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21 mai 2024

Vincent Verschoore

21/5/2024 - Intéressant et presque courageux article du New York Times sur le déni rencontré par les victimes des vaccins Covid. Des professionnels de santé, souffrant de divers effets handicapants, racontent leur calvaire médical, social et administratif face à des autorités qui ne veulent rien savoir.

L'article estime que le taux d'effets secondaires "officiel" est sans doute largement sous-évalué, mais que personne ne veut en parler par peur de récupération "antivax"...

A contraster avec le reportage de DW (le "France 24" allemand, très mainstream) qui, voici près d'un an, faisait un constat similaire pour l'Allemagne mais estimait le taux d'effets secondaires graves entre 0,01 et 0,02%, soit un cas pour 5000 injectés, ce qui est énorme pour un vaccin en population générale, et inutile pour 80% de la population.


Si ce taux est le même aux USA, il y aurait plusieurs dizaines de milliers de cas, très nettement plus que le chiffre officiel.

L'argument du silence par peur des "antivax" est évidemment risible, ces derniers étant surtout opposés à la dictature sanitaire en général, et à la vaccination expérimentale de masse. Ce ne sont pas eux qui ont inondé les médias de fausses informations sur l'efficacité et la sécurité vaccinale, qui ont imposé la vax par la violence et la discrimination, et qui ensuite se lavent les mains des problèmes tout en ayant bien palpé au passage. Ils ne sont que la réaction, nécessaire même si parfois extrême, à tous ces abus.

L'article note que les autorités médicales balayent le problème au nom du "mais le virus c'est pire", mais estime l'argument un peu léger : le profil risque-bénéfice d'une telle vaccination, pour la majorité en bonne santé, n'est pas évident (euphémisme). Il est évidemment négatif, comme le montrait sans le vouloir l'étude OMS Europe : une vie sur 500 aurait été "sauvée" par la vax, mais 96% de ce 0,002 concerne les plus de 60 ans !

Extrait de l'article :

« Les fonctionnaires ont tous répondu par ce mantra très usé : "mais le virus est pire" », se souvient le Dr Murphy. « Oui, le virus est pire, mais cela n'empêche pas de faire des recherches pour s'assurer qu'il existe d'autres options.

Une meilleure compréhension des effets secondaires possibles, et des personnes à risque, pourrait avoir des implications pour la conception des futurs vaccins, ou pourrait indiquer que pour certaines personnes jeunes et en bonne santé, les avantages des vaccins Covid ne l'emportent plus sur les risques - comme l'ont déterminé certains pays européens.

Des recherches approfondies pourraient également permettre d'aider plus rapidement les milliers d'Américains qui affirment avoir été blessés. »

D'ici à ce que les covidistes traitent le NYT et DW de complotistes antivax, il n'y a sans doute qu'un pas.

ISRAËL, L'EUROPE ET LEURS MASQUES

Gabriel Nerciat

Palestiniens et Arméniens
Témoignent du fond de leur tombeau
Qu’un génocide c’est masculin
Comme un SS, un torero

La chanson de Renaud contre Margaret Thatcher – qui ne brillait pas vraiment par son intelligence dialectique – date du milieu des années 1980, et je n’arrive pas à me souvenir si elle valut à l’artiste vedette de la gauche caviar de l’époque un procès en correctionnelle pour antisémitisme intenté par le CRIF ou la LICRA et/ou hallali unanime dans les journaux assermentés de la droite conformiste (je crois que la réponse est négative, mais je n’en suis pas tout à fait sûr).
Quoi qu’il en soit, les réactions en France et en Occident à la mise en accusation d’Israël par un procureur de la CPI sont depuis hier assez édifiantes à observer.
Certains drôles, comme l’inénarrable Pascal Praud ou le jésuitique Pascal Bruckner, s’indignent de la prise de position approbatrice du quai d’Orsay et de l’Elysée, mais à vrai dire elles n’ont rien de très surprenant : à partir du moment où, via l’UE, la France a ratifié la charte des gnomes de La Haye, il est évident que ses représentants officiels ne peuvent pas dire autre chose que ce qu’ils ont dit.
Si les deux grandes nations anglo-saxonnes ont condamné la décision du procureur international, c’est d’abord dans la mesure où elles ne reconnaissent pas (ou plus) la légitimité de ce machin, qui s’est déjà couvert de ridicule ou d’ignominie dans les procès intentés contre les présidents Milosevic et Gbagbo.
Bon courage donc à l’andouille dominicaine Bellamy et à l’apparatchik otanien Glucksmann Junior pour condamner l’instance de La Haye tout en tressant des lauriers à l’institution supranationale de Bruxelles (la seule source de pouvoir qui se reconnaisse vraiment en elle).
Mais le plus intéressant, je trouve, c’est ce dont Israël en Occident est devenu le nom.
Pendant longtemps, l’Europe, notamment dans les milieux républicains ou libéraux, a assis sa prétention à incarner l’Universel dans un discours assez hégélien, où à travers le Concept du Droit (des peuples et des citoyens) le règne autoproclamé de la Raison vespérale prétendait justifier le dépassement de toutes les négativités en lutte pour la reconnaissance contractuelle et réciproque des consciences individuelles et civiques.
C’est d’ailleurs au nom de l’opposition à cette philosophie et cette conception de la justice qu’en partie les sionistes ont rompu il y a un peu plus d’un siècle leurs liens personnels avec l’Europe, pour désirer fonder un Etat-nation de nom juif en Terre sainte (rappelons que le sionisme est né dans les années 1890, à l’époque des empires coloniaux européens et de l’empire ottoman, et non en 1942) : l’assimilation civique promise par les régimes républicains du Vieux Continent ne leur semblait en effet pas suffisante pour assurer leur sécurité et mener à bien l’aggiornamento moderniste de la religion de leurs pères.
Sauf qu’aujourd’hui l’Europe fonctionnaliste et post-nationale n’est plus vraiment l’Europe, et l’Etat sioniste de moins en moins juif en réalité (mais de plus en plus sûrement anglo-saxon, comme le confirment l’effondrement complet de la crédibilité militaire de Tsahal et la sanglante inefficacité de la guerre entreprise contre le Hamas à Gaza depuis huit mois).
En Europe, par une énième ruse de la raison que les hégéliens n’avaient pas plus prévue que les sionistes, c’est l’éthique poisseuse de Levinas et des siens (l’avènement de la Justice dans le visage de l’Autre, l’éloge inconditionnel des minorités diasporiques, la condamnation absolue du Logos et du discours universel de la Science au nom de la transcendance mosaïque de la Loi) qui a offert aux juristes et aux clercs européens une éthique supranationale de substitution.
Celle-là même au nom de laquelle Israël est aujourd’hui sommé de comparaître devant les juges de La Haye (Bibi Netanayahou et Yoav Gallant ne sont pas inculpés de génocide, comme le brament les islamo-gauchistes, mais de crimes de guerre – ce qui est bien le moins qu’on puisse leur intenter dans un cadre légal de cette nature).
Et il est assez drôle de voir ou d’entendre les sionistes libéraux de toujours (Finkie, BHL, Bensoussan, Milner, Causeur, etc.) utiliser en riposte la vieille rhétorique communiste qu’ils ont combattue toute leur vie.
A savoir : on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs ; que vaut la vie de quelques milliers d’enfants arabes (d’ailleurs, c’est 8000 et pas 15000, croient utile de préciser les fats) face à une organisation barbare comme le Hamas ; Churchill a bien fait la même chose à Dresde et en Afrique du Sud, etc.
Autant de munitions dont se serviront les milieux woke, sur les deux rives de l’Atlantique, pour les retourner contre eux.
Dans ce renversement des masques et des rôles, il y a une dimension à la fois comique et fatale qui se joue, et quelque chose me dit qu’en la matière nous n’avons encore rien vu. 21/5/2024

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20 mai 2024

Vincent Verschoore

20/5/2024 - Le vote par la droite française (macronistes, RN et LR) en faveur de l'élargissement de l'électorat non kanak en Nouvelle-Calédonie enterre tout espoir d'indépendance du "Caillou".
Tout comme pour les Indiens d'Amérique, les Aborigènes d'Australie, les Thibétains sous joug chinois ou les Palestiniens de Cisjordanie, au final c'est le rapport de force démographique qui compte. Les autochtones minoritaires se retrouvent alors "démocratiquement" relégués aux marges de leur propre territoire et de la société dominante, autrefois nommée "coloniale".
L'insurrection est inévitable, et même bienvenue car permettant à "l'occupant" de justifier de mesures policières et administratives lourdes "au nom de l'Etat de Droit" contre l'autochtone, l'affaiblissant et le marginalisant encore plus.

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Métropole ou Nouvelle-Calédonie : serait-ce le temps des milices ?

H16

20/5/2024 - La vie en France est décidément pleine de rebondissements ! Jugez plutôt.

En une semaine, on découvre par exemple que des récidivistes multi-condamnés sont trimballés dans de petites fourgonnettes de prisons en tribunaux avec une protection minimaliste, ceci permettant les actions les plus violentes aboutissant à la mort de trois personnels pénitentiaires lors d’une évasion sanglante.

On découvre de même qu’étrangler une contrôleuse SNCF peut entraîner de la prison avec sursis à condition d’être un migrant irakien déjà mis en cause dans cinq faits précédents (normalement, c’est de la prison ferme – la République s’adapte).

On découvre aussi que les règlements de compte continuent jusque dans les rues de la capitale, en plein jour, avec cet homme abattu de plusieurs balles tirées par un assaillant repartant sur un scooter sous le regard médusé des habitants de ce quartier “pourtant tranquille” du XXe arrondissement. Heureusement que le port d’arme est sévèrement contrôlé en France, sinon ce genre de fusillades aurait lieu plus souvent.


Tout ceci en quelques jours, on ne pourra qu’apprécier la performance du pays qui semble actuellement au taquet pour occuper ses habitants. Mais ce n’est pas tout puisque les festivités dépassent largement le cadre de la Métropole puisqu’on découvre enfin que le processus démocratique entraîne parfois quelques petites frictions du côté de la Nouvelle-Calédonie.

Sur cette province française de l’autre bout du monde, depuis 1988 ne peuvent voter que les habitants (français) qui justifiaient déjà de dix années de présence sur l’île au moment de l’accord de Nouméa, et leurs descendants, en excluant les habitants arrivés après 1988, alors que le nombre de ces “nouveaux” arrivants ne cesse de croître jusqu’à représenter plus de 20% du corps électoral ordinaire.

Or, le gouvernement a déposé fin janvier un projet de loi qui mettrait en place un corps électoral “glissant”, pérennisant l’existence de citoyens français “de seconde zone” dans un “en même temps” si délicieusement macronien qu’on ne peut s’étonner qu’il explose ainsi en vol avec dégâts. On pourra lire avec profit l’article de Contrepoints consacré à la question. C’est en tout cas et officiellement ceci qui a déclenché les émeutes qui mettent actuellement le Caillou à feu et à sang : plusieurs gendarmes et civils ont été tués dans ce qui ressemble de plus en plus à une véritable insurrection armée.

De façon comique, ce qui se passe du côté de Nouméa, à quelques semaines d’élections européennes déjà fort polarisées, pousse certains politiciens dans des retranchements idéologiques de plus en plus exigus : on comprend sans mal que, pour eux, il est absolument indispensable de soutenir cette partie des Kanaks qui, pour lutter contre leur grand remplacement par des étrangers français, européens et maintenant asiatiques et australiens, réclament essentiellement la mise en place d’un droit du sang et veulent donc interdire le droit de vote des étrangers aux élections locales.

Cependant, les mêmes gauchistes se retrouvent alors entortillés dans leurs contradictions lorsqu’on leur fait remarquer qu’il existe un nombre croissant de Français métropolitains qui réclament essentiellement la même chose (le droit du sang et l’interdiction du droit de vote des étrangers dans les élections locales) pour essentiellement les mêmes raisons, une lutte contre un grand remplacement que ces gauchistes n’hésitent pas alors à qualifier de théorie du complot avec l’aplomb que seuls les cuistres imbéciles et les idéologues peuvent se permettre…


Mais au-delà de ces considérations politiques, il apparaît que les violences locales se développent à la faveur de la même impuissance des autorités que celle qu’on avait pu observer, consternés, en juin de l’année dernière lors des émeutes des quartiers émotifs en métropole.

Et cette même impuissance des autorités ou, au moins, leur sous-estimation assez régulière des capacités des engeances violentes à créer des dégâts, maintenant largement intégrée par la population, entraîne à son tour la création de milices locales.

Eh oui : lorsque la force n’est plus du côté des autorités, ces dernières se dissolvent commodément et laissent à chacun, avec une décontraction typique des irresponsables, la charge de sauver ses propres miches, illustrant fort bien qu’après le Quoi Qu’il En Coûte débridé et le En Même Temps systématique de la Macronie triomphante survient le Démerdez-Vous Sans Nous des mêmes clowns à roulette.


Ceci n’est pas une exagération.

Comme un précédent billet de 2016 en faisait mention notant qu’à mesure qu’augmentent les exactions des populations turbulentes, on observe la mise en place – certes ponctuelles et localisées – de groupes de citoyens de moins en moins passifs destinés à faire régner un peu d’ordre alors que les forces de polices sont débordées par les plans Vigipipeau Écarlate Clignotant et autres festivités plus ou moins bien organisées et ne répondent plus guère aux appels de détresse devenus habituels.

À mesure (lente mais croissante) que les Français se rendent compte de l’inanité des sanctions et peines distribuées par un appareil judiciaire de plus en plus ridicule et laxiste, on se rend compte que la Justice – normalement encadrée dans les sociétés civilisées – doit se distribuer de façon directe et rapide pour obtenir un résultat palpable.

Par exemple récent, des Français d’origine tchétchène font comprendre que les agressions subies par des racailles locales ne peuvent rester sans réponse, alors même que les autorités, saisies, n’ont pas jugé nécessaire d’intervenir : “Nous nous excusons auprès des Français qui verront ces tweets. Cependant, étant donné que ni la police ni la justice n’ont fait leur travail pour appréhender ces voyous, alors même qu’ils ont failli tuer un adolescent, il a fallu recourir à un langage qu’ils comprennent mieux.”


Bref, on observe que d’un côté, la France apaisée de Macron l’est de moins en moins et que de l’autre, le sentiment de milice se fait de plus en plus fort. Dans quelques semaines, avec les Jeux olympiques de Paris, la mobilisation des forces de l’ordre sur un événement ponctuel et concentré va drainer les troupes d’endroits où elle sert manifestement de seul vague obstacle entre la société et le chaos. Le pays, déjà bien mûr pour des émeutes comme le prouva le mois de juin l’année dernière, n’attend manifestement qu’une opportunité pour en remettre une couche.

La démonstration d’impuissance néocalédonienne fournit de nouveaux arguments tant à ceux, peu nombreux mais très vocaux, qui ne cherchent plus que le chaos qu’à ceux qui comprennent que sans le concours de citoyens responsables, ce pays est foutu.

Décidément, les prochains mois vont être sportifs.


https://h16free.com/2024/05/20/77707-metropole-ou-nouvelle-caledonie-serait-ce-le-temps-des-milices

Réflexions sur un tract

Maxime Tandonnet


Un jour de la semaine dernière, le tract ci joint a été déposé dans ma boîte aux lettres. Sincèrement, j’ai regretté de n’avoir pas été sur place pour accueillir le militant qui l’a déposé. Quel dommage !… Le même jour d’autres tracts du même genre ont été déposés. Il y avait celui de la liste Glucksman, le fils du philosophe (dont je l’avoue, malgré ma bonne volonté, les livres me sont toujours tombés des mains au chapitre 1 ou 2 maximum). Il y avait aussi le tract de la liste « Marion Maréchal », la nièce de MLP et petite fille de JMLP et puis aussi celui de la liste Bardella, le compagnon (ou ex ?) d’une autre nièce de MLP. C’est fou ce que la politique devient partout une affaire de famille… Mais revenons à notre affiche ci-jointe. Elle m’a inspiré les réflexions suivantes : ce tract est contraire aux principes de la Ve République, et plus généralement, aux fondamentaux de la démocratie. Le chef de l’Etat, comme son nom l’indique, est au-dessus de la mêlée, il « assure par son arbitrage le fonctionnement des pouvoirs publics », censé être président de tous les Français. Il n’a pas à poser ainsi en chef de parti surtout lors d’une élection, c’est un viol avéré des principes démocratiques fondamentaux [en 1877, le président Mac Mahon déclenchait un immense tollé pour avoir fait la même chose]. D’autres l’ont-ils fait avant lui sous la Ve, de la même manière, sur un tel tract électoral ? Possible. Je n’en ai pas souvenir, en tout cas pas à ce point, mais si tel est le cas, cela n’excuse rien, cela signifie que la démocratie et la Ve République ont déjà été violées depuis trop longtemps. Evidemment, on ne peut compter sur personne pour dénoncer cet abus flagrant dans un monde ou les esprits sont à la fois tellement amortis par l’habitude, ramollis par la courtisanerie.
Il souligne aussi le degré invraisemblable de déconnexion et d’aveuglement des dirigeants actuels du pays. Le but de cette affiche est certes de venir au secours de la liste Renaissance en perdition. Mais comment peuvent-ils ne pas comprendre que ce que les sondages annoncent, une catastrophe électorale pour la liste de Mme Hayer, est en fait l’annonce d’un vote sanction contre le pouvoir actuel incarné par son chef ? Faire figurer son image auprès de la tête de liste ne peut que la desservir et d’ailleurs, l’évolution sondagière le confirme… Ravage de la courtisanerie, de l’autosatisfaction, de l’extrême amour de soi.
Le slogan, « c’est notre projet », renvoie au fameux discours de campagne en 2017 de M. Emmanuel Macron où il avait crié dans le micro – comme si ce discours, surtout au vu de la suite, avait laissé une image positive… On est dans la personnalisation à outrance du pouvoir et de la politique. Le débat d’idées et de projet n’a strictement rien à voir avec ce tract : juste un prétexte. D’ailleurs, au dos du tract figurent « Nos propositions principales » pour donner un air de programmation, plutôt un catalogue de vœux pieux qui confinent au ridicule, par exemple, « Espace : avec une nouvelle génération de lanceurs réutilisables et une mission lunaire européenne. » Pas un traitre mot dans « Nos propositions principales » sur le pouvoir d’achat, la pauvreté, le logement, l’éducation, la sécurité… Tout en mépris des préoccupations populaires. La lune, c’est mieux, c’est grandiose, grandiloquent, haut perché dans l’univers, au-dessus des petites misères des sans-dents… en un mot, c’est plus macroniste. Je crois juste qu’il faut voir dans ce tract l’apothéose d’un effroyable abêtissement de la vie publique, fruit de l’effondrement scolaire sur le long terme particulièrement manifeste dans les « élites dirigeantes »…

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/05/20/reflexions-sur-un-tract/
Vincent Verschoore

20/5/2024 - Imposture hilarante du covidiste, euro-atlantiste et sioniste sanguinaire Raphaël Enthoven sur Mila, cette jeune femme menacée de mort par les islamistes pour blasphème (et alors défendue à juste titre par Enthoven), devenue islamophobe (on la comprend) et, surtout, associée à un groupe identitaire que ce même Enthoven ne peut pas cautionner (il est quand même le compagnon de la directrice de France Inter, radio d'extrême centre).
Il ose donc dire, dans cette interview pour l'Express, que :
"Je ne suspends pas la défense de la liberté à l’usage qu’on en fait. Mon propos n’était pas de défendre les opinions de Mila, mais de défendre le droit, pour Mila, d’avoir l’opinion de son choix."
Ah. Pourtant, cette "opinion de son choix" n'est jamais respectée par Enthoven sur les questions de vaccination Covid, sur la guerre en Ukraine, sur le massacre à Gaza.
On se souviendra qu'il traite les non vaccinés Covid de "monstres" et de "cons" (référence typiquement covidiste), et bien sûr en faveur de l'obligation vaccinale. F*ck la liberté de choix, d'autant qu'un tel VRP de Big Pharma doit être bien rémunéré.
Enthoven, comme beaucoup de crétins privilégiés imbus d'eux-mêmes, ne tolère en réalité rien qui diffère de sa propre opinion ou ne serve ses intérêts, mais dans le cas de Mila il ne peut pas "en même temps" défendre le droit au blasphème (bien) et le rejet de ceux qui ne tolèrent pas le blasphème (mal).
Il lui faut donc en revenir, à contrecœur, au principe de la liberté d'opinion. J'espère qu'il y survivra.


"Pfizergate" et SMS : tout comprendre à l’affaire qui menace Ursula von der Leyen

Thomas Ribaud / Marianne

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En avril 2021, New York Times révélait que la présidente de la Commission européenne avait négocié directement par SMS avec Albert Bourla, le patron de Pfizer, un contrat de 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid durant la pandémie. Ritzau Scanpix / AFP

17/5/2024 - En avril 2021, le New York Times révélait que la présidente de la Commission européenne avait négocié directement par SMS avec Albert Bourla, le patron de Pfizer, un contrat de 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid, durant la pandémie. Ce vendredi 17 mai, une première audience s'est tenue au Tribunal de Liège.

Voilà qui fait tache, à seulement trois semaines de briguer un nouveau mandat de présidente de la Commission européenne. Ce vendredi 17 mai, le Tribunal de Liège a tenu une audience au cours de laquelle devait notamment être déterminé qui de la justice belge ou du Parquet européen (EPPO) est compétent pour poursuivre l’instruction de la plainte déposée contre Ursula von der Leyen, dans le cadre du « Pfizergate ». Explications.

LES FAITS REPROCHÉS

En avril 2021, le New York Times révélait que la présidente de la Commission européenne avait négocié directement par SMS avec Albert Bourla, le patron de Pfizer, un contrat de 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid, pour la modique somme de 36 milliards d’euros. Si ces accusations s’avèrent véridiques, Ursula von der Leyen aurait négocié un contrat d’achat de vaccins en dehors de toute règle commerciale européenne.

Le 27 mars dernier, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a profité d’une discussion devant la commission spéciale du Parlement européen sur la pandémie de Covid-19 (COVI) pour voler au secours de sa cheffe, insistant sur le fait que cette dernière n’avait joué aucun rôle dans la négociation des contrats de vaccins Covid.

Le hic, c’est qu’Albert Bourla, le patron de Pfizer, ne semble pas donner du sien pour affaiblir les accusations en conflit d’intérêts. Il n’a pas hésité à raconter dans un livre qu’il avait noué une « relation étroite avec [Ursula von der Leyen] par le biais de SMS et d’appels téléphoniques » à partir de janvier 2021.


UN SILENCE QUI POSE QUESTION

Depuis les révélations du New York Times, nombre d’entités ont demandé à la présidente de la Commission européenne de rendre public ces échanges de SMS. Les membres de la Commission Covid de l’UE, la médiatrice de l’Union européenne (l’UE) Emily O'Reilly, le parquet européen et la Cour des comptes européenne se sont tous heurtés à une fin de non-recevoir.

En février 2023, le New York Times a lui-même saisi la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) afin d’obtenir la divulgation des SMS en question, après que leur demande d’accès aux documents a été refusée. La CJUE a alors déposé une plainte administrative contre la Commission européenne, qui a toujours refusé de révéler le contenu des SMS, et même de confirmer leur existence. « Tout ce qui était nécessaire à ce sujet a été dit et échangé. Et nous attendrons les résultats », a expliqué Ursula von der Leyen.

En effet, si jamais des SMS ont permis de négocier des transactions financières impliquant l’Union européenne, ces derniers deviennent des documents administratifs au sens du droit. Se refusant à les dévoiler, Ursula von der Leyen porterait atteinte aux droits consacrés dans la constitution européenne. Dans le cas où elle les aurait supprimés, cela constituerait une destruction de documents administratifs.

UNE PLAINTE DÉPOSÉE PAR UN LOBBYISTE

En avril 2023, le lobbyiste belge spécialisé dans les relations commerciales Chine-UE Frédéric Baldan a déposé plainte contre Ursula von der Leyen auprès d’un juge de Liège, pour « prise illégale d’intérêts et corruption », « usurpation de fonctions et de titre » et « destruction de documents publics ». Il estime subir un préjudice moral constitué par « la perte de confiance dans l’Union comme puissance de réalisation du bien commun ».


Surtout, il juge que les finances publiques de la Belgique auraient été lésées par les négociations d’Ursula von der Leyen avec Pfizer. Il souligne que, d’après les données de l’Institut de santé publique Sciensano, fin 2022, parmi les 40,4 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 reçues par la Belgique, 27,9 millions ont été achetées à Pfizer. Le lobbyiste belge y voit un privilège octroyé au géant américain de la pharmacie. Il se trouve que le média Politico a annoncé que fin 2023, au moins 4 milliards d’euros de doses avaient été gaspillés. Le contrat liant l’Union européenne à Pfizer a ainsi dû être renégocié.

Frédéric Baldan s’est constitué par la même occasion partie civile, réclamant 50 000 euros pour son préjudice moral. Il espère que le juge d’instruction liégeois soit « en mesure de réquisitionner les SMS et pas seulement de les demander ». Ce dernier considère que si l’ancienne ministre allemande et le patron de Pfizer invoquent la nature privée de ces échanges, cela révélerait un conflit d’intérêts grave, dans le cadre de la vente de vaccins à l’Union européenne.

Des associations, partis politiques, citoyens et même des pays européens, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne, à l’époque gouvernée par les ultraconservateurs du PiS, se sont joints à la plainte de Frédéric Baldan.

LES ENJEUX JURIDIQUES DERRIÈRE CETTE PREMIÈRE AUDIENCE

Le Tribunal belge devait notamment déterminer, ce 17 mai, s’il revient à la justice belge de poursuivre l’instruction de la plainte déposée, ou si c’est au Parquet européen (EPPO) de se pencher sur ce « Pfizergate ». L’EPPO s’est saisi de la plainte belge et a présenté son réquisitoire à Liège. L’organisme traite notamment des affaires revêtant une dimension transnationale ou qui concerne le budget de l’UE. Mais, de son côté, le juge d’instruction belge souhaiterait poursuivre son enquête. Le Tribunal de Liège a décidé de remettre le dossier au 6 décembre prochain, notamment dans le but de laisser aux parties le temps de se prononcer sur la compétence du parquet européen en la matière.


En attendant, le média en ligne Blast a révélé en septembre 2023 que Frédéric Baldan a vu son accréditation de lobbyiste professionnel lui être retirée, en juin de la même année, par un registre de la transparence de l’Union européenne, qui dépend de l’autorité… d’Ursula von der Leyen.

Nazis et fascistes... des SOCIALISTES ?

Yann Bouvier

« Le fascisme nait à gauche », « les nazis étaient des socialistes »… ces phrases qui pourraient prêter à rire - sauf les historiens des régimes dirigés par Hitler et Mussolini - se démultiplient à l’heure des réseaux sociaux et dans la bouche de quelques personnalités médiatiques, d’Éric Zemmour à Gilles-William Goldnadel (ex-avocat de Génération identitaire). Si « l’argumentation » est pauvre - réduite à de mauvais sophismes -, nous ne sommes pas à l’abri que ces graves déformations du réel historique s’imposent peu à peu dans l’espace public. D’où cette vidéo, pensée comme un outil pour les contrer. Et pour vous aider à identifier les failles (béantes) de ce type de discours pseudo-historique. J’espère l’avoir fait avec assez de pédagogie et de nuance malgré l'approche volontairement très synthétique. Vous remarquerez que je ne parle jamais de "droites" dans cette vidéo : nazisme et fascisme se sont pensés comme des "troisièmes voies" et les classer intégralement hors de la gauche empêcherait de comprendre ces mouvements, par ailleurs complexes, protéiformes et sous tensions internes. Leur socle idéologique premier et commun n'en demeurait pas moins le nationalisme, par ailleurs repoussoir des gauches de leurs temps. Tout n’a pas pu être dit : j'ai préféré ne pas trop étirer le temps de la vidéo pour décourager le moins de monde possible à la regarder, la croyant utile.



BIBLIOGRAPHIE (références citées). Les ouvrages lus et utilisés pour écrire cette vidéo sont précédés d’un * :

OUVRAGE TRANSVERSAL :

* Michael PARENTI, Le mythe des jumeaux totalitaires. Fascisme méthodique et renversement du communisme, ed. Delga, 2013, 200 p.

SUR LE FASCISME :

* Benito MUSSOLINI et Giovanni GENTILE, La Doctrine du fascisme (édition Vallecchi, 1935)

Philippe BURRIN, Fascisme, Nazisme, Autoritarisme, ed. Points Histoire, 2017, 320 p.

* Emilio GENTILE, Qu'est-ce que le fascisme ? : histoire et interprétation, ed. Gallimard, 2004, 544 p.

Michel OSTENC, Mussolini. Une Histoire du fascisme italien, ed. Ellipses, 2013, 336 p.

* Marie REETZ, « L’« argument de la nature » dans le discours fasciste du 20e siècle en Allemagne, en Italie et en France », Argumentation et Analyse du Discours, 2023 (en ligne sur : http://journals.openedition.org/aad/7276 ; DOI : https://doi.org/10.4000/aad.7276)

* Maurice VAUSSARD, « Comment Mussolini devint impérialiste », Revue des Deux Mondes, 1959, pp. 305-317

SUR LE NAZISME :

Herma BOUVIER, Claude GERAUD, Napola. Les écoles d'élites du troisième Reich, ed. L’Harmattan, 2000, 184 p.

* Johann CHAPOUTOT, Comprendre le nazisme, ed. Tallandier, 2018, 432 p. David DE JONG, Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties, William Collins, 2022, 400 p.

* Marc FERRO (dir.), Nazisme et communisme : deux régimes dans un siècle, ed. Hachette, 2005, 278 p.

* Nicolas PATIN, « Les travailleurs mis au pas... de l'oie », historia.fr, 2013 (en ligne sur : https://www.historia.fr/histoire-du-m...)

* Frédéric SALLÉE, Anatomie du nazisme, éd. Le Cavalier Bleu, coll. Idées reçues, 2018, 208 pages

19 mai 2024

Marie Pinsard

En une seule journée, il fait grand soleil, il pleut, tu as froid, tu as chaud, tu ne sais plus. Tu enfiles une veste ou un imper pour l'enlever quelques minutes plus tard car tu étouffes avant de le remettre car tu gèles, tu portes un foulard autour du cour pour éviter les courants d'air, tu l'ôtes car il t'étrangle de chaleur, tu te retrouves ensuite avec des frissons et un chat dans la gorge. Tu rentres chez toi, tu as chaud, tu ouvres la fenêtre : hmmm, comme il fait doux. Tu t'allonges sur le canapé, tu te relèves, tu fermes la fenêtre : Houuu, ça caille. Au bout d'un moment tu hésites à mettre le chauffage à cette époque, tu te décides, tu l'allumes, après tu l'éteins car c'est le sauna, tu rouvres la fenêtre, tu recailles, tu ressors, une terrasse t'appelle, tu prends un café, tu l'avales rapidement parce que "fait pas si chaud que ça", bim : tu te brûles, la pluie te surprend, y'a un mauvais vent, tu rentres, t'as chaud.
Je me demande si le climat en ce moment, c'est pas un peu une allégorie de la France sous Macron.

Anna Rocca

[Européennes] Asselineau dévoile ce qui se joue vraiment : « transformer l’UE en un État», c’est faire perdre à la France son arme nucléaire et sa place au Conseil de l’ONU. »
« C'est un changement considérable », explique le partisan du frexit, qui souligne que ce sujet absolument capital est totalement absent des médias.
Et pourtant c'est bien l'enjeu de l'élection à venir, Mario Draghi - poussé par Macron pour remplacer von der Leyen - ne cachant pas ses intentions.
Pas plus que les macronistes par ailleurs, qui n'arrêtent pas d'envoyer des ballons d'essais, notamment sur la mise à disposition de l'UE de l'arme nucléaire.
Et évoquent désormais très ouvertement une Europe fédérale, sans toutefois expliquer clairement que la France y serait dissoute.
« Il y a un projet subreptice que personne ne dit aux Français, qui consiste à mettre un terme à l'histoire de France, excusez du peu. »
« Transfert de compétences, fin du droit de veto » : les macronistes annoncent la destruction de la France au sein d’une UE « fédérale. »