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20 mars 2024
La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants
H16
20/3/2024 - Tout avait pourtant bien commencé puisqu’il s’agissait tout simplement d’aller occuper le grand amphithéâtre de l’Institut d’études politiques de Paris : quel étudiant digne de ce nom en France n’a pas participé ou subi l’une de ces “occupations” universitaires semestrielles sans lesquelles l’enseignement supérieur français ne serait plus vraiment le même ? Malheureusement, les choses se sont ensuite corsées.
Prétextant que cette occupation était menée en faveur de Gaza (car tout le monde sait qu’occuper un amphithéâtre permet d’apporter des vivres et des médicaments à des zones de conflit, voyons), certains des excités militants étudiants présents sur place entreprirent rapidement de faire le tri dans l’audience, empêchant clairement certains de leurs collègues – jugés sionistes voire carrément juifs – de pénétrer ou de participer aux festivités.
Oui, vous l’aurez compris : l’inclusion, la diversité, l’ouverture au débat et la lutte contre les discrimination ou le racisme pourtant prônés par cette grande école se sont retrouvés quelque peu mis à mal lors de cet intéressant événement, ce qui a assez logiquement entraîné la surprise de la direction, rapidement relayée par les médias puis par le microcosme politique français dont une partie croissante a justement fait ses classes dans cet établissement…
Montant au créneau, on a même découvert un Gérard Larcher, président du Sénat, élevant toute sa moelleuse rotondité contre les dérives de l’école qui, selon lui, “ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste”…
Si l’on peut admirer l’effort de synthèse du sénateur et agréer à la nécessaire défense contre les dérives gauchistes, islamistes et wokistes de l’enseignement supérieur français en général et de Science Po en particulier, on pourra cependant regretter que l’imposant Larcher ne sorte que maintenant de sa somnolence post-prandiale.
En effet, il n’est pas exactement nouveau que les facultés françaises ont largement dérivé vers la gauche du spectre politique, et à l’exception sans doute des facultés et des écoles consacrées aux sciences dures et techniques de l’ingénieur, elles sont régulièrement parcourues de soubresauts politiques, de mouvements sociaux, d’agitations militantes dont les thèmes sont rarement favorables au conservatisme ou au libéralisme pour le dire gentiment.
À Science Po s’ajoute de surcroît une succession de crises à la direction de l’établissement ces dernières années, les directeurs enfilant les scandales comme d’autres des adolescents chemises.
Ainsi, le directeur du moment, Mathias Vicherat, déjà empêtré dans une histoire de violences conjugales, se retrouve à devoir gérer une nouvelle crise au sein de l’établissement : prenant son courage à deux mains et confronté à un renvoi devant le tribunal correctionnel, il démissionne bien vite. Il remplaçait depuis 2021 un certain Frédéric Mion qui avait lui-même été contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques. Mion succédait lui-même à Richard Descoings, décédé de façon suspecte dans une chambre d’hôtel à New-York…
Autrement dit, l’établissement vogue de crise en crise, et le petit pistonné de Macron n’a pas trouvé en lui l’énergie nécessaire pour redresser la barre, au contraire.
Et cette enfilade de crises, qui dure au moins depuis 10 ans, ne concerne pas seulement la direction et inclut aussi les élèves et les enseignements qui n’hésitent pas à copier les travers et les dérives de facultés américaines.
Cependant, quand SciencePo se fait remarquer dans l’actualité, cela ne fait qu’un peu camoufler un mal plus profond : celui d’un effondrement assez rapide du niveau global de tous les aspects de l’enseignement supérieur français. De la même façon qu’il a fallu à peu près deux générations pour que les fruits pourris des méthodes d’enseignement catastrophiques des années 70 et 80 se voient dans les résultats scolaires du primaire et du secondaire, les dégâts touchent à présent l’enseignement supérieur sans qu’il ne soit plus possible de les nier (on en est à réapprendre l’orthographe aux premières années d’université, même dans les grandes écoles).
À force d’indulgences et par un véritable égalitarisme de combat, l’éducation a progressivement abandonné par laxisme et facilité chacun de ses objectifs de former et d’instruire les élèves pour se contenter de les formater vaguement avec lâcheté et atermoiements. Et si l’infiltration gauchiste n’est pas neuve, elle atteint maintenant un seuil critique puisque même les établissements vu jadis comme les plus sélectifs et les plus prestigieux sont à leur tour touchés.
Et le problème, c’est que les dirigeants du pays sortent majoritairement de ce genre d’établissement en plein naufrage culturel et éducatif : les “élites” n’en sont plus et le niveau de leurs connaissances, de leur compréhension du monde actuel devient franchement préoccupant.
Car oui, le petit entre-soi parisien a favorisé, pendant de longues années, les programmes et les contenus de plus en plus abêtissants pour amoindrir le niveau du peuple qu’il entend cornaquer ensuite. C’est pratique (pour ceux qui dirigent) mais cela finit par déclencher un problème à long terme : l’endoctrinement et la propagande niaiseuse, par capillarité, finissent par toucher progressivement tout le monde, tous les établissements. Ceux qui étaient jadis des bastions conservés à l’abri doivent, eux aussi, renouveler leurs enseignants et, inévitablement, années après années, même là, le niveau finit par sombrer à son tour.
Ceux qui, jadis, pouvaient prétendre à faire partie d’une élite, ne parviennent plus se détacher de la masse. L’entre-soi est devenu une bulle hermétiquement close au reste du monde qui finit par s’auto-intoxiquer de ses propres messages débiles tout en étant persuadé d’être dans le juste, le bon, le nécessaire.
Cela donne les dirigeants actuels, dont le niveau culturel et intellectuel n’a cessé de dégringoler notamment ces dernières années, à tel point qu’il ne vient plus à l’idée de personne d’oser comparer, par exemple, un Villepin avec un Séjourné : même si le premier n’a probablement pas écrit les meilleures pages de l’Histoire française, le second est à peine capable d’y laisser quelques pâtés baveux.
L’incompétence de l’équipe gouvernementale actuelle est un mélange à parts égales de l’inexpérience flagrante d’une jeunesse inadaptée à l’ampleur des tâches à mener et surtout d’une inculture crasse assez visible dans sa façon d’opérer. Couplée à une arrogance sans borne issue d’une désinhibition presque totale provenant tant d’un pouvoir trop vite acquis qu’à des ingestions massives d’excitants, cette incompétence ne peut mener qu’au désastre et celui-ci est un peu plus visible chaque jour qui passe.
L’effondrement du niveau de Science Politiques n’est finalement que la partie émergée d’un terrible iceberg d’inaptitudes, d’arrogance et d’inculture crasse le long duquel le navire France se ramasse violemment depuis quelques années. Et vu le calibre de l’équipe en place, ça va forcément bien se passer.
Forcément.
19 mars 2024
Alexis Haupt
J’ai écrit ce livre [“Discours de la servitude intellectuelle”] en pleine "période Covid". Au pic des mesures liberticides et insensées, une question retentissait régulièrement dans mon esprit : « Comment est-il possible que les gens acceptent toutes ces mesures délirantes ? » Jamais dans l’Histoire, un tyran ne s’est présenté au peuple en s’annonçant en tant que tel. Deux ingrédients sont selon moi fondamentaux pour réussir la recette du totalitarisme : un pouvoir prônant un récit et un peuple se soumettant à ce récit. Le peuple qui a soutenu le récit du Covid-19 a justifié lui-même son obéissance au totalitarisme et accepté de facto de se faire malmener, maltraiter, en dépit de tout bon sens.
Ainsi, le vieux concept de pharmacovigilance a été bafoué parce que l’autorité a inculqué le mantra "tous vaccinés, tous protégés", auquel le peuple s’est aveuglément soumis. Le pauvre peuple collabore ainsi à son insu avec le régime totalitaire. Pire, il s’en fait le meilleur complice : un complice qui s’ignore. Voilà pourquoi j’affirme que la soumission intellectuelle est l’étape qui précède la servitude volontaire dont parle La Boétie. Les gens se sont soumis à un récit avant de se soumettre tout court. [...]
Force m’est de constater que l’homme du XXIe siècle, soumis intellectuellement, est plongé dans un univers médiatique depuis son enfance. Je nomme cet univers hors sol le "médiavers". Partant de là, rien d’étonnant à ce que notre homme contemporain porte un masque toute la journée en plein air, boive son café assis ou s’injecte un produit expérimental pour lutter contre un virus si les médias lui disent que ce sont là des attitudes raisonnables, scientifiques, citoyennes en temps de crise. Pire, s’ils lui expliquent que ne pas le faire est criminel.
[...]
Tels des oisillons effrayés dans leur nid, les gens attendent le bec grand ouvert que l’autorité leur dépose une nourriture toute prête au fond du gosier. Biberonnés au discours de l’autorité, ils répètent et propagent à leur insu le récit, le dogme, la propagande, la leçon d’histoire ou le discours médiatique du moment. Et le jour où l’autorité leur expliquera que ce récit était imparfait, voire totalement faux, ils répéteront le nouveau récit en soutenant que l’ancien était faux et en taxant d’esprits délirants ceux qui doutent méthodiquement et sagement du nouveau.
Publié dans Antipresse n° 433 du 17 mars 2024
Démocratie : la France devrait s’abstenir de donner des leçons…
Pierre Duriot
19/3/2024 - A l’occasion des élections russes qui ont vu, sans surprise, la réélection de Poutine avec un score inusité en Europe, le gouvernement français se fend d’une moue dubitative sur la validité du scrutin et le manque de démocratie en Russie. Ce serait oublier un peu vite ce qui se passe en France.
Dès 2017, même s’il y avait d’autres candidats que Macron, l’ensemble de la presse avait pris fait et cause pour le candidat Macron et plus de 90% des unes des grands magazines lui étaient consacrées. Sur les plateaux de télévision, entre le premier et le second tour, il fallait obligatoirement se positionner en faveur de Macron, et contre Le Pen donc, pour espérer pouvoir en placer une et être à nouveau invité. Le journal Libération titrait « Faites ce que vous voulez mais votez Macron ». Et les quelques commentateurs qui avaient osé s’interroger sur cette hégémonie médiatique avaient été rapidement taxés de « fachos ».
L’affaire ne s’est pas arrêtée là, car le dimanche soir des résultats, le total des voix pour Marine Le Pen s’est effondré en direct, sans qu’aucune explication rationnelle n’ait été fournie, sachant que dans les « démocraties » occidentales, la machine Dominion, de traitement des résultats électoraux, a pignon sur rue et que le fait qu’on puisse lui faire dire ce qu’on veut, est un secret de Polichinelle. Le RPF, à l’époque, avait produit une recension des villes « électroniques », elles votaient autour de 70% pour le candidat Macron, soit bien plus que le score final. Cela n’a ému personne et n’a appelé aucune vérification.
Mais les suites des deux élections de Macron sont connues, des émeutes avec les Gilets jaunes, férocement réprimées, des manifestants qui ont écopé de prison ferme pour des jets de cailloux ou autres broutilles, là où des migrants violeurs récidivistes ou autres joueurs de couteaux restent tranquillement en liberté. Et plus récemment, des manifestants agricoles, arrêtés plus sûrement et plus durement, devant les caméras, que des fauteurs de troubles récidivistes de quartiers sensibles.
Un gouvernement qui est passé au 49.3 à répétition, des tentatives régulières de triches pendant les comptages de voix en travail parlementaire, des lois votées en catimini, en pleine nuit, les lois, comme celle de la réforme des retraites, adoptées contre une majorité écrasante des Français. Une gestion du Covid, passée dans le secret, avec un Conseil de crise, non public, des décisions sans fondement scientifique, un prix des vaccins flou, pour une efficacité du produit encore à définir et des ordonnances iniques, signées à la va-vite, comme celle du Rivotril mortel. Une presse qui répète en boucle, sur ordre, qu’il faut aller se faire vacciner, avec les mêmes mots, les mêmes intonations et les mêmes expressions. De faux malades, toujours les mêmes, qui illustrent des reportages télévisés bidonnés, pour inciter le quidam à la vaccination. Un comptage des victimes à l’emporte-pièce, où tout le monde se met à mourir du Covid, pour entretenir la peur et gonfler les chiffres, alors que le bilan fera apparaître une pandémie qui ne représente que 2 à 5 % de l’activité hospitalière. Des injonctions idiotes, comme celle du café debout, ou des petits-enfants accusés de pouvoir faire mourir leurs grands parents. Mais encore, des ministres mis en examen à tout bout de champ, avec des lavages systématiques de toute forme de responsabilité, un garde des Sceaux jugé en forme de mascarade, par ses subalternes.
Une gestion de la guerre en Ukraine, tout aussi opaque que celle de la pandémie, avec un président qui décide seul, d’envois d’armes et d’argent, sans consultation du parlement, sans état des lieux clair. Le même qui parle de « mecs », qu’il devrait envoyer à Odessa, qui, pourquoi, comment, pour y faire quoi, en soutien à un pays qui ne fait partie, ni de l’Europe, ni de l’OTAN, avec à sa tête un dirigeant à la campagne électorale réglée par le cabinet McKinsey ?
Une France, première demandeuse en Europe, des retraits de contenus Web et de posts sur les réseaux sociaux. Une presse totalement sous emprise, car subventionnée, qui pratique aux forceps l’imposition d’un paysage audiovisuel d’où disparaissent les hommes issus de la population d’origine, au profit de couples systématiquement mixtes ethniquement. Une autre imposition de la négation des genres masculin et féminin, faisant même disparaître les mots Père et Mère des documents officiels. Une chasse à l’homme permanente, avec l’ostracisation dans les médias, de scientifiques de renom, comme les docteurs Perronne, Raoult, ou le Nobel Montagnier, ainsi que de tous les scientifiques et ils sont nombreux, qui n’adhèrent pas à la thèse du réchauffement climatique provoqué par l’homme. Un pays où par le passé, ont disparu dans de drôles de circonstances, les Boulin, Bérégovoy et quelques autres… un ensemble parfaitement factuel, qui nous vaut à la fin le qualificatif de « démocratie défaillante ».
La France n’a honte de rien, se permettant de faire la fine bouche devant la réélection de Poutine. Il n’est certes pas un enfant de chœur, il a certes des méthodes bien à lui, mais on peut légitimement comprendre son score, au vu de ses résultats économiques depuis vingt ans, en lieu et place de nos dirigeants à nous, dont les méthodes politiques et anti-démocratiques, sont au moins aussi critiquables, voire encore plus critiquables, le tout avec des résultats économiques désastreux et un pouvoir d’achat qui dégringole pour nos compatriotes : en 2023, il manquait 588 euros par mois aux familles, pour vivre confortablement, soit 78 euros de plus que l’année précédente, et 161 euros de plus qu’en 2019.
La France, terre de démocratie, est devenue un mythe et très objectivement, elle ne fait ni mieux, ni plus reluisant que le dirigeant qu’elle se permet de critiquer. Non seulement, elle ferait mieux de balayer devant sa porte, mais en plus elle distille une critique à géométrie variable, s’abstenant par exemple de critiquer certaines dictatures africaines ou la Chine, pays dans lequel il n’y a même pas d’élection. Il y a en France, comme en Russie, un très net besoin d’un retour à une forme de vie démocratique. C’est bien le moins que l’on puisse dire…
18 mars 2024
LA FAUSSE MÉPRISE DES ÉLITES
Gabriel Nerciat
Ce serait assez drôle (enfin, je me comprends) si, alors même que le pouvoir en place et tous les réseaux médiatiques de l'euro-atlantisme - qui le soutiennent comme la corde le pendu - essaient de nous persuader à coup de propagande massive et grossière que l'heure est à une confrontation militaire, idéologique et conflictuelle cruciale avec la Russie, si donc la France à ce moment précis se retrouvait déstabilisée, avant les Jeux olympiques ou mieux pendant, par l'émergence dans les banlieues allogènes et islamisées d'une guérilla urbaine de plus grande ampleur encore que les émeutes de l'an dernier.
Même si ce n'est pas le cas, au demeurant, presque tout le monde commence à deviner que les deux risques traumatiques majeurs qui hantent les élites françaises depuis l'été 2023 ne pourront plus être évités longtemps, dans les mois ou les années qui viennent : l'effondrement de l'armée ukrainienne d'une part, l'intensification des guerres civiles de basse intensité dans les banlieues et les métropoles tiers-mondisées de France d'autre part (possiblement agrémentées de provocations ou d'attentats islamistes).
Toujours se rappeler que, pour les élites progressistes et social-libérales de l'euro-atlantisme, la russophobie pavlovienne est une sorte de stratégie schmittienne au rabais : désigner Poutine comme l'ennemi majeur et le danger principal qui nous guette, via des complots populistes divers et variés ou des projets fantasmatiques d'invasion de la Pologne, évite de nommer les véritables ennemis de la Nation ou de la souveraineté françaises (l'européisme, l'islamisme, l'atlantisme missionnaire des néo-cons, le nationalisme turc agressif en Méditerranée ou dans le Caucase, etc.).
Cela dit, Poutine, hier brillamment réélu chez lui, sera peut-être beau joueur : peut-être même qu'il consentira à nous donner un coup de main si, au lieu de partir dans le Donbass, la 7e compagnie d'infanterie de l'armée française est contrainte d'ici peu de foncer, avec les quelques chars qui lui restent, vers Trappes, Grenoble, Vénissieux ou les quartiers nord de Marseille.
Tant pis si BHL, Finkie, Bruckner, FOG, Couturier, Colosimo, Courtois, Dugain, Tenzer, Tertrais et tous nos brillants mandarins frappés par la sottise, la corruption ou la sénilité en meurent foudroyés par une apoplexie.
Certes nous ne les pleurerons pas, mais ne les oublierons pas non plus : ils étaient d'un comique d'époque si particulier...
L’écologie punitive s’étend chaque jour à de nouveaux domaines
H16
18/3/2024 - Les informations en provenance du terrain remontent petit à petit et l’horreur se précise, avec tout ce qu’elle peut comporter de scandaleux : l’écologie ne serait plus la préoccupation numéro un des Français et, par voie de conséquence insupportable, de toutes les entreprises en France !
Oui, vous avez bien lu et même si certains ultralibéraux mangeurs de chatons communistes l’avaient pourtant prédit, tout porte à croire qu’à mesure que l’économie montre des signes clairs de toussotements catarrheux et que la lutte contre l’inflation s’impose à tous les commerces pour capter le peu de pouvoir d’achat restant aux Français, la nécessaire Écologie de la Rédemption Ultime quitte petit-à-petit le champ des préoccupations des entreprises et des commerces.
Et donc, à mesure que les Français s’appauvrissent sous l’augmentation des prix, des taxes, des contraintes et des impôts, ceci se traduit inévitablement par une recrudescence de la publicité ciblée sur les produits bons marchés, à bas prix.
Dans ces produits, on trouvera assez logiquement l’alimentaire et, plus récemment, l’habillement : le vestimentaire bon marché, pompeusement rebaptisé “fast fashion”, semble faire son entrée en force dans les ménages français qui paraissent assez bien se satisfaire de vêtements à petit prix. Malheureusement, cette nouvelle tendance ne peut qu’irriter l’élite française car, comme chacun le sait, laisser tomber l’écologie, c’est contraire au dogme, à la religion, c’est véritablement une offense à Gaïa.
Sans surprise, un nouveau combat apparaît : la lutte est lancée contre la “fast fashion”, cette abomination anti-écologique qui tue des ours polaires, provoque le réchauffement climatique et creuse les inégalités de genre. Cette lutte ne peut se comprendre qu’au travers d’un projet de loi que se sont empressés de déposer nos vaillants gaïatollahs législateurs, jamais en retard d’une vexation contre les Français modestes.
Soyons clairs : on ne pourra pas gagner cette guerre contre les gens qui s’habillent pas cher et renouvellent trop souvent leur garde-robe sans préparer les esprits, sans les rendre malléables aux idées bienfaitrices de la décroissance et de la réduction vestimentaire essentielle. On pourra donc commencer par multiplier les articles et les reportages de sensibilisation visant à démontrer que cette “fast fashion” est une abomination de l’enfer contre laquelle il faut lutter pied à pied.
Grâce à des messages niais simplistes clairs, notamment basés sur une écologie punitive, on pourra enfin mener le fer dans la plaie.
Bien sûr, pour ceux qui ont encore un peu de lucidité en ces temps troublés, il ne s’agit rien d’autre qu’une nouvelle tentative d’emmerder les Français et de lutter contre les solutions apportées par le marché d’obtenir des biens et des services à pas cher : le capitalisme étant cette pluie qui provoque cette abominable sécheresse partout où elle ne tombe pas, il sera combattu par l’écologie qui entend non pas défendre la planète, mais défendre à tout le monde d’exister paisiblement dessus.
Dès lors, les écologistes s’élèvent contre le “fast fashion” alors qu’il s’agit surtout de vêtements à petits prix. Notons le renommage, nécessaire, puisqu’il permet de stigmatiser le produit et la méthode de vente, même si elle permet pourtant à des gens modestes avec un petit pouvoir d’achat de s’habiller.
Très concrètement, nos gaïatollahs veulent que les pauvres s’habillent pauvrement, c’est tout.
On retrouve le même raisonnement idiot, les mêmes procédés rhétoriques, le même appel à l’écologie de bazar avec les camions à remorques longues, subtilement rebaptisés “méga-camions” : on assiste ici à la même méthode sémantique et publicitaire que l’accolage d’ultra, de turbo ou de giga sur un terme que les écolos veulent détériorer afin de le rendre péjoratif.
Ces moyens de transports permettent une économie d’énergie de 21% par tonne transportée (selon l’agence américaine de protection de l’environnement), mais nos écolos de pénitence forcée sont révulsés à l’idée qu’ils puissent être autorisés sur les routes européennes : il faut contraindre voire faire disparaître ces abominations sur roues.
Et tout comme pour la mode à petits prix ou les camions longs, ces mêmes écolos-bouffons se sont bruyamment élevés contre “l’artificialisation des sols”.
Notez, là encore et sans surprise, cette expression débile pour transformer une réalité simple (l’exploitation d’un morceau de terrain et sa mise en valeur au travers de projets fonciers ou industriels) en abomination péjorative puisqu’on “artificialise” (?) des sols : tout projet de vie, toute velléité d’aménager son environnement pour simplement y vivre correctement est un affront, une offense à la Déesse Nature qu’il faut absolument combattre. L’Humain, cette plaie, doit expier la faute commise par sa propre existence.
Le bilan est simple : après avoir sacralisé cette nature au point de ne plus pouvoir y toucher, les entreprises ne peuvent plus se développer, chaque extension, chaque tentative se traduisant par des casse-têtes fonciers, légaux et administratifs. Ces entreprises, ce sont des emplois, donc des individus qui voient leur avenir menacé par ces avalanches de normes et de contraintes qui sont bien plus artificielles que ces sols qu’ils aimeraient aménager.
En réalité, cette surenchère dans les sujets écolos et cette lutte contre la simple amélioration du quotidien n’est pas un hasard : les âneries écologiques sont passées du domaine de l’idéologie à l’application concrète et se sont traduites par une explosion des prix de l’énergie, une crise de l’immobilier (merci le DPE), une augmentation de la pollution (l’Allemagne en étant la démonstration quasi caricaturale), des pertes d’emplois (dans les secteurs immobiliers et automobiles par exemple), des allocations massives et économiquement catastrophiques de capital dans des lubies et une diminution du niveau de vie qui amènent la misère pour tous, bref, un effondrement du bien être général en échange d’une nature même pas préservée
Or, ne pouvant se dédire après des décennies à clamer que l’écologie était une solution permettant d’améliorer le sort de tous et de chacun, les intégristes de l’écologie punitive sont à présent coincés et ne peuvent plus guère que renchérir : si l’écologie provoque des problèmes de plus en plus graves, c’est bien sûr la faute du capitalisme et surtout… parce qu’on n’a pas fait assez d’écologie, pardi !
17 mars 2024
Vincent Verschoore
17/3/2024 - Voici quatre ans jour pour jour, naissait la secte covidiste confinatoire. Une incarcération de masse censée durer deux semaines, transformée en une vaste expérience de dictature policière sous couvert "d'applatissement des courbes".
Fondamentalement, le constat est que le Covid aura servi d’accélérateur à une prise de contrôle de type totalitaire de la société mondiale, par une élite économique, technologique et technocratique tout aussi mondiale, dont la problématique majeure est aujourd’hui de "gérer" une vaste population en phase de remplacement par des objets technologiques sur lesquels elle a le contrôle absolu : IA, robotique, monnaies numériques, etc…
Une population de plus en plus composée de "gens qui ne sont rien", ou qui le deviendront dans les mois et années à venir suite à l’effondrement en cours et qu’il faut, et faudra toujours plus, contrôler et réprimer afin qu’ils ne se révoltent pas et ne risquent ainsi de compromettre les énormes privilèges et avantages dont disposent ces mêmes "élites".
Un anniversaire qui passe presque inaperçu dans le contexte actuel d'instrumentalisation de la guerre afin de nourrir, encore, ce climat anxiogène basé sur une forme de déification de l'absurde.
Les euro-atlantistes prirent le relais des covidistes dans la formation psychotique des masses, s'inventent une "guerre" visant l'enrichissement du grand capital "en même temps" que la progression de l'État totalitaire, via moult lois de censure et de forte limitation de la liberté d'expression.
La démocratie régresse par la mise sous tutelle des nations devenues, pour beaucoup en Occident, de simple vassaux au service des intérêts d'organisations supranationales (UE, Otan, OMS) dont les cadres n'ont pas de comptes à rendre aux populations qu'ils rackettent.
Il ne nous reste qu'une petite fenêtre d'opportunité pour virer von der Leyen, pour ceux et celles qui pensent encore qu'il faut arrêter ce train de la mort.
Tiephaine Soter
16/3/2024 - On lit beaucoup, ces derniers temps, des commentaires à propos de "l'ambiguïté stratégique" qu'aurait choisie notre President Evil dans le conflit russo-ukrainien.
L'idée générale est de dire que la Russie devrait se méfier d'une possible intervention française en Ukraine, avec déploiement de soldats français "à des fins non-combattantes" (en gros, servir de boucliers humains sur des objectifs ukrainiens sensibles). Peut-être pour de la formation et du déminage.
Les tocards de seconde zone qui se prennent pour des stratèges s'imaginent sans doute être de fins intellectuels connaisseurs de Sun Tzu qui, en tenant cette ligne de "l'ambiguïté stratégique", seraient de dignes et fiers héritiers du général chinois : "avoir l'air d'être fort quand on est faible, et faible quand on est fort", et autres "enfumages".
Ces pauvres cons sont visiblement trop limités intellectuellement pour se rendre compte qu'entre Sun Tzu et Poutine, il y a eu Clausewitz, Jomini, Liddel Hart, Rommel, Mao, Coutau-Béguarrie, ou, pour rester dans la sphère russo-ukrainienne, Gerasimov. Je veux dire, à un moment, Sun Tzu c'est un manuel pour enfants. Mais vraiment, hein : c'est un manuel destiné à la formation des enfants des empereurs de Chine, pour qu'ils se forment à "l'art de la guerre".
En fait de stratégie, ces ignares semblent confondre avec le poker, qui semble plus de leur niveau. Ils ne réalisent pas qu'ils jouent cartes sur table, avec les valeurs à la vue de tout le monde, et que leur bluff stupide est tout simplement ridicule.
Pour de très bonnes raisons, afin de favoriser la paix en Europe et par extension dans le monde, depuis les années 1970, il y a des accords internationaux sur le désarmement et le contrôle des armements. En Europe, c'est la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ou CSCE, qui s'est ouverte à partir de 1973, avant d'être transformée en OSCE après la chute de l'Union Soviétique, en 1995. Le contrôle des armements suppose que chaque Etat participant révèle l'état de son arsenal de façon exhaustive : nombre d'armes légères et calibres, nombre de dispositifs d'artillerie et calibres, nombre de véhicules blindés, dont chars principaux de combat, nombre de systèmes de lancement d'engins (stratégiques), nombre de systèmes anti-aériens et types, types de navires composant la flotte, nombre de systèmes aériens et types d'aéronefs, type de bombes à disposition, nombre de têtes nucléaires et de vecteurs de celles-ci... Vous comprenez l'idée : la Russie sait exactement ce dont la France mais aussi les autres pays ont à leur disposition dans leurs arsenaux et vice-versa, la seule inconnue étant la disponibilité réelle des équipements. Enfin, ça, c'était jusqu'à novembre dernier, quand la Russie a décidé de se retirer de façon effective du Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe, pour des raisons évidentes d'obfuscation de ses moyens stratégiques et tactiques réels, dans la perspective d'un combat probable à venir contre l'OTAN.
Les usines d'armement russes tournent à plein régime et ses moyens exacts ne sont plus vraiment connus qu'à travers des estimations. Du côté européen, c'est assez simple à extrapoler, puisque l'industrie de défense n'existe pour ainsi dire plus, et qu'il faut une décennie pour remettre en place des capacités militaires en vue d'un passage à une "économie de guerre".
Donc, oui, le "génie stratégique" du taré cocaïné qui occupe l'Elysée, c'est simplement du bluff de bas étage, qui n'a aucune espèce de crédibilité. Ce n'est pas à Vladimir Poutine qu'il essaie de faire peur, mais à sa propre population, qu'il massacre par tous les moyens disponibles, avec la complicité de tout le système politique, médiatique et administratif, depuis son élection en 2017.
C'est à vous que ce type fait la guerre. C'est vous qu'il emprisonne, mutile, tue, ruine, depuis 7 ans.
"Pour régénérer l'arbre des Libertés, il faut l'abreuver avec le sang des tyrans", dit le dicton.
Souvenez-vous-en.
Radu Portocala
Je reçois sur FB une réclame du Théâtre de l’Odéon m’annonçant qu’une nouvelle version de Hamlet s’y joue. C’est une « adaptation radicale » et qui plus est « féministe ». Pourquoi ? Tout simplement parce que Hamlet est une femme.
Sur le site du théâtre, une présentation alambiquée parle de la « lutte contre la violence patriarcale du système mis en œuvre par Claudius, Polonius, Rosencrantz et Gilderstern ». Les trois femmes - Hamlet, Ophélie et Gertrude « chantent, dansent, crient, vivent et débordent cette histoire pour affirmer la possibilité d’un autre avenir ».
Tout cela, nous explique-t-on, pour répondre au besoin de la metteuse en scène (Christiane Jatahy) « d’identifier les leviers du changement ».
Pourquoi cette dame a-t-elle eu besoin de vandaliser Shakespeare dans une démarche qui, je pense, est de la même nature que celle des débiles qui jettent de la soupe sur les tableaux ? Parce que probablement elle a été incapable de prendre un crayon et des papiers et d’écrire sa propre pièce révolutionnaire à souhait, radicale, déconstruite, féministe et que sais-je encore. Parce qu’elle fait partie de ce monde qui veut modifier le passé pour l’adapter à leurs lubies, un monde sur lequel règnent désormais les déments et les imbéciles. 17/3/2024
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