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26 août 2024

OLIVIER FAURE VEND LA MÈCHE

Jacques Cotta

0livier Faure, responsable du PS, s’insurge après la rencontre avec Macron : « la réalité, c’est qu’ils ne veulent pas que la gauche gouverne » dit-il.
Laissons de côté le concept de « gauche » qui ne veut pas dire grand chose sur la politique mise en oeuvre depuis plusieurs décennies. Ce que Faure veut pointer en parlant de « gauche », c’est évidemment le NFP.
Il s’insurge d’autant plus que nombreux sont dans le camp présidentiel qui ont retrouvé leur siège grâce au fameux « Front républicain », donc au soutien du NFP notamment, sous le prétexte de battre le RN. Madame Borne, monsieur Darmanin et quelques autres…
Mais Faure sans s’en rendre compte vend la mèche en regrettant que "l'esprit du Front Républicain" ne soit pas respecté.
Le « Front républicain » n’avait donc pas pour objet seulement de battre le RN. Il devait permettre un soutien effectif des macronistes au NFP dans le cadre d’un renvoi d’ascenseur pour le moins explicite.
Macron d’ailleurs est sur la même ligne.
Il a demandé des gages sur l’économie, sur l’Europe surtout, et conclut qu’il n’était pas opposé à une certaine alternance…
On voit de quoi il s’agit. Ça promet !
Les têtes peuvent changer, pourvu que sur la politique rien ne change au fond.
« À l’ombre des jeux olympiques », tout ce beau monde se prépare à une « cohabitation » que le NFP, LFI en tête, appelle de ses vœux. Et en ligne de mire, à tout point de vue, la catastrophe est en marche.
Comment croire une seconde dans ce contexte que les revendications élémentaires des Français - santé, éducation, services publics, transports, énergie… salaire, boulot… - ont la moindre chance d’être satisfaites.
Hors d’une mobilisation massive qui balaie tout cela et impose la volonté populaire contre la 5e République antidémocratique et son personnel politique, existe-il une solution ?
⬦ Question d’ordre juridique : si le PDG d’une plateforme de communication peut être déclaré complice des messages délictueux, faut-il également condamner le dirigeant de La Poste pour le contenu des courriers ?
Marc Amblard

⬦ En prison les patrons des compagnies de télécommunication !
C'est grâce au téléphone que les pires terroristes, les pires pédophiles, les pires monstres peuvent communiquer entre eux.
Macron est au courant ?
Gilles Casanova

⬦ Si Pavel Durov avait été détenu en Russie, il aurait reçu le prix Nobel de la paix et le prix Sakharov.
Gastel Etzwane

25 août 2024

René Chiche

La liberté d'expression se porte de plus en plus mal dans les démocraties modernes. Sous prétexte de lutter contre l'usage mal intentionné des réseaux, les pouvoirs trouvent tout à fait normal de contrôler ces derniers, de les censurer voire de les interdire. Imagine-t-on qu'on interdise l'imprimerie pour empêcher la publication de Mein Kampf ou semblable délire ?
On en est là hélas !
Chacun d'entre nous est désormais comptable de l'état de la liberté dans notre société, et cela implique d'être jaloux de la liberté d'autrui avant la sienne, quand bien même ce serait notre adversaire ou notre ennemi.
Les instruments juridiques pour neutraliser les gens dangereux sont largement suffisants.
Ne laissons pas les pouvoirs en faire davantage en ce sens.
Et surtout, restons éveillés et vigilants.

Enki Bilal

Droit dans les yeux (courte vidéo)

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Jean Mizrahi

25/8/2024 - L'arrestation hier soir de Pavel Durov, fondateur de Telegram, est un nouvel exemple d'une volonté politique forcenée de censurer la libre parole. Les autorités françaises ne s'honorent pas pour se plier ainsi aux oukazes européens. Ce à quoi nous avons assisté pendant l'épisode Covid avec une censure frénétique de tout ce qui divergeait du discours bureaucratique était déjà indigne de pays prétendant être des démocraties. Un pas de plus est franchi. J'ai honte pour mon pays.
Discours complet doublé en français de Robert Kennedy Jr. en Arizona

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Julie d'Aiglemont

Chronique de la Saint-Louis en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution

On était à la Saint-Louis le Pieux. La Reine-Qu-On-Sort avait fait dire des neuvaines afin que les plans ourdis par Son Divin Époux fussent couronnés de succès. Notre Machiavélique Bibelot avait mis à la question la championne des Plébéiens, la belle madame Fin-du-Castetus, afin de la piéger. Il avait ensuite mandé ses Dévots et leurs alliés, le duc du Havre et le baron du Veauquié afin qu'ils lançassent des oukases contre un gouvernement qu'eût pu former madame Fin-du-Castetus, laquelle avait annoncé qu'il comporterait des Insoumis et des Insoumises. Ceux-ci et celles-ci formaient le groupe le plus important de la Faction de la Plèbe à la Chambre Basse.
Le petit duc des Attelles, qui était encore Premier Grand Chambellan tout en siégant de principe comme député à la Chambre Basse, avait aussitôt lancé ses chiens contre ces maudits Insoumis. On leur devait les sept plaies d'Égypte, la fonte des glaces et les mauvaises récoltes, les chancres vénériens et les verrues plantaires. Le baron du Veauquié y alla aussi de son petit couplet. Monsieur le duc de la Bellepinte, qui avait été Premier Grand Chambellan du roi Jacquot, tonna contre les Dévôts, et contre cette Dextre qui perdait à ses dires toute boussole. Il rappela Notre Morgueux Autocrate à ses devoirs envers la vieille République. Un autre des vieux compagnons du roi Jacquot, le baron du Degré, eut ces mots : "lorsqu'on consulte le peuple, on accepte le choix du peuple, même si cela ne nous convient pas."
Gracchus Melenchonus, le vieux tribun insoumis, qui était présent au grand raout de ses troupes du côté de la bonne ville de Valence, fit alors savoir que les siens et les siennes faisaient toute confiance à madame Fin-du-Castetus. Cependant, puisqu'il était entendu que les Insoumis et les Insoumises ne souhaitaient pas être le problème mais la solution, il n'y aurait point de Chambellans ou Chambellanes Insoumises dans le futur gouvernement de madame Fin-du-Castetus. La déclaration fit grand bruit dans les salons des Gazettes. D'aucuns saluèrent le sens de l'à-propos du vieux tribun. Ne venait-il point de couper l'herbe sous les pieds du Monarc ? Gracchus Melenchonus avait obligeamment lancé la balle dans le camp des Dévôts et de leurs alliés. Qu'avaient-ils à répondre ? Censureraient-ils encore madame Fin-du-Castetus ? On dépêcha aussitôt les seconds couteaux pour dire tout le mal qu'il y avait à penser de la Faction de la Plèbe et de son dessein annoncé. Tout ceci était fortement contaminé par les Insoumis qui avaient insuflé leurs mauvaises pensées et pratiques dans toute la Sénestre.
Un des barons de la Dextre, monsieur de Taiaut-Taiaut, à qui on n'avait rien demandé, mais qui se croyait obligé de donner son avis sur toute chose, en particulier lorsqu'il s'agissait de vilipender la Sénestre, produisit une missive des plus absconses, dans un style très ampoulé. Une Nouvelle Dévote, qui ne se remettait point d'avoir été défaite au Tournoi par l'Insoumise madame Panotus, alla ânonner son bréviaire dans les salons de la Bonne-Fille-de-son-Maitre. On eût dit le sosie ou le clone de la petite duchesse de la Gerbée, tant elle récitait pareillement ses mensonges de l'air appliqué de qui n'a pas la lumière à tous les étages, et qu'on emploie aux basses besognes, afin de servir de cible aux moqueries des Riens et des Riennes. Ce rôle avait été tenu à la perfection dans les premières années du règne de Sa Neigeuse Turpidité par l'ineffable duchesse de Sitarte et par sa commère madame de la Courge. Ces Dévôtes avaient aimé le Roy à la folie, il les avait remerciées en les mettant au placard.
Il ressortait de toute cette navrante loghorrhée que la Faction du Roy et ses alliés, ainsi que les maigres troupes de ce qui restait des Raipoublicains, ne voulaient point reconnaitre qu'ils avaient perdu le Tournoi. Les Riens et les Riennes avaient préféré la Faction de la Plèbe ? La chose ne se pouvait, cela n'était point entendable, on leur ferait comprendre qu'ils et elles s'étaient trompés.
Il restait au Roy à recevoir madame la ChatelHaine de Montretout et son factotum, le jeune duc de Bartoidella, pour lequel Notre Céleste Foutriquet avait eu les yeux de Chimène.

Toute ressemblance avec l'illustration est purement fortuite et involontaire.

Ze Rhubarbe Blog

24/8/2024 - Après avoir quitté le parti des Démocrates américains et lancé sa propre campagne en tant que candidat indépendant, Robert F. Kennedy jette l'éponge et rallie le camp Républicain de Donald Trump.
L'épisode est significatif : le neveu de JFK a passé sa vie au sein des Démocrates, avant de faire le constat amer qu'il ne représentait plus ses valeurs traditionnelles de liberté d'expression, de démocratie et d'intégrité morale et intellectuelle.
Il partage en cela l'avis de cette autre ex-pillier des Démocrates, Tulsi Gabbard, ex-candidate aux primaires de 2020 puis alliée de Biden, avant de claquer la porte d'un parti corrompu par les intérêts du grand capital, va-t-en guerre, et dirigé par un appareil tout sauf démocratique.
Pour les médias de désinformation français, Robert Kennedy est un complotiste d'extrême-droite "antivax" réactionnaire, quantité négligeable du paysage politique, mais c'est tout le contraire : il représente le désarroi de très nombreux Démocrates qui font le même constat, qui se considèrent "indépendants", et qui voteront pour celui où celle représentant le mieux (même si très imparfaitement) leurs idées.
En l'occurrence, plutôt Trump que Harris, cette dernière étant issue du même système opaque, projetée à la nomination sans l'ombre d'un choix, d'un débat ou d'un vote, et porteuse de rien sinon des intérêts d'un establishment totalement corrompu et coupé des réalités du terrain, à l'image des macronistes d'ici.
La jonction Kennedy-Trump pourrait donc (et c'est leur calcul) apporter son lot de voix cruciales dans les "swing states", pillant le vivier des Démocrates déçus au profit des Républicains.
La promesse faite par Kennedy de reprendre en main la santé des Américains, perclus de malbouffe et des rackets de l'industrie médicale, tout comme son opposition aux dépenses folles pour la guerre en Ukraine et à la toute-puissance des officines secrètes (CIA, FBI, NSA...), ne peut que plaire à un électorat conscient du désastre. Un programme que Trump reprend désormais à son compte, en y associant évidemment Kennedy.
Tout ceci est bien décrit dans l'article du New York Post en annexe, de plus écrit par un Démocrate.

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