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6 décembre 2024

Coup d'État de von der Leyen !

Dupont-Aignan Nicolas

- 6/12/2024 - Soit La France fait la politique de la chaise vide comme de Gaulle en 1966, soit notre agriculture crève.
Aucun compromis n'est plus possible avec cette Union européenne qui nous tue.
Retrouvons notre indépendance !

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Pierre Duriot

- 6/12/2024 - Dialogue presque imaginaire…

MB : Tu vois Manu, on ne peut pas dévier d’un pouce, c’est mon budget ou rien.
EM : Oui Michel, je sais et je voudrais quelqu’un qui le fasse passer.
MB : Oui, un type bourré de talents, dont la compétence est reconnue, qui est populaire, consensuel, qui saura ramener les fous furieux de LFI à la raison…
EM : Oui, c’est ça, quelqu’un qui réussisse là où tu as échoué.
MB : T’es sympa toi quand même, je suis démissionné depuis cinq minutes et tu te payes ma tête.
EM : Le prends pas comme ça Michel, tu sais que je ne peux pas m’en empêcher, faut que je dise du mal, c’est plus fort que moi.
MB : Oui, bon, on te connaît, tu l’as ta perle rare ?
EM : Bayrou ?
MB : Euh… tu te fous de moi Manu ?
Pierre Duriot

Fraude sociale

- 6/12/2024 - Au RPF, comme mesure d’économie drastique, nous proposons de réserver les aides sociales aux natifs, c’est-à-dire, aux citoyens français : soit des milliards d’économie. Ce n’est pas une mesure d’extrême droite, c’est ce que font quasiment tous les pays du monde, en dehors de quelques pays européens qui s’infligent cette punition au nom d’un humanisme dont leurs propres citoyens sont en général les premières victimes. Non seulement les aides indues, mais également la fraude sociale, soit plusieurs dizaines de milliards d’Euros chaque année. L’informatique permet aujourd’hui de retrouver des trimestres cotisés dans les années 80, les propriétaires successifs de n’importe quelle voiture, mais toujours pas un étranger qui touche le RSA dans plusieurs départements, des allocations pour des enfants fictifs ou les propriétaires des cartes Vitale en surnombre… étonnant non ? La réalité est que cette fraude n’est pas combattue avec assez de rigueur parce que cela contribue à acheter une paix sociale qu’en réalité nous n’avons pas.

L’Occident meurt par la tête

H16

- 6/12/2024 - Un précédent article notait que, d’années en années, les « élites » auto-proclamées (à peu près 1%) n’étaient plus correctement sélectionnées : ces élites, de plus en plus déconnectées de la réalité, imposent progressivement des réformes égalitaristes et une féminisation de la société qui a pour conséquence directe d’imposer un conformisme étroit.

Ceci provoque deux problèmes.


D’une part, les non-conformistes occupent à peu près 20% de la société et d’autre part, il est communément admis que seul 5% de la population est effectivement apte à tenir correctement un poste d’encadrement. Il en découle que l’encadrement non-conformiste représente 1% de la société. Or, c’est ce dernier qui pilote les plus grandes révolutions culturelles, techniques et sociales.

Ceci provoque progressivement une paralysie innovante, et surtout, finit par inciter les meilleurs à ne plus participer, voire à fuir cette organisation sociale, ce qui entraîne des problèmes de maintenance des systèmes (économiques, sociaux, techniques, d’infrastructure) à mesure que ces meilleurs sont remplacés par des moins bons puis carrément des médiocres.

L’un et l’autre phénomènes sont suffisant, chacun d’eux, pour qu’une société s’encroûte ou commence à péricliter doucement. Mais la combinaison des deux est mortelle pour toute civilisation, à relativement court terme. Et c’est, du reste, ce qu’on observe : l’Occident semble franchement peiner à exporter ses valeurs qui non seulement n’intéressent plus le reste du monde, mais qui commencent même, dans certains cas, à déclencher de l’hostilité.

L’observation même rapide du panorama permet de comprendre qu’en Occident ceux qui se prétendent l’élite n’ont au mieux qu’un rôle mineur dans l’amélioration de nos conditions de vie et, plus souvent, jouent les mouches du coche voire sabotent la situation par leurs actions oiseuses.

Ceci n’est pas une exagération : très concrètement, nous sommes au point actuellement où ces décideurs sont devenus à peu près inutiles voire nuisibles.

Ainsi, il est manifeste que les gouvernements occidentaux ne servent à peu près à rien de bon, et les exemples de leur nullité abondent.

En Belgique, l’absence de gouvernement pendant des années a été globalement profitable à l’économie du pays. On pourrait arguer de même pour l’Espagne ou dans d’autres cas qui se sont reproduits ces dernières décennies. En fait, généralement, un pays se gère mieux « en affaires courantes », c’est-à-dire sans les brochettes de clowns à leur tête qu’avec, qui ajoutent théâtre politicien idiot aux décisions politiques débiles. Est-il nécessaire de revenir sur l’effarant cas « Joe Biden », vieillard sénile qui a montré sans ambiguïté qu’une administration se passe fort bien de tête pensante ?


Ainsi, il a été montré que les experts, ce 1% qui pavane sur les plateaux télés, ne servent à peu près à rien, la récente pandémie en étant l’exemple le plus criant (et d’autres exemples ne manquant pas à l’appel, depuis les « experts géostratégiques » jusqu’aux « experts climatiques »). De la même façon, les experts financiers en gestion de fonds n’apportent que très rarement la moindre plus-value : se contenter de suivre les indices boursiers permet d’obtenir de meilleurs rendements qu’eux comme l’ont prouvé de nombreuses études.

Ainsi, une récente étude de Marianne Bertrand et Antoinette Schoar a aussi montré que les PDG n’expliquent qu’autour de 4% de la variation des performances de leur entreprise. Leur apport est, dans l’écrasante majorité des cas, minimaliste voire nul. Dans beaucoup d’autres, il est carrément négatif et ce ne sont pas les sociétés comme Boeing, Atos, Jaguar ou tant d’autres (qui défraient régulièrement la chronique) qui pourront apporter un démenti.

Il apparaît en réalité (et à quelques exceptions notables mais peu nombreuses) que la civilisation occidentale, sa capacité d’innovation, ses ressources intellectuelles pour maintenir et améliorer les infrastructures en place, son savoir-faire et son faire-savoir ne tiennent pas à cause de l’élite, mais plutôt en dépit d’elle, et surtout grâce aux invisibles petites mains qui se trouvent directement en dessous et jusqu’aux bases des pyramides hiérarchiques.


Autrement dit, il apparaît clairement que ce ne sont pas les personnes les plus exposées médiatiquement qui maintiennent l’Occident en vie (ou en survie pour certains aspects), ce ne sont pas les personnes les plus visibles, ce ne sont pas ceux dotés des diplômes les plus ronflants (Science Po, ENA viennent à l’esprit, mais pas seulement).

Non, ceux qui importent sont les opérationnels, ceux qui font effectivement, qui agissent concrètement, ce sont ceux qui effectuent les tâches au jour le jour et qui accumulent l’expérience au contact de la réalité, celle-là même qui échappe de façon visible à l’élite auto-proclamée.

Or actuellement, ces opérationnels ne sont pas valorisés et pire, le niveau moyen des élites et leur mode de sélection/reproduction fait qu’ils sont même progressivement dégoûtés de travailler. Petit-à-petit s’installe une sorte de grève silencieuse, à la Ayn Rand, dans laquelle les opérationnels compétents s’en vont pendant que les soi-disant élites se retrouvent à des postes prestigieux à gérer des administrations et des boîtes qui finissent par péricliter faute de réelles compétences.

De façon intéressante, les individus opérationnels qui parviennent à survivre dans cet environnement actuel, pourtant toxique et ultra-défavorable car alourdi de contraintes (bureaucratiques ou « manageriales ») idiotes, sont logiquement la crême de la crême : dans un environnement seulement neutre, ils feraient des prouesses et dans un environnement favorable, des miracles. À ce titre, les petites et moyennes entreprises françaises, les entrepreneurs/auto-entrepreneurs qui parviennent à s’en sortir actuellement au milieu du maquis de lois, de contraintes, de punitions fiscales, sociales, s’ils parviennent à dégager un bénéfice voire à se développer en dépit de cet environnement nocif sont indubitablement de véritables héros modernes.

Ce sont eux qui, débarrassés des contraintes débiles, sont par exemple capables de réparer la cathédrale Notre-Dame à Paris en un temps record. Ce sont eux qui, après que la France aura fait faillite, seront capables de la relever et de lui redonner l’élan qui lui manque actuellement, engluée dans sa bureaucratie et ses dirigeants à la courte vue.


L’avenir leur appartient et de façon évidente : une part pour le moment minoritaire mais heureusement croissante de la société s’est rendue compte de la déconnection des « élites ». Les messages de ces dernières passent de moins en moins bien voire sont rejetés, moqués et combattus, et ces « élites » se retrouvent à fuir le débat, le contact avec l’opposition réelle et grandissante leur étant trop violent.

La société occidentale va devoir affronter, dans les prochaines années, un bouleversement radical qui sera soit l’effondrement final, une faillite retentissante et l’enfoncement terminal dans la médiocrité d'une élite sclérosée et de sa bureaucratie métastasée, soit leur renversement complet qui permettra un renouveau complet.

Cependant, si l’on peut raisonnablement espérer que certains pays sauront choisir le renversement bénéfique et le renouveau (les États-Unis semblent prendre ce chemin actuellement), les choses semblent bien sombres pour la France.


https://h16free.com/2024/12/06/79160-loccident-meurt-par-la-tete

5 décembre 2024

Julie d'Aiglemont

- 5/12/2024 - Le Roy était fort marri. La ChatelHaine de Montretout, que Monsieur le baron de la Barreniaise avait pourtant fort cajolée, avait baissé le pouce et enjoint à ses troupes de mêler leurs voix à celles de la Nouvelle Faction Populaire. Monsieur de la Barreniaise avait dû mordre la poussière.
Quand ces funestes événements s'étaient produits, Notre Morgueux Freluquet était en visite chez le Prince des Sables, dans la lointaine Arabie. Sa Grandeur Déchue entra dans une noire colère. Voulait-on lui faire perdre la face, alors même que la date de son sacre, dans la nef rénovée à grands frais de Notre-Dame de Lutèce, approchait ? Sir Donald Le Dingo, qui venait de retrouver son Trône de l'Empire des Amériques, et qui avait annoncé sa venue, ne manquerait point de le moquer. Il suffisait déjà que le Grand Ensoutané – qu'on avait fort obligeamment invité, afin qu'il posât la tiare impériale sur l'auguste et noble tête de Notre Glorieux Bibelot – avait fait savoir qu'il préférait aller bénir les pauvres dans le maquis corse.
Le Roy rentra à Lutèce. Il lui fallait parler – par le truchement d'une Lucarne Magique – à ses vils sujets, ces maudits Riens. Des Riennes, il n'en fut point question. Sa Phallocratique Suffisance asséna, sur un ton docte et très compassé, des propos aussi creux que lénifiants, quoiqu'ils fussent naturellement enrobés de sa morgue coutumière. Les Riens n'avaient point compris le grand dessein de la Dissolution. Le Roy les enjoignit doncques à rebâtir ce qu'il lui avait tant complu de détruire. Telle était sa volonté. Il avait été leur Sauveur Suprême au temps de la Grande Épidémie de la Grippe Pangoline, leur Généralissime dans les guerres, il était désormais le Grand Bâtisseur de Notre-Dame de Lutèce et de la Nouvelle Startupnéchionne. Le destin des Riens était dans ses nobles et belles mains.

Kuzmanovic Georges

- 5/12/2024 - Macron, gonflé de sa superbe, parle pour nous promettre... 30 mois de Macron et dire que c'est la faute des autres.
Et toujours avec ce ton de curé satisfait de lui-même.
Creux, pompeux, cynique, de mauvaise foi, se lavant les mains de toute responsabilité.
Le néant.

LA MOTION DE CENSURE... UNE FIN EN SOI OU UN PREMIER PAS...

Jacques Cotta

- 4/12/2024 - Les macronistes, les LR et quelques autres ont agité le chiffon rouge de la terreur. Ils ont annoncé un cataclysme général. "Ils jouent la peur" se sont interrogés les commentateurs. Et s'ils ne jouaient pas ? S'ils avaient réellement peur ?
Ils ont peur non du vote à l'Assemblée nationale, mais du pays réel, des millions de travailleurs, ouvriers, salariés, jeunes qui sont agressés par la politique de Macron comme jamais. Les plans sociaux se multiplient. Les suppressions d'emplois dans le privé comme dans le public sont annoncés par dizaines de milliers. L'emploi, les salaires, les services publics comme les fonctionnaires sont au centre de la cible visée par la politique macronienne.
Alors peur ? Oui, sans doute peur de la réaction qui pourrait suivre le départ obligé de Barnier et de son gouvernement. Car derrière Barnier, il y a Macron et le régime.
Alors peur ? Oui peur que la béquille du pouvoir, la division syndicale notamment, ne puisse constituer une digue durable et suffisamment solide pour protéger régime et institutions.
La crise qui s'ouvre est à l'issue incertaine et leur peur est justifiée, dés lors que l'avenir peut se jouer non dans les salons feutrés du Palais Bourbon mais dans les entreprises, sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans l'unité des travailleurs. Leur peur est en fait celle qu'inspire la lutte des classes lorsque celle qui regroupe et représente l'immense majorité se met en mouvement.
L'avenir est incertain et après le vote de la motion de censure, c'est cela qui les rend inquiets... à juste titre.

Après Barnier, sortir de la doxa européenne…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Par 331 voix, la motion de censure a été votée, Barnier est tombé. L’événement prend un caractère historique tant il est rare dans notre constitution, même s’il était prévisible dès sa nomination. Si les précédents budgets avaient connu semblable infortune, nous n’en serions pas là, mais il était de bon ton de privilégier une stabilité apparente au détriment de la logique et de la sincérité. Nous avons bien eu durant les jours qui ont précédé ce vote, toute la classe de privilégiés, cette gauche bourgeoise boursouflée de suffisance et de mépris, qui s’est acharnée à vouloir nous faire croire que ce n’était moralement pas acceptable que Barnier soit censuré, surtout avec l’hypocrite association des voix de l’ensemble des oppositions. Ils ne se sont même pas rendu compte de l’incongruité de leurs propos, toujours dans l’inversion accusatoire, le dédain et le dénigrement. Aux autres le devoir d’exemplarité, à eux l’exonération. Pour eux, continuer la gabegie administrative, l’immigration de masse, la guerre aux Russes, la destruction de nos industries, c’est la « stabilité » et la « raison » ?

Les mêmes qui se sont empressés en juin dernier, de se désister ou d’aller voter pour ceux de l’extrême gauche, au prétexte de barrage républicain, les déclarent infréquentables aujourd’hui. Le front républicain est bon quand il sert à conserver le pouvoir, mais représente la honte et le déshonneur quand il concourt à le leur faire perdre. Habitués à se considérer comme des intouchables, ils contestent le verdict des urnes et s’accrochent au pouvoir. C’est là la caractéristique principale de cette engeance, refuser la réalité et se conduire comme s’ils avaient toujours la légitimité, pour rester aux commandes alors que les scrutins prouvent l’inverse. Il n’y a pas de chaos, simplement l’obligation pour Macron de tenir compte de ce qui s’est passé en juin dernier et de voir un gouvernement accepter de rompre avec les vieilles recettes qui ne fonctionnent plus. S’attaquer aux dépenses inutiles, sans toucher aux impôts et taxes c’est largement possible, nous l’avons déjà présenté au RPF mais cela sous-entend que l’on tourne le dos au système de copinage et de financement de ce népotisme qui entretient une caste obéissante.

Mais que va faire Macron, ce peureux, qui une fois de plus était à l’étranger quand la situation réclamait sa présence auprès de son Premier ministre ? C’est dire la considération qu’il lui portait. Sans empathie, sans l’ombre d’une reconnaissance envers ceux qu’il utilise, il doit nommer un nouveau Premier ministre. S’il reste dans sa logique, il choisira une vieille gloire issue du même camp, celui que les Français ont rejeté massivement et son sort sera identique. Il n’a pas de majorité mais en enfant capricieux, prétend imposer son homme et exige que tous les autres se plient à ce choix de droit divin. Il n’a ni la stature d’un président de la République, ni celle d’un chef d’État démocratique, mais se comporte comme un petit dictateur imbu de lui-même qui devra soit démissionner, soit être destitué pour que l'on retrouve stabilité et cohérence dans la conduite des affaires de la France. La crise politique qui est devant nous est surtout une crise des egos qui utilisent et détournent nos institutions qui en sont devenues incapables d’éviter ces blocages ou ces passages en force, à coup de 49.3. La France mérite mieux que cette pseudo démocratie et surtout que ces petits hommes politiques qui se prennent pour des génies, alors qu’ils sont incultes, arrogants, et dépourvus de sens de l’État, inféodés à Bruxelles ou aux États-Unis, tout juste capables d’obéir en montrant les dents, mais heureusement bien trop lâches pour mordre.

La démission de Macron sera forcément le prochain sujet à débattre, car LE problème c’est bien lui et lui seul. Les oppositions ont fait la première partie du travail, débarquer Barnier l’européiste qui grâce à sa suffisance, vient de terminer sa carrière politique sur cette note historique. Nous nous réjouissons que les oppositions aient enfin compris que voter pour un même but ce n’était pas s’allier mais protéger les intérêts des Français. La suite devrait être tout aussi passionnante, surtout de voir les perdants paniquer sans se remettre de la journée d’hier et contraints de considérer que le problème est ailleurs, incarné par Macron, le président le plus détesté de la Vème République. Vous aurez noté au passage que c’est le NFP qui dépose une motion, mais que le coupable est le RN qui la vote, selon les éditorialistes de bon ton.

Il ne faut pas se leurrer, quel que soit le choix de Macron, la feuille de route restera la même : immigration arabo-africaine, fable carbone, serrage de ceinture, aide à l’Ukraine, lutte contre l’extrême droite. Nous sommes déjà le pays le plus imposé au monde, ou presque, la hausse continue des prélèvements obligatoires n’est pas une issue viable, sauf à envisager une gouvernance soviétique ou cubaine, ce qui semble bien être un objectif inavoué de la caste autoproclamée « camp du bien ». Il faudra dorénavant si on veut avoir le plus petit espoir de redresser ce pays, affronter directement la doxa européenne, donc von der Leyen et sa clique de mentors.

Gilles Casanova

- 5/12/2024 - Le soutien des milliardaires s'effrite : hier il était encore le merveilleux jeune Prince et maintenant…

Yann Thibaud

- 4/12/2024 - Écoutant distraitement à la radio les différentes interventions de responsables politiques, qui se sont succédés hier soir à la tribune de l'Assemblée nationale au cours du vote de la motion de censure, j'ai été frappé par l'agressivité inouïe, la démagogie, l'hypocrisie, la mauvaise foi, les calculs multiples et l'insincérité, qui ressortaient constamment de leurs propos.
Ce que j'en ai retenu, pour le dire d'une formule lapidaire, c'est : « 50 nuances de haine » !
Navrant et indigne spectacle, de la part de ces représentants de la nation, au faîte du pouvoir, censés parler en notre nom !
Et je me suis dit que notre monde aura réellement changé, lorsque ce seront les plus sages, les plus évolués et les plus éminents d'entre nous, qui seront à la tête de notre nation, et non plus les plus faux, les plus arrivistes, les plus retors, les plus manipulateurs et les plus égotiques.
Ce qui implique, me semble-t-il, de passer d'une culture matérialiste, aujourd'hui omniprésente, arrogante, exclusive et obligatoire, à une nouvelle culture, une culture de l'éveil, une culture de l'être, une culture authentiquement spirituelle, prenant en compte et développant les plus nobles et les plus remarquables facultés de l'être humain.
J'ai eu le sentiment que tout ce que j'entendais ce soir-là, était ce qu'il ne fallait surtout plus faire désormais.
Et que tout ce système, d'une effarante et effroyable complexité, était devenu aujourd'hui clairement obsolète et dysfonctionnel.
Voilà, à mon avis, ce qui arrive lorsqu'une société toute entière ne se préoccupe plus que de chiffres, d'économie et de matérialité, et néglige totalement ce qui fait la réelle qualité de l'être humain.
Voilà ce qui arrive lorsque l'on tourne délibérément le dos au véritable but de l'existence humaine, qui n'est aucunement d'accumuler du capital, du pouvoir ou du prestige, mais d'exprimer notre plus brillant et somptueux potentiel.
Pourtant, notre nation n'est ni jeune, ni immature, et résulte d'une longue et sinueuse histoire.
Pourtant, le savoir druidique ancestral, l'enseignement du Christ, ainsi que les nobles idéaux de l'humanisme et de la philosophie des Lumières, se sont succédés sur notre sol et ont inspiré nos plus grands penseurs, ainsi que notre peuple tout entier.
Il faut croire que nous nous soyons passablement égarés en chemin, qu'à force de tout déconstruire, nous y ayons perdu notre âme, tout autant que notre esprit, et qu'il nous faille désormais retrouver et exprimer notre grandeur et notre génie.
Vaste et exigeant chantier, mais que pouvons-nous faire d'autre ?