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11 octobre 2024

Méthode pour détruire un pays

Romain Vignest

Étape 1 : rendre la situation financière du pays catastrophique par tous les moyens et autant que possible au profit des maîtres et amis (obligations indexées sur l’inflation, «quoi qu’il en coûte», sommes astronomiques offertes à l’Ukraine, aides versées par milliards aux entreprises et à la presse des oligarques etc.).
Étape 2 : créer une situation parlementaire précaire empêchant l’émergence d’un pouvoir fort (avec la participation enthousiaste des castors de gauche et de droite et des politiciens vénaux) et confier la primature à un eurocrate, ancien membre du groupe d’Amato et de la Commission, pour que le pays soit gouverné de l’extérieur.
Étape 3 : prétexter de cette situation catastrophique pour mettre en œuvre sous son contrôle la politique néo-fasciste exigée par l’UE au profit des détenteurs de la dette (et éprouvée en Grèce) : austérité drastique et annulation des droits sociaux associées à la surveillance étroite des masses et des personnes, dilapidation du patrimoine national au profit des détenteurs de la dette (si les ministères sont déplacés en province, soyez sûr que leurs sièges parisiens trouveront preneurs à vil prix).
Remarque : il va de soi qu’aucune autre politique n’est possible, que le libéralisme c’est la liberté et que la France ne serait rien sans l’UE.

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Ce que révèle l’ouragan Helene de l’administration Biden-Harris

H16

11/10/2024 - Le 27 septembre dernier, un véritable déluge s’abattait sur plusieurs comtés de Caroline du Nord et du Tennessee aux États-Unis : Helene, ouragan alors passé en tempête tropicale, déversait des trombes d’eau sur les Appalaches entraînant la formation de fleuves de boue massifs qui ont tout emporté. Et comme nous sommes aux États-Unis, le chaos se transforme rapidement en spectaculaire.

Il faut admettre que l’ouragan Helene n’y est pas allé avec le dos de la cuillère et la comparaison avec Katrina, l’ouragan qui avait dévasté la Nouvelle-Orlean en 2005, permet de bien se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe ; en effet, cette dernière tempête, qui était passée en catégorie 3 une fois parvenue sur les côtes de Louisiane, avait enregistré des vents à 200 km/h et disposait d’un diamètre conséquent de 345 km.

Helene quant à lui est arrivé encore en catégorie 4 sur les côte de Floride avec des vents de 225 km/h et un diamètre de 670 km, ce qui lui a permis d’atteindre l’intérieur des terres et déverser des torrents de pluie sur les Appalaches. Même à plus de 2h de route des côtes, la tempête était encore en catégorie 2 avec des vents à 150 km/h ce qui y est rare. Les habitants, peu habitués à cette violence et ces pluies diluviennes, ont été surpris par son ampleur.

Les zones dévastées sont importantes et l’intensité pluvieuse a battu des records.



Sans grande surprise, les médias ont fait assaut de répétitions oiseuses pour faire comprendre que ce phénomène pouvait être directement lié à l’activité humaine, au méchant carbone rejeté par les 4×4 polluants de vilains Américains et aux bornés qui ne comprennent pas pourquoi il faut encourager la déforestation massive pour planter des panneaux solaires. Pas de doute, il y aurait augmentation de ces phénomènes et apparemment, les événements météos sont aussi des événements climatiques quand ils vont dans le sens de la doxa officielle.

Hélas, les statistiques sérieuses, cependant, montrent une absence têtue de tendance haussière et, si on se contente vraiment d’observer les données, indiquent plutôt une décrue de ces événements exceptionnels :


Et pendant que la presse de grand chemin fait ses choux gras de l’influence des pets de vache sur la force des ouragans, les témoignages de victimes ou de personnes sur place s’accumulent : l’ampleur de la catastrophe est très supérieure à ce que les médias semblent vouloir en dire. Les premiers décomptes macabres (qui s’établissent officiellement autour de 250 morts au moment où ces lignes sont écrites) paraissent bien faibles face aux rapports de ces témoins qui évoquent des morgues débordées.

Ce nombre de victime, malheureusement appelé à évoluer à la hausse, n’a pas défrisé la presse qui n’a pas du tout offert la même couverture à cet ouragan que, jadis, pour Katrina. Ainsi, la différence de traitement saute aux yeux pour peu qu’on se donne la peine de comparer un même organe, comme ci-dessous avec le New-York Times (cliquez pour agrandir) :


Se pourrait-il que les médias, très majoritairement démocrates, soient quelque peu biaisés dans le traitement de cette catastrophe qui intervient sous une administration démocrate et alors que Kamala Harris patauge de plus en plus fort dans une campagne désastreuse, au contraire de Katrina qui embarrassait alors l’administration Bush, républicaine ?

Hypothèse pas si ambitieuse lorsqu’on regarde de ce côté-ci de l’Atlantique et qu’on se rend compte que la presse francophone est particulièrement évasive sur la façon dont cette administration gère la catastrophe.

Tant ici qu’aux États-Unis, la presse semble extrêmement mesurée à rapporter les difficultés des habitants de Caroline du Nord et du Tennessee à retrouver un lien avec la civilisation, à être secourus autrement que par leurs propres efforts notamment.

Il apparaît en effet que si les autorités locales font souvent preuve d’autonomie et le maximum pour aider leurs concitoyens, il en va franchement différemment des organismes fédéraux et de l’administration Biden en général qui montrent une capacité assez stupéfiante à surtout mettre des bâtons dans les roues de ceux qui se sauvent sans leur “aide”.

Les témoignages abondent de l’inanité de la FEMA qui, dans le meilleur des cas, paraît complètement empotée, et dans le pire, semble faire assaut d’inventivité pour gêner les sauveteurs locaux, prétextant notamment n’avoir plus un rond de côté et être entièrement mobilisée à la frontière mexicaine, à tel point que la Représentante Nancy Mace a récemment introduit une proposition de loi pour que l’ensemble des fonds disponibles de cette agence ne soient plus utilisés pour les immigrants mais pour aider les rescapés d’Helene.

Il serait presque comique (si la situation n’était pas si désastreuse et des vies en jeux) d’observer d’ailleurs les chicanes entre les médias officiels, qui essayent de prouver que non, les fonds de la FEMA n’ont pas été dilapidés pour loger les immigrants illégaux, alors même que Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison Blanche, affirmait sensiblement le contraire en septembre 2022 avec un aplomb que les événements récents rendent grotesque.

Ces chicanes prennent d’ailleurs une tournure consternante lorsqu’Elon Musk a pris le parti d’aider les victimes, notamment en leur fournissant des boîtiers Starlink permettant une connectivité à internet par satellite, et en essayant d’obtenir que la FEMA cesse de multiplier les paperasseries bureaucratiques afin de clouer les vols d’hélicoptères entrepris par les pilotes locaux, volontaires pour aider leurs concitoyens coincés dans les Appalaches.

L’échange assez agacé qu’il a publié sur son réseau social X.com aura poussé Buttigieg, un incompétent notoire Secrétaire des transports, à s’agiter un peu afin d’assouplir la bureaucratie paralysante que l’agence semblait décidée à imposer, sans que ce dernier n’ait pu s’empêcher de nier les témoignages de personnes sur place.

Bien évidemment, ni la presse américaine, ni le reste de la presse occidentale ne font beaucoup de cas de ces dysfonctionnements pourtant graves dans l’administration Biden-Harris. Du reste, le fait que le président Biden ait pris plus de 6 jours pour déployer 1000 soldats de la Garde nationale (le 2 octobre) et ait attendu encore quatre jours supplémentaires pour y adjoindre 500 nouveaux soldats montre une assez stupéfiante mollesse.

Le temps de réaction de Kamala Harris – dont on rappelle qu’elle est en campagne électorale et devrait donc être au taquet sur ces aspects – a laissé perplexe jusqu’aux rédactions européennes, pourtant peu suspectes de rouler pour le candidat adverse.

Le fait est qu’au moment où le président américain envoyait quelques troupes aider les victimes d’Helene, Harris trouvait électoralement malin de médiatiser les 157 millions de dollars envoyés au Liban (qui n’est pas un village en Caroline du Nord)…


De façon particulièrement saillante, les critiques acides, les témoignages directs qui viennent frontalement contredire l’administration, qui exposent les jeux troubles auxquels jouent politiciens et agents fédéraux dans certains lieux de pouvoirs, et les vagues assez vocales de réprimandes du public américain ne sont pas du tout du goût ni des politiciens ni des médias de l’establishment.

C’est d’ailleurs si irritant pour ces derniers qu’ils envisagent ouvertement, une fois réélus dans un prochain mandat Harris-Walz, une remise à plat du Premier amendement américain (autorisant la plus grande des libertés d’expression). Hillary Clinton a ainsi publiquement expliqué que laisser les réseaux sociaux sans modération revenait à perdre le contrôle et qu’une révision de la liberté d’expression devenait de plus en plus indispensable dans le pays…

Au-delà du bilan humain qui va probablement s’alourdir et qui rappelle que la nature a encore le dernier mot, le fait est que ces événements ont pris très rapidement une dimension politique à un mois des élections américaines les plus tendues de l’histoire des États-Unis.

Le pays est véritablement scindé en deux parties distinctes, qu’il devient de plus en plus difficile de réconcilier avec d’un côté les médias, les politiciens installés (Démocrates et ceux qui se prétendent encore Républicains mais adulent les politiques démocrates) et une partie de plus en plus minoritaire de la population, et de l’autre le peuple dont une part croissante se rend compte qu’elle est baratinée sans arrêt par les premiers pour accepter le système actuel sans broncher.

Dans ce contexte, les catastrophes naturelles jouent (et joueront) ici un rôle de catalyseur de ces différences, et on comprend qu’il y a fort peu de chances que le scrutin du 5 novembre prochain se déroule dans des conditions idoines de pondération et de sérénité.

En somme, attendez-vous à tout. Rien ne devrait se dérouler comme prévu.


https://h16free.com/2024/10/11/78887-ce-que-revele-louragan-helene-de-ladministration-biden-harris

9 octobre 2024

Didier Raoult radié deux ans de l'ordre des médecins

Vidéo de 27mn 48s ↴
Vincent Verschoore

9/10/2024 - Les covidistes estiment que questionner les relations incestueuses entre Pfizer et la Commission européenne relève du complotisme "antivax", cela n'a pas empêché le New York Times de déposer plainte contre von der Leyen pour non-divulgation des SMS échangés avec Bourla dans le cadre des mirifiques contrats vaccinaux Covid :
"Les SMS échangés entre Albert Bourla et Ursula von der Leyen seront-ils dévoilés un jour ? Le New York Times l'espère. Le quotidien américain a demandé à avoir accès aux messages entre le patron de Pfizer et la présidente de la Commission européenne, au titre de la liberté d'informer. N'ayant jamais eu gain de cause, il a saisi la justice de l'Union Européenne. Cette dernière a indiqué lundi que l'affaire sera étudiée le 15 novembre."
Il y aura ensuite des mois avant l'annonce d'un verdict, des mois au cours desquels les pressions politiques et mafieuses pour un non-lieu seront énormes, donc ne pas se faire d'illusions.
Reste le symbole lui-même, l'énormité de l'affaire baignant dans la corruption et le pillage de l'argent public.
Si, par miracle, le tribunal devait se prononcer contre VDL, cela pourrait ouvrir la porte à d'autres actions contre les covidistes, aujourd'hui encore parfaitement protégés par l'establishment, du moins en France.


8 octobre 2024

Jean-Pierre Luminet

Depuis quelques années je fais partie du Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF), qui rassemble 198 personnalités et 38 associations culturelles. Nous ne cessons de dénoncer le désastre croissant concernant l'usage de notre langue, que ce soit à l'étranger dans des pays jadis francophones ou en métropole. Toutes les lettres d'avertissement que nous adressons, tant à l'actuel (plus pour longtemps j'espère) président de la République Macron qu'à la dame Leyen qui tient l'Europe sous sa démente férule, restent sans réponse. Sera-t-on surpris? Ce ne sont que les valets des intérêts américains.
Le 19ème Sommet de la Francophonie va pourtant se tenir les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts sous l'hypocrite férule du pouvoir. Le Haut Conseil s'est vu interdire d'y intervenir pour y présenter le lamentable état des lieux. Il a donc décidé de tenir une conférence de presse qui se tiendra le 5 à Paris, au 1er étage du restaurant historique Le Ragueneau, hanté par Molière et le Cyrano d’Edmond Rostand. Ne pouvant être présent, on m'a demandé de rédiger un texte qui sera lu par un des responsables du Conseil. J'y aborde notamment le secteur très important des sciences, particulièrement touché.
Voici l'intégralité de mon texte. Certains pourront penser que le combat est perdu d'avance, voire aussi ridicule que celui de Don Quichotte face aux moulins à vent. À vous de juger.

Si la francophonie a toujours revêtu pour moi une importance particulière, c’est parce que j’exerce une double activité de chercheur et d’écrivain. En tant qu’écrivain, je suis amoureux des beautés du français, de sa musique, de ses subtilités mais aussi de ses complications, que nombre d’idéologues du jour et pédagogues auto-proclamés voudraient supprimer. L’expression littéraire me permet également de combler le déficit d’expression qui est attaché à mon activité scientifique. Déficit car en tant que chercheur, ma langue de travail au quotidien est celle de l’empire anglo-américain, tant au niveau de la lecture des travaux de mes collègues, de l’écriture pour la rédaction de mes propres articles spécialisés, que de l’expression orale lors des colloques nationaux et internationaux.
Il est certes commode qu’il existe une langue favorisant les échanges scientifiques entre chercheurs de différentes nationalités, comme ce fut longtemps le cas pour le latin, et plus tard pour le français au siècle des Lumières lorsque, tous domaines confondus, notre pays tenait le premier rang dans le monde. Mais on ne dira jamais combien le scientifique dont l’anglais n’est pas la langue maternelle se trouve aujourd’hui pénalisé dans la compétition internationale. Plus important, combien chaque langue développe une spécificité de pensée. Le langage de la science ne se réduit pas à des équations et des formules. Pour universel qu’il soit, il n’en est pas moins le reflet d’une culture, d’une langue, d’une histoire. Réduire l’expression scientifique à une langue unique fait prendre le risque d’un singulier appauvrissement de la créativité scientifique, découlant inéluctablement d’une uniformisation et d’un nivellement par le bas de l’expression écrite et orale de la pensée.
En l’an 2000, invité au Forum Economique de Davos à un dîner sur l’avenir de la Francophonie, présidé par Mr Raymond Barre, j’avais déjà eu l’occasion de prendre la parole pour insister sur le devoir des chercheurs, des écrivains et des artistes de notre pays de se faire les ambassadeurs de la culture francophone à l'étranger.
Autant dire qu’il s’agissait d’un vœu pieux. Un quart de siècle plus tard, je constate avec consternation que la langue française est plus que jamais malmenée, méprisée par la caste, méthodiquement remplacée par le globish anglo-américain, avec la traîtresse et servile complicité de la quasi-totalité des instances politiques, médiatiques, scientifiques et artistiques, y compris dans les institutions françaises et européennes où notre langue est censée être d’usage.
Celle-ci est piétinée dans notre pays même, parfois en dehors de toute légalité. Dans les laboratoires de recherche français, qu’ils soient affiliés au CNRS, aux Universités, au CEA, à l’INSERM, etc., les séminaires sont systématiquement donnés en langue anglaise, sous prétexte qu’il y a ne serait-ce qu’un seul auditeur non francophone dans la salle. Ce dernier, accueilli par notre pays, ne peut-il donc faire l’effort – et avoir la politesse - d’apprendre a minima les rudiments de notre langue ? Que penser aussi de la démission de nos institutions devant l’omnipotence de la langue de l’empire anglo-saxon, qu’il s’agisse des universités et des grands organismes de recherche financés par l’État, donc le contribuable ? Et je constate avec effarement que lorsque ces derniers, dans leur communication interne à l’usage des chercheurs et des enseignants qui y travaillent, consentent à utiliser le français, c’est de plus en plus souvent en écriture inclusive, cet abâtardissement idéologique qui gangrène peu à peu notre langue et notre culture.
Une politique d’État digne de ce nom se devrait de réaffirmer la prééminence de notre langue dans la communication scientifique au sein des universités et des laboratoires du pays. Concernant les colloques internationaux, elle devrait encourager les chercheurs français désireux de s’exprimer dans leur langue natale, quitte à donner les moyens techniques et financiers aux organisateurs de mettre en place des dispositifs de traduction simultanée. Nous en sommes hélas très loin : nos gouvernants actuels sont complices de l’inféodation de la France et de l’Europe à l’hégémonie étatsunienne.
J.P. Luminet, août 2024

7 octobre 2024

Christian Rol

7 OCTOBRE

Natalia Routkevitch


« Nous gagnons chaque bataille contre le terrorisme, mais nous perdons la guerre. »

Peu de temps après le tremblement du 7 octobre 2023, cherchant à mieux comprendre le fonctionnement des services israéliens, je suis tombée sur le documentaire franco-israélien « The Gatekeepers », qui avait fait sensation en 2013. Dix ans plus tard, il résonnait comme une inquiétante prophétie et donnait les clés pour prévoir la suite du 7 octobre.
Dans ce film, cinq anciens directeurs du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien – Avraham Shalom, Yaakov Peri, Carmi Gillon, Ami Ayalon et Avi Dichter – ainsi que le directeur en poste à l’époque, Yuval Diskin, confient au réalisateur Dror Moreh les rouages de leur institution depuis la victoire d'Israël lors de la guerre des Six Jours. Il est rare d'entendre des témoignages aussi directs, marqués par une autocritique aussi profonde, de la part des dirigeants des services de renseignement.
Ainsi, Avraham Shalom admet que les services israéliens n’ont jamais eu de véritable stratégie, se contentant de mesures tactiques. « Nous n'avons pas su anticiper les événements majeurs, remarque Yuval Diskin. - Nous avons été pris de court par la première Intifada, la deuxième Intifada, et même l’assassinat de Rabin… »
Les assassinats ciblés de terroristes, souvent accompagnés de « dommages collatéraux » (la mort de civils innocents), les arrestations de milliers de suspects, les perquisitions, les interrogatoires et les tortures – les anciens chefs du Shin Bet relatent, presque avec détachement, des décennies de guerre contre le terrorisme. Mais leurs récits révèlent également à quel point les actions de leur service, loin d’apaiser les tensions, ont contribué à l’escalade de la haine et de la méfiance réciproques.
« Nous sommes devenus très cruels, » reconnaissent-ils. « Nous avions tant de travail pendant toutes ces années que nous n’avons jamais pris le temps de réfléchir à ce que voulaient réellement les Palestiniens ni à comment la paix pourrait être possible. »
Leurs confessions semblent confirmer les sombres prédictions du philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz, qui avait averti dès la fin de la guerre des Six Jours que, si Israël tentait de maintenir sa domination sur un autre peuple sur les territoires occupés, il en paierait un lourd tribut moral et politique. « Un pays qui gouverne une population hostile d’un million d’étrangers se transformera inévitablement en un État du Shin Bet, avec toutes les conséquences que cela implique en termes de liberté d’expression, de pensée et de démocratie », écrivait Leibowitz en 1967.
Lorsque Dror Moreh rappelle cette prédiction à Yuval Diskin, celui-ci répond qu’il est d’accord avec chaque mot. Depuis 1967, dit-il, Israël mène une politique vouée à l’échec, qui s’avère être autodestructrice.
Les mots les plus terrifiants sont peut-être ceux d’Avraham Shalom, considéré comme l’un des faucons les plus durs du Shin Bet : « Nous sommes devenus comme les nazis. Bien sûr, nous ne traitons pas les Palestiniens comme les Allemands ont traité les Juifs. Mais nous agissons envers les Palestiniens comme les nazis l’ont fait envers d’autres peuples occupés – les Belges, les Polonais, les Tchèques… »
« Nous gagnons chaque bataille contre le terrorisme, mais nous perdons la guerre, » admet Ami Ayalon à la fin du film, lui qui a aidé Moreh à obtenir ces entretiens exclusifs.
Ayalon cite des mots prononcés par un médecin palestinien qu’il connaissait, lors de la deuxième Intifada. À l’époque, ces paroles l’avaient étonné, mais aujourd’hui elles prennent tout leur sens. « Nous avons gagné, » lui avait annoncé le Palestinien, alors que la répression violente faisait rage et que l’espoir d’un État palestinien s’évanouissait. « Nous avons gagné, parce que notre victoire, c’est de voir vos souffrances. » 6/10/2024

Mais où part le pognon ?

H16

7/10/2024 - En France, le salarié ne le sait pas, mais il vaut beaucoup plus que ce qu’il est payé. Beaucoup, beaucoup plus. Mais voilà, il n’est pas seul sur son salaire…

En réalité, quand le salarié français gagne de l’argent, il en gagne un peu pour lui et surtout beaucoup pour les autres. C’est important, les autres, d’autant qu’ils sont tous les jours plus nombreux.

Et combien part pour les autres ? Sur 100 euros qu’un salarié moyen gagne par son travail, 54 euros (oui, oui, plus de la moitié) repartent dans les caisses de l’État et des administrations diverses. Et ce n’est qu’en première approximation.


En effet, une fois le salaire sur le compte bancaire, le Français doit s’acquitter d’autres taxes : il devra donc en retirer les taxes sur l’énergie, le carburant ou le carbone, les malus divers et variés, qui s’insinuent un peu partout dans ses achats quotidiens. Bien sûr, il y a aussi les grosses ponctions occasionnelles : les taxes dodues sur l’immobilier, sur les plus-values boursières, les livrets ou l’assurance-vie, ainsi que les taxes sur l’héritage, …

Ceux qui voudront découvrir une liste (incomplète) des taxes et impôts actuellement en cours en France pourront se rendre ici.

Cependant, avec tout ce pognon (“de dingue”), l’État devrait péter la forme. Or, en réalité, c’est la déroute.

Ainsi, le régalien affiche des sous-performances alarmantes. L’armée montre des signes de fatigue assez consternants, la police est débordée, la justice est de plus en plus lente et ses échecs de plus en plus catastrophiques sont maintenant visibles de façon quasi-quotidienne dans la presse. Est-il besoin de revenir sur la hausse régulière de l’insécurité, avec des coups et blessures volontaires multipliés par 5 depuis 1996 ?


Et hors régalien, c’est pas franchement mieux…

Ainsi, l’école “♩ Laïque & ♪ Républicaine” forme de moins en moins bien. Le nombre d’élèves qui ne savent pas lire, écrire et compter lorsqu’ils arrivent en sixième grimpe tous les ans, ce qu’attestent des scores PISA de plus en plus médiocres. Les copies incompréhensibles au collège puis au lycée ne sont plus rares.


Si l’on regarde du côté des hôpitaux, ces derniers affichent un déficit croissant (1,3 milliards d’euros en 2022). Le temps moyen pour un rendez-vous chez un spécialiste est aussi passé de 4 jours en 2019 à 10 jours en 2024. Quant au nombre d’équipements d’imagerie médicale (scanners et autres) par habitant, la France se situe confortablement entre… le Chili et l’Estonie. Pour comparaison, la Suisse en a plus du double et le Japon plus du quadruple (chiffres OCDE).


On pourrait passer d’autres domaines où l’État intervient plus ou moins massivement, les résultats seraient aussi peu glorieux. Et pire que tout, chaque année, même s’il gagne 293 milliards, l’État en dépense 455 (chiffres 2023) et ajoute un gros paquet de dettes aux plus de 3000 milliards d’euros déjà entassés.


Cependant, à un moment donné, il va bien falloir se poser cette question qui fâche : mais alors, où diable passe tout ce pognon de dingue ?

Eh bien, dans plein de joyeux ruisseaux qui irriguent des poches très bien réparties mais pas toujours bien identifiées sur tout le territoire.

Par exemple, l’argent de dingue, il part dans des milliers de petits salaires, ceux des fonctionnaires notamment (de la fonction publique d’État un peu, mais surtout hospitalière ou territoriale). Oh, bien sûr, il ne s’agit pas de dire ici qu’on les surpaye ! Ce n’est pas le cas : chacun n’est pas très cher, mais il y en a beaucoup. Et surtout, il y en a de plus en plus. Leur nombre croît beaucoup plus vite que la population. Près de deux fois plus vite, même.

Ainsi, en 1997, pour une population de 59.97 millions d’individus, on comptait 4,65 millions de fonctionnaires. Alors qu’en 2021, la population a cru de 13% à 67.76 millions, celle des fonctionnaires a explosé à 5,674 millions (soit 22% d’augmentation).


Par exemple, l’argent de dingue, il part dans les centaines d’aides instaurées pour compenser (un peu) les taxes et impôts délirants : les chèques bidules (énergie, réparation, chaudière, …), les allocations machins, les primes trucs s’entassent pour des montants toujours plus élevés.

Le pire est que les Français sous-utilisent ces aides car il y en a trop et qu’elles sont trop compliquées à obtenir. Ainsi, 10 milliards ne sont donc pas attribués tous les ans, et heureusement ! Si ces sommes étaient effectivement réclamées, le déficit serait encore plus profond.

Par exemple, l’argent de dingue, il part dans le choix de certaines protections sociales, comme les retraites du public dont une partie est abondée directement par le budget de l’État afin d’éviter une faillite gênante. Comme l’indique le COR, “dans le régime de la fonction publique de l’État, les ressources du système dépendent, en plus des cotisations des salariés, de subventions d’équilibre.”

Par exemple, l’argent de dingue, il part dans des énormes subventions aux associations lucratives sans but. On parle ici de 23 milliards qui sont distribués tous les ans… quasiment sans contrôle. Ces associations devraient vivre des dons de mécènes et des versements des adhérents. En pratique, certaines associations sont devenues de véritables entreprises (comme par exemple le groupe SOS, très lié – hasard commode – à la Macronie et qui emploie plus de 20.000 personnes).

Ici, comme avec les chèques énergie qui essayent de compenser les impôts vexatoires, ces subventions d’associations essayent de compenser le faible dynamisme entrepreneurial français : comme on tabasse les entreprises et qu’on arrose les associations, les premières périclitent et les secondes se multiplient.

Celles qui ont une utilité sociale n’ont pas besoin de subventions : des Français moins perclus d’impôts pourront donner. Les autres sont juste un habillage sur du détournement de fonds publics.


Par exemple, l’argent de dingue, il part dans toutes ces dépenses qu’on n’a pas les moyens de payer mais que les accointances, les copains et les coquins parviennent toujours à faire financer. Cela va de l’art subventionné (l’explosion des giratoires en France n’y est pas étrangère) jusqu’aux “recherches” sur les sujets les plus farfelus…


Par exemple, l’argent de dingue, il part dans des dépenses diverses en petits fours et représentation alors qu’on n’en a plus les moyens non plus. On pourrait prendre exemple (parmi des douzaines) de l’explosion des aides internationales : on est passé de 10.3 milliards d’euros en 2018 à 15.1 milliards en 2022 (soit une augmentation de 46% en 4 ans) alors que les recettes de l’État passaient de 242 milliards à 244 milliards dans le même temps (0.8%)

En 2013, Agnès Verdier-Molinié montrait qu’on pouvait faire 60 milliards d’économie tous les ans. Maintenant, on pourrait sans problème grimper à 90 milliards.

En fait, à la question “où part le pognon”, il faut répondre un peu tout ce qui précède : des milliers de petits et de gros ruisseaux qui font d’énormes fleuves de gaspillages et de détournements.

Sous l’Ancien-Régime, le peuple était aussi perclus d’impôts et de taxes, mais ces dernières ne se montaient pas à 70 ou 80% des salaires perçu, loin s’en faut. En réalité, il faut comprendre que le capitalisme et la liberté d’entreprendre ont permis des gains de productivités si extraordinaires que l’État a pu faire grossir toujours plus sa part, au point d’être maintenant de très loin le principal bénéficiaire de ces gains.

Dans les pays occidentaux, et en France en particulier, le citoyen n’a que les miettes de sa productivité.

Et contrairement à ce que les gauchistes – incultes en économie – braillent sans cesse, le plus gros bénéficiaire n’est pas le patron, mais l’État, de loin.

C’est ce qui explique que le PIB/habitant en Suisse (93.000 USD) est 23% supérieur à l’américain (76.000 USD) qui est presque le double du français (40.000 USD). Pour rappel, en 1980, le PIB/habitant suisse était de 19.300 USD, le français de 12.700 et supérieur à l’américain (12.600 USD alors).

La France a choisi le socialisme et de faire grossir son État. Elle est maintenant endettée, pauvre et en faillite.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/10/07/78847-mais-ou-part-le-pognon

5 octobre 2024

LE SEUL VRAI COMPLOT IGNORÉ DE LA MOITIÉ DU MONDE

Gabriel Nerciat

Depuis le début du procès de Mazan, quand j'entends causer certaines féministes, j'ai l'impression qu'elles se prennent pour les héroïnes d'un roman complotiste ou d'un film de Roman Polanski – que par ailleurs elles détestent.
À les entendre, elles auraient soudain découvert et révélé au monde notre secret le plus ancien et le mieux caché (par nous, je veux dire les hommes de souche européenne encore vaguement attirés par les charmes de l'autre sexe) : notre plaisir constant, évident et le mieux répandu est de droguer nos épouses, concubines ou maîtresses afin de les offrir à leur insu non seulement à la jouissance de nos amis proches (parbleu, c'est qu'on sait recevoir et partager, nous) mais même à celle du premier quidam ou poivrot qui passe sur la Toile ou dans la rue ("jouir sans entraves", comme disait l'autre).
Et puis, voilà, donc : maintenant, il ne nous reste plus qu'à avouer.
Notre dernier petit secret d'initié, vieux comme Sardanapale, vient d'être éventé.
Non seulement nous avons renoncé à l'art équestre et aux réunions d'anciens combattants, mais on ne pourra même plus prêter notre chérie à nos copains de beuverie et nos collègues de bureau au début du week-end : si ce n'est pas malheureux.
À la place, le soir, on lira solitairement les livres d'Irène Théry et de Mona Chollet pendant que les femmes partiront en croisière pour Lesbos ou la cité onirique de Fellini.
Si l'on s'endort au bout de dix pages, sûr au moins que les "autrices" (quel sévice) ne viendront pas abuser de la profondeur de notre sommeil.

Alexis Haupt

Sinon, maintenant que les journalistes commencent à reconnaître publiquement qu'ils savaient pour l'inefficacité du vaccin mais qu'il était interdit de le dire, bref maintenant qu'ils reconnaissent qu'on leur a demandé de cacher la vérité et qu'ils ont obéi à cette injonction totalitaire, on attend quoi pour le grand procès international ?
Non, parce qu'en plus de la censure, de la tromperie, de la propagande, du terrorisme d'État, de la répression, de la manipulation de masse, de l'ostracisme, de l'extorsion de consentement, de la fabrique des boucs émissaires, etc., il y a eu des morts suite aux effets indésirables et il y en aura encore. C'est pas rien quand même.