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22 décembre 2023

Tiephaine Soter

Mail reçu cet après midi. On apprend que les étrangers occupent 40% des places en doctorat, cycle de formation et de recherche en tension en raison de la nécessité du suivi par un professeur encadrant disposant des bonnes habilitations.
Quand c'est une cotutelle financée par le pays d'origine, admettons que ça participe de l'aide au développement. Quand ces étudiants prennent la place d'un étudiant français, et prennent en plus un contrat doctoral qui aurait dû revenir à un Français, ce qui arrive très fréquemment pour des considérations idéologiques, eh bien il est normal qu'il y ait mécontentement et recadrage. L'argent du contribuable français n'est pas là pour financer les diplômes d'étudiants étrangers, de quelque origine que ce soit, mais pour aider et financer les études et les recherches des enfants desdits contribuables. Sinon, c'est de l'extorsion pure et simple. C'est d'autant plus scandaleux et révoltant que de jeunes Français ne peuvent pas s'inscrire en université, tous les ans, "faute de place".
L'aide à l'étranger doit être l'exception, pas la règle, même si ça n'empêche pas de passer des accords particuliers bilatéraux limités et temporaires avec d'autres pays.

USA - QUI PEUT ENCORE CROIRE À LA LÉGITIMITÉ DE L’ACTUEL PRÉSIDENT ?

Marc Amblard

Un nouveau sondage mené par le Heartland Institute et Rasmussen Reports (lien en commentaire) confirme le caractère frauduleux des élections de novembre 2020 :
- 21% des électeurs par correspondance ont admis avoir rempli un bulletin pour un ami ou un membre de la famille ;
- 19% des électeurs par correspondance ont admis qu'un ami ou un membre de leur famille avait rempli un bulletin en leur nom ;
- 17% des électeurs par correspondance ont admis avoir voté dans un État où ils ne sont plus résidents permanents ;
- 17% des électeurs par correspondance ont déclaré avoir voté pour un ami ou un membre de leur famille avec ou sans sa permission.
Chacun de ces cas est illégal et constitue une fraude électorale. De plus, ces catégories ne s’excluent pas mutuellement, ce qui signifie que les répondants pourraient s’être livrés à de multiples formes de fraude électorale.
Deux précisions :
1) Les bulletins par correspondance démocrates sont deux fois plus nombreux que les bulletins républicains.
2) Les irrégularités révélées par le sondage sont bien supérieures à la marge qui a permis de faire passer Joe Biden devant son rival Donald Trump.
Je rappelle qu’aux USA, depuis le Covid, près de 70% des électeurs votent par correspondance par voie postale ou bien en déposant un bulletin dans une urne de rue. Aucun contrôle d’identité. Aucun contrôle d’adresse. Des scrutins dignes d’une république bananière du Centrafrique.
Peut-on alors espérer un durcissement de la législation électorale avant les prochaines présidentielles ? Clairement non. Les démocrates et une partie des élus républicains s’y opposent.
Je voterai en novembre 2024 tout en sachant hélas que cela ne sera probablement d’aucune utilité.

Loi immigration, les petites contradictions du monde politique

Maxime Tandonnet


22/12/2023 - Le RN est au cœur de la contradiction. Sa cheffe traite constamment le macronisme en mal absolu : « La cause de tous nos maux tient en un nom : Macron ». Pourtant, ce parti avait l’occasion de lui porter un coup sinon fatal, du moins extrêmement dommageable en votant contre la loi immigration. Or, ses 80 députés, qui pouvaient faire tomber le gouvernement en votant contre, l’ont délibérément sauvé en votant avec la majorité présidentielle à l’unanimité. C’est illogique : quand on a l’occasion de frapper un pouvoir qualifié ainsi de « cause de tous les maux » [ce qui est faux car l’essentiel de nos maux a une source évidemment plus ancienne], on le frappe. Or, le RN a contribué à sauver le pouvoir en place d’une humiliation. Allié de circonstance : dire le contraire est mensonger.

La droite LR quant à elle triomphe après le vote de la loi. Cette satisfaction est paradoxale. Le même parti proclame à quelques heures d’intervalle : « Sans révision de notre Constitution, les verrous juridiques qui nous réduisent aujourd’hui à l’impuissance demeureront et continueront de condamner à l’inefficacité toute politique migratoire de fermeté ». Mais ensuite, l’un de ses principaux leaders du moment, l’un des auteurs de cette proclamation, nous explique bien au contraire : « Ce n’est pas de la demi-mesure. Pour la première fois depuis 40 ans, c’est le vote d’un texte ferme qui l’a emporté. » Un minimum de cohérence et de sincérité ne fait jamais de mal. Mais cette fois-ci, (contrairement au soutien d’une majorité de la droite LR à l’Absurdistan sanitaire en 2020 et à la réforme des retraites en 2023), je n’ai pas trouvé un seul responsable de cette formation pour tenir un discours de vérité (à l’exception notable d’Henri Guaino).

Le pompon revient quand même aux dirigeants actuels. A propos de cette loi, le chef de l’Etat, dithyrambique, dit qu’elle est « Le bouclier qui nous manquait ». Mais il ajoute « qu’il y a des dispositions qui ne sont pas conformes à la Constitution » et l’un de ses amis précise : « manifestement, clairement contraires à la Constitution ». Par définition, la Constitution est un bouclier protecteur des droits et des libertés. Il est paradoxal d’encenser, en la qualifiant de « bouclier qui nous manquait » une loi présumée inconstitutionnelle même partiellement – au point qu’on se charge de la déférer au CC. De même, il y a quelque chose d’étrange à affirmer que ce vote « est une défaite pour le RN » alors que le RN a voté en sa faveur à l’unanimité de ses députés – sur une réforme qui est à l’évidence dans l’esprit de ses revendications de toujours, relatives aux prestations sociales des étrangers même en situation régulière.

De fait, « un bloc de droite » s’est formé pour voter cette loi avec le RN, LR, Renaissance. On a beau s’en offusquer et le démentir, c’est la réalité. La jubilation de ses trois composantes est en trompe-l’œil pour le pays. Ceux qui connaissent un sujet particulièrement opaque savent que cette loi, concrètement, factuellement, ou ce qu’il en restera après le tamis constitutionnel, ne règlera rien, rigoureusement rien : frontière, respect du droit sur l’immigration illégale, lutte contre les filières esclavagistes en Méditerranée, maîtrise de l’asile, etc. Rien. Cette loi en revanche contient quelques dispositions (visant les étrangers en situation régulière) de nature à déclencher un tollé à gauche – un tollé attendu et bienvenu pour tout le monde, car indispensable gage de crédibilité pour les promoteurs de cette loi.

Le plus gênant, c’est l’unanimisme de la classe politique représentée au parlement (hors gauche) pour triompher sur un tel paradoxe. Pas une voix – pas une seule – pour dire la vérité. Sans doute savent-ils très bien, tous, ce qu’il en est en réalité. Mais voilà, ils font semblant d’y croire. Et le peuple surtout si l’on en croit les sondages, est la dupe de l’opération. « Ah les c., s’ils savaient » disait Daladier. A terme, quand la belle duperie sera démasquée – car elle le sera – elle ne peut pas avoir d’autre effet que de creuser la fracture démocratique, entre le monde politique et la nation.

JUGEMENTS MORAUX

Gabriel Nerciat

Il y a décidément certaines réactions, individuelles ou collectives, que je ne comprendrai jamais.
Ainsi, il y a quelques années, une amie qui avait lu une biographie (non autorisée, comme on dit) d'un des plus grands cinéastes et acteurs anglo-saxons du siècle dernier m'avait dit être devenue incapable de revoir le moindre de ses films après ce qu'elle avait appris sur lui dans le bouquin.
Comme elle voyait bien que je restais assez surpris et sceptique face à sa décision, elle avait cru bon de préciser :
"Un homme qui se comporte comme ça, quels que soient son génie et ses dons, ne peut être au fond de lui qu'un salopard. Or j'évite de fréquenter des salopards dans ma vie privée, même quand ils sont morts. Il y a trop de choses qui me séparent maintenant de lui pour que je puisse continuer à l'apprécier comme si de rien n'était."
Ce à quoi je lui avais à peu près répondu :
"C'est au contraire par leurs petitesses ou leurs saloperies que les génies nous ressemblent. S'ils étaient des anges ou même seulement des notables UDF de l'Ouest de la France, avec des défauts trivialement mesquins, ils ne nous intéresseraient pas ou échoueraient à nous émouvoir. C'est parce qu'ils nous font l'aumône de partager avec nous certaines de nos tares, et même quelques péchés mortels, qu'ils sont vraiment aimables."
Mais je crois que moi non plus, ce jour-là, je n'ai pas été compris.
En tout cas, pas changé d'avis.

Denis Collin

On sait depuis longtemps que la politique appartient, sous certains aspects, aux arts du spectacle. Il fut cependant un temps où ce spectacle avait des enjeux réels. Aujourd'hui, il n'en est plus rien. Tout se décide au niveau de l'UE et nos gouvernements nationaux peuvent tyranniser leurs peuples sans se mouiller en faisant prendre au niveau de l'UE les décisions qui auraient du mal à passer au niveau national. Les politiciens nationaux sont des guignols qui jouent une mauvaise pièce scandée par le gong du 49.3. Le budget est décidé à l'UE, les lois, comme la loi immigration, n'ont absolument aucune portée sérieuse – désolé pour ceux qui voyaient enfin l'occasion d'enfourcher le dada antifasciste.
Rien ne sera possible tant qu'on ne sortira pas de l'UE. UE delenda est.

Comment l’Occident attaque les piliers de sa civilisation

H16

22/12/2023 - L’année 2023 s’achève doucement et jamais il n’aura autant été évident qu’une petite clique de psychopathes s’acharne actuellement à attaquer chacun des piliers de la civilisation moderne.

C’est en substance ce que Michael Shellenberger (connu pour avoir participé aux révélations des “Twitter files“) explique, à raison, dans un entretien qu’il a récemment accordé à Tucker Carlson.

Pour le journaliste californien – d’ailleurs rejoint en cela par de nombreux philosophes – le développement des civilisations repose sur quatre piliers essentiels : l’accès à de l’énergie bon marché, une hiérarchie sociale basée sur la méritocratie, l’application solide de la loi et de l’ordre et enfin la liberté d’expression.

Et lorsqu’il note que ces quatre piliers sont attaqués, on ne peut lui donner tort.

La liberté d’expression n’est plus, dans les démocraties occidentales, que l’ombre d’elle-même.

Il est maintenant assez clair que ces dernières années, les politiciens des pays occidentaux ont fait voter et mis en place différents moyens coercitifs pour s’assurer que seront punis ou cachés tous les discours contraire à ceux qu’ils prônent.

Depuis les actions directement entreprises (et maintenant démontrées) par les agences gouvernementales contre l’expression d’opinions dissidentes jusqu’aux rétorsions en déplateformant ou débancarisant les individus désignés comme (au choix, panachage possible) terroristes, désinformateurs, propagandistes pro-russes ou d’ultra-droite, en passant par l’utilisation ciblée de termes infâmants (antivax, climato-sceptique, etc.), c’est bien d’une chasse aux libres penseurs qu’il est devenu question en quelques années.

Les lois d’exception qui sont actuellement poussées dans différents parlements – l’Irlande ou la France étant les derniers exemples en date – ne sont rien d’autre : exprimer une opinion contraire à des critères arbitraires décidés par des politiciens ou, pire encore, des administrations, va devenir passible de solides amendes voire de peines de prison.


De même, la loi et l’ordre ne sont plus qu’un souvenir, ces concepts n’étant plus qu’une vaste fumisterie dans la plupart des pays occidentaux.

Entre les personnes incarcérées de nombreux mois (voire années) sans procès et pour des raisons visiblement bidon (aux États-Unis par exemple), entre les criminels relâchés voire jamais poursuivis ou ceux qui bénéficient d’un laxisme judiciaire si évident qu’il en devient grotesque, entre les politiciens bien introduits qui bénéficient de relaxes aussi commodes qu’inexplicables ou d’une mansuétude invraisemblable, il devient difficile pour ne pas dire impossible de croire encore que la loi et l’ordre règnent dans les pays occidentaux.

Ce n’est certes pas le chaos, mais tous ceux qui sont un minimum lucides se demandent essentiellement “pour combien de temps encore”, sans douter que la situation ne tient plus que par habitude et non par efforts calculés.

Peut-on réellement douter de la disparition de la méritocratie lorsqu’on constate le niveau véritablement abyssal de nos élites, notamment en politique (mais pas seulement) ?

Toute la société occidentale s’efforce à présent de justement gommer cette méritocratie traditionnelle pour la remplacer par un affichage vertuel immodéré dans lequel toute compétence réelle sera examinée en dernier, bien après des critères de plus en plus accessoires voire carrément clivants, depuis la race jusqu’au sexe en passant par les opinions politiques, l’accoutrement vestimentaire ou les accointances. Critères ESG dans les entreprises, barbouillage d’âneries “woke” partout où c’est possible, tout est fait pour que la méritocratie disparaisse définitivement.

Enfin, on ne peut plus nier l’actuelle lutte acharnée contre les énergies abondantes et bon marché comme les hydrocarbures et le nucléaire.

De propagandes grossières mais bombardées non-stop sur tous les canaux possibles, en politiques énergétiques complètement débiles méticuleusement appliquées par les brochettes de criminels qui ont accaparé, par mensonges et duperie, tous les leviers de pouvoirs, on assiste très effectivement à une lutte acharnée des plus riches contre les plus pauvres, avec une volonté maintenant affichée des premiers de faire disparaître (lire “éliminer rapidement”) les seconds pour qu’enfin tout se déroule comme les élites l’ont ultimement décidé.


Avec la COP28, les pleurnicheries médiatiques de Greta Thunberg, les crises hystériques de gorgones à cheveux bleus sur des tableaux célèbres sous des prétextes climatiques en passant par les imbéciles qui choisissent de bloquer le trafic routier (ce qui accroît les rejets de polluants), il apparaît clairement que, ces derniers mois, les activistes les plus virulents ont résolument abandonné toute velléité de vendre l’utopie écologique un peu joyeuse dans laquelle l’Humanité vivrait en harmonie avec la Nature, pour à la place nous pousser dans le gosier la dystopie communiste pour eux indispensable d’une Humanité réduite à sa plus simple expression, de préférence dans des camps où la production de chaque millimètre cube de dioxyde de carbone sera amèrement punie.

Là où l’écologie des années 70 ou 80 consistait à sauver les baleines et lutter contre la pollution, celle des années 2020 ressemble à une longue litanie d’interdictions, de vexations, de punitions et d’admonestations acariâtres nous incitant à nous suicider aussi rapidement et proprement que possible, la noyade dans un bassin de station d’épuration représentant probablement l’aboutissement souhaité et ultime du recyclage total de notre vilain carbone individuel.

Le principal souci des attaques portées sur ces quatre piliers est qu’elles sont suffisamment puissantes pour durablement remettre en question la civilisation occidentale : sans énergie bon marché, le travail devient de plus en plus coûteux ; sans une justice efficace, le crime finit par rapporter plus que le travail honnête, effondrant l’incitation à entreprendre ; la méritocratie impose la recherche de qualité et d’amélioration sans lesquelles aucun progrès n’est possible ; et sans liberté d’expression, il devient justement impossible de pointer ces précédents problèmes et d’apporter des solutions ou même d’en débattre…

Devant ce constat du lent suicide occidental, le basculement géopolitique actuel semble logique et s’inscrit même en réponse à ces attaques : s’il y a un demi-siècle, l’Occident pouvait représenter un but à atteindre pour les pays émergents, ce n’est plus le cas actuellement.

L’année 2023 a clairement marqué une accélération des attaques portées et alors que s’écoulent ses derniers jours, souhaitons qu’au contraire, 2024 soit celle où les Occidentaux prennent conscience du problème et s’attachent enfin à le résoudre.

Pour le moment, ça n’en prend pas le chemin.


https://h16free.com/2023/12/22/76157-comment-loccident-attaque-les-piliers-de-sa-civilisation

21 décembre 2023

LA PETITE PEUR DES BIEN-PENSANTS

Gabriel Nerciat

Comprends (vraiment) pas l'hystérie qui s'empare des milieux de gauche à propos de la loi sur l'immigration - dont tout le monde sait, et Macron ou Darmanin les premiers, qu'elle consiste seulement à autoriser quelques mesures restrictives à la fois évidentes et très limitées dans leurs effets, et surtout qu'elle sera intégralement neutralisée ou dépecée sous peu par la dictature des Juges constitutionnels (eux-mêmes placés sous férule supranationale).
Est-ce de la pure et simple posture avantageuse ou complaisante ? J'ai lu ainsi ce matin dans Libé qu'Anne Sinclair et plus de trente notables socialistes présidents de départements envisageaient de rejoindre les maquis du Vercors.
Ils ne voudraient pas partir à Londres, plutôt ? Ou carrément à Denver, dans le Colorado, chez les censeurs de Trump ?
Ou bien tout cela n'est-il que de la banale tartufferie ?
Ou bien encore, la peur que ces pharisiens disent éprouver est-elle bien réelle, dans la mesure où ils savent pertinemment que la loi est aujourd'hui approuvée par 8 Français sur 10 et que ces derniers resteront longtemps furieux si elle n'est pas appliquée ?
Il est probable qu'il y a un peu des trois.
En tout cas, c'est toujours très agréable, ce moment où les élites les plus arrogantes, les plus cyniques et les plus impunies d'une nation à l'agonie commencent à pressentir, comme Philippe Égalité lors de la convocation des États généraux, que leur tête si posée et sûre d'elle-même peut soudain de façon très rapide se retrouvée radicalement dissociée de leur tronc.
De ce point de vue, il est probable que le Banquier Président lui-même, qui se croit toujours aussi malin, n'a pas vraiment deviné, comme avec la taxe carbone en 2018, l'ampleur de ce qu'il venait de déclencher - mais cette fois dans son propre électorat.

Cliquer sur l'image ↴
Pierre de Gaulle

« La Russie peut se passer de l'Europe mais nous ne nous passerons pas de la Russie. »

https://www.youtube.com/watch?v=iVgKJM0Kfgg

20 décembre 2023

Denis Collin

Préférence nationale ? C'est le principe même de la nation. Les citoyens ressortissants sont traités différemment des étrangers. Pour l'essentiel, les droits de citoyens (voter, être élu) sont réservés aux nationaux, tout comme l'accès à la fonction publique. Un étranger peut être expulsé de France, pas un Français... Donc quand le RN réclame la préférence nationale, il réclame quelque chose qui existe par le simple fait qu'existe l'État-nation France. Et quand la gauche dénonce la préférence nationale, comme d'habitude, elle se répand en âneries.

Un Noël écolo-pauvre pour le peuple mais carbo-riche pour les dirigeants !

H16

20/12/2023 - Et voilà, ça y est, l’habituelle propagande de fin d’année est de retour : à en croire le déferlement d’articulets d’une presse résolument écolo-branchouille, il faut absolument faire un effort pour que ce Noël soit davantage vert !

Car tout le monde sait que ce qui compte pendant ces périodes de fêtes, ce n’est pas de passer des moments essentiels et agréables en famille ou avec des amis, ce n’est pas de partager des repas, quelques cadeaux ou des marques d’affection, non ! Ce qui compte, c’est d’avoir un sapin qui ne pollue pas, des animaux de compagnie éco-contraints et un repas de fête à la facture carbone millimétrée, pardi.


Ainsi, les décodeurs du Monde, égaux à eux-mêmes (c’est-à-dire à zéro) s’empressent de préciser tout cela dans un palpitant récapitulatif de l’empreinte carbone de vos cadeaux, de vos déplacements et de vos repas.

Cela respire la joie de vivre et l’humanisme jovial d’une queue devant une boulangerie en Union soviétique.

Le fait que des “chercheurs”, des “scientifiques” (et plus probablement, des ronds-de-cuir militants) aient passé du temps à élaborer la délirante infographie correspondante et les calculs permettant vaguement d’étayer leurs délires ne semble étonner personne ni à la rédaction de l’épave journalistique qu’est devenu Le Monde, ni même dans le lectorat qui semble gober ce genre d’âneries avec une gourmandise dont on devrait calculer aussi l’empreinte carbone, tiens. Pour les gens normaux, il y a véritablement quelque chose de pathologique ou au moins de maniaque dans ces Gaïatollah qui, une calculette à la main et comme Anubis pesant le cœur des hommes, s’empressent de méticuleusement compter les petits prouts carbones de chaque aspect de nos vies pour en déterminer la rectitude et, le cas échéant, la sanction qu’il conviendrait d’appliquer.

Dans d’autres publications pour âmes perdues, on tente l’explication détaillée sur les raisons qui doivent absolument vous pousser à faire ces efforts et, si possible, vous procurer faux-gras, sapin véritable mais garanti recyclable et décorations moches mais écocompatibles, nourriture bio-végan-gluten-free et issue de filières responsables en biodynamie avec un goût de carton terriblement tendance (oubliez le champagne, il est devenu inabordable de toute façon), tout y est pour joyeusement ruiner vos fêtes.

Même le gouvernement se lance dans ce genre de pignouferies, le dequoijmenmêlisme atteignant des paroxysmes puisque des pages entières de sites internet sont consacrées aux vexations et autres contorsions par lesquelles on se doit de passer afin d’être un bon citoyen syntonisé avec mère-Nature. Au passage on ne s’étonnera même pas que ce gouvernement fasse ainsi de la publicité pour des labels “écovertueux” privés ; pourquoi se gêner quand le lobbyisme des uns devient les voix électorales des autres ?

Cependant, ces affichages vertuels dégoulinants de moraline en barils industriels ne permettent pas de masquer toute l’hypocrisie de nos dirigeants qui, comme à leurs habitudes, s’empressent de lourdement conseiller voire obliger certains comportements tout en s’abstenant pour leur part d’en suivre le moindre précepte. Les recommandations, les obligations et les contraintes écologiques s’entendent assez clairement pour la piétaille et tout le monde sait (et maintenant, tout le monde voit) que cela ne saurait s’appliquer aux ministres, aux secrétaires d’État et autres commis de la République, non mais !

Alors même qu’on nous serine qu’il va falloir faire une croix sur nos déplacements en avion, on se souvient par exemple de Castex qui utilisait celui de la République pour ses petits déplacements personnels.

Notre ancien premier ministre a donc pu goûter à la joie des déplacements rapides, efficaces, ponctuels et surtout payés par le contribuable alors même qu’on nous tympanise avec les empreintes carbones de ces jets… Au passage, on pourra noter le contraste de qualité de ces déplacements avec ceux que le même Castex nous offre depuis qu’il est devenu patron de la RATP.


Depuis, Castex a été remplacé par d’autres, tout aussi inutiles et incompétents, et tout aussi gourmands de ces moyens de déplacement carbo-centrés : c’est sans aucune surprise qu’on note que les ministricules Borne ou Attal continuent sur la lancée de leurs médiocres prédécesseurs et, rejetant l’usage du train ou, mieux encore du vélo de ces cars pourtant mis en place quand leur patron était ministre, ils multiplient les déplacements aériens pour honorer de leur auguste présence le petit peuple de province.

Le pompon est sans doute atteint, avec une décontraction assez naturelle chez les cuistres et les parasites, par l’actuel ministre de l’Écologie et du Lobbying Chinois Pro-Énergies Intermittentes, un certain Béchu, qui a multiplié les vols (six en quatre mois, rien de moins) pour des déplacements en province pour lesquels il était tout à fait possible d’utiliser, là encore, les voiturettes électriques voitures thermiques du ministère à une fraction du coût et de la facture carbone aérienne (l’équivalent des émissions totales d’un Français moyen pendant près de trois ans).


N’oubliez pas que, pendant ce temps, les mêmes aigrefins ministériels et autres parlementaires froufroutants qui se déplacent ainsi gratuitement au frais de la princesse ont le toupet et l’aplomb des clowns de cirque d’envisager sérieusement la mise en place d’un prix plancher sur les déplacements aériens.

Décidément, ce Noël 2023 sera à l’image de ces dernières années en Macronie : il n’y a plus qu’un Deux Poids Deux Mesures évident, une pantomime un peu grotesque destinée à calmer le peuple via quelques éléments de langage jetés en pâture aux scribouillards subventionnés, et, au-delà de ces jetons de présence, la caste de profiteurs ne fait même plus l’effort de prétendre à une vertu démontrable.

Il n’y a plus le moindre doute qu’ils ne croient absolument pas aux âneries qu’ils débitent mécaniquement et qu’ils se foutent ouvertement du peuple.