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3 août 2024

DE LA SACRALITE DU BLASPHEME

Gabriel Nerciat

3/8/2024 - Désolé de revenir encore une fois sur la cérémonie d'ouverture des JO, mais la persévérance des snobs, des tartuffes et des imbéciles à dégoiser n'importe quoi depuis une semaine sur ce ratage aussi symptomatique que monumental ne semble connaître aucun répit.
Un argument, notamment, ne cesse d'être mobilisé jusqu'à plus soif, et qui m'irrite particulièrement.
Celui de la légitimité moderne du blasphème, devenu l'emblème des esprits forts de ce pays depuis l'époque de Voltaire et réactivé, en quelque sorte, à l'époque contemporaine par les attentats de Charlie Hebdo et la fatwa iranienne visant Salman Rushdie.
Or c'est précisément là qu'il y a, selon moi, escroquerie patente.
Pour deux raisons.
La première devrait couler de source auprès de gens qui se définissent depuis toujours comme de parfaits laïcards (je pense notamment à Henri Pena-Ruiz ou Catherine Kintzler).
En fonction de la loi de 1905, en effet, l'Etat républicain, en France, se doit d'observer une stricte neutralité confessionnelle.
A ce titre, il est évident qu'une inauguration des Jeux olympiques organisée par l'Etat avec l'argent des contribuables ne peut pas tolérer la moindre marque de provocation ou d'irrespect à l'encontre du culte chrétien ou catholique (par ailleurs interdite également dans le cadre du règlement olympique), aussi faible et complaisant que soit devenu ce culte depuis soixante ans.
Et si l'on persiste à prôner malgré tout, comme on le fait dans les colonnes du Monde, la sacralité des transgressions artistiques, alors dans ce cas il ne faut pas se plaindre du scandale et des protestations véhémentes suscités par la mondiovision du blasphème en question (mais on sait que ce fut tout le contraire : aussi pleutres qu'hypocrites, Jolly et Boucheron, réfugiés derrière le flasque corps bleu de Philippe Katerine, ont avancé un grotesque alibi dionysiaque afin de ne pas engager leur responsabilité).
C'est là d'ailleurs que se niche la seconde raison, à mon sens la plus importante.
La cérémonie n'était pas seulement laide, médiocre et globalement ratée (parisienne, en fait, dans le pire sens du terme) ; elle est apparue révulsive à des millions de personnes, en Occident comme dans ce qu'on appelle aujourd'hui, à tort ou à raison, le Sud global, parce qu'elle se proposait justement de mettre en scène un nouveau sacré cher à une minorité importante et influente des moyennes bourgeoisies occidentales, qu'on consente à l'appeler woke ou autrement.
Ce sacré, fondé sur l'absolue indétermination de la nature humaine reflétée ou sublimée dans l'indistinction des sexes (elle-même rite liturgique dévoué à la révélation d'un individualisme transcendant et transgressif des normes biologiques et culturelles), ne souffre plus, dans le monde libéral occidental, la moindre critique ou remise en question - assimilée, précisément, à un nouveau blasphème (tourné cette fois contre la sacralité de l'individu moderne qui s'est substituée à celle du Christ ou de Dieu).
Comme l'ont expérimenté à leurs dépens des noms aussi différents que J.K Rowling et Douglas Murray au Royaume-Uni, ou en France la très pieuse Marion Maréchal et le très profane Cyril Hanouna (dont la récente censure par l'ARCOM semble d'ailleurs réjouir les mêmes iconoclastes assermentés qui célèbrent la "liberté d'expression artistique" de Thomas Jolly).
Cela peut sembler saugrenu, mais dans l'affaire les blasphémateurs ne sont donc pas ceux qu'on croit.
Ce qui par ailleurs ne délégitime aucunement, d'un point de vue sacramentel, l'objet de la messe de réparation qu'a célébrée ce matin l'évêque de Nîmes à la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor.
Réparation qui n'est pas absolution : les chrétiens qui ont adoré et défendu cette parodie excrémentielle, parions comme Pascal que l'Enfer est fait aussi pour eux.

IL FAUT QU'ON NOUS EXPLIQUE...

Marc Amblard

Comment les organisateurs des JO peuvent-ils obliger des dizaines d'athlètes de très haut niveau à nager dans des égouts à ciel ouvert, au milieu des serviettes hygiéniques, des préservatifs usagés et des rats crevés ?
C'est tout simplement criminel.
N.B. Proposition de réponse : pour ne pas passer pour des cons après avoir dépensé 1,4 milliards d'euros destinés à rendre le fleuve baignable. Simple hypothèse. 2/8/2024

2 août 2024

TROP AU-DESSUS DES MOYENS DE LA FOLIE

Gabriel Nerciat

2/8/2024 - Le Banquier Président sans gouvernement aura mis le temps, mais enfin mieux vaut tard que jamais (si du moins, il ne revient pas dessus dans un mois ou deux pour complaire à Alger, selon ses habitudes et ses virevoltes aussi fréquentes qu'insupportables).
S'il avait observé la même sagesse avec l'Ukraine, peut-être que la France pourrait encore faire partie des puissances mondiales intermédiaires capables sinon d'arrêter le conflit en tout cas de l'écourter.
Il n'est même pas sûr, malheureusement, que le Maroc en saura gré à la diplomatie française.
Quand on s'est trompé si longtemps et si ostensiblement sur à peu près tout, le retour à la raison ne se distingue pas vraiment de la folie ordinaire.
Au moins les fous savent-ils en général organiser leur délire (ce que Malraux, bien avant Michel Foucault, avait déduit de l'oeuvre foisonnante et implacable de Goya), et ont-ils souvent l'intuition de combattre avec méthode les structures rationnelles de la conscience comme Jacob l'ange de Dieu.
Notre président, hélas, n'est même pas assez humble ou persévérant pour devenir fou.
Il a raison de dépenser des centaines de millions et de faire du ski nautique dans le Var, loin des pluies parisiennes.
On devrait même accepter de payer un impôt supplémentaire pour lui permettre de se murer dans la solitude provençale la plus totale durant les douze mois qui viennent.

Henry War

2/8/2024 - Je ne comprends pas d’où l’on tient que la crise politique actuelle soit logique et légitime : elle n’est qu’artificiellement provoquée et entretenue. Il me manque peut-être des données pour en juger autrement, et je prie volontiers tous ceux qui peuvent me les apporter de contribuer à un peu plus de nuance dans mon analyse, si elle en manque.

Il faut un Premier ministre pour proposer le gouvernement, et notre Constitution prévoit au terme de l’article 8 que le Président de la République le nomme. Soit. Il y a eu des élections législatives ; or, il convient de vérifier qui a gagné ce scrutin, quel groupe. C’est sans nul doute ce qu’on appelle le Nouveau Front Populaire – je n’ai pas voté pour lui, mais c’est un fait et il faut le reconnaître. On peut prétendre comme M. Macron qu’aucun n’a remporté la majorité : mais quoi ? Le parti de M. Macron ne l’avait jamais obtenue non plus, et ça n’avait pas empêché la désignation d’un gouvernement issu presque exclusivement de ce parti. [...]

On dira peut-être : « Mais sans alliances, le pays est ingouvernable, pour deux raisons. La première, c’est qu’aucune majorité ne permettrait de voter les lois. La seconde, c’est que des motions de censure seraient votées et obligeraient sans cesse à changer le gouvernement. »

Ceci n’est ni pragmatique ni exact.

On n’a pas empêché jusque-là le gouvernement de M. Macron de faire passer quantité de lois – en vérité, les plus conséquentes –, même récemment, selon l’article 49.3. Or, affirmer que M. Macron y trouverait tout à coup des scrupules est d’une criante incohérence.

D’autre part, il est vrai que dans la mesure où l’on ne peut plus dissoudre l’Assemblée nationale avant une année, on risquerait fort de trouver que les députés n’ont plus la crainte de perdre leur emploi en réclamant la démission du gouvernement – c’est déjà signifier quelque chose de sinistre quant à l’intégrité de ces gens qui tiennent surtout à conserver le confort de leurs revenus et de leurs places : les voilà soudain devenus audacieux et hardis quand ils n’ont plus rien à perdre ! – ; mais c’est encore ignorer ou feindre d’ignorer qu’une motion de censure ne provoque que la démission du gouvernement, mais que le Président peut s’y opposer, qu’il n’est pas forcé de l’accepter, comme on l’a vu. Et il est clair que personne ne trouverait à redire à M. Macron s’il déclarait : « Dans la mesure où le peuple s’est prononcé et a laissé la majorité relative eu NFP, j’annonce d’emblée que je me prononcerai défavorablement à toute démission de gouvernement avant un an. Par conséquent, vous pouvez multiplier les motions de censure, ça ne changera rien. » Ce serait pertinent, propre et brave, et le peuple comprendrait une telle position.

Mais M. Macron a décidé qu’il en irait pour tous autres partis différemment de ce qu’il en a été pour le sien, et il dit : « Je n’accepterai un Premier ministre et un gouvernement qu’à condition qu’ils fussent représentatifs des votes extrêmement contradictoires des Français. » ! Mais cela ne s’est jamais organisé ainsi ni ne se peut faire dans un scrutin où trois listes se sont principalement réparti les députés. C’est donc volontairement qu’il a mis en œuvre un blocage, au point que même la Cour constitutionnelle, qui lui est largement gagnée, n’ose pas dire, parce que ce serait trop flagrant, que la situation est bien demeurée constitutionnelle : elle se contente désormais de se déclarer incompétente à… juger de constitutionnalité !

En revanche, ce qu’on sait d’évidence, c’est que toutes ces formes de « coalition » qu’on prétend lentement arranger ont un synonyme particulièrement éloquent dans notre vocabulaire et qu’on constate déjà : la corruption. Tous ces partis et députés négocient âprement leur place de la plus scabreuse des manières, quitte à changer de parti, à travestir leurs idées ou à gagner les faveurs du pouvoir : c’est bien le spectacle de prostitution infâme qu’a souhaité M. Macron, et manifestement ce à quoi il s’attendait, y étant rompu. Je ne veux pas ni ne sais formuler des hypothèses sur la raison de ce marasme organisé, je me contente de ne pas laisser admettre au citoyen qui n’a pas de courage, qui n’y connaît rien ou qui se fait persuader par des journalistes spécieux, qu’après le résultat des législatives un tel naufrage était nécessaire. Non, ce désordre navrant est un choix politique, pas le fruit d’un système institutionnel imparfait. Avec méthode et résolution, tout ceci eût été réglé sans difficulté ni polémique, il y a un mois. Où la France nage et se noie actuellement, et qui ressemble à s’y méprendre à l’eau boueuse de la Seine où barbotent parfois à regret nos athlètes olympiques, ce n’est pas le haut fleuve naturel et inné de la Nation, mais l’infection peut-être contagieuse issue de menées et de tripotages politiques dont, je l’avoue, l’opacité des fins a, même pour moi qui ne suis pas grand complotiste, quelque chose de particulièrement effroyable et terrible contre la démocratie.

1 août 2024

Eric Vial

Chère Cécile Kohler, chère camarade,

Depuis 817 jours tu es otage du régime iranien.

Je voulais simplement te dire qu’il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi.

Je ne sais pas si c’est parce que tu es alsacienne, que tu fais partie de la même organisation syndicale que moi, ou parce que tu es enseignante et que la transmission du savoir est une passion chez toi, que la cause de ta libération m’habite et m'obsède.

Tu es simplement partie découvrir l'Iran pendant tes vacances et tu n’es plus revenue.
J’imagine que c’est parce que je prends les miennes que mes pensées sont encore plus intenses aujourd’hui.

Je sais, tu n’as droit à rien. Tu as passé plusieurs mois à l’isolement, détenue dans une section de haute sécurité dans des conditions indignes qui nous font craindre le pire pour ta santé.

Je pense aussi très fort à Jacques, ton compagnon, séquestré également ; à ta famille qui vit dans l’angoisse.

Sache que personne ne t’oublie, que toute la France est derrière toi et que nous condamnons tous, l’injustice dont tu fais l’objet.

S’il te plaît Cécile, reviens.

Marc Amblard

31 juillet 2024

Vincent Verschoore

Les judéo-fascistes vont encore crier à l'antisémitisme, mais le témoignage de ce spécialiste des désastres s'ajoute à de nombreux autres illustrant la sauvagerie génocidaire des milices israéliennes face aux civils palestiniens.
"Mark Perlmutter, qui a effectué plus de 40 missions humanitaires dans des zones de catastrophe au cours de 30 ans, affirme que la situation à Gaza dépasse tout ce qu’il a vu auparavant. Il rapporte avoir vu des enfants incinérés et déchiquetés par des explosions, ainsi que des enfants abattus par des snipers. Selon lui, certains enfants ont été touchés deux fois, avec des blessures précises qui ne peuvent être accidentelles. Plus de 20 médecins à Gaza ont également confirmé des blessures par balle chez des enfants, soulignant l’ampleur de la tragédie."
Une attitude qui, faut-il encore le rappeler, ne reflète pas la volonté de la majorité de la population israélienne, qui a bien compris vers quel enfer tout ceci les mène : une fuite en avant vers la guerre permanente "justifiant" la dictature de Netanyahou et ses sbires, avec la bénédiction du complexe militaro-industriel US.
Et c'est bien ce qui s'observe à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et dans le Golan...


Petits sabotages entre amis d’extrême gauche

H16

31/7/2024 - Même si l’effervescence olympique aura fait passer les petites nouvelles locales franco-françaises en arrière-plan, il semble difficile d’oublier complètement les événements de vendredi dernier qui ont vu une bonne partie du trafic ferroviaire grande vitesse largement interrompu à la suite d’un sabotage d’ampleur.

C’est ainsi que tôt vendredi matin, suite à des incendies volontaires sur ses équipements, la SNCF a été obligée d’interrompre les départs de train depuis la gare Montparnasse à Paris, puis de faire de même sur la ligne Est et Nord alors que d’autres incendies étaient signalés. En tout, quatre sabotages ont été tentés et un déjoué par des agents de la SNCF qui ont aperçu une camionnette en fuite.


Le trafic interrompu a rapidement conduit à la congestion des gares parisiennes. À la mi-journée et alors qu’un grand nombre de Français et de touristes tentaient de rejoindre la capitale, et pendant que les équipes sur le terrain faisaient le maximum pour réparer les installations détruites, les responsables politiques montaient au créneau pour lever des boucliers et tirer la sonnette d’alarme devant ce qui apparaît alors comme une exaction lamentable sans revendication.

C’est ainsi que la Miss Marple de la politique française, Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, exprimera une certitude au micro de BFMTV ; pour elle, c’est certain, ce sabotage à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques n’est « pas une coïncidence ».


C’est aussi à l’occasion du même événement qu’Oudéa-Castéra, l’actuelle ministricule en charge du Sport, nous gratifiera d’une bordée de petites phrases au contenu ultra-concentré en niaiseries communicationnelles pour aboutir au leitmotiv gouvernemental n°18, poids et taille standard, livré par palettes en hall A entrée 7, à savoir “je condamne fermement” – ce qui permet de récupérer la moyenne auprès du jury – tout en tentant une figure improvisée additionnelle – pour les points du public, je présume – avec un “jouer contre les jeux c’est jouer contre la France, c’est jouer contre son camp, contre son pays” au lyrisme délicat d’abribus RATP. Le mélo d’Amélie contraste avec la bonne humeur joviale avec laquelle elle avait minimisé les incidents lors du match Maroc-Argentine : là, saboter le matériel SNCF, c’est nettement moins “bon enfant”.

Du côté de l’Exécutif, l’exercice est connu, les messages rodés et la force de l’habitude permet d’aller assez vite : Macron condamne sans ambiguïté, Attal promet de traquer et de punir fermement les auteurs, Darmanin évoque d’aller sur place ou quelque chose comme ça et tout le monde est sur le pont pour communiquer.


Décidément, pour des Jeux qui devaient permettre à la France de rayonner et de montrer sa capacité d’accueil chaleureux, c’est quelque peu raté.

Rapidement, les accusations fusent.

Pour les uns, c’est forcément Israël l’Iran qui serait derrière cette attaque contre l’entreprise ferroviaire nationale.

Pour d’autres, il ne saurait s’agir d’un autre responsable que Poutine qui est aux manettes. On remarquera tout de même qu’il s’agit ici d’actes physiques directement sur du matériel ferroviaire, et non des cyberattaques dont la Russie serait plus friande. Le doute s’installe fortement.

Pour ceux qui n’ont pas perdu toute lucidité, le plus logique reste cependant la piste de l’extrême gauche ou la piste interne à la SNCF (ce qui revient au même, tant on peut douter que l’action interne à la SNCF soit le fruit d’un groupe d’extrême droite infiltré dans cette entreprise).

Cela ne peut (feindre de) surprendre que l’extrême gauche elle-même, qui pourtant abreuvait les réseaux sociaux de messages en ce sens depuis des semaines, montrant une volonté assez claire d’emmerder les Français, tant avec des grèves et préavis qui s’enchaînent depuis des mois qu’avec des actions ciblées sur le refrain “Pas de gouvernement de gauche, pas de JO”


En outre, il apparaît que ces actes de sabotages, particulièrement ciblés et précis dans leur exécution et dans l’impact important qu’ils auront eu, démontrent une nécessaire connaissance de l’opérationnel du réseau ferroviaire SNCF.

Enfin, le passé récent (et moins récent) montre que ce mode opératoire a déjà été utilisé par l’extrême gauche. Ainsi, en juin 2021, des câbles de signalisation avaient été incendiés dans la Drôme sur la ligne à grande vitesse Méditerranée provoquant d’importants retards. En janvier 2023, un incendie volontaire avait touché en pleine nuit un poste d’aiguillage, paralysant le trafic à la Gare de l’Est à Paris pendant deux jours, le tout en pleine période de contestation contre la réforme des retraites. Dans ces deux cas, les enquêtes furent couronnées d’un échec mou et discret.

Plus récemment encore, une antenne-relais a été incendiée par un groupuscule anarchiste pas franchement macroniste.

Le week-end fut d’ailleurs l’occasion de confirmer cette piste avec une revendication typique de ce genre d’actions : l’extrême gauche a, une fois encore, réussi à fusiller les déplacements (et les vacances) de centaines de milliers de Français et mettre un bazar mémorable dans une organisation qui n’en avait pas besoin de beaucoup plus.

Du reste, même si la presse fera, on peut raisonnablement l’imaginer, ce qu’il faut pour minimiser l’importance de l’implication de la gauche dans ces actes de sabotage, ces incidents démontrent une nouvelle fois l’ampleur du danger que constitue cette mentalité dans le paysage politique et social français.


Or, actuellement, il est évident que la classe jacassante (des médias et des politiciens) non seulement ne fait rien pour tempérer les ardeurs des groupuscules de gauche dans leurs velléités à foutre un maximum de bordel, mais en plus elle fait – au moins pour une partie d’entre elle – absolument tout pour l’exciter encore un peu plus et garantir que ces types d’exactions gauchistes prospéreront encore.

Pire, cette classe nous abreuve d’articles, de tribunes et de discours nous expliquant sans rire que les fascistes de l’hyperdroâte au ventre fécond rôdent partout en France, qu’on entend sans arrêt le bruit de leurs bottes, et qu’ils sont prêts à en découdre avec les rares migrants apeurés passés au travers des mailles du filet sécuritaire hyper-serré que tisse le régime autoritaire de Macron, ou que sais-je encore comme baliverne du même acabit.

Ces médias et ces politiciens ne semblent pas comprendre que, ce faisant, ils se tirent une balle dans le pied, l’aboutissement de ces comportements délétères ne pouvant être que des mouvements violents, voire révolutionnaires, qui les passeront le moment venu par pertes & profits avec le reste, eux les premiers.

En tout cas, peu importe les résultats de l’enquête : si l’extrême gauche ne peut pas être clairement identifiée (entre une magistrature toute acquise aux idéaux marxistes et le fort piteux précédent de Tarnac, cela n’a rien d’impossible), Poutine prendra le blâme et les investigations s’arrêteront dans un petit pschitt faible. Dans le cas contraire, Macron et ses affidés feront absolument tout ce qui leur sera possible pour en tirer un profit politique maximal.

Et dans tous les cas, on peut raisonnablement parier que ces mésaventures ferroviaires ouvriront la voie à de nouvelles lois coercitives et invasives pour tous les citoyens, surtout ceux qui n’ont rien à se reprocher.

La France n’est pas (encore, tout à fait) une dictature communiste, mais on peut parier que ces derniers incidents vont lui faire avancer de plusieurs cases dans la mauvaise direction.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/07/31/78240-petits-sabotages-entre-amis-dextreme gauche

30 juillet 2024

Le monde devient-il "antivax" ?

Vincent Verschoore

Selon la très réductrice définition officielle du terme, à savoir :
"Se dit d’un mouvement d’opinion marqué par une opposition à certains vaccins ou à la vaccination en général, dont il remet en cause l’efficacité et l’innocuité."
les chiffres de vaccination contre la grippe et le Covid (moins de la moitié de la population américaine est à jour, selon le CDC) impliquent qu'une majorité est devenue "antivax", au sens de cette définition très réductrice visant à culpabiliser toute opposition. Un peu comme décrire quelqu'un comme "antiviande" s'il ne mange pas de cheval, alors qu'il mange d'autres viandes.
Comme le dit Aaron Siri :
"L'ironie est que décider de ne pas se faire injecter un produit après avoir examiné ses essais cliniques, son dossier de sécurité post-licence, l'absence de responsabilité, etc. est une décision éclairée et réfléchie. Pourtant, ce sont ceux qui se font vacciner sans réfléchir qui sont présentés comme prenant des décisions éclairées et réfléchies... !"
Et d'ajouter, en faisant référence aux covidistes :
"Vous pouvez également leur faire savoir qu'étant donné que les "antivax" sont désormais majoritaires, vous comprenez leur insécurité et leur hostilité. Mais ils ne doivent pas s'inquiéter : la majorité antivax n'est pas intéressée par la suppression des droits de la minorité provax. Ils peuvent se sentir libres de se faire vacciner (ou de ne pas se faire vacciner) autant qu'ils le souhaitent. Nous, la majorité, demandons simplement qu'ils respectent notre droit à faire de même."
Le danger de cette polarisation entre "antivax" et "provax" est d'en faire une question idéologique, où la raison et la prise de décision objective sont remplacées par l'adhésion à des structures de pouvoir et à des narratifs qui ne servent qu'une petite minorité. Et c'est sans doute l'héritage le plus visible de la violence, de la corruption et de la bêtise des covidistes : avoir cherché à transformer une crise sanitaire en un système totalitaire au bénéfice de psychopathes et de l'industrie médicale, provoquant un rejet de la part de populations qui se sentent manipulées et trahies.


Faute d’union nationale envisageable, une solution de « troisième force » centrale ne réglera rien

Maxime Tandonnet

(pour Atlantico) - 30/7/2024

Invité de France 2 ce lundi matin, Gérald Darmanin a été interrogé sur l’hypothèse d’une nomination de Xavier Bertrand à Matignon. « C’est un homme politique avec une très grande compétence », a-t-il affirmé, estimant que le président LR des Hauts-de-France pourrait « servir grandement la France ». Faut-il y voir un vœu pieu de vraie fausse union nationale ?

Difficile de parler d’union nationale dans les conditions actuelles. Une entente ou accord de gouvernement entre la « droite républicaine » (sic) et Ensemble, l’ex-majorité macroniste, ne suffit pas à parler union nationale. Cette alliance n’aurait même pas la majorité absolue à l’Assemblée ! En l’absence des partis du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement nationale qui représentent plus de la moitié des suffrages, il est absurde de parler d’union nationale. Or, personne à droite LR ou du côté des macronistes n’envisage d’associer à un gouvernement le mouvement LFI, principale composante du NFP et le RN…

De fait, un projet de coalition gouvernementale entre la droite LR et Ensemble aboutirait, non à l’union nationale, mais à constituer une « troisième force » sur le modèle du début de la IVe République, de 1947 à 1951, quand les partis de gouvernements, la SFIO (socialiste) et le MRP (démocrate-chrétien) formaient une coalition centrale d’où étaient issus les différents gouvernements, harcelée à gauche par le parti communiste et à droite par le RPF du général de Gaulle. Cette stratégie est périlleuse pour l’avenir. Une « troisième force », enchaînant la droite LR aux échecs et à l’impopularité du macronisme, risque d’être vouée à l’abîme dans les trois années qui viennent, ouvrant la voie à un tête-à-tête en 2027 entre le RN et la gauche NFP. D’ailleurs, il est tout à fait possible (nonobstant l’avis des experts !) que la gauche NFP en sorte victorieuse.

Comment appréhendez-vous cette déclaration du futur-ex-patron de Beauvau ?

Avec beaucoup d’intérêt… M. Darmanin est un ancien collaborateur de M. Bertrand. Mais il est, aussi, proche du président Macron, se singularisant par une allégeance sans faille à ce dernier, à l’inverse de Bruno le Maire ou Edouard Philippe auxquels il est arrivé de revendiquer une certaine indépendance envers le chef de l’État. Depuis le début, M. Darmanin a joué la carte fusionnelle envers le titulaire de l’Élysée. Ainsi, cette phrase n’a pas dû être lâchée par hasard. Elle révèle probablement que le recours à M. Bertrand comme Premier ministre fait partie des scénarios envisagés par le pouvoir macroniste. Le président de la région Haut-de-France s’est d’ailleurs prononcé en faveur d’une solution d’accord de gouvernement pour éviter l’arrivée au pouvoir de l’un des dits « extrêmes », de LFI ou du RN.

Jusqu’à la dissolution, pourtant, il excluait cette perspective, refusant de s’engager dans la voie opportuniste des personnalités LR ayant rallié en plusieurs vagues la macronie. De fait les circonstances ont été bouleversées depuis la dissolution. La présidence de la République ne dispose même plus d’une majorité relative à l’Assemblée. La situation politique est extrêmement confuse et chaotique – et la France ingouvernable. Aujourd’hui, un Premier ministre de droite LR, comme Xavier Bertrand, aurait beau jeu de justifier sa participation par la volonté d’éviter une catastrophe que serait une France ingouvernable et incapable de voter le budget.

La droite dite républicaine a-t-elle vraiment le choix dans les circonstances ? Peut-elle se permettre de jouer la politique du pire ?

L’arrivée de la droite à Matignon, à travers Xavier Bertrand relèverait d’un pari, une opération à quitte ou double. La voie est étroite, les chances de succès sont réduites dans le contexte actuel, sans majorité absolue et dans la situation financière critique de la France. En outre, le gros des effectifs de cette majorité relative de « troisième force » serait constitué de députés macronistes qui méprisent profondément, au fond, la droite LR comme ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises (sur l’immigration par exemple). L’échec – probable – de cet assemblage contre-nature LR-Ensemble, conduirait à l’effacement définitif de la droite et à une victoire en 2027 peut-être du RN mais beaucoup plus sûrement (selon moi), aux présidentielles et aux législatives, une victoire de la gauche réunifiée autour de LFI. En effet les législatives de 2024 ont confirmé que le RN, même donné, une fois de plus, possible vainqueur dans les sondages, finit toujours par perdre en raison de son caractère de repoussoir pour une majorité de Français et de sa faiblesse de second tour face à tout « front républicain ».

Les leaders de droite LR sont ainsi face à un dilemme, un choix cornélien : privilégier l’immédiat en entrant au gouvernement pour jouer les sauveurs face à une situation délétère, au risque d’être assimilés par l’opinion au macronisme en cours d’effondrement ; ou bien refuser toute participation et s’exposer au reproche d’irresponsabilité… De fait, de nombreux exemples historiques montrent qu’il vaut mieux parfois accepter la traversée du désert et la distanciation, plutôt que de jouer les indispensables au risque de tomber dans le piège d’une France ingouvernable et de s’y noyer. Le bon sens devrait conduire la droite LR à laisser se débrouiller ceux qui ont plongé le pays dans cette tragédie – en attendant des jours plus favorables.

Pourquoi les politiques ne perçoivent pas que stabiliser le jeu politique ne se fera jamais en ayant recours au saint-simonisme, à « l’expertise » ou à une vague « bonne » volonté mais bien à travers la nécessité de reconstruire des offres politiques cohérentes ?

Ce qui est terrifiant, dans tout cela, c’est l’oubli de l’intérêt de la France au profit des calculs individuels. En 2017 le président Macron se présentait en président « Jupiter ». Jupiter est le dieu des dieux celui qui brandit la foudre. Sa conception du pouvoir est verticale et personnalisée à l’extrême. Il ne semble pas attacher une grande importance aux partis politiques ni aux syndicats ou autres structures intermédiaires. Même les équilibres parlementaires et les gouvernements sont des considérations secondaires chez lui. L’essentiel est son rayonnement personnel en s’appuyant sur son réseau d’experts en communication. Au fond, le chaos actuel n’est sans doute pas pour lui déplaire.

Chez le président Macron, la volonté ou les inquiétudes populaires n’ont guère d’importance (à l’inverse du général de Gaulle). Dans sa vision, lui-même et ses experts forment une élite éclairée, détentrice de la vérité et chargée de faire le bien du peuple malgré lui. Dans ce schéma, les corps intermédiaires n’existent qu’au service de sa volonté et les états d’âme du peuple sont nuls et non avenus. Le chef de l’État, concevant sa mission comme celle d’un guide éclairé d’une intelligence supérieure, l’idée de reconstruire des offres politiques cohérentes est loin d’être centrale dans son esprit. Il y a un lien très fort entre la conception jupitérienne de la politique et le naufrage de la France politique dans le chaos absolu. C’est une raison supplémentaire, pour la droite LR, de ne pas cautionner ce mode de gouvernement en s’y associant … Et pour Xavier Bertrand de se tenir sur ses gardes…

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/07/30/faute-dunion-nationale-envisageable-une-solution-de-troisieme-force-centrale-ne-reglera-rien-pour-atlantico/