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19 juillet 2024

Radu Portocala

18/7/2024 - Prison de Sighet, à l’extrême nord-ouest de la Roumanie. La seule parmi les centaines ouvertes par le pouvoir communiste à avoir fonctionné sous un nom de code : Dunărea (le Danube). La seule qui n’apparaissait pas dans les documents du ministère de l’Intérieur. Arrivés là-bas, les détenus cessaient d’exister. Ils y étaient pour mourir et pour passer dans l’oubli.
Deux cents dignitaires de l’ancien régime – la plupart arrêtés dans la nuit du 5 au 6 mai 1950 – y ont été enfermés sans jugement, sans condamnation. Mon grand-père, ancien ministre libéral (et, entre autres, officier de la Légion d’honneur) était du nombre. Il venait de subir une très lourde intervention chirurgicale.
Aucun n’avait moins de 50 ans. Leurs âges allaient de 60 à 80 ans. Le plus vieux d’entre eux, Dinu Brătianu, ancien premier-ministre libéral, avait 83 ans au moment de l’arrestation. Ils subissaient tous une sorte d’exécution lente. Il fallait les exterminer par la faim, le froid, la maladie. Lorsqu’ils mouraient, deux gardiens traînaient leurs corps dans les couloirs et les escaliers, enlevaient leurs couronnes dentaires en or, s’ils en avaient, les chargeaient la nuit venue sur une charrette et les enterraient nus, sans cercueil dans des tombes restées à jamais anonymes.
En général, on cherchait à les isoler dans des cellules individuelles de manière à ce qu’ils ne sachent jamais qui étaient leurs co-détenus. Il n’y avait que quelques cellules communes. Mon grand-père était dans l’une de celles-ci. Un jour, il fut surpris par l’un des gardiens au moment où il tentait de regarder par la fenêtre – ce qui était rigoureusement interdit. On l’amena dans la cellule de punition, dite « la noire » parce que les détenus y étaient enfermés dans l’obscurité totale, enchaînés au sol couvert d’eau froide. Mais cette simple mesure d’isolement ne suffisait pas. Il y fut battu à mort. Le soir, un gardien ouvrit la trappe de la porte et jeta dans la cellule sa chemise ensanglantée. La nuit, ses co-détenus entendirent la charrette qui s’éloignait.
Jean-Luc Mélenchon et ses amis, ceux à qui Emmanuel Macron a donné l’occasion de s’agiter maintenant, à l’ombre de leurs drapeaux rouges, en bas des marches du pouvoir, sont les héritiers de ce que je viens de raconter. Ils sont les héritiers du premier secrétaire du parti communiste qui avait décidé que ces morts étaient nécessaires ; ils sont les héritiers du ministre de l’Intérieur qui avait signé les ordres d’arrestation ; ils sont les héritiers du commandant de la prison qui représentait la lutte contre l’ancien monde ; ils sont les héritiers du gardien qui a battu mon grand-père jusqu’à ce qu’il rende l’âme. Ils sont les héritiers directs d’un vaste et monstrueux système fait d’idéologues criminels, de délateurs, d’enquêteurs, de tortionnaires, de gardiens cruels, de fossoyeurs nocturnes. Et ils n’existent que parce que l’Occident a refusé de juger le communisme comme il a jugé le nazisme. Cette honte ne sera jamais effacée.

Cellule « la Noire » de la prison de Sighet

CQFD

Vincent Verschoore

Les réélections de la corrompue notoire von der Leyen à la Commission européenne, et de la macroniste Braun-Pivet au perchoir de l'Assemblée nationale, démontrent le gouffre entre la volonté de changement des populations exprimée dans les urnes, et la corruption d'un monde politique contrôlé par le grand capital, les intérêts euro-atlantistes et le confort de la gamelle, peu importe qui la remplit.
Dès lors que le constat de l'impuissance de toute représentation hors celle du bloc central est fait, que la démocratie représentative n'est qu'un écran de fumée, alors ne resteront que l'abstention ou le grand coup de pied dans la fourmilière et advienne que pourra, ce qui s'appelle "trumpisme" aux USA.
Il ne semble plus y avoir de vote "raisonnable" possible. Soit c'est le fascisme techno-totalitaire des élites en place, celles qui profitent des guerres et veulent enfermer les populations dans un carcan technocratique, sécuritaire et "écolo" (l'EuroSoviet), soit un rejet massif de cela au nom de valeurs de "souveraineté" et de "liberté" dont il est très difficile de prévoir les conséquences.

Une belle mystification

Maxime Tandonnet

19/7/2024 - Bon. On ne va pas s’appesantir ce matin. Les dernières législatives ont été marquées par un rejet viscéral du macronisme qui a recueilli au premier tour 13% des voix et au second, en léger mieux grâce aux arrangements avec l’ennemi d’hier, le NFP : 15%. Or, à l’issue des magouilles, arrangements et compromission en tout genre, le macronisme garde la main et la présidente macroniste de l’Assemblée nationale est réélue au perchoir. Au fond, rien ne change. Le vote populaire est balayé d’un revers de main. Ils se foutent du vote populaire, une fois de plus comme pour le référendum de 2005. On fait soi-disant appel aux urnes pour trancher dans le vif mais quand les Français ont mal voté, on se tape de leur vote, on en balaye les conséquences dans un éclat de rire. Dans les médias à la botte, radio télé et une partie de la presse, presque tout le monde est content ! Le macronisme, condamné par les Français pour son culte autocratique et vaniteux sur fond d’effondrement général du pays (financier, sécuritaire, économique et social, diplomatique) est rayonnant ce matin et jubile. Parler de démocratie dans ces conditions est une imbécilité. On se moque des Français, cette fois encore, de manière trop flagrante, sans complexe, comme une bonne blague. Mais bien sûr ! Appelez donc au vote des Français pour la frime et ensuite, s’il ne vous convient pas, envoyez les paître (je reste poli) avec un grand bras d’honneur. Le mépris et l’arrogance sont les deux mamelles de la France politique comme dirait l’autre… Et vous ne voyez pas, vous ne sentez pas qu’un jour tout cela va se payer ?

De la banalisation des couteaux, des fous et du RN

H16

19/7/2024 - Dans au moins un domaine, les récentes élections ont enfin pu apporter un peu de clarté. Bien sûr, il ne s’agit pas du domaine politique tant l’explosion en vol du NFP, prévue et actée, donne à tant de politiciens l’occasion d’exprimer leurs talents de clown.

Non, si les choses sont plus claires, c’est clairement pour les gauchistes français qui ont enfin compris pourquoi le Rassemblement National bénéficie actuellement d’un tel élan électoral : il ne s’agit pas d’un hasard, pas plus qu’il ne s’agit d’une volonté populaire de mal voter. La gauche connaît le peuple, elle sait comment il vote (puisqu’il vote pour elle, sa seule vraie représentante) et sait que les électeurs qui s’égarent vers le parti de Marine Le Pen se sont évidemment égarés, tout comme se sont égarés jadis ces Français qui sont allés faire le djihad en Syrie. Il suffit pour s’en convaincre de lire les témoignages poignants consciencieusement recueillis par du Vrai Journalisme.


Et cet égarement n’a pas d’autre cause que la propagande de certains médias : c’est certain, le peuple aime la gauche et quand il ne l’aime plus, c’est qu’on lui a menti, qu’on l’a baratiné, qu’on lui a retourné la tête comme le fait, par exemple, CNews. Oh, cette antenne n’est pas la seule mais représente à elle seule une source majeure de cette confusion droitiste dans l’esprit facilement manipulable du peuple ! C’est d’ailleurs pour cela que des pétitions circulent pour lui interdire toute diffusion.

D’ailleurs, si CNews n’existait pas, qui parlerait de certains faits divers dans lesquels des petits différents gastronomiques aboutissent à des échanges de coups de feu ?

Or, sans ces médias qui relatent sans arrêt les petits faits divers crapoteux, qui montrent bien trop complaisamment une insécurité largement fantasmée, il va de soi que personne n’irait voter RN : sans ces nouvelles, sans ces informations, personne ne constaterait vraiment ni violence du quotidien, ni insécurité, ni incivilités, ni rien. Et tout le monde voterait correctement dans les différentes nuances de gauche.


Mais voilà : si les faits sont têtus, les faits divers sont de plus en plus banals, même les pires.

Banals sont les échanges (globalement pacifiques) de coups de couteau, qui sont souvent qualifiés de fous. Un regard biaisé, un mot de trop, une cigarette qui manque à l’appel, un bonjour un peu trop vif, et c’est l’engrenage.

Mais n’était-ce pas toujours le cas ? Allons, tout le monde sait que ces petits échanges de lames affûtées ont toujours existé, de tous temps, y compris à Paris. Sans ces médias, sans ces faits divers qui grossissent inutilement leur importance, tout le monde s’en porterait mieux, voyez-vous.

Banales aussi sont les utilisations alternatives de feux d’artifices, voire de cocktails Molotov. Allons, n’exagérons pas l’importance de ces faits divers. Après tout, qui n’a pas déjà enflammé des gamins de 16 ans à coup de cocktail Molotov, pour tenter une expérience ou rire entre amis ?


Et surtout, qu’y a-t-il de plus banal qu’un fou en liberté, de nos jours ? C’est aussi ça, les valeurs de la République : une grande et large liberté pour tous de s’exprimer de toutes les façons possibles. Et si cela passe par quelques petits coups de canifs ici ou là, est-ce grave ? Est-ce important ? Est-ce vraiment utile que CNews, Valeurs Actuelles ou d’autres opusculues fascistoïdes d’extre-droite pro-Poutine s’éternisent sur le cas de ce meurtrier laissé libre car jugé irresponsable, et qui tente de tuer un soldat français, vraiment ?

Alors oui, certes, il est effectivement bien plus simple de généreusement badigeonner du qualificatif de “fou” sur les criminels violents de plus en plus nombreux sur le territoire.

D’une part et comme le rappelait un récent article (de février) à ce sujet, plus d’un tiers des immigrants, légaux ou non, qui déferlent actuellement sur l’Europe, déclarent des troubles mentaux : une étude menée en 2020 sur les réponses données par 2 999 primo-immigrants hors UE montrait ainsi que 35,91 % d’entre eux déclaraient un trouble psychique. L’observation sur le terrain – via les faits divers, par exemple – semble assez bien corroborer cette étude.

D’autre part, une fois déclaré fou, les suites judiciaires et politiques sont beaucoup plus simples à gérer que de vrais criminels bien responsables de leurs actes. Ces derniers encombrent les prisons, gênent les politiciens et font suer magistrats et policiers. Les premiers sont simplement remis à des services psychiatriques débordés ou à peu près inexistants, ce qui libère tout notre petit monde pour d’autres tâches bien plus gratifiantes.

Malheureusement, relâcher des fous peut entraîner des récidives graves.

Là encore, il semble qu’au delà des faits divers (vilains, pas beaux, inutiles et qui font honteusement monter le Rassemblement National), ce sont les chiffres officiels de la délinquance qui amènent de l’eau au moulin néfaste de nos méchants médias : avec une multiplication par 4,7 des faits observés, avec un millier d’agressions, 1500 actes de vandalisme, 600 cambriolages par jour et une attaque avec arme toutes les heures, la France semble lentement basculer du côté mexico-colombien de la sécurité et non du côté suisse.

C’est extrêmement agaçant parce que cela ne peut que contribuer à alimenter les rubriques “faits divers” de ces médias méchants et de CNews, cette chaîne d’extrême-droite évidemment fasciste. À force, cela pourrait pousser ce même peuple, outré de voir que rien n’est fait ou, pire encore, que le contraire du bon sens est cajolé avec tendresse par toute la gauche, à demander pourquoi la Justice française ne ressemble plus à rien ou pourquoi on a choisi d’arrêter d’enfermer les dangereux, les fous et surtout les fous dangereux.

Et ça, c’est vraiment le genre de questions qu’on ne veut surtout pas poser, surtout pas actuellement : il est bien plus urgent de savoir qui siègera au perchoir de l’Assemblée nationale ou qui sera le prochain incapable désigné Premier ministre.


18 juillet 2024

Gilles Casanova

Un bon point !

Ce n’est pas tous les jours qu’un homme politique européen vote pour arrêter la tuerie qui ensanglante chaque jour l’Ukraine et la Russie, pour le plus grand bonheur des marchands d’armes.

Jean-Paul Brighelli

Je sors fin août un essai intitulé L’École sous emprise dont je me permets de recopier ici la quatrième de couverture, comme on dit :
« Samuel Paty, professeur d’histoire décapité en 2020… Dominique Bernard, professeur de Lettres poignardé à mort dans son lycée d’Arras en 2023… Et tant d’autres menacés, insultés, agressés chaque jour dès qu’ils s’avisent de heurter les certitudes mortifères des élèves et de leurs parents.
« Pour les enseignants, l’école se fait désormais la boule au ventre, sous le regard suspicieux de mouvances religieuses radicalisées, soutenues parfois par les enseignants eux-mêmes.
« Alors que l’École publique traverse une crise multiforme, Jean-Paul Brighelli plaide en faveur d’un système éducatif restauré et d’une laïcité intransigeante pour contrer l’emprise de l’entrisme islamiste.
« Les enseignants doivent retrouver le droit d’instruire enfants et adolescents contre leurs propres convictions, sans s’autocensurer. Est-il vraiment trop tard, face aux réseaux infiltrés du fanatisme, pour ressusciter ces « hussards noirs de la République » que furent jadis les instituteurs ? »

Alexis Haupt

18/7/2024 - Beaucoup de gens dans la résistance pensent que la population est aussi apathique, soumise, paresseuse intellectuellement, idéologisée, aveugle, aliénée ou hébétée parce qu'une guerre très sophistiquée lui est menée. Une ingénierie sociale basée sur des techniques de manipulation de masse, des expériences de psychologie, des fines connaissances sur le comportement et les instincts humains, une utilisation précise et malveillante des nouvelles technologies, etc.
C'est en partie vrai, mais seulement en partie.
En effet, ce serait une grave erreur que de croire que la cause profonde de tous les maux dont nous venons de parler soit la guerre de 5ème génération, l'ingénierie sociale, la perversité de l'élite ploutocratique qui pilote l'Occident et qui fait appel à des experts en manipulation de masse. En effet, le problème est beaucoup plus profond que cela et a déjà été soulevé par Platon il y a plus de 2000 ans : les gens ne veulent pas savoir, la vérité leur brûle les yeux ; ils préfèrent ainsi l'obscurité rassurante de la Caverne. Le problème, La Boétie aussi le pointait du doigt il y a quelques siècles : c'est le peuple lui-même qui recherche la tyrannie, il sert volontairement et s'habitue à celle-ci jusqu'à la considérer comme normale. Le problème, c'est aussi celui soulevé par le psychologue Stanley Milgram il n'y a pas si longtemps : il ne faut pas voir la personne qui subit les ordres d'une autorité abusive et malveillante comme une simple victime, elle est surtout une sorte de complice.
Bref, il y plusieurs siècle déjà, il n'y avait pas de "guerre de 5ème génération" mais les peuples portaient déjà en eux cet amour pour la servitude volontaire dont nous parlait La Boétie.
Pour le dire autrement, la cause profonde des maux évoqués au début de ce texte n'est pas extérieure à l'homme mais se trouve au contraire au plus profond de lui-même. Cette cause, c'est l’immaturité psychique et intellectuelle de l'Homme : il ne veut pas savoir mais croire, il veut que l'autorité lui fabrique un récit et des dogmes auxquels il se soumettra sans poser de questions, il veut des maîtres à qui il délègue le pouvoir et qui choisiront tout pour lui.
Bref, la cause la plus profonde de tous les maux que nous traversons et que nous allons traverser encore est l'immaturité du "moi-pensant" des humains, et par extension de leur conscience. Je médite sur cette question depuis plus d'une quinzaine d'années, seul dans mon coin, et je suis arrivé à la conclusion suivante : jouissant d'un moi-pensant immature, les gens se moquent totalement de la vérité d'une part, et obéissent à leur animalité sans le savoir d'autre part. Le second point est d'une importance capitale. C'est en effet parce qu'ils obéissent à leur animalité sans le savoir, sans la connaître et sans vouloir la connaître, que les humains sont aussi manipulables que des chimpanzés observés et étudiés par des éthologues dans un enclos.
La conclusion ? À défaut de faire mûrir ce moi-pensant, à défaut d'un éveil des consciences, nous resterons ces "chimpanzés" qui se moquent de la vérité, qui ne se connaissent pas eux-mêmes, qui sont pilotés par ceux qui ont justement médité sur notre animalité et nous nous disputerons ad vitam æternam, dans notre enclos à ciel ouvert, pour des "histoires de bananes."
À nouveau, la mission première de l'Homme est de faire grandir son moi-pensant, c'est-à-dire d'atteindre un certain degré de conscience. Tout le reste n'est que détail.

Marc Amblard

CETTE VIDÉO DEVRAIT FAIRE LA UNE DE TOUS LES MÉDIAS DU MONDE

18/7/2024 - Le Dr Robert Redfield, médecin virologue, a été directeur du CDC. Il a donc occupé un des plus hauts postes au sein du département de la santé américaine sous Biden. A ce titre, il a coordonné toutes les mesures sanitaires durant le Covid.
Il vient d’être interrogé par le Congrès à Washington dans le cadre d’une enquête sénatoriale.
Ce qu’il a avoué est effarant. Il a notamment admis que :
- le vaccin ne prévient pas l’infection ;
- pire, l’ARN passe toutes les barrières de l’organisme, la spike est toxique et entraîne de grosses réactions inflammatoires ;
- c’était connu depuis le début (printemps 2021) ;
- les effets secondaires ont été minimisés pour ne pas décourager la vaccination ;
- ces vaccins n’auraient jamais du être imposés ; c’est une erreur.
La vidéo (sous-titrée) est courte, écoutez-la bien jusqu’au bout.

Ferdinand Buisson (1841-1932)
Philosophe pédagogue et homme politique français, Co-Prix Nobel de la Paix en 1927 avec Ludwig Quidde.

« Le premier devoir d’une République est de faire des républicains ; et l’on ne fait pas un républicain comme on fait un catholique. Pour faire un catholique, il suffit de lui imposer la vérité toute faite. Le maître a parlé, le fidèle répète. Il a été dit un catholique ; mais on pourrait tout aussi bien dire un protestant ou un croyant quelconque […]. Toute éducation cléricale aboutit à ce comportement : croire et obéir, foi aveugle et obéissance passive […].
« Pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit (un enfant, un adolescent, l’homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l’excès de travail) et lui donner l’idée qu’il peut penser par lui-même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel.
Est-ce qu’on apprend à penser comme on apprend à croire ?
Croire, c’est ce qu’il y a de plus facile ; et penser, ce qu’il y a de plus difficile au monde. Pour arriver à juger soi-même d’après la raison, il faut un long et minutieux apprentissage ; cela demande des années, cela suppose un exercice méthodique et prolongé.
C’est qu’il s’agit de rien moins que de faire un esprit libre. Et si vous voulez faire un esprit libre, qui est-ce qui doit s’en charger sinon un autre esprit libre ? Et comment celui-ci formera-t-il celui-là ? Il lui apprendra la liberté en la lui faisant pratiquer […].
Il n’y a pas d’éducation libérale là où l’on ne met pas l’intelligence en face d’affirmations diverses, d’opinions contraires, en présence du pour et du contre, en lui disant : Compare et choisis toi-même ! ».