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5 août 2024

La sécurité, ce n’est pas pour les gueux !

H16

5/8/2024 - Ah, le charme tranquille de Paris alors que l’été s’est installé et que beaucoup de ses habitants sont partis, loin, en vacance ! Pas de doute, il règne actuellement sur la capitale française cette ambiance décontractée qu’on n’avait plus connue depuis des années…

Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Il y a de cela à peine quelques mois, la presse donnait une image assez peu rassurante de la vie parisienne, et y notait par exemple une hausse assez marquée de l’insécurité : cambriolages, coups et blessures, vols et dégradations volontaires, les perspectives n’étaient guère riantes alors que s’approchaient les Jeux Olympiques.


Le bilan officiel de l’année 2023, publié il y a quelques semaines, ne laissait pas de doute : la situation française en général et parisienne notamment n’était pas bonne. Et même à quelques jours du début des épreuves olympiques, la presse découvrait, faussement effarée et en plein mystère, que le village olympique n’était pas mieux protégé que la Ville Lumière contre l’insécurité.

En février dernier, la Préfecture de Police constatait que, malgré un “plan de sécurisation spécialement dédié”, le Champ de Mars offrait encore trop souvent l’opportunité à toute une brochette d’aigrefins, de crapules et de racailles de détrousser les touristes (ou les violer).

Cependant, depuis quelques jours, c’est un miracle : avec la disparition de toute une faune bien spécifique à l’endroit, et grâce à l’augmentation marquée du nombre de patrouilles et du nombre d’agents de la paix qui sillonnent les environs, les touristes retrouvent le Paris qui existait il y a encore quelques années et un Champ-de-Mars agréable pour flâner.


Eh oui, les signes sont nombreux, clairs et sans ambiguïté : avec l’installation en nombre des forces de police qui sillonnent tous les endroits touristiques de la Capitale, l’insécurité qui régnait alors semble s’être évaporée.

Oui, définitivement, quelque chose à changé dans la Capitale. Est-ce la présence de barrières et de contrôles fréquents, comme le ferait un pays à ses frontières ? Ou est-ce plutôt parce que, même si cela n’est que chuchoté ici ou là et évoqué très discrètement dans quelques articles de presse, ont été refoulés les douzaines de marginaux agressifs, les centaines d’individus louches aux comportements psychopathologiques et les milliers d’autres frappés d’OQTF ?

Serait-ce peut-être parce qu’actuellement, dans les rues parisiennes, au Champ-de-Mars et sous la Tour Eiffel, au Trocadéro et ailleurs, on a remplacé certaines faunes de cités par les ressortissants de la province et des Crépol français ? Serait-ce parce que les autorités ont appliqué à la modeste échelle des lieux olympiques ce qu’ils auraient dû appliquer à l’échelle du pays, en refoulant les OQTF hors des lieux protégés ? Non ? Cette hypothèse est trop fofolle ?


À mesure que les Jeux se déroulent et que les Français habitués de la Capitale en temps normaux constatent l’agréable différentiel actuel, les citoyens commencent à comprendre qu’on les a quelque peu enfumés jusqu’à présent. En effet, tout ceci prouve que l’insécurité n’est pas une fatalité, une calamité avec laquelle on doit composer mais bien un choix politique.

Oui, les élites parisiennes et partout ailleurs en France ont fait le choix conscient de ne pas mettre de moyens pour résoudre les problèmes d’insécurité que les Français remontent depuis des années, et ont plutôt choisi de consacrer les pouvoirs publics (finances et ressources humaines notamment) sur la fanfreluche et la décoration sociétale plutôt que sur le régalien.

On s’en doutait tant les chiffres étaient clairs, mais avec ce qui se passe actuellement, on en a une brillante démonstration.

Le vote pour le Rassemblement National est la conséquence directe de ces choix politiques, tant la politique sociale ou économique du RN, parfaitement socialo-communiste, est semblable à la tambouille de tous les autres partis sur ces aspects, à savoir qu’il s’agit du seul parti qui prétend s’attaquer à ce problème d’insécurité. Or, même si on se doute assez clairement qu’une fois arrivé au pouvoir, il se paiera de mots et de gesticulations, il reste le seul parti qui propose d’aborder la question, là où tous les autres oublient d’en parler ou jugent qu’il s’agit d’un non-sujet (pour les partis du centre) ou (pour les partis de gauche) qu’il ne peut s’agir que d’un biais raciste et xénophobe qu’on ne doit traiter que par le mépris ou l’invective.

Évidemment, la “solution” actuelle, celle qui permet un retour à une vie normale – i.e. de ne plus être constamment sur ses gardes au milieu de la Capitale – n’en est pas vraiment une : on ne peut pas compter sur une ville sous cloche, gavée de patrouilles de policiers et de caméras de surveillance. On comprend ici qu’on n’a fait qu’étouffer et déplacer le problème : “étouffer” car on se doute qu’une partie des incidents de sécurité qui surviennent encore dans la Capitale ne sont que peu ou pas du tout reportés dans la presse, et “déplacer” tant il est évident que les fauteurs de troubles, les racailles et les crapules ne se sont pas évaporés dans l’atmosphère parisienne et qu’ils reviendront rapidement une fois les JO terminés.

La solution, sans guillemets cette fois-ci, est connue.

Depuis l’application réelle de peines d’incarcération avec enfermement effectif – ne vous faites pas avoir par les statistiques bidons qui mélangent mises sous écrous et port de bracelets ou autres aménagements – jusqu’à la construction de nouvelles prisons en passant par une reprise en main de la Justice dont les clefs ont été laissées aux syndicats marxistes, il y a fort à faire mais rien d’insurmontable pour qui voudrait vraiment.

Et bien évidemment, cette volonté n’existe pas. Pire, c’est même la volonté diamétralement opposée qui s’est installée : l’insécurité profite aux installés et aux élites.

Dès lors, la suite est connue : une fois les festivités olympiques terminées, la faune criminogène sera relâchée dans les rues de Paris et les citadins devront à nouveau faire preuve de la plus grande vigilance, d’autant que les crapules auront deux mois de “chiffre d’affaires” à rattraper.

J’en prends le pari : sur ce plan, l’automne sera agité.


https://h16free.com/2024/08/05/78322-la-securite-ce-nest-pas-pour-les-gueux

Chronique du troisième du mois d'août en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution

Julie d'Aiglemont

Le Roy s'amusait beaucoup en son fort de Brigand-Çon. Tandis que la Reine Dame Bireguitte jouait à faire des emplettes, Notre Puéril Jouvenceau faisait le pugiliste sur la grève avec les gens chargés de protéger sa divine personne. Cependant, Sa Bisouilleuse Altesse s'avisa que les Olympiades se poursuivaient à Lutèce sans Elle. La chose ne se pouvait. On manda aussitôt l'aéroplane pour se faire transporter dans les airs. Les valets de pied du Roy et une partie de la maisonnée empruntèrent aussi le chemin des airs.
Notre Frénétique Papouilleur arriva ainsi à temps pour assister aux joutes finales de lutte nipponne. Le Roy - qui avait fort opportunément oublié qu'il avait annoncé dans les gazettes se faire discret lors de ces Olympiades - se jeta littéralement sur les pugilistes pour les embrasser et les palper tendrement. Il fallait en consoler une qui avait échoué à l'or et féliciter l'autre, qui avait vaincu magistralement son adversaire en le faisant voltiger et atterrir au sol. Nombre de Riens et de Riennes, ulcérées de voir que leur Monarc Abhorré cherchait à tirer gloriole de toutes les victoires de nos athlètes, en vinrent à souhaiter très fort que le géant monsieur Rinerus lui fît subir le même sort. On rêvait de voir le Roy plaqué au sol. Las ! la chose n'arriva point. Le géant se laissa papouiller par Sa Frénétique Concupiscence. Ce fut ensuite au tour d'un jeune prodige des bassins de se faire embrasser par le Roy puis par la baronne d'Oustdela-Casstoidla, laquelle mit tant d'entrain à bisouiller le jouvenceau que le Monarque en conçut quelque jalousie.
Plus la moisson de médailles était belle, plus Notre Invétéré Sybarite exultait. Ces Olympiades étaient les siennes. Les clameurs qui montaient des travées étaient des vivats.
Pendant que les jeux du cirque occupaient les cervelles, le baron du Tranber, qui était à la tête des provinces du Nord, se préparait à prétendre à la charge de Premier Grand Chambellan. On ne savait en vertu de quelle légimité il s'imaginait ce destin. Sa Faction, les Raipoublicains, avait éclaté à la suite de la désertion de son chef, le baron de la Chiotte, lequel était allé se jeter dans les bras de monsieur de Bartoidella. A la chambre Basse, ce qu'il en restait s'appelait désormais la Dextre Raipoublicaine et comptait moins de quarante partisans. Le baron du Tranber avait, disait-on, fait la paix avec son ennemi juré le baron du Veauquié, qui régnait sur l'Auvergne, où il menait grand train de vie sur les deniers publics.

4 août 2024

Vincent Verschoore

3/8/2024 - Ukraine : malgré quelques pertes territoriales, et hors les pertes en personnel militaire ukrainien dont tout le monde se fout, le plan euro-atlantiste se déroule comme prévu. L'Ukraine est désormais en phase de défaut de paiement, ce qui l'affaiblit encore plus face aux prédateurs du grand capital qui s'en approprient les ressources à bon prix, et qui comptent transformer ce qu'il reste de sa population productive en esclaves de fait :
"L’Ukraine n’a pas pu rembourser une partie de sa dette à long terme, le 1er août, ce qui a conduit l’agence S&P à dégrader sa note, à un cran désormais du défaut de paiement. La guerre menée par la Russie pèse lourdement. La destruction des infrastructures énergétiques ralentit la production des usines et pousse une partie de la main-d’œuvre au départ."
Il faut suivre ce qu'il se passe vraiment en Ukraine, loin de la propagande euro-atlantiste, pour comprendre pourquoi les pays derrière l'Ukraine (Hongrie, Géorgie...) se révoltent contre leurs maîtres (Usa, Otan, UE), ayant bien compris ce qui les attend.


3 août 2024

DE LA SACRALITE DU BLASPHEME

Gabriel Nerciat

3/8/2024 - Désolé de revenir encore une fois sur la cérémonie d'ouverture des JO, mais la persévérance des snobs, des tartuffes et des imbéciles à dégoiser n'importe quoi depuis une semaine sur ce ratage aussi symptomatique que monumental ne semble connaître aucun répit.
Un argument, notamment, ne cesse d'être mobilisé jusqu'à plus soif, et qui m'irrite particulièrement.
Celui de la légitimité moderne du blasphème, devenu l'emblème des esprits forts de ce pays depuis l'époque de Voltaire et réactivé, en quelque sorte, à l'époque contemporaine par les attentats de Charlie Hebdo et la fatwa iranienne visant Salman Rushdie.
Or c'est précisément là qu'il y a, selon moi, escroquerie patente.
Pour deux raisons.
La première devrait couler de source auprès de gens qui se définissent depuis toujours comme de parfaits laïcards (je pense notamment à Henri Pena-Ruiz ou Catherine Kintzler).
En fonction de la loi de 1905, en effet, l'Etat républicain, en France, se doit d'observer une stricte neutralité confessionnelle.
A ce titre, il est évident qu'une inauguration des Jeux olympiques organisée par l'Etat avec l'argent des contribuables ne peut pas tolérer la moindre marque de provocation ou d'irrespect à l'encontre du culte chrétien ou catholique (par ailleurs interdite également dans le cadre du règlement olympique), aussi faible et complaisant que soit devenu ce culte depuis soixante ans.
Et si l'on persiste à prôner malgré tout, comme on le fait dans les colonnes du Monde, la sacralité des transgressions artistiques, alors dans ce cas il ne faut pas se plaindre du scandale et des protestations véhémentes suscités par la mondiovision du blasphème en question (mais on sait que ce fut tout le contraire : aussi pleutres qu'hypocrites, Jolly et Boucheron, réfugiés derrière le flasque corps bleu de Philippe Katerine, ont avancé un grotesque alibi dionysiaque afin de ne pas engager leur responsabilité).
C'est là d'ailleurs que se niche la seconde raison, à mon sens la plus importante.
La cérémonie n'était pas seulement laide, médiocre et globalement ratée (parisienne, en fait, dans le pire sens du terme) ; elle est apparue révulsive à des millions de personnes, en Occident comme dans ce qu'on appelle aujourd'hui, à tort ou à raison, le Sud global, parce qu'elle se proposait justement de mettre en scène un nouveau sacré cher à une minorité importante et influente des moyennes bourgeoisies occidentales, qu'on consente à l'appeler woke ou autrement.
Ce sacré, fondé sur l'absolue indétermination de la nature humaine reflétée ou sublimée dans l'indistinction des sexes (elle-même rite liturgique dévoué à la révélation d'un individualisme transcendant et transgressif des normes biologiques et culturelles), ne souffre plus, dans le monde libéral occidental, la moindre critique ou remise en question - assimilée, précisément, à un nouveau blasphème (tourné cette fois contre la sacralité de l'individu moderne qui s'est substituée à celle du Christ ou de Dieu).
Comme l'ont expérimenté à leurs dépens des noms aussi différents que J.K Rowling et Douglas Murray au Royaume-Uni, ou en France la très pieuse Marion Maréchal et le très profane Cyril Hanouna (dont la récente censure par l'ARCOM semble d'ailleurs réjouir les mêmes iconoclastes assermentés qui célèbrent la "liberté d'expression artistique" de Thomas Jolly).
Cela peut sembler saugrenu, mais dans l'affaire les blasphémateurs ne sont donc pas ceux qu'on croit.
Ce qui par ailleurs ne délégitime aucunement, d'un point de vue sacramentel, l'objet de la messe de réparation qu'a célébrée ce matin l'évêque de Nîmes à la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor.
Réparation qui n'est pas absolution : les chrétiens qui ont adoré et défendu cette parodie excrémentielle, parions comme Pascal que l'Enfer est fait aussi pour eux.

IL FAUT QU'ON NOUS EXPLIQUE...

Marc Amblard

Comment les organisateurs des JO peuvent-ils obliger des dizaines d'athlètes de très haut niveau à nager dans des égouts à ciel ouvert, au milieu des serviettes hygiéniques, des préservatifs usagés et des rats crevés ?
C'est tout simplement criminel.
N.B. Proposition de réponse : pour ne pas passer pour des cons après avoir dépensé 1,4 milliards d'euros destinés à rendre le fleuve baignable. Simple hypothèse. 2/8/2024

2 août 2024

TROP AU-DESSUS DES MOYENS DE LA FOLIE

Gabriel Nerciat

2/8/2024 - Le Banquier Président sans gouvernement aura mis le temps, mais enfin mieux vaut tard que jamais (si du moins, il ne revient pas dessus dans un mois ou deux pour complaire à Alger, selon ses habitudes et ses virevoltes aussi fréquentes qu'insupportables).
S'il avait observé la même sagesse avec l'Ukraine, peut-être que la France pourrait encore faire partie des puissances mondiales intermédiaires capables sinon d'arrêter le conflit en tout cas de l'écourter.
Il n'est même pas sûr, malheureusement, que le Maroc en saura gré à la diplomatie française.
Quand on s'est trompé si longtemps et si ostensiblement sur à peu près tout, le retour à la raison ne se distingue pas vraiment de la folie ordinaire.
Au moins les fous savent-ils en général organiser leur délire (ce que Malraux, bien avant Michel Foucault, avait déduit de l'oeuvre foisonnante et implacable de Goya), et ont-ils souvent l'intuition de combattre avec méthode les structures rationnelles de la conscience comme Jacob l'ange de Dieu.
Notre président, hélas, n'est même pas assez humble ou persévérant pour devenir fou.
Il a raison de dépenser des centaines de millions et de faire du ski nautique dans le Var, loin des pluies parisiennes.
On devrait même accepter de payer un impôt supplémentaire pour lui permettre de se murer dans la solitude provençale la plus totale durant les douze mois qui viennent.

Henry War

2/8/2024 - Je ne comprends pas d’où l’on tient que la crise politique actuelle soit logique et légitime : elle n’est qu’artificiellement provoquée et entretenue. Il me manque peut-être des données pour en juger autrement, et je prie volontiers tous ceux qui peuvent me les apporter de contribuer à un peu plus de nuance dans mon analyse, si elle en manque.

Il faut un Premier ministre pour proposer le gouvernement, et notre Constitution prévoit au terme de l’article 8 que le Président de la République le nomme. Soit. Il y a eu des élections législatives ; or, il convient de vérifier qui a gagné ce scrutin, quel groupe. C’est sans nul doute ce qu’on appelle le Nouveau Front Populaire – je n’ai pas voté pour lui, mais c’est un fait et il faut le reconnaître. On peut prétendre comme M. Macron qu’aucun n’a remporté la majorité : mais quoi ? Le parti de M. Macron ne l’avait jamais obtenue non plus, et ça n’avait pas empêché la désignation d’un gouvernement issu presque exclusivement de ce parti. [...]

On dira peut-être : « Mais sans alliances, le pays est ingouvernable, pour deux raisons. La première, c’est qu’aucune majorité ne permettrait de voter les lois. La seconde, c’est que des motions de censure seraient votées et obligeraient sans cesse à changer le gouvernement. »

Ceci n’est ni pragmatique ni exact.

On n’a pas empêché jusque-là le gouvernement de M. Macron de faire passer quantité de lois – en vérité, les plus conséquentes –, même récemment, selon l’article 49.3. Or, affirmer que M. Macron y trouverait tout à coup des scrupules est d’une criante incohérence.

D’autre part, il est vrai que dans la mesure où l’on ne peut plus dissoudre l’Assemblée nationale avant une année, on risquerait fort de trouver que les députés n’ont plus la crainte de perdre leur emploi en réclamant la démission du gouvernement – c’est déjà signifier quelque chose de sinistre quant à l’intégrité de ces gens qui tiennent surtout à conserver le confort de leurs revenus et de leurs places : les voilà soudain devenus audacieux et hardis quand ils n’ont plus rien à perdre ! – ; mais c’est encore ignorer ou feindre d’ignorer qu’une motion de censure ne provoque que la démission du gouvernement, mais que le Président peut s’y opposer, qu’il n’est pas forcé de l’accepter, comme on l’a vu. Et il est clair que personne ne trouverait à redire à M. Macron s’il déclarait : « Dans la mesure où le peuple s’est prononcé et a laissé la majorité relative eu NFP, j’annonce d’emblée que je me prononcerai défavorablement à toute démission de gouvernement avant un an. Par conséquent, vous pouvez multiplier les motions de censure, ça ne changera rien. » Ce serait pertinent, propre et brave, et le peuple comprendrait une telle position.

Mais M. Macron a décidé qu’il en irait pour tous autres partis différemment de ce qu’il en a été pour le sien, et il dit : « Je n’accepterai un Premier ministre et un gouvernement qu’à condition qu’ils fussent représentatifs des votes extrêmement contradictoires des Français. » ! Mais cela ne s’est jamais organisé ainsi ni ne se peut faire dans un scrutin où trois listes se sont principalement réparti les députés. C’est donc volontairement qu’il a mis en œuvre un blocage, au point que même la Cour constitutionnelle, qui lui est largement gagnée, n’ose pas dire, parce que ce serait trop flagrant, que la situation est bien demeurée constitutionnelle : elle se contente désormais de se déclarer incompétente à… juger de constitutionnalité !

En revanche, ce qu’on sait d’évidence, c’est que toutes ces formes de « coalition » qu’on prétend lentement arranger ont un synonyme particulièrement éloquent dans notre vocabulaire et qu’on constate déjà : la corruption. Tous ces partis et députés négocient âprement leur place de la plus scabreuse des manières, quitte à changer de parti, à travestir leurs idées ou à gagner les faveurs du pouvoir : c’est bien le spectacle de prostitution infâme qu’a souhaité M. Macron, et manifestement ce à quoi il s’attendait, y étant rompu. Je ne veux pas ni ne sais formuler des hypothèses sur la raison de ce marasme organisé, je me contente de ne pas laisser admettre au citoyen qui n’a pas de courage, qui n’y connaît rien ou qui se fait persuader par des journalistes spécieux, qu’après le résultat des législatives un tel naufrage était nécessaire. Non, ce désordre navrant est un choix politique, pas le fruit d’un système institutionnel imparfait. Avec méthode et résolution, tout ceci eût été réglé sans difficulté ni polémique, il y a un mois. Où la France nage et se noie actuellement, et qui ressemble à s’y méprendre à l’eau boueuse de la Seine où barbotent parfois à regret nos athlètes olympiques, ce n’est pas le haut fleuve naturel et inné de la Nation, mais l’infection peut-être contagieuse issue de menées et de tripotages politiques dont, je l’avoue, l’opacité des fins a, même pour moi qui ne suis pas grand complotiste, quelque chose de particulièrement effroyable et terrible contre la démocratie.

1 août 2024

Eric Vial

Chère Cécile Kohler, chère camarade,

Depuis 817 jours tu es otage du régime iranien.

Je voulais simplement te dire qu’il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi.

Je ne sais pas si c’est parce que tu es alsacienne, que tu fais partie de la même organisation syndicale que moi, ou parce que tu es enseignante et que la transmission du savoir est une passion chez toi, que la cause de ta libération m’habite et m'obsède.

Tu es simplement partie découvrir l'Iran pendant tes vacances et tu n’es plus revenue.
J’imagine que c’est parce que je prends les miennes que mes pensées sont encore plus intenses aujourd’hui.

Je sais, tu n’as droit à rien. Tu as passé plusieurs mois à l’isolement, détenue dans une section de haute sécurité dans des conditions indignes qui nous font craindre le pire pour ta santé.

Je pense aussi très fort à Jacques, ton compagnon, séquestré également ; à ta famille qui vit dans l’angoisse.

Sache que personne ne t’oublie, que toute la France est derrière toi et que nous condamnons tous, l’injustice dont tu fais l’objet.

S’il te plaît Cécile, reviens.

Marc Amblard

31 juillet 2024

Vincent Verschoore

Les judéo-fascistes vont encore crier à l'antisémitisme, mais le témoignage de ce spécialiste des désastres s'ajoute à de nombreux autres illustrant la sauvagerie génocidaire des milices israéliennes face aux civils palestiniens.
"Mark Perlmutter, qui a effectué plus de 40 missions humanitaires dans des zones de catastrophe au cours de 30 ans, affirme que la situation à Gaza dépasse tout ce qu’il a vu auparavant. Il rapporte avoir vu des enfants incinérés et déchiquetés par des explosions, ainsi que des enfants abattus par des snipers. Selon lui, certains enfants ont été touchés deux fois, avec des blessures précises qui ne peuvent être accidentelles. Plus de 20 médecins à Gaza ont également confirmé des blessures par balle chez des enfants, soulignant l’ampleur de la tragédie."
Une attitude qui, faut-il encore le rappeler, ne reflète pas la volonté de la majorité de la population israélienne, qui a bien compris vers quel enfer tout ceci les mène : une fuite en avant vers la guerre permanente "justifiant" la dictature de Netanyahou et ses sbires, avec la bénédiction du complexe militaro-industriel US.
Et c'est bien ce qui s'observe à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et dans le Golan...