassitude. » Amen. 31/8/2023

https://www.marianne.net/agora/humeurs/slava-ukraini-un-excellent-biopic-sur-bhl-qui-donne-envie-denvahir-la-pologne?

Le Maire en jusqu’au-boutiste aveugle

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Entre colère et désolation nos cœurs balancent. Bruno Le Maire toujours lui, s’est encore illustré lors de la rencontre avec les entrepreneurs de France organisée par le MEDEF. On pensait avoir touché le fond de l’incompétence, mais il n’en finit pas de repousser ses propres limites. Il s’est tout d’abord distingué en citant James Bond. Le champion de la littérature érotique ne s’est pas privé de nous rappeler ses hautes références cinématographiques, mais si ce n’était que cela. Son message principal fut de déclarer qu’il voulait faire de l’Union européenne un grand continent économique, capable de concurrencer la Chine et les États Unis, rien que ça… Il pense que nous serons un modèle économique décarboné. Qu’il soit satisfait, pour être décarboné nous le sommes, puisque nous n’avons plus d’industrie, qu’elle ne représente pas plus de 10% de notre PIB soit le niveau d’un pays sous-développé. Quelqu’un pourrait-il le prévenir que l’économie allemande s’effondre, que les entrepreneurs quittent le pays pour s’installer, entre autres, au Mexique, parce que l’énergie y est bien moins coûteuse.

Avec quoi compte-t-il être un concurrent sérieux ? Un tel niveau de bêtise et d’incompétence mériterait, dans une entreprise normale, le licenciement pour faute grave, mais quand on est le ministre de la Russie à genoux, on reste, mieux, on est reconduit. Est-il informé de la montée en puissance des BRICS, qui pèsent désormais plus que le G7 ? Est-ce avec un taux de prélèvement de plus de 45%, le plus élevé d’Europe, qu’il espère pouvoir s’imposer face à la Chine et même à la Russie, qu’il n’ose pas citer. Décidément, chaque fois qu’il hasarde quelque chose, c’est l’inverse qui arrive. Pendant qu’il délire dans son coin avec son industrie fantôme décarbonée, qu’il laisse le prix de l’électricité exploser, en acceptant que les allemands en fixent le prix, au lieu de défendre les intérêts nationaux, tandis que les faillites battent des records, lui s’inquiète du taux du CO2 et pense que les autres nations vont s’engouffrer dans ce sillon mortuaire. Non, nous ne produisons plus rien, il ne semble pas au courant et persiste à fantasmer tout seul.

Nous sommes ridiculisés partout dans le monde, reconnaissons qu’avec de telles sorties, ils ne chôment pas pour entretenir cette condition. Hors du temps et du réel, il reste obsédé par la réduction du carbone, qui rappelons le, n’est pas un polluant, pendant que les autres nations réussissent à se développer, à créer des richesses qu’ils nous vendent, et progressent à pas de géants dans les domaines de pointe, nous laissant à la traîne. Affligeante vision du monde et de l’économie, incapable de voir les méfaits des sanctions contre la Russie, et du gouffre qui s’est ouvert, ignorant par volonté ou par goût, l’état non seulement de notre économie, mais aussi celui de l’Allemagne, dernier bastion industriel de l’Europe. En fait nous n’avons rien compris, il a une arme secrète et le commissaire européen Michel nous l’a révélé très récemment. Ils veulent inclure de nouveaux pays : la Macédoine du Nord, l’Albanie, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie et quelques autres, effectivement du très lourd en matière de puissance industrielle. Si avec eux on ne parvient pas à damer le pion à la Chine et aux US, c’est à désespérer de tout non ? Quand on sait qu’il va falloir encore leur déverser des milliards pour les développer, on persiste à se demander comment il compte s’y prendre pour faire de l’Europe cet Eldorado de l’économie mondiale. En réalité sa déclaration n’est que l’écho désuet du discours qui prévalait il y a 30 ans pour nous vanter les mérites d’une Europe qui devait nous apporter la prospérité et la sécurité. Chassé du continent africain et de ses richesses, absent d’Asie et d’Amérique latine, empêtré dans l’idéologie écolo-woke, la France de Bruno Le Maire est seule et son Europe n’est plus que le théâtre antique dans lequel se déroule un drame que le Ministre refuse de voir. Il s’accroche tel un naufragé à ce rêve qu’il persiste à vendre et qui se révèle être un cauchemar. En attendant c’est lui qui veille sur l’économie et on en apprécie tous les jours un peu plus les effets. Mais quand l’opposition va-t-elle se liguer pour éjecter cette bande de fossoyeurs ?

Au RPF, nous tablerions sur des mesures de sauvegarde nationale, comme la sortie du tarif réglementé de l’électricité, ou la primauté aux produits nationaux, avec comme exemple, la volaille française, que Macron vient de liquider au bénéfice de l’Ukraine. Sur la réindustrialisation, sur des clauses de maintien des entreprises stratégiques de pointe, la mise en place de nouveaux réseaux, ferroviaires, informatiques, aéronautiques. Et s’il le faut, sur la réintroduction d’une monnaie nationale pour les échanges intérieurs. En 30 ans d’Europe forcenée, nous ne sommes arrivés ni à la paix, ni à la prospérité, le constat est accablant. Il ne faut pas plus d’Europe, il faut arrêter les frais et se détourner de cette voie ruineuse.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com
Tiephaine Soter

30/8/2023 - [...] La politique étrangère d'Emmanuel Macron est une véritable catastrophe pour la diplomatie française, après celles déjà catastrophiques de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. La suppression du Corps Diplomatique actée au printemps 2022 par Macron produit ses effets, déjà. Tous les "Cassandre" qui avaient prévenu des dérives de la politique étrangère française de ces dernières années ne peuvent que regretter d'avoir eu raison.
L'incompétence crasse de notre gouvernement, malgré les indéniables bonnes volontés qui tentent de freiner la débâcle, se paie par un recul sans précédent de l'aura de notre pays dans le monde. Nous passons pour des cons alors que nous avons une tradition diplomatique riche de 15 siècles.
La République française est en train de s'autodétruire au nom d'une Europe affairiste qui ne prendra jamais la relève parce qu'elle n'a aucune crédibilité en tant qu'entité internationale cohérente. Il n'est donc pas étonnant, dans ces conditions, de voir des petits groupes comme la PMC Wagner parvenir à convaincre des pays que nous avons traité avec toute la condescendance macronienne possible depuis la fin du quinquennat Chirac.
Cette condescendance, ce mépris typique des milieux bourgeois et "bourgeois-isants" qui revendiquent un humanisme de principe qu'ils n'appliquent jamais eux-mêmes, se paie aujourd'hui et aura des conséquences très importantes demain. Ce qui se passe actuellement en Afrique se déroule aussi en ce moment même en France : la République ne cesse de reculer, telle Rome face aux barbares. Le Prince continue ses orgies en refusant de voir que tout s'effondre autour de lui.
Reste à savoir qui sera le fossoyeur de ce régime, si le coup viendra de l'extérieur, ou d'une révolte de palais. Nous ne le verrons peut-être pas sous le quinquennat Macron, mais nous le verrons clairement de notre vivant et sûrement plus tôt qu'on ne le croit...

31 août 2023

Yann Bizien

⬦ On ne peut plus aborder la question de la guerre à l’est de notre continent sans enflammer les passions et sans recevoir des insultes de la part du grand cercle de la bonne conscience, du conformisme, du politiquement correct, de la pensée unique et des alignés.
⬦ Certes, la Russie a agressé l’Ukraine en février 2022 et violé le droit international. Mais Vladimir Poutine nous a envoyé de nombreux signaux rouge écarlate que notre classe politique ignorait, délaissait et ne voulait pas voir, laissant l’OTAN s’étendre toujours plus à l’Est jusqu’aux frontières russes, et la guerre civile faire ses ravages entre la Russie et l'Ukraine.
⬦ La Russie « endiguée » par le fait accompli a donc voulu apporter une réponse militaire aux avancées de l’OTAN vers l’Est, à l’armement de l’Ukraine et au chaos généré dans le Donbass par le non-respect d’accords internationaux.
⬦ Aujourd’hui, nous voyons une guerre qui s’enlise, un front qui ne bouge quasiment pas et des armées ukrainiennes qui ne font toujours pas la différence malgré un effort de soutien militaire colossal et un financement occidental d’environ 160 Mds de dollars.
⬦ Alors, faut-il encore alimenter cette logique de guerre par procuration jusqu’au dernier soldat ukrainien, avec notre argent ?
⬦ Il est normal de poser cette question puisque l’effort de guerre ukrainien ne dépend plus que de l’argent des contribuables des pays membres de l’OTAN.
⬦ Je voudrais donc rappeler 10 arguments essentiels pour contrer le discours de propagande favorable à la guerre à outrance de tous les bellicistes de salon et promouvoir en contrepartie une option de paix durable et d’équilibre :
⬦ Nous devons avoir pour postulat que l’Union européenne ne pourra pas rester durablement en conflit avec la Russie. Il n’y a pas de solution possible par la guerre. Nous sommes géographiquement condamnés à rester des voisins et donc à commercer ensemble. De plus, la Russie est et restera une puissance nucléaire ; nous ne pouvons pas aller trop loin dans ce conflit, sous peine d’aboutir à une catastrophe d’anéantissement réciproque. Ce n’est pas ce que nous voulons, quand on a un esprit bien fait et que l’on examine de façon responsable les causes et les conséquences de cette guerre ;
⬦ Nous ne pouvons pas imaginer une guerre perpétuelle qui finirait par nous mettre tous à genoux et c’est d’ailleurs peut-être ce que certaines puissances espèrent, sans le dire ;
⬦ Tant par son histoire, sa géographie et sa diversité culturelle, explosive, l'Ukraine ne peut pas être admise ni dans l'Otan ni dans l'UE comme souligné récemment par Nicolas Sarkozy, mais aussi par Dominique de Villepin et Hubert Védrine … Pardonnez-moi, ce n’est pas rien en termes d’expériences géopolitiques, diplomatiques et de pratique du pouvoir ;
⬦ L'Ukraine doit devenir un pont neutre entre la Russie et l'Europe occidentale parce que le régime russe ne reculera pas et qu’il ne faut pas espérer le changer car il pourrait devenir encore plus dur ;
⬦ Il n’est pas honnête de faire croire le contraire au régime de Kiev avec des promesses politiques, économiques et de victoire militaire intenables avec une contre-offensive qui patine ; l’Ukraine ne peut plus retrouver ses frontières de février 2022, ni celles de 2014 ; il est absolument malhonnête et honteux de lui avoir fait croire le contraire ; la Crimée est peuplée à 75% par des gens plutôt partisans de la Russie ; il n’est même pas envisageable d’y organiser un scrutin sous surveillance de l’UE qui n’y a aucune légitimité;
⬦ La guerre est la continuation de la politique autrement et un acte de volonté ; mais le rapport de forces est tel aujourd’hui que, malgré tous nos efforts, même les États-Unis doutent de la nécessité de poursuivre l’action militaire ; la Russie s’adapte avec son patriotisme, la détermination de son régime, ses ressources, son industrie et ses soutiens ;
⬦ Le régime corrompu de Kiev est fortement soupçonné d’être responsable des opérations clandestines de sabotage des gazoducs Nord Stream qui ont provoqué une rupture énergétique entre la Russie et l’UE ; le président ukrainien, si cela est confirmé par l’Allemagne, pourrait être directement responsable d’un acte de guerre contre les intérêts allemands et européens ; dans ce cas, nous ne pouvons plus lui accorder notre confiance ;
⬦ Cette guerre alimente l’inflation et affecte toute notre économie, notre pouvoir d’achat, le quotidien et l’avenir des Français, pendant que les États-Unis en retirent tous les dividendes en vendant des avions de combat, leur gaz, leur pétrole et du blé à des pays membres de l’UE, mais aussi des centrales nucléaires à la Pologne ;
⬦ La Russie, de son côté, n’a rien perdu ; bien au contraire, elle a obtenu des gains territoriaux et le régime russe fédère autour de lui tous les pays qui ont une dent contre l’Occident avec la Chine, l'Inde, la Corée du Nord, l'Iran, des pays du Golfe arabo persique, mais aussi une bonne vingtaine de pays d'Afrique qui, animés par la haine des anciens colonisateurs, se précipitent dans les bras de la Russie ;
⬦ La réalité est que le temps de la négociation pour la paix est venu ; mais nos technocrates européens, soumis à l’atlantisme, sont bien incapables de proposer un plan de paix et n’en ont même plus la légitimité, tellement ils ont alimenté la montée aux extrêmes.
⬦ Cette guerre ne produit plus aucun résultat. Il est illusoire d'imaginer une grande victoire ukrainienne et une défaite magistrale de la Russie.
⬦ Cette propagande est une mascarade occidentale, une gigantesque opération d'influence ratée, coûteuse et meurtrière.
⬦ Il faut donc vouloir la paix et s’en donner immédiatement les moyens en désignant pour cela un leader neutre, charismatique, expérimenté, compétent et légitime.
⬦ Je précise que je ne suis payé que par ma retraite, depuis le 2 janvier dernier, que je ne vois aucun représentant d’une puissance étrangère, que je n’appartiens à aucun mouvement anti guerre, que je n’ai aucune carte d’adhésion à un parti politique et que mon téléphone ne sonne quasiment plus.
⬦ Les fous de guerre qui brûlent notre argent feraient bien aujourd’hui d’ouvrir les yeux, d’avoir un peu de lucidité, de bon sens et surtout l’esprit de responsabilité. L’Ukraine est un pays détruit, ravagé et en position latérale de sécurité. Ses ressources sont limitées et son effort de guerre ne dépend plus que de notre argent et de notre volonté.
⬦ Nous ne pouvons plus financer cette guerre car nous n’en avons pas les moyens et notre volonté a des limites.
⬦ Pas question de faire de la propagande pacifiste et munichoise ici. Il s’agit de se détacher de l’idéologie dominante, de prendre conscience des réalités cruelles de cette guerre et de considérer qu’elle ne peut plus durer dans ces conditions.
⬦ Pas la peine, également, de m’invectiver et de m’injurier. Je ne vais pas réagir aux propos outranciers de ceux qui ne sont jamais montés sur le front, qui n’ont jamais trempé des rangers dans le sang des tranchées, qui n’ont jamais entendu siffler des balles, qui n’ont jamais reçu des éclats d’obus et qui n’ont jamais vu le cadavre d’un soldat qui ne savait pas vraiment pourquoi et pour qui il faisait la guerre.
⬦ Vite, la paix à l'Est. Pas une paix trompeuse et punitive. Une vraie paix durable et d'équilibre sur les lignes de front actuelles.

Le Monopoly

Alexis Haupt

Travaille, tu pourras tout t'acheter ! Tout, sauf le temps qui passe et que tu perds à gagner ta vie.
Un jour j’ai joué au Monopoly. Je lançais les dés sans rien acheter contrairement à mes partenaires de jeu, excités par l’acquisition des maisonnettes de plastique vert dans les quartiers les plus cotés du plateau en carton. « Tu vas perdre ! » me disaient-ils, à quoi je rétorquais que j’étais certain de gagner. Au bout de quelques tours, en continuant de ne rien acheter, je perdis effectivement. Propriétaire de rien, je dus quitter le jeu. « On t’a bien dit que tu perdrais ! ». « Cela dépend de l’objectif que je m’étais fixé ! » répondis-je. Mon objectif était de quitter cette table le plus vite possible pour aller faire des choses plus sérieuses : penser à la société idéale, chercher la cause des causes de tous les maux du monde des hommes, élever ma conscience en méditant sur moi-même ainsi que sur l’Univers qui m’entoure, chercher ma place dans cet Univers, me demander si un cerveau conscient ne serait pas un plus grand spectacle qu’un Univers inconscient, tenter de comprendre ce qu’est un être vivant, ce qu’est l’Homme et de découvrir s’il dispose d’un libre arbitre. Bref, jouer au Monopoly ne valait pas la chandelle, je préférais lire les penseurs de ces vingt derniers siècles.
En quittant le jeu, je gagnai ma liberté et les moyens d’utiliser le temps qui m’a été offert pour grandir en tant que personne. Et toi, lecteur, tu utilises ce temps si précieux pour jouer au « Monopoly » avec des vrais billets de banque ! Même si tu fais grandir ton patrimoine immobilier et ton compte en banque, tu as perdu d’avance ! Ta réussite, ta brillante carrière n’a de valeur que dans ce « jeu » ! Ce « jeu » dont les règles ont été inventées par des hommes, de simples hommes ! En prenant de la hauteur, juste un petit peu, en sortant de ce « jeu », ta réussite n’est rien ! Tu as gagné et mis de côté de la monnaie de singe dans une société fondée de toutes pièces par des grands singes, des Homo sapiens ! Au sein même de cet Univers, le clochard qui pense et médite, celui-là même qui a fait son Cogito, qui a compris qu’il était la conscience de l’Univers, est infiniment au-dessus des plus haut placés de ce « jeu » si ces derniers ne visent rien d’autre qu’une belle carrière à l’intérieur de cette société, de ce « jeu de société ». Telle est ma vision du monde dans lequel je vis, ce monde où l’on passe ses journées à courir derrière l’argent et à consommer à tout-va.
Bref, j’ai joué au Monopoly. En pleine partie, j’ai levé les yeux au ciel, j’ai contemplé les étoiles en méditant, puis j’ai quitté la table de jeu. On m’a dit : « Tu es fou, où vas tu ? ». « Faire des choses plus sérieuses, les fous, c’est vous qui lancez des dés du matin au soir jusqu’à la veille de votre mort ! ».
Travaille, mon ami, et tu pourras tout t’acheter dans ce monde où l’on a coutume de répéter que « le temps c’est de l’argent ». Oui tout, sauf le temps qui passe et que l’on perd à gagner sa vie ! Mais quel triste monde que celui où l’on réduit le temps à de l’argent !
Le Monopoly. Livre 1

Le boniment présidentiel ne marche plus

Gilles La Carbona


Macron n’en finit pas de chercher une reconnaissance, ou une porte de sortie. Il tente par tous les moyens de se réinventer mais en utilisant toujours la même méthode : la palabre. Dans sa quête permanente de grandeur et de gratitude éternelle, l’homme se perd, s’enlise, et obtient le contraire de ce qu’il souhaite.

Il y a d’abord eu son grand débat. On a découvert Macron truqueur, imitant Castro dans des monologues au verbiage prétentieux et creux, durant des heures. Les résultats de cette grande consultation avec son égo ont fait un flop. Puis il a réitéré avec son CNR, reprenant le célèbre acronyme gaullien et remplaçant le R de Résistance par Refondation, pour tenter de rallier l’ensemble de la classe politique à son « projet », dont on cherche encore les lignes directrices pour le bien de la France : nouvel échec cuisant.

Mais il insiste, il n’a que cela en tête, se montrer, faire parler de lui, il veut qu’on l’aime autant qu’il s’aime lui-même, tout en insultant et méprisant ceux qui le critiquent, ou qui s’opposent vraiment. Ainsi il relance une « initiative politique d’ampleur ». L’immodeste personnage ne recule devant aucune boursouflure sémantique pour attirer le chaland. À l’origine il ne désirait pas inviter le RN ni la NUPE, c’est du moins ce qui se murmurait dans les couloirs du pouvoir : info ou intox allez donc savoir. Finalement c’est la LIOT qui n’est pas conviée. Le grand démocrate souffrirait-il d’une rancœur tenace contre ceux qui ont failli faire tomber son gouvernement ? Comment apprécier l’événement qui se veut national, donc fondateur, si certains sont écartés ? On se prendrait à soupçonner une ruse. On ne peut pas dire qu’une initiative qui commence avec la censure d’un groupe parlementaire soit de bon augure. C’est même l’inverse, souligner ainsi une constante brouille grandit la scission qui existe entre lui et le reste des Français. Il se présente non comme le président de tous, ce qu’il devrait incarner, mais comme l’homme de certains, de moins en moins nombreux d’ailleurs. Et pour les autres, il leur est demandé de venir seul, sans conseiller et de laisser les portables à l’entrée, on se croirait au Politburo. Qu’a-t-il de si secret à révéler pour craindre des fuites ? Comment créer une dynamique de consensus en pratiquant l’omerta ? Décidément les méthodes d’autocrate se banalisent.

En réalité c’est une mascarade de plus, un enfumage destiné à amener de façon presque forcée, l’ensemble de la classe politique à confirmer ses choix. Bref c’est le moyen pour lui de trouver une légitimité qu’il n’a plus depuis longtemps. Si seulement il pouvait utiliser son article fétiche, le 49.3 pour faire approuver son initiative, comme le monde serait merveilleux. La démagogie de la démarche s’amplifie avec des avant-propos qui vont même jusqu’à nous faire croire que cela pourrait déboucher sur des référendums. Qui avalera encore cela ? Macron hait les référendums. L’occasion lui a été donnée d’en faire un avec les retraites, il s’en est bien gardé. Il pourrait même en lancer un sur sa loi immigration. Mais ne rêvez pas, il ne se risquera pas à consulter les gueux que nous sommes sur une question essentielle. Qu’avions-nous à attendre de cette nouvelle comédie ? Rien. Les oppositions auraient été bien inspirées de se tenir loin de cette tartuferie. Y aller c’est déjà accepter le jeu de dupe de Macron. Elles ont fait le choix d’y aller, elles ont toutes vu un président « hors sol », « déconnecté », « plus en phase avec les Français ». Au moins, pour une fois, elles sont d’accord.

Les LR s’imaginent encore être écoutés et donc peser sur les décisions, alors qu’ils ne sont que les seconds couteaux destinées à faciliter la macronie dans sa destruction programmée de la France. Macron ne discute pas, il gouverne à coups de matraques, de 49.3 et ne mérite pas que l’on s’assoie à sa table. Ses idées sont disqualifiées avant même d’être exprimées. Ses collusions avec les cabinets-conseils étrangers sont avérées, l’ensemble de ses ministres est compromis dans des affaires louches : il n’y a plus rien à espérer et, à quelque chose malheur est bon, les oppositions ont eu l’air de s’en rendre compte. Véran, parlant de rencontre « historique », rien moins, propose déjà de palabrer encore : pour quoi faire ? Y aller, c’était se pétrir d’illusions, y retourner serait trahir le peuple. Le boniment n’a pas marché et ne marchera plus. Une forme de descente aux enfers a peut-être commencé, il va falloir enfin faire bloc systématiquement et mettre en échec toute forme de nuisance de la part de cette « bête » gouvernementale désormais blessée. 31/8/2023

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com
Gilles Casanova

Il a suivi le conseil de L'Express, sa famille vient de s'acheter une villa de 5 millions de dollars au bord de la mer Rouge, il faut quand même bien ça pour tenir… il pourra y inviter Raphaël Glucksmann.

30 août 2023

Quelles sont les villes les plus dangereuses de France ?

Sarah Ponchin

Mis à jour le 26 Juin 2023

Quelle ville détient le palmarès des agressions et de cambriolages en un an parmi les communes françaises de plus de 20 000 habitants ?

Linternaute.com a analysé dans le détail les derniers chiffres du service statistique du ministère de l'Intérieur (SSMSI) de la délinquance enregistrée par la police et la gendarmerie nationales, relayées sur la plateforme data.gouv.fr. Les faits de délinquance (violence de rue, cambriolage, vols, violences sexuelles) pour mille habitants des communes de plus de 20 000 habitants ont été exclusivement comparés. Sur les 480 communes de plus de 20 000 habitants recensées, quelle ville détient le palmarès de la criminalité sur plusieurs indicateurs ? Découvrez notre TOP 30 :

Et la palme de la ville la plus dangereuse de France revient à... Lille !

Lille dans le Nord est la grande ville la plus touchée de France par la violence en 2022. La capitale des Flandres a les voyants au rouge : 115 faits de violence pour 1 000 habitants… En effet, selon un décryptage du Figaro, on enregistre cette année là +22% de vols avec arme, + 24% de vols dans les véhicules, et +23% de violences dans l'espace public… D'après l'adjoint chargé de la sécurité de Lille Jean-Claude Menault, "il est de jurisprudence constante que la ville de Lille est déficitaire en termes d'effectifs de police". "Le risque moyen statistique sur le territoire de Lille d'être victime d'un crime ou d'un délit est de 106 pour mille, soit 10.64 %", selon ville-data.com.
 
Le classement des villes françaises les plus dangereuses en 2023

Dans le top trois des mauvais scores arrive Lille comme vu plus haut avec un total de 115 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2022, suivie de Saint-Denis dans le département de la Seine-Saint-Denis, avec un total de 113 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2022, et la capitale, Paris, avec un total de 107 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2022. Découvrez notre top 30 des grandes villes les plus violentes de France :

  1. Lille
  2. Saint-Denis
  3. Paris
  4. Lyon
  5. Orly
  6. Bordeaux
  7. Grenoble
  8. Cannes
  9. Rouen
10. Marseille
11. Puteaux
12. Aubervilliers
13. Valenciennes
14. Agde
15. Roubaix
16. Cayenne
17. Bobigny
18. Dax
19. Avignon
20. Angoulême
21. Nantes
22. Pantin
23. Vénissieux
24. Saint-Ouen-sur-Seine
25. Toulouse
26. Noisy-le-Sec
27. Douai
28. Perpignan
29. Saint-Herblain
30. Villeneuve-la-Garenne

https://www.linternaute.com/sortir/magazine/3146231-article/?fbclid=IwAR2V1ABfsNNwviCslKH8lpvb88GtS273EpQXZxcCVjTxvXDXZsStyLk1mZk

Allez les gueux, il faut payer maintenant !

H16

Heureusement que nous avons avec Emmanuel Macron un expert de la finance à la tête de l’État ! Heureusement que l’économie du pays est gérée de main de maître par des cadors comme Bruno Le Maire ! Sans ceux-là, quelle sombre direction le pays prendrait-il ?

C’est probablement grâce à cette équipe de choc affûtée comme une lame japonaise que déjà se dégagent de fermes pistes pour une prochaine baisse des impôts.

Oui, vous avez bien lu : Emmanuel Macron a récemment confirmé vouloir lancer un grand plan d’économies.


Pensez-donc ! Deux milliards d’économies d’impôts pour le contribuable, que voilà une somme… ridicule lorsqu’il faut la mettre en face d’un déficit public de plus de 150 milliards d’euros et qui a en plus le bon goût d’augmenter encore par rapport à l’année dernière, déjà particulièrement chargée à ce sujet !

C’est dit : d’ici 2027, on repasse sous les 3% de déficits annuels et on taille dans les dépenses publiques. Vous allez voir, ça va très bien se passer et même si absolument rien de concret ne ressort pour le moment des déclarations ampoulées de Macron, on sait que l’idée de s’atteler à un raffermissement des finances publiques, qui trottait depuis un moment dans la tête de l’Exécutif, commence à prendre forme.

Bon, certes, en même temps, les déclarations en provenance de son gouvernement peuvent laisser quelque peu perplexe : pour Babeth Borne v1.23, l’intelligence artificielle à la tête des ministres, il n’est évidemment pas question d’augmenter les impôts des ménages, et tous les petits calculs sont aussi formels que contraires aux odieuses rumeurs de l’opposition selon lesquelles une telle baisse serait difficile à réaliser. Ainsi, il n’y aura pas de hausse de certaines taxes (sur l’alcool par exemple, dont la consommation baisse), et il va de soi que les aspects concrets et palpables, chiffrés et détaillés, de ces non-hausses voire de ces baisses seront publiés un jour, promis, juré, craché.


À présent, même si l’on peut déjà se réjouir de ces belles promesses, on ne peut s’empêcher de remarquer que certains, notant de façon chafouine que la dette publique de la France a explosé, atteignant désormais 111% du PIB (contre 98% lors de l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017), prévoient malgré tout quelques petits ajustements taxatoires ici ou là : augmentation des taxes sur les autoroutes et les aéroports, augmentation salée de l’éco-contribution et autres malus écologiques (qui permettent de bien syntoniser à coups de taxes le consommateur et Gaïa), fin de certaines niches fiscales (notamment sur certains produits pétroliers), etc…

Autrement dit, les impôts qui n’augmenteront pas (en 2023) pourraient bien, en même temps, augmenter, et furieusement en plus (mais en 2024).

Il y aurait comme un petit bobard pour l’une ou l’autre partie, mais qui ment donc ? S’agit-il de ceux qui expliquent, chiffres à l’appui, que les impôts vont croître vigoureusement, comme du reste ils l’ont sans cesse fait depuis plusieurs années, ou s’agit-il plutôt de Macron et de son équipe dont tout l’historique des promesses tenues et de l’absence de tout mensonge est fermement établi ?

Au-delà de cette question rhétorique, on doit se rappeler que le triplet d’années passées s’est surtout illustré par une dépense sans frein : difficile en effet d’oublier le Prince du Koikilenkouth lorsque la pandémie s’est déclenchée. Difficile aussi d’oublier la multiplication des distributions d’argent du contribuable pour tenter de compenser les fermetures arbitraires de magasins imposées par le gouvernement ; la découverte que cet argent ne provient pas d’une étable de licornes magiques mais de nulle part ailleurs que du portefeuille des contribuables (présents et à venir au travers d’une dette qui a explosé à plus de 3000 milliards d’euros) n’est une surprise que pour les plus incultes des Français, et n’a été consciencieusement camouflée par la brochette de félons au pouvoir qu’à des fins purement électoralistes…


À ces petits ajustements budgétaires et financiers, on doit ajouter le panorama économique actuel qui donnera un côté particulièrement agité au tableau peint par l’actuelle équipe gouvernementale.

En effet, pendant que Bruno Le Maire va se tortiller pour faire bricoler un budget par ses équipes de Bercy, l’inflation, elle, va continuer de flirter avec des sommets qu’on n’avait plus vus depuis des décennies. Or, cette inflation – dont le chiffre est toujours aussi honteusement sous-estimé par des statistiques gouvernementales d’un optimisme maintenant dangereux – signifie mécaniquement un renchérissement de tout ce que la France importe, à commencer par l’énergie. Et comme la France n’a plus, pour ainsi dire, de capacités industrielles, elle importe comme jamais. Autrement dit, l’effet douloureux de l’inflation va en être d’autant accru.

En outre, cette forte inflation se traduit aussi dans des taux d’emprunt élevés. Pour un État bien géré, cela peut être à peu près neutre. Pour un État empêtré dans une dette colossale et un déficit chronique obèse, cela se traduit par une véritable cavalerie sur ses remboursements. Le roulement de la dette, qui était jusqu’à présent relativement facile à opérer pour les équipes de Bercy, va s’en trouver considérablement compliqué. Seul Bruno Le Maire pourra nous sauver d’un dérapage.


Parallèlement, il reste assez peu de doutes sur le fait que l’immobilier pourrait subir une “tempête parfaite”, qui provoquera plusieurs effets négatifs massifs sur les finances publiques : l’effondrement des transactions immobilières signifie une baisse majeure des rentrées fiscales pour les collectivités locales ainsi qu’une baisse de revenus pour l’État au travers des taxes sur la construction ou l’entretien des biens immobiliers par exemple.

Enfin, on peut aussi se demander comment Macron et son équipe vont prendre en compte la véritable nécrose du tissu économique que provoque l’augmentation record des faillites des petites entreprises françaises : alors qu’on se rapproche actuellement du record historique de 2008 qui voyait 250 défaillances par mois, le gouvernement semble résolument regarder ailleurs.


En pratique, le constat est sans appel : après des décennies de gestion calamiteuse, suivies de trois années d’une dépense totalement folle, irréfléchie, et inutile, la facture arrive et elle est particulièrement salée. Les dirigeants, qui malgré leur détachement complet de la réalité, sentent confusément le mur arriver droit devant, comprennent que leur propre santé pourrait vaciller si des mesures drastiques (pourtant particulièrement impopulaires) n’étaient pas prises rapidement. La situation est subtile : il faut donc faire comprendre aux gueux qu’il va falloir rudement payer, sans qu’ils ne s’en rendent compte ni ne se retournent contre ceux qui les ont mis dans cette situation.

Cela pourrait ne pas bien se passer.


https://h16free.com/2023/08/30/75070-allez-les-gueux-il-faut-payer-maintenant