Catherine Gaillard
Ah, ça fait peur, on aimerait enfouir ça parce qu'on a l'impression que ça ne nous concerne pas directement, c'est eh bien c'est un leurre, nous devons TOUS absolument regarder la vérité en face ; vous l'avez peut-être compris, je vis dans une cité HLM qui est en train de devenir depuis une grosse dizaine d'années un tiers-monde, j'ai déjà partagé à plusieurs reprises des photos : poubelles, voitures, arbres brûlés, chips, emballages gras, macdo, bouteilles, canettes au sol, alors qu'il y a des poubelles tous les 10 m, bagnoles et quads traversant à toute pompe l'ère de jeux des enfants, motos et voitures volées à demi cramées dans les coins pour masquer les immatriculations, j'ai raconté les trafics de drogues (trois meurtres, pardon, ASSASSINATS, l'été dernier, deux par balles, un par couteau), les choufs postés dès la sortie du métro depuis... des années (ils ont juste remisé les banquettes et les fauteuils, un peu trop ostentatoires) !!!
Et je vous ai raconté toutes les "anecdotes" révélatrices ; mais je ne raconte pas tout, sinon mon mur FB ne servirait plus qu'à ça. Dernier exemple : avant-hier, promenant mon chien de poche - chihuahua - je croise un homme encapuchonné qui marchait lentement en psalmodiant. Il ramasse un bâton et me dit de m'éloigner "car il est propre, il fait ses 5 prières". Comme je réponds que moi aussi je suis propre, il me dit que "non, parce que si je regardais dans ta culotte il y a des virgules" (voyez les obsessions). Il continue en évoquant "la loi française qui oblige à tenir son chien en laisse". Comme je lui conseille, puisque je suis selon lui contrevenante, d'appeler la police, il finit par me menacer : "non j'appelle pas la police, j'appelle quelqu'un qui va venir te casser la gueule" (il imagine donc que la loi française l'autorise à proférer des menaces de violences sur la voie publique). Bon, ma fille m'a appelée à ce moment précis et j'ai mis fin à "l'échange".
Alors bien sûr, un de mes enfants n'a pas reçu une décharge de kalach en plein visage pendant qu'il était dans sa chambre, personne chez moi n'a été tué par une balle perdue alors qu'il était dans son lit en plein sommeil, mais ce n'est dû qu'au bon vouloir de la Providence... Hier, un homme d'origine africaine assis sur un banc, les yeux dans le vague, avec son portable à fond, une bouteille de rosé à demi vidée près de lui... penser à ne pas passer par là au retour. Vous voyez l'ambiance ? Tous les logements sociaux, toutes les cités populaires, seront-ils bientôt complètement uniquement investis par ce genre de population ? À simple vue d'œil ça en prend la tournure.