H16
29/7/2024 - Voilà qui agacera peut-être les pignoufs asséchés des plateaux télé qui tremblent à l’évocation des chaleurs de l’été : on nous annonçait une sécheresse et de la canicule mais la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous une pluie battante.
Ceci dit, rappelons que François Hollande était de la partie. C’était donc garanti que tout serait fortement humide, jusqu’à la flamme olympique… qui n’est pas une flamme puisque son embrasement est simulé par de la vapeur d’eau et de la lumière.
Au-delà de ces aspects aqueux, cette ouverture des Jeux Olympiques de Paris aura surtout été un cauchemar logistique pour les touristes et les spectateurs sur place : pour un prix des places particulièrement prohibitif, la nature même des lieux et du spectacle proposé, sous une forte pluie et par des températures assez fraîches, aura abouti à faire regarder par des milliers de personnes le lent passage de bateaux-mouches sur la Seine, activité jusqu’alors gratuite. Les sons et lumières, saupoudrés tout le long du parcours et dans la capitale, n’étaient que partiellement (ou pas du tout) visibles pour les spectateurs à quais
dont une partie a rapidement jeté l’éponge.
Eh oui : l’avantage d’un stade, c’est qu’il est conçu pour des spectacles en son centre, faciles à regarder depuis les gradins, mais c’était manifestement trop commun pour l’élite parisienne en charge du projet.
À cet élément logistique gênant, on doit ajouter une réalisation assez maladroite, des caméras inopérantes car trempées et une prise de vue inégale voire brouillonne.
Sur le contenu même, force est de constater que tout a probablement déjà été dit ou écrit sur cette cérémonie qui n’a été justement conçue que pour déclencher des réactions. Au moins le carton est plein de ce côté-là tant le spectacle proposé par l’entre-soi parisien semble avoir produit de polémiques.
Cependant, y avait-il de quoi être surpris ?
Avec une direction générale multicéphale comprenant des pointures comme Anne Hidalgo, le couple Macron et les inévitables artistes subventionnés du Paris Qui Sait, pouvait-on réellement espérer quoi que ce soit d’autre que ce que nous avons eu ? Sérieusement ?
Faut-il rappeler que le spectacle,
de l’aveu même de Thomas Jolly, devait être quasiment conçu comme
“l’antithèse au conservatisme” d’un spectacle renommé dans le monde entier, celui du Puy-du-Fou ? Et pour un rejet du conservatisme, quoi de mieux que faire intervenir la Brigade Alphabet à plusieurs passages de cette cérémonie ?
Non, réellement, il ne devrait y avoir aucune surprise dans les choix qui furent faits, et ce à quoi on a assisté est donc finalement tout à fait conforme à ce qu’on pouvait réellement attendre, c’est-à-dire typiquement un rejet de ce qui avait plu dans la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de Rugby en 2023.
Elle avait, on s’en souvient, beaucoup plu aux Français de cette France périphérique et provinciale apparemment inconnue des élites parisiennes, et avait même reçu une bonne critique de la part des participants étrangers qui y avaient vu une représentation de l’art de vivre à la Française, logique dans le contexte. Et elle avait, bien évidemment, déclenché l’urticaire de toute la petite intelligentsia parisienne,
ulcérée de voir “la carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline”.
Dès lors, avec une telle équipe, un tel cahier des charges et de tels antécédents, il s’agissait donc d’absolument tout faire pour rejeter ce qui a fait la France, ses traditions, son art et les plus belles pages de son histoire. Ceci permet de placer aussi peu subtilement que possible une Marie-Antoinette décapitée, une évocation d’une partie de jambes en l’air à trois, une chanteuse incapable de parler (et, plus étonnant encore, de chanter) en Français sortant de l’Académie française, et de coller, au milieu de la cérémonie, un spectacle de Drag Queen dont toute la mise en scène ne fut bâtie que sur le désir d’effaroucher la classe moyenne provinciale française.
Au moins ne pourra-t-on pas contester que le but a été rempli bien au-delà du calcul adolescent des créateurs du spectacle puisqu’oubliant la portée mondiale de l’événement, ils sont parvenus à choquer à peu près tout le reste de la planète en plus de cette tranche de France initialement visée.
Faisant preuve de ce courage millimétré auquel seuls les fonctionnaires de la subversion subventionnée sont capables de faire appel, ces derniers ont voulu choquer quelques bigots chrétiens de la basse province française. Manque de bol ou courte vue des tâcherons qui composent maintenant “l’élite” française, ce faisant, ils ont non seulement choqué les chrétiens français, mais aussi le milliard de téléspectateur chrétien de par le monde, et – par le choix spécifique de leur mise en scène – l’autre milliard de téléspectateurs musulmans qui goûte aussi peu à ce genre d’exhibitions parfaitement hors sujet… Le tout dans un spectacle qui, depuis sa création, n’avait jamais été autre chose que “tout public”.
C’est finement joué, car en transformant ainsi un bon tiers de la cérémonie en véritable Gay Pride, on garantit que le message passé ne sera absolument pas celui de l’inclusivité ou de l’ouverture d’esprit, mais exactement le contraire puisqu’on aura tout fait ainsi pour cliver.
Cette division assumée – en lieu et place d’un spectacle apolitique et areligieux qui doit rassembler et véhiculer des valeurs positives desquelles la guillotine ne devrait pas faire partie – est un parfait camouflet aux valeurs olympiques traditionnelles, et sonne comme le message d’adolescents capricieux en mal de rupture avec le reste d’une société qui leur a pourtant exprimé de plus en plus clairement qu’elle ne veut pas de leur idéologie.
Bref, aucune surprise : nous avons eu exactement ce que cette élite est capable de produire.
Et toujours sans surprise, des sponsors ont commencé à retirer leur présence de ces Jeux, directement à la suite de la diffusion de cette cérémonie, trouvant certaines parties choquantes et inappropriées.
Bref, tout s’est déroulé comme prévu.
https://h16free.com/2024/07/29/78256-jo-2024-une-ceremonie-sans-surprises