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25 octobre 2024

Radu Portocala

Si les malades d’un médecin se portent de plus en plus mal, on dit qu’il est incompétent. Si les ponts que projette un ingénieur s’effondrent, on dit qu’il est incompétent. Si un banquier fait perdre de l’argent à ses clients, on dit qu’il est incompétent.

Pendant quarante ans, ceux qui ont dirigé la France - présidents, gouvernements, parlementaires - ont mené une politique qui a conduit à la situation désastreuse que nous connaissons aujourd’hui. On peut, donc, dire qu’ils ont été tous incompétents. Ce qui est une conclusion effarante.

Mais on peut, aussi, se demander pourquoi, afin de réparer les résultats de leur incompétence, c’est le peuple qui doit être puni par les mesures d’austérité qui se profilent, pourquoi c’est le peuple qui devra souffrir pour expier la nullité pernicieuse d’une longue série d’amateurs de la gabegie.

POURQUOI EST-CE SI DUR DE CHANGER D’AVIS ?

Marc Amblard

Très récemment, j’écoutais une jeune neuroscientifique américaine s’exprimant sur le sujet et j’ai trouvé son exposé aussi intéressant que facile d’accès.

Elle commence par un constat que nous avons tous partagé : le cerveau n’aime pas changer d’avis.
C’est pourquoi nos raisonnements sont notamment déformés par deux facteurs :

1) Le biais d’ancrage

Par ce biais nous nous accrochons à la toute première information que nous captons sur un sujet donné. Elle est alors gravée dans le marbre.

2) Le biais de confirmation

Il consiste à filtrer inconsciemment les informations reçues qui contredisent nos idées ancrées et plus généralement tout ce qui compose nos croyances. Et quand bien même, nous accepterions d’en prendre connaissance, nous leur accordons bien moins de poids que celles qui confortent nos préjugés.

Pourquoi sommes-nous si peu évolutifs ?

Les neurosciences défendent l’hypothèse selon laquelle, une fois qu’il a « engrammé » une information, notre cerveau doit se restructurer et établir de nombreuses connections afin de l’insérer dans notre réseau neuronal.
Aussi, toute autre information divergente est perçue comme une agression en ce qu’elle bouscule cette structure réticulaire. L’individu perçoit alors une sensation désagréable.
Une autre explication tient au fait que nos idées sont intimement liées à notre identité. Or, notre cerveau apprécie très peu les menaces envers notre « moi » profond.

C’est pourquoi, changer d’avis nous impose un effort si important que nous préférons le plus souvent ignorer des éléments preuves dérangeants. Cela peut même nous pousser à développer une réaction agressive envers notre contradicteur.

Nul doute que cela vous parle...
25/10/2024

24 octobre 2024

Le « suicide assisté » de la justice

Eric Vial

24/10/2024 – Je dois bien avouer que parmi mes connaissances, la juge Béatrice Brugère est l’une de celles qui m’impressionnent le plus. Vice-procureur de la République au Tribunal de Grande Instance de Paris, spécialisée dans les affaires de terrorisme, son intelligence est redoutable.
Je me suis toujours dit que je n’aimerais pas avoir affaire à elle. Cette femme solaire et chaleureuse dans le privé est capable dans le milieu professionnel de vous mettre en pièces en deux phrases.
Son livre « Justice : la colère qui monte » (Éditions de l'Observatoire) est à son image, dense, bien argumenté, étayé. Il est intraitable sur la situation de la justice en France : catastrophique.
Elle aborde sans far tous les sujets désormais tabous dans la sphère publique : les délais de jugement (637 jours en justice civile contre 237 jours en moyenne pour le reste de l’Europe), la non-exécution des peines de prison (41 % des condamnés à la prison ferme ne mettent pas les pieds en prison), la quasi impossibilité de gérer la situation des récidivistes (le taux de récidive est passé de 2,5 % à 11 % en 20 ans pour les crimes), une population carcérale surchargée et un manque de moyens dans les prisons, la « problématique des mineurs ».
Elle dénonce une « justice des riches contre une justice des pauvres », « une justice business pour la rendre plus productive », des directives européennes qui contrecarrent par exemple « le contrôle aux frontières pour lutter contre le terrorisme », les troubles qu’ont pu engendrer dans la société des décisions de justice comme dans l’affaire Sarah Halimi.
Mais surtout la secrétaire-générale du SNM-FO se questionne sur « l’indépendance des juges » et « la mainmise sur les carrières » de deux syndicats majoritaires, en révélant par exemple qu’en dehors de l’affaire du mur des cons dans lequel le Syndicat de la Magistrature (SM) a été plongée, il participe également aux tables rondes de la Fête de l’Humanité.
Béatrice Brugère exhaustive dans sa démonstration admet que la justice n’est pas prête face aux « nouveaux enjeux qui bousculent les valeurs » : le militantisme écologique, la transhumance, les valeurs de civilisation, les impacts de l’intelligence artificielle sur la probité des preuves. La juge antiterroriste rappelle aussi qu’une bonne partie des jeunes lycéens français (en l’étayant par des sondages de l’IFOP) considèrent que « les lois de l’islam sont au-dessus des lois de notre république » sans que cela n’interpelle davantage les édiles politiques.
En guise de conclusion, elle appelle à « un new-deal judiciaire ». Elle propose des réformes pertinentes qu’elle soumet aux lecteurs et aux législateurs, avant que tout l’édifice de la justice ne s’écroule.
Son but ? Que la justice « qui appartient aux citoyens », soit de nouveau véritablement rendue « au nom du peuple français ».

Romain Vignest

« Il y a des collègues qui renoncent à étudier le subjonctif pour ne pas « faire baisser » la moyenne de leurs élèves. »

Dans cette interview coup de poing, l’approche par compétences et la gestion managériale de l’éducation sont sévèrement critiquées. Romain Vignest, président de l’association des professeurs de lettres, professeur de collège, dénonce une école transformée en machine à formater, où l’élève, réduit à exécuter des tâches, est privé d’émancipation intellectuelle.
La “prolétarisation” des professeurs et l’aliénation des élèves sont les conséquences directes de cette gouvernance par objectifs, qui privilégie l’utilitarisme au détriment du savoir et de la réflexion. Entre obsession des notes et abandon des contenus éducatifs, l’école devient, selon l’auteur, une usine à diplômes où la performance remplace la culture.

Vous critiquez fortement l’approche par compétences, associée à une gestion managériale de l’éducation. Quels effets concrets et mesurables observez-vous sur les élèves et les enseignants dans ce système ?

L’approche par compétences, promue à l’origine par l’European Round Table et l’OCDE, puis prescrite par l’UE aux États membres, consiste à former l’élève à et par l’exécution de tâches. Dans cette optique, les connaissance sont acquises à l’occasion de ces tâches et dans la mesure où elles en permettent l’exécution. Par exemple, en français, pour « analyser le fonctionnement de la phrase simple et de la phrase complexe », il faudra sans doute passer par l’étude des propositions subordonnées conjonctives ; au lieu d’étudier la littérature de tel ou tel siècle, on acquerra la compétence « lire une œuvre littéraire », ce à quoi peut certes servir d’en avoir étudié et d’avoir quelque idée de l’histoire littéraire. Mais, on le voit, par rapport à l’enseignement traditionnel, cette approche opère un renversement de perspective, elle installe l’enseignement dans une logique utilitariste, où le savoir est un moyen et qui, par définition, est à l’opposé d’un enseignement de transmission, mais aussi d’un enseignement d’émancipation.
La gestion managériale du système éducatif, officialisée par les lois dites « d’orientation » (loi Jospin de 1989, loi Fillon de 2005), consiste à fixer au système scolaire des objectifs chiffrés notamment pour l’orientation des élèves et les résultats aux examens. Elle conforte jusqu’à l’absurde l’utilitarisme dont nous venons de parler : l’élève doit savoir exécuter des tâches pour se maintenir dans ce qu’il perçoit comme le circuit « normal ». L’évaluation des compétences est en outre plus souple et s’ajuste mieux aux résultats qu’on veut avoir obtenus : les établissements, certes minoritaires, qui l’ont généralisée ont remplacé la notation chiffrée par des niveaux de « maîtrise » (« insuffisante », « fragile », « satisfaisante »), niveaux matérialisés par un code couleur allant du rouge au vert, comme des feux de signalisation…

Vous évoquez la prolétarisation du professeur et l’aliénation de l’élève. Pouvez-vous expliquer en quoi la gouvernance par objectifs contribue à ces phénomènes et comment cela se manifeste au quotidien dans les établissements scolaires ?

Pour entraîner à l’exécution d’une tâche ou pour prêcher un catéchisme (les «compétences sociales »), et puisque de toute manière la politique éducative n’est plus affaire de contenus mais de gestion des flux, point n’est besoin d’être savant. Il ne vaut mieux pas d’ailleurs : vous pourriez remettre votre propre tâche en question. C’est d’ailleurs à mes yeux le sens profond (pas seulement en matière d’enseignement) de la substitution des noms de métiers par des participes présents : le «professeur» est l’auteur de son cours, son savoir fait autorité, tandis que l’«enseignant» est un exécutant, qui met en œuvre les activités et méthodes prescrites par les INSPÉs ou répète le discours des manuels. Et de fait, après avoir progressivement décroché de l’agrégation dès 2010, quand furent instaurés les masters professionnels, le Capes, depuis 2022, n’évalue presque plus du tout le niveau disciplinaire du candidat, mais sa conformité « didactique » et idéologique.
Au quotidien, dans maints établissements, on presse l’enseignant de préférer les « activités » aux cours, on sait financer l’atelier d’expression corporelle, mais on doit fermer la classe de grec ancien. Évidemment, il doit noter large et ne pas se rendre coupable d’exigences « élitistes ». Quant à l’élève, c’est bien pis. Il ne travaille que pour les notes, dont il guette, même le dimanche, et ses parents avec lui, la tombée sur l’application Pronote de son téléphone, surveillant continûment ce qu’il appelle sa « moyenne », comme une courbe de température. Elle est le critère qui lui fera choisir ou abandonner une option, et il reprochera à son professeur de l’avoir « fait baisser » à cause de ce qu’il estime une mauvaise note, et qui peut être un 16. Car j’y insiste, il ne s’agit que de chiffres : l’élève ne cherche pas à compter parmi les meilleurs, mais parmi les mieux notés, la très bonne note n’est plus recherchée en tant qu’elle traduirait l’excellence d’un niveau, mais pour elle-même. Cette obsession est donc d’autant plus délétère qu’elle est absurde, purement systémique, ne correspondant à aucune exigence intellectuelle, à aucun projet d’étude ou professionnel : il s’agit pour l’élève de passer au vert et rester dans le circuit « normal », celui de la troisième, puis du lycée général et technique, dans la continuité du collège unique, ce malgré les conseils de ses professeurs, et n’importe ses propres talents et ses propres goûts. C’est pourquoi, oui, je crois qu’on peut proprement parler d’aliénation, source d’agressivité, d’angoisse, de mépris de soi, cause d’affluence chez les psychologues, cause aussi à mon sens d’une agitation qui, vue sous ce jour, paraîtrait presque saine.

Selon vous, en quoi le concept de “liberté pédagogique”, tel que défini dans la loi Fillon, est-il une perversion qui bride plutôt qu’il n’émancipe les enseignants ? Quels exemples concrets pouvez-vous donner de cette contradiction ?

Je pourrai d’abord vous répondre que la question risque de ne bientôt plus se poser, puisque précisément la formation des enseignants dans les INSPÉs est uniquement didactique et se réduit à une pédagogie officielle. Mais il y a une perversion de la liberté pédagogique par ce que j’appelle le « management scolaire » qu’il importe en effet d’élucider. En tant que professeur de lettres, ma liberté pédagogique consiste, d’une part, à choisir, pour son importance patrimoniale, sa beauté, sa profondeur, le texte que je compte expliquer et, d’autre part, à déterminer, en fonction du texte choisi, de mon auditoire, de mes propres connaissances, l’approche la mieux à même de l’expliquer c’est-à-dire précisément d’en manifester l’importance, la beauté, la profondeur. Dans une logique de management, ce qui commandera mon choix, tant celui du texte que celui de l’approche, ce sera l’objectif qui m’est fixé : que les élèves obtiennent, à l’occasion d’évaluations dont cette explication sera l’occasion, et par exemple de l’oral du bac, la meilleure note possible. J’aurai donc intérêt à choisir un texte simple et à en faire une lecture superficielle ; ce n’est plus la matière qui me guide, mais la performance à laquelle on m’a assignée. Il y a ainsi des collègues qui renoncent à étudier le subjonctif pour ne pas « faire baisser » la moyenne de leurs élèves. Mais allons plus loin dans la perversion. En lettres, la liberté pédagogique est organiquement liée à la diversité et à la profondeur insondable des grands textes. Ainsi, l’explication d’une tirade de Phèdre ne saurait être exhaustive et elle peut procéder de différentes approches également pertinentes, de sorte que mon explication diffèrera nécessairement de celle qu’en fera tel collègue. Si ma mission n’est plus de puiser dans sa «substantifique moelle» et d’en nourrir mes élèves, mais de me servir de cette tirade comme support, stylistique ou thématique, d’une méthode type pour savoir étudier les textes tragiques, voire dans la perspective d’une éducation aux compétences sociales (« gérer ses émotions », « respecter l’autre », « coopérer et réaliser des projets »…), vous comprendrez que ma liberté pédagogique en sera pour le moins réduite et dévoyée, qu’elle ne sera plus guère à vrai dire qu’une liberté d’instrumentaliser Racine.

Vous associez l’approche par compétences à une forme de “taylorisme éducatif”. Pensez-vous qu’il existe une alternative pédagogique viable et réaliste qui permettrait de replacer le savoir au centre de l’enseignement sans sacrifier la diversité des élèves ?

Je parle en effet de taylorisme éducatif parce que l’approche par compétences, contrairement à ce que l’on prétend, ne rend pas l’élève autonome. Elle l’enferme dans des processus, là où l’acquisition méthodique et explicite des connaissances, accompagné de l’exercice au raisonnement (analyse grammaticale et analyse logique, rédaction, puis commentaire et dissertation), lui fournit des briques qu’il pourra convoquer et agencer par lui-même. Mais en vérité votre question soulève un autre problème, aussi important, celui de l’atermoiement pédagogique, du déport systématique des apprentissages de l’école primaire vers le collège opéré depuis les années 90. Pourquoi avoir alors, quand on sait l’intelligence et la mémoire des enfants éminemment ductiles, rejeté au-delà du primaire ce qui jusque là y était exigé ? Y répondre est aussi impossible que de justifier qu’après cinq années d’enseignement du français le niveau soit si calamiteux…
Ces apprentissages deviennent évidemment beaucoup plus ardus quand les mauvaises habitudes sont prises, quand les influences familiales et sociales les ont imprégnées, quand les identifications grégaires ou l’esprit de rébellion inhérents à l’adolescence favorisent le rejet, par exemple, du langage dont on n’a pas coutume. Le système éducatif actuel opère à contretemps : il prétend enseigner ce qu’il est essentiel que tous les élèves sachent au moment où les personnalités s’affirment et exigeraient que les parcours se différencient. Non seulement la mise en place précoce d’un corpus de connaissances copieux se ferait infiniment plus efficacement, mais il autoriserait sans les léser intellectuellement que les élèves s’orientent plus tôt au lieu d’être tous et si tard astreints à un même cursus. Le collège unique, «puisqu’il faut l’appeler par son nom», est une machine à frustrer les désirs, à gâcher les talents, à broyer les personnalités au moment même où ils éclosent. Pour en finir avec lui, il faut non seulement qu’une instruction solide soit dispensée à l’école primaire, mais qu’elle soit entretenue et approfondie par un enseignement général de qualité tout au long de la formation professionnelle. C’est pourquoi il faut absolument préserver et renforcer le modèle français de formation professionnelle, celui du Lycée Professionnel, qui ne sacrifie pas la personne et le citoyen, et dont on sait que ceux qui en sortent sont plus capables d’initiative et plus susceptibles d’évolution de carrière que les apprentis allemands.

Vous évoquez une “barbarie” du management appliqué à l’éducation. Quelles conséquences à long terme craignez-vous pour la société si cette logique managériale continue de s’imposer dans le système éducatif ?

Ce qui, dans la logique managériale, diffère des modèles passés de domination, c’est qu’elle englobe la classe supérieure, de sorte que celle-ci ne s’y réserve plus la jouissance des arts et des lettres : elle n’en a cure, n’y connaît rien, professant même une inculture qui me semble sans précédent dans l’histoire. C’est donc une barbarie totale et inexorable qu’il faut redouter. Et la barbarie, c’est d’abord la perte du rapport au passé, la perte du sens de la beauté et de la gratuité, de l’étude et de la réflexion ; c’est ici l’habitude prise qu’il faut que tout serve à quelque chose, y compris l’humain, y compris soi-même, c’est un certain goût pour la servitude conforté tant par l’ignorance que par la négation de soi. Un monde finalement pas très éloigné de celui qu’a imaginé Huxley, et où le soma pallierait la frustration. Mais honnêtement, quand je vois les élèves, de tous milieux, se passionner pour les guerres puniques, admirer Rodrigue ou pleurer Arria Marcella, je ne crois pas que ce monde puisse vraiment advenir.
[putsch.media]

CERTAINS SONDAGES PLACENT TRUMP EN TÊTE ? NE VOUS EMBALLEZ PAS, LES DÉMOCRATES ONT PLUS D’UN TOUR DANS LEUR SAC

Marc Amblard

24/10/2024 – Nous le savons, aux USA, environ 22 États (sur 50) voteront démocrate quoi qu’il arrive. Un nombre équivalent votera républicain. Sauf grosse surprise évidemment…
Six États sont en revanche bien plus indécis et donc déterminants. On les nomme « swing states » ou états pivot.
Parmi ceux-là, la Pennsylvanie est au centre de toutes les attentions en raison notamment de sa taille et donc du nombre de délégués (grands électeurs) que cet État enverra à Washington le 6 janvier 2025 pour désigner le futur président des États-Unis.
Certains sondeurs y créditent Madame Harris d’une très courte avance sur Trump. Pour d’autres, c’est l’inverse. Évidemment, chacun observe les sondages qui lui font plaisir…
Le fait est que la candidate démocrate recule à mesure qu’elle s’exprime dans les médias au point que ses conseillers lui recommandent de prendre le large jusqu’au 5 novembre. Son silence sera toujours préférable aux salades de mots incompréhensibles dont elle est coutumière.
Pour autant, les supporters de l’ancien président feraient bien de garder la tête froide et de na pas ignorer le facteur dominant dans ces élections (comme en 2020 et 2022) : la présence d’électeurs illégitimes.
En Pennsylvanie, les enquêteurs d'Omega4america ont dénombré pas moins de 1,4 millions de bulletins fantômes (*) sur un total de 9 millions d'électeurs inscrits et 7 millions d'électeurs actifs, soit 20% environ.
Ce sont eux qui feront malheureusement l’élection. Rien d’autre. Ça laisse malheureusement une grosse marge à Madame Harris, aussi vide soit-elle.

(*) Précision : ce décompte des bulletins fantômes a été réalisé par des experts informaticiens qui comparent très régulièrement les adresses où sont domiciliés les électeurs inscrits sur les listes électorales avec les adresses officielles apparaissant sur le site de chaque comté qui gère le recouvrement de taxe foncière. L'outil permet alors d'extraire toutes les adresses dites inéligibles (celles où personne ne peut raisonnablement habiter comme les stations-services, les écoles, les boites postales chez UPS, les Walmart…). Le système détecte également les électeurs qui, bien qu’apparaissant encore sur les listes actuelles, ont déménagé dans un autre État ou sont décédés.
See you in 12 days.

23 octobre 2024

Jean-Dominique Michel

Le harcèlement et les persécutions déployés par les autorités criminelles contre les praticiens honnêtes et intègres ayant soigné leurs patients avec succès (ou même ayant osé refuser de se prêter à une expérimentation médicale dangereuse !) sont non seulement ignobles, mais aussi caractéristiques du totalitarisme.
Émission du 18 octobre 2024.

Cliquer sur l'image (vidéo de 33mn 22s) ↴
Régis de Castelnau

Rubrique : surveillance

23/10/2024 – Coucou les amis magistrats, désolé de venir à nouveau vous déranger pendant vos siestes, mais comme j’ai bon cœur je vous fournis une petite information qui normalement devrait vous intéresser.
Bernard-Henri Lévy, vous savez le philosophe que le monde nous envie, est président du conseil de SURVEILLANCE de la société Arte France, chargée d’une mission de service public. Je mets surveillance en majuscules, vous allez voir pourquoi. Il occupe ce poste depuis 1993 ayant succédé à Georges Duby, et a fait changer les statuts pour pouvoir bénéficier d’un nouveau mandat, malgré son dépassement de la limite d’âge.
On vient d’apprendre par une intervention du député Aymeric Caron, que des productions privées de BHL avaient reçu des subventions à hauteur de 750 000 €, et avaient ensuite été diffusées sur la chaîne ! Bonjour les conflits d’intérêts !
Mais dites-moi amis magistrats, n’y aurait-il pas un petit problème ? Arte France est chargée d’une mission de service public. Ses dirigeants sont donc de facto également chargés de missions de service public, et assimilés à des agents publics au regard du Code pénal. Or le Code pénal, les conflits d’intérêts, il n'aime pas. Il a même prévu un article spécifique (432-12) qui dit des choses désagréables. La « prise illégale d’intérêts » sanctionne le mélange des casquettes publiques et privées. Avoir es-qualité de personne publique « la SURVEILLANCE et l’administration » d’une affaire publique, interdit d’avoir des intérêts PRIVÉS dans la même affaire.
BHL a donc, dans le cadre de son mandat public, la SURVEILLANCE d’Arte France, et voilà t’y pas que PERSONNE PRIVÉE, il fait du business avec la même Arte France. En lui faisant financer ses propres films !
Bon amis magistrats, si vous avez besoin de précisions, je peux vous adresser un de mes bouquins sur le sujet, ou les notes du cours que j’ai dispensé à Paris II.
Mais je ne pense pas que ce soit nécessaire, parce que nul ne peut douter que vous allez vous précipiter pour faire respecter la loi.
On connaît votre refus de principe des doubles standards.

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Derrière le Manque de Moyen™, ce que cachent les démissions des maires

H16

23/10/2024 – L’actualité politique française est totalement occupée par les gesticulations parisiennes : les parlementaires s’agitent en Commissions et à l’Assemblée, les médias font leurs choux gras de leurs saillies, la presse relaie et analyse avec gourmandise les propositions et les joutes verbales. Pendant ce temps, personne ne s’occupe plus des difficultés de la Province.


Pourtant, les signes s’accumulent que la Province rencontre effectivement des difficultés croissantes. Parmi ces signes, la grogne des édiles de municipalités de toutes tailles et surtout les plus modestes : ainsi, il ne s’écoule pas une semaine sans qu’on compte l’une ou l’autre démission de maire d’une de ces 36.000 communes que la France compte sur son territoire.

Dernièrement, c’est la petite bourgade de Pibrac près de Toulouse qui fait parler d’elle : Camille Pouponneau a récemment décidé de démissionner et de s’en ouvrir à la presse locale pour expliquer les raisons de son geste.

Essentiellement, elle est épuisée par une charge croissante et l’impression de n’avoir qu’un rôle de plus en plus restreint dans l’administration de sa commune, d’y devenir « une simple gestionnaire sans aucune marge de manœuvre, noyée sous le poids de règles étatiques rigides » et elle déplore un « service public en miettes faute de moyens suffisants ».

L’antienne du (sacro-saint) Manque De Moyen™ sonnant comme un cri de ralliement pour toute la gauchistaillerie du pays a d’ailleurs permis au message de la mairesse d’être rapidement relayé par la presse nationale (une fois n’est pas coutume). Il va de soi que l’essentiel du message – qui porte clairement sur l’océan asphyxiant de règlementations, de lois et de contraintes administratives imposées par l’État sur les communes – n’est guère mis en exergue lors de l’analyse de la presse, qui préfère rappeler qu’en donnant aux maires plus d’argent gratuit des autres, ces derniers seraient certainement plus heureux (ceci montrant en creux que, décidément, l’argent est bel et bien l’alpha et l’oméga pour les gauchistes).

En pratique, les complaintes de Camille Pouponneau sont celles qu’on retrouve assez régulièrement lorsque des maires décident, comme elle, de rendre leur écharpe : mettant systématiquement en avant le même Manque De Moyen™, on retrouve aussi, de façon systématique, les mêmes remarques sur l’impression de ne plus servir à rien et d’être de simples exécutants de décisions prises arbitrairement, indépendamment des réalités du terrain. C’est vrai tant dans le témoignage récent de l’ex-maire de Plussulien dans les Côtes d’Armor, ou dans celui de Gourlizon dans le Finistère : la complexité des tâches n’arrête pas d’augmenter et la capacité des maires d’influer sur le cours des choses n’arrête pas, elle, de décroître.


Et sans surprise, la législorrhée dont l’Assemblée nationale est victime depuis plusieurs décennie entraînant naturellement un accroissement exponentiel des tracasseries bureaucratiques, de la paperasse et des vexations administratives, le constat de cette érosion du pouvoir des maires, de leur rôle de plus en plus subalterne ne fait qu’empirer. Le phénomène de ces démissions ne fait donc que prendre de l’ampleur : un article de février dernier relatait justement cette tendance de l’augmentation des démissions (40 par mois depuis 2020) et notait aussi l’augmentation de la violence à l’égard de ces élus.

Cette violence est, du reste, logique : lorsque le pouvoir du maire ne fait que diminuer mais que sa charge se traduit parallèlement par une augmentation des contraintes à faire peser sur ses administrés, il est alors logique qu’il devient le fusible et la cible facile des mécontents… Devenant un simple exécutant de mesures de plus en plus impopulaires, il sert de bouclier aux administrations qui lui imposent ces décisions.

Bien sûr, on pourrait penser que tout ceci n’est que le résultat d’un problème économique ou social : l’abandon des maires serait la conséquence visible d’un manque de moyen de l’État envers les communes. Leurs maires, confrontés à des missions impossibles à remplir avec des ressources financières et humaines déclinantes et une responsabilité directe, civile et légale croissante, finiraient par abandonner. Trop de risque, pas assez de gain (financier, humain), trop peu de reconnaissance ? L’élu démissionne donc.

C’est, bien évidemment, l’explication la plus simple.


Il existe cependant une autre explication, beaucoup moins visible, mais certainement bien plus à même d’expliquer le mouvement global observé.

Essentiellement, il s’agit ici de supprimer en douce l’échelle locale des maires qui deviennent de simples exécutants, et ce afin de garantir que la populace locale n’ait finalement plus aucun levier sur son destin. On sait que le principe de subsidiarité fonctionne, mais on comprend aussi que cette subsidiarité bien appliquée enlève autant de pouvoir au sommet, qui en prend évidemment ombrage.

Or, plus les dirigeants sont proches des individus dont ils ont la charge (que ce soit à l’autre bout de la rue ou au centre du village, typiquement), plus ils connaissent les problèmes du cru, et tenteront d’y apporter des solutions ou, lorsqu’ils se trompent, en subiront facilement les conséquences. En revanche, plus les vrais dirigeants sont éloignés, moins ces derniers risquent l’ire de la foule et plus ils peuvent prendre de décisions désagréables, impopulaires voire vicieuses pour le peuple lointain dont ils n’ont que peu à faire, dont ils se protègent facilement et avec lequel ils ne sont plus en contact et, pour tout dire, qu’ils méprisent (le peuple pue, il roule en diesel et fume des Gitane, c’est connu).

En réalité, c’est l’illustration parfaite de l’écart croissant entre les problèmes concrets de l’écrasante majorité des Français d’un côté et, de l’autre, des décisions d’une petite clique de plus en plus déconnectée des impératifs de la vie réelle des gens du peuple (et de la province française notamment).

À force de coupure, de « tampons institutionnels » entre eux et leur base, d’intermédiaires qui, du reste, amènent leurs propres biais et filtres sur l’information qui sera fournie à l’étage supérieur, les dirigeants français se croient volontiers l’élite alors qu’ils ne représentent plus qu’une partie de plus en plus minoritaire du pays.

Et ce alors même que, comme l’expliquait un précédent billet, tout indique que cette « élite » devient de plus en plus stupide.

Le malaise des maires n’est donc pas près de s’arrêter. Parallèlement, le malaise de leur administrés envers les institutions ira grandissant. Le divorce entre le sommet de l’État et sa base, entre les administrés et les administrateurs, va continuer de s’aigrir.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/10/23/79007-derriere-le-manque-de-moyen-ce-que-cachent-les-demissions-des-maires

22 octobre 2024

Ces anciens députés qui ont le blues

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


19/10/2024 – Les députés battus de l’ancienne législature ont le blues, paraît-il. Ils peinent à se réinsérer dans la vie active et leur expérience de député n’intéresse personne. Il n’y a rien de surprenant. Ces députés sont ceux qui ont voté la vaccination obligatoire des soignants, laquelle a mis des centaines de personnes à la rue, en pure perte. Ils ont avalisé sans rien dire, les confinements, le pass sanitaire et vaccinal, qui sont anticonstitutionnels, même si Fabius les a validés, avant de reconnaître leur iniquité. Ils ont interdit le café debout et le rayon des sous-vêtements décrété plus dangereux que celui des magazines. Ce sont ces députés qui n’ont rien dit quand Macron a commencé à décider tout seul de donner nos milliards à l’Ukraine, alors qu’ils auraient dû avoir leur mot à dire et qu’ils auraient pu parfaitement se faire entendre. Ce sont encore ces députés-là, qui ont laissé benoîtement les budgets déraper sans rien dire, qui ont avalisé les dépenses abyssales, les politiques migratoires démentes et laissé la pression de la délinquance s’abattre sur nos compatriotes qui en meurent tous les jours, comme Paty, Philippine, Thomas et tant d’autres. Ils sont aussi passés à côté des motions de censure, pour ne pas faire comme le RN, une excuse digne d’un gamin de CP. Quel entrepreneur serait intéressé par ces candidats en manque de courage, de pugnacité, de professionnalisme et de connaissance de leurs dossiers ? Non, ce qui est étonnant, c’est que certains de cette promotion inexcusable soient encore là, réélus, on se demande pourquoi et comment.

Les Moldaves, européens à l’insu de leur plein gré

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


22/10/2024 – Les démocraties occidentales sont en train de devenir des endroits saints, où des miracles se produisent, laissant statisticiens et mathématiciens pensifs. Ce week-end avait lieu en Moldavie un référendum pour ou contre une future intégration dans l’Union européenne. Intégration appelée de leurs vœux par Ursula von der Leyen et Macron bien entendu. Le but étant de se rapprocher de plus en plus de cette méchante Russie que les armes magiques de l’OTAN et les géniales sanctions économiques n’ont pas réussi à mettre à genoux.

Après avoir dépouillé 90% des bulletins, le Non était largement en tête, avec 54% des suffrages. La cause semblait donc être entendue, puisqu’avec un échantillon aussi large, habituellement, le score ne varie que très peu. Mais ça c’était avant que l’UE ne vienne s’en mêler et en seulement quelques heures, avec les 10% restants à dépouiller, le résultat s’est totalement inversé pour donner au oui 50,4%. Pourtant quand on y regarde de plus près on trouve une chose curieuse. Selon les chiffres que nous avons pu obtenir et sous réserve qu’ils soient justes, il y a eu 1 562 705 votants. 90% représentent 1 406 435 voix. À cet instant-là, il est rapporté que 54% s’étaient exprimés pour le non soit 759 475 et 646 960 en faveur du oui. Il restait à comptabiliser 155 835 suffrages. Dans ces bulletins, il y a eu, paraît-il, 77% de oui, ce qui en soi est déjà étonnant. Ce qui donne pour cette dernière tranche 119 995 oui pour 35 840 non. Au terme de cette élection nous aurions donc dû avoir 766 955 voix pour le oui et 795 315 pour le non, soit 50,9% pour le Non et 49,09 pour le oui, soit quasiment l’inverse de ce qui a été officiellement annoncé : les Moldaves devenant européens à l’insu de leur plein gré comme on le dit avec humour.

Mais est-ce bien étonnant quand Julien Odoul nous enseigne que l’UE a aidé la Moldavie dans ce référendum à hauteur de 1,8 milliard. Le tout favorisé sans doute par la nouvelle présidente, très pro-européenne. On se demande bien à quoi a pu servir cette somme colossale pour un pays qui n’est pas membre de l’Union, et surtout à quel titre cette somme a été engagée dans une élection soi-disant libre et transparente, si ce n’est pour falsifier les résultats ? Ce pays a par le passé organisé des élections sans la contribution financière de l’UE, donc pourquoi aurait-il eu soudainement besoin de notre argent pour ces élections-là ? Mais le camp du Bien n’en démord pas, c’était pour contrer les malveillances russes, et c’est sans doute dans le même état d’esprit qu’on apprend des US que dans l’État de Géorgie, les bureaux de vote fonctionnent à huis clos, le public n’est pas autorisé à observer le processus. Mais enfin, c’est normal voyons, on vous le répète, c’est le camp du Bien.

Aux États-Unis, les derniers sondages donnent Trump en tête à un peu plus de 60%, mais comme un miracle n’arrive jamais seul, après celui de la Moldavie obtenu en quelques heures et avec une poignée de bulletins, nous aurons peut-être bien celui des US, dans lequel la brave démocrate va remonter 20 points d’écart en deux semaines pour passer devant son concurrent ? La bande de Davos fait des miracles et surtout, les prépare avec minutie. Mais tout ceci n’est que complotisme n’est-ce pas, comme lorsqu’à la dernière présidentielle française on observe le résultat des machines à voter qui systématiquement ont porté l’avantage à Macron avec plus de 70% des voix. Le RPF avait analysé le vote des villes électroniques, et y avait mis en évidence cette étonnante prédominance macroniste. Par exemple, dans la Nièvre, département qui vote majoritairement RN, aux dernières législatives, à Nevers, la préfecture où il y a des machines, l’ex-macroniste Goulet, devenue Modem, est passée très largement en tête. Là où dans l’autre circonscription, un presque inconnu RN est passé haut la main. Étrange tout de même que la tendance du département soit à ce point réfutée dans une seule ville, et, pas de chance, celle où il y a des machines à voter. Ce serait très simple de prouver qu’il n’y a aucune magouille. À la prochaine élection, mettre de côté les machines et constater les résultats. S’ils sont identiques à ceux obtenus avec les machines c’est qu’il n’y a pas de triche, si ce n’est pas le cas, il faut les retirer et vite. Mais pour cela, encore faudrait-il que nos oppositions, qui se crêpent le chignon sur des amendements pour l’abrogation de la loi retraites, où sur le budget qui risque de passer avec un 49.3, se saisissent de ce problème et exigent, puisqu’elles sont majoritaires, le retrait de ces machines. Elles ne le font pas, c’est donc qu’elles sont complices et acceptent cette possible triche, espérant peut-être un jour en bénéficier. C’est dire l’état de notre démocratie et de son personnel politique. Faut-il encore croire que la solution viendra des urnes, lorsque l’on voit toutes les curiosités qui découlent des scrutins organisés ou supervisés par la bande à Davos ?