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15 septembre 2023

Les siffleurs au goulag ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

On s’étonne toujours de voir la macronie vent debout dès que son champion est hué, sifflé, bref lorsque le peuple manifeste bruyamment son aversion pour le personnage. La critique n’est acceptable que si elle vient d’eux, dans l’autre sens elle devient un crime. Ce refus de la réalité témoigne à lui seul de la nature absolutiste de ce parti et de ses représentants. Le seul projet de Macron s’est d’inventer une vérité qui une fois émise ne peut souffrir aucune contestation. Sa pensée se fait dogmatique et à ce titre qui s’y oppose fait œuvre de blasphème. Macron n’aime pas le vrai et refuse de s’y soumettre, quitte à s’enfermer dans le déni. Où se trouvent les composants de démocratie et de république dans une telle attitude ?

Les macronistes usent pourtant de ces éléments de langage pour s’évertuer à nous convaincre que leur modèle social et leur pratique du pouvoir n’est pas autocratique, ni despotique. Bien entendu ils ne peuvent admettre la critique, s’y opposent fermement, tout en persistant dans l’autoritarisme. L’imaginaire collectif est encore encombré de l’idée qu’une dictature est faite d’uniformes et de défilés militaires. Sauf qu’aujourd’hui elle s’est transformée, grâce à l’informatique et aux médias de masse. Tout comme la délinquance des cols blancs, la dictature a pris le visage d’une démocratie, en y empruntant ses bases. L’hypocrisie de la non-reconnaissance de ce qu’est devenu notre régime va avec le développement du mensonge permanent comme mode de gouvernance. On ment sur les chiffres du chômage, sur ceux des hospitalisations, sur l’immigration, sur les viols quotidiens, sur l’état de notre économie, sur la popularité du président, etc. On ment parce que le réel contredit le récit décrété et déclaré comme vrai. Il effraie, et quand il n’est plus possible de l’écarter comme l’autre soir au Stade de France, on le fustige, on veut l’interdire.

Remarquez, c’est bien ce qu’il avait fait au mois de mai, en vidant les Champs-Élysées pour défiler dans une avenue déserte en saluant des arbres. Est-ce là le comportement d’un démocrate ? Est-ce l’attitude normale dans une « saine démocratie » ? Quel autre pays peut se targuer d’user de ce stratagème pour éviter de rencontrer une foule hostile, si ce n’est une dictature ? Ils s’offusquent que l’on puisse à ce point manifester son mécontentement opposant le côté sacré de la fonction, tout en ignorant qu’elle n’est rien sans la pratique de celui qui l’occupe. En rester à ce postulat de respect de la fonction, obligerait alors à respecter tous les dictateurs de l’histoire de la planète. Aurait-on dû respecter la fonction d’Hitler ou de Staline ? Comme aimait à le souligner Marc Aurèle : une pensée qui ne peut se vérifier dans l’excès est déficiente. L’homme n’est pas intouchable, et sa fonction ne l’autorise pas à s’absoudre d’une évidente morale et éthique, ce que ne semble pas avoir admis Macron. Comte-Sponville disait que la morale se devait d’être lucide pour soi-même et respectueuse envers les autres. Toutes nuances absentent chez Macron et se affidés.

Fallait-il vider le stade pour permettre au prince de s’afficher dans les meilleures conditions ? Il récolte ce qu’il a semé, et se troubler devant cette évidence est faire preuve d’obscurantisme. Trouver blasphématoire le mécontentement populaire exprimé, c’est confondre politique et religion. L’une accepte la contradiction et la critique, l’autre ne souffre que croyance aveugle et adoration sans faille. La souveraineté n’est que l’exercice de la volonté générale, et si cette dernière est de manifester son mécontentement devant les caméras du monde, n’en déplaise aux détracteurs, c’est encore de la souveraineté qui s’exprime.

Encore une fois, la macronie ne cherche pas des arguments pour faire taire les sifflets. Elle reste dans l’illusion qu’elle est le bien. Il faut donc faire taire, puisqu’une démonstration sérieuse et étayée est impossible. Il faut dénigrer, rabaisser, puisque convaincre est hors de portée. Rendre muet le peuple est possible, c’est bien à cela que le pouvoir sert, non ?! Il serait fascinant médicalement parlant d’étudier les profils de ces intervenants, voulant à tout prix que Macron soit aimé, ou à tout prendre, qu’il soit impossible de manifester publiquement son désaccord avec celui qui contourne à chaque grande occasion le parlement.

Pas ou peu de réactions chez nos journalistes, ou chefs de partis. Pourquoi ? La terreur serait-elle devenue la règle, forçant les observateurs à se taire, effrayés à l’idée de subir une répression féroce, ou d’être désignés comme de dangereux séditieux ? Mais non, tout cela n’est pas suffisamment grave pour parler de dictature. Vous voyez bien, le président n’a pas fait déporter séance tenante l’ensemble des siffleurs du stade vers le goulag le plus proche, comme quoi, la situation n’est pas si désespérée que cela. Pour mémoire, de Gaulle a rendu son tablier face à une très courte majorité de mécontents. 14/9/2023

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

14 septembre 2023

Vincent Verschoore

L'idéologisation du débat, qui permet de justifier tout et n'importe quoi, nous impose soit d'adhérer à la doxa et de hurler avec les loups, soit de passer du côté sombre et se trouver assimilé aux vils complotistes d'extrême droite mangeurs d'enfants sachant à peine lire.
Donc, quand un prix Nobel de physique dit publiquement que les analyses et prédictions du Giec sont erronées, les portes des médias bien-pensants se referment et ses arguments mis à l'index.
Pourtant, ce que dit le Pr Clauser ne manque pas d'intérêt, et si un type comme lui, qui pourrait reposer tranquille sur ses lauriers en se taisant, prend un tel risque, c'est sans doute qu'il a de bonnes raisons.
En gros, le Pr Clauser dit que si les modèles du Giec sont faux, et sont donc incapables de prédire quoi que ce soit, c'est avant tout parce qu'ils ne prennent pas en compte les effets de la couverture nuageuse, qui agit comme un thermostat pour la Terre, et se focalisent trop sur le CO2, dont la quantité atmosphérique actuelle reste faible par rapport au passé.
Un CO2, qui plus est, permet de nourrir la flore et qui est donc nécessaire à la vie. Le Pr Clauser ne dit pas qu'il n'y a pas une dimension anthropique au climat, mais que ce n'est pas le problème. Il est évidemment loin d'être le seul scientifique, y compris chez les climatologues, à tenir un discours en contraste avec les annonces culpabilisatrices actuelles d'emballement climatique et de catastrophe imminente.
Il est nécessaire d'avoir un débat contradictoire public sur ces questions, afin d'en tirer des conclusions raisonnables et décider d'actions pertinentes.
Aujourd'hui, et surtout en Europe, des politiciens ineptes utilisent la peur climatique pour paupériser la population générale et enrichir leurs puissants amis. L'interdiction de location des "passoires thermiques", mettant à la rue des milliers de personnes et permettant aux nantis de racheter des biens à prix cassé, est l'exemple type du détournement mafieux de la "crise climatique".
D'autant que les mêmes achètent en masse du gaz de schiste américain, et les lignes aériennes n'ont jamais si bien fonctionné pour les emmener en vacances à l'autre bout du monde.

13 septembre 2023

Lola-Jane Brooks

Rassurez-vous : nous ne sommes pas (encore) en dictature !

H16

Les canicules, réelles ou fantasmées, sont parfois fort utiles pour faire passer de jolis textes scélérats : la moiteur de l’été autorise beaucoup de fourberies et l’actuel pouvoir, jamais en retard d’une duplicité, n’a pas hésité la saison venue. Le 1er août dernier entrait en force la loi de programmation militaire (définitivement votée courant juillet) et introduit avec celle-ci une petite réforme des réquisitions de derrière les fagots qui n’a guère été commentée.

C’est dommage, parce que – comme on pouvait s’y attendre avec les aigrefins actuellement au pouvoir – les abus possibles sont maintenant absolument énormes.


Certes, les médias de grand public n’ont pas eu de mal à pointer que cette nouvelle programmation militaire qui s’étend jusqu’en 2030 permet une croissance du budget de l’armée de 40% ce qui permettrait d’envisager le renouvellement et l’amélioration des matériels et des stocks des militaires français. Pour une armée qui, on le sait, tombe en lambeaux et qui serait bien incapable de tenir plus de quelques jours en cas de conflit de forte intensité avec un adversaire à sa taille, cette loi permettrait donc de redonner progressivement à la France quelques chances de protéger sa population.

Cependant et comme bien souvent dans ce pays, cette loi aura aussi été le prétexte à réformer quelques autres aspects dont celui du régime des réquisitions dont le législateur estimait – c’est pratique, la situation est évidemment tellement différente en 2023 que celle de 2020 ou 2015 ! – qu’il n’était pas adapté aux situations d’urgence.

C’est bien sûr un pur hasard que la France se place, tristement, en situation d’urgences diverses et variées depuis que Macron est au pouvoir. Voguant de crises économiques en crises sanitaires puis militaires et autres, déclenchant des urgences à qui mieux-mieux, on imagine sans mal que réformer les réquisitions sous ce prétexte est vite apparu comme un trophée trop joufflu pour passer à côté.

Et avec cette nouvelle loi, son article 47 qui modifie l’article L.2211-1 du code de la défense donne maintenant le pouvoir au Premier Ministre de prendre toutes les mesures qu’il estime nécessaire pour réquisitionner des biens, des personnes ou des services. Charge au pouvoir règlementaire (des administrations, en somme) de fixer la nature de ces réquisitions.

Autrement dit, le législateur, dans sa grande clairvoyance, donne carte blanche au Premier Ministre pour prendre toute mesure qu’il estime justifiée dans une redite à peine édulcorée de ce qui a existé pendant la période de pass sanitaire puis vaccinal.


Ceci n’est pas, malheureusement, une exagération : les textes entourant le nouveau mode opératoire de ces réquisition sont flous et particulièrement larges. La lecture de l’article 2212-1 revient à balayer à peu près tout et n’importe quoi, à coups de “menace, actuelle ou prévisible” et à couvrir absolument toutes les guignes qui peuvent subvenir sur le pays, depuis le pépin constitutionnel jusqu’à l’invasion de sauterelles mutantes en passant probablement par une nouvelle éruption de Gilets jaunes ou un équivalent.

En somme, les réquisitions qui s’entendaient jusqu’à présent dans le cadre militaire – typiquement lorsque survenait une attaque ou menace d’attaque sur le sol français – débordent maintenant allègrement de ce cadre pour venir englober toute un panoplie de nouvelles urgences dont la définition précise appartiendra au pouvoir (qui veut votre bien, je vous le rappelle ah ah ah).

Devant cette toute nouvelle décontraction insolente de la réquisition, on ne devra pas s’étonner en apprenant que cette loi fut votée en procédure accélérée, en plein été et alors que tout le monde avait les yeux braqués sur les émeutes de banlieue et les bulletins de météos alarmisto-hystériques aux couleurs cramoisies. Ici, on ne fera pas le lien avec ces lois qui furent poussées, en catimini et en vitesse, à la fin de l’année 2019, pour interdire à la vente libre certains produits pharmaceutiques dont on découvrira quelques mois plus tard qu’ils auraient été utiles dans la lutte contre un petit virus coquin. Les prochains mois de 2023 verront-ils l’une ou l’autre urgence, coïncidence subtile qui nécessitera justement l’application de ces nouveaux principes réquisitoires ?

On peut se poser la question.

Mais avec ce qui est maintenant en place, si, par malheur, dans un futur proche (par exemple, à la faveur de la prochaine élection présidentielle), une personnalité politique un peu moins équilibrée et respectueuse de la démocratie que notre actuel et brillant chef de l’État décidait de sombrer dans la dictature pure et dure, cette personnalité trouverait alors tous les outils pour y parvenir sans forcer la moindre loi, sans casser le moindre processus, sans froisser le moindre petit parlementaire.

Pratique, non ?


À ce point du constat, on est obligé de faire un petit panorama de qui se met en place actuellement en France.

Car en plus de cette réforme quelque peu cavalière des réquisitions, n’oublions pas ces propositions de loi remaniant assez profondément la propriété immobilière et qui, comme l’explique ce récent article, aboutissent à fournir de nouvelles facilités pour une expropriation efficace et très détendue des propriétaires immobiliers dans le pays.

Si l’on a l’impudence d’y ajouter la volonté, ouvertement vocalisés, de l’actuel Président de renquiller pour un troisième mandat quand bien même l’actuelle Constitution l’en empêche (pour le moment), on ne peut que s’interroger sur la direction prise par la Cinquième République et l’actuel pouvoir.

Heureusement, de nombreux mammifères citoyens, le groin humide mais l’œil tremblant d’une colère difficilement contenue, nous rappelleront avec véhémence que non, nous ne sommes pas en dictature, qu’on est encore loin de la Corée du Nord, et qu’on peut, à ce titre, garder notre sang-froid, non mais franchement.

C’est exact, mais pour combien de temps ?


https://h16free.com/2023/09/13/75249-rassurez-vous-nous-ne-sommes-pas-encore-en-dictature

12 septembre 2023

La théorie du complot la plus effrayante : The Great Reset (vidéo)

https://fb.watch/n0ps_7kBRo/

11 septembre 2023

H16

Bruno Le Maire contre la shrinkflation des kiris

La France est au bord du gouffre, c’est évident ! Et les raisons en sont évidentes et se résument en deux mots : sifflets et abayas.

Oui, pas de doute : tout le pays ne semble plus occupé qu’à évaluer ces deux sujets d’une importance ultime.

D’un côté, si l’on s’en tient aux médias de grand chemin, l’interdiction de certaines tenues vestimentaires dans les établissements scolaires occupe tant les esprits qu’il faut y consacrer de longs éditos et des chroniques enfiévrés, des reportages sur le vif et des tribunes vibrantes. Au besoin, on convoquera la laïcité, seule religion impérative et officielle de la République, et on touillera quelques faits divers pour sensibiliser le citoyen à ces essentielles questions d’accoutrement.

De l’autre et pour contenter ces autres Français pas trop concernés par les questions vestimentaires, on trouvera une polémique politico-sportive. De façon commode, l’actuel locataire de l’Élysée s’est exprimé lors de l’ouverture des Mondiaux de Rugby et s’est fait très copieusement siffler. Certains y verront une mesure exacte de sa “popularité”, d’autres, tendrement lové dans les subventions du pouvoir actuel, une “honte internationale”.

Abayas et sifflets, voilà qui occupe bien les médias français avec leurs considérations navrantes sur le climat.

Pendant ce temps, dans la réalité palpable et mesurable, ce sont plutôt les prix des achats quotidiens des Français qui occupent leurs esprits.

Or, malgré les injonctions de Bruno Le Maire, l’inflation continue de se faire sentir.

Elle se fait même tellement sentir que le fisc envisagerait même de quelque peu revoir les tranches d’impôts et de les indexer sur l’inflation. Une mesure favorable aux contribuables est fort inhabituelle dans le pays le plus taxé du monde, ce qui – au passage – en dit long sur la pression fiscale effective subie et les minutieux calculs fait par Bercy pour savoir à quel point raser le moutontribuable sans lui arracher la peau.


En attendant de savoir quelles nouvelles tranches (d’impôts) nous réserve Bercy, c’est Leclerc qui nous offre, toujours au sujet de l’inflation, une nouvelle tranche (d’indignation) : pour le patron des enseignes de distribution, d’une part l’inflation fait rage et cela semble être plutôt à l’avantage du gouvernement (qui la combattrait donc d’une main molle et de gestes vagues), mais de surcroît, les lumineuses idées de lois prétendument bâties pour protéger le consommateur (Egalim, notamment) ajoutent leur lot de poussées inflationnistes.

Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas vu venir : en 2018, ces colonnes mentionnaient la stupidité de cette production législative mal boutiquée ; en janvier dernier, on savait déjà que ça ne ferait qu’empirer. Nous y sommes.

Et avec une inflation à plus de 11% en août sur un an, dont 17% d’augmentation sur l’alimentaire seul, on comprend que les prix agacent les Français.

Cependant, malgré les appels des uns et des autres à revenir à un peu de bon sens, c’est plutôt vers la shrinkflation que se porteront les efforts du Bruneau de Bercy : pour le ministricule, certains industriels jouent les petits malins et, en substance, diminuent le nombre de chips dans les paquets tout en conservant le même prix.


Voilà, le combat est lancé : tout le ministère de l’Économie est maintenant dilaté tendu comme un seul homme pour aller débusquer ces produits dont le volume a étrangement baissé. Depuis le kiri jusqu’au paquet de pépitos, Bruno prendra s’il le faut lui-même les mesures d’autant qu’à présent, il maîtrise parfaitement les hectares.

Et concrètement, pendant qu’on fera mine de s’agiter un peu dans les couloirs feutrés de la République, on observera l’une ou l’autre enseigne faire sa communication sur le thé ou la mayonnaise, occupant une fois encore les Français et l’actualité sur un détail qui ne concerne qu’une poignée de produits.

En réalité, personne ne s’étonnera des efforts microscopiques de la classe politique devant cette inflation qu’elle fait mine de combattre. Tout ceci est aussi ridicule qu’insignifiant mais, comme les sifflets et les abayas, cela occupe le terrain.

D’une part, la politicaillerie trouve son compte – pour le moment – dans cette inflation : voilà un impôt déguisé qui rapporte beaucoup et discrètement à l’État et qu’on peut aisément blâmer sur les producteurs ou les distributeurs. Bien évidemment, lorsque cette inflation va venir tendrement tamponner de plein fouet les taux d’emprunts de l’État, le même Bruno viendra expliquer devant tout le monde, les yeux humides, qu’il faut en finir avec ce terrible phénomène !

Le citoyen français, et en particulier le contribuable, pourra en revanche attendre longtemps que le gouvernement s’attèle à la pire des shrinkflations, celle qui concerne les services publics.

Depuis des années, les impôts s’envolent, les coûts des prestations des administrations ne cessent de croître dans des proportions réellement affolantes, les prélèvements obligatoires atteignent maintenant un plus haut historique qui place douillettement la France dans une économie dirigée typique du communisme, en échange de quoi les Français disposent d’hôpitaux qui ferment, de services d’urgences débordés qui servent de mouroirs pour les personnes âgées qui font l’erreur de s’y rendre, d’écoles aux classes surchargées et aux profs absents qui distribuent une instruction navrante et dont le niveau dégringole d’années en années, de voiries municipales désastreuses, d’autoroutes surtaxées, de services de police quasi-exclusivement occupés à pruner les pères de famille en lieu et place de faire régner l’ordre dans un nombre croissant de quartiers émotifs, d’une armée en lambeaux, d’une diplomatie de classe mondiale chez Zavata ou Pinder, et d’une classe politique aux joues roses et à l’embonpoint clairement suspects.


La déconnexion de cette classe politique est maintenant patente.


Entre Le Maire, dont on espère charitablement qu’il fait seulement semblant de croire que les Français ne s’appauvrissent pas, et l’inutile appendice ministériel en charge de la Transition économique vers la misère, Agnès Pannier-Runacher, qui se réjouit stupidement d’une baisse de 12% en un an de la consommation d’électricité et de gaz dans le pays, sans y voir les signes alarmants d’un effondrement économique, on sait déjà que la shrinkflation éhontée que le pays subit sur tous ses services publics ne sera jamais combattue.

Ce pays est foutu.


Pourquoi l'élargissement des BRICS ?

François Asselineau

https://www.youtube.com/watch?v=2jXcqYFPe6w


François Asselineau tire les enseignements du 15e Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg. Comme plusieurs autres événements mondiaux, ce sommet marque le déclin de la suprématie occidentale. Malgré une énorme demande de plus de 40 pays, qui ne supportent plus cette domination occidentale, seulement 6 nouveaux États ont rejoint la coalition. François Asselineau émet l’hypothèse que la Chine, par prudence et goût pour le temps long, est sans doute à l’origine de cette modération dans l'élargissement. On peut penser qu’elle a refusé d’intégrer immédiatement les pays du Maghreb et de la CEDAO pour éviter d’ajouter à la déstabilisation de ces régions et pour ne pas agiter le chiffon rouge ni devant Washington ni devant Paris. Devant ces événements historiques qui se déroulent sous nos yeux, on ne peut qu’être triste de constater qu’en France, les dirigeants et les fausses oppositions s’enferrent dans la stupide stratégie qui consiste à rester collé aux États-Unis. La France est solidaire d’une alliance qui décline dans tous les domaines, au premier rang desquels la démographie et l’énergie. Cet aveuglement nous entraîne forcément dans des guerres de rapine pour nous approprier l’énergie dont nous ne pouvons plus disposer par des relations commerciales apaisées. L’Histoire a une logique propre, qui déjoue les "sens de l'Histoire" auxquels ont voulu nous faire croire les utopies mortifères du 20e siècle (URSS, IIIe Reich, impérialisme américain, Union européenne). Le 21e siècle scellera sans doute la fin de ces utopies mondialistes, qui termineront dans les poubelles de l’Histoire. L'Histoire se déroule autrement : le monde multi-polaire qui se construit, la détermination des peuples à rester souverains, la défense des intérêts de chaque pays dans le respect du droit international, tout cela doit nous faire espérer un autre avenir pour la France que celui désastreux dans lequel nous plongent ces vielles lunes que sont notre appartenance à la prétendue "Union européenne" et notre asservissement aux États-Unis d'Amérique.

10 septembre 2023

[PASTICHE] Réunion interministérielle au niveau d’un conseiller élyséen et d’une dizaine de directeurs de cabinet de ministres pour la mise en œuvre de l’uniforme à l’école

Maxime Tandonnet

Bon, il est évident que nous n’allons pas faire peser le poids de l’équipement des élèves en uniforme sur les familles en difficulté !
Ni sur la classe moyenne qui est exsangue et ne nous pardonnerait jamais électoralement !
Mesdames, Messieurs, je vous rappelle que l’uniforme en classe est un engagement fort du nouveau chef de l’État élu par les Français le 9 mai 2027, il y a moins de 4 mois ! Une promesse clé de sa campagne !
La question est : qui finance ? les familles ou la solidarité nationale ?
Quelqu’un a-t-il une évaluation du coût ?
Bien sûr. Il faut compter en moyenne, pour un scolaire deux pantalons, ou jupes, 5 chemises, une par jour de la semaine, deux vestons, des chaussettes...
Oui, oui, va à l’essentiel, les chaussettes, on verra...
Il faut compter environ 150 € pour un uniforme correct... Minimum, en moyenne. Un primaire coûte moins cher qu’un lycéen bien sûr. Il y 12 millions de scolaires. Vous multipliez 150 par 12, ça fait quasiment 2 milliard €. Minimum.
Messieurs, je vous rappelle que nous parlons d’un engagement fort du chef de l’État. Il lui doit probablement son élection. Il suit le dossier de tout près.
D’un autre côté, Monsieur le conseiller, le PR s’est aussi engagé à réduire drastiquement la dépense publique pour faire baisser la dette...
Allons, allons, pas de mauvais esprit SVP.
Non non, mais je veux dire, il faut accomplir cet engagement à moindre coût... 2 milliards, la dépense peut se concevoir sur un quinquennat, en échelonnant la mise en œuvre !
Il n’en est pas question, je vous rappelle la promesse de M. ?????????? : « L’uniforme obligatoire s’appliquera sans délai pour tous les scolaires dès mon élection ! » Les gens en ont marre des promesses non tenues ! Le président s’y est engagé ! Il ne reculera pas ! Sa main ne tremblera pas ! Tout le monde a bien compris !
Je propose de poser des conditions de ressources. L’État ne financerait que les familles populaires...
Compliqué à mettre en œuvre... Quel critère fixer ? On laisse les riches payer, mais où s’arrête la richesse ? Je vous rappelle que le salaire médian est 2000 € dans ce pays et qu’un tiers des citoyens ne parvient pas à boucler les fins de mois. On ne peut pas laisser la classe moyenne en dehors du coup C-O-U-P. Quant à faire payer les 10 % les plus riches, voyez, le bilan avantage/inconvénients est peu favorable !
Exact.
Messieurs, c’est un engagement du chef de l’État...
Et du Premier ministre !
Et si on voyait les choses tout autrement ! Qu’est-ce qu’un uniforme ? Que voulons-nous ? Un uniforme en bonne et due forme, comme les militaires, fourni par la collectivité ? Ou bien un uniforme au sens de l’uniformité dans l’habillement ?
Pas faux.
Plutôt qu’en dépense budgétaire, raisonnons sur un plan normatif ! Sur la base de critères contraignants que les familles seraient obligées de respecter !
Est-ce qu’on ne va pas s’éloigner de la logique de l’uniforme voulu par le chef de l’État ?
Encore faudrait-il l’interroger sur ce point ! Il n’a pas exclu l’idée d’une conception souple de l’uniforme ! Un uniforme indicatif, partiellement à la carte plutôt qu’entièrement contraint ! Laissons une marge de choix aux familles ! Sans renoncer à l’ordre que nous voulons imposer.
Concrètement, que proposes-tu ?
Une circulaire à toutes les familles imposant le port d’une veste, d’une chemise d’une certaine couleur et d’un pantalon, idem. En les laissant libres dans le choix des vêtements correspondant à ces critères !
Quelle couleur ?
J’en sais rien ! bleue pour le veston, blanche pour la chemise par exemple !
Et rouge pour le pantalon ! [violents éclats de rire]
Vous marrez pas avec ça, s’il vous plaît ! Bleu blanc rouge, et alors, et alors ! Ce sont les couleurs du drapeau ! En quoi cela vous choque !
Pantalons rouges... de sinistre mémoire...
Pourquoi ?
Apprends ton histoire mon vieux !
Bon, ne le prends pas comme ça s’il te plaît ! Je suis allé à l’école comme toi !
Mesdames, messieurs, vous avez bientôt fini vos chamailleries ? Je vous rappelle que nous sommes en train de mettre en œuvre la promesse phare du président de la République !
Excusez-moi, j’ai une question : le pantalon c’est d’accord, pour les garçons, et pour les filles la jupe évidemment, j’imagine !
Mais enfin, arrêtez de dire n’importe quoi ! Vous voulez nous faire massacrer par les féministes ! Vous voulez faire passer le PR pour un machiste ?
Alors, pas de jupe pour les filles ?
Mais comme elles veulent bien sûr, pantalon ou jupe !
Rouge ?
Mais non pas forcément rouge ! C’était une boutade ! [rires]
Moi je propose uniforme bleu pour les garçons et rose pour les filles ! [Violent et interminable fou rire]
Bon, un peu de sérieux les amis, nous mettons en œuvre une promesse forte du chef de l’État !
Alors tout le monde en blanc ? Ne serait-ce pas le plus simple ?
Mais non, mais, non ! On n’est pas en train de restaurer la monarchie ! On va passer pour des royalistes !
Je vois pas pourquoi, réduire le blanc au royalisme ! C’est une couleur neutre par excellence !
« Ralliez vous à mon panache blanc », tu n’as pas entendu parler ?
Bon, on est là depuis 70 minutes... Le président va très mal le prendre si on sort de cette réunion sans solution !
Et si on laissait toute liberté sur la couleur ? Après tout...
Oui, au fond, c’est la moindre des choses de faire confiance au goût des familles... On n’est pas en train de vouloir cloner la jeunesse...
Pas faux...
Pour la question du pantalon ou de la jupe, on laisse la liberté de choix aux jeunes filles bien sûr ?
Bien sûr...
Et aux garçons ?
Comment ça ?
Ben, on ne va pas faire de discrimination sexiste ! Et si les garçons veulent s’habiller en jupe ?
Cela va de soi !
Donc, liberté pour tous, pantalon ou jupe...
C’est normal.
Excusez-moi, problème pratique...
Quoi encore?
On laisse la liberté de choix de la couleur, ce qui est bien normal... Quid du tissu et de la forme du vêtement ?
Bon, les amis, on e…….. un peu les mouches, allons à l’essentiel...
Non, ce n’est pas une question idiote... Le pantalon, par exemple, est-ce qu’on accepte le jean ?
Évidemment, quelle question ! On va pas interdire aux jeunes de porter un jean... Et puis c’est un détail, ne nous perdons pas dans les détails !
Moi aussi j’ai une autre question. C’est encore un détail, mais enfin, il y a une circulaire à rédiger...
Vas-y.
On dit « veste obligatoire ». Est-ce qu’on autorise le pull sous la veste s’il fait froid... Voire un pull à la place de la veste. Et si le jeune se présente en pull sans la veste, est-ce qu’on le refoule de l’établissement pour avoir porté un pull à la place de la veste ? Qui s’en charge? On met un pion devant chaque établissement pour contrôler que les élèves sont en veste et non en pull ? Et quelle sanction disciplinaire ? Peut-on aller jusqu’à l’exclusion pour port d’un pull au lieu d’une veste en cas de récidive ? Non, non, je sais, ce sont des détails mais...
Pffffff... Ce sont des détails de la responsabilité des chefs d’établissement, que voulez-vous que je vous dise...
Et la question de la cravate, qu’on avait oublié !
Quoi encore, la cravate ?
Eh bien, cravate obligatoire ou non pour les garçons... Et les filles ? Veste, chemise, cravate ?
Cela me paraîtrait plutôt de bon sens pour marquer le retour à l’ordre !
Encore que... Depuis dix ans, on autorise les députés à ne plus porter de cravate, et il faudrait obliger les collégiens et les lycéens à en porter ? Il y a comme un problème de cohérence...
On voit bien que le sujet n’est pas complètement mûr...
Que de pinaillages et d’argutie ! Et comment ils font ailleurs ! Dans les pays où l’uniforme est obligatoire ?
Où par exemple ?
J’en sais rien, en Chine ! Ou ailleurs !
C’est pas pareil quand il y a une tradition ancienne... Et quant à la Chine, je rappelle que...
Bon ! Moi, je vous rappelle qu’on est pas là pour discuter sur le fond mais pour mettre en œuvre un engagement fort du chef de l’État !
le sujet n’est pas complètement mûr...
Moi j’ai une idée !
Vas-y.
On pourrait créer une commission citoyenne composée d’une centaine d’enseignants et d’usagers du système scolaire, notamment de parents d’élève, tirés au sort, non pour discuter du fond d’une mesure déjà prise, mais de ses modalités d’application !
Oui, c’est la solution !
Et pourquoi pas un référendum ensuite ?
Excellent !
9/9/2023
Vincent Verschoore

En droit américain, le Premier amendement protège la liberté d'expression et interdit à l'Etat d'imposer ses vues à travers les médias. Un tribunal vient de décider que l'Etat avait enfreint cette loi dans le cadre covidien en obligeant (sous des menaces plus ou moins subtiles) les plateformes à censurer les messages et auteurs non alignés avec la doxa (et surtout avec les intérêts des agences médicales et Big Pharma, mais ça faut pas le dire).
L'argument en faveur d'un droit de censure étatique sur l'information, chose légale en Europe à travers, notamment, le DSA, est qu'il faut contrer la désinformation et la manipulation des "méchants" : terroristes, Russes, trafiquants, complotistes et, dernièrement, opposants au covido-fascisme, ses confinements et sa ségrégation vaccinale.
Qu'il faille contrer la désinformation et la manipulation est un fait, mais cela se fait par l'éducation, le débat, et l'action judiciaire si la chose tombe sous le coup de la loi. Penser que l'Etat, c'est-à-dire l'exécutif et ses technocrates, ses obligés et ses parasites, peut décider de ce qui relève de la désinformation/manipulation alors qu'il est lui-même auteur d'une propagande permanente, et noyauté de conflits d'intérêts et de corruption, revient à inviter l'installation de la dictature.
Chose qui, malheureusement, semble plaire à pas mal de monde notamment en haut lieu et chez (entre autres) les covidistes, pour qui la Chine constitue un exemple inspirant.
La Macronie s'en inspire, tout comme l'EuroSoviet de von der Leyen, là où règnent l'autoritarisme et la corruption et où le bien public passe loin derrière les intérêts et privilèges des bénéficiaires du système.
Il est donc vital de maintenir la liberté d'expression, même (sinon surtout) de ceux que l'on n'aime pas, et de refuser la marche inexorable vers la dictature qui découle du rôle de juge et partie que veulent s'accorder les administrations encore plus ou moins soumises au jeu démocratique. Pour les autres, c'est déjà trop tard.

9 septembre 2023

L'endettement de la France

Véronique Faucheux

9/9/2023 – La France compte aujourd’hui parmi les six pays les plus endettés au sein de l’Union européenne. En mars 2023, sa dette publique a franchi la barre des 3000 milliards. Alors que les taux d’emprunt continuent à augmenter, des inquiétudes sur la capacité du pays à pouvoir encore longtemps « rouler » sa dette se soulèvent.

Selon les chiffres d’Eurostat, l’endettement des États membres qui composent l’Union européenne a connu un bond lors de la crise du Covid-19 en 2020 jusqu’à 2021, avant d’entamer une décrue à partir du deuxième trimestre de cette année-là. En revanche, à ce jour, six des Vingt-Sept détiennent encore une dette publique supérieure à 100% de leur PIB. En tête de peloton, on retrouve la Grèce avec un ratio atteignant 168,3%, devant l’Italie (143,5%), le Portugal (113,8%), l’Espagne (112,8%). En cinquième position vient la France, avec une dette qui représente 112,4% de son PIB, soit plus de 3000 milliards d’euros. Et enfin, la Belgique (107,4%).

Les mesures sanitaires ont creusé le trou de la dette

Ces chiffres inquiètent, puisqu’ils se situent bien au-dessus de la moyenne européenne d’endettement, qui s’établit au premier trimestre de 2023 en moyenne à 83,7% du PIB (contre 87,4% au premier trimestre 2022).

L’explosion de la dette publique s’explique en majeure partie par la tentative des gouvernements de juguler les conséquences économiques et sociales de leurs politiques sanitaires, notamment en matière de confinement. Aussi, en France, fin 2019, si la dette publique française représentait 97,4% du PIB, elle avait atteint, en 2022, 111,6% du PIB. En valeur numérique, de 2374 milliards d’euros en 2019, cet endettement est monté en 2022 à 2950 milliards d’euros, avant de franchir la barre symbolique des 3000 milliards d’euros en mars 2023.

Plus de la moitié de l'endettement sous Emmanuel Macron est imputable aux mesures de restrictions de libertés liées à la période Covid. En effet, sur le montant total d’endettement, 165 milliards correspondent aux aides versées par l’État pour les compenser (mesures d’urgence de relance, chômage partiel, allègements de charges, fonds de solidarité…). Et à cela, il faut ajouter une somme à peu près identique (155 milliards d’euros) correspondant aux pertes de recettes fiscales (cotisations sociales, TVA…). Hors crise sanitaire, Emmanuel Macron aura donc creusé le déficit public d’environ 300 milliards d’euros, s’inscrivant ainsi dans la continuité de son prédécesseur François Hollande, qui avait augmenté la dette de la France de 341 milliards d’euros durant sa présidence socialiste.

Des taux d’emprunt en hausse

Les trois années de « quoi qu’il en coûte » n’ont pas non plus été sans conséquences. Estimant que le contexte politique et social pourrait compliquer le renflouement du déficit et de la dette, et au regard des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé, l’agence de notation Fitch avait décidé fin avril de dégrader la note de crédit de la France à « AA- ». Une première depuis neuf ans. Les marchés financiers s’appuient sur cette note, croisée avec celles d’autres agences, pour définir les taux de leurs prêts aux États.

Alors que les taux avaient été négatifs en 2020 (-0,30%) et 2021 (-0,28%), la France avait emprunté en moyenne à 1,03% en 2022. Aujourd’hui, les taux d’emprunt ont dépassé les 3%, posant de nouveau la question de la nécessité de réduire la dépense publique alors que la charge de la dette risque de se faire sentir de plus en plus sur les comptes publics. Le roulement de la dette, c’est-à-dire le remboursement des emprunts arrivés à échéance par de nouveaux emprunts, devient de plus en plus difficile à poursuivre dès lors que les taux d’intérêt remontent, voire s’envolent, puisque les nouveaux emprunts coûtent plus chers que les anciens.

À cet égard, les agences de notation, organismes privés indépendants des États, jouent un rôle non négligeable. Jusqu’à 2011, l’Hexagone bénéficiait de la note maximum (AAA) dans toutes les agences, puis Fitch Ratings a fait passer la note française à AA+ en 2013, à AA en 2014 et enfin à AA- en 2023. Derrière cette rétrogradation, certains à l’instar de Yves Bourdillon, journaliste chez Les Echos, y ont vu la conséquence « de décennies d’irresponsabilité budgétaire ». Le dernier budget de l’État en équilibre remonte en effet à 1974, soit bientôt un demi-siècle de déficit ininterrompu.