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27 juin 2024

Marc Amblard


CONSTITUTION, VOUS AVEZ DIT CONSTITUTION ?

Gabriel Nerciat

Marre d'entendre à longueur de journée des ignorants et des hypocrites raconter n'importe quoi.
Il serait quand même temps de rappeler à tous ces parasites faisant assaut de légalisme républicain que la cohabitation n'était absolument pas prévue par le général de Gaulle et les pères de la Constitution en 1958 (Michel Debré et Jean Foyer en ont témoigné à plusieurs reprises, et c'est de toute façon évident).
Charles de Gaulle, lors des législatives serrées de 1967, avait pu vaguement prévoir de nommer à Matignon en cas de défaite du parti gaulliste Valéry Giscard d'Estaing, venu du CNIP, ou bien un député issu du Centre démocrate (l'ancien MRP), Jean Lecanuet ou Joseph Fontanet, mais certainement pas ses adversaires François Mitterrand, Pierre Mendès-France ou Gaston Defferre.
Dans la Ve République, à partir du moment où un président en cours de mandat est massivement et par deux fois désavoué dans les urnes, surtout lorsqu'il demande lui-même aux Français de lui procurer une majorité parlementaire par l'intermédiaire d'une dissolution de l'Assemblée nationale, ce dernier doit soit démissionner après le constat de sa défaite soit accepter de devenir l'équivalent français du roi d'Angleterre (ce fut le cas de Jacques Chirac entre 1997 et 2002, ainsi que Marine Le Pen l'a rappelé hier dans un tweet cinglant).
En réalité, comme Raymond Barre l'avait très bien exposé à l'époque, jamais Chirac n'aurait dû, sur les conseils d'Edouard Balladur, accepter d'aller à Matignon en 1986.
Encore le RPR ne disposait-il pas d'une majorité absolue du fait de l'instauration de la proportionnelle, et Mitterrand, résolu à briguer un second mandat, n'était-il pas contesté dans son propre camp (même par les rocardiens).
L'inexistence de l'UE et un accord minimal sur les grandes questions de politique étrangère entre les trois grands partis du Parlement rendaient aussi la situation beaucoup plus facile.
Rien à voir, donc, avec la configuration actuelle, où Macron, empêché de se représenter et désavoué par ses propres troupes que la dissolution va décimer dans quelques jours, ne peut de toute évidence cohabiter pendant un an ou plus avec un parti et un potentiel Premier ministre beaucoup plus majoritaires que lui, avec lesquels ils n'a rigoureusement aucun point d'entente sur rien - surtout pas dans le domaine de la défense et de la politique étrangère.
Dès lors, on en revient toujours à la fameuse citation de Gambetta à propos de Mac Mahon et de la première dissolution parlementaire (ratée) de l'histoire de la République : se soumettre ou se démettre.
Si le RN obtient une majorité absolue des sièges dimanche 7 juillet, il est évident que tôt ou tard, Macron devra quitter l'Elysée bien avant la fin légale de son mandat, sans doute dans les semaines ou les mois qui suivront le scrutin.
Car si jamais il prétend se maintenir et empêcher, avec ou sans l'aide des juges du Palais-Royal, Bardella de gouverner comme il l'entend, ce dernier, à l'image de Jacques Chirac en 1976, n'aura aucun mal à lui remettre séance tenante une démission qui acculera le président à l'imiter, dans l'impossibilité qui sera la sienne de dissoudre à nouveau l'Assemblée avant l'été 2025.
Reste l'hypothèse du roi d'Angleterre, réfugié dans sa piscine de Brégançon.
C'est cette hypothèse que, fort opportunément, Marine Le Pen a évoquée hier, en rappelant à propos de l'Ukraine que Macron ne serait plus en mesure de faire quoi que ce soit sans l'aval de son Premier ministre.
Dès lors, que ceux qui ont des oreilles (et un cerveau) entendent, et cessent de nous importuner avec de fausses questions de principes.
Macron il y a quinze jours a tenté un coup de poker foireux qui ne lui laissera pas la possibilité de se refaire.
Ceux qui font croire le contraire ne cherchent pas à défendre la République, mais au contraire à la précipiter dans le chaos institutionnalisé.


26 juin 2024

Elisabeth Spitz

Songeuse en ces temps incertains.
Envie que l’on s’aime
Plutôt que d’entendre des idées extrêmes.
Envie de lumière
Pour contrer l’obscurantisme primaire.
Envie de partages et d’unions
Alors que tout se transforme en divisions.
Envie de voir des cerisiers en fleurs
À la place d’un avenir qui fait peur.
Envie d’un regard humain comme une évidence, une urgence, une exigence.
S’élever vers des attentions partagées
Et aller contre la défiance organisée.

Georges Kuzmanovic

Julian Assange est libre !
Mais il a dû "plaider coupable" après
- 1901 jours de prison.
- Dans une prison de haute sécurité (pour criminel dangereux et terroristes donc).
- A l'isolement 23h par jour.
- Et avant cela, réfugié 7 années dans l'ambassade d'Équateur à Londres.
- Et encore avant, 2 années de "liberté surveillée".
Mais "coupable" de quoi au juste #JulianAssange ?
D'avoir informé les citoyens du monde, d'avoir été un bon journaliste ou plutôt un lanceur d'alerte.
Coupable d'avoir montré au monde ce que beaucoup savaient, mais avec des preuves, à savoir que les Etats-Unis mènent des coups d'Etat partout sur cette terre, des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, des assassinats, des campagnes de corruption, etc.
Julian Assange n'était coupable de rien si ce n'est de révéler la vérité.
Pourtant, il a dû subir une "procédure d’extradition demandée par les États-Unis" après avoir été inculpé pour "espionnage" - il était menacé d'être condamné à 175 années de prison.
Magnifique pour le pays soi-disant phare de la liberté dans le monde.
Honte à tous ceux qui se sont tus pendant ces 14 années alors qu'ils dénoncent à grand cris la moindre entorse aux droits de l'homme quand c'est hors d'Occident (allô Raphaël Glucksmann).
Ci-dessous la Une du Monde qui faisait d'Assange l'homme de l'année en 2010 avec les révélation de WikiLeaks (Le Monde a bien vite oublié cette audace non atlantiste).
Pour sortir de cette situation, Julian Assange et ses avocats ont conclu un accord de "plaider coupable" avec la justice américaine.
Il devra comparaître devant un tribunal fédéral des îles Mariannes le 26 juin, où il devrait être condamné à 62 mois de prison (déjà purgés en détention provisoire à Londres).
Assange peut donc renter libre en Australie, son pays.
Libre mais amputé de 14 ans de sa vie, traité comme un terroriste, plusieurs fois moralement brisé.
Les USA ont réussi !
La leçon est bien comprise par tous les éventuels lanceurs d'alerte. Ils sont en mesure de pourrir la vie des lanceurs d'alerte, y compris en s'asseyant sur les droits de l'homme, y compris en imposant leur volonté sur les législations des pays d'Europe sans que les gouvernements n'osent rien faire.
C'est ça la vassalisation.

25 juin 2024

Denis Collin

La mélonisation accélérée du RN confirme les analyses que je défends depuis longtemps. Le RN n'est pas un parti fasciste, à aucun titre, il est un parti du système et se prépare à être un parti de rechange qui sera très obéissant devant la Commission et exécutera les consignes. En plus, comme c'est un parti aussi gazeux que LFI, sa prise de contrôle du pays sera des plus périlleuses, si d'aventure il a la majorité absolue. Il est candidat à jouer à droite le rôle de Syriza en Grèce.
Il est plus que temps de mettre en chantier la construction d'une nouvelle force populaire, garante de la souveraineté du peuple, garante de la démocratie et des droits sociaux, une vraie social-démocratie. Quelles forces relèveront ce défi ?

DSK, LE RETOUR

Gabriel Nerciat


Tous les jours ou presque qui, depuis l'annonce de la dissolution, nous rapprochent du verdict des urnes ont quelque chose de féérique et d'irréel.
Après François Hollande, c'est un autre spectre socialiste des défuntes années 2000-2010 qui refait surface, comme un cétacé avarié surgi à l'improviste du fond d'un océan de merde, de capotes usagées et d'algues vertes : DSK en personne.
L'ex-directeur du FMI brandit soudain la vertu civique de l'antifascisme avec la même désinvolture, la même absence de vergogne que lorsqu'il sortait sa queue devant la femme de ménage guinéenne du Sofitel de New-York qui provoqua sa chute.
Son consternant pensum vaut la peine d'être lu : ce baiseur hâtif et compulsif étreint la réalité encore plus vulgairement que les croupes de dix prostituées de luxe dans une partouze surveillée par le FBI et organisée par un mouchard sarkoziste de la DGSE.
Car il ne faut pas croire : c'est un homme à principes, Dominique.
"Quel que soit le vainqueur (des législatives), nous dit-il, le nouveau gouvernement devra présenter une stratégie de moyen terme compatible avec le nouveau pacte de stabilité et de croissance européen."
Ce n'est pas trop compliqué, en fait, l'économie, chez les grandes huiles de la social-démocratie mondialisée : il suffit de dresser un bilan-comptable, avec ce qu'il faut d'augmentation d'impôts, de réforme des retraites et de réduction des salaires ou du temps de travail, pour que ça rentre dans le plan concocté par les bureaucraties supranationales de Bruxelles ou de New-York.
Et après, roule cocotte.
Même Pierre Arditi ou Virginie Efira, en s'appliquant, pourraient le faire.
Du reste, eux aussi appellent à voter contre le RN, c'est dire.
Peut-être que si DSK baisait autant, d'ailleurs, c'est parce qu'il n'avait pas grand chose à foutre (sans jeu de mot) et s'ennuyait ferme dans son grand bureau climatisé de la Côte Est.
Aujourd'hui, il est inquiet, retour des années 1930 oblige : le passage où il explique qu'il vaut mieux voter pour un antisémite de gauche ou d'extrême-gauche que pour un nationaliste indifférent à la question juive est à tout point de vue admirable, digne du gendre de Monsieur Poirier.
En gros, l'antisémite mélenchoniste ou islamo-gauchiste n'est antisémite que par frivolité ou passade circonstancielle : c'est peut-être un sale con, mais on peut s'entendre avec lui ou du moins essayer de le manipuler.
Tandis que le nationaliste-souverainiste, lui, n'est pas un type fréquentable, même s'il a abjuré ou oublié l'antijudaïsme de Drumont et de Maurras : il se méfie des étrangers, et serait capable d'empêcher les p.tains marocaines, ukrainiennes et peules (des filles très bien bâties et endurantes, les Peules) de venir jusqu'à nous.
Si l'on était un peu taquin, on pourrait demander à DSK et à ses amis pourquoi et au nom de quoi la République se devrait d'être particulièrement xénophile : aucune de nos nombreuses Constitutions ne mentionne l'obligation catégorique pour la France démocratique d'accueillir sur son sol et/ou de nationaliser la Terre entière.
Mais DSK s'en moque : sa devise est que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir.
J'espère qu'un jour il invitera David Guiraud ou Thomas Portes à ses soirées galantes : l'arrivée à l'aube de quelques sicaires du Hamas donnerait à ces dernières la touche de folie spectrale qui leur fait encore sûrement défaut.

La gauche annonce déjà qu’elle refusera le verdict des urnes

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


25/6/2024 - La situation est-elle seulement grave ou déjà désespérée ? Il est maintenant admis, si l’on en doutait, que la gauche refusera le résultat des élections au soir du 7 juillet, sauf à ce qu’elle gagne. L’invective s’est renforcée, on l’a vu en la personne d’Aubry, qui apparaît sur une vidéo, dansant comme une possédée en insultant le RN, et ses électeurs. Le seul argument, repris aussi par la macronie, c’est d’affirmer qu’avec le RN ce sera... et de déballer le bilan de 7 ans de pouvoir macroniste, à savoir : faillites records, prix de l’énergie qui explose, dette pharaonique, insécurité galopante et de prétendre que ce sera là le résultat de l’alliance de droite RN/LR, si d’aventure elle gouvernait. (...). Dans le même temps, nous avons tous ces artistes, personnalités, qui y vont de leur soutien face à la menace de cette extrême droite qui devrait, selon leurs prévisions, faire pire que ce que nous vivons en ce moment. Et de nous gratifier de cette litanie de poncifs sur les dangers présumés et toutes ces reculades sociales, ces lois liberticides, que nous ne manquerions pas de connaître. Que ne se sont-ils pas manifestés lorsque RT et Rumble ont été interdits de diffusion en France et uniquement en France, c’était là l’occasion pour ces défenseurs de la pluralité, de se faire entendre. Ils sont restés muets.

Mais quand il s’agit d’insulter les électeurs RN, là on en trouve beaucoup plus. Dernière en date, Marianne James, qui n’a pas hésité à les qualifier d’imbéciles, de bas de plafond, injuriant donc une partie de ce public qui lui permet de vivre confortablement. Les artistes n’avaient pas hésité déjà, à traiter d’assassins tous ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner. Si on comprend bien, à part penser et agir comme ils l’autorisent, tout le reste est interdit. Comme représentants de la tolérance et de la liberté on a trouvé mieux. Seul Fabrice Lucchini a eu l’élégance et le bon sens de dire que « les artistes doivent respecter un droit de réserve et de non-obscénité, parce qu’ils ne vivent pas les problèmes des gens ». Se servir de sa notoriété pour influencer un vote peut souvent s’avérer périlleux, on se souvient de Faudel, disparu pour avoir soutenu Sarkozy. Afficher un soutien à un homme politique pourquoi pas, mais insulter des électeurs... Et tous ces donneurs de leçons de s’appuyer sur l’histoire pour se donner du poids et de dire, « l’extrême droite on a déjà essayé avec Pétain ! ». Faux, les ministres de cette période étaient tous de gauche ! Mais bien entendu c’est l’extrême droite qui est désignée comme coupable de la collaboration, alors que c’est Laval l’instigateur et il était socialiste. Étrange amnésie, qui souligne soit la méconnaissance historique, soit la pure malhonnêteté. (...).

Que dire de la patronne de la CGT qui annonce déjà qu’elle souhaite voir les fonctionnaires désobéir si le RN vient au pouvoir et de parler encore de Vichy. C’est pratique, cette période, pour y trouver des excuses à ce qui n’est rien d’autre pour le moment, qu’un mouvement séditieux. D’abord tous ne sont certainement pas de son obédience, et surtout le devoir de désobéissance existe bien, mais dans un cadre bien précis, à savoir que l’ordre soit manifestement illégal, non qu’il ne convienne pas aux désirs de cette gauche bien-pensante. Il y a une nuance tout de même. Dans un cas le fonctionnaire est protégé par la loi, dans celui désiré par la CGT, il ne le sera pas. D’ailleurs, qu’a fait ce syndicat pour défendre les soignants suspendus et les rétablir dans leurs droits et leur dignité ? Rien. Tout est en place pour affirmer que les urnes peuvent bien démocratiquement s’exprimer, la gauche ne voudra pas en entendre parler. C’est tout de même extraordinaire pour des défenseurs de la démocratie, pour ceux qui disent que la république est menacée, d’être les premiers à nous faire comprendre que puisqu’il y a menace, selon eux, ils ne reconnaîtront pas le résultat de l’élection. C’est sans doute ce que souhaite Macron pour utiliser l’article 16. Que fera-t-elle cette gauche si soucieuse d’organiser le désordre pour récupérer le pouvoir, selon une forme de coup d’État ? Osera-t-elle, dans pareil cas, appeler à désobéir les forces de l’ordre qu’elle dénigre pendant la campagne ? Macron s’est piégé tout seul, il espérait un éclatement de la gauche et un isolement du RN. Il a exactement l’inverse, quant à déclencher les pleins pouvoirs, on se demande quelle sera sa légitimité pour user d’un tel stratagème, si sa coalition a tout juste 100 députés. Il y aura bien là un cas de conscience et une crise de régime, dont l’issue ne pourra être que sa démission ou sa destitution. (...).


24 juin 2024

LA DISSOLUTION DE MACRON EST DÉJÀ UN QUASI-COUP D'ÉTAT ! (vidéo)

Emmanuel Todd

Emmanuel Todd est anthropologue, démographe et historien. Il revient à nouveau sur Élucid pour proposer son analyse inédite des récents événements : pourquoi Emmanuel Macron a-t-il pris cette décision de dissoudre l'Assemblée ? Sommes-nous face à un Machiavel ou un Néron ? En réalité, le nihilisme des élites (dont Macron est une forme d'incarnation) se poursuit, et conduit le pays vers un chaos dont personne ne peut anticiper la nature...

Cliquer sur l'image ↴

Sommaire :

00:00:00 - Zapping
00:01:41 - La dissolution de Macron
00:07:15 - La crise de la démocratie
00:22:13 - L'état de la France
00:32:51 - Les causes économiques de la crise
00:40:56 - Le rôle de la religion
00:54:00 - La réalité du vote RN
01:09:34 - Le Macronisme et la stratégie présidentielle
01:18:43 - Le macro-lepenisme
01:23:35 - Le Nouveau Front Populaire
01:27:15 - L'instrumentalisation de l'antisémitisme
01:38:10 - Programmes économiques et Union Européenne
01:44:05 - Les hypothèses pour l'avenir
01:54:06 - Question finale

UNE CRISE TRINITAIRE

Gabriel Nerciat

Dans tout ce qu'on écrit à propos de la dissolution et de la crise politique qu'elle révèle et engendre à la fois, il me semble qu'on rate le plus évident.
Pour qu'une démocratie parlementaire fonctionne, a fortiori dans la Ve République où le choix du Premier ministre relève autant de la décision du président de la République que du vote des parlementaires, il faut que le champ politique national soit rigoureusement divisé en deux, afin que puissent se constituer de façon claire au lendemain de chaque consultation électorale une majorité qui appuie le gouvernement et une opposition qui le combat.
Une démocratie parlementaire structurée à partir de trois blocs indépendants et concurrents ne peut pas fonctionner durablement, et à vrai dire dans ce contexte les qualités ou les défauts du chef de l'Etat ne jouent qu'à la marge (rejeter toute la responsabilité de la crise sur Macron est une erreur : battu aux législatives de 2022, ce dernier était contraint de dissoudre tôt ou tard, et il a seulement tenté de transformer une contrainte structurelle en opportunité tactique).
Il est probable que les Français sont en train de s'en rendre compte, et c'est pourquoi le Banquier Président dans une semaine va perdre son pari : ils ont intégré la nature anarchique de la période politique qui s'est ouverte en 2017 (en réalité, dès la ratification du traité de Maastricht en 1992 aggravée par l'adoption du quinquennat en 2000) et ils s'évertuent à jouer avec elle plutôt que de chercher à en sortir au bénéfice du bloc central technocratico-maastrichien.
Pour autant, il faudra bien tôt ou tard que l'un des trois blocs s'affaisse ou disparaisse au profit des deux autres, sans qu'on puisse pour autant revenir au traditionnel clivage droite-gauche du siècle précédent tué par l'effondrement de l'URSS et la mondialisation (ce fut l'erreur commise par Eric Zemmour et renouvelée par le tandem Ruffin-Glucksmann, qu'ils payent ou vont bientôt payer au prix fort, alors que Marine Le Pen et Bardella en recueillent au contraire les dividendes électoraux).
La vraie question est donc : est-ce que la transmutation finale du trois en deux se fera par l'épreuve de la rue ou bien par l'athanor des urnes, et au profit de qui exactement ?
Réponse bientôt.