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4 mars 2024

Denis Collin

Œil pour œil, dent pour dent : la loi du talion qui est utilisée aujourd'hui pour désigner (et justifier) la vengeance a pourtant une signification claire : elle introduit une limite. Si un tort t'a été infligé, tu ne peux pas demander en réparation plus que le tort qui t'a été infligé. Si un membre de ton clan a été tué par un membre du clan voisin, tu ne peux pas justifier l'extermination de ce clan entier, mais seulement la punition du coupable. Voilà pourquoi les dirigeants israéliens feraient bien de méditer un peu la Torah.
Où l'on voit que les religieux d'aujourd'hui se contrefichent du sens des textes qu'ils ne cessent de citer. Leur religion n'est rien d'autre qu'une expression de la pulsion de détruire (voir Eric Fromm sur ce sujet). Cela vaut pour les islamistes autant que pour les Juifs ultra qui gouvernent à Jérusalem.
Et pour n'oublier personne, on remarquera que la doctrine de Netanyahou est la reprise de celle du légat du pape, Arnaud Amalric assiégeant Béziers, lors de la "croisade" contre les Cathares : "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens".

L’inquiétant procès fait à CNews

Maxime Tandonnet
(pour Atlantico avec Mme Céline Pina) - Publié le 2 mars 2024


Ce jeudi 29 février 2024, Maxime Saada ainsi que plusieurs figures de CNews, dont Pascal Praud, Laurence Ferrari, Serge Nedjar et Sonia Mabrouk ont été entendus à l’Assemblée nationale lors d’une commission d’enquête. Quels sont les principaux enseignements de cette journée d’audition ?

Oui, c’est un spectacle hallucinant qui donne une impression d’État totalitaire. Car la démocratie repose sur la séparation des pouvoirs, et la presse, qu’elle soit radio ou télévision est bien un quatrième pouvoir. La démocratie est inconcevable sans une presse et des médias indépendants des autres pouvoir, législatif, exécutif et judiciaire.

Nous avons en France une tradition de service public très puissant de la radio-télévision avec France Inter, France 2 et France 3. Ce service public est lui dépendant de l’État. Mais à côté, des chaînes privées qui sont, elles, indépendantes. Les radios libres – et donc télévisions libres – ont été instaurées par François Mitterrand en 1981. Auparavant, il existait un monopole de l’État sur les ondes. Le principe même est que ces radios et télévisions sont libres dans leur expression. Est-ce cet acquis, qu’il faut bien le reconnaître, nous devons à François Mitterrand en 1981, que l’on veut remettre en cause ? Ce serait un incroyable recul sur le plan des libertés – un de plus.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette audition? Les représentants de la gauche au sein de cette commission n’ont-ils pas cherché à politiser, à transformer cette audition en procès à charge digne d’un Politburo ?

Aurélien Saintoul (me semble-t-il) s’est moqué de Laurence Ferrari en parlant de son « blabla ». On se demande où sont passés les féministes à cette occasion ! Vous imaginez si une journaliste présumée de gauche avait été traitée ainsi par des parlementaires de droite ?

L’impression qui est donnée est bien celle d’une sorte de procès de Moscou contre une chaîne indépendante. Ce n’est pas à un député de persécuter ainsi publiquement une journaliste en essayant de la ridiculiser. La scène est sidérante, dépasse toute imagination. C’est un procès politique, idéologique.

Ce qui est reproché porte sur le contenu de l’information et des commentaires diffusés sur CNews. Sur un ton digne du temps des commissaires politiques. Il est évident que la tonalité de la chaîne est davantage marquée à droite que LCI, BFMTV et les chaînes publiques. Et que cette tonalité rencontre un succès chez les téléspectateurs qui ne se reconnaissent pas ou moins dans les autres chaînes jugées exagérément stéréotypées. Le succès de CNews est le produit du conformisme et de la pensée unique qui règnent ailleurs. Mais il est aussi évident que, par le contenu de l’information et la personnalité de ses invités, CNews n’est pas plus à droite que France Inter n’est à gauche.

Au fond, ce qui est inadmissible aux yeux des censeurs c’est qu’il existe une chaîne qui s’éloigne de la pensée unique ou du politiquement correct et se permet de poser des questions qui dérangent. Car enfin, nul n’est obligé d’écouter CNews. Si le ton de la chaîne déplaît, on peut tout aussi bien zapper sur LCI ou BFMTV. C’est la liberté de ton, au regard de la pensée unique qui indigne nos censeurs. Qu’est-ce que cette commission d’enquête ? Nous voyons Pascal Praud et Laurence Ferrari traités comme des délinquants face à un tribunal. On est en plein cauchemar.

Au regard de cette audition, les censeurs ne préféraient-ils pas en réalité la discrétion de la voie administrative plutôt que les procès publics qui tournent en bérézina pour les accusateurs ? Faut-il s’inquiéter au regard de cette audition sur « l’attribution des chaînes, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre » et que de possibles sanctions soient prises contre CNews ?

Bien sûr qu’il faut s’en inquiéter. C’est dans le cadre de l’attribution des fréquences TNT pour l’année 2025 que des dirigeants du groupe Canal et des animateurs de CNews sont interrogés par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale. Or cette audition a pris des allures de procès politique. L’un des moments les plus surréalistes fut l’interrogatoire sur un ton accusatoire des journalistes de CNews pour le traitement par cette chaîne de la situation en Israël. En quoi cela regarde-t-il des députés ayant revêtu la robe de l’inquisition politique ?

Dès lors qu’il existe un média indépendant de l’État, le politique, à travers cette commission d’enquête n’a aucune légitimité pour s’ingérer dans le traitement de l’information par des journalistes. Ou sinon, cela signifie qu’on change de régime ! Quelle impartialité quand France 2 traite des mêmes sujets ? Or, le devoir d’impartialité devrait incomber bien davantage au service public, en partie financé par les contribuables, qu’aux chaînes privées par définition indépendantes de l’État.

Il est certes évident que les médias sous le contrôle de Vincent Bolloré offrent une tonalité différente des autres qui n’a rien de fascisante mais ouvre des espaces de non-conformisme et d’expression dite « populiste » qui n’existent plus ailleurs tout en respectant la pluralité des opinions (par exemple avec la participation fréquente de Julien Dray, figure emblématique de SOS racisme et du parti socialiste). C’est cet espace de liberté d’expression que nos censeurs de la commission d’enquête veulent détruire ou refermer. Et le danger est réel.
Marc Amblard

Quand Macron utilise la politique internationale pour camoufler sa politique intérieure désastreuse

H16

4/2/2024 - La petite phrase, prononcée avec une apparence de sérieux et des petits sourcils bien froncés comme il faut, a beaucoup occupé la presse la semaine dernière : pour Emmanuel Macron, on ne peut pas exclure l’envoi de troupes occidentales dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

Sans grande surprise, cette petite phrase a fait autant le tour des salles de rédaction de presse que celui des quartiers généraux des principaux partis politiques français, puis des chancelleries où, très rapidement, c’est surtout la consternation qui a dominé.

Il apparaît en effet qu’au-delà des macronistes endurcis et qui, en service commandé, ont tenté d’expliquer la saillie grotesque du chef de l’État français, la plupart des autres partis ont dénoncé ce qui apparaît comme une déclaration à l’emporte-pièce bien trop lourde de conséquences pour être acceptée telle quelle.

La polémique s’est amplifié quand notre excité élyséen s’est empressé d’affirmer par la suite que ses mots avaient été pesés et mesurés, ce qui – au passage – aurait été une première depuis son accession au pouvoir.

Pendant que les politiciens locaux commentaient, effarés, les déclarations de Macron, les chancelleries des principaux pays de l’OTAN en ont profité pour faire connaître leur position officielle. Elle est sans ambiguïté : ce sera non, décidément non, et fermement pas question.


Du reste, il apparaît que les Français, interrogés, sont très majoritairement tout aussi contre l’idée ridicule de Macron.

Si l’on peut s’étonner qu’on trouve encore 24% d’entre eux qui y sont pourtant favorables (notamment dans la gauche et les écologistes, assez traditionnellement va-t-en-guerre, cette dernière permettant probablement un renouvellement rapide des biotopes et une élimination de la pollution humaine par élimination des humains), on se rappellera que la plupart des sondages sont devenus de nos jours essentiellement des outils de manipulation des foules ; cela signifie que la proportion de Français prêts à aller courir la campagne ukrainienne est probablement bien plus faible que ces 24%.

Il faut dire que beaucoup comprennent qu’en cas de guerre, ils seront en première ligne d’une part, et que d’autre part, c’est bel et bien l’équipe actuelle – celle qui a peu ou prou été en charge du pays depuis 7 ans avec les effets désastreux que l’on observe, et qui est actuellement infoutue de gérer Mayotte par exemple – qui gèrera le conflit. Avec de telles perspectives, difficile de convaincre qu’une victoire nous serait assurée. Il est – du reste – encore plus difficile de réveiller un sentiment patriotique assez fort pour aller se faire trouer la peau à l’étranger quand tout, en France, est actuellement bâti pour le décourager.


En réalité et à l’analyse, on comprend que les déclarations de Macron sont simplement parvenues au but qu’il s’était fixé, à savoir occuper la scène médiatique et faire oublier le violent camouflet qu’il s’était pris les jours précédents en allant au Salon de l’Agriculture.

Encore une fois, Macron fait du Macron et utilise les médias pour détourner l’attention. En effet, on peut maintenant lui imputer directement les problèmes du pays, le clown étant en poste depuis trop longtemps pour échapper à tout dégagement de responsabilité, et les crises internes s’enchaînent vigoureusement sans que ses gesticulations ridicules, avalanches bizarres de Grenelles, de Conseils citoyens et autres numéros verts niais, parviennent à les apaiser.

À cette accélération des crises, il répond donc assez logiquement avec une montée en puissance des moulinets oratoires et autres hausses de menton : au “qu’ils viennent me chercher” a succédé un “s’il le faut, on envoie la garnison” histoire de grimper les barreaux de l’échelle de choc psychologique qu’il est prêt à infliger à la population pour qu’on ne parle surtout pas de son bilan, de ses responsabilités, de son action, tous catastrophiques.


De surcroît, il joue maintenant sur du velours : en expliquant que les accords franco-ukrainiens seront l’objet d’un débat à l’Assemblée, on s’offre l’occasion de mettre en lumière ceux qui s’inscriront politiquement contre toute prise de position belliqueuse qui serait présentée comme favorable à l’Ukraine.

Or, dans la dialectique gouvernementale assez pauvre, le fait de réclamer le retour à la paix ou un simple cessez-le-feu, ou, encore plus modestement, de ne pas attiser les tensions en déclarant réfléchir à l’envoi de troupes sur place, tout ceci est forcément se déclarer favorable à Poutine. À partir de là, c’est une autoroute d’argumentaires simplistes mais médiatiquement efficaces d’accusation pro-Kremlin pour tous ceux qui ne se rangeront pas à 100% derrière le chef de l’État.

En pratique, Macron démontre ici avoir perdu pied avec la réalité, avec un narcissisme qui l’emporte sur tout le reste.

Certes, sa manœuvre a fonctionné puisqu’il a ainsi réussi à faire oublier l’humiliation et le fiasco de son passage au Salon de l’Agriculture.

On se souviendra en effet que son passage s’était traduit par des huées et des mouvements de mécontentement violents de la part des agriculteurs présents sur place, qu’il avait fallu canaliser par le subtil envoi de CRS, le tout largement médiatisé. Il faut dire que le locataire de l’Élysée n’avait rien trouvé de mieux à proposer qu’un débat entre les agriculteurs, qui venaient tout juste de montrer leur détermination dans différents mouvements nationaux (et internationaux), et les principales organisations d’écolo-hystériques directement responsables de destruction de champs et d’actions politiques outrageusement anti-agriculteurs.

Sa visite au Salon de l’Agriculture s’est essentiellement soldée par un rapide repas avec deux ou trois gugusses syndicaux qui passaient par là en lieu et place d’un débat artificiel qu’il espérait mener de main de maître. L’humiliation fut si cuisante qu’une réaction de sa part était impossible à éviter.

Et cette réaction montre qu’il est prêt à envisager de façon sérieuse le déclenchement d’un conflit majeur avec une autre puissance nucléaire afin de faire oublier ses turpitudes.

Non content d’être un bouffon, c’est un bouffon qui se sait à présent détesté par une grande majorité de la population et qui en devient donc extrêmement dangereux.


https://h16free.com/2024/03/04/77003-quand-macron-utilise-la-politique-internationale-pour-camoufler-sa-politique-interieure-desastreuse
Pierre Duriot

Je me marre... Que toutes les chaînes, sauf CNews, soient pro-vaccin, pro-confinement, pro-Macron, anti-Trump, anti-Poutine, pro-Zelensky, pro-immigration, pro-islam... ne pose pas de problème de "pluralisme".
Le manque de pluralisme, voyez-vous, c'est uniquement quand on ne récite pas la messe.

1 mars 2024

La France célèbre la médiocrité

H16

1/3/2024 - Au début du mois de février, on apprenait qu’Aya Nakamura était sacrée artiste féminine de l’année 2024 dans le cadre des Victoires de la musique. Il apparaît qu’en effet, grâce à elle, la France rayonne partout dans le monde.

Rayonner n’est pas trop fort puisqu’on parle ici d’une artiste dont on nous explique qu’elle est l’artiste francophone la plus écoutée de la planète, et qui permet donc à toute la francophonie de découvrir un nouveau vocabulaire porté en rythme (qui ne manque pas) par une mélodie particulièrement épurée et un ou deux couples d’accords pour une harmonie tout à fait symbolique (on pourra d’ailleurs en écouter une intéressante analyse détaillée ici).

La performance est intéressante, en ce qu’elle contraste assez fortement avec les références d’antan, et parce qu’elle permet de fixer les idées sur une tendance générale qu’on pouvait déjà appréhender avec les artistes des années précédentes : pas de doute, la médiocrité s’installe confortablement dans le pays, tous les jours un peu plus et dans de nouveaux domaines.

Est-ce vraiment utile de revenir sur la trajectoire globale du cinéma français qui, ces cinquante dernières années, est passé de succès autant intellectuels que populaires à cette avalanche de blobs insipides ou parfaitement nuls dont les scénarios semblent écrits à la chaîne par un algorithme cochant toutes les cases de la bien-pensance officielle ?


Est-il nécessaire de détailler ici la trajectoire prise par l’enseignement en France où, à côté de quelques établissements de moins en moins nombreux (et de plus en plus sélectifs sur leurs élèves), la plupart semble avoir abandonné toute velléité d’amener une classe d’âge à un niveau décent en matière d’éducation ?

Il faut en effet parfois se pincer lorsqu’on découvre les statistiques collationnées sur l’enseignement en France et la véritable contre-performance que l’Éducation nationale accumule depuis plus de vingt ans dans la plupart des matières : en calcul, la dernière enquête PISA montre par exemple un effondrement de 30% en 30 ans, pendant qu’en orthographe, le nombre de fautes d’un texte de référence a doublé sur la même période…



Dans ce contexte général, on ne peut pas vraiment s’étonner des performances culinaires de certaines pintades qui trouvent d’une extraordinaire pertinence d’aller jeter de la soupe sur des œuvres d’art comme dernièrement sur un Monet dans le but particulièrement fumeux d’interpeller les médias au sujet du réchauffement climatique. Le lien entre soupe, Monet et réchauffement climatique ne sera clair que pour ceux qui sortent tout juste de l’Éducation nationale moderne…


En revanche, il apparaîtra assez clair pour les autres (ou ceux qui ont reçu une éducation décente, disons) que le choix d’un Monet (ou d’un De Vinci la fois précédente) ne doit pas trop au hasard : la même soupe violemment jetée sur une œuvre “d’art moderne” n’aurait probablement déclenché aucun outrage et serait même probablement passée inaperçue. Dans certains cas, cela aurait même augmenté la valeur globale de l’œuvre.

Au passage et puisqu’on évoque ces manifestations douteuses sponsorisées par Riposte Alimentaire, notons que cette association est (pas assez discrètement) hébergée par la Mairie de Paris. Eh oui : le contribuable parisien, sans le vouloir ni le savoir, participe aux exactions culinaires de ces écervelées.

Doit-on s’étonner que des sagouins au potage agressif bénéficient des indulgences de l’équipe municipale qui aura enlaidi la capitale française comme jamais auparavant ? Probablement pas : depuis l’arrivée d’Annie Dingo à la mairie de Paris, la Ville peut s’enorgueillir d’avoir exploré à peu près tout le champ des possibles en matière de travaux inachevés, d’art de rue moche, d’idées dégueulasses et de sabotages créatifs maintenant amplement documentés sur des sites comme SaccageParis qui permettent de mesurer, très concrètement, l’ampleur de l’extension actuelle de la médiocrité dans la capitale.


Cette médiocrité aura d’ailleurs l’occasion de s’exprimer avec toute sa sirupeuse insistance pendant les Jeux Olympiques (s’ils ont lieu) dont on devine qu’ils vont être saupoudrés d’improvisations et de bricolages probablement honteux. Et avant ces Jeux, on la retrouve dans la gestion catastrophique de la ville lumière, maintenant envahie par les rats et dont l’emblême même, la Tour Eiffel, subit d’inquiétants préjudices : il apparaît que la dernière campagne de peinture de l’édifice, destinée à le protéger de la corrosion et qui avait été annoncée courant 2017 pour 2018, n’a toujours pas commencé six ans plus tard.

L’accumulation de retards montre, là encore, comment la médiocrité s’est insinué jusque dans les processus pourtant rôdés au point de déclencher des mouvements sociaux.

L’incompétence de gestion pourrait se supporter s’il n’y avait pas un acharnement clair contre le beau et l’agréable : à force de “végétalisations” ratées, d’arbres coupés, d’art vaguement contemporain qui ressemble à du détournement de fonds publics, on assiste en réalité à une véritable volonté de mettre en place, de développer et de maintenir la laideur.

Comment expliquer autrement la volonté de réguler (comprenez “interdire” à plus ou moins long terme) jusqu’aux fleurs artificielles dont se parent certains commerces parisiens et qui rendent leurs devantures plus attrayantes ?

Bref, depuis la musique jusqu’aux enseignes de troquets parisiens, en passant par le cinéma ou l’enseignement, la France semble actuellement aspirée dans une spirale de médiocrité.

Et s’il y a comme un schéma récurrent ici, ce n’est pas un hasard.


En fait, la France, déjà assez jacobine, s’est complètement coulée dans le socialisme ces dernières décennies et est à présent un pays qui exècre les têtes qui dépassent, qui vomit les forts, les excellents, les brillants, qui pousse les compétents en dehors de ses frontières et qui chérit les mous, érige le consensus en mode de pensée et le conformisme en but à atteindre, comme l’a puissamment illustré la période pandémique.

Avec un tel comportement, visible dans toute sa société, dans ses administrations ou dans ses politiciens (non mais sérieusement, regardez la bande de cuistres médiocres qui nous gouvernent !), comment voulez-vous sérieusement que l’excellence dont le pays est capable soit encouragé ? Comment voulez-vous que la France brille dans ces conditions ?

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/03/01/76821-la-france-celebre-la-mediocrite

29 février 2024

Michel Rosenzweig

Tout ça parce qu’on affirme ça et là que Poutine ira forcément et nécessairement au conflit avec un pays de l’OTAN après l’Ukraine.

Je ne crois pas à ce storytelling.
Poutine est tout ce qu’on voudra mais il n’est ni suicidaire ni cinglé, citons le :

« Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur, celui qui souhaite son retour n’a pas de tête. »

L’objectif reste de neutraliser l’Ukraine pour éviter son adhésion à l’OTAN afin d’éviter d’entrer en guerre avec un pays de l’Otan.

Justement.

En fait la paranoïa règne en maître, d’un côté la Russie se sent encerclée et menacée par l’avancée inexorable de l’OTAN vers ses frontières, de l’autre l’Occident se croit obligé d’avancer vers son ennemi héréditaire afin de se protéger d’une menace supposée permanente.

Chacun prête à l’autre des velléités d’attaque et chacun édifie une stratégie de défense contre une attaque imaginaire et fantasmée.

Dialogue de sourds entre deux super puissances nucléaires qui se craignent mutuellement et qui s’accusent des mêmes intentions.

Je me défends pour que tu sois dissuadé de m’attaquer, discours en miroir, mise en abîme de peurs et d’angoisses qui remontent à la nuit des temps.

Si tu veux la paix prépare la guerre.

Certes.

Sauf que personne ne sait si l’autre veut vraiment cette guerre et qu’à force, la guerre peut survenir sans l’avoir vraiment voulue.

Jouer avec des allumettes conduit parfois à faire pipi au lit disait on jadis…

Il faudrait peut-être consulter avant de se réveiller inondé.

Pascal Guillemoz

"Non au Machin" !

28/2/2024 - Quand j'ai atteint l'âge de voter, on m'a vanté les mérites de l'Europe, présentée comme une opportunité pour les peuples. Elle était censée garantir la paix, favoriser une économie florissante, et offrir aux consommateurs des prix compétitifs grâce à la libre concurrence. On nous a promis une Europe sociale, respectueuse des droits des citoyen et protectrice.
Cependant, quelques années plus tard, la guerre éclata en Europe, en Yougoslavie. L'Europe s'est avérée impuissante à prévenir ce conflit ou à y mettre fin. Ce furent finalement les Américains, par des frappes aériennes, qui firent cesser les hostilités. Ces événements m'ont poussé à remettre en question ces belles paroles.
L'Union européenne a contribué à la destruction de l'industrie métallurgique de notre pays, un fait que je n'ai pas oublié. Au fil des années, nous avons entendu parler de l'abolition des frontières et de la libre circulation des biens et des personnes. Lorsque le référendum sur la Constitution est arrivé, ayant saisi les dangers qu'il comportait, comme bon nombre de Français, j'ai voté contre. J'ai compris que les promesses de prospérité n'étaient que des illusions, masquant en réalité la prépondérance du marché et l'application de lois impitoyables. Malgré le vote négatif des Français, un président dénué de scrupules, avec le soutien des socialistes et de la droite, nous l'a imposé de nouveau, foulant aux pieds la volonté du peuple ! Où est passée la démocratie ? Nos nations sont sous l'autorité tutélaire d'un Parlement et d'une Commission européenne hors sol. Nous n'avons plus aucun pouvoir sur nos destins !
Aujourd'hui, les décisions sont prises à Bruxelles de manière arbitraire, sans possibilité pour les peuples d'exprimer leur volonté. La Présidente de l'Europe est sous le coup d'une prétendue enquête concernant ses liens familiaux avec les intérêts des laboratoires Pfizer, ainsi que sur l'achat de vaccins anti-COVID pour des milliards d'euros, dont de nombreuses doses ont été détruites, accompagné de la suppression de SMS ! Mais où en est cette enquête ? Des eurodéputés ont été pris en flagrant délit de corruption, des valises pleines d'argent ayant été retrouvées à leur domicile. Les lobbies financiers et industriels et des États, influencent les décisions de la Commission ! Lorsque de tels intérêts sont en jeu, l'argent et la corruption ne sont jamais loin.
La privatisation est le credo de ces individus, entraînant la destruction des services publics, de l'assurance santé, des transports, de l'énergie ; tout est soumis à la concurrence. On nous avait promis des baisses de prix substantielles, mais nous constatons plutôt une augmentation généralisée, tandis que les profits des financiers explosent ! Ces individus déconnectés de la réalité dictent nos vies, nous imposant une multitude de normes qui pénalisent les plus modestes et les plus vulnérables, les appauvrissant davantage, jetant toute une classe sociale dans la misère ! Bientôt, ceux d'entre nous qui ne pourront se permettre d'acquérir une voiture électrique se verront contraints d'utiliser un vélo ! Par ailleurs, quel est le véritable bilan environnemental de la fabrication de ces batteries ? Après avoir rendu obligatoire le contrôle technique pour les motos, ces individus déconnectés de la réalité envisagent maintenant de supprimer le permis de conduire à vie ! Comment allons-nous, nous les personnes âgées vivant en milieu rural, éloignées des services publics, des médecins et des soins, faire face ? Comment allons-nous survivre ? Ces gens vont-ils nous payer le taxi ? Il semblerait que vieillir soit désormais plus sévèrement puni que de conduire sous l'emprise de l'alcool, de la drogue ! Ce sont des irresponsables, eux ont des chauffeurs et des déplacements payés par les citoyens !
L'Europe asservit les peuples, étouffe nos libertés. Bientôt, tout sera numérique : l'argent, les documents, nous serons complètement soumis à une gestion totalitaire. "Nos vies seront sous contrôle permanent". Des lois sont adoptées pour contrôler l'information, voire réprimer les expressions publiques dérangeantes. On nous considère comme de pauvres malades dépourvus de capacité de réflexion, de critique et de bon sens ! On ne combat pas les expressions nauséabondes par l'interdiction, mais par l'instruction et la contradiction étayées par l'intelligence. Sommes-nous trop bêtes ? Bientôt, en catimini, une taxe carbone sur les énergies nous sera imposée, une taxe certainement moins accommodante que celle appliquée à l'industrie. Cette Europe, c'est l'Europe de la finance, celle des décisions qui appauvrissent notre nation. Je comprends maintenant pourquoi le général de Gaulle n'était pas un fervent partisan de cette institution. L'Europe nous assujettit, anéantit nos droits, nos libertés et la démocratie par le peuple et pour le peuple.
Certains m'accuseront d'être un dangereux nationaliste, anti-européen, voire d'extrême droite ! Ceux-là sont aveugles et dénués de toute réflexion. Je vais même aller plus loin, ce sont des imbéciles !
Bientôt, ce seront les élections européennes. Que faire, alors que cela n'apporte aucun pouvoir pour provoquer le changement ? Je suis pro-européen, mais je ne veux plus de cette Europe imposée. Mon Europe, c'est une Europe des Nations, des peuples, celle de la coopération, des droits sociaux, de la liberté de choix, de la liberté d'expression, la liberté de mener une vie tranquille, de gagner dignement sa vie. C'est la fin de la dictature du marché et du règne de l'argent qui assujettissent cette Europe. C'est une Europe sans corruption, sans corrompus, sans carriéristes ! La fin de la compétition où chacun lutte contre tous, la fin du dumping social qui détruit tant de familles pour le bénéfice d'une minorité nuisible. Une Europe humaniste et de la paix ! Réfléchissez !
Pour ces élections européennes, je vais aller à la pêche ou jardiner ! L'histoire nous a montré que nos choix n'étaient pas entendus. Maintenant, il n'y a qu'un seul drapeau dans mon cœur : bleu, blanc, rouge, avec une croix de Lorraine au centre, celui de la liberté, "Les étoiles de celui de l'Europe sont devenues si pâles qu'elles ne m'inspirent plus aucun rêve ! Vive la France !

28 février 2024

Radu Portocala

La moindre des choses, me semble-t-il, qu’on puisse attendre de l’homme qui dirige un État, est qu’il soit lucide.
La déclaration qu’a faite lundi Emmanuel Macron, désireux d’envisager l’envoi de troupes en Ukraine, est une preuve - une de plus ! - d’absence de lucidité. Une preuve, aussi, que le président de la France place les intérêts du pays et de la nation loin derrière les lubies de ses suzerains d’outre-Atlantique.
Il est vrai que, ces derniers jours, la signature dans la précipitation par plusieurs pays européens d’accords de sécurité avec l’Ukraine augurait cette posture guerrière. Ces accords sont sans doute le résultat du refus que plusieurs membres de l’OTAN ont opposé à l’idée d’entrer en guerre contre la Russie. Pour contourner cet obstacle, les génies qui gouvernent l’Europe ont trouvé que ces multiples accords bilatéraux seraient une très bonne solution. Ainsi, nul besoin d’invoquer l’article 5 des Traités de l’OTAN, nul besoin non plus d’un consensus de tous les membres de l’alliance. Chaque État, donc, qui a signé un tel accord de sécurité peut prendre seul l’initiative d’envoyer au front des soldats portant ses couleurs. Avec pour conséquence de se trouver en guerre avec la Russie.
Cette Russie dont l’existence même gêne notre bien-aimé guide - les États-Unis, qu’une vision paranoïaque des affaires du monde pousse à vouloir en être les seuls maîtres, contrôlant tout, sans que rien ne puisse contrarier leur suprématie branlante. La Russie qui leur apparaît comme un obstacle malencontreusement dressé par l’histoire et la géographie devant cette ambition. Mais est-ce le problème des Européens ? Non ! Sommes-nous, Européens, les défenseurs des obsessions américaines ? Non ! Depuis 2022 - et bien avant, en réalité -, les États-Unis font la guerre à la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine, et sont en train de perdre comme ils ont perdu toutes les guerres qu’ils ont provoquées depuis 70 ans. Emmanuel Macron veut maintenant être l’intermédiaire de l’intermédiaire, être en quelque sorte le suppléant des États-Unis en Ukraine.
Il y a deux ans, imposant à la France de grands sacrifices au nom d’une impossible victoire ukrainienne, Emmanuel Macron disait que cela était « le prix de notre liberté ». Mais il ne nous expliquait pas en quoi cette liberté dans la pauvreté était dépendante de l’intégrité territoriale d’une Ukraine qui se rêve en colonie américaine. Plusieurs de ses homologues, dans d’autres capitales, ont fini par tenir un discours semblable. Et pour l’argumenter ils ont décidé, l’un après l’autre, d’annoncer que nous vivons désormais sous la menace d’une très certaine invasion de l’Europe par la Russie d’ici 5 ans. Il faut croire qu’ils lisent tous dans la même boule de cristal.
Si Emmanuel Macron, aveuglé par cette douteuse prémonition, veut aujourd’hui entrer en guerre contre la Russie, c’est probablement parce qu’il pense devoir mener une opération offensive par précaution défensive. Cela correspond bien à sa pensée « complexe ». Mais, paraît-il, cela n’a rien à voir avec les capacités militaires de la France. Tient-il absolument à couronner sa très mauvaise présidence par le déclenchement d’un conflit mondial ? Réagissant à son propos, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin a dit : « Dans ce cas [envoi de troupes occidentales en Ukraine], nous ne parlerons plus de la probabilité d’une guerre avec l’OTAN, mais d’une inévitabilité. » Peut-on être plus clair ? Et accepte-t-on ici, avec la sérénité de l’inconscience, cette « inévitabilité » ?
Il suffirait d’une vague lueur de lucidité pour entrevoir l’effroyable désastre qu’une telle initiative pourrait provoquer. Déjà appauvrie ces derniers temps, la France réduite à une misère noire ; la France bombardée ; la France perdant une partie de sa jeunesse au combat. Tout cela pour satisfaire l’ambition d’Emmanuel Macron de se subordonner aux fantasmes d’une Amérique déclinante.
Assurément, il faut de la lucidité pour diriger un pays. Et il faut, surtout, mettre le destin de ce pays au-dessus de tout. Il semblerait que cela soit devenu impensable.

La lente mais très coûteuse agonie de la SNCF

H16

28/2/2024 - Aussi incroyable cela puisse-t-il être dans un pays réputé ultraturbolibéral, il existe en France une société publique spécialisée dans le déplacement des marchandises et des personnes exclusivement par le rail dont l’État est l’unique actionnaire. Grâce à cette société, le pays roule sur les rails d’un succès inéluctable.

Succès qu’entendent d’ailleurs partager les clients usagers usagés du rail qui, depuis des décennies, profitent de l’aubaine offerte par cette société nationale de chemins de fer efficace, sûre et surtout bon marché. La SNCF s’enorgueillit en effet de pouvoir répondre aux besoins de toutes les bourses pour emmener petits et grands d’un point à l’autre de l’Hexagone…

… Même s’il y a parfois des soucis, comme récemment avec ce petit pépin sur la ligne Paris-Limoges-Brive, sur laquelle les naufragés du rails subiront un retard de cinq heures après une rupture de caténaire au sud de Vierzon. Ou comme pour ces passagers malheureux qui goûtèrent aux aventures durailles du rail sur une ligne Paris-Clermont en profitant des trois heures supplémentaires imposées par des problèmes de locomotive pour admirer les campagnes bucoliques de notre beau pays.


Mais ces petits problèmes ne doivent surtout pas faire oublier la qualité (mondialement reconnue) de la principale production de cette entreprise : des jours de grève.

Il ne se passe en effet pas un semestre sans qu’un mouvement de grogne des personnels de la SNCF ne soit entendu, et régulièrement, le mouvement prend une ampleur nationale.

Ces dernières semaines, ce furent les contrôleurs puis les aiguilleurs de l’entreprise qui décidèrent d’arrêter le travail pour réclamer de meilleures rémunérations, plus de sous et davantage de salaire avec cette originalité qui ne se dément pas d’année en année, le tout bien évidemment en conjonction avec des vacances scolaires pour que la pression soit maximum sur les politiciens en charge.

Car oui, le sens du timing est essentiel dans toute entreprise gérant des trains : pas pour les faire arriver à l’heure (et puis quoi, encore ?) mais bien pour comprendre quand un mouvement de grève aura le maximum d’impact. On ne pourra ainsi qu’admirer le courage véritablement bravache de l’entreprise qui, alors qu’une partie de ses trains est à l’arrêt et qu’une autre, en panne, fait mijoter ses voyageurs en rase campagne, décide de communiquer sur le remboursement minimaliste des tickets pris au moment de la grève (en somme, ne comptez pas trop récupérer votre argent) et, encore plus culotté, sur de nouvelles restrictions concernant les bagages : désormais, chaque passager d’un TGV inOui ou d’un Intercités est limité à deux bagages et un bagage à main. Selon ces nouvelles règles, le bagage additionnel coûtera de 5 à 20 € supplémentaires sur un ticket dont le prix ne cesse d’enfler.

S’il est relativement logique que l’entreprise s’aligne progressivement sur les normes générales en vigueur dans le transport de passager et notamment en ce qui concerne les bagages, la comparaison avec l’aérien fait assez mal puisqu’avec des restrictions équivalentes, les prix des vols sont pourtant très souvent moins chers que la plupart des trajets SNCF. Il n’est pas rare d’avoir des vols intra-européens moins coûteux qu’un trajet de train Paris-Clermont et l’assurance raisonnable d’arriver à bon port (ce qu’ont de moins en moins souvent les victimes de la SNCF).

S’ajoute à ce timing impeccable une qualité de service généralement applaudie par tous les clients de la société nationale.

Sans même évoquer les grèves, les pannes ou les retards, force est de constater que les tarifs des billets sont globalement illisibles et autorisent toutes les fantaisies dont l’entreprise ne se prive pas.

Ce serait dommage de s’arrêter à ce simple constat et la SNCF relève le défi d’en ajouter une bonne couche en donnant l’occasion à sa clientèle d’expérimenter son application, SNCF Connect, spécialement conçue pour saboter réserver une place de train : mise en place en 2022, elle a reçu un accueil franchement mitigé du public qui y a surtout vu une nouvelle forme de torture chinoise. Heureusement, depuis, les choses ont vivement continué sur leur lancée, avec cependant un passage rapide (mais remarqué) par la case Floutage d’Hegel puisque cette même torture application, pourtant détestée par les usagers, a reçu le prix “service client de l’année 2024”, avec une décontraction que seuls les vrais roublards peuvent déployer.


Il faut cependant reconnaître à la SNCF un talent : celui de la créativité comptable. À ce titre, l’année 2022 fut remarquable et on peut déjà imaginer que le bilan 2023, même s’il est annoncé “moins bon”, affichera lui aussi un coquet bénéfice. Oui, vous avez bien lu : en 2022, la SNCF affichait d’insolents bénéfices en engrangeant 2,4 milliards d’euros.

Compte-tenu des contre-performances présentées juste avant, on peut légitimement se demander comment un tel bénéfice a pu apparaître dans la comptabilité de cette entreprise publique pourtant réputée pour ses soultes et ses subventions multiples, ses compensations par le privé de régimes ultra-favorables, et ses résultats financiers en demi-teinte pour le dire gentiment (pour rappel, la dette de l’entreprise dépasse allègrement les 26 milliards d’euros en 2022).

Rassurez-vous, il ne faut pas chercher bien loin : en réalité, cette entreprise coûte 17 milliards d’euros par an aux contribuables (en augmentation de 25% par rapport à 2015), et sans cette somme, l’année 2022 aurait affiché un déficit de près de 15 milliards au lieu de ce profit grotesque.


Pannes multiples et systématiques, grèves répétitives, retards qui frisent le délirant aux petits fers, application de réservation pourrie, service à bord rachitique, sécurité de plus en plus médiocre, prestations fort coûteuses, prix aléatoires, dette abyssale et perspectives d’améliorations à peu près nulles : ceux qui prétendent qu’une privatisation totale de cette épave couinante et fumante provoquerait la ruine du rail français lancent en réalité un défi qu’il serait impossible de tenir, d’autant que d’autres pays, confrontés aux mêmes problèmes et ayant choisi cette solution, ont observé une nette amélioration générale des services rendus.

En Italie, la libéralisation s’est traduite par une modernisation du réseau, une baisse des coûts pour les voyageurs et une augmentation du trafic. En Suède, le trafic a bondi de 80% entre 1988 et 2013, le nombre d’opérateurs est passé de 1 à 13 et le coût par kilomètre est tombé à 5 centimes contre 16 en France (pour nettement moins de subventions étatiques). En Allemagne, les coûts de production sont maintenant inférieurs de 30% aux coûts français, et la fréquentation a augmenté de 30% depuis 1990 (et merci de nous épargner les mythes entourant la privatisation du rail britannique).

Bref : il est plus que temps que le contribuable, qui a déjà beaucoup trop payé, se débarrasse de ce boulet, rapidement. Au point où nous en sommes et alors que le pays continue de s’enfoncer dans une crise politique, économique et sociale sans précédent, il en va autant de la survie du rail français que de la survie du contribuable.