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10 novembre 2023

Avec novembre, revoilà la pénurie de médocs

H16

10/11/2023 - Novembre en France, cela veut dire un hiver qui approche doucement, et, avec lui, les températures plus basses, parfois la neige et… les pénuries de médicament.

Comment, vous n’aviez pas noté cette nouvelle tradition des périodes de fin d’année ? Pourtant, au cours du précédent hiver, certains produits comme l’amoxicilline ou le paracétamol avaient connu des soucis d’approvisionnement plus ou moins longs, et les mines de certains pharmaciens s’étaient notoirement allongées à mesure que leurs tiroirs se vidaient.

À l’époque, le gouvernement avait fait assaut d’inventivité pour expliquer les problèmes d’approvisionnement, trouvant dans le conflit russo-ukrainien une excellente raison à ces nouvelles pénuries.


Depuis, les choses avaient peu ou prou repris leur cours normal, jusqu’à ces dernières semaines où les craintes de nouvelles pénuries réapparaissent. C’est ainsi que, la semaine dernière, l’inutile minustre de la santé Aurélien Rousseau promettait de rassembler les acteurs de la filière pharmaceutique pour lutter contre les pénuries qui pointent le bout de leur nez malingre.

On s’attend donc sans surprise à un énième exercice de communication vasouillard auquel la brochette de clowns macronistes nous ont maintenant habitué depuis plusieurs années, pour camoufler les raisons profondes de ces pénuries. La tentative d’utiliser les recettes de l’hiver précédent promet quelques moments de gène intense, l’année écoulée ayant nettement réduit la crédibilité du baratin gouvernemental.

Et plus exactement, ces pénuries ne sont pas nées l’année dernière. En pratique, elles sont même en augmentation assez marquée ces dernières années et ont été observées dès la fin des années 90, coïncidant avec plusieurs phénomènes : l’arrivée de la Chine comme consommatrice majeure de médicaments, le déplacement des productions locales… vers la Chine justement (qui se sert donc en premier) et l’Inde, pour compenser les coûts de fabrication de plus en plus impossibles à supporter en France même (coût de la main d’œuvre, impôts locaux et nationaux, taxations à tous les étages… est-ce étonnant ?)


Enfin, la capture règlementaire (qui permet à des entreprises d’acheter, directement ou indirectement, les législateurs et les lois qu’ils produisent) a naturellement favorisé la concentration des grandes entreprises pharmaceutiques et la monopolisation progressive par médicament, ce qui a achevé de rendre l’ensemble des chaînes d’approvisionnement particulièrement fragiles : lorsqu’un médicament n’est plus produit que par une unique entreprise et que cette dernière a des problèmes de production ou, encore pire, des problèmes de rentabilité et choisit donc d’arrêter la production, c’est immédiatement un médicament qui disparaît…

À ces phénomènes connus s’ajoutent bien évidemment les perversités habituelles des systèmes collectivistes qui transforment toujours des besoins en privilèges et des productions en pénuries : en imposant une collectivisation complète de la santé, l’État interdit au marché de s’exprimer et d’imposer des prix raisonnables aux deux bouts du spectre des produits demandés ; par les mécanismes de remboursements et de prix négociés entre l’État et les industriels, on se retrouve avec d’un côté des génériques dont la rentabilité, trop faible, n’incite absolument pas les industriels à entretenir leur production et ce alors que la demande est forte, et de l’autre, des produits très pointus et destinés à des marchés de niches (où le nombre de patients est très faible) que ces mêmes industriels pourront facturer à des tarifs délirants, bien au-delà des coûts de production.

En pratique, comme à chaque fois qu’il s’agit d’argent gratuit des autres, les organismes publics qui remboursent se retrouvent à devoir gratter tant qu’ils peuvent la moindre réduction de prix du côté des produits les plus utilisés et se voient imposer des tarifs exorbitants pour les médicaments les plus complexes et les plus rares sur lesquels aucune concurrence, aucune substitution n’existe vraiment…

Évidemment, les prix étant à ce point manipulés, l’information qu’ils communiqueraient normalement disparaît et avec elle, notamment, la capacité pour les industriels d’anticiper finement les hausses de la demande. Petit-à-petit, cette capacité s’étiolant, des pénuries apparaissent.


Le fiasco ne serait pas total si, à ces pénuries, ces concentrations dangereuses et ces captures réglementaires ne s’ajoutaient pas aussi une bonne grosse dose de gabegie d’argent public.

Tous ces acteurs (privés comme publics) s’entendant comme larrons en foire pour récupérer tout l’argent qui pourra l’être, l’ensemble du système aboutit à payer plusieurs fois le prix des médicaments, qu’ils soient finalement produits ou non dans les bonnes quantités : depuis la recherche, souvent menée soit dans des partenariats public-privé soit dans le cadre purement public, qui est donc finalement payée en tout ou partie par le contribuable, jusqu’à la production qui bénéficie toujours d’aides et de subventions publiques, en passant par le marché même du médicament (décrit précédemment) et qui subit lui aussi sa dose de détournement de fonds publics plus ou moins décontractés, tout concourt à ce que le contribuable et, surtout, l’assujetti social n’en aient pas pour leur argent.

En passant en revue ces quelques éléments de réflexion, on comprend que ces pénuries sont avant tout le résultat d’un système lourdement bureaucratique, fondamentalement étatisé et produit inévitable d’un capitalisme de connivence et de dérives socialistes habituelles dans un pays où tout le monde s’efforce de vivre au crochet de tout le monde.

La santé étant bien trop précieuse pour être laissé à la seule responsabilité de ceux qui la payent, elle a été consciencieusement mise en boîtes, en flacons et en gélules toutes protégées par d’épaisses règlementations, pléthores d’organismes administratifs et une propagande permanente pour faire croire que sans ces verrues, nous ne pourrions que mourir dans d’atroces souffrances (et qui voudrait essayer de s’en passer, puisque nous avons un système Que Le Monde Entier Nous Envie™ ?) …

Les prochaines semaines seront l’occasion pour le clown ministériel en charge de ce dossier de nous faire une nouvelle fois la démonstration de sa parfaite et coûteuse inutilité. Trouvant sans l’ombre d’un doute l’une ou l’autre explication conjoncturelle pour des problèmes structurels qui n’iront qu’empirant, on peut parier sur l’utilisation compulsive de cet Enfumil 500 dont le gouvernement ne subira, soyez-en sûr, aucune pénurie.


https://h16free.com/2023/11/10/75806-avec-novembre-revoila-la-penurie-de-medocs

Le timbre complètement timbré

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Ce qu’il y a de réconfortant avec notre régime c’est que nous ne sommes jamais au bout d’une mauvaise surprise et quand la bourde n’est pas du fait de la macronie elle-même, on peut compter sur l’entourage pour rivaliser en bévues. Il y a tout de même des degrés, et là nous avons été servis une fois de plus. Le groupe La Poste a révélé son nouveau timbre à notre vénérable prince Macron II. En grande pompe, la maquette de la nouvelle Marianne a été dévoilée aux officiels. Le grandissime autocrate a validé la planche présentée sans même se rendre compte que la cocarde de Marianne était celle de la Grande-Bretagne, avec le petit rond rouge au milieu et non celle de la France, avec le petit rond bleu au milieu. Ce sont nos voisins qui doivent être contents de cette célébration, la perfide Albion mise à l’honneur, quelle révolution.

Rien ne nous sera donc épargné et la médiocrité, ainsi que l’inculture peuvent, à l’aune de cet événement, se détecter dans tous les rouages de notre république, de nos administrations, ou de nos entreprises publiques, comme l’est La Poste. Dans l’entourage du président personne n’a moufté, c’est déjà révélateur du niveau général de cette clique et chacun a entériné cette bénédiction et l’éloge du travail réalisé par le graphiste Olivier Balez, qui pour la circonstance porte assez mal son nom. Ce ne pouvait être Macron lui-même, dont l’ignorance générale est aujourd’hui connue de tous et ce ne sont pas les mauvais jeux de mots, ou les quelques citations qu’il parvient à glisser de-ci de-là, pour donner le change, qui modifieront cet état de fait. On peut se dire que finalement ce n’est pas si grave attendu que le timbre ne sera édité qu’en vert et blanc, pas de panique, en gros tout le monde se moque de l’ordre des couleurs, pourtant hérité de la Révolution et faisant partie de notre patrimoine.

Mais qu’est-ce donc que cela le patrimoine ? L’histoire, mais avec Macron il n’y a plus d’histoire, puisqu’il n’y a plus de territoire, vu ce qu’il entend faire de la Corse et sans doute de tous ceux qui auront l’envie de choisir le même chemin. Non, le pire, c’est qu’avant cet événement, il y a dû avoir une multitude de réunions au sein de La Poste pour valider ce projet. Personne dans le groupe n’a été en mesure de voir l’erreur, c’est dire le niveau de ceux qui président à l’avenir de cette feue grande administration, devenue, en quelques décennies, l’ombre d’elle-même. Affligeant constat. La médiocrité est donc partout, on la retrouve dans absolument tous les domaines. La politique n’échappe pas à la règle, c’est même elle qui donne le tempo, ce sont ces tristes sires qui ont en charge le destin du pays, qui conduisent les réformes, et lancent les grandes orientations. Le gouffre est abyssal et on se demande comment on pourra redresser la barre, tant l’ignorance touche les couches les plus hautes, celles censées être l’élite ?

Tout est à reprendre, puisque tout a sciemment été détruit. Souvenez-vous de ces slogans ravageurs sur la nécessité de moderniser les modèles de recrutement dans la fonction publique jugés has been. L’heure était à la simplification administrative, à la souplesse dans l’embauche. Fini les épreuves obsolètes de rédaction sur un sujet de culture générale, sur un thème juridique, ou d’économie. Non, il fallait s’adapter aux changements et coller au plus près de la réalité du monde. On mesure aujourd’hui le résultat. Les niveaux scolaires ont chuté alors que le nombre de diplômés ne cesse de grimper. Mais y déceler une quelconque corrélation serait mesquin, insultant même. Voir que ces « élites » incultes nous traînent ainsi dans la boue, se gonflent de prétention, nous donnent des leçons de vie ou de probité est insupportable. L’impéritie est devenue la règle, quiconque voudra s’en démarquer sera fustigé, cloué au pilori. Ils ont tellement fait table rase du passé, qu’il n’y a même plus de table. C’est à ce genre de détails que l’on mesure la déliquescence d’une société. Quand on banalise l’ignorance, qu’on l’affiche sans la dénoncer, sans s’excuser, on peut dire que l’élite ne remplit plus qu’une fonction de potiche, profitant du système. La décadence est totale. Ils sont, comme le disait Pagnol, non pas bons à rien, mais mauvais en tout. Pour l’école, engluée dans les problèmes sociaux et sexuels, la tâche est immense.

8 novembre 2023

Yann Thibaud

Je suis assez surpris de voir des journalistes chevronnés, ayant au compteur des décennies d'activité, dont on pourrait supposer qu'ils ont acquis une certaine maturité, un vécu et une expérience conséquents, adopter des points de vue extrêmement simplistes, manifestement peu ou mal informés et clairement émotionnels, sur les événements et sujets de l'actualité du jour.
Un peu comme s'ils venaient de débarquer sur la planète terre et réagissaient de manière épidermique aux nouvelles du monde.
Je n'ignore pas, bien sûr, qu'ils reçoivent des consignes de leur direction et de leurs actionnaires, et que le maintien à leur poste dépend de leur soumission et obéissance aux desideratas du pouvoir.
Mais, pour la plupart d'entre eux, ils me semblent plutôt sincères et ne font que développer et dérouler systématiquement les principes et applications de leurs idéologies de référence.
Il faut dire qu'ils réalisent le peu enviable et pitoyable exploit de se tromper systématiquement sur l'ensemble des thèmes qu'ils abordent : ainsi se sont-ils successivement trompés, sans coup férir, avec fort peu de remords ou de prises de conscience, sur les Gilets jaunes, sur la crise sanitaire, sur l'Ukraine, sur les sanctions envers la Russie, et aujourd'hui ils continuent imperturbablement à se tromper magnifiquement sur le conflit israélo-palestinien !
Il faut croire que les gens qui les écoutent et qui les suivent, partagent leurs opinions, sans tenir grand compte des démentis timides et tardifs que ces commentateurs approximatifs sont bien amenés à effectuer, tôt ou tard, et qui deviennent désormais habituels.
D'erreur en erreur, d'illusion en illusion, eux aussi apprennent, à leur tour et à leur rythme, finissant un jour par comprendre à quel point le narratif officiel est absurde et contraire au réel.
Pour le dire autrement, j'ai le sentiment que nous vivons tous un processus d'apprentissage, aujourd'hui accéléré, consistant à être constamment déçus par nos autorités chéries et à réaliser peu à peu, devant le navrant écroulement et la terrible déliquescence de l'Occident, qu'il va peut-être falloir un jour se résoudre à penser par soi-même, en dehors des chemins tout tracés de l'ordre établi et des autorités reconnues.
Là est tout le paradoxe : plus nous sommes effarés et consternés par la décadence constante et la médiocrité confondante de nos chefs et autorités de référence, et plus nous nous éveillons à notre propre conscience, notre propre intelligence, notre propre sagesse et donc notre propre souveraineté.
Chemins hasardeux, chemins tortueux, chemins complexes et difficilement perceptibles, mais chemins puissants et extrêmement efficaces, du réveil inéluctable de l'humanité !

Les indicateurs économiques sont formels : tout va de mieux de mieux !

H16

Si la situation géopolitique est indubitablement morose actuellement, et si certains observateurs ont noté quelques petites tensions ici ou là et notamment au Proche-Orient, au moins peut-on se rassurer avec la situation économique qui montre des signes clairs d’une excellente santé.


Tant à l’international que dans le cocon douillet de cette France gérée de main de maître par Bruno Le Dilaté, on constate la même chose : tous les indicateurs économiques passent progressivement au vert, à la bonne humeur, à la détente et indiquent un embonpoint revigorant.


Ainsi, quelques éléments de réflexion en provenance d’Outre-Atlantique nous donnent une assez bonne idée de l’état général de l’économie américaine et, par là, de ce qui se profile à l’horizon pour le reste des économies qui sont alignées avec l’Oncle Sam, Europe en premier. Dans ces éléments, citons le bilan financier de la Réserve Fédérale américaine, qui indique d’étonnants déficits.

Il faut en effet se rappeler que la Fed avait l’habitude de faire des bénéfices et d’envoyer ces bénéfices au Trésor américain chaque année, depuis sa création en 1913, et ces bénéfices se comptaient généralement en milliards de dollars tous les ans. Cependant, ces derniers temps, en raison des dépôts des banques commerciales (rémunérés) et des intérêts payés sur leurs réserves, voilà que la Fed verse quelque 700 millions de dollars par jour aux banques commerciales. Au bilan, cette année, la Réserve fédérale affiche un exercice déficitaire.


Oui, vous lisez le graphique correctement : la Fed creuse un trou de 110 milliards de dollars après avoir subi une nouvelle semaine de pertes dans une série sans précédent. Au passage, on ne s’étonnera même plus de constater que les mêmes individus qui expliquent que le système bancaire est sûr et solide ont trouvé un moyen de perdre de l’argent malgré l’existence d’une presse à billets qui tourne à plein régime…

Parallèlement, on ne pourra s’empêcher de noter que la Chine, qui n’était plus tout à fait un excellent client des Bons du Trésor américain depuis 2014, est très clairement passée du côté des vendeurs de ces bons. Si c’était relativement discret depuis lors, l’accélération depuis 2022 est franchement visible et les quatre derniers mois marquent une accélération dans la vente de ces bons par les Chinois qui semblent vouloir s’en débarrasser comme d’une malédiction. En septembre dernier, le gouvernement chinois s’est ainsi délesté du plus gros bloc de bons américain depuis quatre ans…


Et alors que notre Bruno national nous laisse penser, très sérieusement, qu’on en aurait fini de la hausse des prix, le marché commence à réaliser que les déficits (américains ou occidentaux en général) sont difficilement soutenables, et il reflète ces craintes dans les taux des bons du trésor qui continuent de grimper. Les bons américains à 30 ans tripotent le 5% annuel, pendant que les OAT françaises à 30 ans continuent leur exploration bien au-delà des 3,8% (pour rappel, ces mêmes OAT peinaient à dépasser les 0.8% il y a deux ans).


Et lorsqu’on examine les derniers indicateurs économiques nationaux, la perplexité est de mise.

Ainsi, et si l’on s’en tient aux gros titres d’une presse qui fait bien attention de ne pas trop creuser le sujet de peur de s’attirer le dangereux courroux des dirigeants actuels, la consommation des ménages français aurait augmenté de 0,7% ces derniers mois selon l’INSEE, aidant en cela à stabiliser le produit intérieur brut français autour de 0,1%, en territoire positif donc, ce qui permettrait d’éviter de parler de récession.

Dans le même temps, il apparaît cependant que l’indice PMI (indicateur économique qui jauge la confiance des chefs d’entreprise) s’effondre à 42,8. En rappelant qu’en dessous de 50 indique une contraction de l’activité, on peine à comprendre comment l’activité enregistrée par l’INSEE reste pourtant positive, d’autant qu’en même temps, la confiance des ménages est – elle aussi – en chute libre.

Autrement dit, les entreprises n’ont pas (du tout) confiance dans l’avenir, les ménages non plus, les uns comme les autres réduisent la voilure de tous les côtés, mais le PIB croît et la consommation aussi.

C’est bien entendu grotesque et cela doit certainement au fait que l’INSEE – qui l’avoue à mots choisis dans sa note sur ce récent calcul du PIB – a quelque peu “révisé sa méthodologie” en piochant avec décontraction dans ces “révisions” qui transforment des gamelles retentissantes en atterrissages souples. Révisions méthodologiques qui, au passage, n’ont pas été mises en place par d’autres pays comme l’Allemagne qui – c’est ballot – observe quant à elle une baisse de PIB de 0,3% en ligne avec ce à quoi on pouvait s’attendre, y compris dans la zone euro qui voit son PIB diminuer lui aussi de 0,1%.


Peut-être la performance étonnante de la France doit-elle à sa dette publique qui s’envole délicatement et touche de nouveaux sommets ?

Au final, peu importe puisque le Français moyen est surtout préoccupé par ses perspectives d’avenir, et avec les cadors actuellement au gouvernement, ces perspectives ne cessent évidemment de s’améliorer. Ou presque.

Il suffit pour s’en convaincre de prendre connaissance de l’état des lieux des petites entreprises françaises, qui constituent un très important vivier d’emplois (autour de 20% selon l’INSEE, et 4 millions d’emplois actuellement) : or, pour 49% d’entre elles, l’activité a baissé depuis 2022, 40% des entrepreneurs rencontrent des difficultés financières personnelles liées à la faiblesse de leur activité et leur état d’esprit se dégrade pour 8 sur 10 d’entre eux.

Cette dégradation est étonnante, alors que nos dirigeants répètent que les choses s’améliorent. C’est encore plus étonnant dans un pays qui a fait sa priorité de la bonne santé, de la solide sécurité, de l’excellente instruction de ses concitoyens et qui, pour parvenir à ces objectifs louables, augmente considérablement et systématiquement ses impôts dont une partie va – réjouissez-vous ! – aider d’intéressantes associations qui importent des clandestins par bateaux entiers.

Nul doute que ces indicateurs économiques seront pris en défaut pendant les prochains mois qui, grâce aux efforts renouvelés de nos dirigeants affûtés, verront se concrétiser des prouesses économiques dignes des meilleurs pages d’Histoire de l’Union Soviétique la République du Clownistan Démocratique.


https://h16free.com/2023/11/08/75719-les-indicateurs-economiques-sont-formels-tout-va-de-mieux-de-mieux
Dominique de Villepin

L'ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, qui s'était opposé au nom de la France en 2003 à la guerre en Irak, était l'invité du "8h30 franceinfo".

https://www.youtube.com/watch?v=vY7Iw54NiWM

Yann Bizien

Que voit on dans les pays européens islamisés ? Une pression toujours plus forte de l'islam et de l'hyper violence. Il est faux d'affirmer que l'islam serait chez nous une religion de paix.
Partout, en Europe, émergent des inquiétudes légitimes sur la puissance de mouvements islamisés qui entendent provoquer des ruptures, détruire les régimes de "mécréants" et établir la souveraineté de leur Dieu sur un mode ostentatoire et violent pour imposer chez nous l'ordre religieux islamique.
Partout, en Europe, l'islam augmente sa pression contre les États et les sociétés, impose son identité religieuse, se déploie habilement dans le tissu associatif et caritatif jusqu'aux institutions européennes pour y exercer une influence politique majeure, souvent subventionnée, dominante et conquérante.
L'écosystème islamiste en expansion entretien une logique de rupture avec les sociétés européennes. Les États ont des difficultés à empêcher les populations musulmanes à échapper à l'emprise des entrepreneurs religieux qui accusent les États européens d'altérer le plein exercice de l'islam.
L'islam rigoureux lutte en effet contre toute forme de société laïcisée. Il s'attache à acculturer les quartiers à l'idéologie islamiste. Ce travail s'intensifie et s'accélère jusqu'à l'école qui peine à rester un rempart républicain.
Car les conservateurs islamistes ont intérêt à empêcher l'intégration et l'assimilation des musulmans "chez nous". Nous ne pouvons d'ailleurs pas affirmer que notre gouvernement a pu les mettre en échec. Bien au contraire. Les islamistes connaissent et exploitent toutes nos failles : l'État de droit, la lâcheté de la classe politique et la naïveté du peuple.
Les entrepreneurs de l'islamisme fabriquent leurs causes et suscitent un climat de conflictualité constant entre Français de souche et Français immigrés d'ascendance musulmane. Ils ont chez nous un projet stratégique, idéologique, politique et identitaire cohérent qui fracture toute notre société.
L'alternative est simple. Les islamistes cherchent à imposer dans les pays européens une conversion à l'islam ou la guerre civile. L'islam intégral et totalisant cherche partout sa domination. Il refuse toute forme d'allégeance aux sociétés modernes et à leurs systèmes de valeurs.
La conversion à l'islam par l'influence et la contrainte est une réalité dans notre pays.
Il y a donc une incompatibilité réelle entre l'islam et la République. Nous subissons le choc violent de deux systèmes de valeurs que tout oppose quand l'islam tend à regrouper sa communauté sous la seule autorité de la référence islamique pour rejeter le modèle français.
La mèche est allumée. La situation est explosive. Les gouvernements n'ont jamais rien fait pour éviter que la France ne devienne une poudrière. 8/11/2023

7 novembre 2023

De Gaulle visionnaire (vidéo de 1967)

« On a vu apparaître un État d'Israël guerrier et résolu à s'agrandir »

« On pouvait se demander, même chez beaucoup de juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres, acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'incessants, d'interminables conflits. »

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6 novembre 2023

Sortir de la logique des camps

Denis COLLIN

6/11/2023 - [...] Dans ce monde bipolaire, qu’adorent les esprits binaires, les vieux staliniens qui n’ont rien oublié ni rien appris excellent. Et avec eux les ex-maos devenus « néocons » qui officient dans le camp d’en face. Celui qui ne choisit pas son camp, parce qu’il n’aime pas les camps, risque de se faire canarder des deux côtés. Mais on peut aussi dire, comme le dessinateur Johann Sfar, si tu énerves les deux côtés, tu es sur la bonne voie.

Alors, énervons les deux côtés. En occupant les territoires de Cisjordanie, en développant une colonisation massive, Israël a largement créé les conditions d’une insécurité croissante pour toute la région et pour Israël aussi. Le politicien véreux et corrompu qu’est Netanyahou est le responsable de ce qui s’est passé le 7 octobre et de ce qui se passe depuis. Il est responsable de n’avoir pas écouté les avertissements qui lui avaient été envoyés quelques jours avant par l’Égypte, responsable d’avoir dégarni la frontière sud pour envoyer l’armée protéger les colons fanatiques de Cisjordanie, responsable de l’affaiblissement des services de sécurité, responsable et avec la grande majorité des gouvernements qui l’ont précédé d’avoir donné raison à l’assassin de Rabin et d’avoir liquidé les accords d’Oslo qui prévoyaient, faut-il le rappeler, la création d’un État palestinien en 2000 ! Netanyahou enfin est responsable d’avoir propulsé le Hamas pour faire la peau à l’OLP, exactement comme les USA ont propulsé les talibans avant qu’ils ne se retournent contre eux.

Mais il n’en va guère mieux « de l’autre côté », dans l’autre camp. Le narratif de la « cause palestinienne » est largement biaisé, et ce dès le début. Le « monde arabe » est une véritable fumisterie : les « Arabes », c’est-à-dire les États arabes ont toujours instrumentalisé la « cause palestinienne » tout en se gardant bien d’aider sérieusement les Palestiniens. Faut-il rappeler que l’un des plus gros massacres de Palestiniens fut le fait du Royaume de Jordanie, avec le « septembre noir de 1970 qui a fait 10 000 morts et 100 000 blessés ? Faut-il rappeler que si Gaza est un “camp”, le gardien de la frontière sud du camp est l’Égypte ? La décomposition de l’OLP, en raison de sa corruption invraisemblable l’a rendue incapable de contrer le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza et ensuite y a liquidé l’OLP. Si Gaza est une prison, les matons sont le Hamas, groupe de fanatiques sanguinaires et une des branches de cet ennemi du genre humain et des musulmans qu’est la confrérie des Frères musulmans.

Le Hamas doit être clairement caractérisé pour ce qu’il est et surtout pas pas les qualificatifs louangeurs d’organisation de résistance. La destruction du Hamas serait une bonne chose. Mais la méthode de la vengeance aveugle employée par Israël ne peut que préparer des nouveaux Hamas. “Œil pour œil”, c’est déjà une justice un peu barbare, mais que dire que “Pour un œil, les deux yeux” ou, encore pire, “tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”. Dans l’immédiat un cessez-le-feu s’impose qui suppose que non seulement Israël, mais aussi que le Hamas le veuille en cessant lui-même le feu et en libérant les otages, sans attendre. S’impose également la reprise d’un processus de règlement politique global, qui suppose deux États, l’accord avec la Jordanie, le Liban et l’Égypte. Mais il ne fait aucun doute qu’un tel processus suppose la mise hors circuit et du Hamas et de Netanyahou et de sa cohorte de “fous de Dieu” israéliens.

Gilles Casanova

On a vu, il y a quelques jours, une maghrébine retirant son voile quelques instants à la télévision, on sait depuis le grand nombre de menaces de mort dont elle a fait l'objet.
On a noté que dans tous les pays où s'est opéré un mouvement obligeant les femmes à porter le voile, s'est opéré conjointement une disparition de la démocratie, et une forte progression de l'obscurantisme.
Avec vos impôts, et le secours d'un discours bien-pensant, le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont décidé de faire faire cette route à notre continent.
La campagne s'appelle, sans ambiguïté : « Freedom is in hijab ».
Aurons-nous la force de nous y opposer ou bien allons-nous sombrer ?

Radio France se prend les pieds dans son obsession anti-nazie

H16

6/11/2023 - Parfois, l’actualité, aussi horrible ou pesante soit-elle, permet d’éclairer certaines réalités que beaucoup trop ne voulaient pas voir ou refusaient simplement de croire.

Cette fois-ci, le contexte général de la guerre israélo-palestinienne fournit l’occasion de mettre en exergue les talents d’un certain Guillaume Meurice, un des “humoristes” dont Radio-France achète les productions.

C’est la magie du service public – payé par les impôts de tous : elle permet de nourrir un nombre improbable d’intermittents de l’intelligence et elle offre une tribune à toute une sélection de chroniqueurs à la plume affûtée comme du beurre chaud, que les auditeurs – bizarrement de moins en moins nombreux – découvrent chaque jour s’égayant sur les ondes pour raconter leurs âneries avec une application qui force l’admiration.


Ainsi, prenant prétexte du conflit actuel au Proche-Orient, Meurice a tenté l’incursion dans l’humour, territoire dont il est pourtant étranger et dont les dangers, féroces lorsqu’on est sur une chaîne publique engluée dans des barils de bien-pensance lourde et collante, n’ont pas manqué de se manifester très vite : dressant un inventaire des costumes “pour faire peur” à l’approche d’Halloween, il a évoqué Netanyahou en le qualifiant de “sorte de nazi sans prépuce”

Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les quelques auditeurs encore présents sur la chaîne, dont certains ont même été suffisamment secoués pour s’en ouvrir auprès de la médiatrice. Cette dernière a contacté la direction, obtenant une réponse relativement gnangnan de la directrice de la chaîne.

Eh oui : au-delà de l’évident constat, maintes fois posé, qu’on ne peut pas rire de tout avec tout le monde, il apparaît cependant assez évident qu’affubler un dirigeant israélien du qualificatif de nazi peut mener à plus que des haussements de sourcil.

Cependant, pour avoir fait cette comparaison, Meurice, avatar moyen de ce que le service public produit de plus standard en matière d’Entre-Soi, n’a pas compris qu’il commettait une faute. En effet, de nos jours, tant dans les médias que dans l’Hémicycle, on traite de nazi tout le monde sans arrêt et avec décontraction. À force, le mot n’a plus vraiment d’autre sens que “méchant de droite” voire “vilain pas beau qui n’est pas du même avis que moi”, tant il a été utilisé à tort et à travers par des gens dont la culture (notamment politique) est plus qu’approximative.

En fait, les petites troupes “antifascistes”, les éternels excités d’extrême-gauche qui n’ont de cesse de l’employer pour qualifier tous leurs opposants sans la moindre distinction, les brochettes de commentateurs zélés de l’actualité adoubés par la Pensée Officielle Autorisée qui collent l’étiquette “Hitler” à chaque populiste (googlez “Trump is Hitler” ou “Bolsonaro is Hitler” pour deux minutes d’humour Meurice) ont largement participé à rendre inopérant ce qualificatif pourtant précis – à tel point, d’ailleurs, que la plupart de ceux qui le distribuent avec gourmandise oublient qu’il comporte le mot “socialiste” dont ils se revendiquent en même temps et sans trembler.

Et lorsqu’enfin, un des bouffons attitrés de Radio France commence à l’utiliser dans un contexte de guerre, avec tout ce qu’elle peut comporter d’événements horribles et de surcroît pour un dirigeant juif, cela ne peut déclencher qu’une certaine stupéfaction et ce d’autant plus que – et ce pauvre Meurice, mal outillé intellectuellement, ne pouvait guère l’appréhender – l’ensemble du service public oscille maintenant entre ses pulsions clairement antisémites et son absolu rejet de tout antisémitisme.

Eh oui : paradoxe cruel que celui dans lequel l’extrême-gauche se vautre actuellement, où elle a toujours braillé, aussi fort que possible, être en pointe de la lutte contre le racisme, le fascisme, le nazisme, l’antisémitisme et tous ces autres “ismes” à l’exception du communisme ou du socialisme, et qui, en même temps et par son devoir indispensable d’ouverture aux autres et à un multiculturalisme millimétriquement contrôlé, doit aussi composer avec toute une foule de courants qui sont, eux, clairement antisémites.

Or, ce sont ces individus, ces courants paradoxaux qu’on retrouve un peu partout dans la classe jacassante et donc inévitablement dans les fromages républicains, les médias publics en constituant l’un des plus crémeux. Il n’est qu’à voir les gymnastiques intellectuelles, véritablement olympiques, d’un nombre conséquent de gauchistes de la classe jacassante (élus ou non) pour comprendre le malaise déclenché par le faux-pas du chroniqueur. De même qu’il est assez difficile de concilier islam et progressisme sexuel occidental débridé à base de transidentité et autres manipulations de genre, il est très compliqué de faire de l’antisémitisme de combat avec des gens qui se sont ouvertement déclarés en guerre contre les Juifs.


Ces constats et l’agitation qu’ils provoquent (enfin ! pourrait-on dire) permettent aussi d’oublier que les services publics, financés par l’argent de tous, devraient afficher une certaine pluralité des opinions et un minimum de respect des différentes sensibilités de leurs contribuables.

Ce n’est pas le cas ni pour l’un, ni pour l’autre : sur les services publics, la plupart des opinions contrariantes n’ont plus droit de cité et ce, quelque soit le sujet. En pratique, les quelques débats qui ont encore lieu n’existent que dans un cadre extrêmement contrôlé ou la parole dissidente sera toujours systématiquement “contextualisée”, marginalisée voire ostracisée (un contrariant, de préférence timide voire empoté contre une demi-douzaine d’avatars de la Pensée Officielle Autorisée) et on trouvera de nombreux arguments en faveur de restrictions toujours plus grandes de son expression. Un seul son de cloches doit dominer.

Quant au respect du contribuable, il a cessé depuis bien longtemps : les chrétiens servent par exemple régulièrement de punching-ball, et le mépris sans limite des intervenants pour la populace qui a le mauvais goût de s’entasser au-delà du périphérique parisien ne fait que s’ajouter à l’hémiplégie à gauche assumée des chaînes publiques. On se souviendra par exemple du même Meurice qui brocardait sans ménagement les commerçants pendant les confinements, ces derniers contribuant sous la contrainte au financement de celui-là même qui leur vomissait dessus.

Non vraiment, pas de doute : ce qui se passe au Proche-Orient est abominable mais permet de rappeler à tous pourquoi les médias ne devraient jamais recevoir un centime de la part de l’État et pourquoi le gauchisme qui gangrène complètement les services publics est un anti-humanisme dans toutes ses facettes.


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