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2 juillet 2024

Extrait du discours à l'occasion de la remise du prix Nobel à Stockholm, le 10 décembre 1957

"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la haine et de l’oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d’elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir.
Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d’établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu’elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d’alliance."
Albert Camus

USA : QUI PILOTE L’AVION ?

Marc Amblard

2/7/2024 - Dire que Joe Biden est gravement sénile n’est plus un tabou. Le débat de la semaine dernière qui fut un choc pour tous ne laisse aucune place au doute. C’était déjà le cas en 2020. Mais l’establishment démocrate a tout fait pour le cacher. C’est pourquoi le vieux Joe n’a fait que de rares apparitions en public.
On peut désormais écrire qu’il n’a jamais dirigé le pays sans craindre l’accusation facile de complotiste.
Alors il y a cette double question récurrente et obsédante : qui a bien pu installer aux commandes de la première puissance économique et militaire un homme faible et gâteux ?
Réponse : tout un système composé d’oligarques richissimes et de hauts fonctionnaires, tous ivres de pouvoir, d’argent, tirant grassement parti de la situation et rêvant de diriger clandestinement le pays pour imposer une idéologie néo-marxiste et progressiste derrière une marionnette contrôlable car corrompue.
Oui mais voilà, la marionnette en question est usée jusqu’à la corde et la mascarade est désormais exposée au grand jour. De fait, c’est la panique chez les démocrates et chez certains républicains compromis.
Dès lors, que faire pour sauver les meubles ? Car comprenez bien que pour ces gens-là, il n’est pas question de laisser revenir Donald Trump à Washington. Ce serait du suicide. Leur agenda malsain serait aussitôt interrompu et surtout, l’idée de devoir rendre des comptes à la Justice les rend totalement fous.
Une majorité d’Américains le découvrent peu à peu, comprenant qu’ils ont été trompés par cette élite qui leur est de moins en moins sympathique.
Celle-ci va donc devoir agir très rapidement pour remplacer le vieux pantin par un candidat plus frais, plus présentable (mais tout aussi contrôlable évidemment).
Un candidat avec une bonne tête pour que les résultats du scrutin ne paraissent pas trop suspects. Car gardez bien à l’esprit que les démocrates sont passés maîtres et experts dans l’ingénierie électorale. Le vote régulier, c’est-à-dire en personne, ne pèse plus que 30% des voix comptées. Désormais, tout se joue dans les six états-pivots avec les bulletins par correspondance qui ne font l’objet d’aucune vérification et qui peuvent être librement déposés dans des urnes de rue. Les rapports édités par les cellules d’enquête sur le terrain sont formels : on en produira autant que nécessaire pour faire barrage à l’homme de Mar-a-Lago.
Seulement l’Américain moyen est de moins en moins dupe. Souvenez-vous qu’en 2016, malgré toute l’infâme propagande des médias, il ne s’en est pas laissé compter. Il a repoussé Hilary Clinton qu’on tentait de lui imposer au bénéfice de son opposant, hors système, qu’on présentait comme un guignol ou encore un agent russe.
Acceptera-t-il une nouvelle fois qu’on lui vole son droit le plus fondamental ? Supportera-t-il qu’on lui mente encore et encore comme on lui a fait croire durant quatre ans que l’actuel président était un homme sain d’esprit ?
Pas sûr du tout.
Français, observez bien ce qui se passera outre-Atlantique durant les prochains mois. Attendez-vous à des temps très agités qui ne seront pas sans conséquence sur le reste du monde.

[COVID] vidéo

Le discours scientifique sur le Covid est en train de virer à 180°. Des figures de premier plan remettent en question la gestion de la pandémie et admettent l’existence d’effets secondaires liés aux vaccins. Nous tenterons de comprendre pourquoi ce qui était impensable pendant la pandémie se révèle exact aujourd’hui. Vous découvrirez comment la chaîne de décision en matière de santé a été défaillante et comment des intérêts cachés ont influencé nos vies et continuent de le faire…

Vincent Verschoore

Le NFP et la Macronie en appellent une nouvelle fois aux castors : faire barrage. Après s'être déjà fait enc... un certain nombre de fois, ces derniers sortiront-ils encore les dents pour sauver le soldat Macron ?
En effet, après avoir si bien diabolisé le NFP et démontré par A plus B que son programme ruinerait (encore plus) le pays, tout en réhabilitant les camps de concentration juifs et en ouvrant grand la porte aux terroristes islamistes déguisés en migrants (j'exagère à peine), pronostiquant une vague d'insécurité publique nourrie par le désarmement policier, une Macronie foncièrement fasciste ("Moi ou le chaos", diabolisation de toute opposition politique) en appelle quand même à préférer le chaos (selon elle), tandis que le NFP en appelle quand même à préférer le fascisme qu'il connaît à celui qu'il redoute encore plus.
Triste choix. La diabolisation aussi extrême qu'imbécile de chaque camp envers l'autre, faite d'accusations hitlériennes (antisémitisme d'un côté, nazisme de l'autre) et de supposé antirépublicanisme, occulte le dilemme fondamental d'un pays corseté par sa technostructure, qui pille le pays et l'étouffe sous un amoncellement de règles, de normes et de taxes, un pays sans marge de manœuvre du fait de sa dette abyssale et de sa balance commerciale négative (pas de devises entrantes), devant faire face à la fin du crédit gratuit, et devant se soumettre au racket énergétique américain imposé par l'UE.
Incroyablement, ces questions fondamentales ne sont pas soulevées. On a l'impression que le seul enjeu réel de toute cette affaire est la redistribution des postes, des droits d'accès à la gamelle publique, et tous les privilèges qui s'ensuivent. Ensuite, peu importe que tout s'écroule, ils seront les derniers à ne pas être payés.

1 juillet 2024

Yann Thibaud

Comment expliquer l'augmentation spectaculaire du score du RN aux dernières élections européennes ?
Les Français seraient-ils aujourd'hui devenus d'épouvantables et redoutables fascistes ?
Ou faudrait-il recourir à une autre explication ?
Il me semble qu'un facteur que l'on a grandement sous-estimé est le discours de plus en plus belliciste de notre cher président.
Or, dans son immense majorité, le peuple n'a aucune envie de faire la guerre aux Russes, en particulier les catégories les plus âgées et les plus conservatrices de la population, celles précisément qui soutenaient jusqu'à présent l'actuel président.
Et d'une manière générale, il me semble que ce si brillant dirigeant génère une telle répulsion, un agacement si généralisé, qu'il conduit une majorité de la population à se dire : tout sauf Macron.
Aussi, conscient de toutes les souffrances et injustices qu'il a endurées à cause de lui, le peuple n'éprouve aujourd'hui plus aucune confiance envers la figure du chef suprême.
J'y vois un réveil du peuple, une prise de conscience des multiples manipulations et conditionnements dont il fut l'objet jusqu'à présent et qui ne fonctionnent plus, comme en particulier la ridicule accusation de fascisme, dès lors que l'on ne partage pas le point de vue dominant.
Ne plus croire systématiquement, mécaniquement et servilement au message de l'autorité constitue, à mon sens, un pas de géant pour l'humanité.
Et il est en train d'être franchi aujourd'hui par le peuple français, si souvent en avance de par son côté frondeur et rebelle.
Mais il est certain que nous ne sommes pas pour autant sortis d'affaire, que nous n'avons pas si aisément échappé au totalitarisme rampant de ce monde.
Et il est également vrai que l'arrivée du RN au pouvoir ne constitue pas nécessairement une perspective très enthousiasmante, son programme ne répondant pas réellement à nos véritables aspirations.
Les dangers qui se présentent à nous sont donc considérables, mais je pense qu'il n'est jamais sage de vivre dans la peur et que nous devons toujours garder au cœur l'espérance de jours meilleurs, et tout faire pour qu'ils adviennent.
Ainsi ma conviction est que ce n'est pas par la voie politique que nous pourrons réellement changer ce monde, mais par une mutation philosophique et spirituelle d'envergure, un changement de comportement humain, un profond réveil de conscience, l'irruption du sentiment dans la gestion des affaires humaines.
Il nous faut donc nous demander : dans quel monde voulons nous vivre, et comment le faire avenir concrètement ? 2/7/2024

Quel mépris pour ses propres électeurs !

René Chiche

En apprenant que l'alliance électorale de gauche abusivement dénommée front populaire se désiste au profit de l'ancien Premier ministre et appelle à faire élire Elisabeth Borne pour conjurer je ne sais quel péril fasciste tout droit sorti de son imagination malade, je me mets à la place de tous ceux qui ont lutté, fait grève, donné plusieurs journées de salaire et manifesté à la demande de ces gens contre la réforme des retraites : comment peut-on les traiter ainsi comme du bétail assigné à résidence électorale et supposé obéir à une consigne aussi insensée ? Comment peut-on à ce point les prendre pour des idiots incapables de percevoir leur intérêt ?
Je comprends la colère de ceux que les chroniqueurs appellent non sans dédain "les classes populaires", et je comprends surtout leur volonté, qu'ils ont exprimée avec clarté et sans faiblesse, de mettre dehors toute cette classe politique qui se moque aussi ouvertement d'eux.
Cela vaut aussi pour les syndicats qui se permettent de lancer des appels à "faire barrage" en ordonnant sous peine d'excommunication à leurs adhérents de voter pour ceux qui leur ont infligé une réforme des retraites contre laquelle ils leur demandaient de se mettre en grève hier.
Ces gens sont d'une inconséquence et d'une médiocrité notoires qui doivent recevoir dans les urnes le châtiment qu'elles méritent ! Ce serait du moins logique et juste.

PENSÉES MATINALES D'ENTRE DEUX TOURS

Gabriel Nerciat

Rien de plus lassant à mes yeux que les combats de valeurs auto-proclamées imposés sans modération le soir d'une compétition électorale, surtout aussi décisive que celle-là, jusqu'à deux heures du matin (j'aurais bien aimé dormir, mais je n'y arrivais pas).
Non seulement parce que la politique n'est pas une question de valeurs mais d'abord d'objectifs, d'idées ou de sentiments ; mais aussi parce qu'invoquer des idéaux de nature morale ou religieuse revient surtout à ne pas vouloir essayer de comprendre ce qui se passe réellement sous nos yeux.
Qu'on ne se méprenne pas.
La différence entre Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, par exemple, n'est pas tant que les seconds seraient républicains et le premier un traître à la République (laissons ce conte pour enfants à Gilles Clavreul et à Madame Badinter).
C'est plutôt que le premier donne à ses (nouveaux) électeurs le discours qu'ils veulent entendre (anarchiste, écologiste, islamo-gauchiste, woke), alors que les seconds ne veulent pas le faire.
De même que Fabien Roussel et François Ruffin, du reste, qui hier soir le payaient comptant.
Même chose, de l'autre côté du spectre politique, entre Eric Ciotti et Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand.
Quand on doit représenter dans une enceinte parlementaire plusieurs millions d'électeurs, la moindre des choses est de cesser de prendre ses vessies morales pour des lanternes démocratiques.
Ou alors, on cesse de jouer - ce que vont devoir faire pas mal de macroniens et d'ex-chiraquiens dans les jours qui viennent.
Et puis, parlons franc : le duel entre modérés rationnels et extrémistes sanguinaires, ce sera pour une autre fois.
Des types qui se baladent le soir d'une élection nationale avec le fanion étoilé de l'UE ne sont pas plus patriotes ou républicains que ceux qui arborent des drapeaux palestiniens, léninistes ou algériens.
Reste la question essentielle, à laquelle répondront les Français dimanche prochain : les noces hâtives - mais pas si baroques qu'on pourrait croire - entre la grande banque d'affaires, la technostructure européiste et la plèbe citadine islamo-gauchiste suffiront-elles pour constituer la majorité relative de rechange dont Macron a besoin pour rester trois ans de plus à l'Elysée ?
J'aimerais bien répondre non, mais je crains que la réponse soit peut-être oui.
Entre les milieux cosmopolites, policés et libéraux et les remugles bas de plafond du wokisme libertaire et décolonial, existe un imaginaire commun qu'il est toujours temps de mobiliser dans les occasions difficiles.
Cet imaginaire est celui suscité par les grandes métropoles modernes et mondialisées, où depuis longtemps déjà serviteurs du capital et dévots de la révolution nourrissent et consolident, en croyant se haïr, un monde commun hostile à tout ce qui n'est pas eux.
P.S : Même si, franchement, j'espère me tromper.

Vincent Verschoore

L'Otan aura donc un nouveau secrétaire général en octobre 2024 (non, personne ne nous a demandé notre avis), l'inepte et va-t-en guerre Stoltenberg étant remplacé par l'ex premier ministre néerlandais Marc Rutte.
Rutte fut premier ministre de 2010 à 2023, à la tête de diverses coalitions de centre droit, et parfaitement aligné sur les intérêts US.
Si le nouveau ton de Kiev perdure, à savoir la recherche d'un arrêt du conflit cet automne en prenant en compte la réalité de la situation (et pas seulement le chiffre d'affaire du complexe militaro-industriel US), le départ de Stoltenberg pourrait coïncider avec la reconnaissance de la faillite de la stratégie militaire euro-atlantiste, mais sa retraite dorée ne devrait pas en souffrir.
A l'UE, von der Leyen est reconduite, comme quoi la corruption reste plutôt bien vue dans ce milieu. Son mandat doit néanmoins être avalisé par le Parlement européen. On peut toujours rêver que ce dernier veuille défendre l'intérêt européen en refusant ce second mandat.
Borrell et son jardin laissent la place à la très euro-atlantiste première ministre estonienne Kaja Kallas. Érigée en modèle de soumission par la bande à Stoltenberg, elle aura survécu à un scandale en 2023 lorsqu'il fut révélé que son propre mari continuait à commercer avec l'infâme Russie...
En décembre, l'inénarrable président du Conseil européen Charles Michel, ex premier ministre belge, en bisbille avec von der Leyen, cédera la place à l'ex premier ministre portugais Antonio Costa.
Otan et UE sont de vraies usines de recyclage de premiers ministres ! C'est l'entre-soi tranquille et la corruption à tous les étages.