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9 février 2024

Fuck Gun Control et la joyeuse prolifération des armes à feu

H16

9/2/2024 - C’était en juin 2023, et la nouvelle a été consciencieusement tenue discrète dans les médias qui n’évoqueront la question que très récemment : une arme, fabriquée avec une imprimante 3D, a été retrouvée sur les lieux d’un règlement de comptes à Marseille.

On peut être surpris que la nouvelle n’ait pas fait plus de bruit il y a quelques mois de cela, et sa réapparition dans les journaux du moment doit peut-être au démantèlement en Belgique, lundi 29 janvier, d’un atelier de fabrication de ces armes particulières.


Il n’en reste pas moins qu’à lire les quelques titres consacrés à la question, l’anxiété semble gagner les rangs des autorités concernées dans les propos desquelles on peut nettement lire plusieurs préoccupations.

D’une part, il apparaît que construire ces armes est relativement simple, d’autant qu’il existe maintenant de véritables petits manuels bien détaillés (celui qui chercherait “PDF FGC-9 MK II” trouverait probablement pas mal de liens intéressants très facilement) expliquant en détail comment s’y prendre, depuis les plans de chacune des pièces à imprimer jusqu’aux éléments métalliques à façonner ou utiliser, et comment, pour les parties les plus sensibles de l’appareil.

D’autre part, de l’aveu même des autorités, ces FGC-9 (pour “Fuck Gun Control” en 9mm) sont à peu près impossibles à tracer, et comme n’importe qui peut en fabriquer, la plupart des méthodes traditionnelles de pistage des trafiquants d’armes ne tiennent plus.

Le pompon serait que la population se rende compte qu’il n’y a rien de tel pour sa propre sécurité que de l’assurer elle-même… Ce que, à en juger par certains articles de presse montrant une hausse nette des ventes de bombes lacrymogènes et autres cours d’auto-défense, le “sentiment d’insécurité” actuel (le fameux) pousse plus efficacement que toutes les campagnes baveuses de propagande médiatique mièvre prétendant que tout va plutôt bien en République Démocratique du Bisounoursland.

Oui, la démocratisation de la construction d’armes relativement fiables à l’ensemble des bricoleurs du dimanche devient donc un véritable casse-tête pour ceux qui ne désirent rien tant qu’une population désarmée. Il n’est pas étonnant que cette possibilité, ainsi donnée à tous par l’impression en 3D, de pouvoir créer, rapidement, facilement, des armes à feu et notamment des armes à tir semi-automatique – puis automatique et, éventuellement, jusqu’aux armes à bande de munitions, donc à cadence de tirs élevée – terrorise l’État et ses représentants, et ce d’autant plus dans les pays où la prohibition des armes est devenue une doctrine si puissamment ancrée dans les mœurs que toute remise en question en est devenue taboue.


Dans ce contexte, le retour à une relative symétrie de la force entre les autorités étatiques et les citoyens n’arrange absolument pas les représentants de l’État et pas davantage les barons des autres mafias concurrentes : une population libre de s’armer, c’est une population sur laquelle il devient particulièrement difficile de faire pression, que ce soit pour consentir à un taux de prélèvements de plus en plus obscène, prendre un traitement pharmaceutique arbitraire, ou subir une insécurité galopante en fermant bien sa gueule.

Et ça, il n’en est absolument pas question, quitte à débiter les âneries habituelles pour faire oublier à la population toute velléité de retrouver une saine liberté de se protéger : “vous n’y pensez pas, ce serait le Far West !” et autres idioties du même acabit qui semblent complètement oublier que le port d’arme fut autorisé en France jusqu’au régime de Vichy en 1939 sans que le pays n’ait sombré dans la pire anomie sanglante. Du reste, la France est un pays qui a toujours été traditionnellement armé au point que les Révolutionnaires ne jugèrent même pas nécessaire, tant il paraissait aller de soi, d’inscrire le port d’arme dans les droits fondamentaux (grossière erreur que les Américains ne commirent pas).


Peu importe qu’il n’y ait aucun lien entre autorisation de détention ou de port d’arme et criminalité : des armes librement possédées et utilisées par des citoyens, c’est autant de points de résistance potentiel à un asservissement complet que l’État tentera toujours d’obtenir à un moment ou un autre.

Dès lors, la présence répétée de ce sujet spécifique dans la presse, actuellement, semble taillée pour alarmer le citoyen peureux et dont la crise pandémique aura amplement montré qu’il n’est qu’un conformiste niais. Pas de doute, il faut trouver une solution drastique devant ce danger et comme ces armes sont à peu près intraçables, seul un véritable Niagara de lois, de contraintes et d’interdictions permettront – mais si, mais si – de rassurer tout le monde, n’est-ce pas.

À partir de là, il suffira d’une affaire un peu plus médiatique, un crime un peu plus crapuleux, un règlement de compte un peu plus sanglant dans lequel seront (commodément) impliquées quelques unes de ces armes pour que l’État interdise avec ce prétexte l’impression 3D, déboule chez n’importe quel bricoleur du dimanche pour lui demander de justifier ses derniers achats d’outils ou de matériel un peu louches, et j’en passe.

Plus un État veut contrôler ses citoyens, plus il lui fait peur. Inversement, plus un État a peur, plus il tabasse ses citoyens et lui retire de libertés. Les campagnes répétées visant à supprimer les armes des mains des citoyens honnêtes, ces petits articulets de presse dégoulinants d’anxiété, les exhortations ministérielles à la plus grande fermeté contre les méchants et les vilains sont autant de signes avant coureurs d’opérations drastiques contre toute volonté d’auto-défense des citoyens.

Historiquement, ces étapes ont toujours précédé l’avènement de sociétés nettement moins bisounours…


https://h16free.com/2024/02/09/76691-fuck-gun-control-et-la-joyeuse-proliferation-des-armes-a-feu
Projet de censure, l'article 4 (vidéo)

⇒ https://www.facebook.com/nathalie.brachet.100/videos/914161666821615

8 février 2024

Elections européennes 2024

Vincent Verschoore


8/2/2024 - L’association du parti de Zemmour / Marion Maréchal avec ceux de Meloni et de Orban, au sein du groupe conservateur CRE au Parlement européen, fait évidemment jaser la bonne conscience européiste (1), celle qui applaudit le massacre en Ukraine et y déverse des milliards en armements pendant que nos petits agriculteurs, eux, crèvent la gueule ouverte sous le regard ironique de l’agro-business.

Une dynamique “antifédéraliste”

Pourtant, la CRE est une formation parfaitement euro-atlantiste, en accord avec la politique de l’UE en Ukraine et la soumission à l’Otan. Elle diffère de la formation d’extrême-centre fédéraliste Renew Europe (essentiellement pilotée par les macronistes), de la formation de droite classique Parti Populaire Européen (PPE, piloté par l’Allemagne CDU/CSU), et de la formation de centre-gauche Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, par sa position antifédéraliste : “Il (groupe CRE) est situé à la droite de l’échiquier politique et ses membres prônent, dans une large mesure, le libéralisme économique, le conservatisme sociétal, la diminution de l’immigration et l’affaiblissement de l’Union européenne.” (2)

Le CRE est également opposé à la formation “Identité et Démocratie”, regroupant notamment le RN et l’AFD allemande, qui est pourtant encore plus antifédéraliste, mais également opposé à la vassalité européenne face à l’Otan et aux intérêts US.

Le seul risque que pose ce nouveau CRE, du point de vue franco-français, est un siphonnage du PPE en y piquant les voix LR, cette droite classique française sans tête qui suit les macronistes par défaut. Son antifédéralisme vise à diluer quelques peu la puissance de la Commission, ce qui est déjà un bon point, mais aucunement à remettre en cause le “machin”, et ses délégués comptent bien profiter des avantages et privilèges au même titre que les autres.

A l’autre bout du spectre politique, le groupe “Gauche Unitaire Européenne” inclut notamment la LFI et Die Linke, et se veut “alteuropéenne” ou “confédérale”, avec une réforme de l’architecture de l’UE pour la rendre plus démocratique. Bon point. Entre les deux se trouve la formation des Verts / Alliance Libre Européenne (ALE), avec une dynamique régionaliste, une demande de transparence institutionnelle et une critique des accords de libre-échange contraires à la logique écologique européenne.

Le choix du “moins pire” ?

Si l’on accepte l’idée que notre avenir est soit la guerre permanente et la paupérisation massive sous le joug de l’EuroSoviet actuel (défendu par les groupes majoritaires PPE, APSD et Renew, soit 421 députés sur 705), soit autre chose qui requiert, avant tout, de casser ce joug en imposant un retour à la démocratie (la vraie, celle qui interdirait à von der Leyen de signer des contrats opaques avec ses potes pour des dizaines de milliards d’euros, ou de donner autant de milliards à un pays non membre de l’UE sous un prétexte fallacieux), il faudrait non seulement que tous les groupes “d’opposition” et les députés indépendants (au nombre de 45 aujourd’hui) fassent front commun, mais qu’ils siphonnent une centaine de députés PPE, APSD et Renew.

Et ça, c’est loin d’être gagné, d’autant qu’une fois en place les députés européens, à quelques exceptions près comme feu Michèle Rivasi (groupe Verts/ALE), sont là pour profiter du système (voir ce récent et édifiant article du Monde estimant que 25% des députés européens trempent dans des affaires louches (3)). Le poisson pourrit par la tête, comme on le voit avec von der Leyen, avec l’affaire Qatargate, alors les contre-pouvoirs ont été éliminés par la corruption.

Vu par la lorgnette franco-française

Si on ramène tout ceci aux listes électorales françaises, et à l’état actuel des sondages, on voit que près de 50% des projections de voix se divisent entre RN (groupe ID au Parlement européen) proche de 30%, et Macronie (groupe Renew) pour 20%. (4)

Les cinq listes suivantes se tiennent dans un mouchoir de poche, chacune faisant actuellement autour de 8%. Si l’on place LR et le PS d’un côté (groupes majoritaires PPE et APSD) avec de l’ordre de 16%, et EELV+LFI+Reconquête de l’autre avec autour de 24% à répartir dans les groupes d’opposition, cela donnerait de l’ordre de 54% des voix pour l’opposition (cad hors triumvirat) contre 36% pour la majorité traditionnelle. Les 10% qui manquent se partagent entre une floppée de petites formations.

Si ce schéma se reproduit à l’échelle de l’Europe (ce que je ne sais pas), il pourrait y avoir un changement de majorité au Parlement européen, ce qui peut expliquer l’hystérie actuelle des carriéristes du clan majoritaire genre Guy Verhofstadt.


Soyons fous…

Les médias mainstream vont évidemment tout faire pour diaboliser les autres groupes. Surtout, il n’est absolument pas évident que les groupes susceptibles de remplacer le triumvirat actuel puissent s’entendre sur une réforme suffisante de l’UE. Il y a d’énormes divergences entre eux sur la majorité des sujets (économie, immigration, relations à l’Otan). En ce cas il y aurait sans doute une recomposition des groupes au sein du Parlement européen, en fonction des nouvelles forces en présence, et impossible de savoir ce qui pourrait sortir de cela.

On peut alors peut-être espérer, a minima, une reprise de contrôle du Parlement sur la Commission (éviction de von der Leyen), une réévaluation des intérêts de la population européenne face aux intérêts US et de la Nomenklatura de l’UE, et (soyons fous) une prise de conscience de la gravité de la corruption au sein de ces institutions.
Julie d'Aiglemont

Brève du huitième de février, en l'an de très très grande décrépitude vingt-quatre

Le Roy fit tomber en disgrâce la baronne d'Oustedela-Cassetoidla. Cette Dévote fut priée de retourner à ses Jeux de l'Olympie, en d'autres termes d'aller se faire voir chez les Grecs. Pour la remplacer à la délicate charge de Chambellane à la Désinstruction Publique, Notre Génie des Carpettes en appela à une de ses fidèles, la marquise de la Belle-Loupée, qui avait été Chambellane aux Balances durant son premier règne, sous la houlette du duc du Havre, que l'on appelait aussi le Grand Mité. La marquise avait laissé aux juges et aux avocats un ineffable souvenir. On ne savait ce qui le disputait chez elle, de l'arrogance ou de l'insuffisance.
Le Roy avait jugé que ses anciennes fonctions de Grande Inquisitrice Rectale désignaient admirablement la marquise pour aller mater le début de révolte qui se faisait jour dans certaines moyennes escholes du pays. Les maîtres et maîtresses étaient fort mécontents de ce qu'on leur imposait de faire le tri parmi leurs escoliers, en un mot de séparer le bon grain de l'ivraie... Il conviendrait désormais de donner quelques fondamentaux à ceux qui n'y entendaient goutte et instruire en profondeur les futures élites du royaume.

7 février 2024

Politique : la maison de fous

Maxime Tandonnet


"Je préfère être dans un pays où l’on demande si le premier ministre est trop jeune ou pas, plutôt qu’un pays comme les États-Unis où l’on se demande si l’on aura un président fêtant ses 80 ans à la Maison-Blanche", déclare M. Béchu, pataugeant dans le jeunisme et le mépris (ou l’ignorance) de l’histoire (Clemenceau, de Gaulle, Mitterrand, Reagan). Mais il y a mieux : avoir des enfants est un message politique selon M. Peltier (Reconquête) comme si on avait des enfants, non par amour, mais à des fins politichiennes. Et de critiquer les politiques qui n’ont pas d’enfants. A qui pense-t-il : Gambetta, Poincaré, Tardieu, Jean Moulin, Bidault ? Quant à M. (zut, j’oublie toujours son nom), ah oui, M. Bardella (RN), il veut faire dissoudre l’Assemblée nationale s’il est en tête aux Européennes, confondant les élections législatives nationales et européennes. M. le ministre de l’Économie et des Finances déclare que c’est surtout la soumission (du RN) à Poutine qui a fait monter le prix du gaz. Le grand n’importe quoi a-t-il une limite ? Le feuilleton sans fin depuis début janvier de Mme Oudéa empêtrée dans ses contradictions (restons courtois) au sujet de la scolarisation de ses propres enfants, comme un insecte dans la toile médiatique, se poursuit. Et le suspens aussi : bientôt virée ? Mais derrière le scandale interminable, où est passé l’intérêt général et l’avenir de l’Éducation nationale ? LFI fait des pieds et des mains pour participer à la cérémonie d’hommage aux victimes du 7 octobre, après avoir refusé de qualifier le Hamas de terroriste. Toute honte bue, comme on dit. M. Philippe et M. Copé complotent en vue des présidentielles de 2027. M. Bayrou, 30 ans après, pourrait redevenir ministre de l’EN : 30 ans de catastrophes, de retournements de veste et de lèche-culisme éhonté (SVP ne cherchez pas dans le Petit Robert). Le Premier ministre annonce qu’il est né d’une PMA comme si cela nous intéressait. Il paraît qu’au sénat (français), un puissant sénateur, filmé dans une pose peu glorieuse, exposé au chantage depuis 3 ans, est menacé d’un scandale à la Clinton. L’ancien président des jeunes de LR, Aurane Jesaisplusquoi qu’on imaginait vaguement honnête, trahit à son tour son parti pour aller rejoindre la grande cohorte pourrie des traîtres de droite : à la soupe ! Si jeune, franchement… Quant au chef de l’État, il peaufine depuis un mois les suites de son remaniement sans fin, laissant planer le suspens : quelques semaines de gagnées ; tenir le plus longtemps possible en occupant l’attention médiatique, avant l’apothéose des JO de Paris. Avec un bon coup de com’ à la clé : le retour de Bayrou ! Sent-il à quel point tout le monde s’en fout ? Bon, alors, c’est vrai qu’il y a pire outre-Atlantique : le président Biden qui s’adresse à « M. Mitterrand, président d’Allemagne » (sic) »… Piètre consolation…Et tout cela pendant que le pays s’effondre dans la violence sanglante, la crétinisation scolaire, le déclin économique, la dette publique et l’inflation. Franchement, entre nous, comment voulez-vous que les Français ne soient pas gagnés par l’écœurement ?

Natalia Routkevitch

La disparition de Jean-Michel Quatrepoint est une douloureuse nouvelle. Les journalistes qui ont cette profondeur, cette culture, cette capacité de disséquer, d'expliquer des sujets complexes, sans jamais céder au sensationnalisme, sont très rares. Son intelligence, sa finesse, sa pondération, son humour, et son attachement à une certaine idée de la France vont nous manquer terriblement.
Il a laissé beaucoup d’écrits qui méritent d’être lus attentivement. Puissent-ils inspirer ceux qui oseront changer ce qui peut encore l’être dans notre pays.

Crédit photo : Elucid

⬦ Le dernier changement du dernier quart de siècle est incontestablement l'appauvrissement des classes moyennes occidentales, c'est-à-dire les classes moyennes de l'ancienne Europe ainsi que les classes moyennes américaines et japonaises. Sur 25 ans, la conjonction de la globalisation, de l' « internetisation » et de la financiarisation du monde débouchent sur l'élimination progressive des classes moyennes avec un creusement des inégalités. Il y a désormais des hyper-riches au sommet qui profitent pleinement de cette mutation et en bas une masse d'emplois précaires plus ou moins paupérisés avec un niveau de protection sociale à la baisse. Avec la chute du mur de Berlin le précariat a remplacé le prolétariat. Pour la première fois, les enfants seront moins riches que leurs parents ce qui induit un climat de défiance. Les gens sont effrayés par ce que j'appelle « la trappe à pauvreté », les classes moyennes redoutant d'être aspirées vers les classes populaires. La nouvelle répartition des richesses pourrait être représentée par un sablier déformé avec un haut relativement étroit, un milieu complètement étroit et une base qui s'élargit de plus en plus. Durant les trente glorieuses, le capitalisme traditionnel, et c'était tout à sa gloire, avait fabriqué des classe moyennes. Le « sablier social » était constitué d'un sommet avec des riches, mais sans hyper-riches, à la base une disparition progressive de la pauvreté et donc une classe moyenne qui s'étalait au milieu. L'effondrement du bloc communiste remet cet équilibre en cause.
(...)
A partir de là, le capitalisme se retrouve en situation de monopole et reprend une partie des avantages acquis. D'un coup, deux milliards d'habitants, le bloc communiste mais aussi la Chine, arrivent sur le marché. Pour le capitalisme, il s'agit d'une main-d'œuvre à bas coût qui va lui permettre de faire pression à la baisse sur les salaires. En Europe, cela s'est manifesté par l'intégration à marche forcée des pays de l'Est tandis que les délocalisations américaines se faisaient en Chine. Les classes moyennes ont ainsi subi une perte de compétitivité et d'emplois brutale.
Le Figaro, novembre 2014

⬦ L’Europe n’est plus qu’un vaste marché que l’on va élargir le plus vite possible parce que l’intérêt stratégique des États-Unis le commande et que les Allemands y trouvent l’avantage d’un hinterland reconstitué à leurs portes. Leurs groupes industriels s’y délocalisent pour produire à bas coût des sous-ensembles qu’ils assemblent dans leurs usines de l’ouest de l’Allemagne.
(...)
L’influence de la France dans les services de la Commission et au Parlement européen s’étiole au fil des ans. Son appareil d’État se plie avec zèle aux règles communautaires. Les élites ne croient plus au patriotisme industriel et n’imaginent pas un patriotisme européen. Pour les grands groupes industriels français — notamment ceux du CAC 40 —, l’Europe n’est plus qu’un marché comme un autre. Certains se vendent au plus offrant ou passent sous la coupe des fonds d’investissement anglo-saxons. Prise en tenaille entre la doxa anglo-saxonne et l’ordolibéralisme allemand, l’industrie française explose, et, avec elle, des millions d’emplois.
Le Monde Diplomatique, juin 2017

⬦ Avons-nous construit l'Europe pour aboutir à cette double tutelle (Berlin et Washington) ? N'y a-t-il pas place pour un autre scénario ? Celui d'un noyau dur, très restreint, de quelques pays (Allemagne, Benelux, France, Italie, Espagne, Portugal) autour d'un projet commun, visant à constituer un ensemble réellement indépendant : une confédération d'États-nations. Certes, cette confédération garderait des liens privilégiés avec les autres cercles européens, mais avec de nouvelles règles du jeu. Elle traiterait d'égal à égal avec les autres « empires », les autres puissances. Elle ferait entendre une voix originale sur la scène mondiale, cesserait d'être naïve et de donner des leçons de bons sentiments. Une confédération qui défendrait d'abord les intérêts de ses populations et non ceux de ses classes dirigeantes et de quelques multinationales. Une confédération dont les dirigeants devraient revenir aux fondamentaux : assurer la protection, la sécurité et le développement économique de leurs citoyens autour d'une poignée de valeurs partagées. Une confédération qui n'aurait pas besoin de deux hégémons, parce qu'elle serait son propre hégémon. C'est à ce prix que l'on réenchantera le rêve européen et que les populations se détourneront de l'euroscepticisme.
Politique Internationale, été 2015

⬦ Nous avons connu l'Europe balbutiante, puis l'Europe triomphante, le temps est maintenant venu de l'Europe affaissée ...
A la faveur de la crise, les peuples se réveillent d'une longue duperie politique. Nous disions que l'Europe ne suit pas un rêve de puissance politique et d'indépendance stratégique. Depuis ses débuts, elle nourrit à l'endroit des peuples une méfiance hautaine et fait de la Commission son auxiliaire technocratique, son agent réfrigérant des passions démocratiques. Aujourd'hui, six décennies plus tard, le vice contractuel entre les peuples d'Europe et les institutions apparaît dans sa vérité crue. Il faut donc revoir de fond en comble le contrat. Il faut le faire en gardant à l'esprit le triple objectif que dessine en creux le rejet populaire : une Europe démocratique, prospère, indépendante.
Comment y parvenir ? Nous appelons aujourd'hui les chefs d'État et de gouvernement élus d'ici à la fin de l'année en France, en Allemagne, en Italie à lancer une invitation aux pays constituant le nouveau cercle fondateur : il serait composé des principaux pays membres en population et en PIB. Il s'agirait de réunir une conférence refondatrice - pourquoi pas à Rome ? - qui poserait le socle de l'Union nouvelle. Son objet serait de redéfinir les principes essentiels fondant les institutions et les compétences de cette Union, principes qui seraient ensuite soumis au vote populaire par référendum - pourquoi pas le même jour ? - dans chaque pays refondateur.
Ne nous résignons pas à laisser la crise de l'Europe faire de celle-ci un continent à la dérive dans un monde où se nouent les grands enjeux de demain. Ne laissons pas la génération qui vient dans un bateau ivre, conduit par des courants venus d'ailleurs.
Tribune collective, Le Figaro, mars 2017

⬦ Notre économie est affaiblie. Les Allemands ont encore 200 milliards d’excédents commerciaux. Nous, on a plus de 100 milliards de déficit et notre dette est bien supérieure à celle de l’Allemagne. On n’a pas de réserves. En réalité, ses difficultés risquent de rendre l’Allemagne plus dure encore dans les négociations. On le voit bien sur le plan de la défense, où les Allemands essayent de pousser leur avantage à Bruxelles, notamment en matière de contrôle des exportations d’armement. Il y a une sourde bataille qui viserait à confier à la Commission européenne le contrôle des exportations d’armement au niveau européen. Les Français s’y opposent, car ce serait un abandon de souveraineté et les entreprises françaises auraient plus de difficultés à exporter sur certains marchés. Sur l’énergie, on a abouti à un compromis boiteux et les approches entre Paris et Berlin restent fondamentalement différentes.
Sur les règles budgétaires, les Allemands veulent imposer à nouveau les règles du pacte de stabilité et de croissance, ce qui nous affaiblit. Après les élections européennes, il y aura la bataille sur l’évolution des traités européens, notamment sur l’abandon du vote à l’unanimité pour les questions de politique étrangère et de défense ce qui serait dramatique pour la France. Idem pour l’élargissement de l’Europe. Les Allemands poussent à un nouvel élargissement à 35 pays, en intégrant notamment l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie et les pays des Balkans. Pour les Allemands, cela représente des sources de main-d’œuvre bon marché et des marchés, et surtout des alliés potentiels au sein de l’UE. Pour la France, c’est exactement l’inverse. Plus on élargira, plus nous serons dilués.
Figaro Vox, janvier 2024

⬦ L’idée avancée il y a plus de trente ans de la mondialisation heureuse, de l’uniformisation autour des valeurs occidentales et d’une hyperpuissance qui impose ses normes, sa culture, son mode de vie a vécu. Le monde de demain sera multipolaire, ne nous en déplaise. Un monde de blocs aux intérêts à la fois convergents et divergents. Un monde où l’Occident, avec sa démographie en berne, ses doutes existentiels, ses dérives sociétales, ses conflits internes, à l’image d’une Amérique au bord de la guerre civile, n’occupera plus la place prépondérante qui était la sienne. Pour Kishore Mahbubani, diplomate et professeur singapourien, « c’est la fin de la parenthèse occidentale ». Ce monde multipolaire ne sera pas exempt de conflits, y compris à l’intérieur des blocs. Les États-Unis et le dollar ne vont pas s’effacer, disparaître, mais il ne leur appartiendra plus de définir la bonne gouvernance, ni de dicter aux autres le bon comportement. Un regret : dans ce nouveau Kriegspiel mondial, l’Europe et la France sont singulièrement absentes…
Politique Internationale, automne 2023

Des Jeux Olympiques sous le signe évident de la sécurité

H16

7/2/2024 - Et oui, nous sommes déjà en février et si cela veut dire que l’année 2024 est fermement entamée, cela signifie aussi que les Jeux Olympiques de Paris, fin juillet, s’approchent d’autant. Or, à six mois de la cérémonie d’ouverture, les signes s’accumulent d’une impréparation assez profonde des pouvoirs publics…

Pire : il semble même que les autorités, vaguement conscientes que tout pourrait ne pas se passer exactement comme prévu, commencent à mettre en place des stratégies alternatives non pas destinées à corriger le tir mais à camoufler préventivement la catastrophe qui se profile à l’horizon.

Il suffit pour s’en convaincre de voir les petits ajustements discrets (mais répétés) du ministre de l’Intérieur de moins en moins détendu pour comprendre que tout ne se présente pas forcément au mieux : c’est ainsi que Darmanin a récemment revu à la baisse la jauge du nombre de spectateurs autorisés lors de la cérémonie d’ouverture sur les quais de Seine. Au départ prévue autour de 600.000 spectateurs en 2022, elle avait déjà été abaissée à 400.000 en 2023 pour passer maintenant à 320.000 en ce début d’année 2024.

Difficile d’y lire l’assurance d’une gestion au cordeau ou la confiance de l’État dans la sécurité mise en place et ce d’autant plus qu’interrogés, les Français font de plus en plus preuve de circonspection face à ce qui a été organisé puisque près de la moitié d’entre eux (48%) estimeraient nécessaire de changer le format de ces festivités…


Devant ce constat, on pourrait croire que les équipes municipales ou que les autorités (ministères, administrations, corps législatif) feraient des pieds et des mains pour faciliter tout ce qui peut l’être dans la capitale afin d’accueillir ces Jeux dans les meilleurs conditions. Rassurez-vous : avec les uns et les autres, il n’en est rien et ils font même assaut d’inventivité pour rendre l’ensemble de l’opération aussi pénible que possible tant pour les touristes que pour les organisateurs et, pire encore, pour les bénévoles.

En effet, alors que Paris pourrait logiquement s’attendre à recevoir un nombre considérable de touristes que l’événement attire normalement, l’Assemblée nationale vient de voter une nouvelle bordée de contraintes légales pour les locations (notamment au travers d’AirBnB) qui promettent d’engluer encore un peu plus le marché de l’immobilier (ici locatif) pourtant déjà assez peu vaillant actuellement. Le pompon est atteint lorsqu’on apprend en parallèle que les bénévoles, recrutés en masse pour aider à mettre de l’huile dans les rouages de l’organisation de ces Jeux, devront se débrouiller pour se loger sur place pendant la durée des Jeux, absolument rien n’ayant été prévu pour eux.

Et alors que les soucis de sécurité et les tensions immobilières s’accumulent à Paris, les passes d’armes qui ont eu lieu entre la région Île-de-France et certains fournisseurs de services de géolocalisation et de cartes routières en temps réel (Google Maps notamment) en disent long sur ce que les autorités craignent réellement, à savoir un bordel monstrueux et la possibilité distincte que tout ceci transforme la capitale en un immense bouchon figé à l’époxy.

Ainsi, il avait été évoqué avec insistance la possibilité pour Ile-de-France Mobilités de bloquer purement et simplement les fonctionnalités comme Google Maps pendant la durée des Jeux afin de garantir que les usagers des transports et des routes de la région passent bien par les itinéraires décidés à l’avance par les autorités qui semblent fermement croire en leur capacité à orienter tout ce beau monde de façon plus efficace que des entreprises privées spécialisées.

Comprenant sans doute la futilité d’une telle censure (et l’image particulièrement déplorable que cette opération pouvait dégager), le rétropédalage n’a pas tardé.

Du reste, c’est un peu le même genre “d’ingénierie sociale” mal digérée qu’on observe lorsque le ministère des Transports enfile les conseils plus ou moins fins afin de tenir compte de l’éventuel surcroît d’activité que ces Jeux pourraient déclencher : apparemment, l’infrastructure en place pourrait peiner sur tout un tas de points différents, jusqu’aux livraisons de colis que nos élites planificatrices recommandent de déplacer en dehors de la période critique…


Pas de doute, cela respire vraiment la sérénité.

Sérénité qui s’installe d’autant plus facilement que se multiplient les petits actes chaleureux d’enrichissement culturel de la capitale. Dernièrement, un individu avait surpris les internautes par une performance artistique en vraie grandeur au milieu de la gare de Lyon : n’hésitant pas à remettre en question les tabous de notre société et à exprimer une nouvelle forme d’art intestinal profitable à tous, l’homme, entièrement nu, s’était mis à déféquer au milieu de la gare et avait terminé son happening avec des expériences balistiques à la clé.

Ceci n’a apparemment pas suffi pour renforcer la sécurité de cette gare qui s’est trouvée en proie, samedi, à une nouvelle expérience multiculturelle à base de couteau et de marteau.

En 24 heures, on passe donc d’un lancer de caca à un lancer de couteau : les nouvelles disciplines olympiques sont résolument inattendues.


Peut-on dès lors s’étonner que quelques Français, vaguement conscients que la situation n’est pas tout à fait aussi rose que les autorités la dépeignent, multiplient les cours d’autodéfense, de combat et le port d’arme discret ?

À mesure que la situation se fait plus précise (et moins sûre), ces Français doivent d’ailleurs s’interroger : avait-on vraiment besoin de ces jeux ?

Probablement pas, mais voilà : ils sont l’occasion de brasser énormément d’argent et représentent une opportunité particulièrement dodue de blanchir des masses considérables de pognon gratuit des autres, de faire passer discrètement des pots-de-vin d’ampleur biblique et d’arroser comme jamais les copains et les coquins.

Car non, ce n’est pas l’amour du sport, le besoin d’une saine compétition qui ont poussé les fines équipes d’Annie Dingo de Paris à présenter la candidature de la capitale française. Non, c’est bien plus sûrement l’appât du gain, financier pour la plupart et de pouvoir pour quelques-uns.

Cependant, des aigrefins et des escrocs, même une fois parvenus à ces postes par connivences, mensonges et arrangements douteux, restent des aigrefins et des escrocs non pas sélectionnés sur leurs compétences mais sur leur capacité à entourlouper ceux qu’il faut au bon moment, leur incompétence était quasiment garantie. Ce que vit le pays (un effondrement économico-social de plus en plus visible) est pour ainsi dire magnifié avec ces jeux : les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Dès à présent, il semble assez clair que ces jeux olympiques seront au mieux trop coûteux et très mal gérés, au pire une catastrophe.


Mariani dans un éclair de lucidité

Gilles La Carbona


7/2/2024 - « L’évidence, ce sursaut de vérité » écrivait la poétesse Gisèle-Luce de Christian-James n’est plus très loin, il peine à s’affirmer, prend des chemins de traverse, s’arme de patience peut-être, ou manque simplement de courage. Certains, de façon détournée, semblent tenter par cette audace à l’image de Thierry Mariani. Ce député européen RN n’en finit pas de fustiger le fonctionnement autoritaire de l’UE, et le décalage qu’il y a entre le rêve européen, et sa réalité. Il dénonce à juste titre la concentration des pouvoirs au sein de la Commission, dont le rôle à l’origine était de proposition, de réflexion, mais certainement pas de substitution aux États. Fonction dont elle s’est arrogé les privilèges sans provoquer de leur part la moindre contestation ou sanction. Il faut dire que les députés européens et les chefs d’État ont, depuis des lustres, montré leur manque de fermeté à se démarquer de l’autoritarisme grandissant, quand ils ne se sont pas présentés comme les zélés serviteurs de ce changement. Macron s’est placé dès le début en tête de cette cohorte de serviles. Il va, tel un bon soumis, chercher les instructions auprès de sa maîtresse Ursula.

La France peut-elle être respectée et écoutée dans ces conditions ? Il a beau bomber le torse en affirmant que la voix de la France, si elle tonne, fait changer les choses, on constate qu’il n’en est rien, et qu’il se plie avec déférence devant les injonctions d’Ursula. Fanfaronner est sa spécialité, brasser du vent également. Il est la quintessence de l’illusion politique, dont le reste du monde se moque sans plus lui prêter attention, comme lors du dernier sommet de la COP 28, où il n’a été reçu par personne. Le vide sidéral de l’action couplée avec celui de l’intelligence. Combien de temps encore devrons-nous supporter cette lamentable représentation du pouvoir et de notre nation ?

Le député Mariani se dresse contre le projet visant à supprimer le droit de veto des États membres, réduisant la voix d’un pays à une quantité négligeable, noyant sa volonté dans le magma européiste, le contraignant à accepter, sans contrepartie, une soumission de plus en plus marquée et forcément insoutenable.

Il dénonce à juste titre les 50 milliards promis à l’Ukraine, sans que les peuples, ou même les parlements, soient consultés sur l’intention de supporter cette charge financière supplémentaire. L’argent des contribuables n’est plus assujetti à une quelconque autorisation préalable, en gros on fouille dans nos poches et on en tire ce dont on a besoin sans notre consentement. Merveilleux, non ?

Il s’est moqué à raison des images d’un parlement européen entouré de barbelés pendant que des blindés étaient déployés à Paris, comme la marque d’une autocratie craintive, apeurée, persistant à piétiner les droits des citoyens. Il regrette justement que les mêmes dispositifs n’aient pas été engagés lors des émeutes de banlieue, il est vrai dépeinte par notre prince président comme le résultat d’une oisiveté passagère, rien de grave finalement.

Il a déploré l’aveuglement de Ciotti à ne pas comprendre qu’en matière d’immigration comme de politique agricole, la France ne maîtrisait plus rien. Que de constats similaires aux nôtres et aux souverainistes en général. Comment autant de points communs ne débouchent-ils pas sur une conclusion identique à celle que nous affichons, comme bon nombre d’autres à présent ? Est-ce un manque de clairvoyance, ou une approche feutrée de l’inéluctable bilan : le Frexit ? Sa solution est pour le moment différente et se veut conforme aux antiennes autorisées à savoir, changer oui mais à l’intérieur du système. Comment réaliser cette modification puisque les textes ne le prévoient pas. Par une fronde du parlement ? Peut-être, cela suppose néanmoins qu’une majorité se dessine en juin, pour déclencher une crise institutionnelle suffisamment puissante, capable de réformer en profondeur les règles de gouvernance de l’UE. Mais ce discours, nous l’avons déjà entendu, ressemble étrangement à celui utilisé pendant des années sur le plus d’Europe pour améliorer les choses. Souvenez-vous, si tout allait mal, ou pas assez vite c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. C’est exactement ce vers quoi nous sommes allés, et rien ne fonctionne mieux. Nous avons des armées de fonctionnaires très bien payés, qui passent leurs journées à inventer des normes, des contrôles, sous l’impulsion du Forum économique mondial, entité externe non élue, mais surpuissante et tirant des ficelles qu’il ne devrait pas approcher même de loin. Aujourd’hui, quand même conscient du blocage du système qui s’est soviétisé à outrance, radicalisé dans sa plus néfaste contraction d’une volonté de contrôler tout, de la courbure de la banane à la pensée du citoyen, le débat se porte, encore bien timidement, sur la nécessité de conserver en l’état cette UE. Le traumatisme d’un discours pro-Frexit n’en finit pas de peser sur les épaules du RN, et d’autres formations, ne nous leurrons pas, LFI aussi souhaitait se débarrasser de la tutelle bruxelloise. Mais l’échec à faire admettre lu possible retrait de l’UE persiste chez ces mouvements voulant présenter une respectabilité conventionnelle et surtout éviter la peur entretenue que seuls nous serions désemparés et vulnérables, alors que c’est dans cette association que nous perdons chaque jour nos atouts et nos forces, vendus au plus offrant. Comment fait donc la Suisse, avec sa croissance et son Franc, plus fort que notre croissance et notre Euro. A la fin des années 60, un Franc français valait plus qu’un Franc suisse.

Cercle vicieux plus que vertueux puisque nos faiblesses développent le besoin de s’en remettre à autrui pour subvenir à ce que nous ne produisons plus et aux pertes de compétences orchestrées pour en arriver à ce constat : nous sommes dépassés. On s’interroge, ce sujet peut-il rester tabou éternellement ? Pendant combien de temps ce parti va-t-il restreindre sa vision du futur, en esquivant le vrai débat, se retranchant derrière le slogan éculé, « nous allons changer de l’intérieur » ? La supercherie est lassante, pourquoi ne pas se demander si la bonne solution ne serait pas de quitter cette funeste organisation tentaculaire, qui cause plus de méfaits et devient une charge financière bien plus terrible qu’une éventuelle pénalité de sortie, un comble pour un pays contributeur comme le nôtre. Combien de temps le RN, et d’autres, vont-ils persister à se voiler la face sans oser aller au bout de leur démonstration. Englué dans un modèle qui ne marche plus depuis longtemps, vont-ils oser franchir le Rubicon ?

6 février 2024

mélimélo

⬦ Le sort de l'Ukraine et des Ukrainiens est totalement indifférent aux va-t-en-guerre. Une Ukraine sans Ukrainiens, voilà ce dont rêvent les Yankees et les euroïnomanes : un champ de blé et de patates pour nourrir l'Europe (du coup, on n'est plus emmerdé avec des paysans réfractaires).
Denis Collin

⬦ Les résistants de 39/45 se battaient pour la restitution de l’indépendance et de la souveraineté française.
Macron détruit l’indépendance et la souveraineté française. Conclusion : il est l’ennemi de la France.
Gastel Etzwane

⬦ On surjoue l'intelligence de cet homme pour masquer que les élites sont de moins en moins cultivées. Cet homme n'a rien vécu, ne manie que le packaging habituel du communicant absolu. En cela, il incarne le vide des élites.
Christophe Guilluy

⬦ Les sénateurs montrent la voie : 700 € mensuels d'augmentation pour tous !
Denis Collin

⬦ J'attends de les voir au Salon de l'agriculture, les Dupond et Dupont.
Catherine Prudhomme

⬦ Pour certains citadins, la campagne est intolérable parce que son silence rejoint leur vide intérieur.
Ferdinand-Sigismond Bach

⬦ Fabius s’inquiète de la perte de crédibilité des institutions.
Madame Claude aurait pu de la même façon s’inquiéter du recul de la vertu…
Gilles Casanova

⬦ Pour aider les bons citoyens à se démultiplier, la poudre de perlimpinpin commercialisée par Pfizer permettra de réarmer démographiquement la France.
Lola-Jane Brooks

⬦ Au Parlement :
- Le RN attaque Macron, la NUPES et LR le sauvent.
- La NUPES attaque Macron, le RN et LR le sauvent.
Gilles Casanova

⬦ Il ne sert à rien de vouloir changer les gens. Car l'initiative du changement doit venir d'eux après une remise en question nécessaire.
Véronique Faucheux

⬦ Plus on est ignorant, moins on s'en aperçoit !
Roger Fringuant