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17 octobre 2024

À propos de l’Union européenne

Vladimir Bukovsky

11/10/2024 – J'ai vécu votre avenir et cela n'a pas fonctionné.

Il me semble incompréhensible que, après l'enterrement d'un monstre, l'Union Soviétique, un autre monstre tout aussi remarquable, l'Union Européenne, soit en train de se construire. Qu'est-ce que l'Union Européenne exactement ?

Peut-être qu'en examinant la Russie Soviétique, nous pourrions obtenir une réponse. L'Union Soviétique était gouvernée par 15 hommes non élus, qui se désignaient mutuellement et ne rendaient compte à personne. L'Union Européenne est gouvernée par 20 hommes qui se nomment eux-mêmes, se rencontrent en secret et ne répondent à personne, et que nous ne pouvons pas destituer.

On pourrait dire que l'UE a un parlement élu. Eh bien, l'Union Soviétique avait aussi son parlement, le Soviet Suprême. La même étiquette s'applique au Soviet Suprême, et le temps de parole est limité, chaque eurodéputé ayant environ une minute.

Dans l'UE, il y a des centaines de milliers de bureaucrates avec des salaires énormes, ainsi que de nombreux serviteurs, des primes et des privilèges, une immunité à vie contre toute forme de persécution, étant simplement déplacés d'un poste à un autre, peu importe ce qu'ils ont fait ou n'ont pas réussi à faire. N'est-ce pas exactement ce que faisait le régime soviétique ?

L'Union Soviétique a été créée par la force et souvent par occupation militaire. L'Union Européenne n'a pas été créée par la force militaire, mais certainement par la force et les abus économiques. Pour continuer à exister, l'Union Soviétique s'est constamment étendue. Au moment où elle a cessé de s'étendre, elle a commencé à s'effondrer. Et je soupçonne que cela est également vrai pour l'Union Européenne. On nous a dit que le but de l'Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, et que nous devions oublier notre nationalité, nos traditions ethniques, nos coutumes. Les mêmes choses semblent être vraies pour l'Union Européenne. Ils ne veulent pas que vous soyez britanniques ou français, ils veulent que vous soyez tous une nouvelle entité historique, des Européens, que vous réprimiez tous vos sentiments nationaux et que vous viviez comme une communauté multinationale. Après 73 ans, le même système dans l'Union Soviétique a abouti à plus de conflits ethniques que n'importe où ailleurs dans le monde.

Dans l'Union Soviétique, l'un des principaux objectifs était la destruction de l'État-nation. Et c'est exactement ce que nous observons dans l'Union Européenne aujourd'hui. Bruxelles veut absorber les États-nations afin que ces nations cessent d'exister.

La corruption était omniprésente dans le système soviétique, du sommet à la base, et c'est aussi le cas dans l'UE. La même activité de corruption endémique qui imprégnait l'ensemble de l'Union Soviétique existe dans l'UE. Ceux qui s'y opposent ou qui la dénoncent sont réduits au silence ou punis. Cela n'a pas changé. Dans l'Union Soviétique, nous avions le Goulag. Je crois que nous avons un Goulag dans l'Union Européenne aussi. Un Goulag intellectuel connu sous le nom de correction politique. Lorsque quelqu'un essaie de dire ce qu'il pense, sur des questions de race ou de sexe, ou si ses idées diffèrent de celles approuvées, il sera ostracisé.

C'est le début du Goulag, le début de la perte de votre liberté !

Dans l'Union Soviétique, on nous disait que nous avions besoin d'un État fédéral pour éviter la guerre. 

Dans l'Union Européenne, on vous dit exactement la même chose. En résumé, la même idéologie, l'UE est l'ancien modèle soviétique présenté sous un habit occidental.
Jak

Gilles Casanova

La propagande qui nous prend pour des chèvres :
20 millions ! Vous imaginez le nombre de charters qu'il faudrait pour expulser 20 millions de personnes ?
Au mieux on peut mettre 200 personnes avec des forces de sécurité par avion ça nous fait donc 100 000 vols !
À raison de 10 vols par jour ça fait 27 ans et demi…

16 octobre 2024

Abbé Pierre, covid : que de similitudes

Gérard Maudrux

8/10/2024 – Il est étonnant de voir à quel point, et avec quelle facilité on peut mentir aux citoyens, leur cacher des vérités et des énormités connues de tous au plus haut niveau. C’est déconcertant et inquiétant.

On assiste aujourd’hui à un déferlement de toute la presse concernant le comportement de l’abbé Pierre. Mais que ne l’ont-ils dénoncé plus tôt ? Tous savaient, personne n’a rien dit, et ceux qui se sont exprimés passaient pour des menteurs.

Cela fait 70 ans que ses frasques étaient connues, 70 ans d’omerta. 70 ans de secrets. Déjà en 1955, lors de sa tournée aux États-Unis, des femmes se sont plaintes à New-York, Chicago et Washington, et son séjour avait dû être écourté. Même chose à Montréal où il fut reconduit à la frontière avant la fin du séjour. Les archives de l’archevêché de Paris signalaient déjà 24 plaintes officielles en 1964. Une lettre de Monseigneur Veuillot parle de « grand malade mental » et de « jeunes filles marquées pour la vie », car il ne s’agissait pas seulement d’attouchements, mais de viols, y compris sur mineures. L’abbé était en permanence surveillé par un garde du corps, le socius, pour empêcher que des femmes s’en approchent, ce qui ne l’empêchait pas de se rendre régulièrement dans les maisons closes comme à Genève, relaté par une femme témoin dans une émission de Dechavanne (Ciel mon mardi, en 1990). Aucun crédit ne sera alors accordé à ce témoignage qui sera vite enterré.

70 ans de secrets, comme pour les 50 ans de secret défense du covid, cela permet de ne pas savoir ce qui se passe réellement, et de tout cacher jusqu’à ce que les responsables aient disparus ou soient à l’abri de poursuites, leur permettant également de poursuivre leurs exactions.

Ce qui se passait est tellement énorme. Avec les autorités prévenues, les gardes pour écarter la gent féminine, les séjours écourtés pour comportement inapproprié, l’abbé envoyé en « centre de redressement » de l’Église en Suisse en 1957, qu’on ne me dise pas que la presse n’était pas au courant. Soit les journalistes l’ont bien caché, soit ils sont totalement incompétents, ne font pas leur boulot et ne servent à rien.

Même chose aujourd’hui avec le covid. On nous a menti sur tout depuis le début, et ceux qui ont menti l’ont fait en toute connaissance de cause. Olivier Véran savait que le vaccin n’empêchait pas la transmission. Et pourtant, c’est au motif d’éviter de contaminer les autres qu’on a imposé inutilement ces vaccins à certaines professions et à des jeunes qui n’avaient rien à craindre du virus. Qui dans la presse a trouvé cela bizarre, a posé les bonnes questions ? Ils savaient comme l’ont reconnu, il y a 3 jours, les journalistes de CNews. Tous savaient, car c’est leur métier de chercher à savoir.

Les journalistes ont gobé, et surtout retransmis les mensonges de nos politiques, sans rien dire. Ils avaient fait la même chose quand l’abbé Pierre avait été mis à l’écart en 1957, avec comme excuse une « cure de hernie diaphragmatique ». C’est bien connu, une hernie cela se traite dans une clinique psychiatrique, pas dans une clinique chirurgicale ! Ils font de même aujourd’hui, sans faire aucune recherche, pourtant la base du journalisme, et sans poser les bonnes questions. Les temps changent, pas les méthodes.

« Le mensonge est une pratique détestable contre laquelle nos démocraties occidentales sont largement protégées, grâce, notamment, à l’action de la presse. » (Jacques Chirac)

L’origine du virus, les recherches sur les gains de fonction, l’efficacité de certains traitements précoces, l’inefficacité du vaccin, les effets secondaires, les causes de surmortalité, etc. Aujourd’hui on accuse les réseaux sociaux de colporter ce qu’autorités et médias officiels considèrent comme des mensonges. C’est faux, et c’est même le contraire. Puisque les canaux normaux de communication mentent quand ils veulent, et ne font que cela, seuls les réseaux sociaux peuvent dire la vérité, certes au milieu d’autres mensonges. On arrive à une situation où on ne sait plus qui dit la vérité, qui ment. Les conséquences peuvent être graves à tous les niveaux.

“L’esprit de l’homme est ainsi fait que le mensonge a cent fois plus de prise sur lui que la vérité” (Érasme).

Tant que les politiques, qui devraient donner l’exemple, tant que les médias chargés d’informer ne seront pas lourdement sanctionnés quand ils mentent, le mensonge restera banal et plus fréquent que la vérité. Aujourd’hui les mensonges deviennent vérités avant d’être démasqués, et celui qui dit la vérité passe pour un menteur, un complotiste, un charlatan. Et quand on s’aperçoit qu’il disait la vérité, personne ne le relèvera. « Celui qui ne connait pas la vérité n’est qu’un imbécile. Mais celui qui connait la vérité et la qualifie de mensonge est un criminel. » (Bertolt Brecht)

70 ans de secrets, de mutisme de la presse pour l’abbé Pierre, c’est l’équivalent des 50 ans du secret défense du covid, manière de ne savoir ce qui s’est réellement passé, ce qui a été caché, qu’une fois que les responsables ne seront plus là. Et ceux qui en auront subi de lourdes conséquences ne seront sans doute pas là pour s’en plaindre.

“La politique est l’art de mentir à propos” (Paul Valéry), et soyez sans crainte, ils vont continuer tous à vous dire la vérité, c’est leur raison de vivre car ils mentent comme ils respirent :

« Personne n'ose chercher la vérité. Ceux qui cependant la cherchent n'osent la trouver. Ceux qui cependant la trouvent n'osent pas la dire. Ceux qui la disent ne sont pas écoutés » (Alfred SAUVY)

Derrière le budget 2024, le parfum de dictature devient plus fort

H16

H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

16/10/2024 – Imaginez un problème, n’importe lequel tant qu’il n’est pas insoluble. Imaginez ensuite ce que pourrait être l’antithèse même de sa solution, qui aggraverait le problème initial, en créerait d’autres par dessus, et transformerait l’ensemble en merdier chaotique invraisemblable. Ce faisant, vous venez de réaliser le trajet intellectuel de l’actuel gouvernement français.


L’affirmation est hardie, et il faut écouter et lire avec attention les propositions des ministres du gouvernement Barnier pour s’en convaincre ; mais lorsqu’on le fait, le doute n’est pas permis : ces imbéciles sont en train de réaliser le parcours parfait de tout ce qu’il ne faut pas faire pour saboter toute possibilité de résoudre la crise financière et bientôt économique, sociale et politique que le pays va traverser.

C’est ainsi qu’on découvre par exemple que le prochain budget sera établi afin – je cite sans déformer – d’alourdir le coût du travail de 5 milliards d’euros.

Oui, vous avez bien lu : par la subtile modification des allégements de charges pesant sur le travail, pour éliminer les effets de seuil qui peuvent apparaître notamment sur les bas salaires, le gouvernement entend récupérer 5 milliards d’euros auprès des entreprises.

Rappelons à toutes fins utiles que – comme le fait de ne pas vous extorquer votre montre alors qu’on avait la ferme intention de le faire revient, pour nos politiciens, à vous en faire cadeau – ces allègements de charges sont présentés comme des offrandes aux entreprises et que, dans ce cadre, les réduire permet de recouvrer ce qui aurait été normalement perçu sans.

Rappelons aussi que la France est le pays dont les charges (patronales et salariales) sont parmi les plus élevées du monde, et que les augmenter encore garantit que le pays conservera longtemps sa première place sur le podium, en donnant à absolument tous les autres pays du monde un avantage compétitif évident au moins sur cet aspect.


Malheureusement, la pirouette d’anti-solution ne s’arrête pas là. Outre cette augmentation du coût du travail, le gouvernement entend bien rogner dans le budget des ministères qui ne pourront pas ronchonner trop fort, à commencer donc par le régalien : la justice voit ainsi son budget diminuer de 500 millions d’euros alors que les besoins n’ont jamais été aussi importants.

De la même façon et toujours pour récupérer de l’argent partout où il pourra en trouver, le gouvernement envisage très sérieusement la piste d’une augmentation des taxes sur l’électricité : alors que la production électrique française est l’une des moins chère du monde, les taxes – s’ajoutant à des contraintes de marché parfaitement artificielles – rendent celle-ci prohibitive et forcent un nombre croissant d’entreprises de tous types à mettre la clé sous la porte.

Bien évidemment, ce qui est vrai pour l’électricité l’est aussi pour le gaz puisqu’Agnès, la ministricule en charge de la Transition Écologie Vers La Misère, a clairement exprimé le désir de frapper cette dernière énergie d’une fiscalité plus joviale à base d’augmentation.

Augmenter encore ces taxes est donc d’une finesse sans nom, et ajoute quelques touches de couleur à un tableau d’anti-solution de plus en plus complet.

Ce tableau ne serait pas complet sans y ajouter quelques idées à rebours de l’équité.

C’est chose faite lorsqu’on épluche le projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans lequel on découvre qu’il est prévu d’augmenter de 9% les dotations à l’Aide Médicale d’État (AME) – distribuée en priorité aux étrangers sur le sol français – et de diminuer la prise en charge des consultations chez le médecin pour les assurés, de 70% à 60%. Avec l’augmentation du budget de l’Élysée, le foutage de gueule est total.


Pour faire bonne mesure, on rappellera que cette – courte et incomplète – enfilade d’augmentations de fiscalité et de taxations, de diminution de prestations et de mise en coupe réglée des moutontribuables taillables et corvéables à merci est mise en place pour rattraper les finances gouvernementales en dérive totale de plus de 100 milliards d’euros, en surcroît d’un déficit prévu à la base de plus de 140 milliards d’euros, sur des recettes tournant en dessous de 300 milliards.

Autrement dit, ce tabassage fiscal est mené pour rattraper un déficit total de 240 milliards sur 300 milliards de recettes : l’État mené par cette brochette de clowns tristes dépense 540 milliards d’euros, soit 80% de plus que ce qu’il gagne.

Un demi-trillion d’euros annuel pour des services de plus en plus pourris, cela laisse songeur, non ?

Et le pompon est que cette situation était connue depuis plus d’un an (septembre 2023).

Cela signifie que l’équipe de branleurs précédente a perdu plus de douze mois pour essentiellement camoufler la réalité et la faillite complète de la Macronie. On oscille entre de la fraude (électorale en plus de fiscale, puisque la tromperie a continué bien après les législatives de 2024) et la trahison pure et simple.

En fait, à bien y réfléchir, on se demande même s’il ne s’agit pas d’une volonté délibérée, avec ces augmentations iniques et ce camouflage scandaleux, de provoquer une exaspération aussi violente que possible de la population. En effet, l’attitude des politiciens peut s’expliquer par un cynisme sans borne bien calculé : pour eux, il s’agit de tirer sur la bobinette pour voir si la chevillette cherra, et de se gaver tant qu’elle ne choit pas.


Dès lors qu’elle choit (et que le peuple, excédé, sort de ses gonds), la garde prétorienne est lancée pour taper sur les gueux – les Gilets jaunes n’auront été qu’un aperçu, une répétition – ce qui permet d’instaurer un état d’urgence minutieusement préparé. Cet état d’urgence permet de se débarrasser rapidement des encombrantes libertés qui restent au peuple (le peu de liberté d’expression, d’association, de manifestation puis de vote disparaissent alors sous l’applaudissement d’une petite minorité réclamant le retour à l’ordre).

Ce n’est pas absurde d’autant que… tout est déjà prêt : les stocks des forces de l’ordre ont été réapprovisionnés et il faudra bien tester leurs nouveaux engins ; des textes de lois ont été mis en place et pourront servir pour ce genre de dérapage populaire gênant pour le pouvoir ; quant à la surveillance active de la population, elle avance à grand pas avec une opposition à peu près inexistante, tant dans la rue (avec les caméras algorithmiques) que dans la sphère privée (avec la volonté, européenne autant que française, de scruter les échanges dans les conversations privées)

Il faut se rendre à l’évidence : le budget actuellement présenté coche toutes les cases d’un scandale national d’ampleur biblique, et cela ne semble pas être purement fortuit. En réalité, le plan se déroule quasiment comme prévu avec l’assentiment et même l’aide active des crétins gauchistes de tous les bords du spectre politique qui trouvent toujours séduisante l’idée d’aller “taper sur les riches”. Ces derniers devraient être un peu aigris lorsqu’ils se rendront compte que les riches, c’est aussi eux.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/10/16/78936-derriere-le-budget-2024-le-parfum-de-dictature-devient-plus-fort

15 octobre 2024

USA - PRÉSIDENTIELLES : A VOTÉ !

Marc Amblard

15/10/2024 – Hier, j'ai envoyé mon bulletin de vote au centre électoral dont je dépends en Floride.
Pour les curieux, voici quelques différences notables avec le système français :
1. Il y a autant de législations électorales que d’États (donc 50) ;
2. La pièce d’identité n’est pas requise dans de nombreux États ;
3. Le vote par correspondance, auparavant minoritaire, est devenu prépondérant (près de 70%), notamment depuis sa très soudaine augmentation en novembre 2020 ;
4. On peut voter dans la rue en déposant son bulletin dans des « drop boxes » (voir photo) ;
5. Contrairement à la France, les citoyens US n’élisent pas un président mais des grands électeurs désignés dans chaque État ;
6. Le scrutin n’est pas unique mais multiple (on élit entre autres, 435 députés, 34 sénateurs, le shérif du comté, les conseillers municipaux, on vote sur certaines questions locales comme un référendum) ;
7. En France, on vote le dimanche, aux US, c’est le mardi (date de 1865 quand il fallait deux jours pour rejoindre à cheval le bureau de vote le plus proche) ;
8. On peut voter un mois à l’avance (comme je viens de le faire) ;
9. Les bulletins retardataires reçus après la date des élections sont tolérés dans de nombreux États ;
10. « The Winner Takes It All » : obtenir 100 000 ou 10 millions de voix supplémentaires dans un État qui est déjà acquis ne change absolument rien pour un candidat puisqu’il remporte tous les délégués ;
11. Il s’agit d’un scrutin à un seul tour (donc pas de stratégie de barrage) ;
12. On ne glisse pas un bulletin plié dans une enveloppe mais on coche une feuille (qui est ensuite rentrée dans un tabulateur) ainsi que vous pouvez le constater sur le feuillet ci-joint ;
13. Il n’y a réellement que deux partis (et non 4 ou 5 blocs comme en France) ;
14. Aux USA, on affiche très souvent son candidat préféré dans son jardin ou sur son bateau ! Imaginez ça en France (…)
Ne vous attendez pas à connaître le vainqueur le 5 novembre. Le dépouillement qui ressemblera à une guérilla pourrait prendre plusieurs jours...





14 octobre 2024

La crise de la dette est à l'horizon

Jean Mizrahi

12/10/2024 - Dans toutes les discussions sur la dette de l'État de notre pays, ce que beaucoup de gens – dont les politiciens – ont du mal à comprendre, c'est que, dans les dix prochaines années, la charge des intérêts de la dette publique va croître de manière inexorable : l'effort qui devra être fait sera croissant, sauf à mettre un grand coup de collier à très court terme et pendant plusieurs années pour desserrer la pression. L’État finance actuellement ses dépenses avec des instruments financiers dont la durée est de dix ans, ce qui signifie que chaque année, un dixième (pour faire simple) de la dette doit être refinancé. Environ 10% d'une dette, pour l'essentiel contractée à des taux très bas à une époque où les banques centrales ont adopté des politiques monétaires trop accommodantes, doivent désormais être refinancés à des taux plus élevés, avoisinant actuellement les 3%, et susceptibles d’augmenter encore si une crise de confiance survenait.
Sur une décennie, cet effet cumulatif devrait aisément conduire à un doublement de la charge de la dette, la portant à des niveaux de plus de 100 milliards d’euros par an, si les taux se maintiennent à 3%, voire plus en cas de tensions économiques ou géopolitiques.
Ce type de scénario s’est déjà produit à de très nombreuses reprises dans l’histoire avec des conséquences dramatiques. L’Espagne de Philippe II au XVIe siècle est un exemple typique. Philippe II a emprunté massivement pour financer ses guerres impériales, mais cette dette colossale a conduit à plusieurs banqueroutes successives, notamment en 1557, 1575 et 1596, malgré les richesses colossales venues des Amériques. L'accumulation de dettes était telle que le royaume a fini par perdre sa puissance économique et son hégémonie mondiale. Autre exemple : celui de la France sous Louis XVI, au 18ème siècle. Le poids croissant de la dette, en grande partie héritée de ses prédécesseurs, a asphyxié les finances du royaume. Incapable de réformer son système fiscal ou de réduire ses dépenses, la monarchie s’est retrouvée piégée dans une spirale d’endettement qui a précipité la crise financière de 1788 et a contribué à l’effondrement de l'Ancien Régime, ouvrant la voie à la Révolution française et à la guillotine. Plus récemment, des événements tels que la crise de la dette en Amérique latine dans les années 1980 ou la crise de la dette grecque et consécutivement de la zone euro en 2010-2012 rappellent que la dépendance excessive à une dette extérieure, combinée à des chocs externes, peut conduire à des crises de solvabilité massives.
Voilà très exactement ce qui nous menace : des difficultés financières insurmontables, et alors, de façon probable dans un pays qui n'a plus confiance dans ses élites, un ressentiment généralisé de la population conduisant à des crises sociales et politiques majeures, voire de la violence (heureusement tempérée par l'important vieillissement de la population par rapport aux siècles passés).
Beaucoup de nos politiciens devraient écouter Jacques De Larosière, un serviteur de l'État dans les matières financières qui, à 94 ans, a plus de bon sens que beaucoup de bavards de notre classe politique. Je pense qu'il se trompe sur la dépense sociale dont il sous-estime les effets négatifs, mais au moins tient-il le discours que les "responsables" politiques devraient tenir.

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Marc Amblard

USA - Le ministère de la Justice se bat pour que les millions d'illégaux sans papiers puissent voter.

La France Potemkine

H16

14/10/2024 - Ah enfin ! Devant la situation du pays de plus en plus tendue, le Chef de l’État s’empare à bras le corps des vraies questions qui taraudent les Français et intervient directement dans la discussion pour peser de tout son poids : non, vraiment non, il ne faut pas que la série “Emily In Paris” se déporte à Rome !

Emmanuel Macron est formel et, dans le fond, il n’a pas tort : une série “Emily In Paris” qui verrait ses épisodes se dérouler dans la ville italienne, ça n’aurait pas de sens, et il est donc parfaitement logique que l’actuel locataire de l’Élysée ait directement abordé la question, dans un entretien accordé au magazine américain Variety, auprès des producteurs pour bien faire réfléchir le réalisateur de la série Netflix sur la suite qu’il entend lui donner. Le fait que Brigitte Macron ait donné une réplique dans l’un des épisode joue probablement un peu en faveur des efforts déployés par le Président français pour que la série reste dans la capitale…


En tout cas, le peuple pourra se rassurer de voir ainsi l’image du pays continuer d’être défendue avec autant de ferveur par Emmanuel Macron. Au moment où les finances de l’État traversent des difficultés croissantes, que les tensions sociales et politiques s’accumulent, au moins pourra-t-on se rassurer en constatant que le Chef de l’État ne se laisse pas distraire des combats importants : la série Netflix constituant une vraie réussite d’audience, elle permet, à sa mesure, de diffuser une image enthousiasmante du pays et de la capitale et son art de vivre à la française.

En somme, Macron se bat ici vigoureusement pour que les dépliants touristiques, les réalisations marketing et la communication sur papier glacé soient les meilleurs possibles et que la France soit présentée sous son meilleur jour.

Comme c’est mignon !


Cependant, les efforts du politicien pour conserver une jolie façade devant des coulisses qui sont de plus en plus détériorées ne sont pas uniques : ils s’inscrivent dans une tendance générale où tous les domaines “bénéficient” des mêmes gesticulations de la classe jacassante, cette tranche maintenant très minoritaire mais très bruyante de la population composée des politiciens, des médias et d’une frange de l’élite intellectuelle qui s’emploie, chaque jour, à dresser un portrait économique, social, politique, sécuritaire du pays de plus en plus détaché de la réalité.

Ainsi, en économie, la France qui jacasse nous annonce un quasi-plein emploi, une inflation et un budget maîtrisés, des entreprises qui innovent et qui grandissent, des secteurs d’activités qui s’épanouissent, et tout un gouvernement qui s’ingénie à améliorer chaque jour la situation des Français. La façade est décidément jolie.


Cependant, ceux qui regardent derrière le décor proposé voient des statistiques économiques si bidouillées que leur exercice de lecture tient plus de la cryptanalyse que de la simple interprétation. Le déficit budgétaire est si monstrueux que personne ne veut plus en affronter la réalité directement, et que se multiplient à présent les annonces grotesques du gouvernement pour tenter de convaincre qu’on n’a pas perdu totalement le contrôle des finances du pays. L’immobilier s’effondre, les faillites d’entreprises explosent, les Français s’appauvrissent visiblement, la balance commerciale fouille des déficits toujours plus profonds. Même la gendarmerie cherche de l’argent pour payer ses loyers.

Ainsi, dans le domaine social, les Jacassants nous peignent une façade de bons enseignements et d’un niveau scolaire solide. Ils nous expliquent que non, le niveau général d’enseignement ne baisse pas, ni du côté des élèves, ni du côté des enseignants.

Peu importent les rapports alarmants montrant les scores en chute ininterrompue des tests PISA, peu importe le constat dramatique que les élèves ne savent même plus écrire dans un français tout juste lisible, il suffira de camoufler cette dégringolade en baissant le niveau exigé pour les diplômes délivrés (d’où un bac de plus en plus distribué) puis, de fil en aiguille, en baissant à son tour le niveau exigé pour les enseignants eux-mêmes, comme au CAPES par exemple.

Il en va de même pour la santé, pour laquelle la classe jacassante nous rebat les oreilles avec l’argument que la France dispose d’un système de protection inégalé dans le monde. Les statistiques, déjà produites dans ces colonnes, imposeraient l’humilité mais malheureusement, le mythe est si fermement ancré que tout discours critique à ce sujet est pris pour une subversion insupportable.


Ainsi, dans le domaine de la sécurité, la classe jacassante aura tôt fait de rappeler que, jadis, en France, les périodes passées étaient au moins aussi criminogènes et dangereuses, que les gangs qui surinent pour un oui ou pour un non ont toujours existé, que la tendance actuelle est en définitive plutôt orientée comme il le faut, et qu’il y a surtout une sur-représentation de l’insécurité par des médias qui ont, c’est évident, un méchant agenda politique. Là encore, la façade de sécurité semble de moellons compacts et solides.

Pour cette classe jacassante, il n’y a pas d’insécurité mais seulement “un sentiment”, dont on arrivera à bout quitte à déployer moults gadgets électroniques et en augmentant sans cesse la surveillance des citoyens. La façade sera sans problème couverte de caméras, aux algorithmes de plus en plus pointus. L’arrière-cour, elle, continuera d’être le témoin de violences gratuites, de couteaux fous ou déséquilibrés, de viols parfois suivis de meurtres (que la morale – mais pas trop la justice – réprouve, hein).

Le décor est là, planté, serein et les trompe-l’œil sont convaincants : bien évidemment non, la justice n’est pas laxiste, l’immigration est toujours une chance pour la France et si les OQTF ne sont que très partiellement appliquées, c’est parce qu’on en distribue trop (précisément car la justice n’est pas laxiste, c’est logique, m’voyez).


Bref, sur chaque sujet, la classe jacassante a tôt fait de nous présenter une magnifique image pieuse, un décor, une façade joliment décorée. Mais à chaque fois qu’on regarde derrière, on découvre qu’il n’y a que cela : une image, une façade, un décor. Les gesticulations de Macron pour conserver une série Netflix à Paris rentrent parfaitement dans ce cadre : il faut sauver l’image, l’apparence, le décor.

Comme les villages Potemkine, la France n’est plus qu’une suite de façade et de décors en carton bouilli, une France Potemkine. Et puisqu’on parle Potemkine, difficile de ne pas évoquer le Cuirassé du même nom qui relate la répression sanglante du peuple par une garde prétorienne impitoyable.

La question qui s’impose alors : de la France Potemkine à la France Cuirassé Potemkine, combien de temps s’écoulera ?


https://h16free.com/2024/10/14/78915-la-france-potemkine-2

13 octobre 2024

Vincent Verschoore

L'hystérie nihiliste des euro-atlantistes voulant la guerre totale avec la Russie semble buter sur une opposition inattendue : celle du Pentagone, qui ne s'estime visiblement pas en mesure de se battre simultanément contre les Russes, contre le Liban et l'Iran (et le reste) aux côtés d'Israël, et maintenir la pression sur la Chine.
Extrait de ce très intéressant article dans dedefensa.org :
"Selon certaines sources, l’avertissement de Poutine a été renforcé par des communications en coulisses entre les dirigeants militaires russes et leurs homologues américains qui ont compris qu’ils étaient poussés au bord de la guerre totale. En réponse, il semble que les dirigeants militaires américains aient pris en charge la conduite de la politique étrangère des États-Unis, tant sur le plan militaire que diplomatique. Le secrétaire d’État Blinken et sa joyeuse bande de néoconservateurs semblent avoir été mis à l’écart. C’est pourquoi l’accord américano-britannique sur l’escalade contre la Russie n’a pas obtenu la signature attendue.
Le changement de direction pourrait également se faire sentir au Moyen-Orient. Le général Michael E. Kurilla, chef du commandement central américain, s’est rendu en Israël la semaine dernière (la deuxième fois en une semaine d’intervalle), apparemment aussi pour annoncer une nouvelle politique. Il aurait informé les Israéliens que s’ils provoquaient une guerre contre le Hezbollah ou contre l’Iran, les États-Unis ne viendraient pas à leur secours : ils sont livrés à eux-mêmes."
Les débiles ineptes qui en appellent à des frappes profondes en Russie (Français, Anglais et quelques autres), pensant toujours qu'il s'agit d'un jeu vidéo, devront apparemment se passer de l'aide US (et allemande) et gérer seuls les possibles représailles russes. Idem pour Netanyahou et sa clique judéo-fasciste face au monde arabo-persan.
Cela dit, tout peur changer à tout moment, et surtout si la nouvelle administration américaine décide de couper les têtes gênantes début 2025.