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12 octobre 2023

Israël savait parfaitement pour l'attaque que préparait le Hamas

Tiephaine Soter

Si vous me connaissez personnellement, vous savez que je me brosse le nombril avec le pinceau de l'indifférence à propos du conflit israélo-palestinien.
Cependant, malheureusement, ce conflit est en train de dégénérer comme il ne l'a plus fait depuis très longtemps et ça a des conséquences et des répercussions dans la région, et au-delà. Alors je vais vous en parler un peu, mais pas de façon traditionnelle, et ce que je vais dire ici, je ne pense pas que vous le lirez ailleurs.
Israël savait parfaitement pour l'attaque que préparait le Hamas.
Le Mossad possède les noms, les adresses, et même le matériel génétique de tous les membres du Hamas, et de leurs sympathisants. Ils contrôlent absolument toutes les lignes de télécommunications, les entrées et les sorties de Gaza, "à l'exception" des check-points du sud, à la frontière avec l'Egypte (mais en réalité ils les contrôlent quand même, avec les Égyptiens). Ils utilisent des logiciels d'espionnage de masse, de l'imagerie satellite, thermique, radar, radiologique, neutronique, et à peu près tout le spectre imaginable. Ils ont des capteurs acoustiques ultra sensibles qui détectent et localisent les creusements de tunnels. Bref, rien de ce qui se passe à Gaza n'est ignoré ni du Mossad, ni de Tsahal, ni du gouvernement israélien.
Tout comme pour les attentats du 11 septembre 2001, auxquels ces attaques ont largement été comparées dans les médias américains, le gouvernement israélien a laissé faire, en préparant une réponse qui consistera en la destruction totale de Gaza, puis son annexion après l'expulsion de tous les civils vers l'Egypte. Quelques centaines de civils morts, ça motive toujours furieusement pour aller commettre des massacres en représailles, et ça aide à avoir de belles images à étaler dans les médias et surtout les réseaux sociaux pour motiver les populations à approuver totalement la "punition de ces actes barbares".
Netanyahu est un habitué de ce genre de saloperie depuis plus de 25 ans. Israël a financé à peu près tous les groupes islamistes du Proche et du Moyen-Orient, à l'exception des groupes shiites (Hezbollah et Houthis). Netanyahu ne vise qu'une seule chose : la construction du Grand Israël, projet qui passe par la destruction et le démantèlement des pays voisins (Syrie, Irak, Liban), et surtout la destruction de l'Iran. Alors, je ne parle pas de ce truc étrange dont vous verrez des cartes sur tous les médias pro-arabes, je ne sais honnêtement pas d'où ça sort ni pourquoi, mais le "Grand Israël", ça recouvre Israël, Gaza, la Cisjordanie, le plateau du Golan, le désert du Sinaï, et une partie du Sud-Liban. Ces zones évidemment vidées de leurs habitants arabes, remplacées par des colons israéliens.
Je vous le disais, Netanyahu et de façon générale l'État d'Israël a financé tous les mouvements islamiques sunnites de la région depuis 25 ans. Y compris Al-Qaeda et ses avatars actuels, y compris le califat d'Al Baghdadi (dont les combattants étaient d'ailleurs soignés en Israël, mais chut, il ne faut pas le dire), et... y compris le Hamas, hé oui. Le Hamas est sinon une création israélo-américaine, au moins une de leurs marionnettes. C'est devenu de notoriété publique à partir de 2006, quand le mouvement palestinien a annoncé renoncer aux attentats suicides (condition préalable pour recevoir des financements occidentaux), et surtout quand cette faction autrement plutôt minable s'est avérée avoir l'ambition de remplacer le grand mouvement qui contrôlait Gaza à l'époque, le Fatah. Ce mouvement armé, fondé par Arafat, était la bête noire des Occidentaux à Gaza, parce que c'était une organisation "de la vieille école", qui ne transigeait pas vraiment sur ses idéaux ni ses positions, que ce soit publiquement ou en coulisses. Le Fatah verrouillait vraiment la société gazaouie, et avait toutes les chances de pouvoir constituer un véritable embryon d'État palestinien qui contrecarrerait les ambitions israéliennes. Donc, les israéliens, aidés des Américains, ont tout fait pour démolir la réputation de ce mouvement, et faire basculer le pouvoir dans les mains d'une faction plus "docile". Et c'est ce qui s'est passé avec les élections de 2006, qui ont vu le Hamas arriver au pouvoir.
Depuis, c'est une sorte de petit jeu meurtrier qui se joue entre les deux, basé sur la duperie, le mensonge, la corruption et les assassinats. Petit jeu qui semble avoir fini par lasser Israël, qui a donc laissé faire cette attaque organisée depuis de longs mois.
En juin dernier, le Hamas avait commencé à diffuser publiquement des vidéos de ses stocks de roquettes dans ses tunnels, annonçant une grande attaque à venir. Je l'ai toujours, même si je ne la diffuserai pas pour ne pas tomber sous le coup de la loi française.
Donc, oui, ils savaient parfaitement, et ils ont laissé faire, pour se servir de ces abominables événements comme d'un catalyseur de haines pour justifier ce qu'ils vont faire.
Ne vous laissez pas piéger par vos émotions.
Les deux camps sont parfaitement d'accord et n'ont aucune considération pour la vie humaine, qu'il s'agisse de celle de leurs ennemis comme de leur propre camp.

11 octobre 2023

Tiephaine Soter

Ukraine-Russie
Azerbaïdjan-Arménie
Israel-Palestine
Kosovo-Serbie
Chine-Taïwan
Corée du Nord-Corée du Sud
Coups d'État en Afrique
Crise migratoire en Europe
Crise migratoire aux USA
Séismes destructeurs tous les jours depuis 4 jours
Maladies improbables et morts "soudaines" en pleine explosion
Crise financière sur le point d'éclater
Probable attaque prochaine contre l'Iran
Black M sort un nouvel album le vendredi 13 octobre.

Échec du "projet Israël" ?

Natalia Routkevitch

« L’avenir me fait très peur »

De l’entretien datant de 2015 de l’écrivain Ilia Falkovski avec un ancien officier israélien.

I.F. : Comment évaluez-vous les perspectives des relations israélo-arabes ?

- J'ai une vision très pessimiste de leur évolution. C'est un conflit vieux de plus de cent ans, avec tant de sang versé, tant de haine, tant de morts des deux côtés, surtout du côté arabe, qu'il est absurde de parler de paix... Le territoire est minuscule, il n'y a pas d'espace pour tous. Parler des deux États qui vivront côte à côte n'est qu'un mythe et un non-sens. Cela n'arrivera pas, il n'y a pas de ressources, pas de possibilités, pas de terre.
À mon avis, le "projet Israël" a fait son temps. L'Occident qui le tire à bout de bras et à contrecœur n'a, en réalité, plus besoin de lui. Il finira donc par disparaître dans vingt ou trente ans tout au plus. Ceux qui ne parviendront pas à partir, à s'échapper, se retrouveront face aux masses d'Arabes démunis et miséreux qui viendront de Cisjordanie et de Gaza. Ce sera effrayant...
Les plus lucides l'ont bien compris et s'enfuient d'ici, surtout les riches. 70 % des capitalistes israéliens ne vivent pas ici, ils font des affaires dans l'industrie militaire mais vivent à l'étranger. Les hommes d'affaires et les politiciens quittent Israël. Les gens des classes inférieures qui viennent ici et voient à quel point c'est désespérant s'en vont aussi. Le financement alloué à Israël est déjà réduit.
Le pire, c’est que les Juifs eux-mêmes n'ont plus besoin d'Israël. S'il a été construit par des gens passionnés et dévoués à la cause, qui étaient prêts à tuer et à mourir pour leur État, il n'en est plus de même aujourd'hui. L'armée s'est beaucoup dégradée, ce n'est plus cette armée invincible qui, sans armes ni entraînement, grâce à son seul enthousiasme, tenait bon et vainquait ses ennemis. Aujourd'hui, en Israël, les affaires et la concurrence se développent, l’égoïsme et l’individualisme s'épanouissent, il n'y a plus l'esprit des kibboutz, de la société fraternelle des Juifs, où un Juif ne fera pas de mal à un Juif.
Après tout, Israël est né comme une utopie, un État de travailleurs juifs créé par des nationalistes de gauche. Aujourd'hui, tout cela a disparu, l'armée pourrie est maintenue en vie par la technologie, des robots, l'aviation, etc. Mais entretenir cette armée coûte un argent fou, et dès que le robinet sera fermé, l'armée commencera à s'effondrer, et après elle, la société et l'État lui-même.
D'ailleurs, la société est déjà en train de vaciller : les prix augmentent, le coût de la vie augmente, alors que les salaires n'augmentent pas. La criminalité est en hausse, la sécurité sociale diminue, le fossé entre les classes devient de plus en plus flagrant. Mais si les classes dirigeantes ont la possibilité de s’en aller en Occident, les pauvres, piégés dans les ghettos, des miséreux arabes aux miséreux juifs, auxquels s'ajoutent maintenant les réfugiés, sont pris entre le marteau et l'enclume. L'avenir est donc très sombre.
Jacques Cotta

10/10/2023 - Contrairement aux élucubrations d’une partie de la gauche, les crimes commis par le Hamas en Israël n’ont rien à voir avec « la cause palestinienne » mais sont ceux d’une organisation islamiste soutenue par l’Iran qui a pris les Palestiniens de la bande Gaza en otage, notamment pour servir les intérêts iraniens en tentant d’entraver les rapprochements entre Israël et l’Arabie Saoudite.
Le Hamas n’est en rien défenseur des Palestiniens mais en est le tortionnaire.
Ainsi, les Palestiniens sont doublement victimes. Victimes des islamistes qui parlent en leur nom et qui se servent d’eux pour justifier leurs actes terroristes. Victimes de la politique de la droite israélienne qui annexe les territoires, qui viole les résolutions de l’ONU et qui s’approprie les terres distribuées aux colons.
Le Hamas n’a que faire des territoires occupés.
Les actes barbares qu’il a commis et revendiqués – déambulation au sein des frontières israéliennes et tir à volonté sur les civils, femmes, enfants, vieillards – n’ont rien d’actes de guerre comme on peut l’entendre ici ou là, mais sont ceux de terroristes qui exposent les deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza aux représailles israéliennes.
En réalité, le Hamas s’affirme comme le principal allié de la droite et de l’extrême droite israélienne. La situation ouverte par le Hamas ne peut que ressouder les Israéliens dans l’union nationale au moment même où le premier ministre Benyamin Netanyahu est menacé.
Ce sont une fois de plus les populations civiles, israéliennes et palestiniennes, qui sont amenées à payer le prix d’une violence dont l’échelle, proportionnellement à la population – 600 morts et 3000 blessés environ sur le territoire israélien – dépasse le 11 septembre aux USA, et dont les conséquences, suite à un possible embrasement, sont imprévisibles. Pour éviter le pire, y a t’il une autre solution que le désarmement des islamistes du Hamas et l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie ?
Pierre Brochand
Ancien DG de la DGSE

[...] Si je refuse de perdre espoir, je ne me nourris pas non plus d’illusions excessives quant à la possibilité d’une reprise en mains “politique” des courants d’immigration. Quand on constate que le programme de l’actuel chef de l’Etat, candidat à sa réélection, continue d’ignorer superbement le sujet, on se prend à réfléchir sur ce que l’Histoire peut comporter d’inéluctable et d’irréversible, même si, ce faisant, elle nous conduit droit vers les plus grands des malheurs.
Pour conclure, tout en essayant d’éviter la paranoïa, j’avoue sans ambages être obsédé par la menace que l’immigration, telle que nous la connaissons, fait peser sur l’avenir de notre pays. Si rien n’est décidé pour la réduire à sa plus simple expression, toutes mes expériences accumulées me font prévoir un futur sombre, et même très sombre, pour nos enfants et petits-enfants. Au mieux, s’achemineront-ils vers un effondrement insoupçonné de leur qualité de vie (l’implosion) ; au pire, c’est vers de terribles affrontements que nous les dirigeons (l’explosion). Le plus probable étant une combinaison des deux, dans une confusion croissante.

Israël/Hamas : l’invraisemblable complaisance envers des actes de torture et barbarie

Maxime Tandonnet


9/10/2023 - Depuis hier, dans certains médias français et partis « de gauche » se lit la volonté d’un traitement « politique » des événements qui ensanglantent Israël depuis hier, renvoyant la question au conflit palestinien qui dure depuis plus de 70 ans. On voit un peu partout une tendance qui s’exprime sur le mode du relativisme : l’attaque du Hamas serait la conséquence de la politique israélienne envers les Palestiniens. Dans cette affaire, on confond deux choses bien différentes : le volet diplomatiques et militaire d’une part, l’atrocité des faits qui se sont produits d’autre part. Car la fin ne justifie jamais n’importe quel moyen. En l’occurrence, les commandos du Hamas ont exterminé à la mitrailleuses des jeunes filles et garçons en train de faire la fête. Ils ont massacré à l’arme blanche des enfants, même des nouveau-nés avec leurs parents en entrant dans les maisons et emportés des vieillards et d’autres enfants en otages. Nous avons eu affaire à des actes de terrorisme et d’une barbarie absolue qui rappellent les pires exactions jamais commises dans l’histoire. Il faut distinguer le fond du dossier et les moyens utilisés. Rien au monde ne peut justifier qu’on s’en prenne délibérément à des jeunes, à la la vie d’enfants. Les prises de positions complaisantes envers les tortionnaires d’enfants sont des actes de complicité. Excuser ou comprendre les massacres d’hier visant des populations civiles et des enfants est de la même nature que vouloir relativiser la barbarie nazie ou les massacres d’enfants de deux ans commis dans une école juive par Mohammed Mehra en 2012 ou encore les tueries de Charlie, du magasin de la porte de Vincennes, du Bataclan ou de Nice. Aucune excuse, aucun relativisme et aucune tolérance, aucune distanciation ne sont possibles devant un pareil déchaînement de férocité barbare.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/10/09/israel-hamas-linvraisemblable-complaisance-envers-des-actes-de-torture-et-barbarie/
Kuzmanovic Georges

"Œil pour œil et le monde finira aveugle" (Gandhi)

Communiqué de presse sur les évènement tragiques qui surviennent en Israël et dans la bande de Gaza.
République souveraine (RS) a condamné et condamne sans réserve les attaques terroristes du Hamas contre Israël et en particulier le massacre de civils.
Le Hamas est une organisation terroriste islamiste, issue des Frères Musulmans. En voulant imposer un État islamique en Palestine, l’objectif du Hamas est d’abord fanatiquement religieux et passe par la destruction d’Israël – ses dirigeants ne recherchent pas la paix, mais la guerre totale qu’ils sont sur le point d’obtenir. Le Hamas ne lutte pas pour le bien des Palestiniens, mais se sert de leur droit légitime à l’autodétermination pour mettre en œuvre un projet messianique eschatologique. De plus, l’offensive du Hamas a pour but de briser les accords d’Abraham en particulier leur extension avec l’Arabie Saoudite.
Tout soutien, direct ou indirect, à une telle organisation criminelle mérite une condamnation morale, sinon en droit. Toute importation du conflit israélo-palestinien en France est au mieux de l’aventurisme politique, au pire la collusion avec des criminels de guerre.
Israël est une démocratie et elle est en droit de se défendre ; son peuple a le droit à l’existence et à la paix dans des frontières sûres, comme y ont droit ses voisins, les Palestiniens.
Or, la décision du gouvernement israélien actuel de lancer un « siège complet » contre Gaza et ses 2 millions d’habitants (dont la moitié d’enfants) selon les termes du ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, « pas d'électricité, pas de nourriture, pas de carburant, pas d'eau, tout est fermé, nous combattons des animaux humains », serait un crime contre l’Humanité s’il était mis en œuvre dans ces termes, comme le déclare fort justement le quotidien israélien Haaretz.
République souveraine, avec l’ONU, rappelle que le « siège complet » de Gaza est interdit par le droit international humanitaire : « Imposer des sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdit par le droit international humanitaire » (déclaration du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk). Les ignobles massacres du Hamas ne donnent pas le droit, moral ou légal, de tuer ou d'affamer des civils innocents – ce serait se mettre au niveau d’une organisation terroriste, Israël mérite mieux que ça. Priver une population civile, en l’occurrence les Gazaouis, d’eau, de nourriture, de médicaments et d’énergie, c’est la contraindre à un exode massif meurtrier vers l’Egypte, voire à des actes désespérés et suicidaires contre Israël. Aller vers cette barbarie serait la grande victoire du Hamas.
Dès lors, RS soutient l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) d’ouvrir un corridor humanitaire vers Gaza.
La France se doit de tenir cette ligne de principe sans quoi nous ferions face à un effondrement moral sans précédent. Notre rang au conseil de sécurité de l’ONU nous oblige à défendre le droit international et faire entendre raison au gouvernement de Benjamin Netanyahu qui porte une responsabilité directe dans le drame que traverse Israël ainsi que l’a rappelé Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France. Benjamin Netanyahu déclarait en 2009 qu’il abattrait le Hamas et puis a finalement joué la carte dangereuse de son renforcement en espérant la division entre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie – funeste décision. L’actuel gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu est mû par des fantasmes millénaristes, ultranationalistes et impérialistes, dont l’une des conséquences a été le renforcement de la politique de colonisation en elle-même porteuse de guerre. Ce gouvernement voulait un Israël puissant, or, tout ce qu’il a obtenu, c’est une humiliation et une mise en danger d’Israël sans précédent depuis la guerre du Kippour. Tout ami d’Israël ne peut en être que désespéré.
La loi du Talion, telle qu’on peut la lire dans La Bible (Deutéronome, 19,21), « Ton œil sera sans pitié : vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. », a fait preuve depuis des décennies de toute son impuissance. Il faut que ce nouveau drame que vivent Israéliens et Palestiniens soit l’occasion d’un changement radical, moral, politique et intellectuel, afin que triomphe la paix.
Malgré le fait que le Hamas et le gouvernement actuel d’Israël soient les moins indiqués pour y parvenir, République souveraine formule le souhait d’un retour à la paix par la méthode des accords d’Oslo dont nous célébrons cette année le trentième anniversaire de la déclaration de principe du 13 septembre 1993 signée par Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, Yasser Arafat, président du comité exécutif de l'OLP et de Bill Clinton, président des États-Unis.
La solution au conflit, aujourd’hui comme en 1993, ne peut être fondé que sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU. Comme le défend le mouvement israélien « Chalom Akhshav » (« La Paix maintenant »), il faut que soit reconnu définitivement et garanti le droit d'Israël à exister, que soit reconnu le droit du peuple palestinien à l'auto-détermination par la création d'un État indépendant aux côtés de l'État d'Israël, cela implique le retour d’Israël à ses frontières de 1967 et par voie de conséquence la restitution aux Palestiniens des terres occupées illégalement.
Cette fois-ci, il n’y a pas d’autres alternatives.

Le Hamas déshonore la cause palestinienne

Jean-Marie Montali

Tribune

9/10/2023 - Rien, aucune cause, nulle part, ne peut justifier la froide exécution d’un enfant.

Rien ne peut justifier la mort au hasard, les fusillades à l’aveugle, les civils abattus chez eux, dans les rues, quel que soit leur âge, hommes, femmes et enfants.

Rien ne peut justifier ces otages humiliés dans les rues de Gaza, exhibés et battus, à moitié déshabillés parfois... Et des mains encore pleines du sang des victimes qui palpent des corps et les frappent...

Rien ne peut justifier ces images d’un enfant otage israélien d’à peine dix ans maltraité par des enfants palestiniens du même âge. Des enfants ! Ils font donc ça aussi ? Ils vont jusque-là, cultiver la haine dans le cœur des enfants ?

Et comment justifier cette réponse faite par un terroriste à un petit garçon qui pleure parce que sa petite sœur a été abattue : “Elle est allée au paradis”... Comment la justifier, cette réponse démente, sinon par la honte inconsciente face à l’innocence assassinée ?

Et rien, enfin, ne peut justifier ces vidéos d’humiliations qu’on aurait aimé ne pas voir. Ou plutôt ne plus jamais voir depuis Bialystok, Kaunas, Lvov, Riga, Kiev, Iasi... L’esprit ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle. Même haine. Même avilissement des victimes jusqu’à leur déshumanisation. Mêmes visages ricanants des bourreaux. Même jouissance à vivre cette immense lâcheté qu’est le meurtre comme un acte héroïque... Un pogrom, ici ou là, hier ou aujourd’hui, reste un pogrom. Crimes de guerre, crimes contre l’humanité.

Rien ne peut justifier tout cela. Et pourtant, il n’a pas fallu attendre longtemps pour en voir quelques-uns se tortiller sur les tombes des victimes en se demandant, d’un air inspiré, si elles ne seraient pas un peu responsables de leur assassinat.

Responsables de quoi, exactement ? D’être israéliens ? Coupables d’être juifs ? Il faut être drôlement contaminé pour penser une chose pareille, et c’est peut-être la première fois qu’en France des élus de la République essaient de justifier l’injustifiable. Bien sûr, leurs communiqués, leurs déclarations et leurs tweets sont un peu plus subtils. Mais à peine. Plus prudents, plutôt. Il est sans doute très difficile, même pour les plus militants, de soutenir ouvertement une organisation terroriste qui milite pour la destruction pure et simple d’Israël.

Car le Hamas est une organisation terroriste, rien d’autre. Alors on entretient la confusion en parlant des “forces palestiniennes” engagées derrière le Hamas. On aimerait maquiller cette agression terroriste en opération militaire pour la cause palestinienne...

Mais le Hamas, vraisemblablement soutenu par l’Iran et le Hezbollah libanais, vient une fois de plus de trahir cette cause palestinienne ! Et de la déshonorer.

Car voilà la vérité sans fard : en lâchant ses escadrons de la mort, le Hamas n’a pas seulement pulvérisé cette trêve fragile qui tenait depuis le mois de mai. Il a aussi pulvérisé l’espoir et réduit l’avenir en cendres.

Personne ne nie le droit aux Palestiniens d’avoir un État où ils puissent vivre en paix. Personne ne le nie, tout le monde le souhaite. Mais qui peut entendre aujourd’hui, au milieu des explosions et des pleurs, les prières des faiseurs de paix, Israéliens et Palestiniens ?

Tout le monde sait qu’Israël vit une crise politique sans précédent, et qu’une grande partie de l’opinion publique, mais aussi des forces de sécurité et du renseignement, sont plutôt du côté de l’opposition que du côté de Netanyahou. Quant à l’Autorité Palestinienne, elle est désormais marginalisée, inaudible, impuissante. Mahmoud Abbas est sur la touche. C’est le Hamas qui mène le jeu.

Et la finalité du terrorisme, c’est la guerre et la destruction.

⇒ tribunejuive.info/2023/10/09/jean-marie-montali-le-hamas-deshonore-la-cause-palestinienne

10 octobre 2023

DES AVEUGLES EN TERRE SAINTE

Gabriel Nerciat

Toujours surpris de lire les réactions stéréotypées, qu'on aimerait croire volontairement idiotes, qui prolifèrent comme des champignons sous la pluie après un drame inouï comme celui que vient de vivre Israël.
D'un côté, certains s'imaginent qu'ils vont régler le problème en massacrant le plus de monde possible à Gaza (au prix de la vie complaisamment sacrifiée de plus d'une centaine d'otages innocents), et éliminer le Hamas en quelques jours de bombardements intensifs, comme s'il s'agissait d'un éphémère essaim de frelons.
Visiblement, leur détestation non seulement du Hamas mais de la cause arabe palestinienne dans son ensemble les pousse, comme les dirigeants du Shin Bet et de Tsahal semble-t-il ces derniers mois, à gravement sous-estimer leur ennemi.
L'objectif du Hamas n'est pas d'échapper aux représailles israéliennes que ses dirigeants ont sans doute parfaitement anticipées et conjurées (certains experts du renseignement prétendent qu'ils sont déjà réfugiés dans les émirats ou en Iran), mais de remettre frontalement en cause, chez les Juifs du monde entier comme en Terre Sainte, le fondement même du projet sioniste, bâti sur l'idée qu'un Juif serait toujours plus en sécurité dans un État juif qu'au sein de la diaspora.
C'est donc dans les années qui viennent qu'on verra, au gré de l'évolution de la répartition démographique entre mondes diasporiques et monde israélien, si l'organisation islamiste a atteint son but ou non, quel que soit l'état dans lequel elle ressortira de la guerre totale qu'elle a voulu déclencher.
De l'autre côté, les bonnes âmes islamo-gauchistes semblent croire qu'il suffirait de renoncer au caractère juif d'Israël ou renforcer les pouvoirs de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie pour relancer un improbable processus de paix.
Ils font penser à Jacques Soustelle et à l'aile gauche de l'OAS, qui prônaient en 1960 la pleine assimilation civique des musulmans d'Algérie comme indispensable préalable à la paix. On sait où les ont menés leurs illusions, dont un Jean-Luc Mélenchon, né au Maroc sous protectorat français, devrait quand même se souvenir.
Israël, contrairement à ce que croient les néfastes aliborons de LFI ou de EELV, n'est pas détesté par ses ennemis arabes ou musulmans parce qu'il serait un État colonial européen, mais au contraire parce que ses dirigeants, globalement assez semblables aux nôtres, n'ont jamais voulu prendre les moyens de mettre en place, y compris avec l'aide de la Jordanie et de l'Egypte, les partages territoriaux nécessaires à une séparation stricte et définitive entre Juifs israéliens et Arabes palestiniens (y compris ceux qui sont titulaires de la citoyenneté octroyée par l'État hébreu).
Dans les deux camps, en réalité, l'aveuglement idéologique demeure total, et aucune catastrophe ne semble pouvoir éclairer ceux qui par automatisme ou facilité jugent préférable de s'y abandonner.

Vous reprendrez bien un peu de référendum ?

H16

9/10/2023 - Cette semaine, le locataire de l’Élysée a encore pris la parole. Encore.


Jugeant absolument indispensable de nous gratifier de sa pénible logorrhée, Emmanuel Macron nous a donc infligé il y a quelques jours un nouveau discours dont on ne retiendra heureusement pas grand-chose à l’exception peut-être de sa nouvelle position sur le référendum.

Probablement pour faire concurrence aux députés insoumichons actuellement passionnés par les punaises de lit (le reste de l’actualité législative et des sujets d’importance primordiale étant apparemment épuisé), le chef de l’État a ainsi estimé nécessaire de touiller un peu la constitution dont il prétendait fêter le 65ᵉ anniversaire lors de son discours, afin de rendre “plus simple” la mise en œuvre du référendum d’initiative partagée qu’il juge “aujourd’hui excessivement contrainte”, et pour l’ouvrir à “des domaines importants pour la nation qui [y] échappent”.

Et pendant que se chuchotent des rumeurs les plus folles sur la mise en place ferme et définitive d’un numéro vert contre les nuisibles de literie, voire du lancement d’un Grenelle sur la question, cette question du référendum revient donc hanter presque toutes les rédactions des médias de grand chemin : que voilà une proposition intéressante-ou-presque !


En effet, cet appel à accroître le rôle des référendums et les possibilités d’y recourir permet effectivement, selon les petits éditorialistes de la presse de révérence, d’augmenter la démocratie dans notre pays, de la faire passer du “pas mal du tout” à “super chouette” en quelque sorte (et ça tombe bien tant elle paraît avoir quelque peu subi les outrages du temps ces dernières années).

Mais d’un autre côté, il est difficile d’oublier les précédentes positions du même Macron sur les référendums et leur usage.

On se rappelle en effet que, lors de la campagne de 2022, Marine Le Pen avait clairement mentionné dans son programme sa volonté d’utiliser le référendum aussi souvent que possible, ce qui n’avait alors pas manqué de déclencher des petits prurits dans la presse de grand chemin, la même qui semble maintenant s’accommoder assez bien de la proposition présidentielle.

Du reste, à l’époque, le même Macron évoquait sans trop se mouiller la possibilité de faire du référendum au cas par cas, sachant qu’il n’en avait d’autant moins l’intention réelle qu’il pensait encore pouvoir s’en sortir avec une majorité parlementaire sinon large, au moins suffisante pour ne pas mitrailler l’Assemblée au 49.3.

Las : la majorité parlementaire très relative et, assez probablement, les sondages d’opinion assez peu favorables à son sujet (les vrais, ceux de l’Intérieur, pas ceux de la propagande officielle) – voire catastrophiques – auront peut-être eu raison de la tiédeur du chef de l’État à ce sujet et qui espère sans doute, avec ce procédé, occuper les esprits et redorer un peu son blason défraîchi.

La situation est à présent particulièrement croquignolette : on s’en souvient, tous les fiers castors avaient âprement combattu en 2022 pour faire barrage à Marine Le Pen et au chaos voire à l’autoritarisme qu’elle ne manquerait pas d’amener. Persuadés qu’ils étaient que son référendum était une idée aussi pourrie que populiste, les voilà maintenant confrontés à un chef de l’État, pour lequel ils ont goulûment voté, qui nous amène chaque jour un peu plus dans le chaos et l’autoritarisme, et nous ressort les idées populistes de Le Pen. Enfin bon, comme c’est Macron, ce seront de bons référendums, pas populistes.


Ceci n’est même pas une caricature : il suffit de voir les pirouettes rhétoriques des analystes / experts / philosophes de plateau télé ou radio pour mesurer le trouble qui s’empare de leur esprit au point de manquer d’arguments clairs. Pour eux, pas de doute : demander ainsi, directement, son avis au peuple est la porte ouverte à toutes les fenêtres populistes par lesquelles rentreraient les idées les plus nauséabondes qui viendraient (on s’en doute) nourrir ♩ tralali ♪ le ventre de la bête féconde ♫ tralala ♬ … On commence ainsi avec des petits référendums d’initiative populiste populaire, et pouf, rapidement, le peuple vote pour des choses abominables comme un retour de la peine de mort, la fermeture des frontières et l’expulsion des illégaux, une justice plus ferme ou – pire encore – un État mieux géré, bref toutes ces choses très éloignées du programme de société que la classe Sachante & Jacassante avait laborieusement planifié.

Si on commence à laisser faire au peuple ce qu’il veut, et, pire encore, si on le lui demande poliment avant, où va-t-on ?

Bien sûr, en réalité, beaucoup comprennent (même si c’est parfois confusément) qu’utilisé par cet olibrius, le référendum ne serait qu’un gadget : il ne s’agirait en réalité que d’occuper la galerie, faire croire à un élan démocratique et à mettre en scène un objectif politique qui serait, on peut le garantir, obligeamment validé par le peuple. L’art de la manipulation de l’opinion publique par l’actuel locataire de l’Élysée n’est plus à démontrer et sera d’autant plus aisée qu’il n’y a plus aucun média d’opposition réelle dans le pays.

Et pendant que cette poudre institutionnelle sera lancée aux yeux du peuple, les problèmes d’insécurité, de plus en plus consternants, d’immigration incontrôlée aux effets de bord croissants, ou du coût de l’énergie intriqué à une inflation galopante ne seront absolument pas abordés (ou alors, par les mêmes clowneries que d’habitude).


Le fait, du reste, que les sondages se multiplient et montrent un écart croissant entre les gesticulations inutiles du gouvernement et les souhaits réels des Français permet de garantir que des référendums sur ces questions-là ne seront jamais lancés. Macron l’a d’ailleurs bien rappelé : le référendum, c’est pour des domaines importants (les punaises de lit par exemple), et l’insécurité, l’inflation galopante, le coût de l’énergie ou l’immigration incontrôlée n’en font pas partie.

Heureusement, sinon ce serait fasciste, pardi !


https://h16free.com/2023/10/09/75575-vous-reprendrez-bien-un-peu-de-referendum