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5 novembre 2024

Gilles Casanova

5/11/2024 – J'étais invité le 2 novembre à l'université d'automne de l'UPR par François Asselineau et ses amis, je les en remercie.

Un débat abordait l'élection présidentielle américaine qui se déroule aujourd'hui. Voici quelques extraits de mes interventions dans ce débat.

Cliquer sur l'image ↴

Je vous incite à aller écouter l'intégralité du débat à cette adresse :
https://youtu.be/yNDVwn0zFfs?si=5IKgJDtfL7VvIami

4 novembre 2024

Jak

Gilles Casanova

Radu Portocala

4/11/2024 – En Moldavie, la présidente sortante, produit insipide du couple Soros-Schwab, vient de gagner un nouveau mandat. Un « triomphe de la démocratie », s’enthousiasme Emmanuel Macron dans son message envoyé avant même la publication des résultats définitifs. Triomphe sur qui ? Mais sur la Russie, bien entendu.
Depuis des mois, on dénonce les agissements maléfiques de la Russie, désireuse d’écarter cette progressiste, grande adepte de l’Union européenne et de l’OTAN, formée aux États-Unis et à Davos. Ces dernières semaines, dans les capitales occidentales, un chœur tragique racontait avec précision les moyens par lesquels la Russie allait influencer le vote, voire truquer les résultats.
Aujourd’hui, le monde démocratique exulte. La victoire de la dame en question est bien plus qu’une victoire locale et personnelle : c’est une victoire des forces du bien contre la Russie.
Pour réduire à quelques mots la pensée occidentale (elle n’en vaut pas plus), si une élection ne donne pas le résultat voulu, c’est une manigance russe ; mais si le résultat va dans le sens de la pensée correcte, c’est une défaite russe. Nous sommes résolument ridicules !

En coulisse, la guerre de 5e génération fait rage

H16

4/11/2024 – Alors que les tensions géopolitiques croissent encore et que la campagne électorale américaine arrive à son apex dans quelques heures tout au plus, les coulisses d’internet bruissent des petits échos de grandes manœuvres que le grand public semble ignorer (à ses dépens ?)…

Il y a ainsi eu l’étonnante explosion du satellite Intelsat 33E, placé en orbite géostationnaire, et qui a spontanément (?) explosé le 19 octobre dernier. Oh, certes, il était fabriqué par Boeing et, de nos jours, il est rapide d’en conclure que l’explosion ou la perte totale d’un produit sortant de ce fabricant ne devrait pas surprendre.

Mais tout de même, la disparition soudaine de ce satellite de communication qui desservait des clients en Europe, en Afrique et dans certaines régions de l’Asie et du Pacifique laisse perplexe : l’orbite géostationnaire, c’est haut, tout de même et c’est dans une zone avec finalement peu de choses. La rencontre inopinée avec un météoroïde n’est pas impossible, bien sûr ; cependant, il en faut de l’énergie pour éparpiller le satellite en douzaines de débris (une vingtaine suivis par l’US Space Force, une cinquantaine par ExoAnalytic Solutions).

RosCosmos, l’agence spatiale russe a aussi confirmé, dans un Telegram posté le 22 octobre, qu’il y avait plus de 80 débris qui s’éloignaient rapidement de la trajectoire initiale du satellite. Au passage, elle note que « l’analyse des trajectoires des fragments formés montre que la destruction du satellite s’est faite en une seule étape et à haute énergie. »

L’enquête ne fait que commencer, mais certains ne se sont pas gênés pour imaginer des scénarios de guerre des étoiles. Grands fous, va.


Pendant ce temps, beaucoup plus bas, sur le plancher des vaches, d’autres faits étranges se déroulent dans les centres de données, notamment ceux de la WaybackMachine, cette initiative de l’Archive Internet qui consiste à parcourir tout le web et archiver (ou tenter d’archiver) le maximum de pages web accessibles publiquement : en effet, le mois d’octobre aura vu plusieurs attaques opérées sur ce site afin d’en récupérer des informations sensibles, et d’en altérer non seulement le fonctionnement mais aussi le contenu.

C’est ainsi que l’archive, qui permet à n’importe quel utilisateur de remonter dans le temps pour voir les sites et les informations capturées à de nombreuses dates dans le passé, a subi trois attaques qui ont obligé ses gestionnaires à interrompre son fonctionnement pendant plusieurs heures, le temps pour eux de nettoyer les traces des hackers et de remonter le site en accès à tous en lecture seulement.

Confrontée à ces attaques sans précédents dans la vie de cette archive (qui existe depuis le début du siècle), l’association non lucrative qui opère les serveurs et la ferme de données s’est fendue de plusieurs messages pour informer ses utilisateurs des efforts menés pour retrouver un service fonctionnel, avant d’annoncer, le 21 octobre dernier, avoir retrouvé un service à peu près normal.


Ces attaques sont intéressantes dans la mesure où la Wayback Machine permet – entre autres – de revenir sur les éléments, informations et faits publiquement affichés par différents sites à une date donnée, ce qui a régulièrement permis à certains journalistes, enquêteurs, internautes voire membre du système judiciaire de faire l’état des lieux de changements survenus au cours du temps pour modifier – voire camoufler – certaines informations.

Les attaques qui ont eu lieu ont, très officiellement du moins, largement impacté la qualité de service et apparemment permis de faire fuiter des millions d’informations personnelles (dont des mots de passe d’utilisateurs, par exemple) et poussent à présent Internet Archive à redoubler d’efforts pour sécuriser l’ensemble de ses opérations.

Cependant, il apparaît qu’au milieu de ces désagréments, certaines informations très ciblées ont ainsi disparues de l’archive. C’est en tout cas ce que rapporte


Surprise : les posts long de twitter (qui apparaissent dans le sous-domaine blog.twitter.com) ont totalement disparu de l’archive comme en témoigne l’absence de captures par WaybackMachine entre 2019 et 2024.

Coïncidence : c’est aussi dans cette période que sont apparus les TwitterFiles, ces explications détaillées (qui sont relatées dans quelques billets apparus sur ce blog comme ici, ici ou ).

Peut-on, comme certains sur X, arriver à la conclusion que ces piratages et ces fuites de données cachent des opérations plus subtiles d’effaçage de données compromettantes pour des acteurs majeurs du cyberespace ? La proximité des dates de ces attaques et de l’élection américaine laisse songeur, mais pas indifférent : un spécialiste des opérations psychologiques comme Mike Benz (évoqué ici-même) s’en est d’ailleurs ouvert dans un tweet remarqué par Elon Musk, le propriétaire de X.com qui mentionne au passage qu’en cas de besoin, il dispose de sauvegardes de son côté…


Enfin, difficile d’oublier que pendant plusieurs heures, l’indexation de la Wayback Machine n’a donc pas pu fonctionner. Si des informations auraient dû être capturées à ce moment, elles ne l’ont pas été. Peut-être certains pousseront un soupir de soulagement ?

Ces différents événements n’ont peut-être aucun rapport entre eux. Cependant, ils arrivent à point nommé, tout comme les tentatives régulièrement éventées d’influence massive (dans l’opinion publique, dans les campagnes électorales – tant aux États-Unis qu’ailleurs comme en Moldavie récemment, dans les réseaux sociaux, etc.) et dont, par exemple, Musk et X.com sont actuellement victimes : dernièrement, des documents fuités du Center for Countering Digital Hate révèlent que l’objectif principal de l’ONG est de « tuer le Twitter de Musk » en ciblant la publicité et en tirant parti des réglementations de l’Union Européenne, comme le détaille le journaliste Matt Taibi qui s’était déjà fait connaître pour une partie des TwitterFiles qui révélaient les collusions entre Twitter (et d’autres réseaux sociaux) et les agences de renseignements américaines, et la corruption complète du pouvoir américain et de l’administration Biden qui se servaient de cette collusion pour limiter la liberté d’expression, poursuivre leurs opposants politiques et répandre des intox.


Tout ceci forme une trame cohérente de ce qu’on peut appeler une « guerre cognitive » ou « guerre de cinquième génération », c’est-à-dire des actions militaires non cinétiques, telles que l’ingénierie sociale, la désinformation, les cyberattaques, ainsi que l’usage de technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle et les systèmes entièrement autonomes. C’est essentiellement une guerre « de perception » dans laquelle le but consiste à façonner les opinions et les façons de penser des populations pour obtenir ce qu’on souhaite d’elles par d’autres moyens qu’un conflit armé (qui peut intervenir en phase finale).

Par exemple, cela peut revenir à infiltrer les universités et les médias pour façonner le discours idéologique et politique dominant afin (exemple pris au hasard, bien sûr) de démoraliser tout ou partie de la population, ou de lui faire choisir systématiquement des politiques qui l’affaiblissent, ce qui entraînera une bien plus faible résistance en cas d’invasion physique. Pratique, non ?

Pas de doute, alors que certains se battent commercialement pour obtenir votre temps de cerveau disponible, d’autres ont entrepris d’en remodeler les pensées, les motivations, les émotions, et il apparaît que l’étape suivante du conflit cognitif qui prend place ces dernières années va se dérouler dans les prochaines heures, au moment où Trump affrontera une nouvelle fois le verdict des urnes, de leur bourrage et des douzaines de manœuvres que ne manqueront pas de lancer ses ennemis.


https://h16free.com/2024/11/04/79043-en-coulisse-la-guerre-de-5e-generation-fait-rage

HARRIS VS TRUMP : UN AFFRONTEMENT DES GENRES ?

Natalia Routkevitch


2/11/2024 – Le scrutin le plus attendu de l’année révèle une donnée surprenante : la polarisation très marquée entre hommes et femmes, avec les sondages montrant que le genre est désormais le critère déterminant dans le choix des électeurs américains.
"Les divergences entre hommes et femmes sur l'état du pays, les priorités et les candidats sont aujourd'hui le principal clivage de la politique américaine, influençant directement l'issue de la course présidentielle", écrit notamment USA Today.
D’après un sondage récent de USA TODAY/Suffolk University, les femmes soutiennent clairement Kamala Harris, avec 53% contre 36%, tandis que les hommes préfèrent tout aussi nettement Donald Trump avec 53% contre 37%. Ce fossé de genre se manifeste dans tous les groupes – parmi les Blancs, les Latino-Américains et les Afro-Américains.
Si ces écarts se maintiennent jusqu’au jour de l’élection, ils représenteront le plus grand fossé entre les genres sur des sujets politiques depuis que ce phénomène a été observé pour la première fois, il y a plus de quarante ans, en 1980.
On se rappellera que c’est à cette époque que prend de l'ampleur ce que l'on appelle le néo-féminisme ou le féminisme de la deuxième vague, qui envisage les relations entre hommes et femmes comme une lutte pour le pouvoir, où les hommes tiennent le rôle d’oppresseurs et les femmes, celui d’opprimées. Ce féminisme a un caractère fortement idéologique : il naît et prospère dans les milieux universitaires, dont les membres peuvent difficilement être qualifiés de « victimes de l’oppression patriarcale ».
Depuis lors, la confrontation entre les genres s’intensifie, avec un concours actif des politiciens eux-mêmes, qui encouragent cette polarisation. Les candidats actuels à la présidence travaillent consciencieusement à bâtir leur image de « candidat des hommes » et – encore plus – de « candidate des femmes ».
Cela se traduit, d’un côté, par des attitudes paternalistes et des plaisanteries machistes ; de l’autre, par une attention démesurée portée à la question de l’avortement, des qualificatifs outranciers – Donald Trump étant récemment qualifié d'« ennemi de toutes les femmes » par Michelle Obama – et de multiples tentatives de manipulation visant les électorats masculin et féminin, présentés de manière systématique comme antagonistes.
Ces discours donnent l'impression que les véritables enjeux sont éclipsés par des problèmes artificiels et secondaires. Plus que jamais, les observations de Christopher Lasch sur le caractère artificiel de la vie politique américaine semblent d'actualité : ce phénomène s'expliquerait avant tout par l'incapacité à apporter des solutions concrètes aux défis réels.
Voici ce qu'il écrit en 1993 dans "La Révolte des élites et la trahison de la démocratie" :
« Les Américains voient beaucoup moins l'avenir en rose qu'autrefois, et à bon droit. Le déclin de l'activité industrielle et la perte d'emplois qui en résulte ; le recul de la classe moyenne ; l'augmentation du nombre des pauvres (...) – on n'en finirait pas de peindre le tableau le plus noir. Personne n'a de solution vraisemblable à apporter à ces problèmes inextricables, et pour l'essentiel ce qui tient lieu chez nous de débat politique ne s'y intéresse même pas.
On assiste à des batailles idéologiques furieuses sur des questions annexes. Les élites qui définissent ces questions ont perdu tout contact avec le peuple. Le caractère irréel et artificiel de notre vie politique reflète à quel point elle s'est détachée de la vie ordinaire, en même temps que la conviction secrète que les vrais problèmes sont insolubles.
(...)
Or "si nous pouvons surmonter les fausses polarisations que suscite aujourd’hui la politique dominée par les questions de sexe et de race, peut-être découvrirons-nous que les divisions réelles restent celles de classes".

3 novembre 2024

Adriana Kezaco

Visite nocturne des quartiers populaires de Moscou
15 octobre 2024
Durée 18 minutes

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Adriana Kezaco

Pendant qu'au pays du camembert et du saucisson on transforme de plus en plus le cerveau des étudiants en bouillon cube.
La Russie comporte plus de 1000 universités. Le nombre exact d’universités en Russie en 2024 est de 1056, dispersées dans 270 villes, dont 853 universités d’État.
Attention ! Ce nombre n’inclut pas plusieurs des plus petites filiales, qui offrent exclusivement un enseignement à distance, sans cours en classe. Donc, 1056 est le nombre actuel et exact d’universités avec une éducation à temps plein pour 2024.
862 universités en Russie offrent un enseignement financé par l’État. En 2024, 436 483 places financées par l’État dans les universités ont été ouvertes.
Et si ce n'était que cela, les universités françaises font pâle mine – et encore le mot est faible –, comparées aux université russes.
Jugez vous-même avec ce court extrait d'un projet de montage vidéo en cours. Vous allez en rester sur le cul !
75 universités publiques en France. Environ un tiers des locaux universitaires sont en mauvais état. 9% des établissements recevant du public "sont concernés par un avis défavorable de la commission de sécurité locale". Cela signifie que ces bâtiments ne répondent pas aux normes de sécurité en vigueur.
Certaines universités sont particulièrement touchées. Par exemple :
80% des bâtiments de Paris XIII (Université Sorbonne Paris Nord) ont été déclarés vétustes,
70% pour Paris-Saclay,
66% pour Lyon II Lumière.
Qui de la France ou de la Russie produira les manilleurs diplômés et les meilleurs ingénieurs d'après vous ?

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Robert Kennedy Jr., ancien candidat à la présidentielle américaine :

Cela fait deux ans que je dis que l'Ukraine n'a aucune chance de gagner la guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie.
Les médias ont consciencieusement fait croire au public américain que Zelensky était en train de gagner et ont jeté l'anathème sur ceux d'entre nous qui contestaient ce discours.
Aujourd’hui, les médias admettent que la guerre est perdue. S'ils avaient dit la vérité dès le départ, la réalité aurait orienté l'Ukraine vers le règlement pacifique et généreux que la Russie a promis à plusieurs reprises, et 600 000 Ukrainiens seraient encore en vie.