Translate

6 janvier 2024

Pierre Brignaud

Vincent Verschoore

L'appel à l'escalade via des frappes Otan au sein du territoire russe, porté aussi bien par des militaires que des intellectuels occidentaux (Timothy Snyder et bien d'autres), relève d'une idéologie extrémiste suicidaire, qui fait l'impasse sur le contexte de cette guerre (Maïdan 2014, Minsk...) et qui refuse de reconnaître le réalité : la Russie s'est reconfigurée, malgré (ou grâce) aux sanctions et aide de l'Otan à l'Ukraine, en machine de guerre, relativement unie derrière son nouveau Tsar Poutine, alimentant une haine envers l'Occident qui n'existait pas auparavant, et dotée d'engins tactiques hypersoniques susceptibles d'atteindre n'importe quelle ville européenne, sans que l'on ne puisse rien y faire.
Ce nihilisme occidental, refusant de reconnaitre la reconfiguration de fait du "front de l'Est", voit tout en noir et blanc. Ces gens ne parlent pas du fait que la Russie, tout comme les USA (crise des missiles de Cuba), refuse qu'un ennemi potentiel place ses missiles à deux minutes de vol de sa capitale. Ils ignorent sciemment le fait que, depuis 2014, le régime ukrainien s'en prend violemment à la population russophone du Donbass. Enfin, malgré les éclairages de spécialistes comme Jeffrey Sachs ou John Mearsheimer, ils font mine d'ignorer les enjeux de domination économique et stratégique US, qui se foutent bien de l'Ukraine, un simple pion consommable dans un jeu plus vaste.
Le refus US de l'accord signé entre Zelensky et Poutine en mars 2022 à Istanboul, révélé par l'ambassadeur ukrainien Chalyi, confirme encore cette volonté de guerre, qui, entre autres bénéfices, permet au complexe militaro-industriel US de se gaver des milliards "d'aides" à l'Ukraine, que cette dernière devra un jour rembourser - méthode classique d'accaparement des ressources naturelles sur le dos de pays volontairement endettés, aidée en cela par la corruption profonde de ses élites.
Où tous ces dangereux imbéciles euro-atlantistes vont-ils nous mener ? Combien de morts leur faut-il, eux qui pour la plupart ne savaient pas situer le Donbass sur une carte avant février 2022 ?
6/1/2024

Kelly Scott

Quelle image symbolique... de la mort de la France.
Il n’y a que le drapeau de l’UE.
Et le drapeau français sur le cercueil...
Obsèques de Jacques Delors le 5 janvier 2024.

5 janvier 2024

Pierre Duriot

Je me marre… attention à ne pas tout confondre. Les inondations dans le Pas-de-Calais, ce n’est pas la faute des maires et des préfets qui ont accordé des permis de construire dans des zones qu’ils savaient inondables, ou qui ont organisé le bétonnage du lit de l’Aa. Non, Béchu a expliqué que c’est à cause du réchauffement climatique et Béchu est ministre de Macron, donc ce qu’il dit est forcément vrai. Et Macron avait dit aussi que l’eau allait devenir une denrée rare, le tout assaisonné par les écolos qui veulent nous imposer une seule douche par semaine. Si vous pensez qu’ils nous ont raconté des boniments, vous êtes certainement d’extrême droite.
Lola-Jane Brooks

Je ne vous avais pas encore présenté mes vœux, alors je me permets de vous souhaiter une bonne année, où je l'espère, vous n'oublierez pas de tendre vos deux bras pour vous protéger de la variole du singe, de la maladie du cerf zombie, de la peste porcine, de la macronite purulente, du variant KesKeTKon19856XYZ, à l'instar de notre philosophe en marche Raphaël Enthoven, dont les vœux 2022 resteront gravés dans l'histoire.
Bien évidemment, nous sommes en 2024 et tous les méchants antivax sont morts depuis au moins 37 vagues, mais il est toujours bon de se rappeler à quel point ils étaient vilains et pas gentils, même qu'ils voulaient tous nous tuer, ces mauvais citoyens.

Gastel Etzwane

Le régime politique français a décidé de se préparer à plafonner le courant consommé par les citoyens à 3 kVA (environ 3 kW auxquels doit être pris en compte le déphasage).

La mesure s'appliquera en modifiant à distance les paramètres du compteur « intelligent » (appelé « Linky » en France) en bridant à 3 kVA la consommation maximale. En cas de dépassement, le courant sera entièrement coupé. Il peut être réenclenché manuellement par une personne présente, ou bien il est censé être réenclenché automatiquement lorsque le fournisseur d'électricité aura fini de s'amuser.

Puisque c'est un jeu très amusant, des « tests » seront réalisés dans les semaines et mois à venir, durant lesquels les citoyens verront leur alimentation électrique bridée à 3 kVA, certains jours de semaine entre 6h30 et 13h30 et entre 17h30 et 20h30, c'est-à-dire dans les heures les plus gourmandes en électricité (démarrage du chauffage le matin et le soir, cuisine etc). Ces tests n'excéderaient pas deux heures successives.

Tout le monde ne sera pas concerné par les tests, les gens seront tirés au sort et seront prévenus à l'avance par courrier, mais aucune garantie ne sera attendue pour vérifier s'ils ont bien reçu l'avertissement. De plus, il sera possible aux heureux gagnants de refuser de participer à ce jeu, car ils seront réputés d'accord par défaut. Bonne chance à ces contestataires !

Les gagnants, dont l'alimentation électrique aura été réellement bridée, auront la chance de recevoir 10 €, s'il s'agit de leur résidence principale.

Evidemment ce test, qu'il est théoriquement possible de refuser, précède l'éventuelle obligation sans avertissement, si le donneur d'ordre a trouvé cela très amusant.

Pour un pays pauvre en pleine décroissance générale, c'est une mesure plus intelligente que celle de couper le courant à des régions entières.

C'est plutôt « étonnant » que le régime se réveille soudainement sur cette question. La polémique de décembre 2022 sur les menaces de coupures de courant était tombée dans l'oubli car il n'y avait eu aucune difficulté (pas plus en 2023) malgré l'état des réacteurs nucléaires mal entretenus, pour certains définitivement sabotés (Fessenheim), et l'absence de nouvelles constructions depuis plusieurs décennies, nécessaires et logiques pour accompagner une croissance démographique prévisible, une croissance économique souhaitée et une croissance attendue de la consommation.

La population est contrainte d'abandonner le fioul et le gaz pour le chauffage, qui permettait précisément d'alléger la charge sur le réseau électrique, surtout en évitant les pics de consommation. Elle est poussée à abandonner l'essence et le gasoil en faveur de la voiture électrique. Dans le même temps, la production d'électricité est au mieux stagnante, et en réalité réduite. C'est la politique la plus destructive qu'on peut mettre en place pour l'équilibre du réseau. On le sait depuis un siècle dans le monde entier, puisque c'est la base de l'équilibre électrique.

Puisque le problème de la fin 2022 est censé être réglé, avec la remise en service des centrales en panne, et que nous sommes censés construire de nouvelles centrales, la mesure présente prouve que le régime politique s'attend plutôt à poursuivre la décroissance générale en gérant les pénuries prévues, plutôt que de relancer la croissance pour au minimum donner de quoi alimenter en électricité les besoins actuels, et prévoir le développement du pays.

Tout cela n'étonnera que les naïfs.

INDIGNITÉ NATIONALE

Gabriel Nerciat

Quand un homme a passé toute sa vie à entreprendre de détruire la souveraineté de la nation dont il était le fils, à lui retirer sa monnaie, son indépendance économique, sa liberté législative comme sa simple faculté politique et institutionnelle à persévérer dans son être, usurpant de surcroît le pouvoir et les privilèges qui sont normalement issus du verdict du suffrage universel (qu'il méprisa toujours), on juge décent de lui offrir à sa mort des funérailles grandioses assorties d'un hommage présidentiel, alors que la moindre des choses eût été de lui faire passer ses trente dernières années relégué dans la citadelle de l'île d'Yeu.
Heureusement d'ailleurs que Jacques Delors est mort presque centenaire ; sinon le Banquier Président l'aurait expédié dès son premier mandat au Panthéon, temple républicain assez équivoque et déjà profané par la présence de la dépouille de Jean Monnet en son sein.
Tout ce qu'a dit aujourd'hui Macron dans la Cour des Invalides résume et justifie l'aversion que la moitié des Français disent éprouver envers lui.
Curieux d'ailleurs comme ceux qui s'évertuent à répandre le poison de la guerre civile ou des divisions les plus inexpugnables entre les élites et le peuple d'une nation ne perdent jamais une occasion de parler de réconciliation ou d'unité républicaine dès qu'on leur tend un micro.
Cela devrait être un signe - comme dans les romans d'Agatha Christie celui ou celle qui s'évertue à paraître le plus indifférent aux passions meurtrières s'avère toujours à la fin être bel et bien le seul coupable de l'assassinat qu'on cherche à élucider.
Il paraît que Jacques Delors au terme de sa vie n'aimait pas beaucoup ce qu'était devenue l'UE. Pourtant, c'était bien celle qu'il a enfantée, avec la complicité de Mitterrand et du chancelier Kohl.
Sans parler de celle du monstrueux croquemitaine Wolfgang Schäuble, providentiellement mort quelques heures avant lui.
Le mieux à faire maintenant que leurs corps sont redevenus poussière est de miner patiemment ce qu'ils ont laborieusement construit. C'est sûrement ce que devait intérieurement se dire Viktor Orban, présent ce matin dans la cour des Invalides.
Quant au premier édile qui s'aventurera à donner le nom de Jacques Delors à une rue ou une place quelconques, il faudra se faire un devoir d'aller visiter sa ville, munis d'une petite sacoche à outils.
Il n'y a pas que les woke qui savent déboulonner les statues...