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9 décembre 2023

Fabien Nierengarten

J'sais pas vous, mais moi, j’ai comme une impression bizarre : plus les années passent, et plus Noël perd sa douceur acidulée aux essences de mandarine, pour prendre le goût un peu amer d’une écorce d’orange dans laquelle on croque. Est-ce la faute des anniversaires qui s’égrènent comme un compte à rebours qui fout les boules ? Ou celle du silence des absents qui couvre parfois les rires des enfants ? Qu'importe.
 
Alors, pour avoir le smile autour du sapin, je vous propose un petit jeu. Un parcours ludique à travers les préparatifs et tous ces moments que l’on apprécie plus ou moins. En mode "Koh-Lanta au pays de Noël". Vous me suivez ?

Mission 1 : Accéder au monde enchanté

Faire ses courses à quelques jours de Noël, c’est un peu comme s’attaquer à Winterfell, le château de "Game of Thrones" : c’est long, épuisant et dangereux. Heureusement que dans les longs cortèges de voitures qui mènent à nos villes transformées en forteresses imprenables, on peut admirer de beaux paysages, aussi merveilleusement enneigés...que ceux des Antilles à la même époque. Une fois arrivé au centre-ville, il ne reste plus qu’à trouver un endroit pour se garer. Et se faire très vite enguirlander par des automobilistes dans un langage qui traduit leur esprit de paix et de fraternité : "tu crois au Père Noël, abruti ?" ou encore "si tu te mets là, je te fous mon moufle dans la tronche !". Atmosphère, atmosphère…

Mission 2 : Affronter des hordes sauvages

Sur place, il faut alors traverser un lieu hautement stratégique, celui de l'inévitable "marché de Noël" qu'on trouve désormais dans tous les patelins, et qui concentre des foules de toutes les couleurs et de toutes les langues. Une vraie cour des miracles qui grouille de personnages meuglant et beuglant, mugissant et rugissant. Certains d'entre eux sortent tout droit de la série "Vikings" avec leurs casques clignotants qui les font paraître si brillants. D'autres viennent de quitter leur appartement loués chez Herbie Henbee. Les voilà partis pour déguster cette potion tragique qu'on sert souvent en guise de vin chaud.
 
Mission 3 : Survivre en terre hostile

Après le centre-ville, un petit passage en zone commerciale s'impose. Le samedi après-midi, ça vaut son pesant de bredalas. Effervescence assurée. Effluves d'essence aussi. Y a pas à dire, on prend vraiment son pied en roulant au pas ! Quand enfin on pousse les portes d'une grande surface, c'est pour entrer sur l'air de "vive le vent" diffusé en rythme et en volume boîte de nuit. À quand le Père Noël au milieu des Village People ? C'est sûr, avant de partir, il faudra bien le couvrir.
 
Mission 4 : Se nourrir de produits locaux
 
Après ce voyage en terre incongrue, l'estomac se mettra sans doute à crier famine. Pour poursuivre l'aventure, on ira alors dîner dans l'un de ces restaurants qui attirent les touristes comme des pigeons. Là où l'on réussit à faire rimer "authentique" avec "exotique", et où l'on propose des plats traditionnels cuisinés façon Hon'séou par Hon'séki. Mais on peut aussi se restaurer devant cette jolie petite cabane du marché de Noël, là où ces mêmes plats seront consommés en mode mange-debout... puis tombe-par terre au moment de payer. On appelle ça sans doute "avoir l'embarras de choir".
 
Mission 5 : Décrocher le totem d'immunité

Un privilège spécial sera accordé à celui ou à celle qui aura réalisé un fait retentissant durant ces jours qui précèdent Noël. En vrac, voici quelques exploits qui susciteront l'admiration de tous : penser aux piles pour le jouet électronique du petit dernier, faire enfin sourire le grand premier, choisir un cadeau utile pour la belle-mère, décorer le sapin en famille et dans la bonne humeur, faire ses derniers achats alimentaires sans avoir des envies de meurtre, ne pas faire tomber le soufflé, supporter le beau-père quand il parle politique, etc...

Mission 6 : Profiter du réveillon

Sans doute la plus agréable et la plus belle mission de toutes. Pas forcément la plus simple, compte tenu de toutes les embûches de Noël. Mais on y croit. Et surtout, je nous le souhaite. Car par les temps qui courent, les moments de bonheur ne se ramassent pas à la pelle.
 
"Chroniques du monde d'avant" - 25 novembre 2018

8 décembre 2023

POUR FALSTAFF

Gabriel Nerciat

D'après ce que j'entends depuis hier soir, Gérard Depardieu aurait, il y a cinq ans, en Corée du Nord, lancé publiquement à une jeune femme : "Je pèse 124 kg mais si j'étais en érection ça ferait 126" (je crois que même si j'étais une fille, ça me ferait plutôt rire, mais bon on va faire comme si ce n'était définitivement pas drôle).
Cela, plus quelques autres gauloiseries pas très fines (pas même assorties visiblement de mains baladeuses ou de gestes inadéquats), que n'apprécieraient sans doute pas dans leurs dîners en ville Line Renaud et Nadine de Rothschild (quoique : elle passait pour être plutôt leste dans sa jeunesse), mais qui apparemment mettent depuis 24 heures toute la France en émoi - et pas seulement nos péronnelles féministes professionnelles et/ou subventionnées.
La gueule ahurie du journaliste de France Télévision expert en fond de poubelles quand il commente la chose et qui m'a empêché, le bougre, de digérer correctement mon plat de poisson pané : "On est absolument abasourdi qu'il ait pu se comporter ainsi aussi souvent. Cela confine à de l'agression sexiste pure et simple."
Sans blague ?
Michel Simon ou Jean Poiret ne savaient décidément pas ce qu'ils risquaient lorsqu'ils abordaient les femmes sur les boulevards parisiens en proférant devant elles des odes tapageuses à leurs attributs virils (même si je crois qu'un jour Simon a fini en cellule de dégrisement).
Sur BFM-TV, l'imbécile à la houppe Maxime Switek plussoie : "Franchement, est-ce qu'on peut encore paraître en public après avoir dit ça"... Et toi, larbin, avec ta grotesque coupe de cheveux de la fin des années 1950, tu crois vraiment que tu peux ?
Régulièrement, je me demande ce qui a bien se passer dans le pays de Rabelais et de Pierre Louÿs pour que mes cadets, parfois même mes aînés, se comportent soudain comme même des cafards quakers de la Nouvelle-Angleterre n'oseraient pas le faire. Heureusement qu'il reste les belles, fidèles et courageuses Catherine Deneuve et Fanny Ardant, parmi les dames du temps jadis pas encore disparues.
Si j'étais un producteur de cinéma ou même plus banalement un millionnaire oisif, érudit et anticonformiste comme le fut en son temps Valéry Larbaud, c'est aujourd'hui, dans ce contexte bien morose et précis, que je proposerais à Depardieu de monter avec lui une impossible adaptation du Falstaff de Shakespeare qui, en dépit de la référence écrasante que constitue en la matière le magnifique opus d'Orson Welles, offrirait la meilleure réponse artistique et morale à cette avalanche massive de sottise navrante et prude.
Même si le film faisait un bide ou ne trouvait pas de distributeurs, il sauverait un peu le déshonneur et la lâcheté moutonnière de tous ces c.ns.
Mais cela ne se fera pas, bien sûr.
Ou alors en Russie peut-être, dont Depardieu est citoyen. Il n'y a guère plus que là qu'on sait encore à peu près vivre, et même mourir...

Dans les coulisses d’OpenAI

H16

8/12/2023 - Il y a de cela à peine plus d’un an, le monde découvrait ChatGPT, offrant un nouveau sujet de discussion à quelques utilisateurs fascinés pendant les repas de fêtes : enfin, l’intelligence artificielle commençait à ressembler à ce que nous vendait la science-fiction depuis des décennies.

Bien sûr, il n’a pas fallu longtemps pour que les prouesses démontrées par les grands modèles de langage soient quelques peu raillées par les plus sceptiques, au moyen de l’une ou l’autre démonstration loufoque (depuis les dissertations sur le contenu nutritif des œufs de vache jusqu’aux niaiseries sur le cheval blanc d’Henri IV dont la couleur semblait alors impénétrable pour ces intelligences très artificielles).


Néanmoins, l’année 2023 permit d’empiler les preuves que ces modèles résolvaient malgré tout avec brio certains types de problèmes ou d’examens, ce qui n’a pas manqué d’imposer des questions de plus en plus prégnantes sur l’avenir de certaines professions, artistes ou clercs par exemple, qui, confrontés aux prouesses fournies par ces outils, commencent à sérieusement remettre en question leur façon de travailler.

Sans surprise, ces interrogations ont été rapidement l’objet de récupérations par les politiciens qui, jouant sur les peurs sans lesquelles ils sont vus comme ce qu’ils sont vraiment, à savoir des saltimbanques plus ou moins colorés, ont rapidement poussé des lois et autres projets législatifs contraignants afin de “réguler tout ça” tant cela pouvait constituer, à l’évidence, une menace potentielle pour l’Humanité (et certaine pour leurs postes).

Cependant, entre d’un côté l’inertie très importante des institutions bureaucratiques, l’incapacité naturelle des politiciens à saisir réellement les complexités de ces nouvelles technologies et, de l’autre, la rapidité fulgurante des développements dans le domaine, l’année fut rapidement remplie d’innovations et de progrès qui ont (heureusement ?) laissé l’essentiel des observateurs et l’engeance politicienne quelque peu cois.

Et c’est ainsi qu’on se retrouve, une douzaine de mois plus tard, avec un fourmillement de développements surprenants.

Dans le domaine artistique, le chemin parcouru est grand depuis les premières moutures de DALL-E ou MidJourney. Non seulement le nombre d’outils pour produire des images a explosé, mais on en trouve maintenant qui sont capables de composer l’image à partir d’une entrée textuelle et de guides graphiques fourni par l’utilisateur, comme krea.ai par exemple.

Ce qui était du seul domaine de l’image fixe touche à présent les vidéos dont de courtes séquences peuvent être produites directement, toujours à partir d’une simple description.

Bien évidemment, c’est encore loin d’être parfait, il y a notamment des soucis de cohérence temporelle – le fait de conserver le sujet et son contexte de façon cohérente d’une image à l’autre – mais petit-à-petit, les outils permettent d’envisager de produire des petits clips de plus en plus longs. On se rappellera qu’il n’y avait rien il y a deux ans.


Sans surprise, ce qui est possible avec des images est possible avec du son, et les outils de reproduction de voix crédibles sont maintenant légion. Petit à petit, la création musicale s’ouvre aux réalisations artificielles, depuis la production chantée jusqu’aux petits clips musicaux d’accompagnement de contenu.

Cependant, toutes ces innovations ne sont finalement que des extensions, de plus en plus pointues, précises et efficaces, de ce qu’on avait déjà pu entrevoir depuis les deux ou trois dernières années : d’un côté, des progrès importants sur les modèles de langages, basés essentiellement (pour schématiser grossièrement) sur un papier paru il y a 10 ans de cela (Word2Vec) et les développements consécutifs, chez Google Deepmind, des “transformers” depuis 2017. En image (et toujours en simplifiant beaucoup), ce sont les recherches sur les espaces latents qui ont donné naissance à toute une famille de procédés pour produire des images d’une qualité renversante à partir de descriptions textuelles.

A contrario, ce qui s’est passé dans les derniers jours de novembre à OpenAI, la société qui a notamment développé Dall-E et ChatGPT, indique peut-être qu’une nouvelle page s’écrit fébrilement en matière d’intelligence artificielle, aux conséquences potentiellement bien plus profondes encore que ce qu’on a vu jusqu’à présent.

En l’espace de quelques jours, le monde de l’intelligence artificielle a ainsi été confronté à une série de montagnes russes : le 17 novembre, Sam Altman, le co-fondateur d’OpenAi, apprend qu’il est viré de sa société. Microsoft, le plus gros partenaire (qui la finance à hauteur de 10 milliards de dollars sur 10 ans), n’apprend la nouvelle que quelques minutes avant le reste du monde. Dans la foulée, Greg Brockman, l’autre co-fondateur d’OpenAI, démissionne de sa position de président du conseil.

Le 18, Mira Murati est désignée PDG par intérim. Le 19, alors que la nouvelle du licenciement d’Altman continue de faire des remous, on apprend que Microsoft l’embauche ainsi que Brockman pour diriger une nouvelle division de recherche et développement. Le 20, l’ancien patron de Twitch, Emmett Shear, annonce qu’il va devenir le PDG d’OpenAI, alors même que plus de 500 employés de la société signent une lettre ouverte menaçant de démissionner si Altman n’est pas réintégré. Le 21, la situation devient effervescente au point qu’en fin de journée, la société annonce être parvenue à un accord pour le retour d’Altman.

Compte-tenu de la médiatisation de cette affaire, une question est sur toutes les lèvres : que s’est-il réellement passé pour arriver à un tel désastre de communication ? Comment peut-on imaginer que les responsables du conseil d’administration ont pu se sentir obligé de virer Altman pour le reprendre une poignée de jours plus tard ?


On se doute, confusément, que ces membres ont dû être particulièrement secoués pour aboutir à leur décision qui apparaît prise sous le coup de l’émotion. Les spéculations sont allé bon train sur ce qui les aurait ainsi incité à une telle extrémité, puis à un tel revirement.

Depuis sont apparues des fuites et des rumeurs insistantes, plus ou moins corroborées par des éléments de recherche et des avancées publiées précédemment tant par OpenAI que d’autres groupes du domaine, qui proposent quelques explications sur le comportement observé.

En substance, OpenAI aurait développé (le conditionnel est ici de rigueur) un nouveau moteur – Q* (prononcé Q-star) – qui pourrait constituer une percée majeure vers l’intelligence artificielle générale (AGI), c’est-à-dire un système autonome surpassant les humains dans la plupart des tâches à valeur économique.


La fuite ci-dessus, qu’il faut prendre avec toutes les précautions d’usage, semble indiquer que Qualia (cette instance de Q*) aurait été capable de développer et de pratiquer des mathématiques capables de casser AES-192 en un temps trivial. Il s’agit d’un algorithme cryptographique actuellement employé dans de très nombreuses applications (en version AES-256 la plupart du temps), depuis les transmissions militaires jusqu’aux transactions financières. On peut donc souhaiter que la fuite soit aussi fausse que possible, l’existence d’un moteur permettant de décrypter rapidement des messages ainsi cryptés pouvant avoir des répercutions potentiellement catastrophiques en terme de sécurité.

Mais la fuite va plus loin.

Il apparaît en effet que Qualia serait capable de recommander des changements dans son propre code pour permettre des améliorations majeures et des optimisations. Autrement dit, il serait capable de se modifier lui-même afin de s’améliorer à la volée, une caractéristique des moteurs métamorphiques qui ouvrent la voie à des améliorations de plus en plus rapides. Cette capacité serait illustrée par ce choix de dénomination, Q*, qui indiquerait un mélange entre Q-Value (un procédé statistique) et A*, un algorithme (classique en intelligence artificielle) de parcours de graphes, et qui se traduirait par deux comportements spécifiques du moteur résultant, à savoir la possibilité de raisonner contre soi-même (“self-play”) – ce qui reviendrait à entraîner le modèle contre différentes versions de lui-même – et la possibilité de planification en avance (en se basant sur des principes de commande prédictive ou de recherche arborescente type Monte Carlo).

L’élément suivant, publié sur le forum 4Chan, peut aussi bien être un gros troll dont ce forum est coutumier qu’une véritable fuite. Dans ce dernier cas, ce qui est exposé corrobore le point précédent par lequel le moteur actuellement en développement chez OpenAI serait capable d’auto-optimisation.


Il est bien sûr difficile de croire à ces exploits : des affirmations extraordinaires requièrent des preuves extraordinaires. On devra donc se contenter de conjectures… et d’enquêtes internet rebondissantes.

Bref, indubitablement, l’intelligence artificielle connaît actuellement une phase d’accélération sans précédent et il n’est plus impossible que certains des buts les plus nobles, jugés fort lointains, soient atteints très tôt dans les prochaines années au lieu de décennies.

Devant cet emballement, on se rassurera en constatant qu’en France cependant, on a su conserver un esprit critique affûté à ce sujet.


7 décembre 2023

René Chiche

Je vous invite à lire attentivement et à partager largement les propositions du syndicat Action & Démocratie / CFE-CGC pour reconstruire l'école et créer, selon l'expression de Gabriel Attal, un #ChocDesSavoirs.
Il s'agit d'un texte essentiel pour refaire de l'école une fierté française et républicaine.
Des propositions originales, profondes, pragmatiques et aux effets puissante ↴

Plus forte, la France, vraiment ?

Yann Bizien

En lisant le Figaro, je n’ai pas vraiment envie d’épargner Madame Borne. Je respecte la femme. Mais je ne peux que fustiger la responsable politique. (...)
Car il y a du mensonge quand elle affirme que la France serait aujourd’hui plus forte qu’en 2017. C’est faux. La France est plus endettée que jamais. Il y a aussi du mensonge quand elle évoque un « sentiment d’insécurité ». La violence a explosé et l’ensauvagement s’est étendu à tout le territoire national sous les multiples effets d’une immigration invasive et sauvage. Le racisme anti blancs, anti chrétiens et l’antisémitisme font chaque jour des ravages.
En réalité tout sonne faux dans la voix du pouvoir. Le niveau scolaire et le pouvoir d’achat des Français s’effondrent. Nos traditions sont attaquées et démantelées. La détestation de la France augmente chez des jeunes qui s’estiment français sans épouser nos valeurs et sans reconnaître nos lois. Et l’État ne garantit plus notre sécurité. (...)
Madame Borne détient un pouvoir dévitalisé et aveugle qui se réduit à une communication mensongère. Elle assure la continuité du déclin français, sans l’admettre. (...)
Ce pouvoir trompe le peuple après l’avoir longtemps trahi. Il affirme une chose, puis, sans aucune honte, son contraire. Il est fondamentalement malhonnête et ne sait pas assumer ses fautes. (...)
Le temps passe et je vois mourir la France. Je la vois mourir à petit feu, dans sa longue agonie.
Non, vous mentez, nous ne sommes pas revenus à la belle époque des Trente Glorieuses, chère Madame Borne. La France n’est pas plus prospère ni plus sûre qu’en 2017. Bien au contraire, elle a basculé dans un effondrement économique, moral et dans le chaos sécuritaire.
Vous avez échoué, comme d'autres. Nous attendons toujours vos décisions de rupture, vos actes responsables et vos résultats pour la résurrection du pays.
Le seul vrai sentiment qu’ont les Français aujourd’hui, c’est d’être les victimes de l’idiocratie. Pour le reste, ils savent tout. Plus besoin de leur livrer vos mensonges sur un plateau.

Denis Collin

Après PISA : Pour enrayer le déclin français, le gouvernement agit comme on pouvait s’y attendre : il prend des mesures pour accélérer la catastrophe.
D’un part, il ferme des classes préparatoires (notamment littéraires), c’est-à-dire les derniers lieux du lycée où l’on apprend encore à travailler et où l’on vise l’excellence. Vive les paresseux ! Ajoutons que les écoles supérieures de commerce (toutes privées) et désireuses de piquer la manne que sont les étudiants des classes préparatoires « sup de co » ont créé une filière pour bacheliers, les bachelors, parce qu’un nom américain, c’est plus chic et HEC, la première de ces écoles, s’y met à son tour. Autrement dit, au lieu de passer deux ou trois ans dans des classes publiques et gratuites, les étudiants devront passer à la caisse dès le bac. Tout cela dessine les contours d’une privatisation totale de l’enseignement supérieur.
D’autre part, le ministre promet pour venir en aide aux élèves après la classe, un logiciel d’IA. Des programmes plus exigeants, des classes moins chargées, des heures de cours et des professeurs : foin de ces vieilleries. Vive l’IA. L’IA après la classe qui prépare l’IA remplaçant le professeur, vieille chimère technocratique. À la clé la mort définitive de l’instruction publique.
Yann Thibaud

(...) Le rôle diplomatique de la France n'est aucunement d'être le valet, ni l'exécutant de l'hyperpuissance étasunienne, mais bien plutôt, dans la tradition gaullienne, de faire entendre une voix originale, faite de désir d'harmonie, de paix, de concorde et de conciliation des multiples peuples de la terre.
Aussi une autre mondialisation est-elle possible, comme le disaient il y a encore peu de temps les « altermondialistes ».
Une autre mondialisation, qui ne soit pas l'écrasement et la soumission des opprimés à la paranoïa d'un état mondial orwellien, sans substance, ni idéal.
Une autre mondialisation enfin, résultant de la rencontre et de l'échange pacifique entre les multiples cultures de la planète, en vue de l'élaboration commune d'une nouvelle civilisation, prenant et réalisant le meilleur de chacune, au lieu et à la place de l'actuelle régression et décadence civilisationnelle.
Soit l'exact contraire de ce qui se produit aujourd'hui, c'est-à-dire l'affrontement entre des blocs refusant de se parler, de se connaître et de coopérer.
Il est vrai que l'Occident ou plus exactement ses actuels dirigeants, nous fournissent, de ce point de vue, un bien piètre exemple, en diabolisant en particulier l'indispensable partenaire que constitue pour nous autres eurasiens la Russie, comme en soutenant inconditionnellement un gouvernement extrémiste qui terrorise et persécute les habitants originels du territoire de Palestine.
Oui la France a et aurait beaucoup à faire, si elle jouait son véritable rôle.
À quand un réveil et un accomplissement du peuple français ?
Pourquoi l'âme de la France dort-elle d'un si profond sommeil ?
Comment faire et comment procéder, pour qu'elle retrouve enfin sa fierté et son si noble destin ?

6 décembre 2023

PANDÉMIES, GUERRES, ZÉRO CARBONE… MAIS QUE VEULENT VRAIMENT CES OLIGARQUES QUI NOUS DIRIGENT ?

Marc Amblard

La « grande réinitialisation » et son greffon, la lutte contre changement climatique sont largement promus par les mondialistes de Davos (ONU) qui y font souvent référence sous le nom d’Agenda 2030. Ils se parent de vertu en annonçant 17 objectifs de développement durable (« Global goals »). Vous en avez tous entendu parler. Bon, soyons honnêtes et lucides, ces programmes qui affichent une façade humaniste et écologiste n’ont pas pour finalité de sauver la planète. Ils visent des buts hélas bien différents. Tentons de les résumer :

1) Éliminer les acteurs économiques (industrie & commerce) plus petits pour renforcer les grandes entités monopolistiques en partenariat avec les gouvernements (marxisme oligarchique). La récession est alors vue comme un outil de régulation. La période du Covid a permis ainsi aux multinationales d’accroître leur emprise économique et commerciale au détriment des PME.

2) Contrôler totalement les ressources de notre planète, aussi bien énergétiques qu’alimentaires. Que Bill Gates soit devenu en quelques années le plus gros propriétaire de terres agricoles aux USA ne relève en rien du hasard. Juste un exemple parmi d’autres.

3) Encadrer les populations. Le changement climatique (tout comme la pseudo pandémie d’ailleurs) est un cheval de Troie pour introduire l’autoritarisme. Il appauvrira les masses et engendrera suffisamment de désespoir pour que les gens soient prêts à renoncer à leurs libertés en échange d’un semblant de sécurité et de normalité.

4) Imposer un gouvernement mondial selon le sophisme : « à un problème planétaire, il n’est point de solution locale ». Ce "nouvel ordre" que les puissants appellent de leurs vœux implique un affaiblissement des nations vouées à abandonner leur souveraineté au profit d'organisations mondiales multilatérales non élues à commencer par l’Union européenne, l’ONU, le FMI, l’OMS… Ces transferts massifs de pouvoir garantiraient aux multinationales des rentes colossales par le biais des commandes publiques (je vous renvoie alors aux achats de vaccins qui ont fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique et ses actionnaires).
Prendre conscience de ces réalités est déjà un acte de résistance.

Segundo Cimbron

Depuis le 7 octobre, 3.000 Palestiniens ont été arrêtés et incarcérés en Cisjordanie (la partie palestinienne qui n'est pas gérée par le Hamas).
Sans procès, sans motif, sans avocat, sans dossier juridique.
Sur simple décision administrative indéfiniment reconductible.
Il y a des situations de ce genre où on parle plutôt d'otages que de prisonniers.
Mais là, c'est dans "la pointe avancée de la démocratie" à la sauce occidentale.
Marc Amblard

Il faudra vraiment garder ce genre de vidéo pour bien montrer à quel point une partie de l'humanité est devenue stupide.