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24 septembre 2023

Conflit ukrainien

Michel Rosenzweig

Cette guerre est une imposture politique et idéologique.
On veut nous faire croire depuis 19 mois qu’il s’agit de défendre les valeurs occidentales contre un régime totalitaire bla-bla-bla.
BS. Foutaises.
Il s’agit de sphère d’influences, de pognon, de marché, de volonté de puissance et d’hégémonie.
Coût humain : déjà 500.000 morts
Et de juteux contrats déjà signés.
Le tout avec la complicité des Européens et des Ukrainiens aidés de leurs idiots utiles, tous hypnotisés par la caste politico-médiatique et persuadés d’être engagés dans un combat existentiel. 24/9/2023

La véritable tragédie de l’Éducation nationale

Maxime Tandonnet


Le Figaro du 21 septembre: « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans 3/4 d’heure ? » À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire. Pour beaucoup, « les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique », souligne le Conseil scientifique […] Les erreurs révèlent aussi « une vaste confusion entre différents types de nombre s», et « une méconnaissance du sens des symboles ».

Les élèves confondent ainsi 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux : beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9. Ce déficit de compréhension concerne tous les milieux sociaux. S’il atteint 85 % en éducation prioritaire, il reste élevé (75 %) hors éducation prioritaire et dans les écoles privées […] Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe.

La maîtrise des mathématiques conditionne la formation des ingénieurs, des scientifiques, des informaticiens et le développement des technologies. L’effondrement du niveau en mathématique prépare ainsi la marginalisation croissante de la France qui s’est longtemps targuée d’une supériorité en cette matière (médailles Fields). Cet effondrement a au moins en partie des causes idéologiques : il vient du culte des élites dirigeantes françaises pour le nivellement par le bas. Les mathématiques, trop sélectives, considérées comme un outil de sélection, ont été méprisées et dégradées. Bien évidemment, cette catastrophe frappe tout autant, sinon pire, la connaissance de l’orthographe et de la grammaire : considérées tout autant comme des outils de sélection que les idéologues au pouvoir se sont appliqué à briser. Détruire les fondement de la langue française, c’est-à-dire le vecteur de la communication et de la cohésion sociale est aussi dramatique pour l’avenir.

Mais plutôt que de reconnaître le désastre scolaire et de proposer des pistes à long terme pour y remédier, les responsables politiques de ce dossier préfèrent gesticuler pour détourner l’attention des Français sur l’écroulement qui est à l’œuvre. L’abaya est sûrement un sujet sensible mais qui concerne un nombre infime d’élèves, environ 200 sur 12 millions. Et elle a été promue au rang d’évènement de la rentrée. C’est tellement plus facile et spectaculaire de bomber le torse et de donner des coups de menton virils sur l’abaya plutôt que de se mettre au travail de fond. Idem pour le harcèlement scolaire : bien sûr que c’est atroce le harcèlement scolaire, mais c’est une question qui devrait se traiter localement, par les chefs d’établissement ou les professeurs. Comme c’est facile de se saisir du sujet nationalement et de jouer les justiciers médiatiques sur les drames du harcèlement en donnant les mêmes petits coups de menton virils – à la mode. Et puis je l’ai dit mille fois, le cinéma autour du drapeau dans les classes (tiens, on n’en parle plus), l’encasernement des élèves par le prétendu service national universel – pendant les heures de classe – ou encore l’obligation du port d’un uniforme sont autant de leurres commodes pour esquiver l’essentiel : le vertigineux déclin de l’intelligence scolaire qui entraîne la France par le fond.

Le fonctionnement oligarchique des médias

Juan Branco

Xavier Niel, qui a fait de la DP pour proxénètisme, meilleur ami d’Emmanuel Macron et gendre de Bernard Arnault, rachète à Daniel Kretinsky - qui prospère sur l’exploitation du charbon et l’achat de médias pour s’attirer les faveurs de Macron - ses parts dans groupe Le Monde.
M. Niel annonce immédiatement léguer ses parts au « fond d’indépendance pour la presse ». Tout Paris acclame.
Ce même « fond pour l’indépendance pour la presse » qui est en fait contrôlé par… les enfants à peine majeurs de Xavier Niel.
Niel est ou a été par ailleurs détenteur de parts dans l’Obs, La Provence, Nice Marin, France Antillles, Mediapart, Mediawan, Brut, Atlantico, HuffPost, Vakita, Les Jours, Corse Matin, Lagardère Studios, Cavous/Cdansl’air… tandis que son beau-père, homme le plus riche du monde, contrôle Le Parisien, Les Échos, est le premier annonceur de France, etc. Kretinsky, associé à Niel, se contente quant à lui de Marianne, Franc Tireur, Libération, Elle, etc.
Le reste est à l’avenant (le meilleur ennemi de Niel, Drahi, ayant dû racheter BFM/RMC, Libé et l’Express pour obtenir SFR ; tandis que Bolloré s’emparait du JDD, Paris Match, Europe 1, Canal, CNEWS, Capital, Voici, Gala ou encore Hachette et Editis pour peser sur l’Élysée. Quant au dernier venu, Rodolphe Saadé, qui joue quotidiennement à copain copain avec l’Élysée, au point de faire nommer le plus que soumis Bruno Jeudy à la tête d’un nouveau média, mieux vaut ne pas en parler. Heureusement que RadioFrance n’est pas dirigée par une copine de promo de Macron… oups, pardon. C’est bien le cas, les PDG de l’AFP, France TV et France24/RFI étant également nommés indirectement par l’Elysée)
Ce n’est plus 1984. C’est sa caricature.
Il est impossible de survivre en dénonçant en bloc le fonctionnement oligarchique de ces médias. Seules des offensives partiales et partielles, en se préservant des alliés, permettent de subsister. Au prix de la vérité. Au prix du devenir de la France, affaissée par ces liens incestueux qui n’ont pour but que de maintenir le contrôle d’une caste sur l’État, et les mannes qu’il permet d’arracher aux Français.
Qui contrôle les médias contrôle l’élection et donc l’accès aux ressources de l’État et à sa protection. Tous ces milliardaires, pour beaucoup délinquants avérés, ont fait fortune soit grâce à la commande publique, soit grâce à ses instruments de régulation, soit grâce à son intervention directe sur leurs marchés.
Ils ont certes perdu, via les réseaux sociaux, une partie de leur pouvoir, puisqu’ils contrôlent désormais moins la diffusion de l’information, tout en se trouvant en situation de quasi-monopole sur sa production.
C’est pourquoi cependant tandis que M. Sarkozy avait fait nommer son conseiller Laurent Solly, compagnon de Caroline Roux, à la tête de Meta France (Facebook, Instagram), M. Macron s’est rapproché d’Elon Musk, a offert la nationalité aux fondateurs de Telegram et de Snapchat, ce qui lui a par exemple permis - comme l’a admis la directrice des relations publiques de Snapchat - de faire censurer en direct les contenus sur ce réseau lorsque les émeutes de juillet intervenaient.
Les dénoncer en bloc, plutôt que pour servir l’un ou l’autre clan, c’est s’exposer à une mort sociale et politique immédiate. C’est ce que nous avons fait dans Crépuscule, avec les conséquences que l’on sait.
Ces individus sont les pires ennemis de la démocratie.

23 septembre 2023

MÉPRIS DE CLASSE SOUS LES ORS DE LA RÉPUBLIQUE

Marc Amblard

22/9/2023 - Le festin d’Etat organisé mercredi soir à Versailles et réservé à 160 convives a quelque chose d’à la fois décadent et profondément révoltant.
Que certains privilégiés festoient avec caviar, langoustes et vins à plusieurs centaines d’euros la bouteille ne me choque pas le moins du moins du monde. Bien au contraire. Chacun est libre de consacrer sa fortune personnelle aux plaisirs de son choix.
En revanche, que des personnes mandatées par le contribuable français pour gérer les affaires du pays se goinfrent avec son argent si durement acquis n’est pas acceptable. Cette débauche affichée avec ostentation envoie un message terrible : le mépris de classe. En d’autres termes, le peuple ne vaut rien ou pas grand-chose et l’élite, du fait de sa supériorité présumée, n’a aucun scrupule à détourner l’argent des impôts pour festoyer à grand frais.
Le constat est d’autant plus saisissant que le pays vit à crédit et qu’une proportion importante de la population se prive quotidiennement au point de ne plus pouvoir manger à sa faim. Terrible.
Cette caste « élue », devrait toutefois se méfier : des têtes couronnées sont tombées pour moins que ça.
Ce n'est que mon avis, bien sûr.

AVEC LE PAPE, DE MACRON À MÉLENCHON, ILS S'Y METTENT TOUS !

Jacques Cotta

Avec la venue du pape à Marseille, c’est un consensus général sur la question migratoire qui, au nom des bons sentiments, aboutit à plus d’immigration, qui se dessine à gros traits.
La bataille idéologique bat en effet son plein et tout le monde s’y met.
⇨ Le pape déplore « que la Méditerranée soit devenue le tombeau de la dignité », prend un petit déjeuner dans les quartiers nord avec des migrants, et s’entretient avec Macron qui dans les faits le reçoit contre toute règle de la laïcité en tant que chef de l’Église pour entendre la bonne parole.
⇨ Mélenchon s’en mêle, organisant un rassemblement laïc de solidarité avec les migrants, en parallèle des déclarations du pape.
⇨ Derrière tout cela, à la veille de la loi que Macron et Darmanin veulent faire passer sur l’immigration, c’est une immigration élargie qui se prépare, notamment pour occuper des emplois dont les salaires seront tirés vers le bas.
C’est le patronat qui peut se frotter les mains car il paiera moins, les passeurs qui profitent de la marchandise humaine pour encaisser, la mafia qui participe au trafic de migrants pour s’en mettre plein les poches…
Les vraies victimes sont :
⇨ Les migrants eux-mêmes victimes de l’illusion que tout ce beau monde leur fait miroiter et qui parfois terminent leur périple au fond de la Méditerranée.
⇨ Les travailleurs ici sur le territoire national car les patrons se serviront des migrants comme d’une masse de pression contre les salaires et acquis sociaux.
⇨ Le système social dans son ensemble dont le démantèlement est déjà en cours et que Macron et les siens vont tenter d’achever, notamment par la présence de migrants en masse.
Pas étonnant si demain les scores du RN grimpent encore et si les autres s’effondrent… Il n’y aura que les benêts ou autres bobos de gauche comme de droite pour s’en étonner… 23/9/2023

22 septembre 2023

C'est pas Versailles, ici !

Lola-Jane Brooks

20 septembre de l'An 3 après Covid, sous le règne de Macron II, les grands de ce monde fêtent la fin de l'abondance.
Désireuse de faire plaisir à Bernard Arnault et d'emmerder Gabriel Attal, Brigitte-Antoinette portait une divine abaya Louis Vuitton. Camilla Parker Bowles était au diapason.
Soucieuse de son prochain, Brigitte-Antoinette eut une pensée pour les gueux du Royaume entre une pince de homard bleu et une lampée de Château Mouton Rothschild 2004 dans un verre en cristal de Baccarat :
"S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
Afin d'alourdir le bilan carbone, notons la présence de Mick Jagger et Hugh Grant entre autres, ainsi que celle de Yann Arthus Bertrand, qui avait indiqué lors d'une émission sur France 5 : "Je suis désolé de plomber votre émission, mais si vous mangez de la viande, vous participez à la déforestation du Brésil, tout simplement".
Espérons qu'il a apprécié la volaille de Bresse.
PS : On murmure que François de Rugy n'était pas convié, rapport à son allergie aux crustacés.
Image : Livingstone

Lampedusa, immigration

Maxime Tandonnet


17/9/2023 - La tragédie de Lampedusa devrait nous inspirer deux types de réflexion. D’une part, l’immigration africaine en Europe est inévitable. Le solde naturel de la population européenne est en chute libre. L’Europe se dépeuple parce que les Européens ont moins d’enfants avec un taux de fécondité de moins de 1,5 enfants par femme alors qu’il en faudrait deux pour un maintien du niveau de la démographie. Outre le retour à des politiques familiales et d’encouragement à l’enfance, l’apport de l’extérieur est crucial pour la survie du « vieux continent » qui n’a jamais mieux mérité son nom. Mais cela doit se faire de manière volontaire, régulée et organisée, sur la base des capacités d’accueil sur le plan du travail, du logement, des écoles. Il faut des passerelles pour permettre l’installation en toute régularité de populations venues de l’extérieur et la mobilité dans le cadre d’accords internationaux. En revanche, le drame de Lampedusa et celui, plus général de l’immigration illégale est d’une autre nature. Il signe la capitulation de l’Europe et et de ses États face au coup de force des passeurs esclavagistes. Il est la marque de la faiblesse, du renoncement, de la lâcheté européenne face à l’un des crimes les plus monstrueux de notre époque. Il montre une Europe paralysée par la mauvaise conscience, incapable de fermeté qui cède devant une forme de terreur et de chantage, une bataille que lui livrent les pirates du XXIe siècle. Cette faiblesse est à la source de la désintégration européenne, elle explique en partie le Brexit, la révolte de la Pologne et de la Hongrie, les tensions de l’Allemagne et la France avec l’Italie. Bien sûr qu’il ne faut jamais céder devant la menace et la force. À la fin du siècle, la population de l’Afrique doit quadrupler pour atteindre 4 milliards et devenir la région du monde la plus peuplée. Tel est le plus grand enjeu du XXIe siècle. Si l’Europe ne parvient pas simultanément à donner un signal de fermeté et de maîtrise des flux, en fonction de ses capacités d’accueil, il ne fait plus aucun doute qu’elle sera broyée.

La folle spirale dépensière du Président Macron

Marc Baudriller / Boulevard Voltaire


20/9/2023 - Il faut se rappeler la teneur des deux débats de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’actuel président de la République se campait lui-même en expert responsable et féru d’économie face à l’incompétence et la démagogie faites femme. La chanson gobée par les élites autoproclamées risque d'être plus difficile à interpréter, lors des campagnes européenne et présidentielle.

Dans un éditorial sans concession sur RTL, le journaliste François Lenglet parle de « racket », de « brigandage », de « rançonnage », et s'inquiète : « Le président dépense sans compter », dit-il. De fait, comme Gargantua et son père Grandgousier, les héros voraces de Rabelais, l’État piloté par Emmanuel Macron n’est jamais rassasié. Dernier coup de Jarnac, la captation de la trésorerie des caisses de retraite Agirc-Arrco, citée par Lenglet. Le quotidien Le Monde, dans un article paru le 18 septembre, écrit : « L’exécutif envisage une contribution de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite des cadres, qui pourrait se situer, à terme, dans une fourchette comprise entre 1 milliard et 3 milliards d’euros par an. » Ou comment l’un des États les plus mal gérés de l'OCDE vient sanctionner la bonne gestion d’une entreprise privée et ponctionner ses adhérents. Notre ami Éric Letty reviendra prochainement sur ce coup fumant.

Piège mortel

L’État mettra encore la main sur une partie des bénéfices des sociétés d’autoroute, imitant en cela l’Europe et ses taxes sur les superprofits des entreprises. Lenglet ne cite pas tous les coups de râteau étatiques. Or, pendant ce temps, la hausse des taxes foncières, les projets de taxes sur les maisons secondaires ajoutées aux folies normatives des écologistes sont en train de bloquer le marché immobilier en France. Qui est une ressource importante, via les droits de mutation, notamment pour les départements et les communes. Sur la table du festin étatique, les taxes sur les billets d’avion et les taxes sur les carburants qui fournissent à l’État des ressources croissantes. Car voilà, les dépenses voulues par le Président s'accumulent.


L’État a trouvé le moyen de subventionner les petites stations-essences qui ne peuvent baisser leurs prix : un système qui a fait ses preuves dans l’agriculture. Plus de rentabilité mais des subventions qui… s’évanouissent au premier coup de froid. Un piège mortel. On aurait tort d’oublier le coût pour l'État qu’engendrera le pass rail à 50 euros par mois voulu par le ministre des Transports Clément Beaune, après le coûteux pass Culture, épinglé par la Cour des comptes, l’aide d’État à l’achat de véhicules électriques (fabriqués loin de France pour l’essentiel, un comble !), l’aide au changement de chaudière ou à la rénovation énergétique. Les assureurs des collectivités publiques, éreintés par les émeutes en banlieues, appellent à l’aide... l’État, cet État qui a investi des milliards dans les mêmes banlieues de Marseille ou d'ailleurs via la politique de la ville. Sans jamais resserrer le robinet migratoire qui alimente le désastre. Au menu, aussi, le coût de la dette française, augmentée comme personne par Macron, qui a eu l’astuce géniale de choisir des taux d’intérêts variables. Selon Le Monde, « la charge de la dette devrait frôler les 52 milliards d’euros en 2023, en hausse de plus de 12 milliards sur un an, selon le projet de loi de finances 2023, en faisant le deuxième poste de dépenses après l’Éducation nationale ». Bingo !

Un trou de 37,8 milliards d’euros

Moins de recettes et plus de dépenses, le résultat de la gestion Macron est donné très officiellement, ce 1er septembre, par le ministère des Comptes publics, difficile à contester : « Le solde général d’exécution au 31 juillet 2023 s’établit à -169 milliards d’euros, contre – 131,2 milliards à fin juillet 2022. » Soit un trou qui se creuse encore de 37,8 milliards d’euros ! L'équivalent du budget de la Défense nationale. « Attention aux illusions d’optique ! », précise à propos de ce bilan la fondation iFRAP, dédiée à la recherche sur les politiques publiques et pilotée par Agnès Verdier-Molinié : « Contrairement à l’image que renvoie la publication de juillet de la situation mensuelle du budget de l’État, ce n’est pas principalement à cause d’un effritement des recettes publiques que le déficit public se creuse, mais à cause d’un excès de dépenses publiques. » Et ce n'est pas l'Union européenne qui sauvera nos finances ! Selon Le Canard enchaîné, « la France va devoir rembourser trois milliards d’euros par an à l'Europe pour une aide qu'elle n'a pas encore totalement touchée. La faute en incombe à Paris, qui a été incapable de fournir à temps ses prévisions budgétaires. »

Ainsi, dans le pays le plus imposé de l’OCDE, le déficit public devient alarmant, la croissance ralentit, des zones entières de France se muent en déserts industriels et médicaux et la dette atteint des niveaux jamais atteints : plus de 3.000 milliards d'euros, soit 112 % du PIB. C’est pourtant à ce pays que Macron, en joueur de casino aveugle et sourd, impose plus d’immigration que jamais, enregistrant les taux d'exécution des OQTF (obligation de quitter le territoire français) les plus bas de notre histoire. Une immigration dont le coût est estimé, par l'expert Jean-Paul Gourevitch, à 53,9 milliards d'euros par an. Heureusement que la France est présidée par un génial gestionnaire ! Qui ferait pire ?

https://www.bvoltaire.fr/la-folle-spirale-depensiere-du-president-macron/?fbclid=IwAR2iZlnyE33_pzzoRN6EtMkLRzfqICgUI86HewbbO3iO23FvxRIImUd-2cM

Comment l’État nous interdit de se passer de lui

H16

Le pays s’enfonce.

L’appauvrissement, déjà plus ou moins âprement débattu ici ou , ne fait plus de doute, que ce soit pour les étudiants, les travailleurs ou la population en général.


L’insécurité explose. L’analyse objective des flux d’information en France suffit à se convaincre que le sentiment d’insécurité a fait place à un climat véritablement violent ; nombreux sont ceux qui constatent que le pays est devenu franchement dangereux par endroits, et le seul fait que les ministres de l’Intérieur se suivent et se relaient tous pour dire que “non, ce n’est pas si grave” suffit en lui-même à garantir que la situation se dégrade de plus en plus vite.

La situation économique montre d’évidents signes de fébrilité, et ce ne sont pas les derniers articles sur l’immobilier, qui donne le pouls du pays, qui permettront de se rassurer. Désindustrialisation, chômage, éducation en déroute, la situation socio-économique française se détériore de jour en jour.

C’est visible de tous, à l’exception bien sûr de ceux qui, terrorisés de ce que la réalité révèle, refusent de la regarder en face ou ceux qui ont un intérêt bien compris à ne surtout pas la voir, depuis les ministres et certains médias jusqu’à certaines administrations ou associations lucratives sans but dont l’existence même serait remise en cause si, justement, pauvreté ou violence devaient disparaître.

Devant cette situation, ceux qui veulent s’en sortir, échapper à la violence ou à la pauvreté, comprennent que leur destin ne devra surtout pas être remis dans les mains de l’État, ce dernier ayant largement contribué au résultat actuel.

Mais ça, l’État et ses affidés ne veulent pas en entendre parler : la situation est telle, en France, que se passer de l’État est devenu rigoureusement interdit.


L’auto-défense est si sévèrement encadrée qu’elle est en pratique interdite. Le simple fait d’afficher ouvertement une vive opposition au laxisme ambiant suffit à déclencher des mesures coercitives de la part de l’État : ainsi, à la suite du viol dans des conditions atroces survenu à Cherbourg, un collectif a eu l’outrecuidance de manifester (avec de banderoles offensives et des slogans contondants) devant le domicile du violeur, ce qui a immédiatement déclenché la réaction de la préfecture dont on aurait sans doute préféré la même diligence pour prévenir le crime.

L’auto-éducation, ou l’école à la maison plus exactement, est maintenant largement combattue par l’État, probablement stimulé par ses résultats flamboyants. Depuis le début de l’ère Macron, les deux chambres parlementaires se sont employées (sous couvert d’une chimérique lutte contre le séparatisme) à quasiment interdire toute échappatoire aux enfants du pays : il faudra qu’ils soient correctement endoctrinés et le plus profondément abêtis pour en faire des “citoyens bien comme il faut”, c’est-à-dire parfaitement stupides, conformistes, malléables et corvéables à merci.

Et en matière d’interdictions formelles de se passer de l’État, quoi de plus symptomatique et de plus ancré dans les mœurs en France que l’absence de toute liberté en matière d’assurance pour sa santé, pour sa retraite ou pour son emploi ?


En fait, le citoyen français est confronté à une bureaucratie systématiquement levée contre lui, qui se place en permanence entre lui et ses objectifs : il faut une autorisation et des permis, des formulaires et des démarches pour absolument tout. Aucun but, dans la vie du Français moyen, ne pourra être atteint sans qu’il soit systématiquement sanctionné ou simplement interdit d’un coup de tampon officiel. Seul l’introduit, le corrupteur, celui qui sait jouer de ses réseaux, de ses connivences ou de son pouvoir pourra s’affranchir des règles minutieusement mises en place par les innombrables baronnets de l’administration pléthorique française.

En substance, on ne fait jamais ce qu’on veut en France, seulement ce que l’État permet parfois dans sa grande bonté.

Ceci est l’inverse même d’une société libre où la loi sert à protéger les citoyens dans leurs droits des abus des autres et des administrations : la société française est une société coercitive où la loi sert à contraindre et empêcher les citoyens au profit de l’administration.

Or, comme un précédent billet le mentionnait, l’État est si néfaste qu’il est devenu dangereux de croire qu’il peut aider.

Il est à présent nécessaire de comprendre qu’il est d’abord là pour entraver, empêcher, limiter, contraindre et interdire ; il n’est plus là pour organiser la société et tenter de garantir la paix ou la sécurité des citoyens.

Il y a encore quelques poignées d’années, au tournant du siècle probablement, il se comportait certes comme une entité parasitique mais comprenait, confusément mais de façon pratique, que son avenir dépendait de la relative bonne santé de son hôte : s’il fallait des règles partout, il n’en fallait pas au point d’étouffer tout le monde.

Ces dernières années cependant, avec l’arrivée au pouvoir de la dernière génération de profiteurs imbéciles aux psychopathologies de plus en plus avancées, toutes les frontières, toutes les limites ont été supprimées. Sentant la fin de l’hôte proche, l’État est activement devenu prédateur et n’a plus rien à faire de son hôte. C’est dans une véritable course contre la montre que les dirigeants et la haute administration se sont maintenant lancés : il faut piller le peuple et, tant qu’on peut, réduire sa force suffisamment avant qu’il ne se retourne contre eux.

Comme le mentionnait le début de ce billet, certains, dans le déni ou bénéficiant directement de l’actuel délitement, nieront cette situation. Pourtant, le constat est sans appel.

Il convient donc maintenant de s’organiser en conséquence.


https://h16free.com/2023/09/22/75331-comment-letat-nous-interdit-de-se-passer-de-lui
Michel Rosenzweig

Pendant longtemps j'ai pensé que l'abandon était la blessure la plus importante, voire la plus grave dans la vie d'une personne.
Mais avec le temps et l'âge avançant, c'est la trahison qui m'apparaît comme la blessure la plus intense.
L'abandon est une blessure qui peut se transformer en perle, à l'instar de l'huitre qui enrobe sa blessure de nacre.
En revanche, la trahison est une blessure profonde qui laisse des traces indélébiles.
Il n'y a probablement rien de pire que la trahison dans le registre des blessures affectives, et rien ne peut la racheter, c'est pourquoi elle s'est toujours payée très cher dans toutes les cultures et dans toutes les civilisations ainsi que dans toutes les relations intimes.
Illustration : la mort de César, Camuccini, 1806.