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30 novembre 2024

Pascal Boniface
27/11/2024

La France et l'immunité de Netanyahou

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28 novembre 2024

Jacques Cotta

- 26/11/2024 - Le tour de vis ordonné par Macron et les capitalistes à l’occasion du débat budgétaire est sans précédent. Il plonge la France dans une situation inédite. Jamais les plans sociaux déjà déclarés, ou en préparation, n’ont été aussi dévastateurs. Michelin et Auchan font figure d’amuse-gueule au banquet des spéculateurs et actionnaires qui se gavent sur le dos des travailleurs rejetés dans la misère. Macron, Barnier, leurs donneurs d’ordre comme leurs obligés incarnent le système capitaliste dans toute son horreur, que les Français dans leur grande majorité veulent rejeter. Dans les entreprises, notamment celles menacées de perdre des emplois, souvent par centaines, par milliers, une question traverse toutes les têtes. Quelle autre solution que de les dégager, les chasser, les mettre dehors ?

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Pierre Duriot
28/11/2024
Jordan Bardella recadre Ursula von der Leyen

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Et maintenant, facturons les factures !

H16

- 27/11/2024 - Ah, la facturation électronique ! Le projet est connu, il est acté depuis un moment et comme c’est un projet informatique mené par l’État, il subit déjà d’importantes déconvenues. Tout se déroule donc comme prévu, c’est-à-dire mal et même, de plus en plus mal.

Un précédent billet paru en 2023 avait déjà évoqué la question et notait que les retards s’accumulant, la mise en application officielle de ce projet qui avait débuté fin 2022 et qui devait avoir lieu en juillet dernier avait dû être repoussée précipitamment. Pour le moment, le projet doit entrer en force le premier septembre 2026, si tout se passe bien pas trop mal.

Comme d’habitude avec les usines à pets chauds de l’État, l’idée de base est aussi intrusive que simple : imposer à toutes les entreprises, petites et grandes, de saisir l’intégralité de leurs factures (reçues et émises) sur une plateforme informatique officielle, un de ces hippopogiciels administratifs mal foutus qui empilent bugs de comportement et interfaces ridicules pour le plus grand désarroi des assujettis. Le but est toujours le même : fliquer aussi précisément que possible l’ensemble des transactions menées par les entreprises, les fraudes à la facturation constituant une perte notoire de taxation pour l’État.

Pour vendre cette nouvelle intrusion de l’administration dans la sphère privée, l’État assurait (promis, juré, craché) que l’opération serait aussi simple qu’économique et permettrait même des gain évidents de productivité. Cependant, à mesure que l’implémentation concrète de cette abomination informatique ne progressait guère, les pouvoirs publics ont été contraints de revoir leur calendrier de mise en place pour tenir compte des impondérables habituels.


Spécifications mal fichues, cas limites pléthoriques et pas prévus, complexité intraitable des lois dont il faudrait tenir compte dans l’hippopogiciel, gabegies dans les prestataires de services attachés à son développement et incompétence de la hiérarchie administrative en charge du désastre, tous les ingrédients étaient clairement réunis pour une réussite équivalente à Louvois, les cartes grises ou d’autres (ces colonnes font régulièrement mention des ratages épiques de l’informatique d’État, la liste est maintenant trop longue pour revenir dessus).


C’est donc avec une surprise toute relative qu’on apprend à présent que les développements de cette plateforme publique vont « pivoter » vers l’usage de plateformes privées pour obtenir le même résultat. Eh oui, afin de tenir les délais d’entrée en vigueur – et déjà reportés – et en présentant bien sûr la manœuvre comme une « simplification », l’administration a donc décidé sans la moindre concertation d’abandonner l’idée d’une plateforme gratuite « clé en main » pour tout simplement imposer (puisque la dématérialisation est obligatoire) de passer par des plateformes privées.

Bien évidemment, ces plateformes privées supporteront les coûts induits par ces traitements, coûts qui seront… reportés sur les clients, à savoir les entreprises recevant et émettant des factures (globalement, cela veut donc dire toutes les entreprises).

La situation est donc la suivante : l’État impose une facturation électronique sous des prétextes fallacieux en vantant une simplification du procédé, se plante, ne parvient pas à fournir la plateforme gratuite et publique promise, rejette donc la tâche sur des entreprises privées qui se retrouvent en position de fournisseurs d’un service public obligatoire.

Si l’opération semble être un très bon plan pour les plateformes privées (rien de tel que facturer un service devenu obligatoire, et ce ne sont pas – par exemple – les centres de contrôle technique automobile qui diront le contraire), cela ressemble malgré tout à un nouveau boulet à la patte des entreprises françaises, voire européennes puisque l’idée générale de facturation électronique provient du niveau européen.

Magie des réglementations délirantes qui caractérisent maintenant l’administration française et la superstructure européenne : la création de ces nouveaux intermédiaires obligatoires entre l’administration (fiscale ici) et les entreprises revient à facturer les facturations. Est-il utile de préciser que ce coût sera de toute façon répercuté sur le client final d’une façon ou d’une autre ? Certains auront beau jeu de prétendre que l’opération de numérisation intégrale permet des gains suffisants pour couvrir ces frais supplémentaires, mais l’expérience passée des interactions administratives obligatoires avec les entreprises n’autorise qu’un optimisme extrêmement modéré.

De plus, l’opération qui se voulait, outre gratuite, destinée à simplifier les traitements déclaratifs auprès des autorités fiscales, va ajouter un nouveau niveau de complexité pour toutes les entreprises françaises (et européennes) au moment où le reste du monde commence à comprendre que la suradministration galopante constitue un énorme boulet improductif.

Autrement dit, pendant que les États-Unis, l’Amérique du Sud font le ménage dans leurs administrations délirantes et que l’Asie décide de conquérir commercialement le monde, la France et l’Europe se mettent en ordre de bataille pour transformer les torrents de paperasseries bureaucratiques encombrantes en déluges de procédures informatiques complexes. Bien joué.

Les énarques, décideurs et politiciens, ne comprenant toujours rien à rien de l’économie réelle, croient sincèrement que passer sous format électronique de lourdes procédures administratives plus ou moins inutiles tenues jusqu’à présent sous format papier constitue un changement radical et une simplification administrative.

Pire : se bananant avec le brio qu’on leur connaît, ils se retrouvent à déléguer cette transformation à des cabinets extrêmement coûteux (et pas meilleurs qu’eux), puis à des entreprises privées dont les coûts viendront s’ajouter aux taxations particulièrement handicapantes des entreprises françaises.

Et à la fin, non seulement, on n’a rien simplifié, mais les coûts de fonctionnement et la bureaucratie imposée aux entreprises ont encore augmenté.


https://h16free.com/2024/11/27/79395-et-maintenant-facturons-les-factures
Yann Thibaud

- 28/11/2024 - Je ne me sens attiré ni par le totalitarisme de la gauche, ni par l'autoritarisme de la droite.
Je ne me sens partisan ni du matérialisme de la gauche, ni du religionisme de la droite.
Je ne me sens proche ni du progressisme délirant de la gauche, ni de la nostalgie de l'ancien régime de la droite.
C'est pourquoi j'ai le sentiment que seule l'écologie, qui n'est certainement pas de gauche (puisque celle-ci est progressiste), mais pas davantage de droite (puisqu'elle est industrialiste), peut nous apporter une solution viable et crédible aux multiples problèmes actuels.
Sortir du clivage droite/gauche semble donc indispensable, si nous voulons inventer un nouveau monde, répondant à nos véritables aspirations.
Aussi longtemps que la gauche continuera à phagocyter les milieux de l'alternative, ceux-ci ne pourront proposer une perspective réellement crédible.
Mais la droite, conservatrice et immobiliste, ne saurait davantage constituer un horizon réellement désirable.
Il nous faut donc impérativement inventer du neuf, sortir de ces ornières éternellement ressassées que sont la droite et la gauche, et réfléchir aux applications effectives d'une vision écologique du monde et de la vie.
La gauche voudrait nous faire croire qu'elle est le camp du bien, tandis que la droite voudrait nous faire penser... à peu près la même chose.
Dès lors, qui croire et à qui accorder confiance et crédit ?
La situation actuelle nous montre clairement quelles sont les forces qui veulent et souhaitent ardemment la guerre et donc la destruction du monde, et celles qui désirent tout aussi ardemment la paix et donc sa préservation.
Voilà pourquoi nous vivons le temps des révélations, révélation de la véritable nature des forces en présence.
Et l'on pourra constater qu'étonnement, ce sont les mouvances présentées comme extrémistes qui aspirent le plus à la paix, et celles présentées comme modérées, qui souhaitent à tout prix la guerre.
Paradoxe que l'on avait déjà pu observer, dans les positions prises durant la supposée ou prétendue crise sanitaire.
Conclusion : ne pas se fier aux apparences et ne pas croire les médias.
Sortir des multiples conditionnements idéologiques qui nous sont aujourd'hui proposés ou imposés, et penser de manière nouvelle, fertile et créative.
En définitive, il me semble que le clivage droite/gauche pourrait et devrait être remplacé par le clivage totalitarisme/démocratie authentique.
Le bellicisme actuel du bloc prétendument central démontrant clairement sa véritable nature, qui est totalitaire, tant vis-à-vis de l'étranger que de son propre peuple.
Sortir du clivage droite/gauche permettrait ainsi de créer une nouvelle mouvance, une sensibilité alternative, se réclamant de l'anti-totalitarisme, de la démocratie authentique, de la défense de la liberté d'expression, du pacifisme et de l'écologie.

27 novembre 2024

Piotr Tolstoï sur les missiles, l'escalade, Trump, les médias et la victoire russe

Cliquer sur l'image (vidéo de 30 min 32 s)

27/11/2024

25 novembre 2024

Hamon et la liberté d’expression

Pierre Duriot

- 24/11/2024 - Les gens de gauche quittent Twitter, tel ce Benoît Hamon, le socialiste, qui dans son dernier message, explique que la plateforme est devenue un espace de « désinformation » et de « déshumanisation ». Pour la désinformation, il faut comprendre qu’il y a de la place pour ceux qui ne pensent pas comme la gauche, ce qu’il confirme en ajoutant la mention « hors de contrôle », ce qui fait qu’il se contredit. La liberté d’expression c’est donc quand il y a du contrôle ? Et d’ajouter que sur Twitter on enrichit les « ennemis de la démocratie ». Et donc, ce doit être lui qui décide de qui est ou pas un « ennemi de la démocratie », c’est assez démocratique comme posture, non ? Et donc « partir, c’est se libérer de la férule de Musk ». Par contre, pour ce qui est de se libérer de la doxa de gauche, ça n’a pas l’air d’être nécessaire. Bref, quand on lit Hamon dans le texte, on comprend que la liberté d’expression c’est quand la gauche a l’exclusivité des idées, des écrits et du contrôle...

Le jeune Barrot… artiste surréaliste…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Depuis plusieurs années on se désole de la piètre qualité de nos dirigeants politiques. Le jeunisme qui a prévalu jusque-là devait assurer un renouvellement salutaire et nous conduire à découvrir de nouveaux génies, qui devaient nous emmener vers une ère de prospérité jamais rencontrée. On allait même se délecter de leurs analyses et façons de penser… le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a vu le changement, ça c’est indéniable. On nous a fait croire que l’énergie de la jeunesse pourrait remplacer l’expérience et en fait, ils n’ont ni expérience, ni énergie. L’originalité qui devait nous séduire n’a pas supporté le mur du réel. Dernier haut fait d’un de ces représentants, l’interview de notre ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur Cnews. Interrogé sur la situation en Ukraine et la Russie, le ministre des Affaires étrangères qui semblent lui être effectivement très étrangères, adopte un regard d’acier et se perd dans son propre néant. Il s’est livré à une analyse des plus romanesques, pour rester courtois. Selon lui, La Russie est exsangue, un déficit abyssal conduirait le pays au bord de la faillite, la pénurie de main-d’œuvre le prouve et Poutine est obligé de demander l’aide aux Coréens pour soutenir le front. Il n’est quand même pas allé jusqu’à nous dire que les Ukrainiens volaient de succès en succès, mais on en n’était pas loin.

Une telle dissonance avec la réalité est effrayante. Il balaye d’un revers de main le classement récent du FMI qui place la Russie au 4ème rang devant le Japon et l’Allemagne, avec une croissance à plus de 3%. Poutine serait isolé, ce n’est pas l’image que le monde entier a pu avoir, suite au sommet des BRICS, mais Barrot ne veut pas en entendre parler, ou plutôt, il répète la leçon bien apprise. Pour ce qui concerne sa pénurie de main-d’œuvre elle est due au fait que son industrie tourne à plein régime et pas uniquement dans un effort de guerre. La Russie connaît le plein emploi, notion devenue ubuesque en Occident et en France en particulier, et c’est pour cette raison que ce pays manque de main d’œuvre. Le fameux déficit catastrophique, a été en réalité estimé à 1,7% du PIB. Se plairait-il à le comparer avec le nôtre, celui laissé par ses amis ?! Quant aux soldats coréens qui seraient nécessaires pour contenir un front visiblement en perdition, selon la pensée à peine voilée de notre ministre, non seulement aucune preuve ne vient étayer cette information, mais elle est ridicule. Plus de 300 000 volontaires ont été formés et attendent de rejoindre les quelque 400 000 soldats levés lors de la mobilisation partielle. Mais tous ces éléments notre ministre ne les connaît pas, ou ne veut pas en entendre parler et reste focalisé sur une vision grotesque des choses.

Et le voilà qui renchérit en n’excluant ni l’envoi de troupes françaises au sol, ni le ciblage de la Russie par des missiles français. Il a l’air d’ignorer que nous disposons d’à peu près deux jours de munitions en cas de guerre de haute intensité et que la Tsar-Bomba de Poutine pourrait liquider la France en un seul tir que nous n’avons pas vraiment les moyens d’intercepter. On se demande s’il est en roue libre ou s'il est télécommandé et par qui ? On ne saurait trop lui conseiller, à ce jeune quadragénaire de faire comme de Gaulle, d’être au devant de ses troupes, sur le terrain, il a encore l’âge d’un soldat. Ce fils de son père, Jacques Barrot, ministre, qui a usé ses fonds de pantalons sur les bancs du très sélect lycée Henri IV, avant de faire HEC, n’a pas dû rencontrer le réel trop souvent. Les plaines ukrainiennes boueuses sous le feu russe lui feraient une solide expérience du haut de laquelle il pourrait parler de guerre avec plus de justesse.

L’immaturité de l’analyse pose question et on imagine bien que ce n’est pas le seul domaine dans lequel cette perception sévit ; en économie, en matière budgétaire, monétaire, sociétale, partout nous sommes soumis à ce type de délires ou mensonges en forme d’idéologie préfabriquée et obligatoire. Est-il mauvais, mal conseillé, ou est-ce sciemment qu’il tient ce discours ? Notre pays est dirigé par un enfant capricieux, qui s’est entouré d’adolescents immatures. Les assertions de Barrot sur la fragilité de l’économie russe qui serait la conséquence des sanctions prises rappellent un certain Le Maire quand il comparait le PIB de l’Espagne à celui de la Russie, pour affirmer que son asphyxie était inévitable. On a tous pu constater le résultat, tous, sauf Barrot. Nous sommes donc contraints de supporter les décisions de ces « sardanapales » auto suffisants, arrogants et totalement déconnectés d’une réalité qu’ils refusent, même quand elle leur revient dans la figure.

L’inversion des valeurs est leur sport favori. Nous l’écrivions il y a quelques jours dans nos colonnes. Leurs propos sont en permanence coupés du réel, pour la bonne et simple raison que ce réel ne correspond pas à ce qu’ils voudraient qu’il soit. Ils flottent dans un monde qui n’existe que dans leur esprit perturbé, et malheureusement c’est la qualité essentielle qui est recherchée par Macron pour les choisir et leur donner des postes à responsabilités. Il est donc évident que ce cirque pathétique continuera tant que Macron sera à la tête de l’État. Le pire c’est que les journalistes n’osent même pas les reprendre sur des déclarations aussi farfelues et erronées que celles-ci. La peur d’offenser est devenue plus forte que l’outrage fait à l’intelligence du peuple, et à la vérité des faits. Nous ne parviendrons pas à inverser cette psychose qui a envahi les plateaux, tant que le bon sens sera écarté car jugé injuriant, dès lors qu’il sert à remettre la vérité à sa place. Mais est-ce possible dans un pays ou 90% de la presse est contrôlée par quelques milliardaires proches du pouvoir et qui en plus reçoivent de l’argent public pour diffuser la propagande et endormir la majorité de la population ? La réponse est non, et nous allons devoir supporter encore quelques temps des sorties aussi décalées que celle de ce ministre, sauf si ce gouvernement était renversé, mais là encore, rien n’est moins sûr.