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16 août 2024

Jacques COTTA

À l'ombre des Jeux Olympiques

16/8/2024 - Les J0 ont permis durant des semaines de faire passer la réalité aux oubliettes. Mais la vie va reprendre ses droits. La vie politique, sociale, économique, en France comme au niveau international....

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Julie d'Aiglemont

Chronique du seizième d'août en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution

"Le roi est environné de gens qui ne pensent qu'à le divertir et à l'empêcher de penser à lui. Car il est malheureux, tout roi qu'il y est, s'il y pense." Pascal, Pensées, 1669
Les Olympiades étaient closes depuis le dimanche. Le Roy en était fort marri. Celles des paralytiques ne débuteraient qu'à la toute fin du mois d'août, quelques jours avant la rentrée des escholiers et escholières. Notre Fieffé Contorsioniste avait mandé ses chers conseillers afin de les sommer que les Olympiades ne connussent jamais de fin. "Sire, la chose ne se peut, hélas. Les chefs des Factions commencent à s'impatienter. Il s'écrit beaucoup de missives. Votre Majesté n'a que trop délayé. Il vous faut un nouveau Premier Grand Chambellan." "Que me baillez-vous donc là, avait répondu le Roy, nous vous appointons pour que vous Nous divertissiez encore. Divertissez-Nous !".
Par bonheur, il y avait encore des évènements passés à commémorer. Le Roy, s'en étant retourné dans son palais d'été de Brigand-Çon après la fin des Olympiades, se fit transporter le jour de la fête mariale dans la bonne ville de Toulon, où un florilège d'invités dûment triés sur le volet l'attendait sur le navire amphibie Dixmude. Las ! le ciel était gros d'orages à venir, et il fallut annuler la fête. Sa Glorieuse Gesticulation avait le matin de ce même jour pu se divertir dans la nécropole de Boulouris et remettre quelques breloques à des valeureux et valeureuse qu'on avait oubliées jusque là.
"Sire, monsieur du Mingue, naguère thuriféraire de Votre Majesté, commence à médire. La Gazette du Coiffeur rapporte même que le mot destitution a été proféré !". La chose mit le Roy dans une grande ire. "Que l'on me convoque tous les chefs des Factions au Château !". Notre Turpide Freluquet, loin de faire valoir le droit de la Faction de la Plèbe, victorieuse du Tournoi, à gouverner, entendait toujours briser en deux cette coalition néfaste. Madame Fin-du-Castetus, la prétendante des Plébéiens à la Chancellerie, ne voulait-elle point en finir avec la Réforme des Vieux-Jours ? Il ne se pouvait. C'était là crime de lèse-majesté. Sa Cynique Manigance ne voulait point entendre parler de cette roturière, cette vile Plébéienne dont les Haineux disaient pis que pendre.
Las ! On apprit de la bouche de l'Insoumis monsieur Bompardus que les chefs et cheffes de la Faction de la Plèbe se rendraient bien au Château à l'invitation du Monarc, et qu'on serait accompagné de madame Fin-du-Castetus.
Illustration Bridget Jaune

Torpeur de l’été ou honteuse soumission ?

Maxime Tandonnet

16/8/2024 - Les événements politiques de ces derniers jours sont ahurissants… La France est sans Premier ministre et sans gouvernement depuis un mois – au prétexte des Jeux. Mais l’ancien Premier ministre devenu député continue, semble-t-il, d’assurer la préparation du budget et de rendre des arbitrages tandis que plusieurs ministres eux aussi députés, sont toujours à leur poste ministériel y compris le ministre de l’Intérieur. Cette situation semble (sauf subtilité juridique m’ayant échappé), violer l’article 23 de la Constitution : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire. » Nous savons que la transgression ou la désinhibition est la force ou la caractéristique première de l’actuel chef de l’État – bien davantage que les facultés intellectuelles qui lui sont prêtées par les courtisans. Certes, on peut toujours se moquer de tout, considérer qu’un « génie » individuel, jupitérien, justifie l’écrasement de toute autre considération notamment relative à l’État de droit. Mais alors, comment parler d’autorité, d’ordre et de respect, notamment aux jeunes, quand les plus hautes autorités de l’État balayent d’un revers de main la règle fondamentale que s’est donnée une société à travers la Constitution ? Mais surtout, ce qui peut paraître sidérant, c’est la phénoménale soumission des juridictions et du monde politique face à cette situation. Où est passé le Conseil constitutionnel, prompt à retoquer n’importe quelle loi qui lui déplaît, contraire à la jurisprudence qu’il s’est lui-même donnée et qui ferme les yeux sur une entorse aussi flagrante à la Constitution, (comme il a fermé les yeux sur le viol des libertés publiques en 2020 tout en le déplorant par la voix de son président…) ? Pire : où sont passés les partis politiques prétendument d’opposition ? Élus en principe pour défendre le peuple et les libertés ? La « droite », obnubilée par son admiration béate de la macronie et son fantasme secret de s’y confondre, de s’y noyer ? Silence ! Le RN terrifié à l’idée du moindre faux pas susceptible de compromettre sa quête (éperdue mais illusoire) de la respectabilité ? Silence! Et les autres ? Silence ! C’est triste à dire, je le regrette infiniment mais seule ladite « gauche » (sous le sigle NFP), remue encore un peu la queue. Pour le reste, soumission, soumission, soumission…

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/08/16/torpeur-de-lete-ou-honteuse-soumission/

15 août 2024

"Révélations" sur la destruction de Nord Stream le 22 septembre 2022

Kuzmanovic Georges

Selon "l'enquête officielle" allemande, ce serait un sabotage des Ukrainiens.
Mais attention, c'était de la volonté de Valeri Zaloujny, Volodymyr Zelensky s'y serait opposé finalement.
Zaloujny, alors commandant en chef des forces armées ukrainiennes (et maintenant ambassadeur d'Ukraine au Royaume-Uni), aurait agi de son propre chef...
Voilà pour le récit officiel.
Ça permet de rendre responsable un (gros) lampiste, Zaloujny, qui va passer de héros absolu de deux années de résistance à la Russie à terroriste désobéissant à Saint-Zelensky.
Évidemment, on est là dans un récit orwelien caricatural.
Nord Stream a été détruit par les États-Unis pour toute une série de raisons objectives et de moyens de mise en œuvre.
Mais passons, l'important c'est le narratif.
La thèse officielle, aussi loufoque soit-elle, va devenir vérité d'évangile pour les médias de masse.
Mais dès lors... on va expliquer aux Européens, et aux Français en particulier que... l'Ukraine a commis un acte de guerre contre nous (surtout l'Allemagne et la France), contribuant à saborder nos économies et les plonger dans la récession avec des milliers de faillites d'entreprises et les licenciements qui vont avec, TOUT EN CONTINUANT à faire transiter du gaz russe par son territoire vers l'UE en percevant des taxes de transit.
Et que malgré cet acte de guerre, on va continuer à financer et armer l'Ukraine de Zelensky...
Ça va être dur de faire avaler ça aux Français, surtout en pleine crise de la dette et du budget que nous allons connaître cet automne.

La fonction ne crée pas l'organe

Jean Mizrahi

14/8/2024 - Je lis régulièrement les déclarations de Madame Lucie Castets, qui "se voit déjà en haut de l'affiche". Madame Castets est encore, au moins formellement, la responsable financière de la mairie de Paris. Elle est une sorte de directrice financière de la Ville, son métier consiste à veiller au bon équilibre des finances de l'entité qui l'emploie. À ce titre, sa préoccupation première, prioritaire, devrait être l'équilibre des comptes de la Ville, mais on en est loin sans que cela semble la préoccuper. Elle veut être Premier Ministre, et pourtant nous assistons à un festival de propositions démagogiques qui viendraient plomber un peu plus les déficits publics si elle devenait Premier Ministre.
Lucie Castets, Bruno le Maire, deux énarques biberonnés à la mamelle publique depuis qu'ils sont sortis du système scolaire, et qui ont exactement les mêmes défauts : une incapacité à comprendre l'essence de leur métier de "directeur financier", l'une de sa ville, l'autre de l'État. Il est urgent de sortir de ce type de recrutement pour avoir de véritables professionnels qui gardent un œil jaloux sur l'orthodoxie budgétaire.
Je sais ce que coûte un mauvais directeur financier : j'ai fait l'erreur dans le passé dans mes affaires de m'appuyer sur de mauvais profils pour cette fonction, cela m'a coûté très très cher. L'État ne doit pas commettre de telles erreurs.
Il est étonnant que la gauche qui prétend changer le monde continue de s'appuyer sur des énarques pour penser atteindre un semblant de légitimité, en particulier dans le domaine financier. Ces gens n'y connaissent rigoureusement rien, et continuent de croire, comme François Hollande en son temps, que l'argent public "ne coûte rien". Tout cela montre que notre classe politique n'a rien compris aux enjeux du pays, et qu'il est temps de renouveler nos élites.

14 août 2024

Eber Haddad

14/8/2024 - Quand je suis arrivé aux États-Unis en 1976, j’étais fasciné par la liberté de la presse et la qualité des journalistes, Walter Cronkite, David Brinkley, William Safire et autres… ça me changeait de la presse française aux ordres du pouvoir, la partie audiovisuelle appartenant carrément à l’État. Les années sont passées et, jusqu’au premier mandat de Clinton, les médias tout en ayant perdu en qualité et en objectivité restaient encore acceptables. Le vent a commencé à tourner au deuxième mandat de Clinton et sous Bush fils où les grands médias devenaient de plus en plus propagandistes pour atteindre leur apogée sous Obama qu’on a rendu, en quelques semaines, une « rock star » ! Il « marchait sur l’eau » et tout ce qu’il ânonnait devenait parole d’évangile. Les superlatifs et la flagornerie la plus servile ont remplacé l’information et l’objectivité. Aujourd’hui, on le voit avec la « starification » de la pire vice-présidente que ce pays ait eu, pire encore que Dan Quail le VP de Bush père, comment en quelques semaines on a fait d’un bourricot, un cheval de course. Les médias américains sont devenus, pour la plupart, une arme de désinformation massive.
Kamala Harris n’a rien accompli en 4 ans, a eu un turnover de 92% de son staff et a été nommée responsable (czar) de la frontière sud sans jamais y avoir mis les pieds ! Plus de 11 millions de personnes sont rentrées illégalement pour le plus grand profit des trafiquants de drogues et d’êtres humains. On ne se souviendra que de ses éclats de rire ou ses gloussements ponctuant chaque phrase et des « lapalissades », stupidités et bourdes qu’elle a accumulées.
C’est la première candidate « élue » avec 0% des voix de son propre parti ! Ce n’est même pas une élection, c’est un couronnement, le plus antidémocratique possible.
Kamala et Walz, la pire équipe qui pouvait se présenter à la présidence des États-Unis. Un grand merci à la presse pour ce travail de propagande digne du « Quotidien du Peuple » ou encore de la « Pravda » sous Staline. Si les Américains sont assez idiots pour les élire, ils mériteront le sort qu’ils se seront infligés.

Un été bien tranquille

H16

14/8/2024 - Décidément, on ne manque pas d’occupation : grâce aux saltimbanques politiques, depuis les neuneus du centre ou de la droite molle jusqu’aux guignols consternants de LFI en passant par les bêtassous du Rassemblement national, et grâce aux Jeux Olympiques qui ont eu le mérite de mettre l’intégralité de ces clowns sous l’étouffoir médiatique, l’été se déroule dans cette torpeur molle qu’affectionnent les Français entre deux volées d’impôts et de mauvaises nouvelles.

Parce qu’il faut dire les choses telles qu’elles sont : l’enfilade rapide des élections européennes puis législatives puis les Jeux Olympiques ont permis l’oubli rapide des problèmes du quotidien des Français, ces fins de mois difficiles, cette insécurité galopante et ces perspectives de plus en plus médiocres d’un pays qui s’effondre dans tous les classements.

Ce qui était problématique avant cette succession de chiffons rouges occupant les foules est encore problématique une fois que les chiffons rouges seront rangés, dans quelques jours.


Ainsi, il ne fait guère de doute que l’insondable vacuité des cuistres gouvernementaux, parfaitement mise en exergue par le fait que leur quasi disparition ces dernières semaines n’aura entraîné absolument aucune gêne pour personne, va commencer à provoquer des grincements de dents à la rentrée lorsqu’on va devoir établir et voter un budget pour un pays exsangue…

Ainsi, la situation économique et financière dans le monde en général et en Europe en particulier peut largement inquiéter : il apparaît clairement que la récente dégringolade du Nikkei (12% en une journée) entraînant les autres places boursières (le S&P500 chute ainsi de 6% la même journée) montre la grande fébrilité des marchés boursiers qui réagissent au quart de tour au moindre frémissement des taux directeurs – ici, ceux de la Banque Centrale du Japon.

Et si on se doute bien que les autorités, notamment américaines, feront absolument tout pour éviter un krach général avant les élections américaines de Novembre (y parviendront-elles ?), il semble maintenant très compliqué de miser sur une situation stable au-delà de ce mois-là… D’autant qu’en Europe, les faillites continuent de grimper : en France, c’est évoqué de façon discrète, et en Allemagne, c’est maintenant impossible à camoufler.

Du reste, peut-être n’aura-t-on pas le temps de s’occuper vraiment des problèmes économiques et financiers si les problèmes géopolitiques continuent de s’aggraver : non seulement il va falloir faire comprendre à des populations lourdement propagandisées que l’Ukraine a perdu, mais il va aussi falloir gérer les incroyables tensions qui s’accumulent au Moyen-Orient et celles qui viennent d’éclater au Bengladesh. La volonté de certaines factions de vouloir créer des situations inextricables menant à des guerres massives ne semble pas connaître de répit.

Parallèlement à cette situation économique et géopolitique plus que tendue, la situation sociale se dégrade franchement dans la plupart des pays de la “vieille Europe” avec une immigration devenue incontrôlée (à dessein) et dont les effets de bords deviennent impossibles à gérer par les autorités d’autant que la population n’entend plus se laisser faire. Ce qui se passe au Royaume-Uni est assez emblématique, et le schéma se répète de façon un peu trop visible en France, en Italie, en Espagne, et même aux États-Unis.

À ces problèmes sociaux, on ajoutera pour faire bonne mesure quelques soucis logistiques notamment sur les chaînes alimentaires alors que les autorités sanitaires mondiales semblent prendre un malin plaisir à déclarer des pandémies et à panacher les recommandations de destruction d’élevages et de cheptels au moindre soupçon de virus malicieux : bovins, volailles, rien ne semble échapper à la voracité sanitaire. Quant aux solutions prônées, au-delà de la destruction des élevages, elles laissent perplexes puisqu’on s’oriente obstinément dans l’usage d’une technologie qui n’a absolument pas montré ses preuves avec la volonté maintenant affichée de “vacciner” les troupeaux avec de l’ARNm. Le fiasco humain n’a pas suffi.


Et lorsqu’on manquera de poulet ou de rôti de boeuf, on ne pourra pas se rabattre sur le pain et les biscuits, les récoltes céréalières promettant d’être particulièrement mauvaises cette années : entre la météo (la sécheresse fut si asymptomatique qu’elle a ruiné les plantations, les pousses et les récoltes) et les contraintes administratives et environnementales, la France affiche cette année l’une des pires récoltes de son histoire.

Autrement dit, les prochains mois vont être inévitablement agités : pendant qu’en France, on va redoubler d’inventivité gouvernementale pour tenter de voter un budget improbable pour une nation en faillite, les États-Unis se rendront aux urnes dans un climat électoral détestable qui aura du mal à éviter l’intervention armée.

Les rumeurs enflent d’une cyberattaque d’ampleur mondiale (les récents déboires de Microsoft et Crowdstrike n’en seraient qu’un avant-goût), tout comme celles d’un nouveau virus forcément très méchant : l’OMS agite à nouveau ses petits bras avec son monkeypox (la pandémie de 2022 n’ayant pas su intéresser les foules), à la suite du peu d’intérêt déclenché par sa grippe aviaire.

Bref, comme semblait l’annoncer la cérémonie d’ouverture des JO avec un symbolisme discret comme un éléphant sur une piste de bowling, les Cavaliers de l’Apocalypse semblent s’être donnés rendez-vous pour la rentrée de septembre.


Certes, le tableau ainsi brossé semble particulièrement sombre : guerres, maladies, famines, faillites et, certainement, nouveaux albums d’artistes français subventionnés, rien ne nous sera épargné.

Cependant, le pire n’est pas certain et quoi qu’il arrive, le soleil continuera de se lever.

En réalité, que ces plaies soient la conséquence logique de choix calamiteux empilés sur 50 ans ou le souhait calculé de petits groupes bien placés et bien financés, elles vont pousser la plupart d’entre nous à réagir émotionnellement plutôt que rationnellement, et à puiser dans nos émotions les plus violentes comme la peur et la colère.

Ce n’est pas un hasard : cette violence est indispensable pour diviser, pour imposer l’idée que tous et chacun d’entre nous sommes seuls, et cette division et cette solitude artificielle sont maintenant les seules choses qui peuvent encore garantir la survie à court terme des institutions maintenant complètement perverties d’un Occident à la dérive.

Et c’est pour cela qu’il importe plus que tout de profiter de ces dernières semaines de tranquillité pour se préparer calmement à ce qui arrive, pondérer ce qu’on nous mettra sous le nez avant de réagir, et tout faire pour conserver au mieux ses relations humaines. Tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal, mais rien n’est grave pour celui qui s’y est préparé.


https://h16free.com/2024/08/14/78395-un-ete-bien-tranquille

Bruxelles désavoue Thierry Breton et ses menaces contre Twitter

Patrice Gibertie


Le Commissaire candidat pour une seconde mandature, Thierry Breton, soutenu par ses quelques groupies macronistes, se fait rabrouer par la Commission : Bruxelles a accusé son commissaire au marché intérieur de se faire voyou en envoyant une lettre à Elon Musk menaçant de punir si le contenu publié sur le site de médias sociaux X était jugé exposer les citoyens de l'UE au risque de "dommages graves". La censure ou la propagande du camp dit du bien, doit arrêter de se cacher derrière le règlement #DSAhttps://ft.com/content/09cf4713-7199-4e47-a373-ed5de61c2afa
13/8/2024

https://pgibertie.com/2024/08/13/bruxelles-desavoue-thierry-breton-et-ses-menaces-contre-twitter/

13 août 2024

Gouverner la France ? Tout le monde s’en fout !

Maxime Tandonnet

12/8/2024 - Quelle suite politique après la « trêve enchantée » (sic) des JO ? La question qui se pose aux dirigeants de ce pays, en ce moment, n’est pas en termes de redressement de la France ou de bien public. Comment lutter contre les déficits et la dette ? Contre l’effondrement scolaire et améliorer le niveau ? Combattre l’insécurité et la violence ? Traiter les questions du logement, de l’hôpital ? Maîtriser l’immigration ? Enrayer la hausse de la pauvreté ? Bref, gouverner la France ? Tout cela ne leur vient même pas à l’esprit. Ils ne songent même plus à faire semblant. Officiellement, tout est parfait, alors pourquoi se casser la tête ? La seule chose qui importe, dans leur cerveau malade, c’est la manière de prolonger le plus longtemps possible le rêve olympique… D’ailleurs, le prochain Premier ministre, tiré d’une pochette surprise, pourrait bien être choisi parmi les figures emblématiques de ce triomphe. Le discours officiel, politico-médiatique, n’a pas lésiné sur les superlatifs : enchantement, trêve enchantée, sublime, émerveillement, sensationnel, extase, gloire, etc. Un peu comme pendant le covid 19, le macronisme s’est approché de son idéal consistant dans l’adoration d’une étoile entourée de ses disciples et courtisans, sur les cendres de l’ancienne vie publique (partis, majorité, parlement, gouvernement) et rayonnant sur une foule (médiatique) hallucinée. L’objectif politique est enfin quasiment atteint : une force centrale confite dans l’adoration du chef, composée de ses premiers admirateurs et de la « droite » enfin agenouillée, domptée et soumise, face aux deux épouvantails, les deux extrêmes ou populismes qui se haïssent à s’entretuer. Les JO ont encore accentué ce schéma en opposant le troupeau central – bêlant de béatitude – et les deux « pestiférés » (LFI et RN) réticents à « communier » dans l’éblouissement collectif – et qui s’en trouvent toujours davantage diabolisés. Il faut dire que les bases du système sont fragiles. Il repose sur la vénalité, la bêtise et la soumission des courtisans d’une part et sur la haine névrotique qui règne entre les trois blocs, le bloc central et les deux extrêmes. Imaginons qu’une partie des lèche-bottes du bloc central, soudés par l’opportunisme, entrent en dissidence ou que les deux pestiférés trouvent un terrain d’entente ponctuel : le système vole aussitôt en éclats. Que faut-il faire? Difficile de concevoir la moindre issue prévisible tant l’atmosphère est polluée par l’hypocrisie et la courtisanerie, mais se tenir prêt car la chute pourrait bien venir plus vite que prévu. Il ne manque que la relève… aussi conviendrait-il que toutes les personnes qui n’ont pas trempé dans la déchéance morale et intellectuelle d’aujourd’hui s’unissent par-delà les clivages et se préparent à proposer aux pays un autre modèle fondé sur la restauration de la démocratie – le pouvoir du peuple.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/08/12/gouverner-la-france-tout-le-monde-sen-fout/
Marc Amblard