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16 janvier 2024

Macron, à poil

Denis COLLIN

15/1/2024 - Le remaniement gouvernemental démontre pour qui en doutait que « le roi est nu ». Macron n’a plus de gauche (Dussopt et Véran sont éjectés) (...) Mme Dati a rejoint le camp des « traitres de droite » en espérant sans doute y gagner son ticket pour les municipales de Paris qui auront lieu dans deux ans. Les « poids lourds » (enfin, c’est ainsi qu’on les nomme dans la presse) sont Lecornu (UMP), Le Maire (UMP), Darmanin (UMP), Catherine Vautrin (UMP, « manif pour tous »), Amélie Oudéa-Castera (camarade de promo de Macron, famille pognon, hauts fonctionnaires et médiacrates, elle-même haute fonctionnaire passée chez Axa et Carrefour, son parti : le pouvoir), sans oublier Dupond-Moretti (repris de justice par contumace) et Rachida Dati (UMP). Séjourné (Europe et Affaires étrangères), comme Attal vient des strauss-kahniens. Bref, ce gouvernement repose sur une tête d’épingle et montre que Macron, à trois ans et demi de l’élection présidentielle n’a plus aucune carte entre les mains.

Certes, la nomination d’Attal au poste de premier ministre a reçu l’approbation enthousiaste du lobby LGBTQIA+, Libé en tête. Mais comment Attal pourra-t-il conduire l’opération de charme en direction de la « gauche » qui était prévue avec l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. Cette affaire idiote devait rééquilibrer sur la « gauche », le cours trop à « droite » sur le plan social. Mais comment faire quand la ministre de la Santé est ouvertement hostile à l’IVG ? La nouvelle ministre de l’Education nationale, drapeau catho de la très chic et très catho institution Stanislas, a déjà dilapidé tout le capital de sympathie que s’était attiré Attal pendant son passage météore rue de Grenelle. Elle commence par un gros mensonge sur les raisons pour lesquelles elle a mis ses enfants à « Stan » et une attaque contre l’EN. Elle aurait pu dire « Je suis catho » ou rappeler qu'Attal sort de l’Ecole alsacienne où la ministre de gauche Najat Vallaud-Belkacem avait mis sa progéniture, ou encore dire que le privé sous contrat fait partie du service public puisqu’il est largement financé par nos impôts et est considéré comme faisant partie du service public de l’éducation (les professeurs sont recrutés par l’EN et inspecté par les IPR). Mais non, cette grosse maline s’embrouille et se brouille dès le début avec l’EN. On peut avoir été haut fonctionnaire, DG à Carrefour (1,6 millions par an), appartenir au gratin de la classe dominante et être bête comme ses pieds.

Darmanin, qui s’était auto-nommé pour rester au ministère de l’Intérieur annonce qu’il n’ira pas au-delà des JO et songe déjà à un autre destin (car la succession de Macron est annoncée et qu'Attal sera grillé d’ici là – il a été nommé précisément pour être grillé quand les choses sérieuses (de leur point de vue) arriveront. Quant au ministre des Affaires étrangères, il a disparu puisque dans l’intitulé, l’Europe vient avant les Affaires étrangères, histoire de rappeler que, conformément à la doctrine Macron, la souveraineté appartient à l’UE.

Les deux « alliés » officiels sont réduits à la portion congrue et Bourlanges (MODEM) a bien failli s’étrangler. Après tout, Bayrou avait déclaré avant la présidentielle de 2017 que Macron, c’était Mammon, et qu’il refuserait de le servir, ce qu’il s’est ensuite empressé de faire. Mais rien de grave : Bayrou occupe une sinécure au « Plan », institution qui pond de temps des rapports dont tout le monde se moque.

Pour terminer, on remarquera que pour conduire cette tâche centrale qu’est la fameuse « transition énergétique », il n’y a même pas de ministre en charge de l’écologie et de l’environnement. Mais là aussi, ce n’est pas bien grave, puisque de l’écologie, tout le monde s’en fout, à commencer par les écologistes.

Il y a dans tout cela un côté « fin de règne ». Mais la fin de règne n’est pas seulement celle de Macron, mais aussi celle de la Ve République et, et là c’est plus grave, la fin de la France.
Catherine Gaillard

Ah, ça fait peur, on aimerait enfouir ça parce qu'on a l'impression que ça ne nous concerne pas directement, c'est eh bien c'est un leurre, nous devons TOUS absolument regarder la vérité en face ; vous l'avez peut-être compris, je vis dans une cité HLM qui est en train de devenir depuis une grosse dizaine d'années un tiers-monde, j'ai déjà partagé à plusieurs reprises des photos : poubelles, voitures, arbres brûlés, chips, emballages gras, macdo, bouteilles, canettes au sol, alors qu'il y a des poubelles tous les 10 m, bagnoles et quads traversant à toute pompe l'ère de jeux des enfants, motos et voitures volées à demi cramées dans les coins pour masquer les immatriculations, j'ai raconté les trafics de drogues (trois meurtres, pardon, ASSASSINATS, l'été dernier, deux par balles, un par couteau), les choufs postés dès la sortie du métro depuis... des années (ils ont juste remisé les banquettes et les fauteuils, un peu trop ostentatoires) !!!
Et je vous ai raconté toutes les "anecdotes" révélatrices ; mais je ne raconte pas tout, sinon mon mur FB ne servirait plus qu'à ça. Dernier exemple : avant-hier, promenant mon chien de poche - chihuahua - je croise un homme encapuchonné qui marchait lentement en psalmodiant. Il ramasse un bâton et me dit de m'éloigner "car il est propre, il fait ses 5 prières". Comme je réponds que moi aussi je suis propre, il me dit que "non, parce que si je regardais dans ta culotte il y a des virgules" (voyez les obsessions). Il continue en évoquant "la loi française qui oblige à tenir son chien en laisse". Comme je lui conseille, puisque je suis selon lui contrevenante, d'appeler la police, il finit par me menacer : "non j'appelle pas la police, j'appelle quelqu'un qui va venir te casser la gueule" (il imagine donc que la loi française l'autorise à proférer des menaces de violences sur la voie publique). Bon, ma fille m'a appelée à ce moment précis et j'ai mis fin à "l'échange".
Alors bien sûr, un de mes enfants n'a pas reçu une décharge de kalach en plein visage pendant qu'il était dans sa chambre, personne chez moi n'a été tué par une balle perdue alors qu'il était dans son lit en plein sommeil, mais ce n'est dû qu'au bon vouloir de la Providence... Hier, un homme d'origine africaine assis sur un banc, les yeux dans le vague, avec son portable à fond, une bouteille de rosé à demi vidée près de lui... penser à ne pas passer par là au retour. Vous voyez l'ambiance ? Tous les logements sociaux, toutes les cités populaires, seront-ils bientôt complètement uniquement investis par ce genre de population ? À simple vue d'œil ça en prend la tournure.
Pierre Duriot

16/1/2024 - Je me marre… Macron a une conception assez personnelle de la rencontre démocratique avec les Français. Il dit son jour et son heure de passage à la télévision. En compagnie de journalistes « autorisés ». Si les questions ne sont pas filtrées, les poseurs de questions sauront s’autocensurer eux-mêmes pour garder leur place. Il parlera des sujets qui ne le mettent pas trop en difficulté. Le tout avant le discours de politique générale du Premier ministre, qui n’aura ainsi plus rien à dire et juste à suivre la feuille de route indiquée quelques jours avant, par le patron, à la télévision. Si ce n’est pas de la dictature, c’est de la monarchie absolue, ce qui revient à peu près au même et ça ne surprend plus personne. Le pire est qu’on se soit habitué à cette forme de gouvernance. LFI menace de sa motion de censure. Chiche les mecs, faites le tomber.
Radu Portocala

Notre nouveau ministre des Affaires étrangères, qui est le porteur de la langue française dans le monde, fait des fautes de grammaire. Est-ce grave ? Il faut croire que non, que, dans l’absurde charabia qu’est devenu le discours public, cela n’a aucune importance.

François Hollande en faisait, de même que l’une de ses ministres de la Culture (!). Il est arrivé à Emmanuel Macron d’en faire dans ses phrases tordues qui, parfois, offensent la langue et sa logique.

On parle mal quand on n’a rien à dire. On parle mal quand la seule fonction des mots est de cacher le vide des idées. On parle mal quand on est persuadé que la culture française n’existe pas. Et il est normal de mépriser la langue lorsqu’on méprise le pays, lorsque prétendre le servir est à la fois farce grotesque et absolue imposture.

15 janvier 2024

Vincent Verschoore

La servitude volontaire, c'est abandonner sa liberté au profit de l'illusion de la sécurité. Le choix covidiste, pour prendre un exemple concret. C'est aussi l'injonction de Hobbes dans le Leviathan, philosophie politique chère aux macronistes.

Les admirateurs de Xi Jinping retorqueront qu'en Chine, une femme seule peut se promener la nuit en pleine ville sans craintes.

C'est sans doute vrai, pour autant qu'elle taise ses opinions, qu'elle se soumette au système de crédit social, qu'elle accepte d'être pistée en temps réel par des milliers de caméras, qu'elle accepte d'être réduite à un QR code, effaçable à tout moment.

Rien de plus illusoire que la sécurité imposée par un système totalitaire, on le sait, et pourtant c'est vers cela que poussent l'EuroSoviet, le WEF, l'OMS...

Les Dumb leaders, ou l’heure du grand mépris

Harold Bernat


11/1/2024 - La nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre ce 9 janvier remet en évidence les fondamentaux du macronisme : l’accession au pouvoir de jeunes arrivistes, ayant compris tous les bénéfices qu’ils pouvaient tirer du vieillissement des populations électorales, tout en réalisant le programme économique anti-social de leurs maîtres globalistes. Propulsés par les mêmes médias du CAC 40, qui les astiquent de qualificatifs rutilants sous les vivats des benêts, « la comète Macron » et « la fusée Attal », ou l’inverse, montrent la maladie terminale du système politique français, qui n’a rien d’autre à offrir aux Français que des baudruches, un violent dédain et de grands coups de matraques. Agrégé de philosophie, Harold Bernat livre sur QG une vigoureuse analyse de l’escroquerie politique qui nous est une fois de plus infligée

Après avoir tenté de disséquer l’ordre pervers, je reviens donc, en ce début d’année 2024 – une année que je vous souhaite moins mauvaise qu’elle risque de l’être – à une de mes occupations favorites depuis plus de dix ans : l’autopsie du vide politique français. Évidemment, nous étions tout de même quelques-uns à penser, en 2017, qu’il était impossible de tomber plus bas que Macron en termes de cirage de pompes et de vacuité marketing autour d’un homme dit encore, par usage et extension d’usage, « politique ». Je m’étais particulièrement concentré, à ce titre, sur la formule « philosophe en politique » qui résumait à elle seule – avec celle, tout aussi malhonnête, de « société civile » – l’ensemble du délire médiatico-mondain autour de cette petite personne qui s’est avérée être à l’usage bien plus petite encore. Plus violente aussi. Beaucoup plus violente. Il ne faut jamais oublier que le vide se paye en répression et en violence. Plus le centre est creux, faux, truqué, plus l’exosquelette, la carapace qui tient ce vide et le circonscrit de l’extérieur doit être rigide. Dans ces systèmes de domination qui carburent à la vacuité, où l’insignifiance est un gage de neutralité, voire de sagesse, et permet de ce fait de louvoyer sans inquiétude, la moindre perturbation symbolique devient une menace. La menace, non pas d’une révolution qui supposerait des forces d’affirmation que nous sommes encore très loin de pouvoir mobiliser collectivement aujourd’hui, mais d’une implosion, d’un écrasement de l’ensemble de l’édifice de vacuité sur son propre vide. Notre ère est celle de l’implosion sociale, pas de l’explosion. C’est d’ailleurs sur cette dynamique qu’il nous faut aujourd’hui parier pour bouleverser à la marge le plan qui se déroule sous nos yeux sidérés. Le flicage généralisé accompagne par conséquent la vacuité généralisée dans une forme certainement inédite d’insignifiance répressive. Tout faire pour que le vide ne fasse pas imploser la structure. Les enjeux symboliques sont donc cruciaux.

Sur les larges étals de l’escroquerie mondaine, nous avons désormais droit au « brillant » Gabriel Attal. Certains esprits attentifs, il en reste, ont déjà fait le parallèle des mots et des formules entre la promotion médiatique de Macron et celle de ce petit pistonné de l’entre-soi parisien. Amélie Ismaïli relève ainsi sur « X », dans un post largement relayé, les mêmes formules creuses qui reviennent, sept ans après. Pour TF1 par exemple, un copier-coller ; de « l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron » à « l’ascension fulgurante de Gabriel Attal ». Le JDD évoquait sans plus d’originalité en 2017 « les coulisses d’une fulgurante ascension ». En 2024 il titre : « L’ascension fulgurante de Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de l’histoire ». En 2016, c’était « l’homme pressé pour Macron » dans L’Obs. En 2018, Paris Match fait le métier : « Gabriel Attal, l’homme pressé. ». Toujours en 2017, Les Echos faisaient de Macron « L’élève modèle devenu président » quand Paris Match titre en 2023 « Gabriel Attal, l’ascension de l’élève modèle du gouvernement ». Bref, la figure du jeune ambitieux enfant prodige ultra brillant à l’ascension éclair qui rêvait d’être acteur dans les deux cas. En quelques clics, vous retrouvez ad nauseam ces formules toutes faites accolées à ces deux barils de vide de la brillance politique à la française. Faites vous plaisir, c’est offert.

Unes de L’Obs et de Paris Match à deux ans d’intervalle : Macron et Attal, dits les « hommes pressés »

Je ne compte évidemment pas refaire le travail fastidieux d’analyse que j’avais entrepris sur Macron le faux en 2016 dans un silence médiatique prévisible. Rien de nouveau sur la théorie et nous n’en sommes plus là. Entre temps, nous avons pris la pleine mesure de la violence d’État qu’accompagnait cette vacuité, tantôt grotesque, tantôt pathétique, tantôt déprimante. Les Gilets jaunes – nous en étions aussi – ont été marqués dans leur corps par cette violence. Le mépris qu’ils ont affronté pendant ces longs mois de lutte et de résistance nous situe collectivement très au-delà des analyses à distance et des belles références de la critique simplement intellectuelle de ces phénomènes de foire médiatique que sont Macron et Attal. Nous savons l’essentiel sur ces individus, sur leurs parcours, leurs réseaux, leurs pistons, leurs magouilles et leur violence de classe. Il va de soi que seul un regroupement d’intérêts financiers et mondains, ajoutons moisis pour plus de réalisme, sans aucune éthique, avec encore moins de probité, pouvait construire l’image d’un Attal « brillant » et « efficace ». Hormis quelques sorties sur l’abaya et la blouse, autant dire un peu de textile, son passage à l’Éducation nationale n’a eu de valeur que pour cette gérontocratie d’éditorialistes séniles dont les petits enfants ne sont même plus en âge de passer un baccalauréat qui n’existe plus. Cette misérable engeance accrédite une fable, un non-sens irréaliste, une absurdité de dément pour soutenir en fin de compte, dans une logique décadentiste qui n’a même plus le talent pour en faire de l’art, une position de classe. Tout ça pour ça.

Graffiti, auteur anonyme, septembre 2017

Ces gens se soutiennent dans un râle ridicule qui fait de l’œil à de jeunes tapineurs qui ont compris tous les bénéfices qu’ils pouvaient retirer du vieillissement des populations électorales, tout en réalisant le programme économique et anti-social de leurs maîtres globalistes. Le système médiatique qui soutiendra cette nouvelle imposture, ce nouveau phénomène de corruption des institutions publiques par une clique mafieuse est la clé de voûte d’un édifice dont la vocation est évidemment de s’effondrer dans un fracas terrible. Il faut aussi comprendre que ces gens se soutiennent et qu’ils sont bien souvent issus du même milieu. La critique du macronisme et de ses surgeons grotesques ne peut être détachée du système qui l’a promu. C’est un tout indivisible. Ces menteurs, qu’ils se situent d’un côté ou de l’autre du micro, repoussent simplement, par les petites astuces qu’ils nous imposent et les narrations débilitantes qu’ils nous servent – « la comète Macron » et « la fusée Attal » ou l’inverse – l’heure de la chute. Il est certain que la fascination de la gérontocratie éditorialiste et médiatique française pour les trous de balle de l’arrivisme creux à la sauce cabinets de conseil McKinsey et Capgemini n’est pas un très bon signe pour la vitalité de notre pays. Alors, que faire face à ce mélange écœurant d’obscénités et de violence sociale porté par des clones qui ne sont les leaders que du petit club de suiveurs avec qui ils ont partagé le goûter de maman dans les beaux quartiers protégés de Paris ? En termes cyclistes, changer de braquet. Car nous en sommes là : sommer les Français de travailler deux ans de plus à grands coups de matraques, alors que l’espérance de vie en bonne santé recule, tout en plaçant à une marche du sommet de l’État un fils à maman pistonné qui n’a jamais travaillé, le tout en l’astiquant de qualificatifs rutilants sous les vivats des benêts. La rage ou rien.

Policiers armés prêts à tirer sur les Gilets jaunes, manifestation du 9 mars 2019, Bordeaux

La gauche sociale, c’est un constat de fait, est encore beaucoup trop gentille, parfois niaise. Il lui arrive même d’être totalement à côté de la plaque quand elle fait des fêtes colorées alors qu’il s’agit d’atomiser l’adversaire. Erreur d’objectif. Elle a des doléances à faire valoir et des attentes déçues. Des espoirs de changement même si ceux-ci se réduisent d’une farce politique à la suivante. La radicalité des actions, un autre mot pour dire leur cohérence, gagne pourtant les esprits même si le chemin est long tant nous partons de loin. Nous devons, en toute occasion, avec nos petits moyens et nos ruses, nous n’en sommes pas dénués, leur rentrer dans le lard à tous ces faux, à tous ces faquins. Désignons Attal, nommons avec un peu de réalisme au lieu de subir en grommelant l’enfumage généralisé. Attal ? Du vide. Du brillant ? Du cirage de pompes, de la lèche pour un néant d’expérience, du fils à maman biberonné serré aux réseaux de l’entre-soi qui n’a jamais rien prouvé d’autre que son aptitude au tapin politique dans des cercles réduits avec des œillades de biche et des convictions en papier mâché. Un pistonné, une baltringue, une baudruche. Violent ? La violence ce n’est pas désigner le réel, nommer ce que l’on voit, mais maltraiter les gens en le falsifiant. Mais ce qui est grave, ce n’est pas cette baudruche plutôt que cette autre, celle de 2017, de 2024 ou de 2027. Non, ce qui est grave c’est que nous soyons incapables de les battre politiquement. Ce qui est grave c’est le triomphe du vide qui neutralise toute résistance politique sur des questions qui engagent nos vies. Ce qui est grave c’est de se soumettre à des dumb leaders qui ne méritent que notre mépris. Ce qui montre à quel point c’est tout un système qu’il faut réformer. Toute une stratégie qu’il faut revoir. Ces gens gonflés au vide d’un spectacle politique rentable pour ceux qui y surnagent sont détestables et détestés. Cette détestation est parfaitement légitime et pourrait être expliquée à un enfant de dix ans. Nous devons les vomir, pas les penser. Les penser, nous l’avons déjà fait, en large, en long et en travers, tant il faut épouser de méandres pour décrire ces tordus. Nous l’avons fait et refait. Ce qu’il nous manque, c’est la rage et la structuration politique de cette rage face à ces démolisseurs encostardés. Ces bons élèves de rien du tout, ces pétards mouillés de la vacuité répressive, ces angelots vendus comme des boissons énergisantes à un corps politique adipeux sont des nullards. Ils braderont ce qu’il reste de la France, des institutions publiques, ils finiront de démembrer notre production d’énergie et notre souveraineté politique. Ce qu’il en reste, autant dire plus grand chose. Des leaders imbéciles qui méritent notre plus grand mépris ? Ce sont surtout des traîtres aux intérêts de la France et des Français.

Catherine Gaillard

Ma réponse à Guy Konopnicki qui écrit « Je n'aurais jamais imaginé avoir recours au privé, et pourtant ils ont tous terminé leur scolarité au lycée privé Edgar Poe. Bien sûr, ce n'est pas Stanislas, c'est un établissement laïque. C'était financièrement un peu lourd, j'ai parfaitement conscience d'avoir fait bénéficier mes enfants d'une sélection par l'argent. Question de choix, à d'autres l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve, nous avons investi pour nos enfants. »

Moi : Parce-que vous pensez que toutes les familles modestes et les pauvres auraient pu payer l'école privée à leurs enfants simplement "en renonçant à l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve..." bah non, parce-que, pour eux, il ne s'agissait pas de "question de choix", n'ayant de toute façon, pas accès à "l'épargne, la bourse, la pierre et les voyages de rêve..." Leur seul choix, c'est de les faire bouffer OU de leur offrir l'école privée.

Il y a quelque-chose de l'ordre de la tricherie dans cette façon de présenter les choses. La tricherie généralisée - et la tartufferie - de la gauche dont j'étais (et je ne suis toujours pas de droite aujourd'hui) depuis 40ans, et qui a conduit notre pauvre pays là où il est aujourd'hui.