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12 décembre 2024

Christian Dubuis Santini

- 12/12/2024 - Ce n’était pas un vaccin, donc les amendes et les sanctions sont annulées. Quand nos cousins transalpins montrent la voie aux français : Forza Italia !




Sans compter qu’un produit génique expérimental qui n’empêche ni de contracter la maladie ni de la transmettre ne saurait se couvrir du nom de "vaccin" sans commettre une fraude lexicale évidente. Céder sur les mots c’est avoir déjà cédé sur les choses.

APRÈS DES DÉCENNIES DE SOCIALISME CATASTROPHIQUE, L’ARGENTINE DÉGAGE SON PREMIER EXCÉDENT BUDGÉTAIRE

Marc Amblard

- 12/12/2024 - Maintes fois jugé comme un extrémiste de droite par les imbéciles, le nouveau président argentin, Javier Milei est un homme de bon sens attaché à la liberté et au respect de l’argent public.
Les dirigeants occidentaux devront, tôt ou tard, suivre la voie qu’il nous montre. Écoutons-le :
« Le déficit était la racine de tous nos maux : sans lui, il n’y a pas de dette, pas d’émissions, pas d’inflation. Aujourd’hui, nous avons un excédent budgétaire durable, sans défaut de paiement, pour la première fois depuis 123 ans. »
Il y a quelques mois, à Davos, devant la foule hostile, Milei a critiqué la glorification du socialisme. « Les principaux dirigeants du monde occidental ont abandonné le modèle de la liberté pour d’autres versions de ce que nous appelons le collectivisme. » « Nous sommes ici pour vous dire que les expériences collectivistes ne sont jamais la solution aux problèmes qui affligent les citoyens du monde, mais qu’elles en sont plutôt la cause profonde. »
Le président argentin a divisé par deux le nombre de ministres et réalisé des coupes franches dans les dépenses publiques. Notamment en virant des dizaines de milliers de fonctionnaires, dont le coût était devenu insupportable pour les contribuables, déjà éreintés par une inflation dépassant parfois 50% sur un mois. Je vous laisse imaginer.
De telles mesures seraient très mal ressenties en France où nous vivons dans le mythe étrange que l’État est forcément bienveillant. C’est pourtant tout le contraire : plus un gouvernement est grand et puissant, plus les citoyens sont petits et vulnérables.

11 décembre 2024

LE MYTHE DU DROIT INTERNATIONAL

Natalia Routkevitch


- 10/12/2024 - En évoquant les fétiches de notre époque — Europe, démocratie, droits de l'homme, société civile —, il est impossible de passer sous silence une autre « vache sacrée » : le droit international. Cette expression est souvent invoquée avec un pathos comparable et vise, comme les autres, à susciter un sentiment d'adhésion parmi les adeptes de la « vraie foi » : ceux qui respectent le droit international et s’opposent fermement aux « mécréants » qui le bafouent.
Les récentes accusations portées contre le chef du gouvernement israélien et les controverses qu’elles ont suscitées en Occident se sont révélées particulièrement instructives car elles ont mis en lumière, de manière crue, les défauts intrinsèques du droit international et les raisons de son dysfonctionnement : une dichotomie innée entre les ambitions d’une justice globale et « l’ordre basé sur des règles ».
Dans une analyse historique concise, publiée en 2023 dans la New Left Review et reprise partiellement dans Le Monde Diplomatique, l’historien britannique Perry Anderson souligne que le droit international portait dès ses origines un caractère profondément discriminatoire.
Envisagé d’un point de vue réaliste, le droit international n’est « ni vraiment international ni vraiment un droit. Il n’est pas quantité négligeable pour autant, mais constitue une force essentiellement idéologique au service de l’hégémon et de ses alliés. »
Et de poursuivre :
« Dans Le Nomos de la Terre (1950), Carl Schmitt soulignait que le droit international du XIXe siècle était profondément européo-centré. Les notions de « civilisation », « humanité » et « progrès » n’étaient jugées pertinentes que lorsqu’elles étaient précédées du mot « européen ». Cependant, au milieu du XXe siècle, cet ordre a commencé à décliner. L’Europe n’a pas disparu, mais elle a été absorbée par son prolongement géopolitique — les États-Unis — qui ont dirigé la mondialisation et le droit international en faisant passer leurs intérêts particuliers pour des valeurs universelles.
Le droit international tel qu’il s’est développé à partir de 1918 – celui dont nous continuons de vivre l’évolution aujourd’hui – se caractérisait selon Schmitt par sa nature profondément discriminatoire : les guerres livrées par les maîtres du système étaient des interventions désintéressées visant à préserver le droit international ; celles livrées par n’importe qui d’autre étaient des entreprises criminelles violant ce même droit.
Ce caractère distinctif n’a cessé depuis de se renforcer à deux niveaux. D’un côté, on a un droit qui ne feint même pas d’avoir une quelconque force exécutoire dans le monde réel, ce qui l’assimile à une aspiration sans substance – autrement dit, une opinion pure et simple. De l’autre côté, les puissances dominantes agissent plus que jamais selon leur bon vouloir, que ce soit au nom ou au mépris du droit international. Le recours à l’agression n’est d’ailleurs pas l’apanage de l’hégémon, puisqu’on a vu des guerres d’invasion lancées de manière unilatérale, en détournant ou en enfreignant ouvertement les règles juridiques : le Royaume-Uni et la France contre l’Égypte, la Chine contre le Vietnam, la Russie contre l’Ukraine, pour ne rien dire des acteurs de moindre envergure comme la Turquie contre Chypre, l’Irak contre l’Iran ou Israël contre le Liban.
Au moment même où se constituait l’ONU, incarnation ultime du droit international dont la Charte consacre la souveraineté et l’intégrité des pays membres, les États-Unis étaient affairés à violer ces principes. À quelques kilomètres des lieux où se tenait la conférence inaugurale, une équipe du renseignement militaire stationnée dans le Presidio, ancien fort espagnol devenu base de l’armée, interceptait la plupart des câbles échangés entre les délégations et leur pays d’origine. Les communications ainsi déchiffrées atterrissaient le lendemain matin sur la table du secrétaire d’État Edward R. Stettinius, qui les consultait en prenant son petit déjeuner. Comme l’écrit l’historien Stephen Schlesinger sur un ton jubilatoire en décrivant cette opération d’espionnage systématique, l’ONU fut « dès le départ un projet des États-Unis, conçu par le département d’État, habilement piloté par deux présidents qui s’impliquèrent en personne (…) et animé par la puissance américaine ».
(…)
Créé en 1993 par le Conseil de sécurité, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) avait reçu la mission de poursuivre les auteurs de crimes de guerre perpétrés lors de l’éclatement du pays. La procureure générale canadienne, en étroite collaboration avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), veilla à ce que les condamnations pour purification ethnique s’abattent majoritairement sur les Serbes, bête noire des Américains et des Européens, tout en épargnant les Croates, armés et entraînés par Washington pour mener à bien leurs propres opérations de nettoyage ethnique. En 1999, elle prit également soin d’exclure du champ de ses investigations toutes les actions commises par l’OTAN durant sa guerre contre la Serbie, parmi lesquelles le bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade. C’était on ne peut plus logique : comme le rappela le porte-parole de l’OTAN, « le Tribunal a été créé par les pays de l’OTAN, qui le financent et le défendent au quotidien ». Une fois de plus, les États-Unis et leurs alliés utilisaient ces procès pour criminaliser leurs adversaires vaincus, tout en s’assurant de rester eux-mêmes hors d’atteinte de la justice.
Il se produisit exactement la même chose avec la Cour pénale internationale (CPI), mise en place à la demande pressante de Washington, qui joua un rôle crucial dans son élaboration à partir de 1998. Lorsqu’une première mouture des statuts fut modifiée pour étendre les possibilités d’inculpation aux ressortissants d’États non signataires – ce qui aurait pu placer les soldats, pilotes, tortionnaires et autres criminels américains dans la ligne de mire de la Cour  –, l’administration de M. William Clinton, furieuse, s’empressa de conclure des accords bilatéraux avec plus d’une centaine de pays où l’armée américaine était ou avait été présente afin de protéger les citoyens américains de telles poursuites. Finalement, quelques heures avant de quitter la Maison Blanche, M. Clinton enjoignit au délégué des États-Unis de signer les statuts de la future Cour, sachant pertinemment que cette décision n’avait aucune chance d’être validée par le Congrès. Officiellement créée en 2002, la CPI, qui emploie un personnel fort accommodant, a sans grande surprise refusé d’enquêter sur les opérations américaines ou européennes en Irak et en Afghanistan, réservant ses foudres aux pays d’Afrique en vertu de cette maxime tacite : un droit pour les riches, un autre pour les pauvres. »

Anderson finit par rappeler les mots de Gramsci : l’exercice de l’hégémonie implique de réussir à faire passer un intérêt particulier pour une valeur universelle – exactement comme le fait l’expression de « communauté internationale ». L’hégémonie suppose toujours, par définition, un mélange de coercition et de consentement.
consentement devient extrêmement difficile.
Or, avec les récents développements, notamment en Israël, susciter l'adhesion et le consentement sera pratiquement impossible. Il est commode de se présenter comme les champions de la justice internationale et les grands promoteurs de la globalisation, tant qu’on contrôle les rouages du système et qu’on en tire les principaux bénéfices.
Cependant, dès que le système se grippe, ne serait-ce qu’un peu, et commence à profiter à d’autres acteurs – a fortiori aux peuples considérés comme « sauvages » –, la maxime hobbesienne refait surface : « Autoritas, non veritas facit legem » (« Ce n’est pas la vérité, mais l’autorité qui fait la loi »). Sans épée, les conventions ne restent que des mots.
La nouvelle administration américaine semble prête à rappeler cette réalité avec une fermeté implacable. Les bénéficiaires actuels de l’« ordre fondé sur des règles » s’efforceront de le préserver. Mais présenter cet ordre comme une justice internationale universelle ne sera plus possible, d’autant que les institutions du droit international, qui en étaient les piliers, sont largement décrédibilisées.
Dans ce contexte de discrédit, une question cruciale se pose : dans quelle mesure les acteurs du futur ordre mondial seront-ils prêts à déléguer leur souveraineté à des organes juridiques supranationaux ? Il faudra un temps considérable pour reconstruire les remparts que l’ONU était censée constituer.
Car le droit international – le véritable droit international – est un rempart fragile, qui nécessite une protection et des efforts de coordination constants, ainsi qu'une compréhension lucide de ses limites. Comme le rappelait récemment Thierry de Montbrial :
« Ramener toutes les relations internationales au droit international relève bien sûr de la naïveté. Si le droit international est très important et extrêmement utile dans de nombreuses circonstances, il n’est qu’une digue. Certaines vagues passent au-dessus de la digue... Et quand les intérêts vitaux sont réellement en jeu, on est prêt à payer le prix du sang. »

Commentant, à la fin des années 1990, les guerres de Yougoslavie – un épisode marquant qui ébranla la confiance de nombreux observateurs dans le droit international – Alexandre Soljenitsyne, que ne vient pas du même bord que Perry Anderson, à livré une réflexion mêlant déploration de l’état actuel de la justice internationale, avertissement sur les dangers à venir, et une feuille de route empreinte d’humilité pour une humanité que cette dernière refuse obstinément de suivre.
« Au siècle de l'ordinateur, nous continuons à vivre selon les lois de l'âge des cavernes : a raison celui dont la massue est la plus solide. Mais nous faisons comme si ça n'était pas vrai, comme si nous ne le savions pas, ne le soupçonnions même pas - et comme si la marche de la civilisation s'accompagnait au contraire pour nous d'un progrès moral. Alors que, chez les professionnels de la politique, c'est au raffinement de certains vices que conduit la civilisation.
Ainsi le XXe siècle nous a-t-il enrichis de nouvelles formes d'hypocrisie et d'un emploi toujours plus inventif des doubles (triples? quadruples?) poids et mesures. (…)
Encore un autre sommet d'hypocrisie politique : la manière dont se pratiquent les "procès des criminels de guerre". Depuis des millénaires qu'il y a des guerres, elles ont toujours été entachées, dans les deux camps en conflit, par des crimes et des injustices. (…)
En notre siècle qui connaît un tel épanouissement de la pensée juridique, comment ne pas voir que les lois internationales pondérées qui châtieraient équitablement les criminels, indépendamment - indépendamment! - de la défaite ou de la victoire de leur camp, ces lois ne sont pas encore fabriquées, pas encore installées, pas encore reconnues par l'ensemble de l'humanité? Et donc que la Cour de La Haye ne dispose pas jusqu'à présent, pour traiter ses accusés, d'une base juridique complète, et qu'elle manque même parfois d'impartialité, si bien que le règlement de comptes peut se substituer à la justice…
En parcourant la carte du monde, on peut citer bon nombre d'exemples de l'hypocrite système des deux poids et deux mesures.
Mais éphémères eux aussi sont les plans des forces diplomatiques en œuvre pour instaurer une "sécurité mondiale définitive". La nature humaine étant ce qu'elle est, ce but ne devrait jamais être atteint. Il est vain, en tout cas, de chercher à s'en approcher par l'hypocrisie et par les arrière-calculs à courte vue de politiciens détenant un pouvoir temporaire et de milieux financiers qui déploient derrière eux leur puissance. Et aucune invention technique mirobolante ne saurait plus assurer une sécurité durable : car le temps l'emportera elle aussi.
Pour que naisse un lointain, très lointain espoir, il faudrait que les forces créatrices de l'humanité orientent leur activité vers la recherche d'une limitation graduelle et efficace des côtés mauvais de la nature humaine, vers une élévation de la conscience morale de chacun. Nul ne peut cependant s'engager dans cette voie et y progresser qu'en ayant un cœur pur et contrit, et assez de sagesse pour accepter que des limites soient imposées à son propre camp – et même à lui avant les autres. Mais cette voie-là ne suscite dans le monde actuel que des sourires ironiques, quand on ne s'en gausse pas ouvertement. Inutile alors d'appeler de vos vœux la "sécurité mondiale".
Yann Thibaud

- 8/12/2024 - Les deux éternels frères ennemis, François Asselineau et Florian Philippot, qui ne cessent de se chamailler et de s'envoyer mutuellement des piques, par l'intermédiaire de leurs chaînes Youtube, ont pourtant clairement vocation à se réconcilier et à œuvrer ensemble, tant leurs idées sont rigoureusement identiques et tant leurs indéniables qualités et leurs tempéraments respectifs sont complémentaires et convergents.
François Asselineau, par son impressionnante érudition et son intelligence hors pair, est certainement le plus compétent, le plus brillant et le plus sage des responsables politiques français.
À tel point que les journalistes des médias mainstream évitent de l'inviter, car ils ne savent pas quoi répondre à ses arguments particulièrement dérangeants et subversifs.
Il ferait un excellent premier ministre, mais rêve pourtant d'être président, se comparant souvent implicitement à Charles de Gaulle.
Mais pour occuper la plus haute fonction, encore faut-il savoir faire montre de sens stratégique, dont il faut bien reconnaître qu'il est totalement dépourvu, puisqu'il refuse obstinément, malgré toutes les sollicitations qui lui sont exprimées de manière répétée, de faire enfin la paix avec son frère ennemi, comme de faire l'union avec l'ensemble des souverainistes, au motif qu'ils ne seraient pas tous explicitement partisans du Frexit.
Or de Gaulle, son modèle et son inspiration, a su, lui, faire l'union, à deux reprises, au-delà des partis politiques qu'il méprisait, entre toutes les bonnes volontés et forces vives du pays, quelles que soient leurs couleurs idéologiques.
C'est si vrai que Philippe Murer, avec deux de ses amis, a créé le Mouvement Politique Citoyen, dont le seul objectif affiché est de mettre fin à cette tragique et absurde division entre les différents partis souverainistes.
Sans vouloir fâcher ni humilier quiconque, il faut bien reconnaître que n'est pas de Gaulle qui veut ou voudrait le devenir.
Florian Philippot, quant à lui, est clairement un activiste, qui n'a pas son pareil pour organiser des manifestations, dont l'impact et l'utilité sont indéniables, intenter des actions en justice, susciter des conventions réunissant des intervenants passionnants, ou animer quotidiennement une chaîne Youtube.
Mais celle-ci, précisément, montre clairement ses limites, avec des titres racoleurs et son insupportable manie de réclamer de l'argent pour son parti au début et à la fin de chacune de ses vidéos, tel un représentant de commerce insistant et obsessionnel, ce qui en gâche considérablement l'intérêt et la crédibilité.
Il est parfaitement légitime et tout à fait indispensable qu'un parti politique indépendant sollicite le soutien financier de ses sympathisants, mais il faut savoir le faire avec tact et mesure, ce qu'il semble décidément incapable de comprendre.
Notre pays compte également quantité d'autres leaders souverainistes, tous estimables voire remarquables, dont la liste serait longue et certainement non exhaustive : Nicolas Dupont-Aignan, Georges Kusmanovic, Jean-Frédéric Poisson et tant d'autres.
Quand vont-ils enfin s'unir ou seulement se rassembler en une alliance, même temporaire ?
Car c'est la condition indispensable pour sortir de la séquence suicidaire dans laquelle nous nous trouvons, bien malgré nous, engagés depuis plusieurs décennies.
Je crains fort que, cette fois-ci, nous ne trouvions pas le sauveur providentiel tant attendu, et c'est peut-être heureux.
J'ai en effet le sentiment que le coq gaulois doit maintenant apprendre à cesser de combattre et à débattre et dialoguer courtoisement et sereinement avec ses semblables, cessant de les considérer rageusement comme des rivaux.
Il existe ainsi une double tradition française : la première est celle de la guerre et de la domination, incarnée de manière passablement grotesque par la figure despotique d'un Napoléon 1er, ayant entraîné inutilement à la mort des millions d'hommes, sans aucun bénéfice, sans aucune justification, et ayant ainsi trahi la philosophie des Lumières dont il se prétendait pourtant le continuateur, alors qu'il s'est fait stupidement et ridiculement couronner empereur.
Mais il est une autre tradition française, plus méritoire et plus glorieuse en vérité, qui est non plus celle du combat acharné contre de prétendus ou supposés ennemis afin de les soumettre et les dominer, mais celle du noble art de la conversation, celle de l'échange courtois et raisonné, du débat tout à la fois philosophique, politique et littéraire entre êtres humains de bonne compagnie, sachant laisser leur épée au vestiaire, pour goûter aux délices et au triomphe de l'esprit.
Faisons donc le choix de faire prévaloir l'art de l'esprit sur celui du combat, et nous créerons alors une nouvelle civilisation, en redonnant à la France ses lettres de noblesse, lui permettant enfin de rayonner de nouveau sur le monde, par l'art de la concorde et de la diplomatie.
Pour paraphraser, outre-Atlantique, le nouvel hôte de la Maison Blanche : « make France great again » !

Roumanie : annuler la démocratie au nom de la démocratie

Radu Portocala
10/12/2024

Photo Louisa Gouliamaki, Reuters, décembre 2024

Les temps sont à l’allégeance.

Pour être respectable, il est essentiel de se déclarer pro tout ce qui fait le bonheur des progressistes : pro-Europe, pro-OTAN, pro-Biden, pro-Zelensky et ainsi de suite. Cette adhésion de principe ne souffre aucune alternative.

Les institutions de Roumanie se sont ingéniées ces derniers jours à prouver la réalité de ce propos. Une élection présidentielle à deux tours devait s’y tenir les 24 novembre et 8 décembre. Parmi les 14 candidats, il y avait une presque unanimité pro-Union européenne et pro-OTAN. Presque, car deux d’entre eux s’étaient déclarés sceptiques à l’égard de ces institutions et, ce qui est sans doute pire, proposaient l’arrêt immédiat de l’aide roumaine à l’Ukraine – les deux hommes étant décrits par la presse comme souverainistes, ce qui en Roumanie, comme en Occident, est un qualificatif honteux.

Précisons à ce point qu’en 1990, à peine débarrassée du régime communiste et du statut de colonie soviétique, la Roumanie se jetait dans le giron des États-Unis, certains enthousiastes rêvant même de voir leur pays devenir le 51ème État américain. L’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN était une cause nationale, voire une obsession – en cela, bien entendu, la Roumanie ne se différenciant pas vraiment des autres pays anciennement membres du camp socialiste. Être souverainiste dans ces conditions est une position difficile à tenir.

Pourtant, à la surprise générale, le 24 novembre, c’est l’un d’eux, Călin Georgescu, qui a été le vainqueur du premier tour de scrutin. Inconnu du grand public, soutenu en théorie par un micro-parti, ayant fait pratiquement toute sa campagne sur TikTok – détail qu’il faut retenir –, son succès est dû soit à un miracle, soit au fait, bien plus crédible, que son discours a convaincu une masse de moins en moins émerveillée par les bienfaits que lui apporte l’appartenance au système euro-atlantique.

Attribuée à une possible fraude, sa victoire a été très vite contestée par l’un des candidats les moins bien placés. La Cour constitutionnelle a donc été obligée d’ordonner le recomptage des voix. L’opération, déroulée sans observateurs, ce qui n’a soulevé aucune protestation sérieuse, n’a pas produit un résultat différent de celui initialement annoncé. De leur côté, les services secrets ont annoncé, le 26 novembre, qu’en dépit des craintes et même des certitudes exprimées par les vigilants chroniques, aucune interférence étrangère n’avait été enregistrée.

Cependant, dès le 25 novembre, avant même l’annonce du score définitif, la presse française, dans une belle unanimité et reproduisant dans toutes les publications presque le même texte, déplorait la victoire d’un candidat d’extrême-droite, dangereux pour l’équilibre européen et le bon déroulement de la guerre en Ukraine chère à l’administration de Washington. Bien plus intéressant, l’Union européenne, très préoccupée, s’emparait du dossier et demandait à entendre le patron de TikTok, la plateforme étant accusée d’avoir favorisé l’un des candidats – et précisément celui qu’il ne fallait pas.

En Roumanie, une sorte de chœur tragique prédisait la fin du monde et à Bucarest, place de l’Université, là où, en 1990, on avait manifesté pendant des semaines contre les tendances communistes du gouvernement post-Ceausescu, une petite foule de jeunes progressistes manifestait soir après soir, cette fois contre le fascisme qu’incarne Georgescu, accusé de connivence avec Vladimir Poutine. Certains portaient des écriteaux souhaitant la mort du candidat, et il va de soi que personne ne s’est ému de cette preuve quelque peu radicale de démocratie.

Le vote populaire mal accordé ne pouvait que provoquer l’inquiétude des démocrates euro-atlantistes. On ne saura sans doute jamais sous quelle forme cette inquiétude s’est exprimée, mais il est aisé de deviner que ce sont les « partenaires occidentaux » de la Roumanie qui en ont fait part aux responsables de Bucarest. Et il est évident qu’il a été demandé au président Klaus Iohannis d’agir. Il convoquait donc, dès le 28 novembre, le Conseil supérieur de défense du pays – instance dans laquelle il siège avec le premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense et les chefs des services secrets. Le communiqué émis le lendemain parle d’« exposition massive » sur la plateforme TikTok et du « traitement préférentiel » accordé à « un des candidats » au détriment des autres. Tout cela est plutôt vague et n’entraîne aucune conséquence. Les spéculations, en revanche, se multiplient, donnant lieu à une certaine agitation.

Dans cette atmosphère trouble ont eu lieu, le 1er décembre, les élections législatives à un tour. C’est la coalition sortante qui les gagnait (socio-démocrates et libéraux), mais les partis souverainistes obtenaient un peu plus de 30 % de voix. Raison de plus pour que l’inquiétude des euro-atlantistes s’aggrave.

Mais la surprise désagréable devait se produire le 2 décembre. Forte des assurances données par les services secrets, la Cour constitutionnelle validait les résultats du premier tour. Ainsi, Călin Georgescu allait se présenter au second tour, avec, bien entendu, l’inévitable « cordon sanitaire » formé autour de lui selon le modèle bien connu. Sa contre-candidate devait être Elena Lasconi, personnage tout au plus médiocre ayant l’avantage d’être pro-tout : pro-Union européenne, pro-OTAN, pro-mariage et adoptions LGBT et, bien entendu, pro-guerre en Ukraine.

Le 4 décembre, le président Iohannis décidait de déclassifier les informations qu’il avait reçues des services d’espionnage et de contre-espionnage. Et, comme il fallait s’y attendre, leur contenu ne correspond pas aux assurances de non-ingérence qui avaient été données immédiatement après le 24 novembre. Désormais, il y a un coupable, désigné très clairement : le succès de Georgescu est dû aux manigances russes. De son côté, le président affirme, sans craindre le ridicule, que « très vite après le premier tour, [il a] reçu de la part des services des signaux téléphoniques indiquant que certaines choses sont étranges ». (On pourrait se demander pourquoi pas tout simplement par SMS ?) Toutefois, les preuves claires manquent. Les textes sont pleins de « il semblerait que », « il se pourrait », "il n’est pas exclu" et autres approximations. Ce revirement, aussi approximatif soit-il, ne trouble personne, alors qu’il devrait soulever de graves interrogations.

La révélation définitive est venue le 5 décembre, lorsque le secrétaire d’État américain Anthony Blinken annonçait avec certitude que la Russie avait influencé de manière décisive l’élection afin de permettre à Călin Georgescu de gagner le premier tour. Le lendemain, Adrian Zuckerman, ancien ambassadeur américain à Bucarest, confirmait ces dires, ajoutant une note pour le moins ridicule : les manœuvres d’influence à travers TikTok auraient commencé dès 2016.

Notons qu’on ne reproche pas à Georgescu ses propos d’une abyssale absurdité sur l’origine du peuple roumain, ni ses bruyants excès mystiques, ni même le fait d’admirer le patriotisme du maréchal Antonescu, allié de l’Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale, ou du parti pro-allemand de la Garde de Fer. Cela viendra, sans doute, mais pour l’instant, c’est son scepticisme à l’égard des structures euro-atlantiques qui lui est reproché, et l’indémontrable car probablement inexistante aide russe. Dans le même temps, le fait que les autres candidats soient soutenus ouvertement par Bruxelles et plusieurs capitales européennes n’est manifestement pas considéré comme une forme d’ingérence.

En fin de compte, contredisant sa décision du 2 décembre, la Cour constitutionnelle décidait dans l’après-midi du 6 décembre – alors que, dans les consulats de Roumanie à l’étranger, les électeurs votaient déjà pour le second tour ! – d’annuler le premier tour de l’élection présidentielle pour cause d’actions maléfiques de la Russie. Suivant le modèle géorgien, le président Klaus Iohannis, dont le mandat expire le 21 décembre, se hâtait d’annoncer qu’il ne quitterait pas son poste avant que son successeur n’ait prêté serment – cela pouvant se produire assez vite ou dans quelques mois. En attendant, il est presque certain qu’un motif sera trouvé pour empêcher Călin Georgescu de se présenter à nouveau, et c’est peut-être ainsi que peut s’expliquer la frénésie avec laquelle les autorités se sont mises à la recherche de groupes extrémistes armés, complotistes et fascistes qui fomentent dans l’ombre des révoltes, des coups d’État et autres abominations fantasmées bonnes pour convaincre l’opinion de la nécessité du combat acharné pour la défense de la démocratie euro-atlantique.


Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Né, comme il dit, "à la pire époque de la Roumanie communiste", "venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie".
Il a travaillé pour Radio France International, a été correspondant de Voice of America, de la BBC, a également réalisé des émissions pour Radio Solidarnosc.
Il a collaboré au magazine Le Point, Courrier International, puis, plus récemment à Causeur, Atlantico et Politique Magazine.

Il a notamment publié :
- Autopsie du coup d'État roumain, Calman-Lévy,1990
- L'exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
- Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
- La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019


Kuzmanovic Georges

Dépeçage de la Syrie : Qui tire vraiment les ficelles ?

- 8/12/2024 - La chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie constitue un moment clé de l’histoire contemporaine, où s’entremêlent enjeux géopolitiques, religieux et stratégiques. Nous explorerons le rôle des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie, et les acteurs régionaux tels que l’Iran, Israël, la Turquie, le Liban et le Hezbollah, ainsi que les dynamiques complexes autour des Kurdes. Ce panorama complet vise à démêler les alliances, les rivalités, et les motivations économiques, politiques et idéologiques qui ont façonné ce conflit, pour mieux comprendre ses implications à long terme sur le Moyen-Orient et le monde.

Carlos Latuff

Le déclin de l’Europe est-il inéluctable ?

H16

- 11/12/2024 - Officiellement, l’Union Européenne, « c’est la paix et la prospérité », et c’était peut-être vrai pendant la Guerre Froide. C’était aussi, dans une certaine mesure, probablement exact tant que cette Union se contentait de réduire les différences de normes entre pays européens, et d’abaisser les frontières. Autrement dit, c’était probablement vrai tant qu’il s’agissait de faire du commerce.

Le marché unique, en ce sens et par la disparition des douanes intérieures (et donc de la paperasserie et des taxes inhérentes à ces douanes) a certainement permis la prospérité européenne… jusqu’au traité de Maastricht où cette Union s’est alors piquée de faire aussi de la politique… Et à partir de là, les choses ont commencé à se dégrader nettement : alors qu’en 1960, l’Union Européenne représentait 36% du PIB total du monde, en 2008 les États-Unis surpassent l’Union, et représentent à présent 50% en PIB de plus qu’elle. Lorsqu’on regarde le PIB rapporté par habitant (et alors que l’Union européenne comprend 34% d’habitants en plus qu’aux États-Unis), on obtient le petit graphique suivant, fort éclairant :


Le décrochage économique est très visible, et il l’est d’autant plus lorsqu’on regarde les performances boursières des entreprises des deux côtés de l’Atlantique : la comparaison incluant l’Asie est presque humiliante pour le vieux continent (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :


Bien sûr, les États-Unis concentrant les principales entreprises technologiques, la comparaison est assez défavorable à l’Europe et explique la différence marquée de taille des ensembles considérés. Cependant, même lorsqu’on fait abstraction de ces entreprises technologiques, on retrouve malgré tout un décalage énorme (près de trois fois plus de valorisation américaine par rapport à l’européenne) :


Cette comparaison navrante entraîne, assez logiquement et très concrètement, une fuite des cerveaux européens vers des pays plus accueillants, États-Unis en premier, comme en témoignent les chiffres suivants (issus d’un intéressant fil sur X.com) sur l’immigration qui montrent les flux ultra-favorables aux Américains par rapport aux Européens :


Ceci n’est guère étonnant. Pour fixer les idées, voici quelques salaires pour un ingénieur logiciel senior, et comme on peut le constater, l’écart est dramatique pour l’Europe :

– Silicon Valley : 210 000 $ – 320 000 $ et plus
– Londres : 95 000 $ – 140 000
– Berlin : 70 000 $ – 110 000
– Paris : 65 000 $ – 100 000

Et c’est d’autant plus vrai que, après impôts, les employés européens se retrouvent avec un salaire encore amputé : en France ou en Allemagne, il faut s’attendre à un taux effectif de prélèvements autour de 45 à 50% là où les Américains se contentent d’un taux autour de 37%.


La carte ci-dessous (cliquez dessus pour l’agrandir) donne une bonne idée des écarts de salaire en question, écart qui, on l’a vu, ne cesse de croître :


Ce drain de cerveaux entraîne en surcroît des problèmes qui s’additionnent les uns aux autres, dans une sorte de cercle vicieux : le départ des ingénieurs et des chercheurs et, avec eux, des entreprises en pleine croissance provoque une baisse des recettes fiscales et affaiblit les centres d’innovations et de recherche, ce qui rend l’implantation de startup plus difficile, et amoindrit le transfert de connaissances entre chercheurs et ingénieurs…

Dans ce contexte les remarques de Mario Draghi continuent de résonner comme des exhortations à déréguler et libérer les énergies créatrices de l’Europe, exhortations qui semblent trouver fort peu d’oreilles attentives tant dans les instances européennes (qui continuent d’empiler des régulations, directives et contraintes diverses comme jamais) que dans les États membres, notamment les plus gros d’entre eux : si l’Italie semble aller dans la bonne direction (le développement de startup et de licornes dans la Botte semblent déboucher sur d’intéressantes opportunités), il en va différemment en France ou en Allemagne où « l’élite » en place semble résolue à étouffer tout le monde sous des taxes, des contraintes, des régulations et des décisions politiques parfaitement débiles.

Un récent fil sur X.com illustre d’ailleurs bien l’ampleur du problème ; il y est décrit l’histoire des OGM en Europe et comment, alors qu’en 1990 les OGM commençaient à gagner du terrain dans le monde entier, l’Europe a choisi de – surprise totale – fortement les réglementer.

Se basant sur les slogans de militants politiques qui ont agité la menace de dangereuses dérives biologiques sans aucune base scientifique crédible, l’Union européenne a décidé de lourdement limiter l’usage des OGM, pendant que les Américains, moins endoctrinés et plus pragmatiques, les introduisaient dans leur agriculture ce qui leur a permis d’améliorer leurs rendements et d’abaisser les coûts de production (par une baisse de l’usage des pesticides).

À présent, l’Union européenne importe de grandes quantités de maïs et de soja OGM du Brésil et des États-Unis pour nourrir son bétail : la même technologie qui est jugée « dangereuse » chez nous permet pourtant de nourrir discrètement les vaches, les poulets et les porcs d’Europe depuis plusieurs décennies sans effets secondaires. En outre, cette réticence européenne vis-à-vis des OGM conduit à utiliser une plus grande surface de terres et augmente donc mécaniquement les émissions de CO2, les rendements plus faibles nécessitant davantage de terres agricoles, plus d’usage de machines agricoles (et leurs carburants) et plus d’engrais.


Pourtant, l’Académie nationale des sciences française a publié en 2016 un rapport complet confirmant que les OGM sont sans danger pour la consommation humaine et l’environnement sans qu’aucun changement politique ne soit acté : l’Europe continue à s’accrocher à des peurs dépassées, ignorant des décennies de preuves.

La conclusion est sans appel et rejoint celle qu’on peut dresser pour les autres technologies et les autres occasions que l’Europe semble manquer avec application depuis plusieurs décennies : le rejet de ces innovations n’est pas seulement non scientifique, il s’agit de sabotage. Tout comme pour l’agriculture, l’intelligence artificielle, l’informatique, les fusées ou tous les autres domaines de l’industrie ou du service, l’avenir réside dans l’innovation et non dans la peur, mais les institutions semblent prendre un malin plaisir à choisir systématiquement les options les plus passéistes et qui entraînent le plus de retard pour les Européens ensuite.

L’Union européenne dispose de l’expertise et des ressources nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans tous les domaines d’innovation actuels, mais pas avec ce niveau de normes et d’ingérence des administrations. Le rapport Draghi a montré que ce constat était compris même des plus hautes institutions, chez les dirigeants de la sphère publique comme de la sphère privée.

Dès lors, chaque jour qui passe sans que soit faite la moindre correction s’apparente plus qu’à un renoncement, mais bien à une volonté d’échec voire à de la malveillance.


https://h16free.com/2024/12/11/79526-le-declin-de-leurope

À PROPOS DE L'APOLOGIE DU TERRORISME

Gabriel Nerciat

- 9/12/2024 - C'est assez drôle, finalement, la versatilité des convictions morales qui servent à justifier les postures des uns et des autres pour tenter d'occuper une place avantageuse au sein du débat public.
Il y a de cela à peine quinze jours, tout le gratin de la droite chiraquienne mêlé aux pingouins de l'extrême-centre macronien (plus quelques RN, d'ailleurs), l'opportuniste recalé Bruno Retailleau au premier rang, se récriaient vertueusement d'indignation dans les médias et au Parlement parce que les députés LFI avaient déposé un projet de loi visant à abolir le délit d'apologie du terrorisme adopté en 2015 à l'initiative de Manuel Valls après les attentats du Bataclan.
Or, que ne voit-on pas depuis ce week-end ?
Une bonne partie des éditorialistes de la presse écrite et télévisuelle, sans compter un certain nombre de politiques d'habitude plutôt enclins aux tonitruantes professions de foi anti-islamiques, qui ne cessent de faire l'apologie – certes précautionneusement lardée de quelques doutes purement formels ou rhétoriques – de l'ancien "émir" syrien d'Al Qaïda, aujourd'hui en passe d'arriver au pouvoir à Damas.
Alors, quoi, c'est du lard ou du cochon, cette loi contre l'apologie du terrorisme ?
Parce que si d'aventure, c'est vraiment sérieux, alors tous les Ménard, Cohn-Bendit, Bruckner, Fourest, Joffrin, BHL, Encel, Basbous, Colosimo, Kepel, Moïsi, Vitkine, Tenzer, Goldnadel, Lasserre, Obadia, Pranchère et autres De Lara, sans même parler du gros François Hollande ou du navrant Yannick Jadot, doivent alors en répondre devant les juges séance tenante si le Parquet de Paris, par ailleurs tellement zélé dans son entreprise de refonte électorale de la démocratie française quand il est question des financements du parti de Marine Le Pen, fait correctement son travail.
Parce que, bon, si rien ne se passe, Mélenchon (qui, lui aussi, bien sûr, se félicite de la bonne fortune d'Al-Joulani) a pour le coup raison : cette loi scélérate, dès lors qu'elle devient à géométrie variable, on peut bien une fois pour toutes l'abolir.

10 décembre 2024

« UN COMPLOT À CIEL OUVERT ? »

Jean-Dominique Michel

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- 5/12/2024 - Avec son art de la synthèse sourcée et factuelle, JEAN-DOMINIQUE MICHEL radiographie ici la guerre menée contre les populations : chaos insensé ou asservissement programmé ?

CHAPITRAGE :

0:48 Les trois hypothèses :
cafouillage, corruption, contrôle généralisé > coup d’État planétaire
4:04 Plans vs pandémie = Plans vs terrorisme
8:53 Le complexe industriel de la censure
14:24 Militarisation des médias ?
21:35 Guerre de 5ème génération
22:59 Coup d’État, hypothèse ou constat ?
27:38 Qui ? Comment ? La tétée
32:19 Nazis recyclés ?
33:56 Trois livres de Jean-Dominique Michel
35:07 Complo-sceptiques ?
37:50 Que faire maintenant ?

Interview par KAro, montage Michel Caulea