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20 décembre 2024

Bayrou sait-il compter ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 20/12/2024 - Bayrou consulte les chefs de partis pour constituer son gouvernement, sauf LFI et RN. Le centriste dispose de 36 députés et compte sur sa position pour dégager une majorité, en comptant rallier donc la droite et une partie de la gauche. Le pari est risqué, pour ne pas dire suicidaire. On voit mal les communistes, 17 députés, ne pas se liguer avec les LFI, 70 députés. Les 140 RN, avec Ciotti, n’auront que peu de mansuétude à l’égard du maire de Pau qui les ostracise une fois de plus. Que dire des écolos, 38 députés, qui ne devraient pas accorder une grande confiance à ce nouveau gouvernement, surtout si les noms qui circulent pour y entrer sont confirmés. Bertrand, Darmanin, Borne… on voit mal comment les 66 socialistes, pourraient défendre ces faux nouveaux venus et leur programme qui ne devrait pas être bien différent, en matière budgétaire au moins, du précédent… ce que nous écrivions précédemment au RPF. Le projet de budget Barnier risque bien d’être ressorti à la virgule près.

D’autant que Faure a déjà annoncé qu’il ne supporterait pas un gouvernement dont le premier ministre ne serait pas de gauche Que dire des 23 députés de LIOT qui ont fermement combattu le budget, objet de la motion… Quant aux 10 non-inscrits… Bref en faisant le compte et sans préjuger des dissidences fortes au sein même des soutiens de Bayrou, on est très loin d’une majorité assurée. Dans le meilleur des cas il serait à une voix de la censure et c’est le scénario le plus favorable. On se demande bien ce qui anime les esprits de ces gens-là, pour systématiquement penser que sans majorité ils peuvent gouverner et surtout en affichant aussi peu d’originalité dans le choix des futurs ministres. Prendre ceux qui sont à l’origine de la débâcle financière et les remettre aux commandes, c’est faire preuve d’une cécité dramatique, ou se moquer des Français. Ou encore, cela peut être une stratégie de Macron : griller les premiers ministres les uns derrière les autres pour gagner du temps. On ne voit pas trop où ça le mène mais on sait que son profil particulier le prédispose à des stratégies qui échappent au commun et à la logique.

La méthode même de Bayrou dévoile l’échec futur qu’il pousse devant lui. Ses premiers pas dans la fonction sont déjà émaillés d’erreurs, de fautes comportementales et dans la foulée, il s’apprêterait à nommer des personnalités détestées des Français. Seulement 36% sont satisfaits de sa prise de fonction, soit environ quinze points de moins que son prédécesseur… et malgré cela, il s’obstine. En réalité il n’y a pas lieu de s’étonner. Macron l’a choisi, peut-être un peu forcé, mais aussi parce que les deux hommes cultivent la même tendance au déni de réalité. Il n’a pas gagné les élections mais pense qu’il peut gouverner, tout comme Macron. Par trois fois son camp a subi une sévère défaite, à peine tempérée par quelques arrangements de dernière minute, notamment avec les LFI, mais il ne frémit pas. Il n’a pas de majorité et fait comme si ce n’était pas le cas. Il a perdu, mais pour lui, dans son monde parallèle ce n’est pas possible. Bayrou est de la même trempe. Il pense pouvoir sans sourciller rallier à sa cause les socialistes, en recherche d’une nouvelle virginité, la droite dite classique, qui ne sait plus où elle se situe, se dit dans l’opposition, mais sans vouloir s’opposer, tout en criant au loup de temps en temps.

En pleine déroute intellectuelle, sans ligne de conduite si ce n’est l’éculée front républicain, qui serait défini par certaines lignes rouges dont eux seuls en déterminent les positions au gré des événements, quitte à sombrer un peu plus et à perdre le peu d’électeurs qui leur reste. Englués dans leurs contradictions, ils n’ont d’autre recours que de faire comme Macron, vendre la peur d’un chaos si jamais ils ne sont plus au pouvoir, même en rampant, même estropiés, mais l’important c’est qu’ils y soient. Lamentable, tout comme les dernières révélations sur l’ambiance de fin de règne qui s’est installée dans ce qu’on appelle maintenant « la cage aux folles », peuplée donc d’incapables dévoyés qui ne se cachent même plus puisque toute la presse, même subventionnée, en parle… mais laissons les couler. Cette constance de n’écouter ni les résultats des urnes, ni de tirer une conclusion de la censure, dénote un vrai problème psychologique de la part du personnel politique de notre pays. Les plus impertinents nous dirons, mais alors c’est quoi la solution ? Économiquement, le RPF a proposé une ligne d’économies budgétaires et un changement de paradigme pour les finances publiques. L’autre option est que Macron quitte ses fonctions, et ce n’est pas la première fois que nous l’écrivons. Qu’une élection présidentielle anticipée ait lieu, et, que dans la foulée, le scrutin des législatives soit modifié, non pas avec une proportionnelle qui ne résoudra rien, mais en adoptant celui des Britanniques, uninominal, majoritaire, à un seul tour. L’avantage de ce dernier, c’est que les arrangements se font avant, et non entre les deux tours, pour réajuster les tendances, voire masquer la volonté des électeurs. On ne peut pas continuer sur cette lancée. Si les hommes du passé, responsables de la gabegie que nous connaissons, sont inaptes à trouver des solutions pour régler les problèmes qu’ils ont créés, il en va de même de nos institutions. Elles ne fonctionnent plus en l’état, et ne seront plus performantes dans le futur, Macron les a détricotées, rendues stériles. Il faut en changer, et commencer par le mode d’élection des députés. En attendant, il nous faut supporter le numéro de clown de Bayrou et son gouvernement attendu pour ce week-end… on craint le pire.

Florian Philippot
(Président des Patriotes)

- 19/12/2024 - Retour vers le futur ! La déliquescence du régime s’accélère avec la nomination à Matignon de François Bayrou, l’homme qui s’accroche au système politique depuis 40 ans comme une moule à son rocher ! Ultra-européiste, pro-guerre en Ukraine, ultra-covidiste, favorable à l’injection obligatoire, ultra-déconnecté (l’épisode du vol vers Pau en pleine réunion de crise sur Mayotte le prouve à nouveau), il est le quatrième 1er ministre en 2024, un record ! Leur monde s’effondre ! Luttons plus que jamais pour notre libération nationale car tout ça ne tient plus qu’à un fil ! Il faut bien sûr censurer ce gouvernement, secouer les « oppositions », presser Macron de partir et expliquer que nous retrouverons, après le chaos, un avenir et un projet d’espoir par le Frexit : la reprise en main de notre pays en tout domaine ! Comme le brise-glace avance à travers la banquise, Les Patriotes dessinent ce chemin par leurs combats quotidiens !

Oui, leur monde est à l’agonie : c’est la fuite en avant ! Ainsi, lundi, le nouveau patron de l’OTAN a évoqué « une grande guerre contre la Russie » et demandé aux pays « d’y consacrer une part de leurs dépenses de santé, retraite et sécurité sociale »… Qui peut croire que face à tant de folie, une opposition molle pèsera quoi que ce soit ? Zéro compromission avec ces faucons, avec Ursula von der Leyen qui poignarde nos paysans, avec Bill Gates qui rêve de tous nous piquer contre la « grippe aviaire humaine ». Les structures oligarchiques qui décident pour les peuples doivent être détruites : UE, OTAN, Davos, OMS, etc. ! Toutes sont illégitimes et servent un projet mondialiste d’esclavage, de mort !

On bâtit avec vous le plus grand mouvement souverainiste et de résistance de France qui mène toutes les actions possibles pour faire tomber ces fous et porter haut la France libre, éternelle, la liberté, la paix, l’humain : on ne lâchera rien !

19 décembre 2024

SYRIE, ISRAËL, UKRAINE... Confidences d'un ancien ambassadeur suisse, Jean-Daniel Ruch

Vincent Verschoore

L'ancien ambassadeur suisse Jean-Daniel Ruth, dans un éclairant entretien sur Antithèse. Ayant œuvré en Serbie, en Israël et en Turquie il a une expérience directe de la réalité politique derrière le show médiatique, et c'est loin d'être propre.
Il était notamment en Turquie lors de l'établissement de l'accord de cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, en mars 2022, et il confirme que le sabotage de cet accord est bien le fait des Américains et des Britanniques, qui ont désormais quelques centaines de milliers de morts ukrainiens sur la conscience, en échange d'une perte de territoire et d'un désastre pour l'Ukraine bien pire que ne l'était la situation à ce moment là.
Cependant, pour ces gens-là et leurs vassaux euro-atlantistes, peu importe tant que ça rapporte.

Jean-Daniel Ruch a été en poste en Serbie (2012-2016), en Israël (2016-2021) puis en Turquie jusqu'en 2023. Dès 2008, il a conduit la politique suisse au Proche-Orient, à un moment où la Confédération helvétique était fortement impliquée dans la recherche d'une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il a aussi été membre de la délégation suisse de l'OSCE en Europe de l'Est puis en poste à Belgrade avant de rejoindre comme conseiller politique la procureure Carla Del Ponte au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Il est l'auteur de "Crimes et tremblements, d'une guerre froide à l'autre au service de la paix et de la justice", paru chez Favre en mai 2024.
 
Liste des sources mentionnées: https://www.antithese.info/resume?vid...

Sommaire:
00:00 Intro
02:39 Présentation
04:15 Poussé à la démission
11:35 Les enjeux en Syrie
23:22 Le Hamas
25:40 En Palestine, la solution à deux États
31:35 Messianisme, nationalisme et militarisme en Israël
35:38 Gaza et nettoyage ethnique
41:36 Cisjordanie et colonisation
48:51 L'Iran
52:45 Les États-Unis au Proche-Orient
58:17 Port de Tartous et intérêts russes
1:00:35 La CPI et la justice internationale
1:10:38 Géorgie, Slovaquie et Roumanie
1:18:01 Les révolutions de couleurs
1:20:25 Ukraine: l'échec des négociations d'Istanbul
1:28:50 La Suisse et l'OTAN
1:43:28 Carte blanche - La neutralité suisse
 
Cet entretien a été enregistré le 9 décembre 2024.

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18 décembre 2024

H16

Et à présent, une petite directive européenne sur l’USB-C

- 18/12/2024 - La fin de l’année est proche, et petit à petit, les peuples se préparent à cette période de retrouvailles, de fêtes et d’instants précieux en famille. La trépidante actualité semble ralentir et les administrations s’assoupir. Toutes les administrations ? Heureusement non : l’Union européenne est toujours sur le qui-vive et – youpi – ces derniers jours de décembre seront l’occasion d’introduire une nouvelle directive !


Certes, la production législative de l’Union européenne n’a pas exactement été au point mort ces dernières années, et notamment ces derniers mois.

On se rappelle qu’il y a quelques années, l’introduction du RGPD destiné à donner de vraies garanties de vie privée et de protection de l’internaute avait rapidement tourné à la réussite flamboyante, imposant plus d’un demi-milliard d’heures de clicodrome fou (un peu plus de 65.000 ans) aux Européens devant leurs navigateurs internet.

Le Digital Markets Act, voté puis entré en force dans la foulée, avait permis de durablement saboter la présence en ligne de certaines entreprises européennes (malin !) et d’alourdir encore les règles (et donc les coûts de fonctionnement) des sociétés basées en Europe et devant notamment faire du commerce en ligne.

Plus récemment, on a pu bénéficier des efforts de nos commissaires européens, au premier rang desquels l’inénarrable Thierry Breton qui s’était fait remarquer par son indomptable frétillance lorsqu’il s’est agi de corseter le continent dans un dégueulis de contraintes législatives absurdes notamment au sujet de l’intelligence artificielle. Grâce à une vigueur renouvelée dans la règlementation tous azimuts, l’Union européenne avait, une nouvelle fois, choisi le tampon, le Cerfa et les emmerdements paperassiers plutôt que la recherche, le développement, l’innovation et la liberté d’entreprendre.

Avec la facturation numérique, les technocrates de Bruxelles avaient fait plus subtil : la loi européenne, votée depuis plusieurs années, imposa rapidement un plan d’implémentation un peu plus réaliste que l’initial qui propulsait les entreprises de toute l’Union dans un casse-tête informatique plus ou moins inextricable. Grâce aux diligents ministères concernés chez les États membres, les dates butoirs furent quelque peu repoussées afin que la catastrophe, toujours aussi inéluctable, soit rejetée dans les pattes des prochains paquets de politiciens élus. En France, cela se traduit par une facturation des factures (c’est beau, c’est français !) qui en réjouira plus d’un.


On pourrait mentionner ici le règlement CSRD (ou CS3D) qui impose aux entreprises européennes et – plus malin encore – aux entreprises partenaires donc étrangères (puis finalement tout le monde) de tenir compte d’impératifs niaiseux sur l’égalité, la diversité et l’environnement et dont l’impact, qui sera en pleine force en 2027, ne fera que s’amplifier progressivement d’ici là.

Bref, cette année, on n’a pas manqué de lois, de décrets, de règlements et de directives.

Toutes ont un point commun : à partir d’une intention pas toujours excellente mais – heureusement ? – jamais officiellement diabolique, l’Union a empilé des normes, des contraintes et des restrictions pour, à chaque fois, aboutir à un résultat qui se traduit systématiquement par une perte de libertés, un alourdissement des coûts de toutes sortes, une baisse de compétitivité du marché européen face à l’étranger et à une baisse de richesse produite pour le citoyen européen.

Mais l’année n’est pas finie et il reste donc encore du temps pour introduire une nouvelle pincée de loufoque avec la mise en application d’une nouvelle directive, dite « USB-C ».

Cette directive (UE) 2022/2380 impose les ports USB-C sur tous les appareils électroniques à partir du 28 décembre 2024 et, comme tout enfer pavé de bonnes intentions, vise à réduire les déchets électroniques en standardisant les ports de chargement.

À l’heure où ces ports s’uniformisent de toute façon assez généralement – notamment parce que le consommateur, donc le marché, le réclame de plus en plus fermement – avait-on vraiment besoin d’une loi pour l’imposer ? Et graver dans cette loi une norme spécifique (USB de type C en l’occurrence) est-il vraiment judicieux dans un domaine où les avancées technologiques sont nombreuses, rapides et difficiles à prévoir, et rendent assez vite obsolètes les précédentes normes ?

Evidemment non et c’est donc pourquoi ce fut fait, et… fait de travers. Car au-delà de ces considérations, qui seraient déjà suffisantes pour refroidir les ardeurs de gens normaux, les effets de bords de cette nouvelle directives se font déjà sentir, notamment sur le marché de la seconde main.


Car oui, manque de pot, la seconde-main, l’occasion et le reconditionné ne sont pas affranchis de cette directive (oh, zut alors).

Selon le cabinet d’études IDC, le marché européen du reconditionné est en pleine croissance actuellement, à mesure qu’avancent la paupérisation et le désir, parfois économique, parfois écologique de faire durer les objets en Europe. Ce marché devrait atteindre 22,6 milliards d’euros en 2024, ce qui n’est plus du tout anecdotique, et croît de 15% par an.

Or, les iPhones et autres matériels de seconde main ou un peu âgés n’ont pas tous, loin s’en faut, de port USB-C : par exemple, sur 22 modèles d’iPhones qui peuvent actuellement encore fonctionner correctement, seuls 4 seront autorisés à la vente ou revente sur le marché européen passé ce 28 décembre.

Et pour le secteur du reconditionnement en France, c’est un défi puisqu’actuellement, environ 60% des smartphones et tablettes reconditionnés vendus sur le marché hexagonal sont importés de l’étranger (principalement des États-Unis et de la Chine).

Avec l’entrée en vigueur de cette directive, ces appareils non conformes ne peuvent plus être vendus, pas plus qu’importés. Les entreprises (généralement petites et locales) qui misaient sur ce genre de commerce pour donner une seconde vie à ces matériels en seront pour leurs frais… Ou devront mettre la clé sous la porte. Bien évidemment, les vendeurs étrangers à l’Union ne sont pas concernés, et la vente au particulier bien plus complexe à vérifier lors du passage en douane. La concurrence risque donc d’être rude pour les vendeurs européens (et français) face à ces plateformes et vendeurs étrangers.

Les conséquences sont aussi logiques que prévisibles pour le consommateur européen, et français en particulier : l’offre directe va nettement diminuer, renchérissant le prix des appareils disponibles en seconde main. Or, si l’écart entre le prix du neuf et le prix d’un produit reconditionné n’est pas suffisant (il faudrait à minima 15 % de différentiel selon les professionnels), les consommateurs continueront d’acheter du neuf. Ce qui, concrètement, pourrait tuer durablement l’attrait que ces objets pouvaient avoir. On peut donc tabler sur des fermetures d’entreprises, et une augmentation, au moins temporaire, des flux des appareils non conformes vers les déchetteries.

Même s’il est temporaire (et même ça, c’est débattable), c’est encore une fois un ratage économique et écologique.

Pendant ce temps, aux États-Unis…


https://h16free.com/2024/12/18/79601-et-a-present-une-petite-directive-europeenne-sur-lusb-c

17 décembre 2024

Mayotte

Jean Mizrahi

- 17/12/2024 - Depuis quelques jours, tous les politiciens y vont de leurs "nous sommes solidaires", etc. Le passage obligé de la main sur le cœur en quelques mots sur "X", et des déclarations grandiloquentes ou larmoyantes. Mais personne pour évoquer la question de fond : pourquoi des centaines ou même peut-être des milliers de morts pour un seul cyclone ?

Les images parlent d'elles-mêmes : un amas de bidonvilles déchiquetés, témoin de la pauvreté, du laisser aller, de la négligence à l'égard de cette île. Et regardons les choses en face, Mayotte n'est pas seule victime de la négligence métropolitaine : des émeutes en Nouvelle Calédonie qui ont dévasté l'île, un bazar généralisé dans les Antilles, et maintenant Mayotte en mille morceaux.

Tout cela ne fait qu'illustrer la même réalité : une classe politique concentrée sur ses petites combinaisons parisiennes (tout particulièrement en ce moment), qui font un voyage de temps à autres hors de la Métropole pour serrer des mains et prendre des bains de foule, mais qui n'entreprennent rien pour sortir ces territoires de leurs problèmes et de leur sous-développement. Pas de projets, pas d'idées, pas d'ambitions, quels que soient les partis. À l'extrême gauche, on en profite pour souffler sur les braises, ailleurs on vaque à ses occupations. Je vous le garantis, Mayotte sera vite oubliée, comme a été oublié le problème migratoire de cette île et ses "plans Wuambushu", avec 50% d'étrangers qui squattent, essentiellement des Comoriens voisins.

La France a cette chance incroyable, mais aussi cette responsabilité unique, d'avoir des territoires tout autour du monde. Le déclassement économique de notre pays après des années de gabegie par des Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron et autres Barnier ou Bayrou ont conduit notre pays à négliger ses territoires lointains. Notre avantage stratégique devient une faiblesse. Nous devrions avoir honte de voir ainsi filer ce patrimoine humain, culturel, géographique, stratégique. J'ai chaque jour un peu plus honte de la décadence de notre pays.

À force d'enchaîner les déficits, de claquer "un pognon de dingue" comme dit l'ahuri en chef qui aura été le premier à dépenser sans compter, de nous endetter, nous sommes passés à côté de l'essentiel : rester debout et dignes, rester libres, et maintenir nos territoires unis.

Nous n'avons plus le choix : il faut désormais casser cette mécanique infernale et nous mettre au travail. Fini les 35 heures, fini la retraite à 60 ou 62 ans, fini les cadeaux aux uns et aux autres, fini l'hypertaxation, nous devons revenir à une réalité plus pragmatique et plus dure, celle de l'effort quotidien et de la fin de la facilité. Sans quoi, d'autres puissances se partageront nos dépouilles et se paieront sur notre patrimoine. Et nous aurons perdu notre liberté, par faiblesse.

Radu Portocala

Notre bonne et brave démocratie occidentale
- acclame Volodymyr Zelensky, dont le mandat a expiré au mois de mai et qui a refusé d’organiser des élections ;
- salue pour sa détermination européenne Salomé Zourabichvili, dont le mandat de présidente de la Géorgie a expiré et qui refuse de quitter son poste parce qu’elle n’aime pas les idées de celui qui a été élu pour lui succéder ;
- félicite la Roumanie pour avoir annulé le premier tour de l’élection présidentielle au motif que celui qui l’a gagné ne plaît pas aux structures euro-atlantiques, et se réjouit d’apprendre que le président sortant a décidé, en dépit de la Constitution, de prolonger sine die son mandat.
Ainsi, notre bonne et brave démocratie occidentale devient anti-électorale. Elle compte s’exercer sans les peuples.
Peut-être que dans pas longtemps, Bruxelles mettra en place un organisme qui évaluera l’enthousiasme pro-européen des candidats et interdira la participation à ceux qui auront émis des doutes. Les électeurs eux-mêmes pourront être fichés, afin que les sceptiques puissent être empêchés de voter. 17/12/2024

16 décembre 2024

Vincent Verschoore

Dans LE VIF, sur la liberté d'expression

"Si nous n’ignorons pas les enjeux d’équilibre auxquels peut exposer la liberté d’expression, la grande tentation du moment présent serait de céder aux sirènes d’une culture de la censure “bienveillante”."
L'article pose un réquisitoire contre la censure et le fact-checking de pacotille, avec les exemples d'Assange et de la censure covid imposée par les États via Twitter et Facebook.
La censure "bienveillante" n'existe pas, elle sert toujours des intérêts de pouvoir, de domination, et d'enrichissement de certains.
Les covidistes, les euro-atlantistes (le plus souvent les mêmes), les wokes et autres militants du "cancelling" des opinions non conformes, cherchent tous à imposer la censure et la diabolisation au nom d'un "intérêt général" qui n'est que la glorification de leurs propres intérêts corporatistes, de classe ou directement personnels.
Il est vraiment urgent que chacun en prenne conscience.

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La Haute Autorité de Santé veut vous faire payer les transitions de genre d’une minorité bruyante

H16

- 16/12/2024 - Ah, enfin : voilà que la Haute Autorité de Santé (HAS) nous offre un nouvel exemple de progrès flamboyant de la société occidentale « pour une totale liberté de pensées cosmiques vers un nouvel âge réminiscent » : cet indispensable organisme administratif envisage dans un projet de recommandations (qu’on pourra lire ici) un accès gratuit à la transition de genre dès 16 ans. Youpi.


Comme l’explique un article du Figaro, la Hautotorité reprend point par point les recommandations portées par les lobbies transactivistes qui semblent fort bien implantés au sein de cette administration (mais dont elle refuse de fournir les détails, malgré la loi l’y obligeant) : parcours de soin facilité – et bien sûr pris en charge, préconisation de former plus de chirurgiens pour les féminisations ou masculinisations faciales, les chirurgies thoraciques et génitales, dépilation, et bien évidemment une inclusion des mineurs dès 16 ans « ayant achevé leur puberté » au même titre que les adultes.

Pour la Hautotorité, tout ceci est aussi indispensable que normal dans une société moderne. Mieux : il peut être nécessaire de se passer de l’autorité parentale et d’aller jusqu’à « une délégation partielle d’autorité » voire « une déchéance de l’autorité parentale » car « l’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée ». Tranquilou.

Il y a cependant quelques problèmes à ces belles recommandations.


En premier, ces interventions hormonales et chirurgicales n’ont absolument pas prouvé leur efficacité ou même leur innocuité.

Pire : les études qui ont été menées jusqu’à présent prouvent sans ambiguïté que les opérations de changement de sexe aboutissent à une augmentation significative des suicides, alors que leur proportion est déjà élevée chez les personnes ayant des troubles d’identité sexuelle. Ainsi, une étude menée en Suède sur une période de 30 ans a observé que 15 ans après une chirurgie de réassignation sexuelle, le taux de suicide parmi les personnes transgenres était 20 fois plus élevé que celui de leurs pairs comparables. Dans une autre étude américaine, on trouve que ceux qui ont subi ces opérations chirurgicales ont plus de 12 fois plus de risques de se suicider que ceux qui n’ont pas encore eu ces opérations. Enfin, d’autres éléments (listés ici) montrent également que les adultes transsexuels étaient 4,9 fois plus susceptibles d’avoir fait une tentative de suicide et 19,1 fois plus susceptibles d’être décédés par suicide après ajustement pour des comorbidités psychiatriques antérieures.

D’autre part, de façon parfaitement contradictoire, la HAS indique que « la transidentité n’est plus considérée comme une pathologie » mais souhaite que son traitement (pour des gens qui ne sont donc pas malades) soit remboursé, comme le sont normalement… les pathologies, dans une sorte de « beurre et l’argent du beurre » décontracté.


En réalité, cette tendance vient heurter de plein fouet la réalisation de plus en plus prégnante que ces troubles sont d’abord des troubles mentaux et qu’ils doivent se résoudre ou s’accompagner avant tout par un suivi psychologique et psychiatrique adapté. Les mutilations chirurgicales qui accompagnent les réassignations sont suffisamment profondes et importantes pour n’être qu’un dernier recours, une fois que tout le reste n’a pas porté ses fruits. Or, la Hautotorité prend le chemin exactement contraire et défend aux professionnels de santé de voir la demande de transition comme une manifestation d’un trouble psychiatrique : « l’identité de genre ne doit pas faire l’objet d’une évaluation psychiatrique ». Commode, non ?

À l’opposé de ces recommandations particulièrement troublantes, on pourra se réjouir que la société britannique ait jugé nécessaire d’interdire la distribution de bloqueurs hormonaux aux mineurs (et ce, indépendamment du fait que ce soit ou non remboursé). Ces Britanniques ont d’ailleurs rejoint d’autres pays qui ont mis en place les mêmes garde-fous.

Cette interdiction britannique survient d’ailleurs après les auditions en Cour Suprême américaine qui ont amplement montré que non seulement, il n’y avait pas de preuve de l’innocuité de ces blocages hormonaux, mais qu’il y avait des preuves de graves conséquences futures pour le développement de l’enfant et de l’adulte. Là encore, l’idée que ces thérapies permettraient d’éviter les tendances suicidaires des enfants concernées n’est étayé par aucune étude et comme pour les chirurgies de réassignation, on observe même nettement le contraire.

Mais au-delà de ces aspects médicaux indispensables pour comprendre le fourvoiement complet des recommandations de la Hautotorité devenue un véritable porte-voix d’associations militantes trans, d’autres aspects, encore plus pragmatiques, prennent le dessus.

On n’a plus une thune.


La France est en faillite ou quasiment et cette Hautotorité coûte 72 millions d’euros par an, dont 33 en salaires pour 439 employés. Or, elle ne sert absolument à rien : elle n’existait pas avant 2004, on s’en passait alors très bien et le niveau général des services de santé en France était même de qualité supérieure à ce qu’il est maintenant. On pourrait même considérer que la mise en place de cette administration (en plus de toutes les autres apparues dans sa foulée) est une des causes de la détérioration du panorama général des services de soin en France.

On doit faire des économies, et cette HAS doit donc s’évaporer et faire économiser 72 M€ au contribuable.

D’autre part, on n’a plus une thune et ce n’est pas le moment d’augmenter les « droits à », alors que certaines interventions de base ne sont pas ou très mal remboursées : alors que les interventions dentaires sont très mal remboursées, alors que les remboursements sur l’optique sont une vaste blague, décider de rembourser des interventions extrêmement coûteuses (on évoque facilement des montants de l’ordre de 100.000 euros) est un camouflet aux contribuables assujettis et autres cochons de payeurs.

Au moment où le pays croule sous les dettes, il est clairement irresponsable de créer de nouvelles voies de dépense.

Et de façon générale, le nœud du problème provient encore une fois de la collectivisation des frais de santé.

Dans un monde réellement libre, les personnes désireuses de choisir des opérations chirurgicales lourdes sur leur personnes le feraient à leur frais et/ou dans le cadre de leur assurance privée, et ne ferait donc pas supporter financièrement leurs choix à la collectivité. Si l’un ou l’autre désire absolument se faire retirer de large morceau de peau de l’avant-bras pour des chirurgies génitales douteuses, après tout, cela peut très bien se faire sans que l’ensemble de la société soit contrainte à participer : des mécanismes de marché (assurantiels) existent déjà.

Encore une fois, la présence de l’État comme intermédiaire de santé et d’assurance corrompt toutes les relations qu’on peut avoir dans ce cadre. On n’a plus une thune : c’est l’occasion rêvée pour libéraliser massivement la sécurité sociale, rendre aux générations qui travaillent le fruit de leur travail, et renvoyer chacun à ses responsabilités.

De toute façon, on n’aura bientôt plus le choix.


https://h16free.com/2024/12/16/79593-la-haute-autorite-de-sante-veut-vous-faire-payer-les-transitions-de-genre-dune-minorite-bruyante

15 décembre 2024

Solidarité avec Mayotte et les victimes du cyclone Chido

Kuzmanovic Georges

- 15/12/2024 - On parle de potentiellement plusieurs centaines de morts, peut-être des milliers de victimes selon le préfet.
C'est terrifiant ! L'île de Mayotte doit recevoir la solidarité nationale.
Mais cela ne doit pas s'arrêter là, car c'est une honte nationale !
Certes la puissance de ce cyclone était colossale, et Mayotte était dans l'œil du cyclone, mais sans bidonvilles, le nombre de victimes aurait été bien moindre.
Cette tragédie nationale doit produire un rebond politique fort : cette misère et ce manque d'infrastructures est intolérable !
On est en France partout ou nulle part et Mayotte est française.
D'ailleurs que fait Macron en ce jour mis à part courtiser le Pape ?
Il devrait déclarer un deuil national pour commencer.
Demain, on doit reconstruire en dur avec le soutien massif de l'État.
On manque d'argent ?
Alors on peut couper dans la course à la guerre, on peut couper dans les aides à l'UE, à la Chine et autres ineptes dépenses, sans parler du CICE ou du CIR.
La chose est simple : des bidonvilles en France au 21ème siècle, c'est inacceptable !