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12 janvier 2025

Vincent Verschoore

- 10/1/2025 - Si la géopolitique version Biden pouvait ressembler à un berger utilisant ses chiens pour envoyer les moutons (nous) à l'abattoir, avec Trump ça ressemble plutôt au loup qui rentre dans la bergerie !
Il n'est pas encore installé à la Maison-Blanche qu'il veut déjà faire main basse sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland, tout en reconnaissant que la guerre en Ukraine est, pour l'essentiel, le résultat de la provocation permanente de l'Otan à l'égard de la Russie.
Il est donc intéressant d'analyser les menaces de Trump dans une optique géopolitique, et d'abord comprendre qu'il applique à la lettre la doctrine Monroe : la sécurité dans le contrôle absolu de sa sphère d'influence immédiate (les Amériques), aux Européens de s'occuper de leur propre sphère. Ce que fait Poutine, qui refuse que la menace Otan s'installe à deux pas de chez lui, en Ukraine.
Vu ainsi, et vu que les US subsidient massivement le Canada sans réelle contrepartie, l'intégrer dans l'État fédéral US semble logique. Ce n'est pas très différent de ce que l'UE fait avec les petits États du Nord et de l'Est, quitte à y organiser des coups d'État (Ukraine) et à y contester les résultats électoraux qui lui déplaisent (Géorgie, Roumanie).
Concernant Panama, le fait est que le canal fut construit puis géré par les Américains, et cédé au Panama par Jimmy Carter, en échange de la garantie d'un droit de passage "équitable". Trump vise probablement à "disrupter" le trafic maritime chinois, gros client du canal, en en reprenant le contrôle.
Il est en effet nécessaire de comprendre que la vraie guerre en cours est celle entre les USA et la Chine, qui ont besoin l'un de l'autre commercialement parlant, mais qui cherchent tout deux la domination technologique et monétaire, et tous les coups sont permis sauf, espérons-le, l'échange nucléaire.
Pour le Groenland, enfin, l'acquisition de territoires fait partie de l'histoire US : l'Alaska bien sûr, acquise à la Russie en 1867, mais aussi divers territoires telles les îles Marshall. Pour les US, l'intérêt est évident : d'une part contrôle du passage du Nord, qui longe la côte Nord de la Russie et permet aux navires chinois d'accéder à l'Atlantique sans passer par Suez ou l'Afrique, d'autre part accès aux ressources naturelles du Groenland, notamment les terres rares dont la Chine a aujourd'hui le quasi monopole.
Sans doute conscient qu'il ne peut plus contrôler la Terre entière, Trump semble jouer la carte de la fortification américaine dans une concurrence sans merci avec la Chine. L'Europe, vassalisée et pillée par les US grâce à la collaboration des "Young Leaders" et autres crapules de haut vol qui font la loi ici, ne compte pour plus grand chose, et Trump compte bien en extirper ce qu'il lui reste de jus en l'obligeant à payer massivement pour la "protection" de l'Otan. Un racket pur et dur, dont de Gaulle, déjà, se méfiait fortement.
Trump n'est donc pas notre ami, ni plus ni moins que ne l'était Biden, mais avec une stratégie a priori un peu différente. Il n'est sans doute pas hostile à un renouveau de liens économiques entre la Russie et l'Europe, préférant cela à un contrôle total de la Chine sur la Russie. Il n'aurait sans doute pas fait sauter Nordstream, ni tout fait pour qu'il y ait une guerre longue et mortelle en Ukraine, mais par contre son soutien à Israël est sans doute encore plus profond que ne l'était celui de Biden, et il ne fait aucun cas du massacre des Palestiniens.
Tout, chez Trump, doit se comprendre dans le cadre d'une logique de guerre de tranchées face à la Chine : un Hinterland fortifié et autosuffisant, des frontières armées, une supériorité technologique, et quelques vassaux (Israël, l'UE, le RU, le Japon, la Corée du Sud...) où il peut entretenir des bases militaires pour surveiller l'adversaire.
Jean Mizrahi

- 10/1/2025 - J'ai vu de près la censure exercée par les réseaux sociaux à l'occasion de la "crise sanitaire" en 2020-2021. À l'époque, je dépouillais méticuleusement les statistiques, qui étaient assez nombreuses, et qui permettaient de tirer assez tôt des conclusions simples : que seuls les vieux et les très malades pouvaient en mourir, que les jeunes n'avaient rien à craindre, etc. Dire cela ne conduisait pas à censure, mais en tirer les conclusions, oui. Comme par exemple dire que vacciner un enfant contre ce virus était un non-sens compte tenu des effets secondaires ⇨ censure. Cela a conduit les dirigeants de la France à mettre en place sans beaucoup de contestation un "pass sanitaire" qui était une honte à la fois sur un plan moral et sur un plan scientifique, car rien ne le justifiait. Et je ne parle pas de la multiplicité incroyable des décisions autoritaires plus stupides les unes que les autres (des cafés debout mais pas assis, le métro mais pas le train, la messe à l'église mais pas les concerts à l'église, le masque dans telle rue mais pas dans la rue d'à côté, etc. il y en a tant qu'on se demande comment ils ont pu inventer autant d'imbécilités). Une véritable démocratie aurait écouté (et entendu) les voix divergentes, alors qu'elles ont été clouées au pilori et interdites de parole, avant tout sur les médias traditionnels, mais également sur les réseaux sociaux œuvrant de concert avec les États pour faire taire les mal-pensants.
La prise de conscience aux États Unis est particulière à ce pays pour lequel la liberté d'expression est en tête de la Constitution. Laisser les individus libres de dire ce qu'ils pensent fait partie de l'exercice sain de toute démocratie (même si je ne pense pas que les États Unis soient une véritable démocratie, mais c'est un autre sujet).
On voit ces jours-ci des politiciens du centre à la gauche réclamer ici qu'on censure les réseaux sociaux. J'y suis formellement opposé. Qu'on attrape et qu'on condamne ceux qui appellent à la haine, oui, mais si quelqu'un veut dire que la terre est plate, l'enjeu n'est pas de lui interdire de le clamer, mais d'apporter des arguments solides pour opposer quelque chose de solide. La censure est une paresse : celle d'élites confortablement installées qui ne veulent pas qu'on remette leurs décisions en cause. Censurer les réseaux sociaux, c'est une porte ouverte à une censure plus large. Nous devons tous nous y opposer, quelles que soient nos opinions politiques. Tant que vous pourrez vous exprimer, rien ne sera perdu.

Le fameux « consensus scientifique »...

Pierre Duriot

- 11/1/2025 - Tu payes des scientifiques pour dire un truc qui t’arrange. Tu rassembles leurs publications et tu les fait relayer par toutes les radios et télés que tu possèdes. Tu demandes à tes journalistes de ne pas tendre le moindre micro à tous les scientifiques que tu n’as pas pu corrompre et qui ne disent pas la même chose que ceux que tu as payés. Et quand tu as une masse de publications qui vont dans ton sens et que tu as pu faire taire toutes les voix dissonantes, tu expliques qu’il y a un « consensus scientifique » autour de ton affirmation et tu l’invoques pour mettre en place des mesures qui favorisent tes affaires…

Eric Vial

- 12/1/2025 - Le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron vient de remettre sa démission. La diplomatie française est-elle au bord du gouffre ?
Personnage clé de l'Élysée, et sur fond de crise profonde avec le gouvernement algérien, Emmanuel Bonne a annoncé vendredi sa démission, faisant état de multiples désaccords quant aux options du chef de l’État.
Depuis « la mise en extinction » du corps diplomatique par le Président de la République, plus rien ne semble aller dans la diplomatie française qui perd de son influence. Par décret du 17 avril 2022, le corps diplomatique a été supprimé en 2023. Les diplomates sont donc choisis parmi des hauts fonctionnaires venant de toutes les administrations ou du secteur privé.
Ce départ, rapporté par La Lettre, met en lumière les tensions croissantes au sein de la sphère diplomatique française. Avec une présidence souvent critiquée pour ses postures jugées isolées sur la scène internationale, la nécessité de « rebâtir un pôle diplomatique » s’impose comme une urgence.
Russie, Liban, Sénégal, Niger, Sahel, Algérie, Syrie, Israël, territoires autonomes palestiniens, Turquie, Géorgie, Haïti, Centrafrique, Chine, États-Unis, Ukraine, Libye… La diplomatie française en pratiquant le « tout en même temps » semble avoir récolté une série d’échecs assez impressionnante.
Ce n’est plus un secret que des négociations de paix ou de trêves à travers le monde, se déroulent « à condition que la France n’en fasse pas partie ».
Cette démission du conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron illustre la fragilité de l’entourage présidentiel à gérer les crises diplomatiques de plus en plus récurrentes dans un monde en recomposition.
Cette instabilité qui se fait jour aux yeux de tous affaiblit encore davantagement la position de la France dans le concert des nations.
Plusieurs successeurs potentiels se présentent déjà à Emmanuel Macron pour ce poste clé.

11 janvier 2025

Yann Bizien

- 10/1/2025 - La volonté de censurer Elon Musk en Europe a quelque chose de suspect et même de coupable. Il suffit de parcourir les « Unes » de la presse française, britannique et allemande depuis 18 mois pour comprendre et pour admettre qu’elle n’a jamais cessé ses efforts pour tenter d’empêcher la réélection de Donald Trump, pour espérer abattre le régime de Poutine ou, même, pour affaiblir le régime israélien.
L’Américain le plus riche et le plus optimiste sur terre, qui dort régulièrement dans ses usines, qui porte des tee-shirts à 10 dollars et qui dirige six entreprises en même temps, a également la volonté d’entreprendre au-delà des États-Unis pour changer le monde, notre rapport à l’intelligence artificielle, au futur, à l’exploration spatiale, à la technologie, à la mobilité, à la connexion du champ de bataille, aux villes autonomes, à la communication et, c’est tout le problème aujourd’hui, face à la désinformation, à la vérité.
Peu importe les hurlements de Thierry Breton et de Valérie Hayer sur ses déclarations.
Elon Musk, l’homme aux mille projets, et à l’empire high-tech, ne s’interdit rien dans son activisme diplomatique. Il bouscule. Ses ambitions détonnent, comme ses fusées. Ses idées multi planètes survolent la terre, comme ses satellites. Bref, le petit prodige du 47ème président des États-Unis tire du pouvoir de son génie et de ses constellations de satellites, au point de traiter d’égal à égal dans les rapports géopolitiques mondiaux avec Poutine, Zelensky, Erdogan, Giorgia Meloni, les gouvernements chinois et argentin.
Il n'a donc aucune raison de se gêner avec le chancelier allemand et avec le Premier ministre travailliste islamo-gauchiste britannique. En appelant récemment à leur démission, pour incompétence, l’Ovni Musk nous démontre et nous rappelle que le combat nécessaire des idées n’a pas de frontières physiques, temporelles et morales.
Pour lui, le travail d’influence ne doit avoir aucune limite, surtout quand il s’agit de grands enjeux, de parler du réel, de maîtriser l'avenir, de faire remonter des vérités à la surface, comme en Grande Bretagne, ou de lutter contre le fléau islamiste qui vient de frapper l'Allemagne sur un marché de Noël.
Il fait donc ce qu’il veut et ce qu’il juge indispensable à distance de l’Europe et sur son compte Tweeter/X.
Il le fait parce qu’il est guidé par ses expériences personnelles, par ses convictions, par ses intérêts dans le monde, par son souci de l'avenir et par son esprit de responsabilité.
Le surdoué, qui ne s’arrête pas aux compromis, et qui aime les rapports de forces, nous rappelle aussi que sans les Américains nous parlerions peut-être allemand ou russe. Nous pourrions lui rappeler également que sans le marquis de La Fayette, il ne serait probablement pas américain (né en Afrique du Sud en 1971).
Avec la réélection de Donald Trump, Elon Musk va recevoir pour mandat de démanteler la bureaucratie d’État, de sabrer les régulations contraignantes, de traquer les redondances, les contradictions et les gaspillages et de réduire les dépenses publiques du système fédéral.
Quand l’Union européenne multiplie les règlements paralysants et la production de normes contraignantes, Elon Musk va s’employer à libérer la créativité et à rendre l’administration américaine moins pesante, plus flexible, plus réactive, plus agile, plus efficace et plus géniale.
Il y a bien sûr une charge idéologique dans les manœuvres de communication internationale du milliardaire. Elle est dirigée contre tout le système conventionnel progressiste et de gauche qui conduit actuellement l’Occident à la faillite morale et au déclin.
Le milliardaire américain est en réalité un pionnier du troisième millénaire et un révolutionnaire, à sa façon. Avec ses immixtions régulières dans la vie politique, il dynamite le calendrier ainsi que les projets immigrationnistes et wokistes du bloc élitaire gauchiste et centriste en Europe. Il réveille surtout les droites souverainistes et patriotes.
Bref, grâce à ses ingérences politiques disruptives dirigées sur l’Europe à la dérive et décadente, et avec ses 212 millions de followers sur Tweeter/X (la fameuse internationale réactionnaire évoquée par Emmanuel Macron), il donne des sueurs froides à von der Leyen, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et à Keir Starmer, et des espérances aux peuples européens de droite.
C'est une bonne chose, et il faut bien sûr s'en réjouir parce que nous avons besoin d'une rupture politique qui n'arrive toujours pas par les urnes.
La bataille des idées a également un coût. Elon Musk aurait dépensé près de 260 millions de dollars pour la dernière campagne de son candidat préféré, Donald Trump. Il se dit qu’il est également prêt à investir pour nous sortir de l’ornière et de l’impasse gauchiste et centriste.
Le rouleau compresseur américain va changer le monde.
Vive Uncle Elon !

Marc Amblard

Sur un an, 47.000 nouvelles personnes sont devenues millionnaires en France

Les Echos
5/1/2025

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10 janvier 2025

DPE, ZFE : la lutte contre les gueux s’intensifie

H16

- 10/1/2025 - Dans la lutte contre la pauvreté, les politiciens français ont tout compris et le 1er janvier 2025 est à marquer d’une pierre blanche : avec la mise en application des restrictions actives et sanctionnées pour le DPE et les ZFE, la France entre dans une nouvelle ère de bonheur sucré où les pauvres seront consciencieusement pourchassés.


DPE, ZFE, quelles nouvelles réjouissances se cachent derrières ces acronymes parfaitement dignes de l’ENA ?

Le Diagnostic de Pauvreté par l’Écologie

Déjà évoqué dans ces colonnes, le DPE est cette contrainte administrative imposée aux logements permettant de relier de façon grotesque des objectifs écologiques parfaitement ridicules avec des contraintes énergétiques sorties d’un chapeau : adopté en 2021, ce diagnostic effectué sur un logement vise à déterminer s’il est thermiquement conforme à la doxa (le DPE vaut alors « A ») ou s’il est responsable d’un génocide d’ours polaires (et il est alors déclaré « G »).


Or, depuis le 1er Janvier dernier, les logements déclarés G sont désormais interdits à la location ce qui provoque inévitablement de fortes tensions sur le marché immobilier de certaines villes qui n’en avait guère besoin, et ce, même si tout le monde comprend (confusément) qu’une telle interdiction va être très compliquée à faire respecter.

Nos législateurs imaginaient officiellement que ce diagnostic pousserait les propriétaires à améliorer l’isolation de leurs logements. Officieusement, les boboïdes comprenaient assez bien que les moins aisés, incapables de faire les travaux correspondants, finiraient par renoncer à louer, faisant ainsi fuir les gueux hors des villes.

Bien évidemment, les choses prennent une tournure vinaigrée à mesure qu’on découvre l’ampleur réelle des effets de bords, surtout lorsqu’on se rend compte que le diagnostic est une vaste blague qui se transforme en véritable arnaque, le DPE étant devenu un argument commercial : le marché s’est adapté avec, outre des DPE purement bidon et des DPE « de complaisance » (une fraude estimée à 21 milliards d’euros tout de même), des notes enjolivées qui permettent à un logement de passer à une meilleure catégorie au-dessus. Concrètement, cela se traduit par des pics de DPE aux frontières entre deux lettres comme on peut le voir sur le joli graphique suivant :


S’il y a bousculade à la frontière C/D puis D/E puis E/F, c’est que tout le monde comprend l’importance d’avoir plutôt un C qu’un D, un D qu’un E, etc. Et le marché s’adapte. Autrement dit, ces lettres n’ont plus réellement de valeur ; par exemple, 19% des biens classés F passent artificiellement à la lettre E, 6% des E sont surclassés en D. Cela se traduit bien sûr par un meilleur prix de vente (entre 8 et 10% plus élevé).

En somme, cela ne permet plus vraiment de mesurer l’isolation d’un logement, et l’obligation d’État s’est transformée en fardeau supplémentaire entre vendeur et acheteur qui se retrouvent à sinon mentir au moins bidouiller la réalité pour s’en sortir. Ce n’est qu’une contrainte de plus qui vient gripper davantage le marché de l’immobilier, déjà pas trop fluide.

Au passage, notons que le fait de rénover ne change rien à la facture : an Allemagne, malgré des milliards investis dans la rénovation énergétique des bâtiments depuis une décennie, la consommation énergétique du logement est restée stable. Échec économique, échec écologique, une réussite socialiste typique. Bonus du socialisme et des contraintes autoritaires : non seulement la baisse des dépenses de chauffage ne compense pas le coût des travaux, mais les rénovations agissent souvent comme un facteur d’augmentation des loyers.


Rassurez-vous : cette lutte (contre-productive et surtout ratée) contre les pauvres ne s’arrête pas là puisqu’en parallèle, le 1er janvier est aussi l’occasion pour les ZFE de passer à l’étape suivante, celle des interdictions.

Les Zones de Féroce Élimination

Là encore issues d’une loi de 2021 (année riche en âneries écolodestructives), ces « zones à faibles émissions » sont officiellement destinées à lutter contre un faux problème (celui d’un air pas assez pur dans les agglomérations) par le truchement d’une solution absurde (empêcher la circulation de certains types de motorisations) sous couvert d’écologie, de santé et de lutte contre le génocide d’ours polaires.

Officieusement, il s’agit là encore de virer des grandes agglomérations le plus grand nombre possible de véhicules, ceux qui ne sont pas capables d’atteindre le « crit’air 2 » donc notamment les plus anciens qui sont ceux qui font certes un peu plus de bruit et de fumée mais qui, c’est pratique, sont généralement conduits par des gueux. La coïncidence n’est pas fortuite et représente, c’est génial pour les promoteurs de cette idée, jusqu’à 30% des véhicules d’une zone considérée.

Bien évidemment, les arguments initiaux (lutter contre la méchante pollution) sont aussi bidon que sont veules les motifs cachés des écolos derrière cette interdiction : comme le mentionne cet article bien renseigné, la pollution n’arrête pas de diminuer depuis des décennies dans les agglomérations sans ces ZFE grotesques, et ces dernières gesticulations n’améliorent en rien les tendances.

Il ne s’agit ici que de bouter le pauvre hors de la ville et d’user pour cela de moyens aussi vexatoires que possibles.

D’ailleurs, le peuple ne s’y est pas trompé lorsqu’on lui a effectivement demandé son avis, ce qui fut fait en 2023 par le Sénat : après une participation record (plus de 50.000 réponses complètes sur le site), 86% des particuliers et 79% des professionnels interrogés se sont opposés à la mise en œuvre des ZFE, notamment à cause des coûts prohibitifs des véhicules jugés « propres » (et pour cause, ils sont réservés à l’élite pas cracra).

En outre, la consultation a mis en lumière les risques d’exclusion sociale et de creusement des inégalités, notamment pour ceux résidant en périphérie des agglomérations ou dans les zones rurales, où l’accès à des alternatives à la voiture est limité.

C’est logique, puisqu’il s’agit de l’objectif recherché. Et l’avis du peuple fut donc consciencieusement bafoué, comme il se doit en République du Bisounoursland.


On le comprend : cette année 2025 marque en Europe – et en France tout particulièrement – un véritable tournant puisque la guerre contre les pauvres et le petit peuple passe d’un stade larvé et un bruit de fond permanent à une guerre ouverte dans un tintamarre rugissant des rires sadiques de ceux qui se croient l’élite et ne voient pas arriver l’effondrement.

Car oui, si la France était en pleine croissance, si de gros bouillons de richesses se déversaient sur le pays, si les classes moyennes et modestes gagnaient chaque jour du pouvoir d’achat et des capacités d’investissement, il va de soi que DPE et ZFE ne seraient qu’une vaste blague dont les contraintes seraient rapidement résolues : il n’y a aucun souci à imposer des voitures « ultra-propres » et des logements « ultra-écolos » à une population qui s’enrichit et dont l’avenir est florissant.

Dans une France qui s’avachit, qui s’enfonce dans la pauvreté et le déclassement, ZFE et DPE ne peuvent aboutir qu’à une accélération de la misère : à présent, pour y vivre, il faut réussir le paradoxe d’avoir une maison rénovée et isolée de fond en comble avec une chaudière neuve hors de prix et une voiture électrique à 40.000 euros minimum, tout en gagnant un SMIC par mois.

Bon courage dans cette France où ZFE et DPE permettront d’avoir des centres villes pleins de riches boboïdes et de migrants effervescents (dont une part croissante sous OQTF non appliquée). Gageons que leur cohabitation va devenir de plus en plus intéressante.


https://h16free.com/2025/01/10/79763-dpe-zfe-la-lutte-contre-les-gueux-sintensifie

9 janvier 2025

Zuckerberg fait du Musk en mettant fin à son programme de fact-checking

Avec Idriss Aberkane, essayiste

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