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3 juillet 2024

La panique de la classe dirigeante

Maxime Tandonnet

3/7/2024 - Le ton a changé en quelques heures. C’en était fini du ni-ni, ni RN ni LFI. La classe dirigeante en revient au classique cordon sanitaire ou « arc républicain » incluant LFI. Oubliées les attitudes scandaleuses de LFI refusant de qualifier de terroriste le massacre du 7 octobre. Le prétendu « front républicain » se reforme contre le RN. « Extrême droite » redevient la formule obsessionnelle qui crisse dans les oreilles . Haro sur le baudet, le pestiféré, le démon. Pourtant, cette attitude est en parfaite contradiction avec certains faits qui restent dans toutes les mémoires comme la réception en grande pompe de Bardella par Attal à Matignon le 18 janvier dernier. Si le RN est le diable, le monstre, le mal absolu, pourquoi avoir reçu Bardella à Matignon et lui avoir ensuite offert une formidable tribune à travers un débat télévisé avec le Premier ministre lors de la campagne des Européennes ? Mais franchement, pour quoi nous prenez-vous? Voici la pourriture dans toute sa splendeur : avoir porté au pinacle le RN pendant des années pour en faire l’opposant normal et officiel du gouvernement avant de le rediaboliser dans la panique dès lors que la créature échappe à son maître. Quelle hypocrisie, quel cynisme ! Cette stratégie dure depuis près d’un demi siècle. Comme si cracher la formule « extrême droite » dispensait de s’interroger sur les échecs et de travailler, et de réfléchir à l’avenir. En vérité, qu’est-ce que l’extrême droite ? Extrême droite = culte de la personnalité, autocratie, saccage des libertés publiques, mépris du peuple et du suffrage universel, antiparlementarisme, démagogie à travers les déficits et explosion de la dette publique. Et si l’extrême droite était déjà au pouvoir depuis au moins 7 ans ? Moi j’essaye, en vain, par exemple, d’expliquer pourquoi le programme du RN de supprimer le droit du sol ne sert strictement à rien sur le plan de l’immigration et serait dramatiquement contre-productif au regard des enjeux de la société française. Le message ne passe pas tant les reflets du chiffon rouge aveuglent le pays. Mais au moins j’essaye d’en appeler à la raison plutôt que de cracher du venin… La classe dirigeante française, dans la panique, réhabilite LFI avec son fiché S, avec ses antisémites et ses complices de l’islamisme totalitaire. Quel est le véritable enjeu pour elle ? Garder les sièges, les mandats et les maroquins et rien d’autre, à l’importe quel prix et sans le moindre égard pour l’intérêt public. Voyoucratie.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/07/03/la-panique-de-la-classe-dirigeante/

UN NAVET PROPHÉTIQUE

Gabriel Nerciat

L'avantage avec la dissolution de Macron, c'est que sa soudaineté ainsi que la brièveté de la campagne législative ont rendu impossibles la réalisation et la sortie en salles avant le 7 juillet d'un nouveau film de Diastème.
Car en général, depuis dix ans, à chaque fois que le RN se retrouve en position d'être qualifié au second tour d'une consultation électorale majeure, ce vaillant et laborieux cinéaste subventionné par le régime social-libéral se voit mandaté par nos maîtres de l'heure pour écrire et mettre en scène un long métrage qu'on imagine destiné à galvaniser les castors.
Le dernier en date, il y a deux ans, bien que d'une particulière médiocrité, n'avait pas hésité à recourir à une métaphore assez grossière mais on ne peut plus évocatrice : la présidente de la République en fin de mandat qui était l'héroïne du film, version féminine de Macron, menacée d'être remplacée par le chef - forcément démagogue et vulgaire - d'un parti national-populiste en tous points semblable au RN, était atteinte d'une maladie incurable du sang qui la contraignait à être transfusée dans le plus grand secret au sein d'une chambre forte de l'Elysée.
Le symbole était donc gros mais clair : l'oligarchie social-libérale et européiste qui tient les rênes du régime depuis les années 1970-80 est entrée en agonie, par manque de vigueur ou de légitimité démocratique, et ne sait plus trop quoi faire pour le dissimuler et retarder sa chute.
Au terme du film, au moyen d'un rebondissement à la fois stupidement sentimental et éminemment crétin (je ne le dévoile pas si d'aucuns veulent découvrir ce morceau d'anthologie), la présidente anémique se résolvait à commanditer l'assassinat de son ennemi populiste afin de l'empêcher de lui succéder à l'Elysée.
J'ai repensé à ce navet ce matin en voyant les manoeuvres dignes de la IVe République par lesquelles Xavier Bertrand, Marine Tondelier et d'autres apparatchiks ultra-minoritaires de l'ex-UMPS élargie aux écologistes essaient de s'imposer à Macron comme recours à une majorité relative du RN.
Assassiner Jordan Bardella ou Marine Le Pen viendra peut-être un jour.
Mais en attendant, c'est la souveraineté du peuple et la Constitution de la Ve République qu'on juge plus commode d'abattre comme ultime expédient d'un régime aux abois.
Nous verrons à la fin de la semaine, ou au début de la semaine prochaine, si l'attentat aura ou non réussi.

2 juillet 2024

Jean-Dominique Michel

Il importe de connaître son ennemi...

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Extrait du discours à l'occasion de la remise du prix Nobel à Stockholm, le 10 décembre 1957

"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la haine et de l’oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d’elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir.
Devant un monde menacé de désintégration, où nos grands inquisiteurs risquent d’établir pour toujours les royaumes de la mort, elle sait qu’elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations une paix qui ne soit pas celle de la servitude, réconcilier à nouveau travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d’alliance."
Albert Camus

USA : QUI PILOTE L’AVION ?

Marc Amblard

2/7/2024 - Dire que Joe Biden est gravement sénile n’est plus un tabou. Le débat de la semaine dernière qui fut un choc pour tous ne laisse aucune place au doute. C’était déjà le cas en 2020. Mais l’establishment démocrate a tout fait pour le cacher. C’est pourquoi le vieux Joe n’a fait que de rares apparitions en public.
On peut désormais écrire qu’il n’a jamais dirigé le pays sans craindre l’accusation facile de complotiste.
Alors il y a cette double question récurrente et obsédante : qui a bien pu installer aux commandes de la première puissance économique et militaire un homme faible et gâteux ?
Réponse : tout un système composé d’oligarques richissimes et de hauts fonctionnaires, tous ivres de pouvoir, d’argent, tirant grassement parti de la situation et rêvant de diriger clandestinement le pays pour imposer une idéologie néo-marxiste et progressiste derrière une marionnette contrôlable car corrompue.
Oui mais voilà, la marionnette en question est usée jusqu’à la corde et la mascarade est désormais exposée au grand jour. De fait, c’est la panique chez les démocrates et chez certains républicains compromis.
Dès lors, que faire pour sauver les meubles ? Car comprenez bien que pour ces gens-là, il n’est pas question de laisser revenir Donald Trump à Washington. Ce serait du suicide. Leur agenda malsain serait aussitôt interrompu et surtout, l’idée de devoir rendre des comptes à la Justice les rend totalement fous.
Une majorité d’Américains le découvrent peu à peu, comprenant qu’ils ont été trompés par cette élite qui leur est de moins en moins sympathique.
Celle-ci va donc devoir agir très rapidement pour remplacer le vieux pantin par un candidat plus frais, plus présentable (mais tout aussi contrôlable évidemment).
Un candidat avec une bonne tête pour que les résultats du scrutin ne paraissent pas trop suspects. Car gardez bien à l’esprit que les démocrates sont passés maîtres et experts dans l’ingénierie électorale. Le vote régulier, c’est-à-dire en personne, ne pèse plus que 30% des voix comptées. Désormais, tout se joue dans les six états-pivots avec les bulletins par correspondance qui ne font l’objet d’aucune vérification et qui peuvent être librement déposés dans des urnes de rue. Les rapports édités par les cellules d’enquête sur le terrain sont formels : on en produira autant que nécessaire pour faire barrage à l’homme de Mar-a-Lago.
Seulement l’Américain moyen est de moins en moins dupe. Souvenez-vous qu’en 2016, malgré toute l’infâme propagande des médias, il ne s’en est pas laissé compter. Il a repoussé Hilary Clinton qu’on tentait de lui imposer au bénéfice de son opposant, hors système, qu’on présentait comme un guignol ou encore un agent russe.
Acceptera-t-il une nouvelle fois qu’on lui vole son droit le plus fondamental ? Supportera-t-il qu’on lui mente encore et encore comme on lui a fait croire durant quatre ans que l’actuel président était un homme sain d’esprit ?
Pas sûr du tout.
Français, observez bien ce qui se passera outre-Atlantique durant les prochains mois. Attendez-vous à des temps très agités qui ne seront pas sans conséquence sur le reste du monde.

[COVID] vidéo

Le discours scientifique sur le Covid est en train de virer à 180°. Des figures de premier plan remettent en question la gestion de la pandémie et admettent l’existence d’effets secondaires liés aux vaccins. Nous tenterons de comprendre pourquoi ce qui était impensable pendant la pandémie se révèle exact aujourd’hui. Vous découvrirez comment la chaîne de décision en matière de santé a été défaillante et comment des intérêts cachés ont influencé nos vies et continuent de le faire…

Vincent Verschoore

Le NFP et la Macronie en appellent une nouvelle fois aux castors : faire barrage. Après s'être déjà fait enc... un certain nombre de fois, ces derniers sortiront-ils encore les dents pour sauver le soldat Macron ?
En effet, après avoir si bien diabolisé le NFP et démontré par A plus B que son programme ruinerait (encore plus) le pays, tout en réhabilitant les camps de concentration juifs et en ouvrant grand la porte aux terroristes islamistes déguisés en migrants (j'exagère à peine), pronostiquant une vague d'insécurité publique nourrie par le désarmement policier, une Macronie foncièrement fasciste ("Moi ou le chaos", diabolisation de toute opposition politique) en appelle quand même à préférer le chaos (selon elle), tandis que le NFP en appelle quand même à préférer le fascisme qu'il connaît à celui qu'il redoute encore plus.
Triste choix. La diabolisation aussi extrême qu'imbécile de chaque camp envers l'autre, faite d'accusations hitlériennes (antisémitisme d'un côté, nazisme de l'autre) et de supposé antirépublicanisme, occulte le dilemme fondamental d'un pays corseté par sa technostructure, qui pille le pays et l'étouffe sous un amoncellement de règles, de normes et de taxes, un pays sans marge de manœuvre du fait de sa dette abyssale et de sa balance commerciale négative (pas de devises entrantes), devant faire face à la fin du crédit gratuit, et devant se soumettre au racket énergétique américain imposé par l'UE.
Incroyablement, ces questions fondamentales ne sont pas soulevées. On a l'impression que le seul enjeu réel de toute cette affaire est la redistribution des postes, des droits d'accès à la gamelle publique, et tous les privilèges qui s'ensuivent. Ensuite, peu importe que tout s'écroule, ils seront les derniers à ne pas être payés.

1 juillet 2024

Yann Thibaud

Comment expliquer l'augmentation spectaculaire du score du RN aux dernières élections européennes ?
Les Français seraient-ils aujourd'hui devenus d'épouvantables et redoutables fascistes ?
Ou faudrait-il recourir à une autre explication ?
Il me semble qu'un facteur que l'on a grandement sous-estimé est le discours de plus en plus belliciste de notre cher président.
Or, dans son immense majorité, le peuple n'a aucune envie de faire la guerre aux Russes, en particulier les catégories les plus âgées et les plus conservatrices de la population, celles précisément qui soutenaient jusqu'à présent l'actuel président.
Et d'une manière générale, il me semble que ce si brillant dirigeant génère une telle répulsion, un agacement si généralisé, qu'il conduit une majorité de la population à se dire : tout sauf Macron.
Aussi, conscient de toutes les souffrances et injustices qu'il a endurées à cause de lui, le peuple n'éprouve aujourd'hui plus aucune confiance envers la figure du chef suprême.
J'y vois un réveil du peuple, une prise de conscience des multiples manipulations et conditionnements dont il fut l'objet jusqu'à présent et qui ne fonctionnent plus, comme en particulier la ridicule accusation de fascisme, dès lors que l'on ne partage pas le point de vue dominant.
Ne plus croire systématiquement, mécaniquement et servilement au message de l'autorité constitue, à mon sens, un pas de géant pour l'humanité.
Et il est en train d'être franchi aujourd'hui par le peuple français, si souvent en avance de par son côté frondeur et rebelle.
Mais il est certain que nous ne sommes pas pour autant sortis d'affaire, que nous n'avons pas si aisément échappé au totalitarisme rampant de ce monde.
Et il est également vrai que l'arrivée du RN au pouvoir ne constitue pas nécessairement une perspective très enthousiasmante, son programme ne répondant pas réellement à nos véritables aspirations.
Les dangers qui se présentent à nous sont donc considérables, mais je pense qu'il n'est jamais sage de vivre dans la peur et que nous devons toujours garder au cœur l'espérance de jours meilleurs, et tout faire pour qu'ils adviennent.
Ainsi ma conviction est que ce n'est pas par la voie politique que nous pourrons réellement changer ce monde, mais par une mutation philosophique et spirituelle d'envergure, un changement de comportement humain, un profond réveil de conscience, l'irruption du sentiment dans la gestion des affaires humaines.
Il nous faut donc nous demander : dans quel monde voulons nous vivre, et comment le faire avenir concrètement ?

Quel mépris pour ses propres électeurs !

René Chiche

En apprenant que l'alliance électorale de gauche abusivement dénommée front populaire se désiste au profit de l'ancien Premier ministre et appelle à faire élire Elisabeth Borne pour conjurer je ne sais quel péril fasciste tout droit sorti de son imagination malade, je me mets à la place de tous ceux qui ont lutté, fait grève, donné plusieurs journées de salaire et manifesté à la demande de ces gens contre la réforme des retraites : comment peut-on les traiter ainsi comme du bétail assigné à résidence électorale et supposé obéir à une consigne aussi insensée ? Comment peut-on à ce point les prendre pour des idiots incapables de percevoir leur intérêt ?
Je comprends la colère de ceux que les chroniqueurs appellent non sans dédain "les classes populaires", et je comprends surtout leur volonté, qu'ils ont exprimée avec clarté et sans faiblesse, de mettre dehors toute cette classe politique qui se moque aussi ouvertement d'eux.
Cela vaut aussi pour les syndicats qui se permettent de lancer des appels à "faire barrage" en ordonnant sous peine d'excommunication à leurs adhérents de voter pour ceux qui leur ont infligé une réforme des retraites contre laquelle ils leur demandaient de se mettre en grève hier.
Ces gens sont d'une inconséquence et d'une médiocrité notoires qui doivent recevoir dans les urnes le châtiment qu'elles méritent ! Ce serait du moins logique et juste.