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7 février 2024

Natalia Routkevitch

La disparition de Jean-Michel Quatrepoint est une douloureuse nouvelle. Les journalistes qui ont cette profondeur, cette culture, cette capacité de disséquer, d'expliquer des sujets complexes, sans jamais céder au sensationnalisme, sont très rares. Son intelligence, sa finesse, sa pondération, son humour, et son attachement à une certaine idée de la France vont nous manquer terriblement.
Il a laissé beaucoup d’écrits qui méritent d’être lus attentivement. Puissent-ils inspirer ceux qui oseront changer ce qui peut encore l’être dans notre pays.

Crédit photo : Elucid

⬦ Le dernier changement du dernier quart de siècle est incontestablement l'appauvrissement des classes moyennes occidentales, c'est-à-dire les classes moyennes de l'ancienne Europe ainsi que les classes moyennes américaines et japonaises. Sur 25 ans, la conjonction de la globalisation, de l' « internetisation » et de la financiarisation du monde débouchent sur l'élimination progressive des classes moyennes avec un creusement des inégalités. Il y a désormais des hyper-riches au sommet qui profitent pleinement de cette mutation et en bas une masse d'emplois précaires plus ou moins paupérisés avec un niveau de protection sociale à la baisse. Avec la chute du mur de Berlin le précariat a remplacé le prolétariat. Pour la première fois, les enfants seront moins riches que leurs parents ce qui induit un climat de défiance. Les gens sont effrayés par ce que j'appelle « la trappe à pauvreté », les classes moyennes redoutant d'être aspirées vers les classes populaires. La nouvelle répartition des richesses pourrait être représentée par un sablier déformé avec un haut relativement étroit, un milieu complètement étroit et une base qui s'élargit de plus en plus. Durant les trente glorieuses, le capitalisme traditionnel, et c'était tout à sa gloire, avait fabriqué des classe moyennes. Le « sablier social » était constitué d'un sommet avec des riches, mais sans hyper-riches, à la base une disparition progressive de la pauvreté et donc une classe moyenne qui s'étalait au milieu. L'effondrement du bloc communiste remet cet équilibre en cause.
(...)
A partir de là, le capitalisme se retrouve en situation de monopole et reprend une partie des avantages acquis. D'un coup, deux milliards d'habitants, le bloc communiste mais aussi la Chine, arrivent sur le marché. Pour le capitalisme, il s'agit d'une main-d'œuvre à bas coût qui va lui permettre de faire pression à la baisse sur les salaires. En Europe, cela s'est manifesté par l'intégration à marche forcée des pays de l'Est tandis que les délocalisations américaines se faisaient en Chine. Les classes moyennes ont ainsi subi une perte de compétitivité et d'emplois brutale.
Le Figaro, novembre 2014

⬦ L’Europe n’est plus qu’un vaste marché que l’on va élargir le plus vite possible parce que l’intérêt stratégique des États-Unis le commande et que les Allemands y trouvent l’avantage d’un hinterland reconstitué à leurs portes. Leurs groupes industriels s’y délocalisent pour produire à bas coût des sous-ensembles qu’ils assemblent dans leurs usines de l’ouest de l’Allemagne.
(...)
L’influence de la France dans les services de la Commission et au Parlement européen s’étiole au fil des ans. Son appareil d’État se plie avec zèle aux règles communautaires. Les élites ne croient plus au patriotisme industriel et n’imaginent pas un patriotisme européen. Pour les grands groupes industriels français — notamment ceux du CAC 40 —, l’Europe n’est plus qu’un marché comme un autre. Certains se vendent au plus offrant ou passent sous la coupe des fonds d’investissement anglo-saxons. Prise en tenaille entre la doxa anglo-saxonne et l’ordolibéralisme allemand, l’industrie française explose, et, avec elle, des millions d’emplois.
Le Monde Diplomatique, juin 2017

⬦ Avons-nous construit l'Europe pour aboutir à cette double tutelle (Berlin et Washington) ? N'y a-t-il pas place pour un autre scénario ? Celui d'un noyau dur, très restreint, de quelques pays (Allemagne, Benelux, France, Italie, Espagne, Portugal) autour d'un projet commun, visant à constituer un ensemble réellement indépendant : une confédération d'États-nations. Certes, cette confédération garderait des liens privilégiés avec les autres cercles européens, mais avec de nouvelles règles du jeu. Elle traiterait d'égal à égal avec les autres « empires », les autres puissances. Elle ferait entendre une voix originale sur la scène mondiale, cesserait d'être naïve et de donner des leçons de bons sentiments. Une confédération qui défendrait d'abord les intérêts de ses populations et non ceux de ses classes dirigeantes et de quelques multinationales. Une confédération dont les dirigeants devraient revenir aux fondamentaux : assurer la protection, la sécurité et le développement économique de leurs citoyens autour d'une poignée de valeurs partagées. Une confédération qui n'aurait pas besoin de deux hégémons, parce qu'elle serait son propre hégémon. C'est à ce prix que l'on réenchantera le rêve européen et que les populations se détourneront de l'euroscepticisme.
Politique Internationale, été 2015

⬦ Nous avons connu l'Europe balbutiante, puis l'Europe triomphante, le temps est maintenant venu de l'Europe affaissée ...
A la faveur de la crise, les peuples se réveillent d'une longue duperie politique. Nous disions que l'Europe ne suit pas un rêve de puissance politique et d'indépendance stratégique. Depuis ses débuts, elle nourrit à l'endroit des peuples une méfiance hautaine et fait de la Commission son auxiliaire technocratique, son agent réfrigérant des passions démocratiques. Aujourd'hui, six décennies plus tard, le vice contractuel entre les peuples d'Europe et les institutions apparaît dans sa vérité crue. Il faut donc revoir de fond en comble le contrat. Il faut le faire en gardant à l'esprit le triple objectif que dessine en creux le rejet populaire : une Europe démocratique, prospère, indépendante.
Comment y parvenir ? Nous appelons aujourd'hui les chefs d'État et de gouvernement élus d'ici à la fin de l'année en France, en Allemagne, en Italie à lancer une invitation aux pays constituant le nouveau cercle fondateur : il serait composé des principaux pays membres en population et en PIB. Il s'agirait de réunir une conférence refondatrice - pourquoi pas à Rome ? - qui poserait le socle de l'Union nouvelle. Son objet serait de redéfinir les principes essentiels fondant les institutions et les compétences de cette Union, principes qui seraient ensuite soumis au vote populaire par référendum - pourquoi pas le même jour ? - dans chaque pays refondateur.
Ne nous résignons pas à laisser la crise de l'Europe faire de celle-ci un continent à la dérive dans un monde où se nouent les grands enjeux de demain. Ne laissons pas la génération qui vient dans un bateau ivre, conduit par des courants venus d'ailleurs.
Tribune collective, Le Figaro, mars 2017

⬦ Notre économie est affaiblie. Les Allemands ont encore 200 milliards d’excédents commerciaux. Nous, on a plus de 100 milliards de déficit et notre dette est bien supérieure à celle de l’Allemagne. On n’a pas de réserves. En réalité, ses difficultés risquent de rendre l’Allemagne plus dure encore dans les négociations. On le voit bien sur le plan de la défense, où les Allemands essayent de pousser leur avantage à Bruxelles, notamment en matière de contrôle des exportations d’armement. Il y a une sourde bataille qui viserait à confier à la Commission européenne le contrôle des exportations d’armement au niveau européen. Les Français s’y opposent, car ce serait un abandon de souveraineté et les entreprises françaises auraient plus de difficultés à exporter sur certains marchés. Sur l’énergie, on a abouti à un compromis boiteux et les approches entre Paris et Berlin restent fondamentalement différentes.
Sur les règles budgétaires, les Allemands veulent imposer à nouveau les règles du pacte de stabilité et de croissance, ce qui nous affaiblit. Après les élections européennes, il y aura la bataille sur l’évolution des traités européens, notamment sur l’abandon du vote à l’unanimité pour les questions de politique étrangère et de défense ce qui serait dramatique pour la France. Idem pour l’élargissement de l’Europe. Les Allemands poussent à un nouvel élargissement à 35 pays, en intégrant notamment l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie et les pays des Balkans. Pour les Allemands, cela représente des sources de main-d’œuvre bon marché et des marchés, et surtout des alliés potentiels au sein de l’UE. Pour la France, c’est exactement l’inverse. Plus on élargira, plus nous serons dilués.
Figaro Vox, janvier 2024

⬦ L’idée avancée il y a plus de trente ans de la mondialisation heureuse, de l’uniformisation autour des valeurs occidentales et d’une hyperpuissance qui impose ses normes, sa culture, son mode de vie a vécu. Le monde de demain sera multipolaire, ne nous en déplaise. Un monde de blocs aux intérêts à la fois convergents et divergents. Un monde où l’Occident, avec sa démographie en berne, ses doutes existentiels, ses dérives sociétales, ses conflits internes, à l’image d’une Amérique au bord de la guerre civile, n’occupera plus la place prépondérante qui était la sienne. Pour Kishore Mahbubani, diplomate et professeur singapourien, « c’est la fin de la parenthèse occidentale ». Ce monde multipolaire ne sera pas exempt de conflits, y compris à l’intérieur des blocs. Les États-Unis et le dollar ne vont pas s’effacer, disparaître, mais il ne leur appartiendra plus de définir la bonne gouvernance, ni de dicter aux autres le bon comportement. Un regret : dans ce nouveau Kriegspiel mondial, l’Europe et la France sont singulièrement absentes…
Politique Internationale, automne 2023

Des Jeux Olympiques sous le signe évident de la sécurité

H16

7/2/2024 - Et oui, nous sommes déjà en février et si cela veut dire que l’année 2024 est fermement entamée, cela signifie aussi que les Jeux Olympiques de Paris, fin juillet, s’approchent d’autant. Or, à six mois de la cérémonie d’ouverture, les signes s’accumulent d’une impréparation assez profonde des pouvoirs publics…

Pire : il semble même que les autorités, vaguement conscientes que tout pourrait ne pas se passer exactement comme prévu, commencent à mettre en place des stratégies alternatives non pas destinées à corriger le tir mais à camoufler préventivement la catastrophe qui se profile à l’horizon.

Il suffit pour s’en convaincre de voir les petits ajustements discrets (mais répétés) du ministre de l’Intérieur de moins en moins détendu pour comprendre que tout ne se présente pas forcément au mieux : c’est ainsi que Darmanin a récemment revu à la baisse la jauge du nombre de spectateurs autorisés lors de la cérémonie d’ouverture sur les quais de Seine. Au départ prévue autour de 600.000 spectateurs en 2022, elle avait déjà été abaissée à 400.000 en 2023 pour passer maintenant à 320.000 en ce début d’année 2024.

Difficile d’y lire l’assurance d’une gestion au cordeau ou la confiance de l’État dans la sécurité mise en place et ce d’autant plus qu’interrogés, les Français font de plus en plus preuve de circonspection face à ce qui a été organisé puisque près de la moitié d’entre eux (48%) estimeraient nécessaire de changer le format de ces festivités…


Devant ce constat, on pourrait croire que les équipes municipales ou que les autorités (ministères, administrations, corps législatif) feraient des pieds et des mains pour faciliter tout ce qui peut l’être dans la capitale afin d’accueillir ces Jeux dans les meilleurs conditions. Rassurez-vous : avec les uns et les autres, il n’en est rien et ils font même assaut d’inventivité pour rendre l’ensemble de l’opération aussi pénible que possible tant pour les touristes que pour les organisateurs et, pire encore, pour les bénévoles.

En effet, alors que Paris pourrait logiquement s’attendre à recevoir un nombre considérable de touristes que l’événement attire normalement, l’Assemblée nationale vient de voter une nouvelle bordée de contraintes légales pour les locations (notamment au travers d’AirBnB) qui promettent d’engluer encore un peu plus le marché de l’immobilier (ici locatif) pourtant déjà assez peu vaillant actuellement. Le pompon est atteint lorsqu’on apprend en parallèle que les bénévoles, recrutés en masse pour aider à mettre de l’huile dans les rouages de l’organisation de ces Jeux, devront se débrouiller pour se loger sur place pendant la durée des Jeux, absolument rien n’ayant été prévu pour eux.

Et alors que les soucis de sécurité et les tensions immobilières s’accumulent à Paris, les passes d’armes qui ont eu lieu entre la région Île-de-France et certains fournisseurs de services de géolocalisation et de cartes routières en temps réel (Google Maps notamment) en disent long sur ce que les autorités craignent réellement, à savoir un bordel monstrueux et la possibilité distincte que tout ceci transforme la capitale en un immense bouchon figé à l’époxy.

Ainsi, il avait été évoqué avec insistance la possibilité pour Ile-de-France Mobilités de bloquer purement et simplement les fonctionnalités comme Google Maps pendant la durée des Jeux afin de garantir que les usagers des transports et des routes de la région passent bien par les itinéraires décidés à l’avance par les autorités qui semblent fermement croire en leur capacité à orienter tout ce beau monde de façon plus efficace que des entreprises privées spécialisées.

Comprenant sans doute la futilité d’une telle censure (et l’image particulièrement déplorable que cette opération pouvait dégager), le rétropédalage n’a pas tardé.

Du reste, c’est un peu le même genre “d’ingénierie sociale” mal digérée qu’on observe lorsque le ministère des Transports enfile les conseils plus ou moins fins afin de tenir compte de l’éventuel surcroît d’activité que ces Jeux pourraient déclencher : apparemment, l’infrastructure en place pourrait peiner sur tout un tas de points différents, jusqu’aux livraisons de colis que nos élites planificatrices recommandent de déplacer en dehors de la période critique…


Pas de doute, cela respire vraiment la sérénité.

Sérénité qui s’installe d’autant plus facilement que se multiplient les petits actes chaleureux d’enrichissement culturel de la capitale. Dernièrement, un individu avait surpris les internautes par une performance artistique en vraie grandeur au milieu de la gare de Lyon : n’hésitant pas à remettre en question les tabous de notre société et à exprimer une nouvelle forme d’art intestinal profitable à tous, l’homme, entièrement nu, s’était mis à déféquer au milieu de la gare et avait terminé son happening avec des expériences balistiques à la clé.

Ceci n’a apparemment pas suffi pour renforcer la sécurité de cette gare qui s’est trouvée en proie, samedi, à une nouvelle expérience multiculturelle à base de couteau et de marteau.

En 24 heures, on passe donc d’un lancer de caca à un lancer de couteau : les nouvelles disciplines olympiques sont résolument inattendues.


Peut-on dès lors s’étonner que quelques Français, vaguement conscients que la situation n’est pas tout à fait aussi rose que les autorités la dépeignent, multiplient les cours d’autodéfense, de combat et le port d’arme discret ?

À mesure que la situation se fait plus précise (et moins sûre), ces Français doivent d’ailleurs s’interroger : avait-on vraiment besoin de ces jeux ?

Probablement pas, mais voilà : ils sont l’occasion de brasser énormément d’argent et représentent une opportunité particulièrement dodue de blanchir des masses considérables de pognon gratuit des autres, de faire passer discrètement des pots-de-vin d’ampleur biblique et d’arroser comme jamais les copains et les coquins.

Car non, ce n’est pas l’amour du sport, le besoin d’une saine compétition qui ont poussé les fines équipes d’Annie Dingo de Paris à présenter la candidature de la capitale française. Non, c’est bien plus sûrement l’appât du gain, financier pour la plupart et de pouvoir pour quelques-uns.

Cependant, des aigrefins et des escrocs, même une fois parvenus à ces postes par connivences, mensonges et arrangements douteux, restent des aigrefins et des escrocs non pas sélectionnés sur leurs compétences mais sur leur capacité à entourlouper ceux qu’il faut au bon moment, leur incompétence était quasiment garantie. Ce que vit le pays (un effondrement économico-social de plus en plus visible) est pour ainsi dire magnifié avec ces jeux : les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Dès à présent, il semble assez clair que ces jeux olympiques seront au mieux trop coûteux et très mal gérés, au pire une catastrophe.


Mariani dans un éclair de lucidité

Gilles La Carbona


7/2/2024 - « L’évidence, ce sursaut de vérité » écrivait la poétesse Gisèle-Luce de Christian-James n’est plus très loin, il peine à s’affirmer, prend des chemins de traverse, s’arme de patience peut-être, ou manque simplement de courage. Certains, de façon détournée, semblent tenter par cette audace à l’image de Thierry Mariani. Ce député européen RN n’en finit pas de fustiger le fonctionnement autoritaire de l’UE, et le décalage qu’il y a entre le rêve européen, et sa réalité. Il dénonce à juste titre la concentration des pouvoirs au sein de la Commission, dont le rôle à l’origine était de proposition, de réflexion, mais certainement pas de substitution aux États. Fonction dont elle s’est arrogé les privilèges sans provoquer de leur part la moindre contestation ou sanction. Il faut dire que les députés européens et les chefs d’État ont, depuis des lustres, montré leur manque de fermeté à se démarquer de l’autoritarisme grandissant, quand ils ne se sont pas présentés comme les zélés serviteurs de ce changement. Macron s’est placé dès le début en tête de cette cohorte de serviles. Il va, tel un bon soumis, chercher les instructions auprès de sa maîtresse Ursula.

La France peut-elle être respectée et écoutée dans ces conditions ? Il a beau bomber le torse en affirmant que la voix de la France, si elle tonne, fait changer les choses, on constate qu’il n’en est rien, et qu’il se plie avec déférence devant les injonctions d’Ursula. Fanfaronner est sa spécialité, brasser du vent également. Il est la quintessence de l’illusion politique, dont le reste du monde se moque sans plus lui prêter attention, comme lors du dernier sommet de la COP 28, où il n’a été reçu par personne. Le vide sidéral de l’action couplée avec celui de l’intelligence. Combien de temps encore devrons-nous supporter cette lamentable représentation du pouvoir et de notre nation ?

Le député Mariani se dresse contre le projet visant à supprimer le droit de veto des États membres, réduisant la voix d’un pays à une quantité négligeable, noyant sa volonté dans le magma européiste, le contraignant à accepter, sans contrepartie, une soumission de plus en plus marquée et forcément insoutenable.

Il dénonce à juste titre les 50 milliards promis à l’Ukraine, sans que les peuples, ou même les parlements, soient consultés sur l’intention de supporter cette charge financière supplémentaire. L’argent des contribuables n’est plus assujetti à une quelconque autorisation préalable, en gros on fouille dans nos poches et on en tire ce dont on a besoin sans notre consentement. Merveilleux, non ?

Il s’est moqué à raison des images d’un parlement européen entouré de barbelés pendant que des blindés étaient déployés à Paris, comme la marque d’une autocratie craintive, apeurée, persistant à piétiner les droits des citoyens. Il regrette justement que les mêmes dispositifs n’aient pas été engagés lors des émeutes de banlieue, il est vrai dépeinte par notre prince président comme le résultat d’une oisiveté passagère, rien de grave finalement.

Il a déploré l’aveuglement de Ciotti à ne pas comprendre qu’en matière d’immigration comme de politique agricole, la France ne maîtrisait plus rien. Que de constats similaires aux nôtres et aux souverainistes en général. Comment autant de points communs ne débouchent-ils pas sur une conclusion identique à celle que nous affichons, comme bon nombre d’autres à présent ? Est-ce un manque de clairvoyance, ou une approche feutrée de l’inéluctable bilan : le Frexit ? Sa solution est pour le moment différente et se veut conforme aux antiennes autorisées à savoir, changer oui mais à l’intérieur du système. Comment réaliser cette modification puisque les textes ne le prévoient pas. Par une fronde du parlement ? Peut-être, cela suppose néanmoins qu’une majorité se dessine en juin, pour déclencher une crise institutionnelle suffisamment puissante, capable de réformer en profondeur les règles de gouvernance de l’UE. Mais ce discours, nous l’avons déjà entendu, ressemble étrangement à celui utilisé pendant des années sur le plus d’Europe pour améliorer les choses. Souvenez-vous, si tout allait mal, ou pas assez vite c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. C’est exactement ce vers quoi nous sommes allés, et rien ne fonctionne mieux. Nous avons des armées de fonctionnaires très bien payés, qui passent leurs journées à inventer des normes, des contrôles, sous l’impulsion du Forum économique mondial, entité externe non élue, mais surpuissante et tirant des ficelles qu’il ne devrait pas approcher même de loin. Aujourd’hui, quand même conscient du blocage du système qui s’est soviétisé à outrance, radicalisé dans sa plus néfaste contraction d’une volonté de contrôler tout, de la courbure de la banane à la pensée du citoyen, le débat se porte, encore bien timidement, sur la nécessité de conserver en l’état cette UE. Le traumatisme d’un discours pro-Frexit n’en finit pas de peser sur les épaules du RN, et d’autres formations, ne nous leurrons pas, LFI aussi souhaitait se débarrasser de la tutelle bruxelloise. Mais l’échec à faire admettre lu possible retrait de l’UE persiste chez ces mouvements voulant présenter une respectabilité conventionnelle et surtout éviter la peur entretenue que seuls nous serions désemparés et vulnérables, alors que c’est dans cette association que nous perdons chaque jour nos atouts et nos forces, vendus au plus offrant. Comment fait donc la Suisse, avec sa croissance et son Franc, plus fort que notre croissance et notre Euro. A la fin des années 60, un Franc français valait plus qu’un Franc suisse.

Cercle vicieux plus que vertueux puisque nos faiblesses développent le besoin de s’en remettre à autrui pour subvenir à ce que nous ne produisons plus et aux pertes de compétences orchestrées pour en arriver à ce constat : nous sommes dépassés. On s’interroge, ce sujet peut-il rester tabou éternellement ? Pendant combien de temps ce parti va-t-il restreindre sa vision du futur, en esquivant le vrai débat, se retranchant derrière le slogan éculé, « nous allons changer de l’intérieur » ? La supercherie est lassante, pourquoi ne pas se demander si la bonne solution ne serait pas de quitter cette funeste organisation tentaculaire, qui cause plus de méfaits et devient une charge financière bien plus terrible qu’une éventuelle pénalité de sortie, un comble pour un pays contributeur comme le nôtre. Combien de temps le RN, et d’autres, vont-ils persister à se voiler la face sans oser aller au bout de leur démonstration. Englué dans un modèle qui ne marche plus depuis longtemps, vont-ils oser franchir le Rubicon ?

6 février 2024

mélimélo

⬦ Le sort de l'Ukraine et des Ukrainiens est totalement indifférent aux va-t-en-guerre. Une Ukraine sans Ukrainiens, voilà ce dont rêvent les Yankees et les euroïnomanes : un champ de blé et de patates pour nourrir l'Europe (du coup, on n'est plus emmerdé avec des paysans réfractaires).
Denis Collin

⬦ Les résistants de 39/45 se battaient pour la restitution de l’indépendance et de la souveraineté française.
Macron détruit l’indépendance et la souveraineté française. Conclusion : il est l’ennemi de la France.
Gastel Etzwane

⬦ On surjoue l'intelligence de cet homme pour masquer que les élites sont de moins en moins cultivées. Cet homme n'a rien vécu, ne manie que le packaging habituel du communicant absolu. En cela, il incarne le vide des élites.
Christophe Guilluy

⬦ Les sénateurs montrent la voie : 700 € mensuels d'augmentation pour tous !
Denis Collin

⬦ J'attends de les voir au Salon de l'agriculture, les Dupond et Dupont.
Catherine Prudhomme

⬦ Pour certains citadins, la campagne est intolérable parce que son silence rejoint leur vide intérieur.
Ferdinand-Sigismond Bach

⬦ Fabius s’inquiète de la perte de crédibilité des institutions.
Madame Claude aurait pu de la même façon s’inquiéter du recul de la vertu…
Gilles Casanova

⬦ Pour aider les bons citoyens à se démultiplier, la poudre de perlimpinpin commercialisée par Pfizer permettra de réarmer démographiquement la France.
Lola-Jane Brooks

⬦ Au Parlement :
- Le RN attaque Macron, la NUPES et LR le sauvent.
- La NUPES attaque Macron, le RN et LR le sauvent.
Gilles Casanova

⬦ Il ne sert à rien de vouloir changer les gens. Car l'initiative du changement doit venir d'eux après une remise en question nécessaire.
Véronique Faucheux

⬦ Plus on est ignorant, moins on s'en aperçoit !
Roger Fringuant
Gastel Etzwane

Ça plait aux Français d’être traités en abrutis ?
- « Faut pas dépasser 19 degrés. »
- « Le prix augmente parce que vous ne consommez pas assez. »

Gastel Etzwane

Ça devient pathétique, leur histoire.
Papy face à Mouloud...

Annelise Bocquet
Docteur en Biologie Santé, enseignante d'hématologie/immunologie.

Moi, je voulais juste... vivre. Et gagner ma croûte... faire vivre ma famille !

Comme bon nombre de soignants injectés anti-covid et qui souffrent d'effets indésirables... pris pour des rats de laboratoire.
Vous parlez des soignants suspendus avec 3 ans de retard. Combien de temps allez-vous mettre pour parler des effets indésirables ?

Des cas de myocardites, péricardites, pemphigoïde bulleuse, d'atteintes neurologiques et dégénératives, des cancers, des troubles gynécologiques... des troubles de la coagulation et des morts ? Car oui, il y a eu des morts... et il y a aussi des "morts vivants". Vous savez, des personnes qui ne peuvent plus bouger car elles souffrent le martyre. Qui ne peuvent plus "gagner leur croûte", enfermées dans un corps qu'elles ne reconnaissent plus et qu'elles ne maîtrisent plus.

Alors, moi, je voulais juste... vivre. Et aujourd'hui, je le paie très cher.

J'ai une pensée pour les soignants suspendus. Ils ont vécu l'enfer... et je pèse mes mots. La mort sociale, l'opprobre, les humiliations... ils ont tenu bon avec une détermination qu'il faut saluer.

Mais j'ai aussi une pensée pour les soignants qui ont injecté ces produits anti-covid... il y en a qui s'en mordent les doigts. Une culpabilité terrible à porter... c'est aussi à ces soignants-là que vous devez vous intéresser... les repentis.
Eux aussi, on leur a menti, on les a manipulés avec une drôle d'éthique et de l'argent pour endormir les doutes. "Vous allez sauver des vies" qu'ils ont dit. Ouai... c'est ça... et combien va-t-on en bousiller ?

Aujourd'hui encore, les médecins généralistes suivent les recommandations des "sociétés savantes"... des erreurs médicales énormes sont faites mais tout va bien. Depuis quand la médecine se pratique sur décret ? Depuis quand les médecins ont arrêté de s'intéresser aux malades et d'analyser les cas ?
Intéressez-vous aux sociétés savantes et à ceux qui les dirigent... vous seriez surpris du taux de corruption et de malversations, des conflits d'intérêt et politiques.

Sur ce... moi, je voulais juste... vivre !
Comme beaucoup de Français et d'âmes sur cette Terre... tout ce que nous voulons, c'est vivre.


Pierre Duriot