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12 septembre 2023

11 septembre 2023

H16

Bruno Le Maire contre la shrinkflation des kiris

La France est au bord du gouffre, c’est évident ! Et les raisons en sont évidentes et se résument en deux mots : sifflets et abayas.

Oui, pas de doute : tout le pays ne semble plus occupé qu’à évaluer ces deux sujets d’une importance ultime.

D’un côté, si l’on s’en tient aux médias de grand chemin, l’interdiction de certaines tenues vestimentaires dans les établissements scolaires occupe tant les esprits qu’il faut y consacrer de longs éditos et des chroniques enfiévrés, des reportages sur le vif et des tribunes vibrantes. Au besoin, on convoquera la laïcité, seule religion impérative et officielle de la République, et on touillera quelques faits divers pour sensibiliser le citoyen à ces essentielles questions d’accoutrement.

De l’autre et pour contenter ces autres Français pas trop concernés par les questions vestimentaires, on trouvera une polémique politico-sportive. De façon commode, l’actuel locataire de l’Élysée s’est exprimé lors de l’ouverture des Mondiaux de Rugby et s’est fait très copieusement siffler. Certains y verront une mesure exacte de sa “popularité”, d’autres, tendrement lové dans les subventions du pouvoir actuel, une “honte internationale”.

Abayas et sifflets, voilà qui occupe bien les médias français avec leurs considérations navrantes sur le climat.

Pendant ce temps, dans la réalité palpable et mesurable, ce sont plutôt les prix des achats quotidiens des Français qui occupent leurs esprits.

Or, malgré les injonctions de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir.

Elle se fait même tellement sentir que le fisc envisagerait même de quelque peu revoir les tranches d’impôts et de les indexer sur l’inflation. Une mesure favorable aux contribuables est fort inhabituelle dans le pays le plus taxé du monde, ce qui – au passage – en dit long sur la pression fiscale effective subie et les minutieux calculs fait par Bercy pour savoir à quel point raser le moutontribuable sans lui arracher la peau.


En attendant de savoir quelles nouvelles tranches (d’impôts) nous réserve Bercy, c’est Leclerc qui nous offre, toujours au sujet de l’inflation, une nouvelle tranche (d’indignation) : pour le patron des enseignes de distribution, d’une part l’inflation fait rage et cela semble être plutôt à l’avantage du gouvernement (qui la combattrait donc d’une main molle et de gestes vagues), mais de surcroît, les lumineuses idées de lois prétendument bâties pour protéger le consommateur (Egalim, notamment) ajoutent leur lot de poussées inflationnistes.

Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas vu venir : en 2018, ces colonnes mentionnaient la stupidité de cette production législative mal boutiquée ; en janvier dernier, on savait déjà que ça ne ferait qu’empirer. Nous y sommes.

Et avec une inflation à plus de 11% en août sur un an, dont 17% d’augmentation sur l’alimentaire seul, on comprend que les prix agacent les Français.

Cependant, malgré les appels des uns et des autres à revenir à un peu de bon sens, c’est plutôt vers la shrinkflation que se porteront les efforts du Bruneau de Bercy : pour le ministricule, certains industriels jouent les petits malins et, en substance, diminuent le nombre de chips dans les paquets tout en conservant le même prix.


Voilà, le combat est lancé : tout le ministère de l’Économie est maintenant dilaté tendu comme un seul homme pour aller débusquer ces produits dont le volume a étrangement baissé. Depuis le kiri jusqu’au paquet de pépitos, Bruno prendra s’il le faut lui-même les mesures d’autant qu’à présent, il maîtrise parfaitement les hectares.

Et concrètement, pendant qu’on fera mine de s’agiter un peu dans les couloirs feutrés de la République, on observera l’une ou l’autre enseigne faire sa communication sur le thé ou la mayonnaise, occupant une fois encore les Français et l’actualité sur un détail qui ne concerne qu’une poignée de produits.

En réalité, personne ne s’étonnera des efforts microscopiques de la classe politique devant cette inflation qu’elle fait mine de combattre. Tout ceci est aussi ridicule qu’insignifiant mais, comme les sifflets et les abayas, cela occupe le terrain.

D’une part, la politicaillerie trouve son compte – pour le moment – dans cette inflation : voilà un impôt déguisé qui rapporte beaucoup et discrètement à l’État et qu’on peut aisément blâmer sur les producteurs ou les distributeurs. Bien évidemment, lorsque cette inflation va venir tendrement tamponner de plein fouet les taux d’emprunts de l’État, le même Bruno viendra expliquer devant tout le monde, les yeux humides, qu’il faut en finir avec ce terrible phénomène !

Le citoyen français, et en particulier le contribuable, pourra en revanche attendre longtemps que le gouvernement s’attèle à la pire des shrinkflations, celle qui concerne les services publics.

Depuis des années, les impôts s’envolent, les coûts des prestations des administrations ne cessent de croître dans des proportions réellement affolantes, les prélèvements obligatoires atteignent maintenant un plus haut historique qui place douillettement la France dans une économie dirigée typique du communisme, en échange de quoi les Français disposent d’hôpitaux qui ferment, de services d’urgences débordés qui servent de mouroirs pour les personnes âgées qui font l’erreur de s’y rendre, d’écoles aux classes surchargées et aux profs absents qui distribuent une instruction navrante et dont le niveau dégringole d’années en années, de voiries municipales désastreuses, d’autoroutes surtaxées, de services de police quasi-exclusivement occupés à pruner les pères de famille en lieu et place de faire régner l’ordre dans un nombre croissant de quartiers émotifs, d’une armée en lambeaux, d’une diplomatie de classe mondiale chez Zavata ou Pinder, et d’une classe politique aux joues roses et à l’embonpoint clairement suspects.


La déconnexion de cette classe politique est maintenant patente.


Entre Le Maire, dont on espère charitablement qu’il fait seulement semblant de croire que les Français ne s’appauvrissent pas, et l’inutile appendice ministériel en charge de la Transition économique vers la misère, Agnès Pannier-Runacher, qui se réjouit stupidement d’une baisse de 12% en un an de la consommation d’électricité et de gaz dans le pays, sans y voir les signes alarmants d’un effondrement économique, on sait déjà que la shrinkflation éhontée que le pays subit sur tous ses services publics ne sera jamais combattue.

Ce pays est foutu.


Pourquoi l'élargissement des BRICS ?

François Asselineau

https://www.youtube.com/watch?v=2jXcqYFPe6w


François Asselineau tire les enseignements du 15e Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg. Comme plusieurs autres événements mondiaux, ce sommet marque le déclin de la suprématie occidentale. Malgré une énorme demande de plus de 40 pays, qui ne supportent plus cette domination occidentale, seulement 6 nouveaux États ont rejoint la coalition. François Asselineau émet l’hypothèse que la Chine, par prudence et goût pour le temps long, est sans doute à l’origine de cette modération dans l'élargissement. On peut penser qu’elle a refusé d’intégrer immédiatement les pays du Maghreb et de la CEDAO pour éviter d’ajouter à la déstabilisation de ces régions et pour ne pas agiter le chiffon rouge ni devant Washington ni devant Paris. Devant ces événements historiques qui se déroulent sous nos yeux, on ne peut qu’être triste de constater qu’en France, les dirigeants et les fausses oppositions s’enferrent dans la stupide stratégie qui consiste à rester collé aux États-Unis. La France est solidaire d’une alliance qui décline dans tous les domaines, au premier rang desquels la démographie et l’énergie. Cet aveuglement nous entraîne forcément dans des guerres de rapine pour nous approprier l’énergie dont nous ne pouvons plus disposer par des relations commerciales apaisées. L’Histoire a une logique propre, qui déjoue les "sens de l'Histoire" auxquels ont voulu nous faire croire les utopies mortifères du 20e siècle (URSS, IIIe Reich, impérialisme américain, Union européenne). Le 21e siècle scellera sans doute la fin de ces utopies mondialistes, qui termineront dans les poubelles de l’Histoire. L'Histoire se déroule autrement : le monde multi-polaire qui se construit, la détermination des peuples à rester souverains, la défense des intérêts de chaque pays dans le respect du droit international, tout cela doit nous faire espérer un autre avenir pour la France que celui désastreux dans lequel nous plongent ces vielles lunes que sont notre appartenance à la prétendue "Union européenne" et notre asservissement aux États-Unis d'Amérique.

10 septembre 2023

[PASTICHE] Réunion interministérielle au niveau d’un conseiller élyséen et d’une dizaine de directeurs de cabinet de ministres pour la mise en œuvre de l’uniforme à l’école

Maxime Tandonnet

Bon, il est évident que nous n’allons pas faire peser le poids de l’équipement des élèves en uniforme sur les familles en difficulté !
Ni sur la classe moyenne qui est exsangue et ne nous pardonnerait jamais électoralement !
Mesdames, Messieurs, je vous rappelle que l’uniforme en classe est un engagement fort du nouveau chef de l’État élu par les Français le 9 mai 2027, il y a moins de 4 mois ! Une promesse clé de sa campagne !
La question est : qui finance ? les familles ou la solidarité nationale ?
Quelqu’un a-t-il une évaluation du coût ?
Bien sûr. Il faut compter en moyenne, pour un scolaire deux pantalons, ou jupes, 5 chemises, une par jour de la semaine, deux vestons, des chaussettes...
Oui, oui, va à l’essentiel, les chaussettes, on verra...
Il faut compter environ 150 € pour un uniforme correct... Minimum, en moyenne. Un primaire coûte moins cher qu’un lycéen bien sûr. Il y 12 millions de scolaires. Vous multipliez 150 par 12, ça fait quasiment 2 milliard €. Minimum.
Messieurs, je vous rappelle que nous parlons d’un engagement fort du chef de l’État. Il lui doit probablement son élection. Il suit le dossier de tout près.
D’un autre côté, Monsieur le conseiller, le PR s’est aussi engagé à réduire drastiquement la dépense publique pour faire baisser la dette...
Allons, allons, pas de mauvais esprit SVP.
Non non, mais je veux dire, il faut accomplir cet engagement à moindre coût... 2 milliards, la dépense peut se concevoir sur un quinquennat, en échelonnant la mise en œuvre !
Il n’en est pas question, je vous rappelle la promesse de M. ?????????? : « L’uniforme obligatoire s’appliquera sans délai pour tous les scolaires dès mon élection ! » Les gens en ont marre des promesses non tenues ! Le président s’y est engagé ! Il ne reculera pas ! Sa main ne tremblera pas ! Tout le monde a bien compris !
Je propose de poser des conditions de ressources. L’État ne financerait que les familles populaires...
Compliqué à mettre en œuvre... Quel critère fixer ? On laisse les riches payer, mais où s’arrête la richesse ? Je vous rappelle que le salaire médian est 2000 € dans ce pays et qu’un tiers des citoyens ne parvient pas à boucler les fins de mois. On ne peut pas laisser la classe moyenne en dehors du coup C-O-U-P. Quant à faire payer les 10 % les plus riches, voyez, le bilan avantage/inconvénients est peu favorable !
Exact.
Messieurs, c’est un engagement du chef de l’État...
Et du Premier ministre !
Et si on voyait les choses tout autrement ! Qu’est-ce qu’un uniforme ? Que voulons-nous ? Un uniforme en bonne et due forme, comme les militaires, fourni par la collectivité ? Ou bien un uniforme au sens de l’uniformité dans l’habillement ?
Pas faux.
Plutôt qu’en dépense budgétaire, raisonnons sur un plan normatif ! Sur la base de critères contraignants que les familles seraient obligées de respecter !
Est-ce qu’on ne va pas s’éloigner de la logique de l’uniforme voulu par le chef de l’État ?
Encore faudrait-il l’interroger sur ce point ! Il n’a pas exclu l’idée d’une conception souple de l’uniforme ! Un uniforme indicatif, partiellement à la carte plutôt qu’entièrement contraint ! Laissons une marge de choix aux familles ! Sans renoncer à l’ordre que nous voulons imposer.
Concrètement, que proposes-tu ?
Une circulaire à toutes les familles imposant le port d’une veste, d’une chemise d’une certaine couleur et d’un pantalon, idem. En les laissant libres dans le choix des vêtements correspondant à ces critères !
Quelle couleur ?
J’en sais rien ! bleue pour le veston, blanche pour la chemise par exemple !
Et rouge pour le pantalon ! [violents éclats de rire]
Vous marrez pas avec ça, s’il vous plaît ! Bleu blanc rouge, et alors, et alors ! Ce sont les couleurs du drapeau ! En quoi cela vous choque !
Pantalons rouges... de sinistre mémoire...
Pourquoi ?
Apprends ton histoire mon vieux !
Bon, ne le prends pas comme ça s’il te plaît ! Je suis allé à l’école comme toi !
Mesdames, messieurs, vous avez bientôt fini vos chamailleries ? Je vous rappelle que nous sommes en train de mettre en œuvre la promesse phare du président de la République !
Excusez-moi, j’ai une question : le pantalon c’est d’accord, pour les garçons, et pour les filles la jupe évidemment, j’imagine !
Mais enfin, arrêtez de dire n’importe quoi ! Vous voulez nous faire massacrer par les féministes ! Vous voulez faire passer le PR pour un machiste ?
Alors, pas de jupe pour les filles ?
Mais comme elles veulent bien sûr, pantalon ou jupe !
Rouge ?
Mais non pas forcément rouge ! C’était une boutade ! [rires]
Moi je propose uniforme bleu pour les garçons et rose pour les filles ! [Violent et interminable fou rire]
Bon, un peu de sérieux les amis, nous mettons en œuvre une promesse forte du chef de l’État !
Alors tout le monde en blanc ? Ne serait-ce pas le plus simple ?
Mais non, mais, non ! On n’est pas en train de restaurer la monarchie ! On va passer pour des royalistes !
Je vois pas pourquoi, réduire le blanc au royalisme ! C’est une couleur neutre par excellence !
« Ralliez vous à mon panache blanc », tu n’as pas entendu parler ?
Bon, on est là depuis 70 minutes... Le président va très mal le prendre si on sort de cette réunion sans solution !
Et si on laissait toute liberté sur la couleur ? Après tout...
Oui, au fond, c’est la moindre des choses de faire confiance au goût des familles... On n’est pas en train de vouloir cloner la jeunesse...
Pas faux...
Pour la question du pantalon ou de la jupe, on laisse la liberté de choix aux jeunes filles bien sûr ?
Bien sûr...
Et aux garçons ?
Comment ça ?
Ben, on ne va pas faire de discrimination sexiste ! Et si les garçons veulent s’habiller en jupe ?
Cela va de soi !
Donc, liberté pour tous, pantalon ou jupe...
C’est normal.
Excusez-moi, problème pratique...
Quoi encore?
On laisse la liberté de choix de la couleur, ce qui est bien normal... Quid du tissu et de la forme du vêtement ?
Bon, les amis, on e…….. un peu les mouches, allons à l’essentiel...
Non, ce n’est pas une question idiote... Le pantalon, par exemple, est-ce qu’on accepte le jean ?
Évidemment, quelle question ! On va pas interdire aux jeunes de porter un jean... Et puis c’est un détail, ne nous perdons pas dans les détails !
Moi aussi j’ai une autre question. C’est encore un détail, mais enfin, il y a une circulaire à rédiger...
Vas-y.
On dit « veste obligatoire ». Est-ce qu’on autorise le pull sous la veste s’il fait froid... Voire un pull à la place de la veste. Et si le jeune se présente en pull sans la veste, est-ce qu’on le refoule de l’établissement pour avoir porté un pull à la place de la veste ? Qui s’en charge? On met un pion devant chaque établissement pour contrôler que les élèves sont en veste et non en pull ? Et quelle sanction disciplinaire ? Peut-on aller jusqu’à l’exclusion pour port d’un pull au lieu d’une veste en cas de récidive ? Non, non, je sais, ce sont des détails mais...
Pffffff... Ce sont des détails de la responsabilité des chefs d’établissement, que voulez-vous que je vous dise...
Et la question de la cravate, qu’on avait oublié !
Quoi encore, la cravate ?
Eh bien, cravate obligatoire ou non pour les garçons... Et les filles ? Veste, chemise, cravate ?
Cela me paraîtrait plutôt de bon sens pour marquer le retour à l’ordre !
Encore que... Depuis dix ans, on autorise les députés à ne plus porter de cravate, et il faudrait obliger les collégiens et les lycéens à en porter ? Il y a comme un problème de cohérence...
On voit bien que le sujet n’est pas complètement mûr...
Que de pinaillages et d’argutie ! Et comment ils font ailleurs ! Dans les pays où l’uniforme est obligatoire ?
Où par exemple ?
J’en sais rien, en Chine ! Ou ailleurs !
C’est pas pareil quand il y a une tradition ancienne... Et quant à la Chine, je rappelle que...
Bon ! Moi, je vous rappelle qu’on est pas là pour discuter sur le fond mais pour mettre en œuvre un engagement fort du chef de l’État !
le sujet n’est pas complètement mûr...
Moi j’ai une idée !
Vas-y.
On pourrait créer une commission citoyenne composée d’une centaine d’enseignants et d’usagers du système scolaire, notamment de parents d’élève, tirés au sort, non pour discuter du fond d’une mesure déjà prise, mais de ses modalités d’application !
Oui, c’est la solution !
Et pourquoi pas un référendum ensuite ?
Excellent !
9/9/2023
Vincent Verschoore

En droit américain, le Premier amendement protège la liberté d'expression et interdit à l'Etat d'imposer ses vues à travers les médias. Un tribunal vient de décider que l'Etat avait enfreint cette loi dans le cadre covidien en obligeant (sous des menaces plus ou moins subtiles) les plateformes à censurer les messages et auteurs non alignés avec la doxa (et surtout avec les intérêts des agences médicales et Big Pharma, mais ça faut pas le dire).
L'argument en faveur d'un droit de censure étatique sur l'information, chose légale en Europe à travers, notamment, le DSA, est qu'il faut contrer la désinformation et la manipulation des "méchants" : terroristes, Russes, trafiquants, complotistes et, dernièrement, opposants au covido-fascisme, ses confinements et sa ségrégation vaccinale.
Qu'il faille contrer la désinformation et la manipulation est un fait, mais cela se fait par l'éducation, le débat, et l'action judiciaire si la chose tombe sous le coup de la loi. Penser que l'Etat, c'est-à-dire l'exécutif et ses technocrates, ses obligés et ses parasites, peut décider de ce qui relève de la désinformation/manipulation alors qu'il est lui-même auteur d'une propagande permanente, et noyauté de conflits d'intérêts et de corruption, revient à inviter l'installation de la dictature.
Chose qui, malheureusement, semble plaire à pas mal de monde notamment en haut lieu et chez (entre autres) les covidistes, pour qui la Chine constitue un exemple inspirant.
La Macronie s'en inspire, tout comme l'EuroSoviet de von der Leyen, là où règnent l'autoritarisme et la corruption et où le bien public passe loin derrière les intérêts et privilèges des bénéficiaires du système.
Il est donc vital de maintenir la liberté d'expression, même (sinon surtout) de ceux que l'on n'aime pas, et de refuser la marche inexorable vers la dictature qui découle du rôle de juge et partie que veulent s'accorder les administrations encore plus ou moins soumises au jeu démocratique. Pour les autres, c'est déjà trop tard.

9 septembre 2023

L'endettement de la France

Véronique Faucheux

La France compte aujourd’hui parmi les six pays les plus endettés au sein de l’Union européenne. En mars 2023, sa dette publique a franchi la barre des 3000 milliards. Alors que les taux d’emprunt continuent à augmenter, des inquiétudes sur la capacité du pays à pouvoir encore longtemps « rouler » sa dette se soulèvent.

Selon les chiffres d’Eurostat, l’endettement des États membres qui composent l’Union européenne a connu un bond lors de la crise du Covid-19 en 2020 jusqu’à 2021, avant d’entamer une décrue à partir du deuxième trimestre de cette année-là. En revanche, à ce jour, six des Vingt-Sept détiennent encore une dette publique supérieure à 100% de leur PIB. En tête de peloton, on retrouve la Grèce avec un ratio atteignant 168,3%, devant l’Italie (143,5%), le Portugal (113,8%), l’Espagne (112,8%). En cinquième position vient la France, avec une dette qui représente 112,4% de son PIB, soit plus de 3000 milliards d’euros. Et enfin, la Belgique (107,4%).

Les mesures sanitaires ont creusé le trou de la dette

Ces chiffres inquiètent, puisqu’ils se situent bien au-dessus de la moyenne européenne d’endettement, qui s’établit au premier trimestre de 2023 en moyenne à 83,7% du PIB (contre 87,4% au premier trimestre 2022).

L’explosion de la dette publique s’explique en majeure partie par la tentative des gouvernements de juguler les conséquences économiques et sociales de leurs politiques sanitaires, notamment en matière de confinement. Aussi, en France, fin 2019, si la dette publique française représentait 97,4% du PIB, elle avait atteint, en 2022, 111,6% du PIB. En valeur numérique, de 2374 milliards d’euros en 2019, cet endettement est monté en 2022 à 2950 milliards d’euros, avant de franchir la barre symbolique des 3000 milliards d’euros en mars 2023.

Plus de la moitié de l'endettement sous Emmanuel Macron est imputable aux mesures de restrictions de libertés liées à la période Covid. En effet, sur le montant total d’endettement, 165 milliards correspondent aux aides versées par l’État pour les compenser (mesures d’urgence de relance, chômage partiel, allègements de charges, fonds de solidarité…). Et à cela, il faut ajouter une somme à peu près identique (155 milliards d’euros) correspondant aux pertes de recettes fiscales (cotisations sociales, TVA…). Hors crise sanitaire, Emmanuel Macron aura donc creusé le déficit public d’environ 300 milliards d’euros, s’inscrivant ainsi dans la continuité de son prédécesseur François Hollande, qui avait augmenté la dette de la France de 341 milliards d’euros durant sa présidence socialiste.

Des taux d’emprunt en hausse

Les trois années de « quoi qu’il en coûte » n’ont pas non plus été sans conséquences. Estimant que le contexte politique et social pourrait compliquer le renflouement du déficit et de la dette, et au regard des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé, l’agence de notation Fitch avait décidé fin avril de dégrader la note de crédit de la France à « AA- ». Une première depuis neuf ans. Les marchés financiers s’appuient sur cette note, croisée avec celles d’autres agences, pour définir les taux de leurs prêts aux États.

Alors que les taux avaient été négatifs en 2020 (-0,30%) et 2021 (-0,28%), la France avait emprunté en moyenne à 1,03% en 2022. Aujourd’hui, les taux d’emprunt ont dépassé les 3%, posant de nouveau la question de la nécessité de réduire la dépense publique alors que la charge de la dette risque de se faire sentir de plus en plus sur les comptes publics. Le roulement de la dette, c’est-à-dire le remboursement des emprunts arrivés à échéance par de nouveaux emprunts, devient de plus en plus difficile à poursuivre dès lors que les taux d’intérêt remontent, voire s’envolent, puisque les nouveaux emprunts coûtent plus chers que les anciens.

À cet égard, les agences de notation, organismes privés indépendants des États, jouent un rôle non négligeable. Jusqu’à 2011, l’Hexagone bénéficiait de la note maximum (AAA ou Aaa) dans toutes les agences, puis Fitch Ratings a fait passer la note française à AA+ en 2013, à AA en 2014 et enfin à AA- en 2023. Derrière cette rétrogradation, certains à l’instar de Yves Bourdillon, journaliste chez Les Echos, y ont vu la conséquence « de décennies d’irresponsabilité budgétaire ». Le dernier budget de l’État en équilibre remonte en effet à 1974, soit bientôt un demi-siècle de déficit ininterrompu.

La Russie n'est pas une dictature

Adriana Kezaco

Coup de gueule et énième remise à l'heure des pendules.
Il y a peu de temps je suis tombée sur une publication arborant un placard coloré en rouge et décrivant la Russie et la Chine comme étant similaires et étant une dictature.
STOP !
Désolée, mais là ça ne va pas. Comparer la Russie et la Chine c'est impossible et absurde.
Et désolée une fois de plus mais la Russie n'est pas un pays de dictature. L'individu ayant posté ce torche-cul n'a certainement pas séjourné en Russie et écrit sans savoir.
La Russie n'est pas une dictature. Elle dispose d'un pouvoir fort, ce qui a été une constante dans son histoire. C'est une société libre avec un pouvoir autoritaire, notion qui n'est pas imaginable ou compréhensible par un Français ou un Occidental.
Il y a deux catégories de personnes qui qualifient la Russie de dictature :
- Ceux qui n'y ont jamais mis les pieds et se contentent de répéter bêtement la propagande russophobe.
- Ceux qui volontairement répandent cette idée d'un pays en dictature et dont le but est de tenter de faire croire cela à un grand nombre de personnes. Cas de quasiment tous les médias français en l'occurrence qui répandent cette propagande et on sait pourquoi ils ont cette attitude.
Quoi qu'il en soit, tant que l'on a pas séjourné en Russie, que l'on n'a pas baigné dans la société russe, que l'on a pas discuté avec des Russes sur ce sujet, on n'en sait strictement rien. Et comme le mode de vie et la société russe diffère totalement de celle de la France, vouloir la juger sans la connaître est impossible !
Oui la Russie à un pouvoir fort et il y règne un esprit autoritaire. Sauf que cet esprit autoritaire n'est pas global, il concerne certains points, certains domaines.
Eh oui, tant pis si cela troue le cul à certains, majoritairement les Russes apprécient ce régime. Et quand on séjourne souvent en Russie et pas que pour une semaine, on comprend parfaitement pourquoi les Russes sont favorables à ce régime, qu'ils ne s'en plaignent pas et le préfèrent et de loin à notre pseudo démocratie !
Pourquoi les Russes apprécient les lois régissant leur pays ? Cela tient à plusieurs raisons :
- La plupart des Russes sont des gens respectueux de la loi.
- La plupart des Russes sont respectueux des lieux publics, trouver un emballage, un cornet de frites, une canette de boisson par terre est extrêmement rare.
- Les autorités n’interfèrent pratiquement pas dans la vie privée. Suivant un principe logique : tant que tu n'emmerdes pas les autres on te fout une paix royale.
- Tant que tu ne t'attaques pas au bien commun, que tu ne nuis pas aux autorités, aux services publics, aux lois régissant la société russe on te laisse tranquille.
- En Russie il est possible de s’entendre « à l’amiable » avec les autorités sur presque tout, mais presque rien ne peut être obtenu par la pression et les exigences.
- La sécurité au quotidien ; Dans Moscou comme dans St Pétersbourg ou tout autre grande ville, les agressions, les insultes dans le domaine public, les incivilités sont pratiquement inexistantes. Une femme peut s'habiller court sans être importunée. Elle ne risque pas non plus de se faire arracher son sac par des racailles. Un jeune peut marcher dans la rue ou prendre les transports en commun tout en manipulant son téléphone portable sans courir le risque de se le faire arracher.
Comparez cela avec ce qui se passe dans toutes les grandes ou moyennes villes française !
En Russie il y a des étapes à ne jamais franchir. C'est en cela que c'est un régime autoritaire dans des domaines précis.
Voler, cambrioler, dégrader ou voler des équipements publics, ça peut vous coûter très cher voire passer directement à la case prison, et pas pour 1 mois !
Récemment j'avais évoqué le cas de deux jeunes qui avaient insulté et frappé une jeune femme dans le métro. Bilan de l'histoire : ils ont récolté 10 ans de prison ferme et sans aménagement ou réduction de peine possible. Là, oui, le régime ne laisse rien passer.
Comment ça se passe en France quand des racailles insultent et frappent une personne dans la rue et ou dans le métro ? Elles auront du sursis, ne feront pas de prison ferme. Et rien ne les dissuadera de recommencer.
A l'inverse, dans une petite ville on voit très souvent des femmes, parfois des hommes, assis sur une chaise sur le trottoir et vendant leur production artisanale de légumes, de fruits, de fleurs, des poupées en tissu, etc. Et on n'exige pas d'eux une patente, une licence commerciale ou que sais-je encore. C'est toléré on ne colle pas un PV, on ne saisit pas la marchandise. Chacun y trouve son compte, cela aide les personnes aux faibles revenus et ce n'est pas cela qui va nuire à l'économie générale.
Essayez d'en faire autant en France, rapidement une patrouille de police viendra saisir votre marchandise et vous paierez une amende.
Par ailleurs et pour terminer, avant de juger il faut mesurer. On ne peut pas comparer la France avec la Russie.
La Russie c'est le plus grand territoire de la planète. D’ouest en est, le pays s’étend sur plus de 10 000 kilomètres.
- La Russie c'est 150 millions d'habitants. 46 régions.
- 22 républiques. (États à l’intérieur de l’État ayant leur propre constitution et leur propre législation même si la constitution russe a une valeur supérieure dans la résolution de certains litiges).
- La Russie c'est 193 groupes ethniques différents qui vivent ensemble depuis 200 ans, avec des coutumes, des religions, une culture différente.
Comparez avec la France là aussi, vous voyez ce que ça donne ici ?
Penser conduire stablement une telle diversité sur une telle étendue sans un régime autoritaire c'est absurde !

L’immobilier de pire en pire

H16

La République d’Enmarchistan ne lambine pas : les choses vont vite, et lorsqu’un projet est lancé, rien ne l’arrête, aussi stupide soit-il. Et apparemment, le grand projet actuel de la micromajorité présidentielle consiste à piller les propriétaires immobiliers du pays.

Un précédent billet dressait un constat alarmant de la situation française en matière d’immobilier : dégringolade des ventes de biens neufs et de leur construction, même chose pour les biens anciens, accroissement de l’offre à mesure que la population vieillit et baisse de la demande à mesure que les taux d’emprunt explorent de nouvelles cimes, les paramètres semblent se concentrer vers une situation délicate du marché immobilier en France pour les prochaines années.

L’erreur est humaine mais, pour une vraie catastrophe, il faut faire intervenir l’État.


C’est ce qu’ont choisi de faire avec application nos dirigeants depuis plusieurs années en utilisant consciencieusement tous les slogans écolo-niais pour introduire de nouvelles normes et contraintes sur les bâtis, qui pour vérifier l’absence de parasites, qui pour s’assurer que le bien n’est pas une passoire thermique et autres qualificatifs infâmants.

Grâce à ces fines mesures politiques, la situation déjà fort délicate se transforme donc en tempête parfaite où tous les éléments se liguent pour transformer un nécessaire ajustement des prix en véritable krach. On peut déjà remercier les dernières législatures et les saucisses véganes actuellement au pouvoir pour un résultat dont les remugles méphitiques commencent déjà à remonter dans les journaux : la chute actuelle de 16% sur les permis de construire donne une bonne indication de la tendance générale et de la panique qui commence à poindre chez les professionnels du milieu.

Cependant, nous sommes en France et tout s’y termine bien sûr par des chansons désastres publics.


Jugeant probablement que le marché n’était pas assez grippé, un nouveau décret “Décence énergétique” vient de paraître.

Le motif – éculé – est bien évidemment de lutter contre les logements indécents. On se doute déjà que les résultats seront aussi bons que la lutte contre les squats et les marchands de sommeil (qui aboutit à favoriser les squats et les marchands de sommeil) : ne comprenant rien ni au marché de l’immobilier en particulier, ni aux principes généraux de l’économie, les députés – et la classe politique en général – sombrent ici dans la pure démagogie.

Mieux encore et comme le détaille un récent article de Contrepoints, le décret permet discrètement d’exproprier les propriétaires légitimes de biens unilatéralement jugés indécents par les institutions, et, par un tour de passe-passe juridique décontracté de la Constitution et des Drouadlhom, de le transformer (au mieux) en simple locataire de son propre bien.

Inutile de dire que certains margoulins se frottent déjà les mains des culbutes financières mémorables que ce décret permettra sans le moindre doute.

Mais ce n’est pas tout.


Pendant que le parlement et le gouvernement poussent des décrets scélérats en s’autobarbouillant bruyamment de moraline, l’Inspection des finances, voyant les caisses vides, les déficits se creuser, la situation empirer et des ministricules qui gesticulent, propose donc de relever quelque peu la TVA sur les travaux de rénovation : on passerait alors de 10% actuellement à 15 voire 20% afin de mettre un peu d’huile dans les rouages de Bercy et de beurre dans les épinards de nos saucisses véganes au pouvoir.

Voilà qui va, sans nul doute, donner un coup de boost… à tous les artisans qui rêvent de quitter le pays, tous ceux qui se demandaient s’il ne fallait pas déposer le bilan une fois pour toutes, ainsi qu’à faire renoncer tous les propriétaires qui hésitaient franchement à rénover leurs biens vu les prix. Malin.

Mais ce n’est pas tout.


Le ministre du logement n’existait pas jusqu’à présent. Qui avait entendu parler de lui, qui, même, se rappelait de son nom ? Pierre pardon Patrick pardon Patrice Vergriete, en poste depuis le 20 juillet dernier en avait probablement assez de se faire oublier dans les pince-fesses à petits-fours républicains et entend donc faire parler de lui. Quoi de mieux que l’idée (pas très lumineuse, pas très originale, mais tout à fait républicaine) d’une nouvelle taxe pour financer le logement ?

Non, vous ne rêvez pas : alors que l’immobilier est actuellement en crise, que les institutions se passent le relai pour tabasser les contribuables, les propriétaires et les artisans, que le marché se grippe complètement et que les perspectives à court, moyen et long termes sont affolantes, notre aimable Gontrand pardon Eudes pardon Patrice déboule avec sa prodigieuse trouvaille de nouvelle taxe qui viendrait confortablement s’ajouter à la moelleuse famille de taxe d’aménagement, de taxe foncière, de taxe sur les résidences secondaires et de taxe sur les plus-values, ainsi que ses cousins les frais de notaire à 7%, la TVA à 20% sur le neuf (et bientôt à 20% sur les rénovations, miam !) et bien évidemment les impôts sur les successions, et alors même que – cocorico – la France est déjà le pays qui taxe le plus au monde la propriété immobilière.


À ce point de l’analyse, on doit réfuter qu’il ne s’agit que d’incompétence.

Pour sûr, vu le calibre moyen de nos petites saucisses véganes au pouvoir, des clowns à roulettes qui les enfilent et de la caste jacassante qui les babysitte tendrement, l’incompétence est évidemment la première des raisons qui vient à l’esprit.

Mais il y a plus : vu l’accumulation systématique et maintenant frénétique (c’est un vrai tapis de bombes en quelques mois) de ces politiques idiotes, de ces taxations mortifères et de ces pénibleries administratives paperassières, on peut clairement parler de sabotage. Il faut se résoudre à l’évidence : une partie de ces clampins dangereux n’est pas là pour autre chose. La disparition du petit propriétaire est clairement un de leurs buts.

Ah, quel bonheur d’avoir voté pour ça ! Comme prévu, vous ne posséderiez rien, ce sera l’État qui possédera, et si vous n’en êtes pas heureux, vous aurez au moins intérêt à bien fermer votre gueule.


https://h16free.com/2023/09/08/75230-limmobilier-de-pire-en-pire

7 septembre 2023

Contre l’uniforme à l’école

Maxime Tandonnet

Pourquoi suis-je carrément contre l’uniforme à l’école, et suis-je ainsi à contre-courant de l’époque ? Et à contre-emploi de ma présumée tradition politique ? Parce que, de mon point de vue, cette idée est assez malsaine, dans la catégorie des fausses bonnes idées. On imagine que l’habit fait la discipline. Pas plus qu’il ne fait le moine. Ce n’est pas parce que tous les enfants, collégiens, lycéens, porteraient une tenue identique qu’il seraient plus sages et plus attentifs. L’habit ne fait pas le moine. Là on est dans l’illusion. Tous pareils dans la forme, donc tous pareils sur le fond : absurde. La mode est à l’autorité, aux oukases, aux petits chefs, à l’ordre soi-disant… Illusion, cette mode ne sert qu’à recouvrir l’impuissance, le chaos la violence. Faute de réussir à combattre l’absentéisme, l’échec scolaire, la violence, la drogue, le communautarisme, l’effondrement vertigineux du niveau en mathématiques et en orthographe ou en histoire, on se donne l’illusion du contrôle en imposant aux élèves l’uniformité vestimentaire. L’abaya touche quelques centaines de scolaires sur 12 millions. Faut-il imposer de lourdes contraintes à 12 millions d’élèves et leurs parents pour quelques centaines de trublions? Au fond, vouloir parader sur le thème de l’uniforme en classe, c’est une manière de reconnaître qu’on est incapable d’imposer une tenue correcte – libre mais correcte – à 12 millions de scolaires. Ce n’est pas un signe de force des institutions. C’est un aveu de faiblesse. Moi je suis de ceux qui pensent que l’école est là pour enseigner la pensée, la réflexion, l’esprit critique, fournir des bases à la curiosité intellectuelle. Elle n’est pas là pour uniformiser, cloner, encaserner. Mieux valent des dépenses en livres, en crayons et en cahiers qu’en tenue réglementaire. Mais n’ayons aucune crainte : encore un coup de menton qui s’achèvera comme tout le reste. Il est simplement dommage que la ruée soudaine des politiciens de tout bord vers cette idée d’uniforme à l’école ne soit rien d’autre que le signe patent d’une incapacité à imposer une tenue correcte, propre, convenable. Donc, aveu de faiblesse. Et ne parlons même pas de la discipline. Vous n’êtes pas d’accord ? Tant mieux, la liberté commence par le débat, l’échange et la discussion, la tolérance aux idées d’autrui. 6/9/2023

Jusqu’ici, tout à l’air d’aller bien…

Pierre Duriot


Dans un contexte de ralentissement économique mondial, la France semble peu affectée en termes de consommation, selon plusieurs formules habituelles, celle d’un matelas connu de plus de 6 millions de fonctionnaires, qui en cas de crise, constituent un fonds de consommation minimal, une classe aisée, moins touchée que les autres par le phénomène d’inflation et qui continue à consommer, tout en battant des records en matière d’épargne et une classe moins aisée qui pratique le crédit à la consommation.

Et les mauvais indicateurs, taux d’intérêts élevés, inflation et pouvoir d’achat en baisse, n’ont pas l’air d’affoler les Français, du moins pas pour l’instant. Chez nos partenaires, pourtant, les stigmates sont déjà là, avec une Allemagne en récession et une Chine en déflation. La bourse se porte tout de même bien, avec des cours en hausse, des bénéfices en progression de 11%, sur les entreprises du CAC40. Le paysage est donc inhabituel, alors que le pouvoir d’achat par habitant devrait reculer de 0,4 % en 2023 et que le PIB par habitant recule. Cela permet à l’inénarrable Le Maire de se féliciter de la bonne santé de l’économie française, sans rire, tout en craignant, selon son mot, une « smicardisation » du salariat.

La prudence est plutôt de mise chez Martin, le patron des patrons qui voit dans cette situation pour le moins contrastée, des raisons de ne pas trop avoir confiance en l’avenir. Sur le mode du type qui tombe et qui se dit que tout va bien, tant qu’il n’a pas heurté le sol. La bonne santé insolente du CAC ne cadre pas avec la difficulté des PME et TPE à investir, augmenter les salaires et payer des charges de plus en plus importantes. Elles sont coincées, rognent sur leurs marges, hésitent à licencier, alors que leur activité diminue, de peur de ne pas s'y retrouver en cas de remontée de leur activité : une situation qui ne peut durer éternellement.

En réalité, certains secteurs de l’économie vont vers le ralentissement, notamment l’industrie qui suit un large mouvement mondial, avec des carnets de commande de crise. L’immobilier ralentit également, du fait de la remontée des taux d’intérêt et du manque de confiance en l’avenir des banques, qui prêtent moins facilement à de jeunes ménages. Enfin, ce marché de l’emploi, soi-disant en plein essor, ne cadre définitivement pas avec la situation économique en quasi récession. Comment expliquer qu’un pays où tout le monde travaillerait soit en crise ? Au RPF, nous y voyons un trucage éhonté des chiffres du chômage qui restent le seul argument économique sur lequel le gouvernement puisse mentir, puisqu’il compte lui-même ses chômeurs. D’où un marché de l’emploi non corrélé à la situation économique et un chômage qui se situerait plus, selon d’autres formes de comptage, autour de 18 %. Ce gouvernement nous a habitué à tricher, un peu comme quand il faisait croire, pendant la crise Covid, à un engorgement des hôpitaux.

Il ne faut donc pas se fier, ni au bon chiffre de l’emploi, ni à celui de la consommation, portée de manière artificielle, également, par des aides de l’État. Le nombre en explosion des bénéficiaires des aides caritatives, les Restos-du-Coeur, ou le Secours Populaire, l’augmentation des crédits à la consommation, sont autrement alarmants et témoignent d’une partie de la société qui a commencé à vivre au-dessus de ses moyens, dans un paysage inflationniste. Cela ne pourra pas durer bien longtemps.

Il faudrait se résoudre à baisser les taxes, celles sur les carburants en premier lieu : la France est le seul pays d’Europe où ces fluides n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant Covid. Cesser de donner à l’Ukraine qui a perdu la guerre. Cesser les dépenses sociales inconsidérées en direction de l’accueil des étrangers. Alléger les taxes sur le travail. Privilégier les emplois non délocalisables et la réindustrialisation. Remettre dans le giron public les grandes infrastructures autoroutières, aéroportuaires, énergétiques, propriétés de la nation et qui servent de rentes à quelques actionnaires amis.

Incontestablement, Macron, en restant arc-bouté sur le tarif européen de l’électricité, sur la position atlantiste en faveur de la guerre, sur l’accueil inconsidéré d’hommes arabo-africains et l’augmentation perpétuelle des taxes, joue contre la France et asphyxie en toute connaissance de cause, les forces encore valides de son propre pays. Martin, le patron des patrons, le dit en termes politiquement corrects, mais il n’est pas très optimiste.