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23 septembre 2024

Sébastien Beaurepaire

L'hypocrisie de l'UE mise en évidence dans cette petite vidéo. Un eurodéputé se fait censurer, puis il reçoit une leçon de morale sur la liberté d'expression... On dirait une blague... mais ce n'en est pas une.

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22 septembre 2024

Laurence Muller-Bronn

Suite au reportage d'Elise Lucet #cashinvestigation sur France 2 hier soir :

En 2022, au Sénat : je dénonçais déjà l'omniprésence des consultants dans la crise sanitaire – confinements, tests PCR, couvre-feu, vaccinodromes, aides, etc... McKinsey a piloté TOUTES les étapes, avec les mêmes scénarios à travers le monde.


Alexis Haupt
Philosophie

Ce qu’il s’est passé durant les années 2020/2022 est d’une extrême gravité. En effet, les personnes ayant refusé de se soumettre à l’idéologie de l’État et à son slogan « Tous vaccinés, tous protégés » n’ont pas seulement été censurées en étant qualifiées de complotistes. On en a fait de véritables boucs émissaires, des criminels en puissance. Des millions d’individus ont subi des discriminations de tous ordres, fait l’objet de harcèlements, voire de dénonciations. Ils ont subi ce que je nomme l’hygiénophobie, c’est-à-dire le rejet d’une personne parce qu’elle refuse un traitement médical, une ordonnance, un vaccin, etc. Mais ce n’est pas tout, des millions de gens ont été mis au ban de la société et transformés en citoyens de seconde zone ; pour eux qui ne pouvaient justifier d’un QR code, plus de transports en commun, plus de restaurants, plus de sport, plus de visites à des proches hospitalisés. Mais le plus terrible est que beaucoup d’entre eux ont dû quitter leurs fonctions ou arrêter une formation en cours, sans autre forme de procès ni possibilité d’obtenir un chômage. En d’autres termes, des gens ont souffert une réelle répression politique. Une répression qui s’est appuyée sur la censure complosophiste dont la vocation est hélas de devenir toujours plus liberticide.
En effet, de même que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », à « aller jusqu’à ce qu’il trouve des limites », comme nous le faisait remarquer Montesquieu, de même, toute forme de censure ira jusqu’à ses propres limites. Ainsi, quand il y a de cela des années je décidai de nommer ce procédé sophistique consistant à abuser de l’étiquette « complotiste » pour faire taire son interlocuteur sans avoir à débattre de ses arguments, il ne s’agissait alors que d’une censure et d’une méthode de manipulation de masse. Durant la « crise du Covid », cette censure a muté en véritable répression. Les soi-disant complotistes, en d’autres termes les opposants aux mesures sanitaires, ont été ni plus ni moins exclus de la société. Nous sommes ici en train de parler de faits très graves, lesquels n’ont rien à envier aux régimes totalitaires francs.

UN VAUDEVILLE D'ARRIÈRE-SAISON

Gabriel Nerciat

À la fois pathétique et rigolo, ce gouvernement.

22/9/2024 - On dirait le fruit de la scission du Rotary Club de Boulogne-Billancourt organisé par les héritiers de Pierre Bergé, qui tenterait une OPA hostile contre une cellule dissoute du Lion's Club de Chambéry.
En fait, c'est plutôt digne du théâtre de Labiche, mais mis en scène par Patrice Chéreau et Claude Chabrol : les vieux tartuffes moribonds de la Chiraquie, dont plus aucune maison de retraite ne veut sinon à la rigueur les gérants du salon de thé du Palais du Luxembourg, s'empressent de tomber dans le piège éventé de Macron, alors même que les grandes folles de Renaissance et les démocrates-chrétiens dégénérés ou zombifiés du MODEM s'activent pour préparer la ruine du gouvernement qu'ils sont censés soutenir ainsi que la sortie anticipée du Banquier président déchu.
Pour Ursula von der Leyen, toutefois, dernière protectrice teutonne de l'extrême-centre exsangue, l'essentiel est sauf : Michel Barnier est là pour endosser la responsabilité sacrificielle du matraquage fiscal que va nécessiter le maintien de la zone euro, et l'hypocrite Bruno Retailleau, qui ne pourra rien faire de sérieux sur l'immigration sans l'appui de Gabriel Attal et de François Bayrou, empêchera à Beauvau l'instauration du scrutin proportionnel nécessaire à la fin du pseudo-Front républicain.
Si cela ne dure que trois ou quatre mois, cela peut être plaisant, malgré tout.
Quand Sacha Houlié pleure, que Gérald Darmanin hurle ou que Bernard Cazeneuve boude, comme à Guignol, tout le monde rit et frappe des mains.

Natalia Routkevitch


"Dans la rue, on ne verra bientôt plus que des artistes, et on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme".
Arthur Cravan

Les lamentations sur la dégradation des élites et la disparition des "grandes figures" sont devenues un lieu commun, tout comme les explications de ce phénomène par la transformation même du métier. Nous n'aurions plus besoin des personnalités capables de prendre des décisions historiques et de façonner le destin collectif mais seulement des technocrates, chargés de maintenir à flot un système qui, en grande partie, "se régule tout seul".
Ross Douthat, chroniqueur au New York Times, a qualifié cette évolution de "décadence durable" des élites, mais aussi des sociétés entières, que l’on persiste, par paresse intellectuelle ou inertie, à qualifier de démocraties. Selon le célèbre adage, celles-ci n’ont que les dirigeants qu’elles méritent.
Les talents de comédien ont toujours été utiles aux hommes d’État de premier plan, mais à l’ère du "Spectacle intégré", ces talents sont devenus les seules compétences véritablement exigées. Tout le reste est désormais superflu, voire nuisible. Les électeurs, que l'on continue d'appeler "citoyens" par habitude, éprouvent de plus en plus la sensation de se trouver face à des masques derrière lesquels se cache un vide vertigineux. Ce malaise grandit d'année en année, à mesure que l'idée d’être gouvernés par des forces échappant à leur contrôle s’impose à des populations dont les tentatives de comprendre ces mécanismes sont systématiquement dénoncées comme du complotisme. L'opacification du pouvoir alimente la montée de tous les radicalismes dont l'explosion risque de nous submerger.
Déjà en 1946, dans "La politique et la langue anglaise", Orwell décrivait la déshumanisation des orateurs, prisonniers de formules toutes faites : "Son larynx émet les bruits appropriés, mais son cerveau ne travaille plus comme il le ferait s’il choisissait ses mots lui-même. Si son discours est de ceux qu’il répète sans cesse, il devient presque inconscient de ce qu’il dit, comme lorsqu’on prononce les réponses à l’église."
Avec l’avènement du Spectacle total et, plus récemment, de l'Intelligence Artificielle, cette transformation a pris une tournure beaucoup plus radicale. Il n’y a pas que les discours qui sont écrits en "langage de synthèse" ; les moindres répliques ou gestes sont conçus dans la logique théâtrale pour devenir des « mèmes » et des « retweets » (les "speech-writers" et les gens de la com seront sans doute parmi les premiers à être éjectés par le ChatGPT).
Les orateurs eux-mêmes, lisses et télégéniques, impossibles à cerner, ressemblent de plus en plus à des bio-robots : dénués de spontanéité, d'originalité, et, finalement, d'humanité. On a parfois l'impression que le ChatGPT est d’ores et déjà directement implanté dans leur cerveau. Cela ne relève même plus du mensonge : c'est une incapacité totale à penser par eux-mêmes. Mais pourquoi le feraient-ils, puisque cela n’est plus requis ?
Dans les années à venir, l'enjeu crucial, avant même de pouvoir parler de citoyenneté, sera de préserver ce qui constitue l’essence de l'humain : la capacité à créer des liens authentiques avec autrui, à faire société et à générer une pensée libre et spontanée. Force est de constater qu’on est mal barrés, soigneusement conditionnés à nous insérer dans ce « nouveau réel » – un parc d'abstractions (et d’attractions), peuplé d’artistes et de deepfakes, tel que l’avaient prophétisé certains esprits visionnaires, à l'image de Philippe Muray :
"L'habitant satisfait de la nouvelle réalité, le mutant heureux qui n'a plus avec l'ancien réel que des rapports de plus en plus épisodiques... Je désigne par "ancien réel" le monde concret fait de différenciations (à commencer par la sexuelle), de contradictions, de conflits et de possibilités de critique systématique portée sur toutes les conditions d'existence. Je dis "ancien réel", mais il n'y a pas de nouveau réel ; il y a, à la place, ce que j'ai appelé un "parc d'abstractions".


Pour le contexte de la photo : https://www.bfmtv.com/.../comment-la-tendance-brat-summer...

21 septembre 2024

Jean Mizrahi

21/9/2024 - Le gouvernement veut interdire les couteaux de poche. Moi qui aime souvent me trimballer avec mon Opinel... Je suis pour l'interdiction des armes à feu, qui sont une incitation directe au meurtre et entretiennent une culture de la violence, mais cette décision sur les couteaux de poche est stupide. C'est le bras qui est à condamner, pas l'Opinel. Et donc c'est à la source qu'il faut agir : les êtres humains doivent être éduqués, en particulier quand ils viennent d'arriver en provenance de pays violents. Et sanctionner sévèrement les écarts.
Pourquoi ne pas interdire aussi les choux-fleurs tant qu'on y est...

Jacques Cotta

AVEC BARNIER ET SON GOUVERNEMENT, "LES DERNIERS SONT DONC LES PREMIERS !"

C’est le parti LR via le premier ministre, ultra minoritaire, arrivé en queue de peloton à toutes les dernières élections, qui dirige donc le gouvernement et en occupe les postes clés. C'est ainsi que la macronie trouve un sursis. Pour certains, des vieux crabes sur le retour, pour d’autres, d’illustres inconnus, et, pour la première fois, un gouvernement qui ne peut se prévaloir d’aucune légitimité démocratique. C’est le fait du prince, c’est le monarque qui décide, personne d’autre. Telle est la Ve République. Au fait, ce marasme, ce déni de démocratie n’est que l’aboutissement du fameux « Front républicain ». En réalité, même sans aucun ministre du NFP, ce gouvernement Barnier, dans l’enchaînement des faits, est le gouvernement de la gauche. Comme Macron en est le président. Le reste n’est que baratin.
D’ailleurs pour les symboles : après avoir permis la réélection de Borne et quelques autres avec le Front républicain, voilà que le NFP déciderait de ne pas voter l’abrogation de la réforme des retraites parce que c’est le RN qui le propose dans sa niche parlementaire. Donc, on sauve Borne, et on sauve ensuite la réforme qu’elle a portée, fait passer à coup de 49.3 contre des millions de Français. Bravo ! Mais les Français se foutent de savoir qui propose de mettre à la poubelle la réforme des retraite. Ce qu'ils veulent, c'est qu'elle soit balayée, voilà tout ! En réalité, la gauche a permis Barnier, que le RN a adoubé. Belle complémentarité non ? 20/9/2024

Nouveau gouvernement et intense perplexité

Maxime Tandonnet


21/9/2024 - Oui, bien sûr, on peut, et c’est le réflexe normal, on peut trouver tout cela scandaleux et s’en indigner. Les Français ont clairement et vertement sanctionné le macronisme à deux reprises, aux européennes comme aux législatives et il est toujours aux affaires avec 10 ministres sur 16 dans le gouvernement tel qu’il est annoncé. Et c’est vrai, cette indignation est légitime. Mais quoi, dans les urnes, les électeurs n’ont rien voulu clairement, rien choisi, rien désigné. Il n’ont pas donné de majorité à la gauche NFP, malgré ses gesticulations et pas davantage au RN malgré le phénoménal matraquage médiatique qui le désignait vainqueur certain. Les électeurs ont violemment sanctionné la malfaisance d’un pouvoir mais sans désigner de recours. Alors la France est dans un état épouvantable, sur tous les plans. Une équipe de circonstance a accepté de prendre le relai dans des conditions invraisemblables – déchirée et minoritaire à l’AN. Compte tenu de l’état effroyable du pays, elle a le mérite de tenter quelque chose, avec une chance sur mille de réussir. L’autre choix était de jouer sur la destitution (article 68 de la Constitution). Mais était-ce responsable de plonger le pays dans un nouveau psychodrame, sans issue – autre que Mélenchon ou le Pen à l’Elysée – et toujours le chaos ? Dans tous mes papiers précédents, j’ai toujours mis en garde la droite classique contre le danger de s’enchaîner au boulet du macronisme et de son épouvantable bilan sécuritaire, social, éducatif, économique et financier, moral. Elle l’a fait quand même. Le vin est tiré comme dirait l’autre… Maintenant, il n’y a pas d’autre choix que de vitupérer dans le vide ou de miser, sans illusion, sur cette petite chance sur mille. C’est idiot, mais c’est ainsi.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/09/21/nouveau-gouvernement-et-intense-perplexite/