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15 février 2024

UNE TROUBLE ODEUR DE SAINTETÉ

Gabriel Nerciat

15/2/2024 - En lisant ce qu'on écrit sur lui depuis trois jours dans le cadre d'un très hâtif procès en canonisation laïque, j'ai réalisé que les deux grands combats de sa vie - celui en faveur de l'abolition de la peine de mort (ainsi que de la perpétuité réelle), puis celui en faveur de la QPC, question préalable de constitutionnalité - étaient sans doute à l'origine des deux "avancées" du droit qui ont le plus affaibli l'État dans l'exercice de sa souveraineté et de ses pouvoirs régaliens depuis quatre décennies.
Je crois qu'il ne faut pas chercher ailleurs la raison pour laquelle libéraux progressistes macroniens et anarcho-socialistes de la NUPES communient dans le culte de l'ancien ministre, dont ils veulent faire prestement, sa dépouille pas encore froide, un "grand homme" de la République.
Pour certains esprits, proches comme le défunt de la grande bourgeoisie d'affaires ou comme ses laudateurs des marges interlopes de la société, la grandeur de la République passe d'abord et avant tout par la contestation assumée des pouvoirs mais aussi des restes de sacralité symbolique qui s'attachent traditionnellement à la figure de l'État.
Abolir la peine capitale, c'est d'abord affirmer dans le cadre solennel de la loi que l'individu même le plus résolument criminogène est investi d'une valeur supérieure à celle de l'État souverain garant de la sécurité et de l'intégrité physique de ses citoyens et de ses fonctionnaires.
Que cette conviction soit défendue au nom des droits du Dieu de la Bible ou au nom des droits universels de l'Homme revient exactement au même.
Mais c'est aussi parce qu'une bonne partie des Français, par-delà l'anathème lancé par Elisabeth Badinter sur les députés RN et LFI qui représentent à peu près 1 Français sur 2, rejettent cette hiérarchie des valeurs progressistes (et/ou chrétiennes) qu'ils n'admireront jamais un personnage de cette envergure, et par conséquent lui dénieront toute légitimité à reposer au Panthéon - surtout aux côtés de Voltaire et de Rousseau qui, par-delà leurs désaccords, pensaient sur ces questions éthiques et politiques exactement le contraire de l'ancien garde des Sceaux.
Il va de soi que je me range dans cette dernière catégorie de citoyens.



LA VERITE D'ELISABETH BADINTER

14/2/2024 - Certains, dans les milieux souverainistes ou conservateurs, affectent d'apprécier ou d'admirer Elisabeth Badinter, cette détestable héritière Bleustein-Blanchet apologiste des mères porteuses, sous prétexte qu'elle défend la laïcité contre l'islamo-gauchisme et ses avatars divers.
Ce ne fut jamais mon cas, et sa décision d'hier confirme que j'avais raison.
Et, en l'occurrence, je ne sais trop qui de Marine Le Pen ou d'Eric Coquerel a raison : ne pas se rendre à l'hommage national comme elle l'a exigé, ce qui vous dispense d'honorer publiquement la mémoire de quelqu'un qu'on n'a jamais admiré et n'avait rien d'admirable ; ou bien s'y rendre afin de montrer publiquement à cette grande bourgeoisie progressiste agonisante que son temps est passé et que la République française n'est pas ou n'est plus sa propriété privée.

14 février 2024

Vaccins covid : de l’intolérance

Gérard Maudrux
14/2/2024

« L’intolérance est une faiblesse d’esprit. » Vauvenargues

LES FAITS

Dans cette crise Covid, j’ai été frappé et attristé de voir émerger les plus vils défauts incontrôlés de la race humaine. On attend des hommes politiques et des médecins qu’ils comprennent l’opinion des autres, même si ce n’est pas la leur, qu’ils comprennent les craintes des autres, qu’ils aient un peu de compassion, qu’ils expliquent au lieu d’insulter. Rien de tout cela. Pire, ils sont très fiers de leurs défauts, l’affichant sur les réseaux sociaux et sur les plateaux télé.

Je veux parler du comportement de certains à l’égard de ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner avec un produit totalement nouveau, n’ayant pas fait ses preuves, et surtout dont on ne connaissait absolument pas les effets à moyen et long terme.

On a commencé par les traiter d’» antivax », mot devenu une insulte au même titre qu’assassins, alors qu’ils étaient à jour de tous leurs vaccins, étaient prêts à se faire vacciner comme ils le font chaque année pour la grippe, mais qu’ils voulaient que l’on réponde à leurs questions avant de franchir le pas : qu’est-ce que cela peut faire d’autre ? Au lieu de répondre à ces questions, ne pouvant le faire, on les a agressés, fait passer pour des parias, des nuisibles, des ennemis de la société.

Ce qui m’a frappé dans ce conflit entre vax et non vax, c’est que le conflit ne venait que d’un côté. On a vu des vax, beaucoup de vax, agresser les non vax, mais personnellement, je n’ai pas vu l’inverse. Je ne me suis jamais fâché avec un vax, ni même critiqué. C’est leur choix, leur problème, ce n’est pas le mien, et j’ai toujours respecté leur choix. Par contre j’en ai plaint beaucoup qui l’on fait sans consentement, car contraints, pour survivre, non médicalement mais socialement.

Je ne suis pas le seul à avoir fait cette constatation, une étude a même été faite sur le sujet, publiée dans Nature. Cette étude danoise a pour titre « Attitudes discriminatoires à l’égard des personnes non vaccinées pendant une pandémie mondiale ». Les résultats de l’étude sont basés sur une évaluation de

15 233 personnes, dans 21 pays différents. Le diagnostic est sans appel : conflit à sens unique, ne venant que d’un côté.

« Nous montrons ici que les individus vaccinés contre le COVID-19 expriment des attitudes négatives à l’égard des individus non vaccinés sous la forme d’antipathie, de stéréotypes, de soutien à l’exclusion des relations familiales et de soutien à la suppression des droits politiques… La recherche a révélé que les personnes vaccinées expriment des attitudes discriminatoires à l’égard des personnes non vaccinées à des niveaux aussi élevés ou supérieurs que des attitudes discriminatoires à l’égard d’autres cibles courantes comme les immigrés, les toxicomanes, les détenus. Ce préjugé tend à être unilatéral et ce dans tous les pays, à l’exception de la Hongrie et de la Roumanie ».

En conclusion les auteurs suggèrent que « les autorités devraient éviter d’alimenter une profonde animosité entre les citoyens lors de la gestion de grandes crises sociales, telles que la pandémie de COVID-19 ».

LES RAISONS

Qu’est-ce qui a fait que ces politiques, ces médecins et ces journalistes traitent une partie des Français comme les pestiférés ou des lépreux et fassent ce retour intellectuel dans le XIVe siècle pour la peste noire ou en 1900 avec les lépreux ?

Ignorants, stupides ? Oui. Ces intolérants n’avaient qu’un seul motif pour justifier leur intolérance : vacciner pour éviter de transmettre la maladie aux autres. Or cette affirmation ne reposait sur aucune base scientifique, ce qui n’a pas empêché l’Académie de médecine, l’Ordre des médecins, la Haute Autorité de Santé de se joindre au concert d’ignorants. Il suffisait de lire l’étude préliminaire de Pfizer pour constater que cela n’avait pas été testé, et d’observer pour constater que d’une part cela n’empêchait pas d’attraper la maladie, et que malade, cela n’empêchait pas de transmettre. Soit ils ne savaient pas, et leur discours agressif était inacceptable, soit ils savaient, et leur discours était malhonnête. Pourquoi ne sont-ils pas poursuivis par l’Ordre pour avoir tenu un discours mensonger ?

Là où la malhonnêteté de tous est sans appel, c’est quand on a demandé aux soignants vaccinés et malades de continuer à exercer. On a empêché des soignants non vaccinés, non positifs d’exercer au motif fallacieux qu’ils pouvaient contaminer, tout en poussant des soignants contaminants à continuer de travailler. Où est la logique médicale qui aurait dû être dénoncée par l’Académie et l’Ordre ? Point besoin d’être médecin non plus pour constater la stupidité de ces propos, de ces actes. Ils ont validé cette escroquerie intellectuelle. On a volontairement, en toute connaissance de cause, condamné à une mort professionnelle nombre de soignants dévoués, alors qu’on en manquait ! Au nom de la santé publique ? Non, au nom de la pure bêtise. Ils ont délibérément poussé à des mutilations quand on constate que 65% des EI sont survenus chez les moins de 65 ans, population qui n’avait pas plus à craindre qu’une bonne grippe saisonnière et pour laquelle on n’oblige pas à vacciner. Les premières statistiques venant de Wuhan montraient clairement que la population à risque était âgée, mais qu’il fallait aussi des comorbidités pour que le virus soit létal.

Ces intolérants devraient lire Voltaire et son traité de l’intolérance de 1763 : « Si vous voulez qu’on tolère ici votre doctrine, commencez par n’être ni intolérants ni intolérables », ou encore : « Rien n’est plus dangereux que lorsque l’ignorance et l’intolérance sont armés de pouvoir », et encore : « l’intolérance a couvert la terre de carnage.”

MEA CULPA

Ces fans de l’inquisition, qui rêvent de brûler ceux qui ne font pas partie de leur religion devraient lire Le Monde Diplomatique de février 2024, qui titre : « Soignants suspendus, autopsie d’une erreur ». 
Seront-ils capables de reconnaître un jour qu’ils se sont trompés ? Je ne le crois pas, il leur manque pour cela une case dans leur cerveau. Vous verrez qu’ils sont prêts à recommencer demain, leur caractère est dans leurs gènes.

“Face à l’intolérance et à la haine, il n’y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible.” Discours de Jacques Chirac à Rennes le 23 Avril 2002.

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.

Ces fanatiques ont bafoué les valeurs de la France.

Liberté ? Ils ont bafoué la liberté de réfléchir, de penser, de débattre, de choisir, d’opinion, d’expression, de décider… Cette secte prône même la prison pour toutes ces libertés (Art 4).

Égalité ? L’égalité des droits, c’est aussi le droit pour chacun d’être différent et les excès de l’égalitarisme conduisent au totalitarisme, à la dictature.

Fraternité ? Ne parlons plus de fraternité quand on monte les Français les uns contre les autres, quand on monte des professionnels les uns contre les autres, quand on détruit des familles. Pour les médecins, je citerai toujours Voltaire et son traité sur la tolérance : « Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères”.

La guerre contre la Russie pour rester au pouvoir ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


14/2/2024 - Que reste-t-il au camp des gentils pour sceller dans l’histoire la marque de l’absolutisme dont ils parent leurs actions, sous couvert de valeurs qu’ils détournent, violent et méprisent ? La guerre, voyons. Elle occupe toutes les rédactions, constitue la seule alternative pour régler un différend international. Il ne vient plus à l’idée d’un journaliste de penser qu’une négociation vaut mieux que des milliers de morts. N’est-ce pas Brissot qui poussa la France au combat, martelant que c’était le seul moyen de sauver la liberté de la nation face à la tyrannie royaliste et de ses conspirateurs réfugiés au-delà de nos frontières. « Nous lui devons 23 ans de guerre » écrira Jaurès. Les brissotins sont de retour, pour cette fois préserver les intérêts d’une caste en chute libre, déconnectée et sanguinaire. L’exaltation est la même, dépouillée du talent de l’orateur révolutionnaire. 50 milliards pour que se poursuive un massacre dont l’issue est scellée.

Pourtant ils insistent, comme si leur salut dépendait nécessairement d’un embrasement plus vaste, ne cherchant plus un autre horizon que celui d’un conflit qui permettrait d’installer un état d’urgence justifiant un régime autoritaire ? La surenchère est lancée, à présent notre ministre des affaires étrangères veut un emprunt de 100 milliards et se mettre sous la tutelle de l’OTAN et de l’UE, pour suivre le plan diabolique qui nous conduira à cette guerre dont ils rêvent. Ce n’est plus une simple vue de l’esprit, c’est le dessein qui s’affiche avec effroi. Il y a d’abord eu les inconséquentes déclarations de Macron, en Suède, sur la mise à disposition de notre dissuasion nucléaire à l’ensemble de l’Europe. Puis celles de Séjourné et voilà les chiens de garde envoyés pour préparer les foules. Nicolas Tenzer, haut fonctionnaire, philosophe essayiste, professeur, à des lieues de toute formation purement militaire, déclare sur LCI : « nous avons tout à fait les moyens d’intervenir sans déclencher une troisième guerre mondiale ». Que sait-il de la réaction de Poutine ? Justement, de l’avis des militaires, nous ne les avons pas, ces moyens. Comme l’an passé, Macron livrant des armes en s’auto-estimant non-cobelligérant. Ces gens tournent autour de leur suffisance. Pour ce faire, il envisage la possibilité de « … frapper des troupes russes, toutes les bases logistiques, avec nos armes ». Le même personnage avait l’an dernier appelé à la « dérussisation » de la Crimée, c’est-à-dire à son nettoyage ethnique. Les provocations n’ont plus de limites.

Quelle marge de manœuvre existe-t-il entre ces dérapages verbaux et leurs concrétisations en actes ? Ce n’est plus une volonté, c’est de l’acharnement. Une frénésie guidée par le culte du drame, une fascination pour la force et la destruction. La passion morbide d’un conflit où ces piètres personnages veulent exhiber une virilité guerrière qu’ils n’approchent qu’en fantasmes, ou à travers des jeux vidéo. Inconséquences, faiblesses, ces âmes égarées se rêvent puissantes sous de mâles accents qui leur font cruellement défaut, confondant puissance et respect, avec violence et intimidation. Face au bruit du canon, l’attitude de ces pleutres est toujours la même, la fuite. Macron ne vient-il pas d’annuler sa visite en Ukraine pour des raisons de sécurité ? Lorsque le courage ne s’exerce que dans les mots et loin des risques, la poltronnerie n’est jamais bien loin. Mais le personnage nous a habitué à ces débandades. Souvenez-vous, pendant la crise des Gilets jaunes, ou plus récemment avec les agriculteurs, où était-il quand la rue grondait ? Le bravache ne se déplace jamais sans des milliers de gendarmes, quand il ne fait pas boucler tout un centre-ville, interdisant aux habitants de sortir. C’est la figure même du héros combatif, aucun doute.

La paix n’est pas de son langage, il n’en veut pas, que ce soit en interne ou à l’international. Nous le pressentions et l’avions écrit avant le second tour de la présidentielle, avec Macron nous aurons la guerre. Son esprit est déjà installé dans l’hexagone en forme de terreur civile, avec les attaques aux couteaux qu’on ne compte plus, plus d’une centaine par jour. Il s’invite à l’extérieur de nos frontières, par sa recherche systématique de la confrontation avec la Russie. Le plus sûr moyen d’apaiser une crise est-il de menacer l’adversaire, ou de montrer une réelle volonté de parier sur la paix ? L’Europe ne veut pas de cette option, elle semble bien décidée à nous entraîner dans un conflit total. Est-ce par folie, ou par calcul politique ? Seule alternative pour éviter la défaite aux prochaines élections et qui sait, des poursuites judiciaires pour les responsables de toutes les ignominies commises envers les peuples depuis sept ans ? La fuite en avant s’accélère. L’Allemagne en pleine récession s’apprête à mobiliser toutes ses ressources pour être prête à cette guerre dans 5 ans. Quelle folie, quelle absurdité. Ces gens sont fous et nous assistons depuis quelques semaines à une multiplication de ces imprécations. Sans avenir car sans solution, ils veulent en découdre.

Tous ces milliards pour rien, si ce n’est prolonger le conflit et permettre de trouver l’excuse qui mettra le feu aux poudre. Sans compter qu’une partie de ces sommes faramineuses termine dans des intérêts privés. Chaque jour, de l’aveu d’un médecin à Kiev, c’est entre 1000 et 1200 soldats qui sont éliminés sur le front. Quelle conscience abjecte peut supporter semblable sacrifice, pire, le nourrir d’une volonté perverse ? Qui, à part un monstre assoiffé de sang, prétextant sauver des valeurs que l’on cherche en vain dans les discours et agissements non seulement des dirigeants Ukrainiens mais européens. L’inconséquent Nicolas Tenzer a-t-il un moment lu la doctrine nucléaire de la Russie pour s’emporter dans cette belliqueuse déclaration ? Au-delà de l’imprudence des mots employés, il démontre l’impitoyable méconnaissance du dossier, c’est tout aussi inquiétant, car c’est avec ces informations que se forgent dans le mensonge les opinions publiques. Toute attaque des troupes russes par une nation sera traitée par des frappes préventives nucléaires. Quand on connaît la puissance de l’arsenal russe, on prend conscience qu’un seul missile serait suffisant pour réduire la France au silence. Ceux qui s’imaginent que l’on peut tirer sur le territoire russe sans craindre une riposte au motif qu’on prétend, par une argutie démente, ne pas avoir officiellement déclaré la guerre, sont de dangereux crétins. Ce n’est pas la Serbie ou l’Irak, états contre lesquels on pouvait sans trop de risques, déverser des bombes. L’imaginaire d’une immunité acquise à vie à force d’attaquer des nations faibles rend aveugle, le monde change et ne supporte plus la façon qu’à l’Occident de régler les conflits.

La macronie est le parti de la guerre. C’est là le malheur de laisser les commandes d’un pays à des amateurs et des incultes. Leurs inconséquences peuvent nous coûter cher. Une rébellion des oppositions serait la bienvenue, et nous verrions d’un œil rassurant des voix prônant la paix, donc l’arrêt des subventions dont l’unique résultat a été, est, et sera, la mort de milliers de pauvres bougres dans l’indifférence des dirigeants européens, ou pire, dans une jouissance perverse dont l’ insupportable évidence effleure de plus en plus nos esprits. À l’encontre de Brissot nous aimerions entendre la paix. N’y a-t-il donc aucun Robespierre, de la première heure, pas celui de la terreur, pour s’y opposer ? La peur sciemment entretenue en interne se heurte aux colères empilées depuis plus de sept ans. Le pouvoir acculé, affolé, ne peut plus rien faire pour conserver son trône et n’a trouvé que la guerre comme porte de sortie.

Pendant que les parlementaires s’augmentent, le gouvernement prétend faire des économies.

H16

14/2/2024 - TotalEnergies, fleuron français de l’énergie, enregistre des bénéfices records. Immédiatement, les appétits gouvernementaux s’aiguisent.

Cinq minutes de lecture de la presse de grand chemin suffisent pour comprendre l’étonnante atmosphère qui règne en France : alors que dans tout autre pays, on se serait bruyamment félicité des bénéfices records d’une entreprise nationale, il semble qu’une partie de la population française déplore âprement l’enrichissement de TotalEnergies, au point que l’entreprise en soit réduite à s’excuser de distribuer des dividendes dodus à ses actionnaires, en sus de belles augmentations salariales (on évoque 5% cette année, après 7.5% l’année dernière) des employés de la firme et d’un intéressement de participation de 9000€.

Et sans surprise, la députaillerie et le gouvernement frétillent déjà à l’idée de raboter ici ou là un si beau magot via des taxes, des impôts et des ponctions exceptionnelles, expliquant qu’après tout, ce n’était que justice sociale tant “le pays” (comprenez l’État) avait actuellement besoin de cet argent.

Cette agitation médiatique autour des bénéfices de TotalEnergies impose pourtant une autre question, d’autant plus lancinante en France qu’elle ne trouve jamais de réponse auprès des décideurs, des politiciens et du gouvernement : mais au fait, où passent donc toutes ces taxes, tous ces impôts ? Où diable dépense-t-on donc ce pognon “de dingue” ?


La réponse courte est pourtant simple : pour une très large partie, cet argent s’évapore dans tout le système social(ist)e de sécurité, depuis les retraites jusqu’à l’assurance maladie en passant par la couverture chômage, autant de postes qui n’en finissent pas de croître d’autant plus vite qu’à peu près rien n’est plus fait pour stimuler, a contrario, le travail et l’innovation.

Cependant, à ces hippopostes de dépense (qui représentent des centaines de milliards d’euros mobilisés chaque année), et si l’on passe pudiquement sur le service de la dette (dont une partie, stupidement indexée sur l’inflation, grossit donc violemment), le reste du fonctionnement de l’État français représente là encore une masse considérable d’argent du contribuable pour des résultats franchement médiocres.

Peut-être est-ce dû à cette habitude, ancrée dans tous les ministères, dans toutes les administrations, à tous les niveaux de pouvoir étatique depuis le national jusqu’au municipal, qui consiste à ne faire réellement attention à aucune dépense ? Peut-être l’habitude de claquer des thunes de façon absolument débile est-elle maintenant si fortement ancrée dans les agissements des villes, des départements, des régions et de l’État français que plus personne ne sait réellement ce qu’équilibrer un budget veut dire, ce que faire des économies signifie concrêtement ?

Parce qu’apparemment, entre deux productions littéraires douteuses, Bruno Le Maire vient de s’apercevoir qu’on allait devoir faire un peu attention à nos dépenses, le déficit gouvernemental atteignant des records : peut-être serait-il possible d’économiser autour de 12 milliards d’euros par an, non ?

C’est en tout cas le bobard que tentent de nous vendre Bruno et Gabriel, le freluquet en charge du gouvernement, feignant de croire qu’une si petite économie pourrait améliorer les finances du pays alors que, pour rappel, l’actuel déficit court autour de 146 milliards d’euros (soit douze fois le montant évoqué par ces clowns minimalistes).


Vous l’aurez compris : même devant la monstruosité du trou déficitaire, même devant l’énormité de la montagne de dettes, l’actuel gouvernement bricole à la marge, pleurnichant que ces 12 petits milliards d’euros sont un effort colossal demandé à des administrations déjà exsangues (ou presque). Mieux encore : les premières explorations pour débusquer les niches d’économies semblent avoir levé quelques lièvres au niveau des maladies chroniques (ou Affections de Longue Durée, ALD) qu’un déremboursement partiel permettrait d’alléger et autoriserait nos politiciens à imaginer 6 milliards d’euros d’économies soit la moitié de l’objectif pourtant rikiki fixé par le gouvernement.

Dans le même temps, certaines villes continuent de dépenser des sommes considérables dans des opérations essentiellement médiatiques, la ville de Paris illustrant brillamment ceci avec sa consternante consultation électorale afin de justifier une surtaxe du stationnement parisien, dont, au passage, rien n’indique qu’elle aura une quelconque validité légale. Exemple typique d’argent foutu en l’air en toute décontraction.

Devant l’état des finances du pays, des administrations ou des municipalités, tous les politiciens et tout le gouvernement devraient être mobilisés pour arrêter les dépenses d’apparat et pour réduire toutes celles qui peuvent l’être, et pas en commençant par les services que les Français payent, mais plutôt par les services que personne ne finance et que la charité institutionnelle et la société civile gèreraient bien mieux que l’État.

Ce n’est absolument pas ce qu’on observe.

Alors même qu’Attal débitait ses platitudes devant l’un ou l’autre micro mou de la République, les sénateurs en profitaient pour augmenter discrètement leurs frais de mandat de 700 euros par mois, rapidement suivi par les députés qui procédaient à une augmentation de 300 euros de leur côté. Dans un pays normal, on appelle cela du foutage de gueule.


Pour rappel, un précédent billet de ces colonnes montrait de façon claire que quelques coupes bien menées dans les émoluments de nos élus permettraient de réaliser 600 millions d’euros d’économies par an (au bas mot) et, pour seulement 7500 ronchons environ, obtenir 65 millions d’heureux d’un coup (électoralement, ça vaut le coup d’y réfléchir, non ?). Ce ne serait certes pas suffisant (loin s’en faut) mais ce serait un début salué par tout le pays.

Rassurez-vous cependant : avec le calibre des actuels guignols au pouvoir, il n’y aura pas plus de réduction substantielle des émoluments versés à notre classe politique qu’il n’y aura d’économies palpables, car au moment même où la brochette de clowns émet l’idée qu’il faille couper dans certaines dépenses (de préférence sur les ALD), on apprend qu’elle va être contrainte de diviser par deux ses prévisions de croissance du pays.

Autrement dit, l’économie de 12 petits milliards va passer de difficile à impossible, et la dette va s’obésifier de plusieurs douzaines de milliards d’euros joufflus.

Le constat est affolant : alors que la France n’a jamais autant ponctionné les Français, il n’y a plus un rond dans le système. Bravo Bruno : l’Occupant intérieur a saigné le pays à blanc.

Ce pays est foutu.


L'UE va s'effondrer comme l'URSS ! (vidéo)

Charles Gave

https://www.youtube.com/watch?v=qQZa6EXrMzA

13 février 2024

Comment une démocratie s'est transformée en tyrannie en quelques mois

Adina de Souzy

Chers amis, je souhaite vous annoncer la sortie de mon livre témoignage « Une dictature nommée démocratie » un livre écrit sous la forme d’un journal tenu ici sur Twitter. Certains d’entre vous s’y retrouveront.

Il est essentiel de ne pas oublier ce que nous avons vécu ces quatre dernières années. Pourquoi ?!
Pour comprendre cette période folle, comprendre comment en si peu de temps, une démocratie s’est transformée en dictature.

Il est évident que nous avons vécu la plus grande entreprise d'ingénierie sociale associée au plus grand scandale sanitaire de toute l’histoire de l’humanité qui sans ambiguïté a marqué le début d’un régime totalitaire aberrant et liberticide.

*Il s’agit de mes textes écrits dès le début de la folie Covid pour ceux qui me connaissent depuis 2018, ceux qui étaient abonnés à mon compte @AdeSouzy censuré à l’époque et retrouvé depuis le rachat de Twitter par Elon Musk.

Le livre est en précommande sur le site :
À partir de la semaine prochaine dans les librairies, la Fnac, etc…

Fidèles sujets de l'Amérique perdante

Radu Portocala

S’il fallait résumer en peu de mots les quelques années d’après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, que pourrait-on dire ? Que l’Union soviétique s’est emparée d’une partie du continent pour créer un glacis dont l’inspiration lui venait du « cordon sanitaire » avec lequel l’Occident avait tenté de l’isoler après la prise du pouvoir par les bolcheviks. Que les États-Unis se présentaient en sauveurs de l’Europe – ce qui n’est que partiellement vrai – et s’imposaient désormais en tant que ses défenseurs obligatoires. Que les deux avaient l’arme nucléaire. Enfin, que la peur était devenue le cœur de la politique étrangère de l’Occident.

L’OTAN, alliance défensive, a été créée pour apaiser cette peur – mais aussi pour l’entretenir – et les États-Unis se sont placés, comme il se devait, à sa tête. Le Pacte de Varsovie a été la réponse soviétique à cette initiative, et elle a agacé les Occidentaux, qui y voyaient les prémisses d’une agression. La « course aux armements » commençait. On ne savait presque rien des capacités militaires soviétiques, mais nous étions sûrs de notre supériorité. On ne savait rien des intentions de Moscou, mais nous étions sûrs qu’un jour ou l’autre, l’URSS devait nous faire la guerre. Et que nous allions la gagner.

Cette crainte et ces certitudes vaines, faisaient le pouvoir des États-Unis. Seule la France du général de Gaulle a su se tenir à l’écart de cet amalgame, se méfier des avertissements-assurances que Washington répandait. Mais cela est fini depuis longtemps.

Pendant quarante ans, la menace d’une invasion soviétique imminente a été le modus vivendi des Occidentaux, alimentée par les prévisions américaines. Nous nous agglomérions apeurés sous le « parapluie » des États-Unis, nous louions son existence providentielle et, de plus en plus, nous nous soumettions aux volontés de ce « grand frère » bienveillant.

À partir de 1989 – démantèlement du glacis est-européen de l’Union soviétique –, et 1991 – démantèlement de l’Union soviétique elle-même –, nous nous sommes mis à crier victoire, incapables, cependant, de dire comment nous avions vaincu. Incapables, en fin de compte, de reconnaître qu’il n’y avait eu aucune victoire de notre côté, et que nous avions tout simplement assisté à un effondrement dont nous ne sommes toujours pas en mesure de trouver les raisons, et dont nous ne voulons surtout pas imaginer qu’il ait pu être une ruse dirigée contre nous. Parce que cela ferait de nous, tout simplement, les perdants d’un jeu que nous ne comprenons pas.

Après le retrait de la Russie d’Allemagne de l’Est, le moyen a été trouvé de justifier post factum la peur et l’allégeance trans-atlantique. À plusieurs reprises, il nous a été raconté que des documents abandonnés par l’Armée Rouge – comme si cela était envisageable ! – prouvaient amplement les intentions guerrières du Kremlin ; des plans militaires détaillés montraient même comment la vaste offensive du Pacte de Varsovie contre l’Europe de l’Ouest se serait déroulée. Mais, devait-on comprendre, la vigilance de l’OTAN, sa force, son armement puissant avaient suffi pour tenir en respect le colosse de l’Est. Combien, donc, avions-nous eu raison de nous placer sous la coupe des lucides et puissants États-Unis ! Ils nous avaient fait éviter le pire – même si ce pire n’a jamais été démontré, sauf par ces trouvailles jamais prouvées.

L’époque Eltsyne semblait conduire vers la fin de la peur. Il se laissait faire, il donnait l’impression de vouloir adopter pour la Russie nos « valeurs », il paraissait accepter que son pays devienne un petit wagon attaché au long train américain. Mais Eltsyne n’a pas duré. Et Poutine, venu le remplacer, a montré bien vite qu’il n’acceptait pas de laisser choir la Russie à la position d’annexe quelconque. Et que nos « valeurs » l’intéressaient peu. C’était le bon argument pour que l’Occident aille de nouveau trouver réconfort à l’ombre de cette Amérique dont l’étrange toute-puissance lui faisait perdre, depuis 1945, toutes les guerres qu’elle déclenchait. Ces débâcles, semble-t-il, rassuraient un Occident qui se plaisait à glisser voluptueusement sur la pente de l’absurde.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche mit l’enthousiasme en pause. On ne savait plus, dans nos brillantes chancelleries, quel ogre détester le plus : Poutine ou Trump – dont la victoire, nous expliquait-on, fausses preuves à l’appui, n’avait été possible que grâce aux ténébreuses manipulations russes.

Débarrassés de Trump, nous retrouvâmes notre ancienne certitude : celle qu’il nous est impossible de vivre sans l’Amérique. Que nous devons la suivre dans tous ses contre-exploits. Que nous devons faire nôtres toutes ses folies, qu’il s’agisse de ses lubies géopolitiques ou de ses désastreuses révolutions politiquement correctes. Elle est le sang qui coule dans nos veines. Même la gauche, autrefois radicalement anti-américaine, s’est fait son chantre. Dans un mouvement aux airs de suicide joyeux, nous nous accrochons à l’Amérique, refusant avec obstination de voir qu’elle ne nous veut aucun bien et que, très probablement, elle ne serait même plus en mesure de nous défendre.

D’où nous vient ce besoin d’acquiescement permanent, d’humble soumission ? Ce rejet de toute indépendance ? La « souveraineté européenne » dont Macron a fait son tellement creux fonds de commerce doit s’entendre « sous direction américaine ». Cette incapacité, ce refus à être nous-mêmes, de quel complexe vient-il ? Nous nous sommes affaiblis par notre volonté, petit à petit, comme si nous ne cherchions pas autre chose que d’arriver au plus vite à la mise sous tutelle. Jamais nous n’avons été à ce point inféodés à l’Amérique, absurdement heureux de notre sort précaire, et jamais elle ne nous l’a fait payer aussi cher. Car, guidés par notre mentor et suivant ses volontés, nous perdons tout, dans le monde et chez nous, et allons vers la ruine.

Comme les êtres voués au désastre de la drogue, nous sommes tombés sans raison dans cette dépendance, devenue, ces dernières années, vertigineuses. Sans nous rendre compte que notre protecteur est lui-même fragile. Et sans compter que s’il s’effondre, comme le laissent prévoir de plus en plus de signes, nous ne pourrons plus nous relever. L’Amérique nous aura lancé, certes, une bouée de sauvetage, mais il sera trop tard quand nous constaterons qu’elle est trouée.


Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.

Né, comme il dit, "à la pire époque de la Roumanie communiste", "venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie".

Il a travaillé pour Radio France International, a été correspondant de Voice of America, de la BBC, a également réalisé des émissions pour Radio Solidarnosc.

Il a collaboré au magazine Le Point, Courrier International, puis, plus récemment à Causeur, Atlantico et Politique Magazine.

Il a notamment publié :
- Autopsie du coup d'État roumain, Calman-Lévy,1990
- L'exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
- Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
- La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019

https://www.laplace.news/

Dérives sectaires

Marc Amblard

Yann Thibaud

Après l'écroulement du mur de Berlin et la dislocation de l'empire soviétique, la Russie a traversé une terrible crise et a ainsi cessé de constituer une menace pour l'Occident.
L'OTAN, devenu sans objet, aurait alors dû se dissoudre.
Mais il faut croire que les décideurs Occidentaux avaient intérêt ou envie de continuer à se focaliser sur un ennemi.
Et cette paranoïa, cette incapacité de vivre dans la paix et la concorde avec les autres nations, constituent assurément le nœud du problème.
Au tournant du siècle, les Occidentaux ont ainsi raté une occasion de passer à un stade supérieur d'évolution planétaire, car la Russie a alors demandé à faire partie de l'OTAN, ce que les États-Unis ont refusé.
Et aujourd'hui encore, la propagande médiatique nous présente la Russie comme un dangereux agresseur pour l'Europe entière, alors même que Vladimir Poutine, dans sa récente interview avec Tucker Carlson, a répété, une fois de plus, qu'il n'en était aucunement question, ses intentions étant seulement de sécuriser son propre territoire.
Pour d'obscures raisons, les dirigeants occidentaux ont fait le choix de la guerre et désirent ardemment nous y entraîner, coûte que coûte.
Pourtant, cela n'arrivera pas car, contrairement à leur prétendue élite, les peuples occidentaux ne sont aucunement intéressés à la venue d'une troisième guerre mondiale, désirant fondamentalement vivre en paix, et étant de plus en plus dubitatifs à l'égard de la politique erratique de leurs gouvernements décadents.
Voilà pourquoi il est si important, et là réside l'éveil de l'humanité, que les peuples fassent montre d'esprit critique à l'égard de leurs dirigeants.
Car le totalitarisme et la guerre ne peuvent advenir qu'avec l'accord et l'adhésion des peuples, et cet accord, contrairement à ce qui s'est passé lors de l'arrivée au pouvoir des totalitarismes du 20e siècle (fascisme, nazisme, stalinisme, maoïsme), n'est plus du tout présent aujourd'hui.
Conclusion : c'est le développement de l'esprit et de la pensée critique qui sauveront le monde !
Vincent Verschoore

"Dans l’immobilier, le délire normatif n’a plus de limites. Nombre de propriétaires le disent : ils vivent un véritable enfer ces derniers temps, surtout lorsqu’ils sont bailleurs. En cause : le fameux DPE, ou diagnostic de performance énergétique. Trois lettres qui font désormais la pluie et le beau temps sur leur bien immobilier, décidant s’ils pourront continuer ou non à le mettre en location dans les années à venir."

Le but est clair : paupériser au maximum les classes populaires "qui ne sont rien" et ainsi précipiter leur extinction, pendant que les potes à Macron rachètent à bas prix les logements que les petits bailleurs ne peuvent mettre aux normes.