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14 février 2024

Pendant que les parlementaires s’augmentent, le gouvernement prétend faire des économies.

H16

14/2/2024 - TotalEnergies, fleuron français de l’énergie, enregistre des bénéfices records. Immédiatement, les appétits gouvernementaux s’aiguisent.

Cinq minutes de lecture de la presse de grand chemin suffisent pour comprendre l’étonnante atmosphère qui règne en France : alors que dans tout autre pays, on se serait bruyamment félicité des bénéfices records d’une entreprise nationale, il semble qu’une partie de la population française déplore âprement l’enrichissement de TotalEnergies, au point que l’entreprise en soit réduite à s’excuser de distribuer des dividendes dodus à ses actionnaires, en sus de belles augmentations salariales (on évoque 5% cette année, après 7.5% l’année dernière) des employés de la firme et d’un intéressement de participation de 9000€.

Et sans surprise, la députaillerie et le gouvernement frétillent déjà à l’idée de raboter ici ou là un si beau magot via des taxes, des impôts et des ponctions exceptionnelles, expliquant qu’après tout, ce n’était que justice sociale tant “le pays” (comprenez l’État) avait actuellement besoin de cet argent.

Cette agitation médiatique autour des bénéfices de TotalEnergies impose pourtant une autre question, d’autant plus lancinante en France qu’elle ne trouve jamais de réponse auprès des décideurs, des politiciens et du gouvernement : mais au fait, où passent donc toutes ces taxes, tous ces impôts ? Où diable dépense-t-on donc ce pognon “de dingue” ?


La réponse courte est pourtant simple : pour une très large partie, cet argent s’évapore dans tout le système social(ist)e de sécurité, depuis les retraites jusqu’à l’assurance maladie en passant par la couverture chômage, autant de postes qui n’en finissent pas de croître d’autant plus vite qu’à peu près rien n’est plus fait pour stimuler, a contrario, le travail et l’innovation.

Cependant, à ces hippopostes de dépense (qui représentent des centaines de milliards d’euros mobilisés chaque année), et si l’on passe pudiquement sur le service de la dette (dont une partie, stupidement indexée sur l’inflation, grossit donc violemment), le reste du fonctionnement de l’État français représente là encore une masse considérable d’argent du contribuable pour des résultats franchement médiocres.

Peut-être est-ce dû à cette habitude, ancrée dans tous les ministères, dans toutes les administrations, à tous les niveaux de pouvoir étatique depuis le national jusqu’au municipal, qui consiste à ne faire réellement attention à aucune dépense ? Peut-être l’habitude de claquer des thunes de façon absolument débile est-elle maintenant si fortement ancrée dans les agissements des villes, des départements, des régions et de l’État français que plus personne ne sait réellement ce qu’équilibrer un budget veut dire, ce que faire des économies signifie concrêtement ?

Parce qu’apparemment, entre deux productions littéraires douteuses, Bruno Le Maire vient de s’apercevoir qu’on allait devoir faire un peu attention à nos dépenses, le déficit gouvernemental atteignant des records : peut-être serait-il possible d’économiser autour de 12 milliards d’euros par an, non ?

C’est en tout cas le bobard que tentent de nous vendre Bruno et Gabriel, le freluquet en charge du gouvernement, feignant de croire qu’une si petite économie pourrait améliorer les finances du pays alors que, pour rappel, l’actuel déficit court autour de 146 milliards d’euros (soit douze fois le montant évoqué par ces clowns minimalistes).


Vous l’aurez compris : même devant la monstruosité du trou déficitaire, même devant l’énormité de la montagne de dettes, l’actuel gouvernement bricole à la marge, pleurnichant que ces 12 petits milliards d’euros sont un effort colossal demandé à des administrations déjà exsangues (ou presque). Mieux encore : les premières explorations pour débusquer les niches d’économies semblent avoir levé quelques lièvres au niveau des maladies chroniques (ou Affections de Longue Durée, ALD) qu’un déremboursement partiel permettrait d’alléger et autoriserait nos politiciens à imaginer 6 milliards d’euros d’économies soit la moitié de l’objectif pourtant rikiki fixé par le gouvernement.

Dans le même temps, certaines villes continuent de dépenser des sommes considérables dans des opérations essentiellement médiatiques, la ville de Paris illustrant brillamment ceci avec sa consternante consultation électorale afin de justifier une surtaxe du stationnement parisien, dont, au passage, rien n’indique qu’elle aura une quelconque validité légale. Exemple typique d’argent foutu en l’air en toute décontraction.

Devant l’état des finances du pays, des administrations ou des municipalités, tous les politiciens et tout le gouvernement devraient être mobilisés pour arrêter les dépenses d’apparat et pour réduire toutes celles qui peuvent l’être, et pas en commençant par les services que les Français payent, mais plutôt par les services que personne ne finance et que la charité institutionnelle et la société civile gèreraient bien mieux que l’État.

Ce n’est absolument pas ce qu’on observe.

Alors même qu’Attal débitait ses platitudes devant l’un ou l’autre micro mou de la République, les sénateurs en profitaient pour augmenter discrètement leurs frais de mandat de 700 euros par mois, rapidement suivi par les députés qui procédaient à une augmentation de 300 euros de leur côté. Dans un pays normal, on appelle cela du foutage de gueule.


Pour rappel, un précédent billet de ces colonnes montrait de façon claire que quelques coupes bien menées dans les émoluments de nos élus permettraient de réaliser 600 millions d’euros d’économies par an (au bas mot) et, pour seulement 7500 ronchons environ, obtenir 65 millions d’heureux d’un coup (électoralement, ça vaut le coup d’y réfléchir, non ?). Ce ne serait certes pas suffisant (loin s’en faut) mais ce serait un début salué par tout le pays.

Rassurez-vous cependant : avec le calibre des actuels guignols au pouvoir, il n’y aura pas plus de réduction substantielle des émoluments versés à notre classe politique qu’il n’y aura d’économies palpables, car au moment même où la brochette de clowns émet l’idée qu’il faille couper dans certaines dépenses (de préférence sur les ALD), on apprend qu’elle va être contrainte de diviser par deux ses prévisions de croissance du pays.

Autrement dit, l’économie de 12 petits milliards va passer de difficile à impossible, et la dette va s’obésifier de plusieurs douzaines de milliards d’euros joufflus.

Le constat est affolant : alors que la France n’a jamais autant ponctionné les Français, il n’y a plus un rond dans le système. Bravo Bruno : l’Occupant intérieur a saigné le pays à blanc.

Ce pays est foutu.


L'UE va s'effondrer comme l'URSS ! (vidéo)

Charles Gave

https://www.youtube.com/watch?v=qQZa6EXrMzA

13 février 2024

Comment une démocratie s'est transformée en tyrannie en quelques mois

Adina de Souzy

Chers amis, je souhaite vous annoncer la sortie de mon livre témoignage « Une dictature nommée démocratie » un livre écrit sous la forme d’un journal tenu ici sur Twitter. Certains d’entre vous s’y retrouveront.

Il est essentiel de ne pas oublier ce que nous avons vécu ces quatre dernières années. Pourquoi ?!
Pour comprendre cette période folle, comprendre comment en si peu de temps, une démocratie s’est transformée en dictature.

Il est évident que nous avons vécu la plus grande entreprise d'ingénierie sociale associée au plus grand scandale sanitaire de toute l’histoire de l’humanité qui sans ambiguïté a marqué le début d’un régime totalitaire aberrant et liberticide.

*Il s’agit de mes textes écrits dès le début de la folie Covid pour ceux qui me connaissent depuis 2018, ceux qui étaient abonnés à mon compte @AdeSouzy censuré à l’époque et retrouvé depuis le rachat de Twitter par Elon Musk.

Le livre est en précommande sur le site :
À partir de la semaine prochaine dans les librairies, la Fnac, etc…

Fidèles sujets de l'Amérique perdante

Radu Portocala

S’il fallait résumer en peu de mots les quelques années d’après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, que pourrait-on dire ? Que l’Union soviétique s’est emparée d’une partie du continent pour créer un glacis dont l’inspiration lui venait du « cordon sanitaire » avec lequel l’Occident avait tenté de l’isoler après la prise du pouvoir par les bolcheviks. Que les États-Unis se présentaient en sauveurs de l’Europe – ce qui n’est que partiellement vrai – et s’imposaient désormais en tant que ses défenseurs obligatoires. Que les deux avaient l’arme nucléaire. Enfin, que la peur était devenue le cœur de la politique étrangère de l’Occident.

L’OTAN, alliance défensive, a été créée pour apaiser cette peur – mais aussi pour l’entretenir – et les États-Unis se sont placés, comme il se devait, à sa tête. Le Pacte de Varsovie a été la réponse soviétique à cette initiative, et elle a agacé les Occidentaux, qui y voyaient les prémisses d’une agression. La « course aux armements » commençait. On ne savait presque rien des capacités militaires soviétiques, mais nous étions sûrs de notre supériorité. On ne savait rien des intentions de Moscou, mais nous étions sûrs qu’un jour ou l’autre, l’URSS devait nous faire la guerre. Et que nous allions la gagner.

Cette crainte et ces certitudes vaines, faisaient le pouvoir des États-Unis. Seule la France du général de Gaulle a su se tenir à l’écart de cet amalgame, se méfier des avertissements-assurances que Washington répandait. Mais cela est fini depuis longtemps.

Pendant quarante ans, la menace d’une invasion soviétique imminente a été le modus vivendi des Occidentaux, alimentée par les prévisions américaines. Nous nous agglomérions apeurés sous le « parapluie » des États-Unis, nous louions son existence providentielle et, de plus en plus, nous nous soumettions aux volontés de ce « grand frère » bienveillant.

À partir de 1989 – démantèlement du glacis est-européen de l’Union soviétique –, et 1991 – démantèlement de l’Union soviétique elle-même –, nous nous sommes mis à crier victoire, incapables, cependant, de dire comment nous avions vaincu. Incapables, en fin de compte, de reconnaître qu’il n’y avait eu aucune victoire de notre côté, et que nous avions tout simplement assisté à un effondrement dont nous ne sommes toujours pas en mesure de trouver les raisons, et dont nous ne voulons surtout pas imaginer qu’il ait pu être une ruse dirigée contre nous. Parce que cela ferait de nous, tout simplement, les perdants d’un jeu que nous ne comprenons pas.

Après le retrait de la Russie d’Allemagne de l’Est, le moyen a été trouvé de justifier post factum la peur et l’allégeance trans-atlantique. À plusieurs reprises, il nous a été raconté que des documents abandonnés par l’Armée Rouge – comme si cela était envisageable ! – prouvaient amplement les intentions guerrières du Kremlin ; des plans militaires détaillés montraient même comment la vaste offensive du Pacte de Varsovie contre l’Europe de l’Ouest se serait déroulée. Mais, devait-on comprendre, la vigilance de l’OTAN, sa force, son armement puissant avaient suffi pour tenir en respect le colosse de l’Est. Combien, donc, avions-nous eu raison de nous placer sous la coupe des lucides et puissants États-Unis ! Ils nous avaient fait éviter le pire – même si ce pire n’a jamais été démontré, sauf par ces trouvailles jamais prouvées.

L’époque Eltsyne semblait conduire vers la fin de la peur. Il se laissait faire, il donnait l’impression de vouloir adopter pour la Russie nos « valeurs », il paraissait accepter que son pays devienne un petit wagon attaché au long train américain. Mais Eltsyne n’a pas duré. Et Poutine, venu le remplacer, a montré bien vite qu’il n’acceptait pas de laisser choir la Russie à la position d’annexe quelconque. Et que nos « valeurs » l’intéressaient peu. C’était le bon argument pour que l’Occident aille de nouveau trouver réconfort à l’ombre de cette Amérique dont l’étrange toute-puissance lui faisait perdre, depuis 1945, toutes les guerres qu’elle déclenchait. Ces débâcles, semble-t-il, rassuraient un Occident qui se plaisait à glisser voluptueusement sur la pente de l’absurde.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche mit l’enthousiasme en pause. On ne savait plus, dans nos brillantes chancelleries, quel ogre détester le plus : Poutine ou Trump – dont la victoire, nous expliquait-on, fausses preuves à l’appui, n’avait été possible que grâce aux ténébreuses manipulations russes.

Débarrassés de Trump, nous retrouvâmes notre ancienne certitude : celle qu’il nous est impossible de vivre sans l’Amérique. Que nous devons la suivre dans tous ses contre-exploits. Que nous devons faire nôtres toutes ses folies, qu’il s’agisse de ses lubies géopolitiques ou de ses désastreuses révolutions politiquement correctes. Elle est le sang qui coule dans nos veines. Même la gauche, autrefois radicalement anti-américaine, s’est fait son chantre. Dans un mouvement aux airs de suicide joyeux, nous nous accrochons à l’Amérique, refusant avec obstination de voir qu’elle ne nous veut aucun bien et que, très probablement, elle ne serait même plus en mesure de nous défendre.

D’où nous vient ce besoin d’acquiescement permanent, d’humble soumission ? Ce rejet de toute indépendance ? La « souveraineté européenne » dont Macron a fait son tellement creux fonds de commerce doit s’entendre « sous direction américaine ». Cette incapacité, ce refus à être nous-mêmes, de quel complexe vient-il ? Nous nous sommes affaiblis par notre volonté, petit à petit, comme si nous ne cherchions pas autre chose que d’arriver au plus vite à la mise sous tutelle. Jamais nous n’avons été à ce point inféodés à l’Amérique, absurdement heureux de notre sort précaire, et jamais elle ne nous l’a fait payer aussi cher. Car, guidés par notre mentor et suivant ses volontés, nous perdons tout, dans le monde et chez nous, et allons vers la ruine.

Comme les êtres voués au désastre de la drogue, nous sommes tombés sans raison dans cette dépendance, devenue, ces dernières années, vertigineuses. Sans nous rendre compte que notre protecteur est lui-même fragile. Et sans compter que s’il s’effondre, comme le laissent prévoir de plus en plus de signes, nous ne pourrons plus nous relever. L’Amérique nous aura lancé, certes, une bouée de sauvetage, mais il sera trop tard quand nous constaterons qu’elle est trouée.


Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.

Né, comme il dit, "à la pire époque de la Roumanie communiste", "venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie".

Il a travaillé pour Radio France International, a été correspondant de Voice of America, de la BBC, a également réalisé des émissions pour Radio Solidarnosc.

Il a collaboré au magazine Le Point, Courrier International, puis, plus récemment à Causeur, Atlantico et Politique Magazine.

Il a notamment publié :
- Autopsie du coup d'État roumain, Calman-Lévy,1990
- L'exécution des Ceausescu, Paris, Larousse, 2009
- Le vague tonitruant, Paris, Kryos, 2018
- La chute de Ceausescu, Paris, Kryos, 2019

https://www.laplace.news/

Dérives sectaires

Marc Amblard

Yann Thibaud

Après l'écroulement du mur de Berlin et la dislocation de l'empire soviétique, la Russie a traversé une terrible crise et a ainsi cessé de constituer une menace pour l'Occident.
L'OTAN, devenu sans objet, aurait alors dû se dissoudre.
Mais il faut croire que les décideurs Occidentaux avaient intérêt ou envie de continuer à se focaliser sur un ennemi.
Et cette paranoïa, cette incapacité de vivre dans la paix et la concorde avec les autres nations, constituent assurément le nœud du problème.
Au tournant du siècle, les Occidentaux ont ainsi raté une occasion de passer à un stade supérieur d'évolution planétaire, car la Russie a alors demandé à faire partie de l'OTAN, ce que les États-Unis ont refusé.
Et aujourd'hui encore, la propagande médiatique nous présente la Russie comme un dangereux agresseur pour l'Europe entière, alors même que Vladimir Poutine, dans sa récente interview avec Tucker Carlson, a répété, une fois de plus, qu'il n'en était aucunement question, ses intentions étant seulement de sécuriser son propre territoire.
Pour d'obscures raisons, les dirigeants occidentaux ont fait le choix de la guerre et désirent ardemment nous y entraîner, coûte que coûte.
Pourtant, cela n'arrivera pas car, contrairement à leur prétendue élite, les peuples occidentaux ne sont aucunement intéressés à la venue d'une troisième guerre mondiale, désirant fondamentalement vivre en paix, et étant de plus en plus dubitatifs à l'égard de la politique erratique de leurs gouvernements décadents.
Voilà pourquoi il est si important, et là réside l'éveil de l'humanité, que les peuples fassent montre d'esprit critique à l'égard de leurs dirigeants.
Car le totalitarisme et la guerre ne peuvent advenir qu'avec l'accord et l'adhésion des peuples, et cet accord, contrairement à ce qui s'est passé lors de l'arrivée au pouvoir des totalitarismes du 20e siècle (fascisme, nazisme, stalinisme, maoïsme), n'est plus du tout présent aujourd'hui.
Conclusion : c'est le développement de l'esprit et de la pensée critique qui sauveront le monde !
Vincent Verschoore

"Dans l’immobilier, le délire normatif n’a plus de limites. Nombre de propriétaires le disent : ils vivent un véritable enfer ces derniers temps, surtout lorsqu’ils sont bailleurs. En cause : le fameux DPE, ou diagnostic de performance énergétique. Trois lettres qui font désormais la pluie et le beau temps sur leur bien immobilier, décidant s’ils pourront continuer ou non à le mettre en location dans les années à venir."

Le but est clair : paupériser au maximum les classes populaires "qui ne sont rien" et ainsi précipiter leur extinction, pendant que les potes à Macron rachètent à bas prix les logements que les petits bailleurs ne peuvent mettre aux normes.