Translate

7 décembre 2024

Von der Leyen en grande prêtresse

Pierre Duriot

- 7/12/2024 - Il se trouvait encore des « spécialistes » pour expliquer que non, Ursula von der Leyen, ne faisait pas que ce qu’elle voulait, qu’elle n’était pas élue, donc encadrée et maîtrisée. On a eu l’épisode Covid, ses vaccins et ses messages tenus secrets. Puis l’interdiction des véhicules thermiques, puis l’Ukraine, avec ses accolades appuyées à Zelinsky, puis le Mercosur… pour ceux qui n’étaient pas encore convaincus que si, justement, elle menait la barque et mettait en permanence tout le monde devant les faits accomplis. Elle fonctionne avec des commissaires triés sur le volet pour ne pas lui faire d’opposition et un système médiatique acquis à sa cause. Ce n’est que depuis quelques mois que l’on commence à entendre des voix qui expliquent que cela a assez duré. Il y a peu pourtant, les LR européens, Bellamy en tête, votaient encore pour elle sur la base de promesses fumeuses. On se demande ce qu’il faudrait qu’elle invente encore pour qu’on lui demande enfin des comptes…

Faire tomber Barnier et tous les autres…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 6/12/2024 - C’est pas moi, c’est pas ma faute, d’ailleurs j’étais même pas là… Voilà en résumé l’allocution de notre cher Président. Du Macron dans toute son immaturité et son déni de la réalité. Sa faculté à s’exonérer de toute responsabilité est devenue sa signature, sa marque de fabrique. Il n’est jamais responsable de rien, fait toujours retomber la faute sur les autres, alors qu’il n’écoute personne et qu’il décide de tout, tout seul. Et c’est cet homme qui selon Bardella devrait rester en place, puisqu’il s’est précipité pour annoncer qu’il n’exigeait pas sa démission. Incompréhensible. Le RN fait tomber son gouvernement et dans la foulée devrait suivre l’avis de 60% des Français qui souhaitent sa démission. Au lieu de cela, Bardella lui fait une presque déclaration d’amour. On se demande s’il ne regrette pas le mauvais tour qu’il vient de lui jouer en censurant Barnier. Macron s’est montré une fois de plus agressif et méprisant, inversant systématiquement les accusations, calomniant même les oppositions puisqu’il s’est permis d’affirmer que ce vote revenait à un acte anti-républicain. On croit rêver, il considère la possibilité offerte par notre constitution de virer un Premier ministre comme non républicaine.

Il faudrait, selon son délire, se prosterner face à sa prétendue grandeur et c’est cet homme que Bardella n’entend pas pousser vers la sortie ? Ne pas demander son départ est au vu de sa prestation d’hier soir une faute politique, quand on voit avec quelles audace et arrogance il a rejeté la responsabilité de l’échec de Barnier et donc la sienne sur cette opposition devenue subitement anti-républicaine, alors qu’il a lui-même organisé les désistements en juin pour grappiller quelques sièges avec ce NFP honni aujourd’hui. Rappelons accessoirement que ce NFP qui se croit majoritaire ne l’est pas. Le système électoral alambiqué a fait que le premier parti, en nombre de suffrages, le RN, se retrouve troisième en nombre de sièges.

Il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur la stratégie et la volonté du RN de vouloir conquérir le pouvoir. Avoir eu l’aplomb de renverser Barnier et immédiatement après se vautrer aux pieds de Macron en l’assurant qu’il est légitime qu’il reste président est une erreur, à moins que ses propos n’aient dépassé sa pensée. Dans ce cas un peu plus de rigueur dans ses déclarations serait bienvenue, pour éviter de semer le trouble dans l’esprit des électeurs. L’idée était-elle vraiment celle-ci ? On se souvient qu’après les élections européennes, il avait demandé la dissolution, il aurait dû, dans un contexte similaire, en faire autant avec la démission de Macron. Il s’est fourvoyé. Pour une fois Mélenchon a raison d’affirmer que ce sont les événements qui le forceront à partir. Bardella en se rangeant dans le camp des soumis, s’est de facto déconsidéré et placé en retrait. La pugnacité du leader d’extrême gauche fait défaut à droite et au RN en particulier, on a l’impression que Bardella est venu s’excuser d’avoir déplu au prince-président en faisant tomber son poulain. Ce n’est ni le discours, ni la posture que l’on attend d’un parti qui prétend présider aux destinées de notre pays. Comment rattraper une telle bévue, une nouvelle a-t-on envie de dire, tant ce genre de sortie est devenu une habitude au RN. L’attitude que le RN réservera au nouveau gouvernement et au budget qui sera présenté devra remettre les pendules à l’heure, mais un peu plus de cohérence au sein de ce parti, notamment dans la communication est toujours d’actualité et visiblement le problème n’est pas réglé. Tout le crédit qu’ils avaient capitalisé en censurant Barnier s’est écroulé avec cette simple déclaration.

L’immaturité du Président et son discours pervers ont rejailli sur certains membres de l’opposition, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’en tenant de tels propos Bardella s’est positionné à contre-courant de l’opinion publique. Le mieux serait que des consignes claires soient formulées au sein du mouvement pour éviter, autant que faire se peut, de telles sorties. Tous devraient avoir compris que ce président est incapable du moindre compromis. Il promet de lâcher du lest pour s’assurer des collaborations et quand c’est fait, il ne tient pas ses promesses. Les LR se sont faits rouler dans la farine à tous les coups et les socialistes aussi et à chaque fois, ils replongent, pensant que cette fois-ci, le président tiendra ses promesses. Que leur faut-il pour qu’ils comprennent ?

Oui Macron doit partir, oui Mélenchon a raison d’insister et de vouloir précipiter les événements pour le faire tomber, cette évidence n’a donc pas frappé l’esprit des ténors du RN, c’est dramatique. Un pas en avant et deux en arrière, il va vraiment falloir qu’une ligne claire soit définie chez eux et qu’ils s’y tiennent. Ça devient lassant, jouer les girouettes n’est plus de saison. Lorsque le problème est identifié, ne pas le nommer c’est ne pas désirer le régler. Macron doit démissionner et le RN doit y travailler comme tous ceux qui prétendent le combattre. Il va falloir faire tomber les hommes de paille de Macron, les uns derrière les autres, jusqu’à ce que plus personne n’y aille, jusqu’à ce que Macron n’ait plus personne à nommer, jusqu’à ce que le roi soit nu et qu’il n’ait d’autres solutions que partir. Ou alors, comme nous le préconisons au RPF, qu’une procédure de destitution soit menée à son terme. Ce président est la goupille qui bloque désormais toute possibilité d’avancer, il doit sauter. [...]

Régis de Castelnau

Rubrique : Ésope

« Le scorpion socialiste et la tortue populaire. »
 
Un scorpion socialiste qui voulait revenir au pouvoir, demanda à une tortue populaire de l’y mener sur son dos.
 « - Il n’en est pas question, répondit la tortue. Je te connais et je sais que si je te laisse monter sur mon dos, tu me piqueras pour me tuer.
- Mais non, si je fais ça je vais mourir noyé, répondit le scorpion socialiste. »
La tortue finit par accepter. Mais alors qu’ils étaient à la moitié du parcours, le scorpion socialiste trahit et la piqua, lui injectant son venin mortel.
« - Mais qu’est-ce que tu as fait, malheureux, s’écria la tortue populaire. Maintenant, tu vas mourir, toi aussi !
- Je n’y peux rien, dit le scorpion. LA TRAHISON C’EST MA NATURE. » 7/12/2024

POIGNANT ET BEAU COMME L'ANTIQUE

Gabriel Nerciat

- 7/12/2024 - Fabuleux moment de radio, ce matin, sur France Culture, dans l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut (qui n'a pas réussi pendant une heure à en placer une), digne des plus beaux matchs de boxe façon Tyson ou Ali du siècle dernier, même si ici le vaincu tombe à terre avant la fin du deuxième round.
Je conseille à tout le monde de l'écouter en podcast si vous l'avez ratée.
La façon dont Pierre Lellouche, à propos de la guerre en Ukraine, a ridiculisé et humilié en direct Nicolas Tenzer, le plus torve, délirant et haïssable doctrinaire néo-con français des vingt dernières années, est absolument admirable et définitive.
L'estocade du dernier quart d'heure, notamment, est tellement bien menée qu'à la fin Tenzer n'arrive même plus à trouver ses mots : on dirait qu'il va s'évanouir, de honte et d'impuissance, dès les premières notes du générique de fin.
Le raisonnement, digne de Bainville, au terme duquel son contradicteur le terrasse sans bavure est à la fois implacable et d'une lucidité effrayante : comme dans les années 1920 et 1930, les dirigeants occidentaux, surtout européens, par lâcheté ou par inconséquence, ont rendu inévitable une guerre parfaitement prévisible qui pourrait devenir aujourd'hui nucléaire et mondiale, sans vouloir toutefois en payer le prix stratégique, économique, matériel et moral.
À vrai dire, rien ne prédisposait Lellouche, atlantiste de toujours et ancien président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN (même s'il fut aussi, par ailleurs, un proche de Philippe Séguin dans les dernières années de sa vie), à prendre les positions qu'il adopte depuis deux ans à propos du conflit majeur de cette décennie, mais cette évolution n'en est que plus appréciable et méritoire à mes yeux.
Elle démontre surtout une chose : dans les crises les plus graves que traverse le monde, au-delà des fidélités, des intérêts et des idéologies de tout à chacun, il n'y a qu'une seule ligne de partage qui compte réellement au moment de basculer dans l'irrémédiable.
Celle qui oppose les héritiers de Cassandre (les voix qui expliquent sans être crues la certitude des tragédies futures) aux imitateurs de Phaéton et de Tantale (ceux qui croient pouvoir égaler les dieux en violant leurs lois, et déclenchent par arrogance narcissique la catastrophe qui va les foudroyer).
À chaque fois, on en revient toujours à ça.
Heureusement, parfois Cassandre parvient à amadouer Apollon. Le dieu alors se tient sur la réserve, et prudemment devient aussi muet que Finkie ce matin.

[podcast] cliquer  ici 

Kuzmanovic Georges

- 7/12/2024 - Étonnant, ce Président qui pleure sur ce qu'il a voulu : sa "souveraineté européenne".
Il l'a ! Il l'a construite !
Elle est contre les intérêts de la France.
Il fait semblant de le découvrir.
Tartuffe !
On n'oublie pas qu'en novembre 2023, tant au Parlement européen, qu'à l'Assemblée nationale, les macronistes, les LR, le PS, les centristes, les Verts ont voté pour une extension des pouvoirs de la Commission européenne en en faisant un véritable gouvernement exécutif de l'UE et pour la fin de l'unanimité au Conseil européen.
Vous avez ce que vous désiriez ardemment depuis 2017, @EmmanuelMacron !
Ne versez pas de larmes de crocodile. Ne faites pas semblant de le découvrir !
Ceux qui veulent la continuation de cette Union européenne ne sont que des traîtres à la Patrie !

6 décembre 2024

Kuzmanovic Georges

- 6/12/024 - Dans cette interview exclusive, nous abordons trois sujets brûlants :
Le chaos politique en France :
- Motion de censure
- État catastrophique des finances publiques
- Les taux d’emprunt qui explosent
- Que faut-il faire pour sortir de la crise ?
La guerre BRICS / USA :
- L'objectif de Trump de faire un dollar great again en opposition aux BRICS
- BRICS-Clear : vers un nouvel ordre monétaire mondial ?
Le rouble face au dollar et à l'euro :
- Pourquoi le rouble a-t-il chuté ? Réussite (enfin) des sanctions et effondrement de la Russie ou illusions occidentales ?
- L’Europe survivra-t-elle à la crise politique française et en particulier l'Euro ?
Et bien sûr, Jacques Sapir nous parle de son nouveau livre : “La fin de l’ordre occidental ?”
Jacques Sapir partage son analyse précise et percutante pour comprendre les défis majeurs de notre époque.

Cliquer sur l'image ↴

Coup d'État de von der Leyen !

Dupont-Aignan Nicolas

- 6/12/2024 - Soit La France fait la politique de la chaise vide comme de Gaulle en 1966, soit notre agriculture crève.
Aucun compromis n'est plus possible avec cette Union européenne qui nous tue.
Retrouvons notre indépendance !

Cliquer sur l'image ↴

Pierre Duriot

- 6/12/2024 - Dialogue presque imaginaire…

MB : Tu vois Manu, on ne peut pas dévier d’un pouce, c’est mon budget ou rien.
EM : Oui Michel, je sais et je voudrais quelqu’un qui le fasse passer.
MB : Oui, un type bourré de talents, dont la compétence est reconnue, qui est populaire, consensuel, qui saura ramener les fous furieux de LFI à la raison…
EM : Oui, c’est ça, quelqu’un qui réussisse là où tu as échoué.
MB : T’es sympa toi quand même, je suis démissionné depuis cinq minutes et tu te payes ma tête.
EM : Le prends pas comme ça Michel, tu sais que je ne peux pas m’en empêcher, faut que je dise du mal, c’est plus fort que moi.
MB : Oui, bon, on te connaît, tu l’as ta perle rare ?
EM : Bayrou ?
MB : Euh… tu te fous de moi Manu ?
Pierre Duriot

Fraude sociale

- 6/12/2024 - Au RPF, comme mesure d’économie drastique, nous proposons de réserver les aides sociales aux natifs, c’est-à-dire, aux citoyens français : soit des milliards d’économie. Ce n’est pas une mesure d’extrême droite, c’est ce que font quasiment tous les pays du monde, en dehors de quelques pays européens qui s’infligent cette punition au nom d’un humanisme dont leurs propres citoyens sont en général les premières victimes. Non seulement les aides indues, mais également la fraude sociale, soit plusieurs dizaines de milliards d’Euros chaque année. L’informatique permet aujourd’hui de retrouver des trimestres cotisés dans les années 80, les propriétaires successifs de n’importe quelle voiture, mais toujours pas un étranger qui touche le RSA dans plusieurs départements, des allocations pour des enfants fictifs ou les propriétaires des cartes Vitale en surnombre… étonnant non ? La réalité est que cette fraude n’est pas combattue avec assez de rigueur parce que cela contribue à acheter une paix sociale qu’en réalité nous n’avons pas.

L’Occident meurt par la tête

H16

- 6/12/2024 - Un précédent article notait que, d’années en années, les « élites » auto-proclamées (à peu près 1%) n’étaient plus correctement sélectionnées : ces élites, de plus en plus déconnectées de la réalité, imposent progressivement des réformes égalitaristes et une féminisation de la société qui a pour conséquence directe d’imposer un conformisme étroit.

Ceci provoque deux problèmes.


D’une part, les non-conformistes occupent à peu près 20% de la société et d’autre part, il est communément admis que seul 5% de la population est effectivement apte à tenir correctement un poste d’encadrement. Il en découle que l’encadrement non-conformiste représente 1% de la société. Or, c’est ce dernier qui pilote les plus grandes révolutions culturelles, techniques et sociales.

Ceci provoque progressivement une paralysie innovante, et surtout, finit par inciter les meilleurs à ne plus participer, voire à fuir cette organisation sociale, ce qui entraîne des problèmes de maintenance des systèmes (économiques, sociaux, techniques, d’infrastructure) à mesure que ces meilleurs sont remplacés par des moins bons puis carrément des médiocres.

L’un et l’autre phénomènes sont suffisant, chacun d’eux, pour qu’une société s’encroûte ou commence à péricliter doucement. Mais la combinaison des deux est mortelle pour toute civilisation, à relativement court terme. Et c’est, du reste, ce qu’on observe : l’Occident semble franchement peiner à exporter ses valeurs qui non seulement n’intéressent plus le reste du monde, mais qui commencent même, dans certains cas, à déclencher de l’hostilité.

L’observation même rapide du panorama permet de comprendre qu’en Occident ceux qui se prétendent l’élite n’ont au mieux qu’un rôle mineur dans l’amélioration de nos conditions de vie et, plus souvent, jouent les mouches du coche voire sabotent la situation par leurs actions oiseuses.

Ceci n’est pas une exagération : très concrètement, nous sommes au point actuellement où ces décideurs sont devenus à peu près inutiles voire nuisibles.

Ainsi, il est manifeste que les gouvernements occidentaux ne servent à peu près à rien de bon, et les exemples de leur nullité abondent.

En Belgique, l’absence de gouvernement pendant des années a été globalement profitable à l’économie du pays. On pourrait arguer de même pour l’Espagne ou dans d’autres cas qui se sont reproduits ces dernières décennies. En fait, généralement, un pays se gère mieux « en affaires courantes », c’est-à-dire sans les brochettes de clowns à leur tête qu’avec, qui ajoutent théâtre politicien idiot aux décisions politiques débiles. Est-il nécessaire de revenir sur l’effarant cas « Joe Biden », vieillard sénile qui a montré sans ambiguïté qu’une administration se passe fort bien de tête pensante ?


Ainsi, il a été montré que les experts, ce 1% qui pavane sur les plateaux télés, ne servent à peu près à rien, la récente pandémie en étant l’exemple le plus criant (et d’autres exemples ne manquant pas à l’appel, depuis les « experts géostratégiques » jusqu’aux « experts climatiques »). De la même façon, les experts financiers en gestion de fonds n’apportent que très rarement la moindre plus-value : se contenter de suivre les indices boursiers permet d’obtenir de meilleurs rendements qu’eux comme l’ont prouvé de nombreuses études.

Ainsi, une récente étude de Marianne Bertrand et Antoinette Schoar a aussi montré que les PDG n’expliquent qu’autour de 4% de la variation des performances de leur entreprise. Leur apport est, dans l’écrasante majorité des cas, minimaliste voire nul. Dans beaucoup d’autres, il est carrément négatif et ce ne sont pas les sociétés comme Boeing, Atos, Jaguar ou tant d’autres (qui défraient régulièrement la chronique) qui pourront apporter un démenti.

Il apparaît en réalité (et à quelques exceptions notables mais peu nombreuses) que la civilisation occidentale, sa capacité d’innovation, ses ressources intellectuelles pour maintenir et améliorer les infrastructures en place, son savoir-faire et son faire-savoir ne tiennent pas à cause de l’élite, mais plutôt en dépit d’elle, et surtout grâce aux invisibles petites mains qui se trouvent directement en dessous et jusqu’aux bases des pyramides hiérarchiques.


Autrement dit, il apparaît clairement que ce ne sont pas les personnes les plus exposées médiatiquement qui maintiennent l’Occident en vie (ou en survie pour certains aspects), ce ne sont pas les personnes les plus visibles, ce ne sont pas ceux dotés des diplômes les plus ronflants (Science Po, ENA viennent à l’esprit, mais pas seulement).

Non, ceux qui importent sont les opérationnels, ceux qui font effectivement, qui agissent concrètement, ce sont ceux qui effectuent les tâches au jour le jour et qui accumulent l’expérience au contact de la réalité, celle-là même qui échappe de façon visible à l’élite auto-proclamée.

Or actuellement, ces opérationnels ne sont pas valorisés et pire, le niveau moyen des élites et leur mode de sélection/reproduction fait qu’ils sont même progressivement dégoûtés de travailler. Petit-à-petit s’installe une sorte de grève silencieuse, à la Ayn Rand, dans laquelle les opérationnels compétents s’en vont pendant que les soi-disant élites se retrouvent à des postes prestigieux à gérer des administrations et des boîtes qui finissent par péricliter faute de réelles compétences.

De façon intéressante, les individus opérationnels qui parviennent à survivre dans cet environnement actuel, pourtant toxique et ultra-défavorable car alourdi de contraintes (bureaucratiques ou « manageriales ») idiotes, sont logiquement la crême de la crême : dans un environnement seulement neutre, ils feraient des prouesses et dans un environnement favorable, des miracles. À ce titre, les petites et moyennes entreprises françaises, les entrepreneurs/auto-entrepreneurs qui parviennent à s’en sortir actuellement au milieu du maquis de lois, de contraintes, de punitions fiscales, sociales, s’ils parviennent à dégager un bénéfice voire à se développer en dépit de cet environnement nocif sont indubitablement de véritables héros modernes.

Ce sont eux qui, débarrassés des contraintes débiles, sont par exemple capables de réparer la cathédrale Notre-Dame à Paris en un temps record. Ce sont eux qui, après que la France aura fait faillite, seront capables de la relever et de lui redonner l’élan qui lui manque actuellement, engluée dans sa bureaucratie et ses dirigeants à la courte vue.


L’avenir leur appartient et de façon évidente : une part pour le moment minoritaire mais heureusement croissante de la société s’est rendue compte de la déconnection des « élites ». Les messages de ces dernières passent de moins en moins bien voire sont rejetés, moqués et combattus, et ces « élites » se retrouvent à fuir le débat, le contact avec l’opposition réelle et grandissante leur étant trop violent.

La société occidentale va devoir affronter, dans les prochaines années, un bouleversement radical qui sera soit l’effondrement final, une faillite retentissante et l’enfoncement terminal dans la médiocrité d'une élite sclérosée et de sa bureaucratie métastasée, soit leur renversement complet qui permettra un renouveau complet.

Cependant, si l’on peut raisonnablement espérer que certains pays sauront choisir le renversement bénéfique et le renouveau (les États-Unis semblent prendre ce chemin actuellement), les choses semblent bien sombres pour la France.


https://h16free.com/2024/12/06/79160-loccident-meurt-par-la-tete