Translate

8 décembre 2023

Dans les coulisses d’OpenAI

H16

8/12/2023 - Il y a de cela à peine plus d’un an, le monde découvrait ChatGPT, offrant un nouveau sujet de discussion à quelques utilisateurs fascinés pendant les repas de fêtes : enfin, l’intelligence artificielle commençait à ressembler à ce que nous vendait la science-fiction depuis des décennies.

Bien sûr, il n’a pas fallu longtemps pour que les prouesses démontrées par les grands modèles de langage soient quelques peu raillées par les plus sceptiques, au moyen de l’une ou l’autre démonstration loufoque (depuis les dissertations sur le contenu nutritif des œufs de vache jusqu’aux niaiseries sur le cheval blanc d’Henri IV dont la couleur semblait alors impénétrable pour ces intelligences très artificielles).


Néanmoins, l’année 2023 permit d’empiler les preuves que ces modèles résolvaient malgré tout avec brio certains types de problèmes ou d’examens, ce qui n’a pas manqué d’imposer des questions de plus en plus prégnantes sur l’avenir de certaines professions, artistes ou clercs par exemple, qui, confrontés aux prouesses fournies par ces outils, commencent à sérieusement remettre en question leur façon de travailler.

Sans surprise, ces interrogations ont été rapidement l’objet de récupérations par les politiciens qui, jouant sur les peurs sans lesquelles ils sont vus comme ce qu’ils sont vraiment, à savoir des saltimbanques plus ou moins colorés, ont rapidement poussé des lois et autres projets législatifs contraignants afin de “réguler tout ça” tant cela pouvait constituer, à l’évidence, une menace potentielle pour l’Humanité (et certaine pour leurs postes).

Cependant, entre d’un côté l’inertie très importante des institutions bureaucratiques, l’incapacité naturelle des politiciens à saisir réellement les complexités de ces nouvelles technologies et, de l’autre, la rapidité fulgurante des développements dans le domaine, l’année fut rapidement remplie d’innovations et de progrès qui ont (heureusement ?) laissé l’essentiel des observateurs et l’engeance politicienne quelque peu cois.

Et c’est ainsi qu’on se retrouve, une douzaine de mois plus tard, avec un fourmillement de développements surprenants.

Dans le domaine artistique, le chemin parcouru est grand depuis les premières moutures de DALL-E ou MidJourney. Non seulement le nombre d’outils pour produire des images a explosé, mais on en trouve maintenant qui sont capables de composer l’image à partir d’une entrée textuelle et de guides graphiques fourni par l’utilisateur, comme krea.ai par exemple.

Ce qui était du seul domaine de l’image fixe touche à présent les vidéos dont de courtes séquences peuvent être produites directement, toujours à partir d’une simple description.

Bien évidemment, c’est encore loin d’être parfait, il y a notamment des soucis de cohérence temporelle – le fait de conserver le sujet et son contexte de façon cohérente d’une image à l’autre – mais petit-à-petit, les outils permettent d’envisager de produire des petits clips de plus en plus longs. On se rappellera qu’il n’y avait rien il y a deux ans.


Sans surprise, ce qui est possible avec des images est possible avec du son, et les outils de reproduction de voix crédibles sont maintenant légion. Petit à petit, la création musicale s’ouvre aux réalisations artificielles, depuis la production chantée jusqu’aux petits clips musicaux d’accompagnement de contenu.

Cependant, toutes ces innovations ne sont finalement que des extensions, de plus en plus pointues, précises et efficaces, de ce qu’on avait déjà pu entrevoir depuis les deux ou trois dernières années : d’un côté, des progrès importants sur les modèles de langages, basés essentiellement (pour schématiser grossièrement) sur un papier paru il y a 10 ans de cela (Word2Vec) et les développements consécutifs, chez Google Deepmind, des “transformers” depuis 2017. En image (et toujours en simplifiant beaucoup), ce sont les recherches sur les espaces latents qui ont donné naissance à toute une famille de procédés pour produire des images d’une qualité renversante à partir de descriptions textuelles.

A contrario, ce qui s’est passé dans les derniers jours de novembre à OpenAI, la société qui a notamment développé Dall-E et ChatGPT, indique peut-être qu’une nouvelle page s’écrit fébrilement en matière d’intelligence artificielle, aux conséquences potentiellement bien plus profondes encore que ce qu’on a vu jusqu’à présent.

En l’espace de quelques jours, le monde de l’intelligence artificielle a ainsi été confronté à une série de montagnes russes : le 17 novembre, Sam Altman, le co-fondateur d’OpenAi, apprend qu’il est viré de sa société. Microsoft, le plus gros partenaire (qui la finance à hauteur de 10 milliards de dollars sur 10 ans), n’apprend la nouvelle que quelques minutes avant le reste du monde. Dans la foulée, Greg Brockman, l’autre co-fondateur d’OpenAI, démissionne de sa position de président du conseil.

Le 18, Mira Murati est désignée PDG par intérim. Le 19, alors que la nouvelle du licenciement d’Altman continue de faire des remous, on apprend que Microsoft l’embauche ainsi que Brockman pour diriger une nouvelle division de recherche et développement. Le 20, l’ancien patron de Twitch, Emmett Shear, annonce qu’il va devenir le PDG d’OpenAI, alors même que plus de 500 employés de la société signent une lettre ouverte menaçant de démissionner si Altman n’est pas réintégré. Le 21, la situation devient effervescente au point qu’en fin de journée, la société annonce être parvenue à un accord pour le retour d’Altman.

Compte-tenu de la médiatisation de cette affaire, une question est sur toutes les lèvres : que s’est-il réellement passé pour arriver à un tel désastre de communication ? Comment peut-on imaginer que les responsables du conseil d’administration ont pu se sentir obligé de virer Altman pour le reprendre une poignée de jours plus tard ?


On se doute, confusément, que ces membres ont dû être particulièrement secoués pour aboutir à leur décision qui apparaît prise sous le coup de l’émotion. Les spéculations sont allé bon train sur ce qui les aurait ainsi incité à une telle extrémité, puis à un tel revirement.

Depuis sont apparues des fuites et des rumeurs insistantes, plus ou moins corroborées par des éléments de recherche et des avancées publiées précédemment tant par OpenAI que d’autres groupes du domaine, qui proposent quelques explications sur le comportement observé.

En substance, OpenAI aurait développé (le conditionnel est ici de rigueur) un nouveau moteur – Q* (prononcé Q-star) – qui pourrait constituer une percée majeure vers l’intelligence artificielle générale (AGI), c’est-à-dire un système autonome surpassant les humains dans la plupart des tâches à valeur économique.


La fuite ci-dessus, qu’il faut prendre avec toutes les précautions d’usage, semble indiquer que Qualia (cette instance de Q*) aurait été capable de développer et de pratiquer des mathématiques capables de casser AES-192 en un temps trivial. Il s’agit d’un algorithme cryptographique actuellement employé dans de très nombreuses applications (en version AES-256 la plupart du temps), depuis les transmissions militaires jusqu’aux transactions financières. On peut donc souhaiter que la fuite soit aussi fausse que possible, l’existence d’un moteur permettant de décrypter rapidement des messages ainsi cryptés pouvant avoir des répercutions potentiellement catastrophiques en terme de sécurité.

Mais la fuite va plus loin.

Il apparaît en effet que Qualia serait capable de recommander des changements dans son propre code pour permettre des améliorations majeures et des optimisations. Autrement dit, il serait capable de se modifier lui-même afin de s’améliorer à la volée, une caractéristique des moteurs métamorphiques qui ouvrent la voie à des améliorations de plus en plus rapides. Cette capacité serait illustrée par ce choix de dénomination, Q*, qui indiquerait un mélange entre Q-Value (un procédé statistique) et A*, un algorithme (classique en intelligence artificielle) de parcours de graphes, et qui se traduirait par deux comportements spécifiques du moteur résultant, à savoir la possibilité de raisonner contre soi-même (“self-play”) – ce qui reviendrait à entraîner le modèle contre différentes versions de lui-même – et la possibilité de planification en avance (en se basant sur des principes de commande prédictive ou de recherche arborescente type Monte Carlo).

L’élément suivant, publié sur le forum 4Chan, peut aussi bien être un gros troll dont ce forum est coutumier qu’une véritable fuite. Dans ce dernier cas, ce qui est exposé corrobore le point précédent par lequel le moteur actuellement en développement chez OpenAI serait capable d’auto-optimisation.


Il est bien sûr difficile de croire à ces exploits : des affirmations extraordinaires requièrent des preuves extraordinaires. On devra donc se contenter de conjectures… et d’enquêtes internet rebondissantes.

Bref, indubitablement, l’intelligence artificielle connaît actuellement une phase d’accélération sans précédent et il n’est plus impossible que certains des buts les plus nobles, jugés fort lointains, soient atteints très tôt dans les prochaines années au lieu de décennies.

Devant cet emballement, on se rassurera en constatant qu’en France cependant, on a su conserver un esprit critique affûté à ce sujet.


7 décembre 2023

René Chiche

Je vous invite à lire attentivement et à partager largement les propositions du syndicat Action & Démocratie / CFE-CGC pour reconstruire l'école et créer, selon l'expression de Gabriel Attal, un #ChocDesSavoirs.
Il s'agit d'un texte essentiel pour refaire de l'école une fierté française et républicaine.
Des propositions originales, profondes, pragmatiques et aux effets puissante ↴

Plus forte, la France, vraiment ?

Yann Bizien

En lisant le Figaro, je n’ai pas vraiment envie d’épargner Madame Borne. Je respecte la femme. Mais je ne peux que fustiger la responsable politique. (...)
Car il y a du mensonge quand elle affirme que la France serait aujourd’hui plus forte qu’en 2017. C’est faux. La France est plus endettée que jamais. Il y a aussi du mensonge quand elle évoque un « sentiment d’insécurité ». La violence a explosé et l’ensauvagement s’est étendu à tout le territoire national sous les multiples effets d’une immigration invasive et sauvage. Le racisme anti blancs, anti chrétiens et l’antisémitisme font chaque jour des ravages.
En réalité tout sonne faux dans la voix du pouvoir. Le niveau scolaire et le pouvoir d’achat des Français s’effondrent. Nos traditions sont attaquées et démantelées. La détestation de la France augmente chez des jeunes qui s’estiment français sans épouser nos valeurs et sans reconnaître nos lois. Et l’État ne garantit plus notre sécurité. (...)
Madame Borne détient un pouvoir dévitalisé et aveugle qui se réduit à une communication mensongère. Elle assure la continuité du déclin français, sans l’admettre. (...)
Ce pouvoir trompe le peuple après l’avoir longtemps trahi. Il affirme une chose, puis, sans aucune honte, son contraire. Il est fondamentalement malhonnête et ne sait pas assumer ses fautes. (...)
Le temps passe et je vois mourir la France. Je la vois mourir à petit feu, dans sa longue agonie.
Non, vous mentez, nous ne sommes pas revenus à la belle époque des Trente Glorieuses, chère Madame Borne. La France n’est pas plus prospère ni plus sûre qu’en 2017. Bien au contraire, elle a basculé dans un effondrement économique, moral et dans le chaos sécuritaire.
Vous avez échoué, comme d'autres. Nous attendons toujours vos décisions de rupture, vos actes responsables et vos résultats pour la résurrection du pays.
Le seul vrai sentiment qu’ont les Français aujourd’hui, c’est d’être les victimes de l’idiocratie. Pour le reste, ils savent tout. Plus besoin de leur livrer vos mensonges sur un plateau.

Denis Collin

Après PISA : Pour enrayer le déclin français, le gouvernement agit comme on pouvait s’y attendre : il prend des mesures pour accélérer la catastrophe.
D’un part, il ferme des classes préparatoires (notamment littéraires), c’est-à-dire les derniers lieux du lycée où l’on apprend encore à travailler et où l’on vise l’excellence. Vive les paresseux ! Ajoutons que les écoles supérieures de commerce (toutes privées) et désireuses de piquer la manne que sont les étudiants des classes préparatoires « sup de co » ont créé une filière pour bacheliers, les bachelors, parce qu’un nom américain, c’est plus chic et HEC, la première de ces écoles, s’y met à son tour. Autrement dit, au lieu de passer deux ou trois ans dans des classes publiques et gratuites, les étudiants devront passer à la caisse dès le bac. Tout cela dessine les contours d’une privatisation totale de l’enseignement supérieur.
D’autre part, le ministre promet pour venir en aide aux élèves après la classe, un logiciel d’IA. Des programmes plus exigeants, des classes moins chargées, des heures de cours et des professeurs : foin de ces vieilleries. Vive l’IA. L’IA après la classe qui prépare l’IA remplaçant le professeur, vieille chimère technocratique. À la clé la mort définitive de l’instruction publique.
Yann Thibaud

(...) Le rôle diplomatique de la France n'est aucunement d'être le valet, ni l'exécutant de l'hyperpuissance étasunienne, mais bien plutôt, dans la tradition gaullienne, de faire entendre une voix originale, faite de désir d'harmonie, de paix, de concorde et de conciliation des multiples peuples de la terre.
Aussi une autre mondialisation est-elle possible, comme le disaient il y a encore peu de temps les « altermondialistes ».
Une autre mondialisation, qui ne soit pas l'écrasement et la soumission des opprimés à la paranoïa d'un état mondial orwellien, sans substance, ni idéal.
Une autre mondialisation enfin, résultant de la rencontre et de l'échange pacifique entre les multiples cultures de la planète, en vue de l'élaboration commune d'une nouvelle civilisation, prenant et réalisant le meilleur de chacune, au lieu et à la place de l'actuelle régression et décadence civilisationnelle.
Soit l'exact contraire de ce qui se produit aujourd'hui, c'est-à-dire l'affrontement entre des blocs refusant de se parler, de se connaître et de coopérer.
Il est vrai que l'Occident ou plus exactement ses actuels dirigeants, nous fournissent, de ce point de vue, un bien piètre exemple, en diabolisant en particulier l'indispensable partenaire que constitue pour nous autres eurasiens la Russie, comme en soutenant inconditionnellement un gouvernement extrémiste qui terrorise et persécute les habitants originels du territoire de Palestine.
Oui la France a et aurait beaucoup à faire, si elle jouait son véritable rôle.
À quand un réveil et un accomplissement du peuple français ?
Pourquoi l'âme de la France dort-elle d'un si profond sommeil ?
Comment faire et comment procéder, pour qu'elle retrouve enfin sa fierté et son si noble destin ?

6 décembre 2023

PANDÉMIES, GUERRES, ZÉRO CARBONE… MAIS QUE VEULENT VRAIMENT CES OLIGARQUES QUI NOUS DIRIGENT ?

Marc Amblard

La « grande réinitialisation » et son greffon, la lutte contre changement climatique sont largement promus par les mondialistes de Davos (ONU) qui y font souvent référence sous le nom d’Agenda 2030. Ils se parent de vertu en annonçant 17 objectifs de développement durable (« Global goals »). Vous en avez tous entendu parler. Bon, soyons honnêtes et lucides, ces programmes qui affichent une façade humaniste et écologiste n’ont pas pour finalité de sauver la planète. Ils visent des buts hélas bien différents. Tentons de les résumer :

1) Éliminer les acteurs économiques (industrie & commerce) plus petits pour renforcer les grandes entités monopolistiques en partenariat avec les gouvernements (marxisme oligarchique). La récession est alors vue comme un outil de régulation. La période du Covid a permis ainsi aux multinationales d’accroître leur emprise économique et commerciale au détriment des PME.

2) Contrôler totalement les ressources de notre planète, aussi bien énergétiques qu’alimentaires. Que Bill Gates soit devenu en quelques années le plus gros propriétaire de terres agricoles aux USA ne relève en rien du hasard. Juste un exemple parmi d’autres.

3) Encadrer les populations. Le changement climatique (tout comme la pseudo pandémie d’ailleurs) est un cheval de Troie pour introduire l’autoritarisme. Il appauvrira les masses et engendrera suffisamment de désespoir pour que les gens soient prêts à renoncer à leurs libertés en échange d’un semblant de sécurité et de normalité.

4) Imposer un gouvernement mondial selon le sophisme : « à un problème planétaire, il n’est point de solution locale ». Ce "nouvel ordre" que les puissants appellent de leurs vœux implique un affaiblissement des nations vouées à abandonner leur souveraineté au profit d'organisations mondiales multilatérales non élues à commencer par l’Union européenne, l’ONU, le FMI, l’OMS… Ces transferts massifs de pouvoir garantiraient aux multinationales des rentes colossales par le biais des commandes publiques (je vous renvoie alors aux achats de vaccins qui ont fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique et ses actionnaires).
Prendre conscience de ces réalités est déjà un acte de résistance.

Segundo Cimbron

Depuis le 7 octobre, 3.000 Palestiniens ont été arrêtés et incarcérés en Cisjordanie (la partie palestinienne qui n'est pas gérée par le Hamas).
Sans procès, sans motif, sans avocat, sans dossier juridique.
Sur simple décision administrative indéfiniment reconductible.
Il y a des situations de ce genre où on parle plutôt d'otages que de prisonniers.
Mais là, c'est dans "la pointe avancée de la démocratie" à la sauce occidentale.
Marc Amblard

Il faudra vraiment garder ce genre de vidéo pour bien montrer à quel point une partie de l'humanité est devenue stupide.

Radu Portocala

Les gazettes s’empressent de reprendre l’annonce du service européen Copernicus qui dit que 2023 a été l’année « la plus chaude de l’histoire ». Par la faute de l’homme - cela va de soi.
Parlent-ils de l’histoire depuis son insondable commencement ? Ce serait, bien entendu, parfaitement stupide, puisqu’ils ne peuvent pas savoir quel temps il faisait il y a quatre mille ans ou même deux mille.
Entendent-ils, par histoire, les même pas deux siècles qui se sont écoulés depuis que la température est mesurée et enregistrée dans des statistiques ? C’est également stupide, car la période est bien trop courte par rapport à la très longue vie de la Terre pour en tirer des enseignements péremptoires.
Mais il y a autre chose. Ces affirmations sont faciles à faire pour la simple raison que si des scientifiques les contestent, on peut toujours les faire taire, et, par ailleurs, elles sont invérifiables par le commun des mortels. On peut toujours dire à l’homme de la rue que, par exemple, le 5 juillet 2023 la température à la surface de la Terre a été plus élevée de 2 degrés que le 5 juillet 1886, il n’aura ni les moyens ni la volonté de se livrer à des vérifications.
On peut toujours, et très facilement, mentir à l’homme de la rue, lui induire des angoisses afin de le manipuler plus facilement.
La Royal Society de Grande Bretagne vient de publier une étude qui démontre qu’une augmentation de la température a été la cause et non l’effet (!) d’une plus grande concentration de CO2 dans l’atmosphère. Bien entendu, on n’en tiendra pas compte et on rangera ses auteurs parmi les complotistes dangereux.

Il a bien envie d’emmerder tous les Français

H16

Ouf, la sévère flambée d’inflation qui a touché l’Occident ces derniers mois montre des signes d’affaiblissement. Ceci s’accompagne immédiatement d’un grand soulagement chez Bruno Le Maire dont certains des sphincters vont à nouveau pouvoir se dilater normalement.

“Nous sortons de la crise inflationniste”, se réjouit-il en n’imaginant pas une seule seconde que le pays sort de cette crise inflationniste pour mieux rentrer dans une crise plus générale, à base de récession par exemple. Bruno ne s’inquiète pourtant pas : quoi qu’il arrive (quoi qu’il en coûte ?), il va continuer son sacerdoce ministériel sachant que, quelle que soit la crise qui va s’abattre sur les Français, il n’en ressentira pas les effets.


En cela, il sera rejoint par tous les autres ministres et toute la nomenklatura du pays qui, il faut bien le dire, ne semble guère inquiète de son sort et peut donc continuer d’emmerder les Français comme jamais. Si l’actuel locataire de l’Élysée entendait, le 4 janvier 2022, emmerder les non vaccinés, il apparaît à présent qu’il va tout mettre en œuvre pour emmerder aussi tous les autres (par souci d’égalité je présume).

Pour y parvenir, lui, son gouvernement et les députés qui forment l’indépassable brochette de clowns de l’actuel Cirque Républicain Permanent vont donc multiplier les mesures pour transformer le quotidien pénible des Français en véritable cauchemar.

Ainsi, prenant l’habituel prétexte de la santé (un classique inusable, apparemment), les autorités vont donc augmenter encore les prix du tabac, avec un paquet de cigarette prévu à 12€ en 2025 puis 13€ courant 2026. Rassurez-vous, il augmentera aussi de 40 à 50 centimes dès janvier 2024.

L’inflation marque le pas ? Le gouvernement prend la relève !

Bien évidemment, cette augmentation de prix s’accompagne d’une nouvelle bordée d’interdictions sans lesquelles cette inflation taxatoire passerait pour une aimable plaisanterie : même être à l’extérieur ne sera plus suffisant pour pouvoir fumer, puisque l’actuel ministricule a décidé l’extension des espaces sans tabac aux plages, aux parcs, aux forêts et aux abords de lieux publics.

En utilisant une définition assez large de “abords”, nos dirigeants devraient parvenir à faire de la France un espace non fumeur intégral.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que, comme le prévoient tous les économistes un peu sérieux, ces mesures ont un effet très mesurable sur le marché noir : à mesure que les tarifs officiels, soumis à l’inflation gouvernementale, grimpent toujours plus haut, les Douanes notent des trafics et des ventes transfrontières en nette augmentation.


Dans la même veine, et toujours parce qu’il s’agit à l’évidence d’emmerder tous les Français, des sénateurs proposent actuellement d’instaurer un prix plancher, situé autour de 50 centimes par unité d’alcool pur, sur les boissons alcoolisées. Encore une fois, l’argument de la santé est mis en avant (8% des Français engloutissant à eux seuls plus de la moitié de l’alcool bu dans le pays) pour créer ainsi une nouvelle vague d’inflation dirigée sur certains prix et taxer ainsi un peu plus le moutontribuable français. En effet, si la proposition devait passer, plus aucune bouteille de vin ne pourrait coûter moins de 3,50 euros. Quant aux autres formats, l’inflation serait encore plus forte. Fini les cubis à 10 euro, aucun ne pouvant plus être à moins de 24…

Enfin, rappelons que les buvettes parlementaires ne seront de toute façon pas concernées par ces prix planchers, ce qui mettra les sénateurs et les députés à l’abri de toute désintoxication dangereuse.

Il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin : la route vexatoire française est toute tracée et sur celle-ci ne roule que des véhicules dûment incités par l’État, trop content de pouvoir attacher un nouveau fil à la patte de ses contribuables. C’est ainsi qu’en 2024, la guerre contre les véhicules à moteurs thermiques va redoubler de violence puisque le gouvernement, dans son projet de Loi de Finances, a entrepris un véritable tapis de bombes, pardon de malus à destination de toute une catégorie de véhicules dont les prix vont exploser.

Les écolo-hystériques seront ravis. Momentanément cependant puisque l’actuel projet, peu au fait des particularité du marché et comme d’habitude construit avec une trop forte dose d’idéologie et assez peu de pragmatisme, va conduire nombre de véhicules à des prix si prohibitifs qu’on peut raisonnablement tabler sur de nombreux effets de bords. Outre l’effondrement évident de certaines ventes (avec une compensation plus que partielle vers des véhicules électriques dont la plupart ne sont en réalité pas adaptés aux demandes réelles des acheteurs) qui mettra directement en péril fabricants, concessionnaires et tous les commerçants autour de ce secteur, on se doit de noter que les malus appliqués concerneront aussi les véhicules professionnels ce qui promet, là encore, des ajustements plus ou moins violent du marché.

Notons que dans cette histoire, ce sont surtout les fabricants chinois qui vont se frotter les mains, puisqu’ils sont les premiers à produire des véhicules dans une gamme de prix accessible au pouvoir d’achat français qui se rétrécit de jour en jour… D’autant plus que même si l’inflation ne grimpe plus aussi vite (au grand réjouissement de Bruno qui ne comprend décidément pas grand chose à l’économie), cela ne se traduira pas par des baisses sur les prix des produits alimentaires en rayon.

Alcool, tabac, voiture, interdictions tous azimuts et taxations en folie ; voilà qui fournit des exemples précis de la guerre larvée mais permanente que mène contre les Français l’occupant intérieur (les administrations et la nomenklatura parasitique actuelle) et son chef qui a manifestement très envie de continuer à emmerder tous les Français.