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9 mai 2024

ET SI LE CHOIX DE NAKAMURA ET JUL ÉTAIT PLUS PERVERS QU’IL N’Y PARAÎT

Marc Amblard

9/5/2024 - Les autorités nous racontent que ces deux personnes (dont l’expression française peine à dépasser celle d’un enfant de 8 ans), ont été choisies en raison du succès qu’elles rencontrent auprès de la population.
Ce n'est pas sûr du tout. Je ne serais pas surpris si la sélection de ces deux faux artistes reposait sur des critères hélas bien plus tordus. Ne serait-ce pas plutôt la volonté en haut lieu de piétiner les traditions, de cracher sur ce qui a fait la grandeur de la France, de mépriser la culture de notre pays ? Recruter de tels illettrés, ne serait-ce pas faire un énorme bras d'honneur à la France telle qu'on l'aime et telle qu'ils la méprisent. Ce serait insulter Brassens, ce serait cracher sur Victor Hugo. Ce serait faire l’apologie de la médiocrité. Ce serait nous jeter au visage une forme de société, de diversité que nous désapprouvons. Au fond de moi, j'ai comme la sensation que tout cela est délibéré. Personne ne me fera croire qu’il était impossible de retenir quelques grands noms talentueux dont notre pays ne manque pourtant pas.
Nous sommes là, dans un "progressisme" pur et dur. Dans cette idéologie malsaine de la déconstruction. De la décomposition.
Faire ce choix, c’est incendier une seconde fois Notre Dame de Paris.
N.B. Vous remarquerez que je n'ai même pas évoqué le cas du drag queen, tellement c'est caricatural...

8 mai 2024

Les Français en petite santé : l’épidémie de coïncidences s’étend

H16

8/5/2024 - Manifestement, on n’a pas encore fini de payer la période des confinements, loin s’en faut, et l’hystérie sanitaire qui a pris place en France et dans les pays occidentaux entre 2020 et 2022 continue de présenter sa facture aux populations.

Ici, il ne s’agit pas seulement d’économie : cette facture-là est déjà connue, se traduit en centaines de milliards d’euros et on se doute déjà qu’elle ne sera pas remboursée sans grande douleur via des symphonies de ponctions écrites par les Mozart de la finance.

Ici, on parlera aussi de la facture sanitaire, du bilan de santé des Français : il n’est pas bon du tout.

C’est ainsi qu’on observe, depuis la période des confinements, une hausse marquée des suicides chez les jeunes, ceux qui, normalement, ont la plus forte pulsion de vie, dont le futur, vierge, est encore à écrire et qui ont le plus d’opportunités dans un monde qui n’a jamais été aussi riche.

Il faut dire que la période passée n’a pas vraiment aidé les adolescents et les jeunes adultes d’avoir été enfermés, coupés de vie sociale, d’avoir subi les messages anxiogènes permanents de la part des politiciens, des médias qui les ont répétés servilement voire, pire encore, de leurs propres parents – pas fins à répéter les âneries entendues sur les médias de grand chemin. Et le fait que des messages anxiogènes continuent d’être distribués par les mêmes canaux n’arrange rien.


En fait, tout semble montrer que les mesures gouvernementales prises pour lutter contre la pandémie n’ont pas fonctionné, et que, pire encore, elles ont été largement contre-productives.

Sur le plan économique, l’état général des finances françaises montre que les mois de confinement ont ruiné l’économie française.

Les actuelles fanfaronneries grotesques du Bruneau de Bercy alors que la France peine franchement à décoller (0,2% quelle misère) ne masquent absolument pas le désastre qui se profile et les têtes allongées que font les financiers à Bercy lorsqu’il s’agit de rouler la dette actuelle, devenue colossale sous les bons soins de leur actuel patron et grâce à la direction suicidaire impulsée par Macron.

Sur le plan sanitaire, ces confinements furent un fiasco qui n’a absolument rien empêché. C’est maintenant acquis et seuls quelques imbéciles ou corrompus peuvent (timidement) encore prétendre le contraire : le “zéro COVID” était une parfaite clownerie qui a été abandonnée même par les (quelques) régimes plus totalitaires que la France.

Sur le plan social, ces confinements se sont logiquement traduits par des cascades de problèmes : explosion des violences intrafamiliales de tous types, dépressions, pertes de repères, décrochage scolaire, … C’est véritablement une catastrophe à bas bruit que les médias n’évoquent qu’assez peu de peur d’abimer le bilan du gouvernement (pourtant déjà désastreux) sur cette période.

Et tout ceci n’est absolument pas une impression d’échec ou un “sentiment de catastrophe” comme on dit de nos jours. En fait, une étude circonstanciée du CNRS évoque l’ampleur de cet échec et établit même de façon claire que d’autres pays comme le Japon, le Danemark ou Taïwan n’ont absolument pas suivi les choix drastiques du Président et de sa clique pour verrouiller le pays sans pour autant sombrer dans l’hécatombe, au contraire.


Mieux encore, cette étude démontre la véritable frénésie d’interdictions idiotes qui s’est emparée de la France bureaucratique à ce moment-là, montrant en filigrane l’état réel de la société française et la relation véritablement toxique qu’entretiennent les administrations et les institutions de pouvoir vis-à-vis des Français.

À ces constats d’une augmentation générale du mal-être chez les jeunes et dans une bonne partie de la société française – constats déjà amplement douloureux en eux-mêmes – s’ajoutent d’autres observations plus dramatiques, purement sanitaires celles-ci.

Il apparaît ainsi que les cancers pleuvent dru actuellement, même si c’est présenté comme un phénomène certes nouveau mais aussi progressif que prévisible, dans les tendances de la décennies, sans lien avec ce qui s’est passé les trois dernières années spécifiquement.

De la même façon, l’accroissement violent des problèmes cardiaques, et notamment chez les jeunes, ne peut être qu’un phénomène global lié au réchauffement climatique, au jardinage extrême, à une alimentation déséquilibrée, à la sédentarité, à Poutine, à l’extrême-droite ou à de furieuses coïncidences.


Du reste, si un lien semblait clairement établi, en 2021, entre vaccins expérimentaux et effets indésirables sévères, les observations sont depuis devenues si alarmantes qu’il a bientôt été absolument nécessaire ou bien de ne plus en parler autant que possible, ou, plus prosaïquement, de mettre les effets observés sur le compte d’absolument tout, y compris d’un virus qui a tant muté qu’il a pour ainsi dire disparu depuis plus de deux ans, mais surtout pas sur le compte des bricolages génético-chimiques de l’industrie pharmaceutique.

Pour encore beaucoup (surtout s’ils sont directement ou indirectement concernés), il ne peut y avoir aucun lien entre cette subite augmentation de la mortalité (que personne, du reste, ne conteste ni ne commente dans les journaux de grand chemin) et l’intéressante expérience médicale qu’ils ont subie (de gré ou de force) sur les trois dernières années.

Impossible : tout le monde sait que les industries pharmaceutiques sont au-dessus de tout soupçon, ne font jamais de bourdes et que jamais au grand jamais, le gouvernement ne prendrait de tels risques ou ne nous baratinerait ! Quant aux médias, tout le monde sait qu’ils ne mentent jamais et rapportent exclusivement des informations solides, vérifiées et pertinentes. Toujours.

Néanmoins, ceux qui continuent obstinément de compulser les données officielles et d’en tirer des statistiques solides, arrivent systématiquement aux mêmes conclusions : il y a bien eu une augmentation des arrêts cardiaques et des cancers chez les jeunes concomitante aux injections miracles.


En outre, cette vidéo détaillée du Dr Campbell, qui revient sur une étude japonaise (revue par les pairs) précisément sur ce sujet, corrobore les éléments précédemment avancés.

On trouvera toujours un “debunker” ou autre “fact checker” pour hurler, le petit poing fermé, que tout ceci est un complot, une erreur d’interprétation, surtout en France où les chiffres officiels sont soigneusement inaccessibles, mais malheureusement, les statistiques des pays plus ouverts (Japon, Grande-Bretagne par exemple) montrent bien qu’il y a effectivement une augmentation inquiétante des cancers, eh oui, le lien avec les vaccins est maintenant établi (et ceux qui couineront “corrélation n’est pas causalité” montreront juste qu’ils n’y comprennent rien).

Tout ça pour un vaccin médiocre, qui n’a jamais interrompu la transmission, et dont l’efficacité s’écroule si vite qu’elle devient négative en quelques mois, i.e. on augmente ses risques d’attraper la maladie qu’il est censé protéger (et c’est l’étude officielle de Pfizer qui parvient à ce résultat, au passage).

La conclusion est sans appel : les confinements n’ont servi à rien, les bricolages ARNm ont causé et continuent de causer plus de dégâts qu’ils n’ont protégé, et en France, les décisions qui ont toutes été de la responsabilité directe et indirecte de Macron et de ses gouvernements se sont toutes soldées par des catastrophes économiques, sociales et sanitaires.


https://h16free.com/2024/05/08/77513-les-francais-en-petite-sante-lepidemie-de-coincidences-setend

Le mieux, est tout de même d’aller voter

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


8/5/2024 - Un sondage révèle que le taux de participation aux prochaines élections européennes devrait être de 45% soit 5 points de moins qu’il y a 5 ans. Ce qui donnerait au parti présidentiel composé en réalité de 4 mouvements un peu moins de 4 millions d’électeurs. Ramené au nombre total de votants inscrits cela ne représente plus que 8%. Le calcul vaut pour tous. Le RN avec le double de voix serait donc à moins de 20%, c’est mieux, mais pas bien terrible, quant aux autres… La politique n’intéresserait plus les jeunes ne se reconnaissant dans aucun parti. Les vieux, vivier de la macronie, tournent le dos au gendre idéal, ne reste plus grand monde pour exercer ce droit démocratique en passe d’être supprimé, si plus personne ne s’en sert. En cela les partisans d’un rétablissement d’un suffrage censitaire seront ravis et le peuple des abstentionnistes les gagnants de la fronde. Le scrutin du 9 juin scellera le sort des États Nations, Macron l’a expliqué dans son discours de la Sorbonne, la France n’existe plus, a-t-il en substance martelé, donnons-lui le coup de grâce. Que diront-ils, les abstentionnistes, une fois la dilution actée et consommée ? Ah oui, selon un vieux fantasme, c’est à ce moment-là qu’ils vont se réveiller et tout renverser.

On en rirait si ce n’était pas aussi pathétique. Force est de constater que la campagne est résolument tournée vers la pauvreté et l’unicité. Les quelques soi-disant grands débats qui ont lieu, sont organisés avec les têtes de liste des partis représentatifs. Que cache ce terme ? Dans une démocratie normale, tous les candidats seraient invités, en France non. Les organisateurs c’est-à-dire les journalistes, écartent arbitrairement tous les « petits » prétendants. Ces derniers, à leurs yeux, n’ont aucune valeur, jugement purement subjectif et obscène s’il en est, puisqu’ils insultent tous les électeurs qui iront voter pour ces personnes non présentes sur les écrans, signifiant à ces citoyens qu’ils ne sont rien, formule chère à notre Président. Quand bien même le résultat final montrera qu’ils n’ont pas eu la faveur de beaucoup de votants, ce ne sont pas à ces censeurs de décider qui mérite de s’exprimer et de débattre. Cette façon de faire est insupportable, ce clivage entre les « gens sérieux » et les autres est d’un dédain absolu.

Résultat des courses, nous voyons s’affronter des personnes qui pensent quasiment la même chose sur tout, les variables étant à la marge. Quel intérêt ? Aucun, et on comprend aisément la lassitude des électeurs de n’entendre qu’un unique son de cloche et l’écœurement de voir ces professionnels de la politique se donner une réplique qui sonne trop souvent faux. Un débat sans idée nouvelle, sans un affrontement direct des dogmes présentés comme inattaquables et intangibles le rend pauvre, fade, et n’attire plus personne. Comment en effet séduire un électorat qui se détourne de la clique habituelle si les trublions sont soigneusement bannis sous le prétexte qu’ils ne représentent rien, sachant que sans couverture médiatique il est impossible aujourd’hui de se faire connaître.

C’est donc l’abstention qui devrait gagner. Quelle victoire ! Onfray sur CNews, il y a quelques jours, semblait s’en réjouir, annonçant à Laurence Ferrari qu’il n’irait pas voter puisque ça ne servait à rien et que les abstentionnistes avaient tout compris. Dame, et qu’ont-ils percé du mystère des décisions politiques ? Eh bien c’est très simple, que rien ne changera par le vote et qu’il est préférable de ne pas se déplacer, car quand bien même une majorité nouvelle arriverait au parlement, ils, sous-entendu les tenants des ficelles, constitueraient une commission pour passer outre ce parlement hostile. Peut-être, mais au lieu de les pousser à la faute, l’éminent philosophe préfère leur laisser les mains libres et leur donner la pleine et entière légitimité pour détruire ce qui reste de nos libertés et des nations. Et que fera-t-il ensuite pour marquer sa désapprobation et sa colère ? Ben la révolution voyons… Les électeurs ne changeront rien, mais les abstentionnistes non plus, depuis le temps que ce parti gagne les élections on le saurait non ? C’est tout de même curieux de voir ces prétendus politiques faire l’apologie de l’abstention. C’est un peu comme si un prêtre vous affirmait que croire en Dieu c’est de la foutaise, ou qu’un médecin refuse de vous soigner au motif que la vie se termine toujours mal. Il est difficile de penser que l’on peut animer une émission politique en prônant l’abstention comme unique moyen efficace de lutter contre un système qui se frotterait les mains à l’idée d’instaurer une cooptation à la chinoise, écartant une bonne fois pour toutes le peuple des urnes. On peut être considéré comme naïf en s’accrochant au droit de vote, mais n’est-ce pas irréfléchi de s’en remettre à l’abstention pour changer ce que seuls les élus peuvent modifier ?

Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, une voix qui ne s’exprime pas, n’existe pas. Les abstentionnistes subiront comme les autres les décisions mortifères et penser que les scrutins les plus importants sont nationaux est une erreur pour le moment. Que certaines règles soient réformées pour rendre les élections à la fois plus attractives et transparentes, nous y sommes favorables au RPF. La première serait d’en finir avec ces débats entre gens choisis selon leur importance présumée. Tous les candidats doivent pourvoir s’affronter et il est curieux que l’ARCOM n’intervienne pas pour dénoncer cette pratique anti démocratique. Une question pourrait se poser au niveau européen lui-même. Que pourront penser des Etats où la participation sera importante et qui ne se verront attribuer qu’un nombre préétabli et restreint d’élus par rapport à la France, qui va obtenir une grande quantité de sièges alors que les votants seront peut-être moins nombreux ? Il y a là un souci de représentation qui pourrait surgir. Après tout, si nous boudons les urnes, ce n’est pas le problème des autres nations. La proportionnelle devrait jouer à plein et répartir les élus en fonction de l’intérêt réel que les électeurs ont manifesté. On donnerait ainsi une prime aux bons élèves et cela inciterait peut-être les partis à se renouveler dans leurs propositions. Est-il normal qu’une forte mobilisation dans un pays se trouve réduite dans sa représentation alors que son grand voisin qui déserte les urnes, bénéficie toujours d’une surreprésentation ? Une pondération en fonction du taux de participation serait à minima, juste. Quoi qu’il en soit avant de prétendre envisager que même si le parlement bascule à droite, la commission se débrouillera pour passer outre, le mieux c’est quand même d’aller voter, et de voir si les prédictions se réalisent ou pas.

7 mai 2024

Qu’est-ce qu’un président de la République ?

Maxime Tandonnet

7/5/2024 - La France n’a plus de chef de l’État depuis belle lurette. C’est une erreur d’appeler président de la République ou chef de l’État le personnage qui, de quinquennat en quinquennat, surtout les derniers, occupe la place à l’Élysée. Son rôle, implicitement confié par la puissance médiatique qui l’a mis en avant pour le placer à l’Élysée, est d’occuper les esprits à n’importe quel prix, d’attirer l’attention sur sa personne au prix de mille contorsions et délires verbaux, manipulation des peurs, de l’indignation ou de la quête d’une idole qui caractérise la médiocrité ambiante. Tel est sa mission implicite : capter quotidiennement les regards voire plusieurs fois par jour pour les détourner d’un processus d’effondrement de l’intelligence, de la culture, des paysages, de la solidarité, des équilibres financiers, de l’État, de l’indépendance nationale, des frontières, de l’esprit d’unité, de la puissance technologique et du rayonnement international… C’est à cela que sert, avant tout, aujourd’hui un occupant de l’Élysée, quel qu’il soit dans la pratique actuelle, à force de coups de menton vaniteux, avec la collaboration active d’une floppée de petits courtisans crétins et serviles placés dans tous les cercles d’influence. Or, un chef de l’État, c’est tout autre chose dans la tradition française, monarchique ou républicaine. Il est une autorité intellectuelle et morale, au-dessus de la mêlée, au service du pays, lui proposant un cap, incarnant la continuité et l’unité de la France. Sadi Carnot, Loubet, Fallières, Raymond Poincaré, Gaston Doumergue, Vincent Auriol, René Coty puis dans un autre style Charles de Gaulle, Georges Pompidou, furent des chefs de l’État dignes de ce nom. Un président doit être intelligent (au sens de visionnaire, pas de manipulateur), cultivé, connaître son histoire à la perfection (puisqu’il l’incarne), d’une parfaite éducation, relativement discret pour préserver l’autorité de sa parole. Il doit connaître et aimer passionnément le peuple dans son ensemble, le lui faire sentir et lui inspirer la confiance et l’esprit d’unité, le rassurer plutôt que le manipuler par la peur ou le mépris, la quête de boucs émissaires, d’une parfaite exemplarité et réunir sur son nom l’estime, la confiance, d’au moins les quatre cinquièmes de la nation. Un président clivant ou impopulaire est une anomalie : il n’est plus en mesure d’accomplir sa mission d’autorité morale et intellectuelle au-dessus de la mêlée. Un président doit savoir choisir son entourage et laisser au Premier ministre et au gouvernement le soin de gouverner sur la base du choix politique d’un projet de société fait uniquement lors de l’élection législative. Dans le maëlstrom que nous vivons en ce moment, l’ouragan de crétinerie qui souffle, l’avalanche diarrhéique qui nous submerge d’absolument partout (pardon pour la crudité de la formule), il manque cruellement au pays ce pilier, cette boussole, ce capitaine dans la tempête – qui serait le dernier à quitter le navire – cette autorité morale et intellectuelle, visionnaire et impartiale, dont la mission est avant tout d’inspirer la confiance que serait un authentique chef de l’État. Je dis cela parce que je le pense !


Visite de Xi Jinping en France

Radu Portocala

⬦ En visite à Paris, encore capitale de la France, le président chinois a été reçu par Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron. C’est bien, me semble-t-il, dans cet ordre qu’il faut les nommer - et ce n’est pas par courtoisie, mais par respect d’une désagréable réalité politique.
N’oublions pas qu’il y a un an, lorsqu’il s’est rendu à Pékin, Emmanuel Macron a voulu se faire accompagner par la même dame von der Leyen, que les Chinois ont choisi d’ignorer plus ou moins.
L’image de cette femme néfaste recevant, sur le perron de l’Élysée, un chef d’État étranger, et celle d’une France amoindrie, une France dont le président pratique la diplomatie partagée, la souveraineté partagée. Ou, plutôt, la souveraineté mise à l’agonie.

⬦ On l’a vu parlant avec la reine d’Angleterre une main dans la poche. On l’a même vu recevant son idole, von der Leyen, la main dans la poche. On l’a vu sur les photographies de la rencontre inutile du G7 la main dans la poche. On le voit maintenant accueillant le président chinois une main dans la poche.
Mais personne ne lui a jamais dit qu’il faut être très mal élevé, très plouc (dans le pire sens du mot) de garder sa main dans la poche quand on serre la main d’un chef d’État ? Ou bien croit-il que se comporter comme un plouc est une manière de montrer qu’on est fort et qu’on n'a peur de rien ?
7/5/2024

BERNARD PIVOT, UNE QUESTION DE CRU

Gabriel Nerciat

Tout le monde aujourd'hui pleure Bernard Pivot, mais ce genre d'hommages est souvent équivoque : n'est-ce pas d'abord et avant tout sa propre jeunesse que l'on pleure ?
Aujourd'hui, même Jacques Martin, Léon Zitrone, Casimir ou Michou auraient droit à des funérailles nationales.
Depuis le début de ce siècle, je revois souvent sur la Toile des extraits d'Apostrophes avec plaisir, mais moins pour les questions souvent oiseuses ou ineptes que posait Pivot à ses invités que pour la qualité et le nombre de ces derniers : Nabokov, Jouhandeau, Simenon, Caillois, Cohen, Soljénitsyne, Zinoviev, Kundera, Yourcenar, Lévi-Strauss, Dutourd, Laurent, Cau, Frank, Pérec, Sollers, Dumézil, Genevoix, Fallet, Hélias, Girard, Guth, Boulle, Troyat, Sabatier, Bardèche (oui, Bardèche !), Annie Le Brun, Alain de Benoist, Hocquenghem, Pauwels, Trénet, Truffaut, Chabrol, Bodard, Bukowski, Leys, Merle, Le Carré, le jeune Nabe - et bien sûr, Jean-Edern Hallier ainsi que Gabriel Matzneff, dont je n'ai, adolescent, raté aucune des nombreuses et souvent tapageuses interventions dans l'émission-culte du vendredi soir.
Mais en même temps, combien de fois a-t-il fallu se farcir Jean d'Ormesson, Umberto Eco, Bernard-Henri Lévy, Glucksmann le vieux, Françoise Giroud, JJSS, Régine Desforges, Françoise Verny, Denise Bombardier, Annie Ernaux, Hubert Reeves, Pierre Assouline ou Henri Amouroux ?
J'irais même plus loin, comme le fit outrageusement un jour Régis Debray (pourtant lui aussi souvent invité de Pivot) : Jean d'O aurait-il eu droit à l'insensé hommage funèbre des Invalides sans Bernard Pivot ? BHL n'aurait-il pas dû faire carrière au Bangladesh ou dans l'annexe latérale de l'université du Connecticut s'il n'y avait eu Apostrophes ?
Souvent, quand j'étais lycéen, je me plaisais à imaginer ce qu'auraient dit ou fait Flaubert, Proust ou Kafka s'ils avaient été invités chez Pivot, et le genre de questions insanes, faussement ingénues ou débonnaires, que l'ancien journaliste sportif leur aurait posées.
"Mais dites-moi, Gustave Flaubert, pourquoi vous êtes-vous donné autant de mal pour décrire les émois et la vie d'une petite bourgeoise adultère de province ? Est-ce qu'un sujet et un personnage plus reluisants ou moins dérisoires n'auraient pu solliciter votre inspiration et votre plume si exigeante ?"
"J'avoue, Marcel Proust, que je n'ai jamais lu des phrases aussi longues que les vôtres. Pourquoi ne les coupez-vous pas en deux ou en trois ? Et puis, la madeleine, c'est vrai que c'est bon, mais ça manque un peu de vin, votre saga romanesque, non ?"
"C'est curieux, cette idée, d'un jeune homme qui est arrêté et jugé pour un délit qu'il ne connaît pas. Comment vous est venu ce canevas pour le moins saugrenu, Franz Kafka ? A propos, vous aimez l'humour décalé des films de Pierre Etaix ?"
Qu'on ne me dise pas que j'exagère. Pivot, c'était bien ce niveau-là.
D'ailleurs, après le couchant du siècle, il a continué, comme un muscadin vieillissant qui aurait survécu aux gloires de l'Empire. Avec des invités beaucoup moins prestigieux qu'au début de sa carrière.
Mais toujours les mêmes questions stupides.
"Pierre Palmade, d'où vous vient cette énergie peu commune quand vous entrez sur scène ? Quelque chose me dit que c'est du vin de Gascogne ; je me trompe ?."
Mais cela dit, qu'il repose en paix. Car c'est vrai qu'il était quand même plus sympathique et scrupuleux que la plupart de ses cadets.
Et puis, dans l'ensemble des conditions et des contingences qui interviennent pour dessiner le destin d'un homme, la date de naissance est la première fée, ou la première chance, qui se penche sur son berceau.
Comme le cru des bons vins que Pivot appréciait tant, sans doute autant que les livres mais moins que les dictées ou les mots croisés.
Etre le spectateur futile d'une époque brillante est souvent plus méritoire que de devenir l'acteur central d'une époque médiocre.
Ce serait en tout cas, devant sa tombe, ma seule oraison funèbre.

CNEWS, BFMTV, I24 : Les ROIS de la PROPAGANDE (vidéo)

Le Canard Réfractaire

6 mai 2024

Vincent Verschoore

Je ne suis pas fan de Guillaume Meurice, son humour bobo woke ne faisant généralement qu'appuyer une polarisation désastreuse entre "le bien", c'est-à-dire lui et les gens comme lui, et "le mal", c'est-à-dire tous les autres.
Néanmoins, il a parfois le courage de ses opinions et sa blague sur Netanyahou en octobre dernier (un nazi sans prépuce) aura au moins fait hurler une bonne partie de la bourgeoisie macroniste et assimilée, qui considère que le massacre des Palestiniens est parfaitement justifié, mais qu'une insulte faite au chef des judéo-fascistes est parfaitement intolérable.
Outre l'évidente récupération politique par les sionistes (au sens contemporain du terme : ceux qui veulent éradiquer toute présence non juive autant à Gaza qu'en Cisjordanie), ceci montre l'intolérance d'une sphère politico-médiatique mainstream (allant de France Inter à CNews) totalement corrompue, hypocrite et juste bonne à jeter.
Meurice revient sur cet épisode dans la vidéo de Blast ci-dessous :

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=D-5sz_JLYOo


Comprendre le pacte européen sur l’asile et la migration

Maxime Tandonnet


26/4/2024 - Le pacte européen sur l’asile et la migration fait relativement peu parler de lui dans les médias et pourtant, il devrait compter pour l’avenir des Européens. Il vient d’être approuvé par le Parlement européen le 10 avril dernier. Auparavant, il avait été adopté par le Conseil des ministres européens le 20 décembre 2023. Constitué de neuf règlements européens et d’une directive, ce pacte, en négociation depuis des années, est censé apporter une réponse à la crise migratoire de 2015-2016 qui se prolonge. Il doit entrer en vigueur à partir de 2026.

Au bref, quel est son contenu ? Il prévoit un filtrage des migrants irréguliers (300 000 en 2023 selon Frontex) sur tous les points de leur entrée dans l’Union européenne (grands aéroports, frontières terrestres orientales, rives de la Méditerranée…). Des centres d’accueil fermés seraient installés à proximité des points d’entrée. Les migrants présentant une demande d’asile pour être autorisés à entrer en Europe feraient l’objet d’un tri. Ceux dont la demande d’asile a peu de chance d’être acceptée (taux d’acceptation du statut de réfugié concernant les nationaux de leur pays d’origine de moins de 20% dans l’UE) feraient l’objet d’un examen accéléré sur place de leur demande d’asile dans les 12 jours. En cas de rejet de leur demande, ils seraient renvoyés dans leur pays dans un délai de 12 jours. Cette règle ne serait pas applicables aux mineurs non accompagnés, autorisés à entrer dans l’Union européenne. Les autres demandeurs d’asile (plus de 20% de taux d’acceptation par pays d’origine), seraient autorisés à entrer dans l’Union européenne. Leur demande d’asile serait examinée dans le pays par lequel ils sont arrivés – principe maintenu du règlement Dublin III. Mais 30 000 d’entre eux feraient l’objet d’un transfert dans d’autres pays de l’Union pour l’examen de leur demande, selon une clé de partage liée à la population totale. Les pays refusant de les prendre en charge – conformément à la règle du pacte – seraient sanctionnés d’une amende de 20 000 € par demandeur d’asile. En période de crise ou d’afflux massif, les règles changent. Le taux de 20% d’acceptation pour mettre en œuvre la procédure accélérée peut être remonté à 50%. Le nombre de demandeurs d’asile répartis dans toute l’Europe peut excéder les 30 000. etc.

Mon avis ? une impressionnante construction bureaucratique, une sorte de Gosplan fondé non sur des produits industriels et agricoles mais sur des êtres humains qui n’a aucune chance de jamais fonctionner. Tout repose sur la possibilité de renvoyer massivement dans leur pays des demandeurs d’asile déboutés dans un bref délai. Absurde : quand ils ont détruit leurs documents d’identité et refusent de décliner leur identité, voire s’opposent physiquement à leur retour, on n’a jamais su les rapatrier, sauf exceptionnellement selon des procédures d’identification lourdes et aléatoires. L’enfermement dans des centres sur toute la zone frontalière et l’organisation pratique du tri soulève de gigantesques difficultés pratiques face à des centaines de milliers d’arrivés. Et puis la répartition impérative : c’est toujours le même raisonnement, on traite les gens comme des marchandises inertes sans tenir compte du fait que ce sont des personnes qui finiront toujours par se rendre où elles le désirent malgré toutes les escortes et les surveillances policières. Cette logique de la contrainte physique a toujours lamentablement échoué comme le savent tous ceux qui ont travaillé sur le sujet (Convention puis règlements Dublin I, II et III…). La seule issue possible et raisonnable à la crise migratoire est un traitement des demandes en amont, dans les pays d’origine ou de transit, et une répression sans faille des filières esclavagistes qui organisent les transferts par la Méditerranée, accompagnés d’un effort massif européen d’aide au développement. Mais il est tellement plus difficile de choisir et de décider, d’agir dans le concret, que de construire des usines à gaz à force de règlements et de directives !

Valérie Hayer est visiblement nulle

H16

6/5/2024 - C’est le 2 mai qu’avait choisi BFMTV pour nous asséner le premier débat entre Valérie Hayer et Jordan Bardella dans le cadre de la campagne électorale pour les prochaines élections européennes de juin. À cette occasion, la tête de liste des macronistes a affronté pendant deux longues (trop longues) heures son homologue du Rassemblement National ce qui leur a permis d’aborder une flopitude de sujets dont on sait pertinemment qu’ils ne seront pas traités par les institutions européennes de toute façon.

Et pour ceux qui ne se souviendraient pas de Valérie Hayer, rassurons-les : c’est normal. Inconnue d’à peu près tout le monde il y a quelques mois lorsque son nom fut évoqué pour prendre la tête de liste aux européennes, ses contre-performances systématiques ont depuis solidifié sa place dans le ventre mou des sondages, sans vraiment donner l’occasion aux Français de mettre un visage sur ce nom dont, il faut bien le dire, personne n’a rien à carrer.


Sur le fond et comme on pouvait s’y attendre, nous avons pu observer deux socialistes s’écharper sur différents points de l’actualité : les constats d’un côté ou de l’autre sont bien évidemment teintés des biais de leurs parfums politiques, l’un colorant son socialisme d’un léger nationalisme pastel pas trop agressif pendant que l’autre parfume son socialisme interventionniste d’un mondialisme européen favorable à la dissolution moelleuse de l’identité française dans ce dernier. En fait, aucun des deux n’ose même imaginer que le pays puisse, en réalité, complètement se passer des institutions européennes et, vision d’apocalypse rédhibitoire, qu’il puisse choisir la voie opposée au socialisme en diminuant l’empreinte de l’État, de sa bureaucratie obèse et de ses connivences et corruptions multiples.

Bref, c’est – toujours sur le plan du fond – un match nul, vraiment nul, pour les partisans de la liberté et de la responsabilité et il n’y a en réalité absolument aucune surprise à constater cette déroute intellectuelle des politiciens français.

Sur la forme, en revanche, il apparaît de plus en plus clair que Jordan Bardella dispose d’une maîtrise de l’exercice qui, sans être exceptionnelle, le place très au-dessus d’une Valérie Hayer complètement perdue (Valérie hAilleurs ?), empotée dans ses dossiers, qui recourt à des manœuvres rhétoriques et répétées aussi grossières qu’agaçantes, et qui, de façon générale, semble assez mal à l’aise tant avec le principe du débat qu’avec les sujets abordés.

Il faut reconnaître que la tête de liste des macronistes doit relever un défi de taille : tenter de porter un programme politique européen pour un parti et des politiciens passablement usés par les précédentes années, et dont le bilan déjà possible actuellement est absolument catastrophique. Dettes colossales, immigration incontrôlée, insécurité galopante et des indicateurs économiques qui pointent tous vers une crise sans précédent, voilà qui représente déjà un gros boulet de départ, auquel s’ajoute les questions purement européennes pour lesquelles l’évaporation presque totale de l’importance française et sa diplomatie devenue clownesque placent Hayer dans une position à peu près indéfendable.

On doit ajouter à cela son manque total de notoriété et, pire encore, son charisme de responsable des ressources humaines d’une PME dans le Cotentin un jour de pluie, à l’instar de toutes les macronettes qu’on nous présente sur les plateaux télé.

Bref, elle est visiblement nulle.

Cependant, cette visible nullité impose une question : pourquoi Macron l’a-t-il alors désignée pour mener sa liste aux prochaines élections ? Pourquoi une telle erreur de casting ?

Quelques hypothèses méritent d’être évoquées.

Écartons rapidement celle qui voudrait qu’elle se soit retrouvée là quasiment par hasard, ou plutôt parce que les décideurs, Macron en premier, sont aussi perdus qu’elle l’est dans cette campagne : bien qu’envisageable, c’est une hypothèse un peu trop simple pour les esprits tordus qui nous gouvernent. S’ils sont, certes, souvent médiocres, ils n’en sont pas à ce point nuls et la nomination de Hayer à cette place ne tient donc ni de l’incompétence crasse, ni du pur hasard.

En réalité, une première raison probable est qu’il n’y avait, tout simplement, pas bousculade pour prendre la tête de cette liste européenne : on l’a dit, le bilan est très mauvais, les enjeux plus qu’épineux et les débats à venir sentaient le pourri depuis des mois. Les candidats un tant soit peu valables ont bien évidemment fui cette responsabilité piégée. Et même ceux qui étaient déjà en place comme Nathalie Loiseau, vieux briscards politiciens habitués à sauver leur peau, ont senti le danger et pris les mesures nécessaires pour ne pas être en première ligne. Pas fous. Restait donc Hayer, pas assez fûtée pour comprendre le traquenard.


Et ce choix par défaut, que Hayer réfute faiblement, convient finalement pas mal à Macron et sa troupe : s’ils ont bien compris que leur liste européenne risquait de se prendre une branlée de force 9 sur l’échelle électorale, ils ont aussi compris tout l’intérêt de mettre cette candidate en avant. Elle constitue, en pratique, un excellent bouc émissaire, sorte de bouclier niais qui pourra encaisser la défaite, en être officiellement responsable, et épargner l’humiliation à d’autres politiciens plus en vue dans le petit cercle méphitique de Macron. En somme, grâce à Hayer, la déroute macronienne ne sera pas une victoire du Rassemblement national mais la conséquence d’une simple erreur de casting, tout au plus.

Mais surtout, en construisant la liste et la campagne européenne pour cette défaite, si ce n’est en l’appelant de ses vœux mais au moins en la planifiant consciencieusement, Macron peut laisser le champ libre à Bardella et ses nationalistes en carton. Il ne fait guère de doute que ces derniers, pas plus doués que les macronistes pour le pouvoir, devront se dépêtrer des institutions européennes et que, la médiocrité touchant maintenant tous les partis de façon profonde, ils ne feront pas mieux. Il y a même des raisons objectives pour qu’ils fassent moins bien, depuis le manque d’expérience jusqu’à la corruptibilité naturelle des nouveaux élus fraîchement dans la place. Imaginer quelques membres de cette liste mouillés par des affaires sordides dans quelques mois ou quelques années au Parlement européen n’est pas un pari risqué et constituera, pour Macron, un retour sur investissement relativement aisé.

En somme, il apparaît donc que si Valérie Hayer est nulle, ce n’est pas une erreur mais cela pourrait être un choix politicien habile.

Et les Français dans tout ça ? Mais allons, s’ils avaient leur mot à dire, ça se saurait, et si voter servait à quelque chose, ça fait longtemps que ce serait interdit, enfin voyons.


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