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16 janvier 2024

Catherine Gaillard

Ah, ça fait peur, on aimerait enfouir ça parce qu'on a l'impression que ça ne nous concerne pas directement, c'est eh bien c'est un leurre, nous devons TOUS absolument regarder la vérité en face ; vous l'avez peut-être compris, je vis dans une cité HLM qui est en train de devenir depuis une grosse dizaine d'années un tiers-monde, j'ai déjà partagé à plusieurs reprises des photos : poubelles, voitures, arbres brûlés, chips, emballages gras, macdo, bouteilles, canettes au sol, alors qu'il y a des poubelles tous les 10 m, bagnoles et quads traversant à toute pompe l'ère de jeux des enfants, motos et voitures volées à demi cramées dans les coins pour masquer les immatriculations, j'ai raconté les trafics de drogues (trois meurtres, pardon, ASSASSINATS, l'été dernier, deux par balles, un par couteau), les choufs postés dès la sortie du métro depuis... des années (ils ont juste remisé les banquettes et les fauteuils, un peu trop ostentatoires) !!!
Et je vous ai raconté toutes les "anecdotes" révélatrices ; mais je ne raconte pas tout, sinon mon mur FB ne servirait plus qu'à ça. Dernier exemple : avant-hier, promenant mon chien de poche - chihuahua - je croise un homme encapuchonné qui marchait lentement en psalmodiant. Il ramasse un bâton et me dit de m'éloigner "car il est propre, il fait ses 5 prières". Comme je réponds que moi aussi je suis propre, il me dit que "non, parce que si je regardais dans ta culotte il y a des virgules" (voyez les obsessions). Il continue en évoquant "la loi française qui oblige à tenir son chien en laisse". Comme je lui conseille, puisque je suis selon lui contrevenante, d'appeler la police, il finit par me menacer : "non j'appelle pas la police, j'appelle quelqu'un qui va venir te casser la gueule" (il imagine donc que la loi française l'autorise à proférer des menaces de violences sur la voie publique). Bon, ma fille m'a appelée à ce moment précis et j'ai mis fin à "l'échange".
Alors bien sûr, un de mes enfants n'a pas reçu une décharge de kalach en plein visage pendant qu'il était dans sa chambre, personne chez moi n'a été tué par une balle perdue alors qu'il était dans son lit en plein sommeil, mais ce n'est dû qu'au bon vouloir de la Providence... Hier, un homme d'origine africaine assis sur un banc, les yeux dans le vague, avec son portable à fond, une bouteille de rosé à demi vidée près de lui... penser à ne pas passer par là au retour. Vous voyez l'ambiance ? Tous les logements sociaux, toutes les cités populaires, seront-ils bientôt complètement uniquement investis par ce genre de population ? À simple vue d'œil ça en prend la tournure.
Pierre Duriot

16/1/2024 - Je me marre… Macron a une conception assez personnelle de la rencontre démocratique avec les Français. Il dit son jour et son heure de passage à la télévision. En compagnie de journalistes « autorisés ». Si les questions ne sont pas filtrées, les poseurs de questions sauront s’autocensurer eux-mêmes pour garder leur place. Il parlera des sujets qui ne le mettent pas trop en difficulté. Le tout avant le discours de politique générale du Premier ministre, qui n’aura ainsi plus rien à dire et juste à suivre la feuille de route indiquée quelques jours avant, par le patron, à la télévision. Si ce n’est pas de la dictature, c’est de la monarchie absolue, ce qui revient à peu près au même et ça ne surprend plus personne. Le pire est qu’on se soit habitué à cette forme de gouvernance. LFI menace de sa motion de censure. Chiche les mecs, faites le tomber.
Radu Portocala

Notre nouveau ministre des Affaires étrangères, qui est le porteur de la langue française dans le monde, fait des fautes de grammaire. Est-ce grave ? Il faut croire que non, que, dans l’absurde charabia qu’est devenu le discours public, cela n’a aucune importance.

François Hollande en faisait, de même que l’une de ses ministres de la Culture (!). Il est arrivé à Emmanuel Macron d’en faire dans ses phrases tordues qui, parfois, offensent la langue et sa logique.

On parle mal quand on n’a rien à dire. On parle mal quand la seule fonction des mots est de cacher le vide des idées. On parle mal quand on est persuadé que la culture française n’existe pas. Et il est normal de mépriser la langue lorsqu’on méprise le pays, lorsque prétendre le servir est à la fois farce grotesque et absolue imposture.

15 janvier 2024

Vincent Verschoore

La servitude volontaire, c'est abandonner sa liberté au profit de l'illusion de la sécurité. Le choix covidiste, pour prendre un exemple concret. C'est aussi l'injonction de Hobbes dans le Leviathan, philosophie politique chère aux macronistes.

Les admirateurs de Xi Jinping retorqueront qu'en Chine, une femme seule peut se promener la nuit en pleine ville sans craintes.

C'est sans doute vrai, pour autant qu'elle taise ses opinions, qu'elle se soumette au système de crédit social, qu'elle accepte d'être pistée en temps réel par des milliers de caméras, qu'elle accepte d'être réduite à un QR code, effaçable à tout moment.

Rien de plus illusoire que la sécurité imposée par un système totalitaire, on le sait, et pourtant c'est vers cela que poussent l'EuroSoviet, le WEF, l'OMS...

Les Dumb leaders, ou l’heure du grand mépris

Harold Bernat


11/1/2024 - La nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre ce 9 janvier remet en évidence les fondamentaux du macronisme : l’accession au pouvoir de jeunes arrivistes, ayant compris tous les bénéfices qu’ils pouvaient tirer du vieillissement des populations électorales, tout en réalisant le programme économique anti-social de leurs maîtres globalistes. Propulsés par les mêmes médias du CAC 40, qui les astiquent de qualificatifs rutilants sous les vivats des benêts, « la comète Macron » et « la fusée Attal », ou l’inverse, montrent la maladie terminale du système politique français, qui n’a rien d’autre à offrir aux Français que des baudruches, un violent dédain et de grands coups de matraques. Agrégé de philosophie, Harold Bernat livre sur QG une vigoureuse analyse de l’escroquerie politique qui nous est une fois de plus infligée

Après avoir tenté de disséquer l’ordre pervers, je reviens donc, en ce début d’année 2024 – une année que je vous souhaite moins mauvaise qu’elle risque de l’être – à une de mes occupations favorites depuis plus de dix ans : l’autopsie du vide politique français. Évidemment, nous étions tout de même quelques-uns à penser, en 2017, qu’il était impossible de tomber plus bas que Macron en termes de cirage de pompes et de vacuité marketing autour d’un homme dit encore, par usage et extension d’usage, « politique ». Je m’étais particulièrement concentré, à ce titre, sur la formule « philosophe en politique » qui résumait à elle seule – avec celle, tout aussi malhonnête, de « société civile » – l’ensemble du délire médiatico-mondain autour de cette petite personne qui s’est avérée être à l’usage bien plus petite encore. Plus violente aussi. Beaucoup plus violente. Il ne faut jamais oublier que le vide se paye en répression et en violence. Plus le centre est creux, faux, truqué, plus l’exosquelette, la carapace qui tient ce vide et le circonscrit de l’extérieur doit être rigide. Dans ces systèmes de domination qui carburent à la vacuité, où l’insignifiance est un gage de neutralité, voire de sagesse, et permet de ce fait de louvoyer sans inquiétude, la moindre perturbation symbolique devient une menace. La menace, non pas d’une révolution qui supposerait des forces d’affirmation que nous sommes encore très loin de pouvoir mobiliser collectivement aujourd’hui, mais d’une implosion, d’un écrasement de l’ensemble de l’édifice de vacuité sur son propre vide. Notre ère est celle de l’implosion sociale, pas de l’explosion. C’est d’ailleurs sur cette dynamique qu’il nous faut aujourd’hui parier pour bouleverser à la marge le plan qui se déroule sous nos yeux sidérés. Le flicage généralisé accompagne par conséquent la vacuité généralisée dans une forme certainement inédite d’insignifiance répressive. Tout faire pour que le vide ne fasse pas imploser la structure. Les enjeux symboliques sont donc cruciaux.

Sur les larges étals de l’escroquerie mondaine, nous avons désormais droit au « brillant » Gabriel Attal. Certains esprits attentifs, il en reste, ont déjà fait le parallèle des mots et des formules entre la promotion médiatique de Macron et celle de ce petit pistonné de l’entre-soi parisien. Amélie Ismaïli relève ainsi sur « X », dans un post largement relayé, les mêmes formules creuses qui reviennent, sept ans après. Pour TF1 par exemple, un copier-coller ; de « l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron » à « l’ascension fulgurante de Gabriel Attal ». Le JDD évoquait sans plus d’originalité en 2017 « les coulisses d’une fulgurante ascension ». En 2024 il titre : « L’ascension fulgurante de Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de l’histoire ». En 2016, c’était « l’homme pressé pour Macron » dans L’Obs. En 2018, Paris Match fait le métier : « Gabriel Attal, l’homme pressé. ». Toujours en 2017, Les Echos faisaient de Macron « L’élève modèle devenu président » quand Paris Match titre en 2023 « Gabriel Attal, l’ascension de l’élève modèle du gouvernement ». Bref, la figure du jeune ambitieux enfant prodige ultra brillant à l’ascension éclair qui rêvait d’être acteur dans les deux cas. En quelques clics, vous retrouvez ad nauseam ces formules toutes faites accolées à ces deux barils de vide de la brillance politique à la française. Faites vous plaisir, c’est offert.

Unes de L’Obs et de Paris Match à deux ans d’intervalle : Macron et Attal, dits les « hommes pressés »

Je ne compte évidemment pas refaire le travail fastidieux d’analyse que j’avais entrepris sur Macron le faux en 2016 dans un silence médiatique prévisible. Rien de nouveau sur la théorie et nous n’en sommes plus là. Entre temps, nous avons pris la pleine mesure de la violence d’État qu’accompagnait cette vacuité, tantôt grotesque, tantôt pathétique, tantôt déprimante. Les Gilets jaunes – nous en étions aussi – ont été marqués dans leur corps par cette violence. Le mépris qu’ils ont affronté pendant ces longs mois de lutte et de résistance nous situe collectivement très au-delà des analyses à distance et des belles références de la critique simplement intellectuelle de ces phénomènes de foire médiatique que sont Macron et Attal. Nous savons l’essentiel sur ces individus, sur leurs parcours, leurs réseaux, leurs pistons, leurs magouilles et leur violence de classe. Il va de soi que seul un regroupement d’intérêts financiers et mondains, ajoutons moisis pour plus de réalisme, sans aucune éthique, avec encore moins de probité, pouvait construire l’image d’un Attal « brillant » et « efficace ». Hormis quelques sorties sur l’abaya et la blouse, autant dire un peu de textile, son passage à l’Éducation nationale n’a eu de valeur que pour cette gérontocratie d’éditorialistes séniles dont les petits enfants ne sont même plus en âge de passer un baccalauréat qui n’existe plus. Cette misérable engeance accrédite une fable, un non-sens irréaliste, une absurdité de dément pour soutenir en fin de compte, dans une logique décadentiste qui n’a même plus le talent pour en faire de l’art, une position de classe. Tout ça pour ça.

Graffiti, auteur anonyme, septembre 2017

Ces gens se soutiennent dans un râle ridicule qui fait de l’œil à de jeunes tapineurs qui ont compris tous les bénéfices qu’ils pouvaient retirer du vieillissement des populations électorales, tout en réalisant le programme économique et anti-social de leurs maîtres globalistes. Le système médiatique qui soutiendra cette nouvelle imposture, ce nouveau phénomène de corruption des institutions publiques par une clique mafieuse est la clé de voûte d’un édifice dont la vocation est évidemment de s’effondrer dans un fracas terrible. Il faut aussi comprendre que ces gens se soutiennent et qu’ils sont bien souvent issus du même milieu. La critique du macronisme et de ses surgeons grotesques ne peut être détachée du système qui l’a promu. C’est un tout indivisible. Ces menteurs, qu’ils se situent d’un côté ou de l’autre du micro, repoussent simplement, par les petites astuces qu’ils nous imposent et les narrations débilitantes qu’ils nous servent – « la comète Macron » et « la fusée Attal » ou l’inverse – l’heure de la chute. Il est certain que la fascination de la gérontocratie éditorialiste et médiatique française pour les trous de balle de l’arrivisme creux à la sauce cabinets de conseil McKinsey et Capgemini n’est pas un très bon signe pour la vitalité de notre pays. Alors, que faire face à ce mélange écœurant d’obscénités et de violence sociale porté par des clones qui ne sont les leaders que du petit club de suiveurs avec qui ils ont partagé le goûter de maman dans les beaux quartiers protégés de Paris ? En termes cyclistes, changer de braquet. Car nous en sommes là : sommer les Français de travailler deux ans de plus à grands coups de matraques, alors que l’espérance de vie en bonne santé recule, tout en plaçant à une marche du sommet de l’État un fils à maman pistonné qui n’a jamais travaillé, le tout en l’astiquant de qualificatifs rutilants sous les vivats des benêts. La rage ou rien.

Policiers armés prêts à tirer sur les Gilets jaunes, manifestation du 9 mars 2019, Bordeaux

La gauche sociale, c’est un constat de fait, est encore beaucoup trop gentille, parfois niaise. Il lui arrive même d’être totalement à côté de la plaque quand elle fait des fêtes colorées alors qu’il s’agit d’atomiser l’adversaire. Erreur d’objectif. Elle a des doléances à faire valoir et des attentes déçues. Des espoirs de changement même si ceux-ci se réduisent d’une farce politique à la suivante. La radicalité des actions, un autre mot pour dire leur cohérence, gagne pourtant les esprits même si le chemin est long tant nous partons de loin. Nous devons, en toute occasion, avec nos petits moyens et nos ruses, nous n’en sommes pas dénués, leur rentrer dans le lard à tous ces faux, à tous ces faquins. Désignons Attal, nommons avec un peu de réalisme au lieu de subir en grommelant l’enfumage généralisé. Attal ? Du vide. Du brillant ? Du cirage de pompes, de la lèche pour un néant d’expérience, du fils à maman biberonné serré aux réseaux de l’entre-soi qui n’a jamais rien prouvé d’autre que son aptitude au tapin politique dans des cercles réduits avec des œillades de biche et des convictions en papier mâché. Un pistonné, une baltringue, une baudruche. Violent ? La violence ce n’est pas désigner le réel, nommer ce que l’on voit, mais maltraiter les gens en le falsifiant. Mais ce qui est grave, ce n’est pas cette baudruche plutôt que cette autre, celle de 2017, de 2024 ou de 2027. Non, ce qui est grave c’est que nous soyons incapables de les battre politiquement. Ce qui est grave c’est le triomphe du vide qui neutralise toute résistance politique sur des questions qui engagent nos vies. Ce qui est grave c’est de se soumettre à des dumb leaders qui ne méritent que notre mépris. Ce qui montre à quel point c’est tout un système qu’il faut réformer. Toute une stratégie qu’il faut revoir. Ces gens gonflés au vide d’un spectacle politique rentable pour ceux qui y surnagent sont détestables et détestés. Cette détestation est parfaitement légitime et pourrait être expliquée à un enfant de dix ans. Nous devons les vomir, pas les penser. Les penser, nous l’avons déjà fait, en large, en long et en travers, tant il faut épouser de méandres pour décrire ces tordus. Nous l’avons fait et refait. Ce qu’il nous manque, c’est la rage et la structuration politique de cette rage face à ces démolisseurs encostardés. Ces bons élèves de rien du tout, ces pétards mouillés de la vacuité répressive, ces angelots vendus comme des boissons énergisantes à un corps politique adipeux sont des nullards. Ils braderont ce qu’il reste de la France, des institutions publiques, ils finiront de démembrer notre production d’énergie et notre souveraineté politique. Ce qu’il en reste, autant dire plus grand chose. Des leaders imbéciles qui méritent notre plus grand mépris ? Ce sont surtout des traîtres aux intérêts de la France et des Français.

Catherine Gaillard

Ma réponse à Guy Konopnicki qui écrit « Je n'aurais jamais imaginé avoir recours au privé, et pourtant ils ont tous terminé leur scolarité au lycée privé Edgar Poe. Bien sûr, ce n'est pas Stanislas, c'est un établissement laïque. C'était financièrement un peu lourd, j'ai parfaitement conscience d'avoir fait bénéficier mes enfants d'une sélection par l'argent. Question de choix, à d'autres l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve, nous avons investi pour nos enfants. »

Moi : Parce-que vous pensez que toutes les familles modestes et les pauvres auraient pu payer l'école privée à leurs enfants simplement "en renonçant à l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve..." bah non, parce-que, pour eux, il ne s'agissait pas de "question de choix", n'ayant de toute façon, pas accès à "l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve..." Leur seul choix, c'est de les faire bouffer OU de leur offrir l'école privée.

Il y a quelque-chose de l'ordre de la tricherie dans cette façon de présenter les choses. La tricherie généralisée - et la tartufferie - de la gauche dont j'étais (et je ne suis toujours pas de droite aujourd'hui) depuis 40ans, et qui a conduit notre pauvre pays là où il est aujourd'hui.

Macronisme / lepénisme, les deux faces d’une même pièce

Maxime Tandonnet


15/1/2024 - Une ministricule (je ne sais même plus son nom) a déclaré hier que l’unique enjeu du moment était de lutter contre « la vague brune ». C’est une vieille lune du macronisme idéologique. Pour fuir la réalité, la dette publique, le chômage, l’inflation, la violence endémique, l’effondrement des services publics de la santé, de l’EN et de la santé, la pauvreté, les faillites diplomatiques, il faut mobiliser l’attention contre l’épouvantail populiste ou nationaliste ou lepéniste. Cette obsession revient notamment à la veille des élections. Ainsi, le lepénisme triomphant, l’actuel lepénisme, est une pure créature du macronisme, sa face cachée, son alter ego. Selon un sondage, un tiers des électeurs lepénistes voient dans le vote lepéniste la meilleure opposition possible au macronisme. L’un ne va pas sans l’autre. La raison d’être du macronisme est le lepénisme, et inversement, les deux frères jumeaux du « nouveau monde ». Les deux se ressemblent à bien des égards : culte de la personnalité autour du « chef » providentiel, mépris de la démocratie parlementaire, clanisme/copinage/népotisme, course au jeunisme (Attal/Bardella), fuite du politique dans la frime, les provocations et l’esbroufe, amateurisme et incapacité à formuler la moindre solution concrète et opérationnelle aux difficultés de notre époque. Dès lors quand on pense à l’avenir, il ne faut pas s’imaginer une vague lepéniste aux élections nationales qui devrait se substituer au macronisme. Bien sûr que le macronisme, en plein naufrage, va se désintégrer à l’horizon 2027 dès lors que son « chef » va lui même se dissoudre. Il n’en restera rien, sinon quelques miettes éparpillées, beaucoup de honte, en particulier pour ceux-là qui l’ont rejoint par félonie, et un souvenir tragique de 15 années de hollando-macronisme. Mais en disparaissant, il va entraîner le lepénisme dans son propre néant. Comme un boulet enchaîné à un autre. C’est alors que la vie politique française ne sera plus qu’un champ de ruines, un catalogue de petites formations à 5 ou 8% sans perspectives de coalition en raison des haines qui les opposent. Et que va-t-il en sortir ? Qui ramassera la mise ? Les gagnants à la fin seront ceux qui auront la vision, l’intelligence et le courage de proposer un discours et un projet d’un style profondément révolutionnaire aux Français, fondé sur l’abolition de l’horreur narcissique, de l’entre-soi et du mépris des gens, sur la réhabilitation de l’intérêt général et du bien commun, le retour des grands principes que sont la liberté – d’entreprise, d’expression ou locales – d’un Etat protecteur des frontières, de la sécurité et des libertés, de la démocratie, de la gestion respectueuse des deniers publics et du redressement des services publics, en plaçant le respect intangible du peuple (anti-macronisme) au centre de toute politique.

Europe : une pédagogie de la défaite

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


Chez les éditorialistes, on a commencé à acter un changement de couleur au parlement européen, lors des prochaines élections en juin prochain et ils se sont lancés, quasiment tous, dans un genre de pédagogie de l’après, selon une argumentation assez surréaliste en trois axes. Tel François Beaudonnet, inénarrable pro-européen bien pensant, qui mène la marche, sur un ton à la fois docte et déconfit.

« Les Européens ne supportent plus l’immigration », entendre évidemment l’immigration arabo-africaine, comme si ce devait être un devoir de la « supporter » et s’il était souhaitable qu’ils la supportent. Non seulement elle favorise le dumping social, tire les salaires des Européens à la baisse, mais en plus, elle est bien moins active que les populations d’origine, affiche des taux de chômage bien supérieurs et apparaît très nettement en relief dans les statistiques de la délinquance et ce dans tous les pays. Rappelons que même dans la très neutre et très policée Suisse, la première nationalité chez les prisonniers est algérienne. Il en va de même, en termes de surreprésentation, dans quasiment toutes les prisons d’Europe.

« Les Européens des classes moyennes ont un sentiment de déclassement », explique Beaudonnet. On serait tenté de lui répondre que ce n’est pas un « sentiment », mais bien une réalité et ce dans toute l’Europe, comme en témoigne la concentration en hausse des patrimoines chez les plus riches, qui est un phénomène, non seulement français, mais mondial, avec une tendance à une augmentation exponentielle des patrimoines et avoirs des 1% les plus riches, qui se fait au détriment des classes moyennes, tassées vers le bas.

« Les Européens ne veulent plus de l’écologie punitive », celle qui se traduit par des normes qui pèsent sur le logement, les déplacements, l’énergie et privent les ménages de plaisirs ordinaires, mais aussi de besoins vitaux. Comment s’étonner que les Européens ne supportent plus d’être brimés de la sorte, sachant que ces misères, sans vraies raisons scientifiques, s’abattent uniquement sur eux, qui sont déjà dans les pays industrialisés les moins sales ?

En résumé, nous racontent ces improvisés directeurs de conscience, les Européens sont coupables de ne pas aimer leurs bourreaux et la torture. Est-ce vraiment une faute ? Il est plutôt assez salutaire que les populations commencent à ne plus supporter ce qui s’apparente à une dictature moderne, brimant ses populations pourtant laborieuses et encore largement créatrices de richesses. En quoi l’importation de meurtriers, d’exaltés religieux et de main-d’œuvre à bas coût, devrait être appréciée ? En quoi la perte de pouvoir d’achat devrait être acceptée sans broncher ? Pourquoi les normes privatives de logements, de déplacements et de loisirs, devraient-elles être perçues comme un progrès ? Pourquoi ne pas avoir envie de revoter pour une clique de gens qui cherche en permanence quelle brimade supplémentaire on peut imposer aux populations, serait une faute politique et de conscience ? Parce qu’avec des partis populistes, ce serait pire ? Quelle incurie. Déjà parce qu’on n’en sait rien et que ceux qui accusent les partis populistes de « probables » dérives totalitaires, sont eux mêmes sur ces graves dérives totalitaires. En plus d’accumuler les contraintes dans des pays précédemment de liberté et de sécurité, les actuels dirigeants pratiquent la rétention d’informations, sur le COVID et les vaccins par exemple, orientent les médias, organisent le lynchage social des opposants et la psychiatrisation de la « mauvaise pensée », selon une méthode parfaitement socialo-communiste, identique à celle de Mao ou de Staline. Souvenez-vous que l’on a parlé publiquement de « camps » pour les non-vaccinés, que des Gilets Jaunes ont été éborgnés, emprisonnés, pour des faits autrement plus dérisoires que ceux des racailles de cités qui bénéficient de mansuétudes inexplicables et permanentes, que des pans entiers de nos économies ont été liquidés, avec la mise sur la paille de familles, de régions entières, cependant que l’on donne des sommes astronomiques à l’Ukraine.

Les Européens ont raison de commencer à douter de cette Europe qu’on leur avait vendue comme un progrès et qui se traduit par une régression. Mais pire encore, une Europe pour laquelle ils n’avaient pas voté et qu’on leur a imposé quand même, à l’image de Sarkozy, qui transforme, par un artifice le NON en OUI et qui ose parler publiquement d’un Nouvel Ordre Mondial auquel « personne, je dis bien personne, ne pourra s’opposer »… si ce n’est pas de la dictature, ça y ressemble fortement et l’actuel président Macron n’est pas en reste, qui décide sans même en parler aux députés, à la manière d’un dirigeant du Parti Communiste Chinois, modèle politique qui fait ouvertement l’admiration de quelques uns de nos caciques européens.

L’Europe ne peut et ne doit reposer que sur des accords conclus entre nations souveraines et avalisés par les peuples. Mais actuellement, quelques pays, dont la France, vont plus loin et plus fort que les autres dans l’imposition des contraintes. D’autres pays, comme la Hongrie, la Pologne, le Portugal, ne vont pas, ni aussi loin, ni aussi vite. Qu’y aurait-il d’étonnant à ce que des populations tiennent à leur Histoire et leur culture spécifique ? Serait-ce un défaut que de ne pas accepter les meurtres, viols, coups de couteaux, devenus nos quotidiens, avec l’arrivée de délinquants exogènes ? Serait-ce un défaut que de vouloir conserver des industries, des systèmes sociaux et du pouvoir d’achat ? Non seulement il n’est pas étonnant que les peuples se rebiffent, mais ça semble assez logique, faudrait mieux que tout cela se termine démocratiquement par un vote et un changement de cap, que par un raidissement du pouvoir, des coups de matraque et au final des guerres civiles. Reste à savoir si la petite caste au pouvoir a les moyens de réduire en esclavage 450 millions d’Européens avec des outils informatiques, des policiers en armure et des seringues, ou si les populations sauront briser leurs chaînes ?

Un remaniement qui ne change rien

H16

Avec une surprise très modérée et une effervescence médiatique aussi théâtrale que peu crédible, le gouvernement Borne a cédé sa place, la semaine dernière, au gouvernement Attal. Et globalement, à peu près tout le monde s’en fout.


On pourrait certes écrire de longs paragraphes plus ou moins bien troussés sur les mouvements de postes, sur les heureux nominés et les partants. Par exemple, on pourrait aisément se réjouir de voir le gluant Véran enfin éjecté, en espérant que les prochaines élections européennes permettront de le satelliser durablement en dehors de la vie politique, une humiliation électorale lui étant largement méritée.

On pourrait aussi se lancer dans une analyse politico-politicienne rapide de ce jeu de chaises musicales alors que le Titanic français continue de couler :

Que peut-on réellement dire d’Attal et de son bilan inexistant sur tous les postes qu’il a occupés ? Son passage éclair à l’Éducation nationale fut bien trop bref : que peuvent réellement en dire les enseignants ou les organisations syndicales ? Rien, à la vérité : il est resté trop peu de temps, il a lancé quelques bricoles en l’air qui n’ont même pas eu le temps de retomber (les uniformes, quelques autres bricoles sociétales périphériques) et ce alors même que le niveau continue de s’effondrer de façon spectaculaire. L’idée de remettre l’ordre ou un peu de discipline au cœur de “l’école républicaine” est toujours absente, tout comme le retour à des méthodes éprouvées. L’école à la maison est combattue. Bref, zéro, zilch, nada.

Au-delà du ministère des Finances (ou de ce qu’il en reste dans ce pays) – l’Économie étant une notion impénétrable pour les clowns à roulettes qui font semblant de diriger le pays – qui ne risquait pas de changer de tête de gondole, les postes régaliens n’ont pas plus changé de ministre et cela en dit très long sur les réelles difficultés pour Macron de trouver des individus simplement volontaires pour reprendre ces maroquins.


Le ministère des Affaires étrangères mérite une mention spéciale afin de noter le subtil placement de Séjourné, parfait incapable mais surtout ex-concubin du Premier ministre, ce qui n’a pas manqué de choquer un peu partout dans le monde sauf, bien sûr, en France où la basse-cour médiatique n’y a vu que du feu.

Pour le reste, les ministères potiches ont, eux, renouvelé leurs têtes, ce qui démontre que ces dernières n’ont aucun impact réel sur les directions prises réellement par ces ministères et leurs administrations : il est maintenant admis qu’ils se gouvernent, se dirigent, croissent et s’auto-congratulent sans l’aide de personne et surtout pas du gouvernement.

Le seul point vaguement saillant est l’arrivée de Rachida Dati à la Culture. Il faut être jeune ou très naïf pour ne découvrir que maintenant la duplicité de l’ancienne Garde des Sceaux sous Sarkozy, sa présence dans un gouvernement de Macron constitue surtout une preuve supplémentaire du délitement complet des Républicains, épave politique aussi moribonde que le Parti socialiste dont on peine à se rappeler qui le dirige, qui en fait partie et s’en revendique réellement et surtout, qui s’en soucie vraiment.

Et c’est ce constat qui confirme aussi que le monde des jacassants – politiciens et journaleux – froufroute beaucoup autour de ces mouvements de palais, sans qu’en réalité ni le peuple, ni les industriels, ni les institutions et les administrations n’en aient réellement quelque chose à carrer. Ici, tout le monde comprend très bien que ce petit événement est aussi artificiel que construit pour occuper la galerie alors que, politiquement, absolument rien n’a changé : le Sénat n’a pas bougé et la composition de l’Assemblée nationale reste la même, soit une majorité très relative pour Macron ce qui signifie encore une nouvelle bordée de 49.3 lorsque les prochains projets les plus destructeurs seront présentés.


Autrement dit, tout montre que l’actuel parti présidentiel n’est rien de plus qu’une voiture balai des partis traditionnels en évaporation, sorte de gros centre mou qui a déjà absorbé les amibes du Modem, les blobs Républicains et les larves Socialistes et qui réussit l’exploit par sa propre vacuité d’attirer le néant des autres partis pour former une sorte de trou noir démocratique d’où aucune force politique concrète ne peut jamais sortir.

Or, de façon problématique, cette petite ébullition médiatique qui agite un peu Paris n’est pas du tout ce dont le pays a besoin : malgré des bidouillages intenses et acrobatiques visant à masquer la réalité (la récession n’est évitée qu’à ce tortillement grotesque), les chiffres économiques sont très mauvais avec une dette et des prélèvements records. La pauvreté s’étend chaque jour un peu plus, le niveau global des services publics, déjà fort peu élevé, continue pourtant de s’affaisser et aucun des ministres (les nouveaux comme les anciens) ne montre de disposition palpable pour s’attaquer au problème.

Pire, ce remaniement démontre une nouvelle étape de dissociation entre le petit Paris et tout le reste du pays, entre la classe jacassante et le reste du peuple, avec un gouffre de plus en plus large.

Enfin, il est impossible de ne pas voir la volonté manifeste ou bien de fusiller Attal, perçu comme un concurrent gênant, en le laissant suffisamment longtemps en poste pour qu’il s’y fasse détester – ce qui ne sera pas très long vu le sentiment général réel des Français à l’égard du pouvoir actuel – ou bien plus probablement, de le positionner comme crédible dans la course à l’Elysée pour 2027 ; il ne devra pas rester trop longtemps et sera dans cette hypothèse probablement exfiltré l’année prochaine, écrivant ainsi un nouveau chapitre pathétique de politique politicienne française.

Mais quoi qu’il en soit, rappelons après des années de Macron et de ses gouvernements tous plus consternants les uns que les autres, que ceux qui croient que cette nouvelle mouture va leur vouloir du bien sont probablement ceux qui croient aussi que les strip-teaseuses les aiment. Ceux-là vont aller au devant de nouvelles déconvenues. Les autres savent déjà à quoi s’attendre : absolument rien de bon.


Yann Thibaud

L'ordre ancien, religieux, hiérarchique, disciplinaire et dogmatique n'est plus ; il s'est effondré, a laissé la place, tout au moins en Occident.
Car ailleurs dans le monde, l'ordre ancien résiste et reprend même des couleurs.
En Afrique et au Moyen-Orient, l'islam est flamboyant et bien souvent hégémonique.
En Inde et en Extrême-Orient, hindouisme et bouddhisme continuent d'être pratiqués avec ferveur.
En Russie, l'orthodoxie a retrouvé toute sa place, après sept décennies de glacis communiste.
En Amérique latine et en Afrique notamment, les sectes évangéliques prolifèrent et gagnent chaque jour du terrain.
Et pendant ce temps, l'Occident, ayant soigneusement liquidé son héritage culturel, se vautre et se perd dans le nihilisme le plus glauque et le relativisme le plus chaotique, et finalement déprime et désespère, en proie aux cauchemars et démons de la décadence.
Faut-il donc revenir à l'ordre ancien, reprendre le chemin des temples et des autels, se réfugier dans le labyrinthe sécurisant et hypnotique des dogmes et des rituels, se prosterner de nouveau devant des statues et des pontifes ?
Beaucoup le croient ou l'imaginent, mais on ne renonce pas si facilement aux sirènes de la liberté et à l'appel de la sensualité.
La philosophie des Lumières et son idéal d'émancipation demeurent à jamais inscrits dans le cœur et l'esprit des occidentaux, car ils constituent leur mission sacrée et leur vocation profonde, même s'il furent bien souvent trahis et oubliés.
Certes, les religions, en posant des règles et des commandements, simples et aisément applicables, constituent des garde-fous appréciables à la folie humaine et au reniement de la loi naturelle.
Alors que l'individu post-moderne, livré à lui-même, sans repère ni cadre, ne sait plus quoi faire, quoi dire et quoi penser.
Il s'est affranchi et échappé de la prison des traditions mais, depuis, erre sans fin dans le dédale de son ignorance métaphysique et de ses pulsions incertaines.
Il s'invente parfois de nouvelles religions, approximatives et sans réelle consistance, comme le wokisme, le transhumanisme ou l'obsession climatique, ayant épuisé les délices du marxisme ou du trotskisme.
Jusqu'où ira donc sa course folle ?
Combien de temps mettra-t-il avant de trouver le chemin de la grâce, celui de la mystique éternelle, de la spiritualité évidente, fluide et naturelle, celle que connaissent les animaux, les enfants et les sages, celle du pouvoir et de la sagesse de l'esprit ?
La question de fond est ainsi la suivante : le mot d'ordre de l'aventure hippie comme de mai 68 était simple : être libre et laisser le vieux monde derrière soi, ce qui fut fait.
Mais après avoir détruit ou déconstruit l'ordre ancien, il nous faut maintenant rebâtir et reconstruire non pas un nouvel ordre, mais un nouveau savoir, une connaissance opérative, prélude et fondement d'un nouveau monde, d'une nouvelle civilisation.
Nous vivons aujourd'hui, c'est bien clair, les douleurs de l'enfantement de ce monde alternatif : tout ce qui doit être changé, transformé, abandonné nous éclate au visage, que ce soit la violence, le mensonge et l'hypocrisie des puissants, comme notre propre impuissance, immaturité ou désorganisation.
Mais les peuples s'éveillent irrésistiblement et cet éveil est glorieux, puissant, ludique et inarrêtable.