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20 août 2024

Pogrom à Jit

Denis COLLIN

Des colons israéliens s’en sont pris à une communauté palestinienne du village de Jit dans ce qu’il faut bien appeler un pogrom. Un mort et un blessé grave par balles, des blessés, des destructions. Ce n’est pas le premier cas du genre. Mais là, un pas a été franchi.

« Il s’agit d’une minorité extrémiste qui porte préjudice à la population des colons respectueux des lois, à la colonisation dans son ensemble, et à [la réputation] d’Israël dans le monde, pendant une période particulièrement sensible et difficile », a réagi le président d’Israël, Isaac Herzog. « Les forces de l’ordre doivent agir immédiatement contre ce phénomène grave et traduire les contrevenants en justice », a ajouté le président.

La situation est gravissime et la réaction du président Herzog en donne toute la mesure. Herzog ne met pas en cause la colonisation des territoires palestiniens occupés, mais il doit bien constater que les actions des ultras sont en train de miner le crédit international d’Israël. On ne peut s’empêcher de penser que Herzog a aussi en tête l’interminable opération de représailles sur Gaza… Un dirigeant ultra israélien trouve normal et « moral » d’affamer les deux millions d’habitants de Gaza. Il aurait voulu donner des arguments solides à tous ceux qui dénoncent Israël comme État génocidaire, il ne s’y serait pas pris autrement.

Je ne discute pas une minute le droit de l’État d’Israël à défendre son existence. Je n’ai absolument rien contre les opérations pour en finir avec le Hamas – ce groupe, comme ses « cousins » de Daesh, AQMI, et tutti quanti fait partie des grandes calamités mondiales. Mais cela ne donne pas tous les droits !

Le droit d’Israël s’exerce dans les frontières reconnues de 1948 et normalement pas au-delà. Je sais bien que les frontières ne sont pas intangibles et qu’en matière de droit international c’est bien souvent la force qui fait le droit. Mais pas plus d’un autre État, Israël ne peut revendiquer une expansion illimitée, le « Grand Israël ». Si encore Israël se contentait d’annexer politiquement les territoires occupés, mais il s’agit d’autre chose : les ultras qui forment l’ossature du gouvernement Netanyahou veulent l’expulsion des Palestiniens et accaparent leurs terres. À cela, il ne peut y avoir aucune justification politique ou morale.

Israël a le droit de se défendre, mais pas par tous les moyens. On me dira que la fin justifie les moyens. Certes, mais à condition que les moyens ne ruinent pas la fin poursuivie. Le précédent de la Deuxième Guerre mondiale devrait nous servir de leçon. Généralement, les Alliés (URSS comprise) se sont refusés à appliquer aux Allemands les traitements que la Wehrmacht et la SS avaient fait subir aux populations occupées. Même si on peut questionner les bombardements massifs, le comportement des troupes russes en Pologne et en Allemagne ou encore les bombes atomiques sur le Japon. L’historien dira : les choses se sont passées ainsi, mais le politique ou le moraliste n’en déduira pas que ces faits donnent un droit. On peut comprendre que les victimes fassent d’excellents bourreaux, mais ce n’est pas moralement admissible.

On doit d’autant plus questionner la politique israélienne que le Hamas est en partie une créature israélienne et singulièrement des manœuvres tordues de l’actuel Premier ministre et que la question reste suspendue des raisons qui font que les services de l’État hébreu, généralement très efficaces, n’ont rien vu venir avant le 7 octobre. Si Netanyahou avait voulu monter une provocation pour lui donner les mains libres ?

Le plus grave peut-être est que l’abaissement moral et l’affaiblissement d’Israël découleront de cette situation. Les USA n’assureront pas toujours la sécurité d’Israël et si leurs intérêts le commandent, ils laisseront tomber les Israéliens comme ils ont déjà abandonné un grand nombre de leurs alliés. Et alors les 8 millions de Juifs perdus au millier 200 ou 300 millions d’Arabes musulmans ne feront pas le poids. De nombreux Israéliens en sont conscients et certains commencent à émigrer, à trouver des points de chute ailleurs. 18/8/2024

Gilles Casanova

Il fut un jour un quotidien de référence, il est maintenant une feuille de propagande bas de gamme de Washington qui appelle à la guerre totale…

Julie d'Aiglemont

Je ne sais pas vous... mais moi, j'en ai déjà soupé de l'hommage à Delon. Rendez-nous Gérard Philipe.

19 août 2024

Marc Amblard

Écologie contre écologie : les panneaux solaires de la SNCF

H16

19/8/2024 - Sans nul doute, le dérèglement climatique atteint actuellement des records : pataugeant dans des nappes phréatiques trop pleines, la sécheresse française est telle qu’elle provoque les plus mauvaises récoltes depuis 10 ans, et les canicules de pluie intense se multiplient comme les discours alarmistes des météorologues de plateau télé (qui sont à la météo ce que les médecins urgentistes de plateau télé furent à la médecine pendant l’âge d’or de la comédie covidienne il y a quelques années).


Neige en hiver, pluie au printemps, vagues de chaleur très vagues parsemées d’épisodes orageux en été… Heureusement, toutes les entreprises de France ne se retrouvent pas les bras ballants devant ces nouveaux fléaux complètement inopinés : la SNCF a décidé de prendre le taureau par les cornes. Après tout, c’est la plus grosse consommatrice d’électricité dans le pays et il était temps pour elle de faire, à son tour, un geste pour Gaïa.

Et quand la SNCF fait un geste, il est forcément auguste, cette entreprise étant détenue par l’État, c’est-à-dire le contribuable, c’est-à-dire disposant d’un budget illimité imprimable à volonté. Et quoi de mieux pour plaire aux politiciens, aux clients et aux contribuables que de produire sa propre électricité, viser son indépendance énergétique, et de le faire de façon éco-responsable et bio-compatible évidemment ?

C’est cette réflexion qui a sans nul doute présidé au nouveau projet de la société ferroviaire qui entend donc, dans les prochaines années, utiliser le foncier non bâti dont elle est propriétaire pour y implanter de vastes étendues de coquets panneaux photovoltaïques.


Par exemple, la société envisage de recouvrir de panneaux les parkings devant ses gares. Et au-delà, il faut en effet savoir que, comme l’exposait d’ailleurs un récent reportage de TF1, la société de chemins de fer dispose de nombreux terrains qui n’ont aucun intérêt commercial – bouts de terre triangulaires placés entre voies et infrastructures routières, par exemple – et qui pourront donc accueillir avec bonheur de larges fermes solaires permettant de produire une électricité que la société entend utiliser pour alimenter ses trains.

Formidable idée qui va permettre de mesurer en taille réelle la puissance des lobbies pro-panneaux solaires et celle des lobbies pro-biodiversité qui vont devoir s’affronter dans une bataille qu’on pressent déjà féroce. Eh oui : d’un côté, l’Église de l’Écologie Énergétique impose qu’on saupoudre avec force l’ensemble du paysage français d’immenses moulins à vent et d’encombrants panneaux photovoltaïques, pendant que, de l’autre, l’Église de l’Écologie Environnementale réclame quant à elle que les territoires soient rapidement rendus à leur nature sauvage afin d’y garantir une biodiversité abondante, scientifiquement mesurée, indispensable à la survie de tout sauf l’Humain et surtout Gaïa-compatible.

Pour la SNCF, il va donc falloir convaincre les contribuables, ses clients, les politiciens et certains écologistes que la Nature gagne à voir ratiboisés de grands champs sauvages où les petites bestioles pullulent joyeusement dans les herbes folles, les buissons joufflus et les arbres vigoureux, en arguant du fait que tout ceci est pour le bien des petites bestioles, des herbes folles, des buissons joufflus et des arbres vigoureux. Avouons que la société ferroviaire se lance ici un joli défi.


D’un autre côté, il se trouvera certainement quelques écologistes qui justifieront sans mal le subtil remplacement de ces carrés de verdure sauvage par de beaux panneaux solaires bien carrés, bien droits, bien noirs en utilisant l’image de l’omelette qu’on ne fait pas sans casser quelques oeufs, à l’instar de ces collectivistes qui se trouvent toujours du bon côté de la “loi”, de la tronçonneuse, du canon ou du poignard lorsqu’il s’agit d’appliquer leur programme. L’omelette est toujours meilleure lorsqu’on n’est pas un oeuf.

Bref, on attendra avec gourmandise la confrontation du réel avec cette idée véritablement écologique de la SNCF, tout en se rappelant qu’en plus, ces futures installations promettent d’être à peu près inutiles. Ainsi, les trains roulant aussi bien la nuit que de jour (eh oui, l’hiver, les trains sont plus souvent dans le noir que le contraire, par exemple), il y a fort à parier que la production des panneaux installés ne sera pas trop intéressante. On n’évoquera même pas les rendements des journées nuageuses : il n’y en a pas besoin pour comprendre que l’ensemble de l’opération n’est qu’une pure campagne de marketing, tant le coût de maintenance, de nettoyage et d’entretien de ces panneaux suffira à rendre l’opération hasardeuse.

Bien sûr, on aurait pu imaginer la SNCF vouloir atteindre le même but (son indépendance énergétique) en commissionnant un ou plusieurs réacteurs nucléaires modulaires destinés à sa propre consommation, et ce d’autant plus que cette technologie est promise à un avenir radieux – mais probablement pas en France, tout y étant fait pour fusiller tout élan dans le domaine.

Mais non : ici, la SNCF a résolument choisi l’affichage vertuel, la fanfreluche idiote à la mode, polluante et économiquement débile plutôt que la technologie maîtrisée, rentable et efficace. Car oui, les panneaux photovoltaïques sont des sources de pollution bien supérieures aux centrales radiothermiques à vapeur (et il n’y a plus guère que des journalistes malhonnêtes pour prétendre le contraire).

Et ce faisant, elle s’apprête à prendre à la fois la punition des écolos jamais contents (ils ne cherchent pas de solution, ils veulent un retour à l’âge de pierre), et à la fois celle de la réalité énergétique qui ne transigera pas : ils ne parviendront jamais, avec leurs miroirs magiques, à alimenter leurs trains électriques et tout juste pourront-ils prétendre en faire rouler quelques uns avec de “l’énergie verte” dont l’existence ne vaudra que grâce à l’oubli commode du recyclage de ces panneaux.

À la fin, le paysage français aura gagné quelques hectares de panneaux disgracieux qui ne tiendront guère plus de 20 ans, qui encombreront hideusement des champs en se détériorant rapidement ensuite, et n’auront produit qu’un misérable pourcentage des besoins de la société publique. Comme la SNCF est le paillasson de toutes les organisations syndicales et lobbyistes de France, on peut déjà garantir que la facture sera salée, les déficits monumentaux et la satisfaction du client et du contribuable parfaitement absente.

En revanche, on peut garantir que certains vendeurs de panneaux, bien introduits et déjà en bouche avec les dirigeants de la société ferroviaire, se frottent déjà les mains.


https://h16free.com/2024/08/19/78500-ecologie-contre-ecologie-les-panneaux-solaires-de-la-sncf

18 août 2024

Pegasus, Elon Musk, Microsoft, NSA : l'heure des RÉVÉLATIONS (avec Fabrice Epelboin)

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Alexis Haupt. Philosophie

Au point où nous sommes parvenus, faites ce que vous voulez après tout : vaccinez-vous, masquez-vous, signez des auto-attestations de sortie, buvez même de la crème solaire pour voir si ça marche... Moi de toute façon avec vos délires collectifs, votre servitude volontaire, votre soumission à l'autorité malveillante, votre syndrome de Stockholm, votre naïveté face à des idéologies malsaines et destructrices pour les enfants, j'envisage toujours mon expatriation chez les Amish. Ils me font moins peur que vous, beaucoup moins peur.
Et blague à part : Occidentaux, vous me faites vraiment peur !
En effet, le tyran, la tyrannie, les idéologies folles ou malsaines ne sont rien sans le soutien qu'un peuple accepte de leur apporter. 18/8/2024

LES MUTANTS DE PANURGE

Christian Rol

Je redoute déjà le prochain palier totalitaire qui s'annonce avec leur variole du singe ou je ne sais quelle arnaque montée dans les coulisses des labos et de l'OMS.
Si tous les moutons n'avaient pas marché dans la combine au temps du COVID, c'est-à-dire la grippe, nous n'aurions pas pour prochaine perspective, cette nouvelle ingénierie sociale qui va décimer un peu plus encore le bon sens élémentaire des populations.
Si le truc est véritablement dans les tuyaux comme le promettent Bill Gates et ses obligés, alors c'est reparti pour un tour. Flics en roue libre, masques panurgiens, voisins suspicieux, médias hystériques, vaccins bidons et obstacles à tous les étages pour les récalcitrants.
Le temps est vraiment venu où les fous gouvernent les imbéciles...

États d'esprit en état d'urgence

Henry War

17 août 2024

Romain Vignest

La crise de nerf démocratique à laquelle continuent de donner lieu l’éventualité d’un nouveau gouvernement et plus largement l’avenir de la présente législature ressortit de plus en plus à un tel déni de réalité européenne qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’elle est entretenue aussi pour donner aux Français, du moins à quelques uns d’entre eux, l’illusion d’un enjeu, l’illusion rassurante qu’existerait encore, et autrement que théâtralement, cette vie politique pour laquelle ils avaient l’habitude de se passionner.
Il ne manque le plus souvent à ces multiples et subtiles analyses et spéculations franco-françaises que l’essentiel, à savoir que les finances du pays sont officiellement placées sous tutelle de l’UE et que le «gouvernement» quel qu’il soit n’aura que la liberté d’obéir à ses oukases, voire à ceux du FMI. Et loin de ne pas assumer les conséquences d’une dissolution que d’aucuns ont la simplicité de tenir pour impulsive, le président les a selon toute vraisemblance excellemment pensées : il a fait plus que dissoudre l’Assemblée, il l’a neutralisée, mise à même de n’être que la chambre d’enregistrement qui convient à un gouvernement technique - et où LFI et le RN joueront en toute tranquillité les opposants d’opérette et l’alibi démocratique du régime, n’ayant jamais à assumer ne pas vouloir recouvrer la possibilité d’une politique : notre souveraineté.
Est-ce à dire que nous serions condamnés à subir ? Et quand bien même, vaudrait-il mieux se nourrir d’illusions et repeindre les murs de la prison faute d’en sortir ? Ne pas subir, c’est déjà, et d’abord, refuser mentalement le jeu dans lequel on veut nous enfermer. Mais outre qu’on ne se bat pas dans l’espoir du succès, rappelons qu’en 1790 personne ne savait la République imminente, qu’en 1420 le Dauphin était bien seul et bien seul le Général en 1940. Or nous n’en sommes pas là : on peut estimer à plus d’un tiers les Français prêts à sortir de l’UE, lors même que ce parti n’a pas voix au chapitre dans les médias. N’y a-t-il pas là de quoi donner du cœur au combat ?